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dimanche 10 novembre 2024

Les porcs d’Amsterdam



L’ONU est très perturbée. C’est un porte-parole du HCR qui a fait cet aveu, avant de noyer le poisson dans des considérations antiracistes évitant soigneusement les mots « antisémitisme » ou « juif ».[1] 

Les événements d’Amsterdam ont en effet de quoi perturber la vision du monde qui a cours au bord de l’Hudson, selon laquelle les juifs (et leur avant-garde israélienne) sont les nouveaux nazis. Jeudi soir, dans la ville d’Anne Frank, ce sont des juifs qu’on a pourchassés, tabassés, humiliés dans un déferlement de violence haineuse et rageuse. Alors, si on cherche vraiment des nazis, on sait où les trouver.

Hamasterdam

Je vous vois venir, en particulier tous ceux qui croisent Hitler tous les quatre matins et qui ont soudainement des pudeurs de gazelle. Le président israélien ayant parlé de pogrome antisémite (ce n’est pas un pléonasme ?), vous prenez vos distances, faites les scrupuleux. Ce n’est pas un pogrom et encore moins la nuit de Cristal, souligne Laurent Joffrin dans un éditorial empreint par ailleurs, d’une grande lucidité[2].

D’accord, Amsterdam 2024 n’est pas Berlin 1938. Pour Joffrin, les agressions de l’autre soir « ne sauraient être comparées, même de loin (…) à la vaste opération de terreur lancée par les nazis en 1938 contre les Juifs d’Allemagne, prélude à leur déportation et à leur extermination ». À Amsterdam on n’a pas brûlé de synagogue ou de magasins, ni même tué des juifs – même si c’était peut-être au programme. 

La police n’a pas prêté main-forte aux fanatiques, même si elle a été incapable de les arrêter. Le maire de Berlin, dans les années 30, ne proclamait pas sa honte des violences anti-juives survenues dans sa ville. Ajoutons que, dans les années 30, les juifs ne se déplaçaient pas en horde, qu’ils ne braillaient pas des chansons racistes en hébreu, qu’ils n’arrachaient pas de drapeau, comme l’ont fait le jour du match les supporters du Maccabi Tel-Aviv, un bel exemple de la normalisation israélienne puisqu’ils ressemblent à tous les supporters abrutis du monde. 

Dans les années 30, il n’y avait pas d’Israël pour les rapatrier. Et aujourd’hui, il n’y a pas d’Hitler au pouvoir, même si les candidats à sa succession ne manquent pas.

Tout le monde sait désormais ce que signifie « Free Palestine »

Donc, évidemment, ce n’est pas pareil. 

N’empêche, ça ressemble trop au nazisme pré-génocidaire, pour qu’on se contente de regarder ailleurs. Ce juif paniqué nageant dans un canal sous les rires gras de ses tortionnaires qui l’obligent à crier des slogans pro-Hamas (tout le monde sait désormais ce que signifie Free Palestine, pour les malcomprenants, la carte est fournie), évoque ces rabbins qu’on faisait danser sur les rouleaux de la Torah. Alain Finkielkraut rappelle souvent que les nazis riaient tout le temps. S’il n’y a pas d’Hitler, il y a dans nos villes beaucoup de ces « hommes ordinaires » transformés en brutes qui, avant même son accession au pouvoir, faisaient régner la terreur dans les rues allemandes, terrorisant, molestant, arrêtant les opposants, les communistes, les juifs. 

Aujourd’hui, sous les traits d’islamo-racailles fanatisées, ils sont à l’œuvre à Amsterdam comme dans les rangs de Daech. Ils règnent sur les territoires perdus. En Europe, et singulièrement en France, ils ont tué des professeurs, des journalistes, des policiers, des chrétiens, des passants par centaines et des juifs. Les nazis prétendaient rendre justice au peuple allemand en asservissant l’humanité au Reich millénaire, les islamo-djihadistes prétendent défendre leurs frères palestiniens et faire advenir la victoire planétaire de l’islam. Alors ce n’est pas pareil, sans doute, mais contrairement à ce qu’écrit Laurent Joffrin, on a le droit de comparer.

Islam conquérant

L’autre ressemblance entre hier et aujourd’hui, c’est l’inconscience des sociétés libérales. Les démocrates mous du genou regardent ailleurs, espérant qu’une absence de solution (et des palabres) finiront par résoudre le problème. Quant à la gauche, elle s’est sabordée face à l’islamisme comme hier face au nazisme. Toutes ces années, elle a traqué le dérapage, scruté la résurgence, dénoncé le moindre écart de langage des partis « d’extrême droite », ignorant ou minimisant la montée d’un islam politique conquérant, criminel et volontiers totalitaire quand elle ne l’encourageait pas en dénonçant à grands cris l’islamophobie.

Certes, pas toute la gauche. Les mélenchonistes, qui ont lié leurs intérêts de boutique à la progression de l’islam radical, persistent dans l’aveuglement jusqu’au comique. Pour Aymeric Caron, rien ne prouve que les agressions d’Amsterdam étaient de nature antisémite. Sa collègue Marie Mesmeur n’est pas loin (et même très près) d’approuver les nervis islamo-hollandais (on suppose qu’ils sont hollandais) : « Ces gens-là n’ont pas été lynchés parce qu’ils étaient juifs mais parce qu’ils étaient racistes et soutenaient un génocide. »

À force de prendre des coups de réel, beaucoup d’autres doivent bien admettre qu’il y a un problème. En général, ils nient obstinément que celui-ci ait quoi que ce soit à voir avec l’islam et encore moins avec l’immigration, mais on les entend moins proclamer que tout ça, c’est des fantasmes d’extrême droite. La lucidité progresse. Il faut saluer Fabien Roussel, irréprochable ces derniers jours: « Des supporters ont été chassés, menacés, lynchés, dans les rues d’une ville européenne, parce qu’ils sont juifs. » Et aussi Sandrine Rousseau qui, quand elle lit que « des supporters israéliens ont provoqué », réplique « ça ne va pas de justifier la violence comme ça ! » 

Si la ratonnade anti-juive d’Amsterdam était une réponse légitime aux slogans débiles et haineux de supporters, il serait aussi légitime de tabasser Imzalene, Soudais ou Caron. Or cela serait une faute impardonnable.

Il faut aussi saluer la clairvoyance de Laurent Joffrin qui observe qu’une bonne « partie de l’opinion propalestinienne en Europe se laisse glisser dans un antisémitisme terrifiant ». Propalestinienne, qu’en termes galants, mais passons. À la différence de Bernard Kouchner, aussi terrible soit la guerre là-bas, Joffrin ne comprend pas les antisémites d’ici: « Il est clair que la poursuite indéfinie des opérations israéliennes à Gaza et au Liban, avec leur cortège de pertes civiles déchirantes, est propre à échauffer les esprits. Mais on sent bien, aussi, qu’il y a là un terreau local nuisible, alimenté, entre autres, par les courants islamistes, qu’il convient d’évaluer à sa juste mesure et de réprimer sans faiblesse. » 

Pour l’évaluation et plus encore pour la répression, on risque d’attendre longtemps. Bruno Retailleau ne peut pas mener seul toutes les guerres. Or, il est bien tard. Laurent Joffrin est bien seul. La chasse aux juifs d’Amsterdam n’a pas fait les gros titres de la presse, elle n’a pas stimulé la verve des éditorialistes (qui à leur décharge étaient sans doute en week-end). On s’habitue. 

Ça non plus, ça ne vous rappelle rien ?

Par Elisabeth Lévy le 9 novembre 2024

Causeur


[1] Quelques heures plus tard, le secrétaire général lui-même se dit choqué et dénonce d’un même élan l’antisémitisme et l’islamophobie.

[2] « La chasse aux juifs », Laurent Joffrin LeJournal.info, 9 novembre 2024.

vendredi 25 octobre 2024

Apologie du terrorisme : à Poitiers, des rues prennent le nom de chefs du Hamas



Rue Ahmed-Yassine, fondateur et dirigeant du Hamas, en lieu et place de la rue Cloche-Perse ; rue Yasser-Arafat, dirigeant de l’Organisation de libération de la Palestine, rue Georges-Ibrahim-Abdallah, militant libanais pro-palestinien condamné à la prison à perpétuité pour complicité dans l’assassinat de deux diplomates… Ce 24 octobre, les Poitevins ont été surpris de découvrir que certaines de leurs rues avaient été rebaptisées par des militants pro-Palestine. 

Les plaques des rues concernées ont ainsi été recouvertes des noms de chefs du Hamas et de militants de la cause palestinienne. Si, pour l’heure, l’auteur de cette initiative n’est pas connu, l’action a tout de même été relayée, sous le nom « les rues de la résistance », par le Mouvement des jeunes communistes de la Vienne. Le préfet de la Vienne a annoncé avoir saisi le procureur de la République pour apologie du terrorisme.

Une action relayé par des pro-palestiniens

Après avoir partagé cette initiative sur ses réseaux sociaux, le Mouvement des jeunes communistes de la Vienne (MJCF 86), proche du Parti communiste français, se défend, ce 25 octobre, d’avoir « jamais soutenu les exactions du Hamas ». Dans un communiqué publié sur leur page Facebook, ils expliquent qu’ils ont relayé des photos de ces panneaux de rue sans savoir que le nom de Ahmed Yassine, fondateur du Hamas à l’origine de plusieurs attaques contre Israël et membre des Frères musulmans, était inscrit sur l’une des rues de Poitiers. Ils pensaient que seuls des « noms de résistant.es palestinien.nes » (sic) avaient été collés, se défendent-ils. Ils expliquent, en outre, que « le MJCF et le MJCF86 n'ont jamais soutenu les massacres commis par le Hamas le 7 octobre, et cette action n’y fait pas exception ».

Le Mouvement des jeunes communistes de la Vienne justifie la promotion de cette initiative « en solidarité avec le peuple palestinien », « à l’occasion notamment de la manifestation nationale à Lannemezan (Hautes-Pyrénées) pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, ce samedi 26 octobre ». Ce 25 octobre marque, en effet, les quarante ans de détention du militant marxiste pro-palestinien, détenu en France depuis sa condamnation à perpétuité pour complicité dans l’assassinat de deux diplomates israéliens et américains à Paris en 1982. Suite à la saisine du procureur, le MJCF 86 annonce que « les intimidations de la préfecture ne fonctionneront pas ».

L’affaire a fait réagir au-delà du territoire de la Vienne. Valérie Boyer, sénatrice Les Républicains, demande ainsi à ce que « nos rues ne tombent pas entre les mains des complices des terroristes du Hamas ». Contactée, la mairie de Poitiers n’a pas donné suite à nos sollicitations.

Une rue en hommage à la femme de Mahomet 

Ce n’est pas la première fois que des militants ou associations rebaptisent des rues pour servir leur cause. À Stains, en septembre 2022, des collectifs avaient créé de nouveaux panneaux de rue temporaires pour rendre hommage à des « femmes inspirantes ». On trouvait alors, notamment, Joséphine Baker, Greta Thunberg ou encore (plus étonnant) Khadija Bint Khuwaylid, « première épouse du prophète Mohamed », rappelait le panneau. Cette idée, certes éphémère, soutenue par la mairie avait soulevé un tollé. En 2019, à Paris, le collectif féministe Nous Toutes avait de la même façon renommé 1.400 rues de Paris avec des noms de femmes célèbres ou victimes de meurtre.

Quand des militants ne les changent pas, les noms de rue se retrouvent régulièrement au cœur d’une véritable bataille culturelle. Et la cancel culture n’est jamais loin…

Par Clémence de Longraye le 25 octobrre 2024

Boulevard Voltaire

dimanche 13 octobre 2024

Michel Onfray sur Cnews le 12 octobre 2024

 

Que nous est-il arrivé?



Il y a deux jours Georges Malbrunot, journaliste reconnu pour son expertise du Proche-Orient écrivait sur X: « Mme la présidente de l’Assemblée nationale fait mine également d’ignorer que la France, loin de « désarmer Israël », continue de participer au « Dôme de fer » qui permet à Israël d’intercepter des missiles iraniens, par exemple. »

Ainsi pour un certain courant de pensée français favorable aux Palestiniens dont Malbrunot est un représentant éminent, il est convenu de penser et d’écrire qu’Israël n’aurait même pas le droit de se défendre, via le Dôme de fer, des missiles iraniens qui sont régulièrement envoyés en masse sur son territoire. Et il serait honteux que la France ne contribue pas au désarmement d’Israël et fournisse à l’Etat hébreu des composants pour son système de défense aérienne.

Hostilité croissante

Pour ce courant de pensée, donc, Israël n’a plus le droit de se défendre. Quelle est la prochaine étape ? Faudra-t-il interdire aussi aux forces de l’ordre en France de porter assistance aux juifs victimes d’actes antisémites ? J’avoue que ce soir, en découvrant ce tweet, j’ai été bouleversé. Je connaissais les opinions de Malbrunot, mais je ne pensais pas qu’on puisse, en France, en arriver à énoncer des choses pareilles, à l’abri de la pensée dominante. J’en ai pleuré pour mon pays, qui de toute évidence voit s’étendre comme un feu de savane l’hostilité à l’égard d’Israël, mais aussi des juifs.

De culture politique gaulliste, j’ai toujours fait mienne la philosophie politique concernant Israël telle que l’avait exprimée le général de Gaulle en 1967, bien que j’aie toujours regretté qu’il y glissât cette saillie qui peut sembler un peu antisémite, en tout cas injuste et inutile, en parlant du « peuple dominateur ». J’ai regretté aussi que les gouvernements israéliens successifs autorisent l’implantation de colonies juives en Cisjordanie. J’ai longtemps fait mienne, pour les mêmes raisons, la fameuse « solution à deux Etats » dont les chancelleries occidentales font la promotion depuis 40 ans.

Pourtant, bien des choses sont advenues depuis que Rabin et Arafat ont envisagé de faire la paix. Israël a commis des erreurs manifestes, en implantant des colonies, ou en favorisant le Hamas au détriment du Fatah et de l’OLP. Mais peut-on, au nom des erreurs passées, ne pas prendre en compte la nouvelle situation qui est advenue, même si elle résulte de ces erreurs ? Ainsi, beaucoup d’historiens remettent en cause les erreurs de la France dans la gestion du traité de Versailles et sa responsabilité indirecte dans la montée du nazisme. Fallait-il pour autant ne pas déclarer la guerre à l’Allemagne en 1939 ? De même, les occidentaux ont commis des erreurs manifestes vis-à-vis des Russes et les Ukrainiens, dans la gestion de la crise au Donbass depuis 2014. Fallait-il pour autant renoncer à aider l’Ukraine à se défendre contre l’invasion russe ? A l’évidence, non. Les situations créées par les erreurs passées sont là, et il faut les affronter pour les dangers qu’elles représentent aujourd’hui.

A l’évidence, Israël est aujourd’hui, et plus que jamais depuis le 7 octobre 2023, entourée d’activistes, de miliciens, de terroristes, d’armées, qui lui sont profondément hostiles et qui veulent sa destruction. Au nord avec le Hezbollah, au sud avec le Hamas, au grand est avec l’Iran et dans une moindre mesure la Syrie. Peut-on imaginer dans le cadre de la « solution à deux États » que s’installe au cœur même de son territoire, en Cisjordanie, un État profondément hostile à Israël qui consacrerait toute son énergie et son économie à constituer des stocks de roquettes et de missiles, comme l’a fait depuis 20 ans le Hamas à Gaza redevenue indépendante ? La France accepterait-elle que s’installe en Seine-Saint-Denis un État inféodé à Daech qui enverrait tous les soirs une salve de missiles sur Notre-Dame ?

Les victimes devenues bourreaux

Peut-on faire comme si rien n’avait changé dans la ligne politique palestinienne depuis 2001, ne pas prendre en compte sa mutation d’un mouvement nationaliste arabe vers une idéologie islamiste irréductible pilotée et inspirée par des mollahs qui sèment la terreur au Moyen-Orient depuis 50 ans ? Peut-on demander à Israël de prendre le risque d’être totalement encerclé par des forces qui veulent sa destruction ? Tout honnête homme répondra non, et reconnaîtra à Israël le droit à se défendre et à desserrer l’étau qui l’oppresse. La solution à deux Etats est morte, et ne sert plus que d’élément de langage prêt à l’emploi au Quai d’Orsay ou au Département d’État américain. Un diplomate suisse évoquait récemment une confédération sur le modèle helvétique, dans laquelle deux peuples cohabiteraient dans un même État… C’est peut-être une piste à suivre, en tout cas elle n’est pas encore d’actualité.

Mais revenons à la France. J’ai dit que « tout honnête homme reconnaîtra à Israël le droit à se défendre »… En est-on certain ? Il n’a pas fallu une semaine après le 7 octobre 2023 pour faire des victimes les bourreaux. Et depuis un an monte comme une vague que rien ne semble arrêter l’hostilité à l’encontre d’Israël. Il suffit de parcourir les médias et les réseaux sociaux pour se rendre compte que cette hostilité s’étend aux « sionistes », nom de code pour désigner les juifs. Il serait naïf de penser que cette hostilité ne serait le fait que de la population musulmane qui réside en France. Elle s’implante dans plusieurs secteurs de la population. Chez les musulmans, on l’a dit, et ils sont nombreux. Dans l’extrême gauche, aussi, chez LFI notamment. Mais l’hostilité irradie largement chez ses alliés du PS. Elle fait aussi ressurgir l’antisémitisme de la droite conservatrice, j’en ai été témoin très récemment, en faisant remonter de vieux griefs sur la disparition des chrétiens orientaux. Et surtout, c’est là la masse la plus importante, elle s’implante dans le centre, ce qu’on appelait autrefois le marais, où politiques, médias, intellectuels ou universitaires cherchent des accommodements (ir)raisonnables avec les musulmans, parce qu’ils sont là « et qu’il faut bien faire avec eux » ; les juifs pourraient tout à fait jouer à nouveau ce rôle de bouc-émissaires, surtout dans la jeunesse qui n’a pas connu la Seconde Guerre mondiale et ses répercussions dans la vie politique des Trente glorieuses. Il naît aujourd’hui 23% de musulmans en France et moins de 1% de juifs… Ces chiffres cyniques emportent les calculs de ceux qui ne veulent pas de problèmes avec les banlieues. Les choix sont faits et se feront dans ce sens. 

Caroline Fourest révélait ainsi lundi 7 octobre sur LCI que Yassine Bellatar, l’activiste musulman bien connu, avait été reçu deux fois à l’Élysée dans la semaine précédant la grande manifestation contre l’antisémitisme en 2023. Il aurait convaincu Emmanuel Macron de ne pas s’y rendre « pour ne pas mécontenter les banlieues ». Le conflit au Proche-Orient a été de facto importé en France quand on a laissé entrer une masse de plus en plus importante et incontrôlée d’orientaux sur notre territoire. 

C’est une évidence. Mais plus encore ce conflit est révélateur des fractures qui traversent notre société. La culpabilité qui nous ronge (« les sanglots de l’homme blanc » comme l’écrivait Pascal Bruckner) nous divise en profondeur. Il n’est qu’à écouter le Pape qui vient d’inventer sept nouveaux péchés (!) dont « le péché contre les migrants » pour se rendre compte que nous n’avons plus rien à opposer d’autre que notre faiblesse à ceux qui nous stigmatisent à longueur de temps. Nous n’avons plus assez de joues à tendre aux coups de nos ennemis. Israël, lui, répond coup pour coup et révèle la force que nous avons perdue. 

Il nous reste la honte.

Par Xavier Théry le 10 octobre 2024

Causeur

lundi 30 septembre 2024

Communiqué de presse de Marine Le Pen relatif à la situation au Liban



Communiqué de Marine Le Pen, Présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale du 29 septembre 2024

En visant Hassan Nasrallah et les principaux responsables militaires et politiques du Hezbollah, Israël a porté un coup dur à un mouvement terroriste lourdement responsable de l'effondrement de la souveraineté et même de la crise institutionnelle et morale de la classe politique au Liban.

Le Hezbollah est, rappelons-le responsable d'un grand nombre de morts depuis 1982, notamment de 58 parachutistes français dans l'attentat du Drakkar en 1983.

Cette organisation terroriste ne représente pas les Libanais, son combat n'est pas celui des Libanais, mais celui d'une puissance tierce.

Au mépris des intérêts du peuple libanais, ainsi que des résolutions de la communauté internationale - tout particulièrement la résolution 1701 du Conseil de Sécurité - le Hezbollah n'a cessé d'amasser des armes, de menacer Israël et même de le frapper aveuglement en lançant ses roquettes sur les populations civiles.

Aujourd'hui, devant la gravité de la situation, il est essentiel d'éviter l'engrenage qui plongerait le Liban dans le chaos. Israël a atteint de nombreux buts de sa campagne contre ceux-là même qui l'attaquent et doit maintenant oeuvrer avec la communauté internationale pour l'application du droit international :

- application de la résolution 1701 dans sa totalité avec, enfin, des moyens appropriés pour la force des Nations Unies,

- ⁠application du droit humanitaire et protection des populations civiles.

Le cessez-le-feu n'est en soi pas une solution s'il ne s'accompagne pas d'un volet politique crédible et sérieux.

La France ne peut se contenter de proposer l'arrêt des combats, il faut profiter de la situation pour œuvrer au rétablissement de l'Etat libanais notamment via l'organisation de l'élection d'un président de la République libanaise dans les meilleurs délais, et l'affirmation de l'armée libanaise comme seule institution à être autorisée à disposer d'armes de guerre.

Il faut aider le peuple libanais à être représenté dès que possible par des autorités légitimes et réellement représentatives.

La communauté internationale et la France en particulier doivent se mobiliser immédiatement pour proposer un arrêt des bombardements corrélé à un réel plan politique de sortie de crise et de réaffirmation de la souveraineté du Liban, qui passe par le démantèlement du Hezbollah.

Porter ce message tout de suite ira de pair avec l'exigence faite à Israël de faire désormais preuve de la plus grande retenue dans le choix de ses cibles militaires afin d'éviter plus de morts et de destruction.

La France du fait de ses liens séculaires avec le pays du Cèdre doit sans cesse rappeler que le Liban est un pays indépendant et non un simple territoire soumis aux influences de puissances étrangères.

Marine Le Pen demande enfin au gouvernement français de prendre toutes les dispositions pour protéger nos compatriotes actuellement au Liban. Devant l'urgence et la gravité de la situation, il apparaît nécessaire de projeter des moyens d'évacuation, qui devraient être le plus rapidement possible prépositionnés au large des côte libanaises.

RN

mardi 10 septembre 2024

Intifadas?

 


Par Charles Rojzman le 10 septembre 2024

Causeur

Dimanche 8 septembre, place de la Nation, à Paris. Lors d’une manifestation propalestinienne intitulée « 11 mois de génocide… stop !», organisée par le collectif « Urgence Palestine », l’un des intervenants s’est fait remarquer à la suite de propos incitant les Parisiens à mener l’« intifada » dans la capitale 

Incendiaire

Il s’agit d’Elias d’Imzalène, fondateur du site « Islam et Info ». Ce militant islamiste apparait comme l’un des leaders du mouvement Urgence Palestine. Il est également cité dans une note des renseignements ayant motivé la fermeture de la mosquée de Torcy en 2017. Cette mosquée était considérée comme un foyer extrémiste, enseignant le combat contre « les mécréants » et encourageant le djihad.

Elias Imzalène a donc appelé les manifestants à mener une intifada à Paris. « Est-ce qu’on est prêts à mener l’intifada dans Paris ? Dans nos banlieues ? Dans nos quartiers ? » a-t-il demandé lors de son discours, devant une foule en liesse qui acquiesçait en chœur. « La voie de la libération… démarre de Paris » a-t-il hurlé, avant d’annoncer que « bientôt, Jérusalem sera libérée et nous pourrons prier au masjid al-Aqsa (la mosquée al-Aqsa, à Jérusalem) ». Et de poursuivre : « Le génocide a des complices. Ils s’appellent Biden, ils s’appellent Macron, Macron le voleur d’élections, n’est-ce pas ? On les connaît les voleurs, qui habitent à l’Élysée et à Matignon. On les connaît. Et est-ce qu’on est prêts à les virer, eux aussi ? », a-t-il demandé aux manifestants.

Ressentiment post-colonial

De nombreux enfants de l’immigration du Maghreb et d’Afrique subsaharienne ont été élevés dans leur famille et ailleurs, y compris dans certaines mosquées, dans le ressentiment post-colonial. Souvent inconscients de ce qu’ils portent en eux, ils traduisent un esprit de revanche, aggravé et renforcé par la violence qu’ils voient dans le cercle familial et dans le quartier. Les parents ont entendu depuis plusieurs dizaines d’années la litanie d’une France raciste et excluante et qui, de plus, a colonisé le pays d’origine. Ils se voient victimes de discriminations de la part de ce peuple qui a colonisé leurs grands-parents. La guerre d’Algérie et la lutte des indépendances ne sont pas terminées. Le combat pour la Palestine sert de prétexte et de support à ces ressentiments.

Plus encore, il se passe dans notre pays, toutes proportions gardées, à peu près ce qui a lieu au Proche-Orient. Israël également est considérée par la jeunesse des pays arabes comme une puissance colonisatrice qui a volé une terre qui ne lui appartient pas. Cet apartheid qu’on impute à Israël, c’est celui que ressent cette jeunesse de nos quartiers en France-même. Ici comme là-bas, c’est le même ressentiment, la même plainte, la même envie à l’égard de ceux qui ont tout et qui les privent de tout. Là-bas comme ici, la réalité est ignorée au profit d’une propagande victimaire et revancharde. « La police qui tue », c’est l’équivalent de Tsahal dans les territoires « occupés », comme le sont pour beaucoup de ces jeunes leurs quartiers également occupés par les institutions d’un État illégitime.

Comment ne pas voir cette ressemblance inquiétante dans les motivations de ces jeunes qui n’hésitent pas à affronter les forces de l’ordre d’un pays qu’ils ne veulent pas respecter, dans beaucoup des vingt-quatre mille refus d’obtempérer par an ? 

Comment ne pas voir dans ce terrorisme qui a frappé au Bataclan, à Nice et ailleurs, dans ces attaques au couteau qui se multiplient, dans ces agressions pour un regard, une cigarette refusée, une expression de cette haine et de cet esprit de revanche qui ont longtemps couvé et qui éclatent désormais au grand jour ?

mercredi 22 novembre 2023

François Asselineau (UPR) sur Omerta le 22 novembre 2023

 

CRS, SS! Étudiants, diants diants!



Il fut un temps où le monde était binaire : il y avait le jour et la nuit, les hommes et les femmes, les professeurs et les élèves, les innocents et les coupables : le jour, le soleil éclairait l’activité humaine, la nuit, la lune baignait les dormeurs de sa veilleuse ; les hommes plantaient la petite graine et les femmes la transformaient en bébés ; les professeurs enseignaient et les élèves apprenaient ; les innocents étaient protégés et les coupables punis. Mais ça, c’était avant le progrès.

À l’ère woke, les progressistes cassent la nuit ce que les contribuables fabriquent le jour, les hommes prétendent faire pousser les bébés dans un organe qu’ils n’ont pas, les femmes peuvent exiger que l’on rende la langue incompréhensible pour ajouter une quéquette alphabétique aux adjectifs qui les décrivent, les étudiants enseignent aux professeurs leurs délires quotidiens, que ceux-ci récitent les mains jointes et les yeux baissés et les coupables de pogromes sont qualifiés de résistants, pendant que leurs victimes sont soupçonnées de fake news.

Le niveau des études baisse, mais l’éveil des étudiants s’élève proportionnellement

Plus le classement PISA de la France s’effondre, plus la conscience révolutionnaire atteint des hauteurs stratosphériques parmi les étudiants. Et plus l’école ou l’université est prestigieuse, plus la distance avec le réel s’accroît.

C’est ainsi que Sciences-Po Lyon n’autorise les « débats » qu’entre débatteurs du même avis, c’est-à-dire le leur. Sciences-Po Paris supprime les cours de danse de salon au motif que le professeur indique les pas de danse aux « hommes » et aux « femmes », qui sont des notions obsolètes. Science-Po Menton met des piquets de grève devant sa fac pour lutter contre « la censure de la Direction sur la Palestine » au nom de la « liberté d’expression ». 

Soyons précis, plus précis que la Direction de l’école et que les syndicalistes pro-palestiniens : il s’agit, pour ces incultes, de défendre « les victimes » du « colonisateur[1]», alias Israël qui, à la méconnaissance de ces étudiants, est le seul « colonisateur » de la planète. 

Du côté de la réalité

Ladite colonisation n’a jamais répondu à la définition d’une colonie, qui est la mainmise d’un État par un autre État ultramarin plus puissant, qui exploite la population et les matières premières du plus faible.

Bien sûr, utiliser les mots en fonction de leur sens est un conformisme qui sent son privilège blanc à plein nez. Les étudiants dûment woke n’ont pas ce travers. Eux attribuent aux mots leurs propres qualités. Il existe donc des mots non binaires et d’autres qui ont transitionné de leur définition originelle à un sens contraire, ou flou, voire à aucun sens, mais qui sont quand même utilisés pour leur sonorité agréable.

Seuls, les intégristes qui attribuent aux mots le sens que leur donne l’Académie française, peuvent comprendre pourquoi « Juifs » (synonyme : « israélites ») et « colonisateurs d’Israël » sont incompatibles. Pour commencer, les Juifs n’ont jamais possédé d’autre État que les royaumes juifs d’Israël, aussi prétendre que cet État a lancé depuis l’outre-mer une opération de « colonisation » sur un autre pays, plus faible, est absurde, faute de colonisateur. Que cet État plus puissant, dont la seule matière première est la matière grise de ses citoyens, ait exploité les « ressources en matières premières » du second est une hypothèse que les étudiants seraient bien en peine de démontrer. 

D’autre part, en 1967, Israël avait pris Gaza à l’Égypte, qui a refusé de récupérer ce territoire lors de la signature du traité de paix entre les deux ex-adversaires, en 1979. De plus et c’est fondamental, il n’a jamais existé, sur la planète Terre, un État palestinien qui eût pu prétendre être colonisé. D’où la chute du deuxième terme de l’équation, faute de combattus.

Enfin, et c’eût été de nature à justifier un non-lieu, cette « colonisation » s’est terminée quand les Israéliens se sont retirés sans contrepartie de Gaza en juillet 2005, avant la naissance des ignorants mentonnais qui se haussent du col. L’embargo militaire, lui, existe depuis 2007, quand le Hamas a renversé l’Autorité palestinienne, tuant des centaines de Palestiniens membres du Fatah-frère-ennemi et transformant la Bande en base militaire.

Croire ou savoir, il faut choisir

Pourquoi la Direction de Science-Po Menton a-t-elle dû préciser que « aucun slogan antisémite ne sera toléré ». Assimile-t-elle l’antisionisme à l’antisémitisme ? De fait, l’antisémitisme a fait 6 millions de morts en 1939-45 et le programme de l’antisionisme est d’en faire 7 millions de plus « du fleuve à la mer », c’est-à-dire en éradiquant l’État juif qui s’y trouve.

Le programme des grévistes, pour l’instant, se réduit à« Nous devons continuer à boycotter, à démunir et à sanctionner Israël ». Leur spécialité étant les sciences politiques, ils déploient le sens des nuances que demandent ces études pour expliquer leur action : « l’attaque récente est une conséquence directe de la violence qu’Israël inflige quotidiennement aux Palestinien·nes en Cisjordanie et à GazaLes peuples opprimés recherchent toujours la liberté et lorsque tout le reste échoue, ils se tournent vers la violence. Nous devons soutenir la Palestine.[2] »

La Direction de l’établissement possédant, apparemment, le cerveau qui fait défaut à ses élèves, comprend bien qu’un tel programme est justifié concernant l’agresseur, mais qu’il cumule bêtise et méchanceté s’il vise l’agressé. Les étudiants qui ont inversé les rôles ont le choix entre le déshonneur d’avouer qu’ils l’ont fait exprès et la guerre contre les profs pour avoir la moyenne. Ils auront les deux. On remarque au passage qu’ils ne sont pas meilleurs en maths, puisque les factions pro-palestiniennes accusent sempiternellement Israël de génocide, confondant la division et la multiplication : la population « palestinienne » a été multipliée par près de dix depuis 1948, pas divisée par un génocide ! Mais qu’importe le réel, quand on a l’ivresse de l’antisémitisme multipliée par le fla-con de l’ignorance !

[1] www.lefigaro.fr/nice/des-etudiants-de-sciences-po-menton-organisent-un-blocage-contre-la-censure-de-la-direction-sur-la-palestine-20231116

[2] https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/alpes-maritimes/menton/guerre-entre-le-hamas-et-israel-le-campus-de-sciences-po-menton-ebranle-par-les-publications-d-une-organisation-pro-palestinienne-2853872.html

Par Lilianne Messika le 20 novembre 2023

Causeur

lundi 20 novembre 2023

Deux peuples pour une patrie ?



Étymologiquement, la patrie est la terre des pères. Elle suppose donc un lien charnel à travers le temps entre un peuple et une terre donnée, dessinée par des frontières qui ne sont pas tant ce qui sépare que ce qui définit.

Le conflit déclenché par les terroristes du Hamas contre Israël semble être un épisode tragique d’une guerre sans fin de deux peuples qui se battent pour une même terre que chacun clame être sa patrie. La solution politique « idéale » était sans doute celle proposée par l’ONU en 1947 : deux États et Jérusalem sous statut de ville internationale. Elle est caduque aujourd’hui, en tous les cas pour Jérusalem. Quant aux deux États, la guerre actuelle et la politique de colonisation en Cisjordanie en rendent l’horizon de plus en plus lointain.

Ce conflit qui se déroule à l’autre extrémité de la Méditerranée s’est exporté chez nous et vient bousculer notre classe politique et notre nation. Or, cette réplique « sismique » n’est pas le fruit du hasard mais celui de la lâcheté, de l’aveuglement idéologique et de l’irresponsabilité de nos politiciens de droite et de gauche depuis quarante ans. Énième preuve que la politique est une chose sérieuse et que les mauvaises décisions peuvent porter leurs effets pendant des générations.

La fracture de civilisation est bien là

Avoir laissé s’installer en France des populations nombreuses pétries par l’islam, leur avoir octroyé la citoyenneté française facilement et quasi automatiquement pour leurs enfants, avoir accepté un large regroupement familial étaient porteurs de fracture civilisationnelle. En dépit de toutes les postures idéologiques, les sociétés multiculturelles sont aisément multi-conflictuelles et l’afflux migratoire massif sans politique volontariste d’assimilation a conduit à l’impasse. Comme dit le proverbe populaire : « Qui sème le vent récolte la tempête. »

Emmanuel Macron, en suggérant que sa participation à la marche contre l’antisémitisme aurait pu être interprétée comme hostile aux musulmans résidant en France ou étant citoyens français, a lui-même importé le conflit de deux peuples pour une même patrie chez nous ! Sa valse-hésitation à propos de la guerre à Gaza ne traduit pas le « en même temps » cher au Président mais la peur d’une explosion des banlieues islamisée. Éric Zemmour, en parlant d’un peuple français de souche judéo-chrétienne et d’un « peuple islamo-gauchiste », fait une analyse qui va dans le sens de celle du Président sur l’unité de la nation en péril. La faute à qui ?

Il n’y a pas de « peuple islamo-gauchiste » mais une communauté musulmane de nationalité française qu’une faction islamo-gauchiste entend exploiter sur le plan électoral et instrumentaliser dans une optique révolutionnaire. Or, une part de ces musulmans de nationalité française politiquement islamisés adhère à la démarche de LFI. La question qui se pose est de savoir si, parmi les six à huit millions de musulmans résidant en France, la majorité seraient fidèles au pays dont ils ont la nationalité ou à « l’umma islamiyya », la communauté musulmane, en cas de conflit ou de prise de position internationale qui ne coïnciderait pas avec la politique des États arabo-musulmans.

Guerre civile ou unification ?

Dans nombre de pays occidentaux se pose ce dilemme du fait de politiques irresponsables. Et tout particulièrement en France, où réside la plus importante minorité musulmane. Or, nos politiciens aveugles semblent découvrir soudain une guerre de civilisation qui, pourtant, existe depuis treize siècles.

La guerre civile n’est pas une option politique. C’est un danger. La dynamique démographique est inquiétante et une Europe islamisée n’aurait rien à voir avec l’Europe judéo-chrétienne qui est notre matrice. Tout comme les terres de l’ancien Empire byzantin n’ont plus rien à voir avec la civilisation byzantine, en dehors de ruines et de minorités chrétiennes régulièrement persécutées.

Le conflit ne peut être évité que par la fermeté, l’exigence et non la soumission. Cela passe par la restriction de l’accès à la nationalité française et du regroupement familial, la déchéance de nationalité pour les binationaux hostiles à la France, l’exécution des obligations de quitter le territoire, la fin du laxisme judiciaire, la lutte contre les trafics qui gangrènent les banlieues, le redressement de l’école… 

Un immense chantier gouvernemental sur des années. Plus que jamais, la maxime de Louis XVIII est d’actualité : « Il ne faut pas être roi de deux peuples et tous les efforts de mon gouvernement tendent à faire que ces deux peuples, qui n’existent que trop, finissent par n’en faire qu’un. » Est-ce encore possible ?

Par Stéphane Buffetaut le 19 novembre 2023

Boulevard Voltaire