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mercredi 20 décembre 2023

Immigration : un beau numéro de jongleur offert par RFI



« Les migrants africains sont moins nombreux que les migrants européens » : c’est le titre d’un article publié par RFI. C’est donc du sérieux et on est prié de prendre ça pour argent comptant offert par le service public, c’est-à-dire par nous. Et il faut avouer que ce titre jeté comme une bouée à la mer en plein débat sur la loi Immigration amène drôlement et au bon moment de l’eau au moulin de tous ceux qui nous disent qu’il n’y a pas de crise migratoire, qu’il n’y a pas lieu de légiférer, et tout ça. « L’occasion de casser quelques idées reçues… », comme l’écrit RFI.

Histoire de « casser quelques idées reçues… »

Donc, les migrants africains sont moins nombreux que les migrants européens. Explications. C’est ce que nous apprend une certaine Flore Gubert, directrice de recherche à l’Institut de recherche pour le développement et directrice adjoint de l’Institut Convergences Migrations. Pour mémoire - mais cela vaut le coup de s’y arrêter quelques instants pour bien comprendre l’esprit -, cet institut, en novembre 2021 à l’occasion de la campagne présidentielle, avait offert un formidable numéro de jonglerie de chiffres à LCI afin de contrecarrer les propos de Valérie Pécresse qui faisait le lien entre immigration et délinquance.

Pour résumer : certes, les étrangers sont surreprésentés dans les condamnations pénales, mais il faut bien voir que « les immigrés (dont les étrangers) et leurs descendants sont surtout présents dans les types de délinquances qui sont typiquement celles des milieux populaires [ces fameuses « classes dangereuses », comme on disait au XIXe siècle, NDLR], mais qui sont également les formes de délinquances les plus visibles, les plus simples et donc les plus réprimées par la police et la justice ». La question est donc « sociale » et non sociétale. Toujours histoire de « casser quelques idées reçues »...

Une migration peut en cacher une autre...

Donc, pour revenir à notre sujet, on apprend que sur les 280 millions de migrants internationaux à travers le monde, 40 millions sont africains. « Même si le nombre de migrants africains, 40 millions aujourd’hui, a augmenté de 30 % depuis 2010, les migrants européens sont plus nombreux en valeur absolue et par rapport à leur poids démographique. » Rien, dans l’article de RFI, pour souligner que cette augmentation de 30 % en moins de 15 ans est considérable, surtout si à l’avenir cette augmentation devait suivre cette courbe exponentielle.

Mais là où l’on ne peut qu’admirer la dextérité à jouer avec les chiffres, c’est lorsque Flore Gubert explique que « l’Afrique, c’est 16 % de la population mondiale mais c’est 14 % des migrants ». Et d’ajouter que « si on prend l’Europe, c’est 10 % de la population mondiale mais c’est presque 24 % de la migration internationale ». Un train peut en cacher un autre, une migration peut en occulter une autre. Vu comme ça, on ne peut qu'en redemander.

Les Africains de l'Ouest, certes. Mais le Maghreb ?

Mais là où l’on atteint les sommets du grand art, c’est lorsque cet article nous dit que « les Africains migrent avant tout vers le reste de l’Afrique ». C’est probablement vrai, il n'y a pas de raison d'en douter. Flore Gubert nous donne d'ailleurs les chiffres. Des chiffres qui, de prime abord, devraient nous rassurer et permettre de « casser nos idées reçues »« Si vous prenez 100 Africains qui quittent leur pays en provenance d’Afrique de l’Ouest, il y en a 70 qui vont rester en Afrique », nous dit Flore Gubert, qui ajoute : « Et sur ces 70, la grande majorité va privilégier un pays de la sous-région. Il y en a 15 qui vont se diriger vers l’Europe et six vers l’Amérique du Nord. » En clair, 15 % seulement des migrants africains de l'Ouest émigrent vers l’Europe. C’est rien, non ? On ne nous dit pas combien sont ces Africains de l'Ouest sur les 40 millions cités plus haut, mais si l'on prend ce pourcentage de 15 % et qu'on l'applique à l'Afrique tout entière, ça ferait tout de même au minimum 6 millions de migrants. Ce qui est déjà pas mal.

Au minimum 6 millions, car parmi les autres régions d’Afrique, il y a le Maghreb et l'on peut supposer que le nombre de Maghrébins rejoignant l'Europe, et notamment la France, est plus important que celui partant pour les Amériques. Nous semble-t-il...

Par Georges Michel le 19 décembre 2023

Boulevard Voltaire


dimanche 10 décembre 2023

« Métiers en tension » : la propagande d’Envoyé spécial



France 2 milite pour la régularisation des clandestins et ne s’en cache pas. Alors que le projet de loi Immigration est actuellement débattu à l’Assemblée nationale, la chaîne publique diffusait, jeudi 7 décembre, son Envoyé spécial sur les fameux « métiers en tension ». Le discours y était peu ou prou le même que celui défendu, quelques jours plus tôt, par une commissaire européenne : les migrants sont formidables et notre société s’écroulerait sans eux.

Au fait, il gagne combien, ce sans-papiers ?

Pour en convaincre le Français encore un peu sceptique, l’inénarrable Élise Lucet s’est rendue dans un restaurant italien du XVe arrondissement de Paris où l’attendait Gianni, le patron des lieux. L’homme était prêt. Sa tirade en hommage à Bakari, son employé sans papiers, a été parfaitement recrachée : « Il est super. Tous les jours, il est là, toujours en avance, jamais en retard, jamais absent. Trouvez-moi un seul Français qui fait ce que Bakari fait aujourd’hui ! Personne ne veut faire la plonge, personne ne veut faire du nettoyage avec des horaires pas possibles. Plus personne ne veut faire ça. » En face, la journaliste était à deux doigts d’applaudir.

Elle a encore redoublé d’admiration lorsque le restaurateur s’est mis à détailler les trésors de malice dont il a fait preuve pour que son protégé puisse se maintenir sur le territoire. Tout occupée à hocher de la tête, Élise Lucet a malencontreusement omis d’interroger le restaurateur sur le salaire auquel il paie le courageux Bakari. Il faut croire qu’on ne parle pas de ces choses bassement matérielles, sur France Télévisions… Le mystère restera également entier sur les conditions de vie du migrant. Quelles sont ses aides et allocations perçues ? Où et par qui est-il logé ? L’histoire ne le dit pas, mais l’essentiel était ailleurs : faire la promotion de l’esclavage moderne à une heure de grande écoute.

Salauds de Français !

L’émission de service public s’est poursuivie avec le témoignage émouvant d’autres clandestins « absolument indispensables ». « Il n’y a pas que dans la restauration que des travailleurs sans papiers sont devenus essentiels », assène alors la présentatrice dont la voix se voile lorsqu’elle évoque ces forçats qui « se rendent tous les jours au travail avec la peur au ventre, la peur d’être arrêtés ».

Exemple dans les exploitations agricoles bretonnes où les illégaux originaires d’Afrique tiennent le haut du pavé. On y croise, notamment, ce Guinéen de 26 ans, employé illégalement dans le ramassage des cocos de Paimpol. « Je n’ai jamais vu un Français qui travaille dans les champs depuis que j’ai commencé. Les Africains, eux, ne connaissent pas de sous-métiers. Vous, les Français, vous avez peut-être honte de travailler dans les cocos. Nous, on ne choisit pas, on n'a pas honte de venir chercher de l'argent dignement, de nous salir pour gagner l’argent. » 

Imaginez un seul instant de tels propos tenus par un Blanc à l’encontre des Africains ! Le malheureux serait déjà en garde à vue pour incitation à la haine raciale.

Un militantisme anti-national

Mais ce racisme-là passe crème sur les antennes de service public. Tout comme la promotion éhontée de l’immigration illégale. Le combat des gauchistes à carte de presse est clair comme de l’eau de roche : favoriser l’immigration, régulariser les sans-papiers et accorder ensuite les mêmes droits à tous, nationaux comme étrangers. Car dans leur émission, les journalistes d’Envoyé spécial n’ont pas manqué de s’indigner du fait que les travailleurs africains n’ont droit ni à l’assurance maladie ni au chômage, « contrairement aux salariés français ».

On devine déjà leur prochain cheval de bataille : la fin de toute préférence nationale et l’octroi du droit de vote aux étrangers.

Par Jean Kast le 10 décembre 2023

Boulevard Voltaire

dimanche 29 octobre 2023

Le 3 avril 1987... Il y a mille ans



La liberté d’expression est morte depuis qu’elle est devenue, pour les tenants du gauchisme culturel, la liberté d’interdire d’expression quiconque ne pense pas comme eux. On ne compte plus les atteintes à cette liberté : interdiction à tel ou tel de donner une conférence, défense de réunir ses lecteurs dans une salle publique, une bibliothèque, une librairie, à l’École normale supérieure, à Science Po, dans des universités.

Le service public, payé par le contribuable, propose des plateaux et des tables rondes où débattent blancs bonnets et bonnets blancs. Les contradicteurs sont des faire-valoir. Questions perfides aux Rebelles, ronds de jambe de connivence pour les Soumis, proscriptions des Résistants. Ceux qui en appellent à la liberté d’expression l’interdisent au nom de la liberté d’expression. À Bordeaux, on interdit Sylviane Agacinski qui s’élève contre la traite négrière moderne qu’est la vente d’enfants ; et on invite Judith Butler qui œuvre à la marchandisation des corps et on lui décerne le titre de docteur honoris causa à l’Université de... Bordeaux. On interdit Alain Finkielkraut à Science Po Paris ; et on sollicite Houria Bouteldja, racialiste, antisioniste et décolonialiste à l’Université de Limoges. On détruit quatre cent cinquante livres de François Hollande à l’Université de Lille ; et on déroule le tapis rouge de l’Université de... Bordeaux à Jean-Marc Rouillan, d’Action directe, bien qu’il ait tué deux personnes et fait l’apologie du terrorisme en 2015 – bien que, ou peut-être plutôt parce que.

J’ai souvenir, pour ma part, qu’une pétition lancée par les freudolâtres, Élisabeth Roudinesco en tête, avait été envoyée à France Culture pour interdire la diffusion de mon séminaire de l’Université populaire de Caen consacré à Freud. Cette demande de censure avait été effectuée « au nom de la liberté d’expression » ! Le directeur de l’époque, Olivier Poivre d’Arvor, n’y a pas consenti, qu’il en soit ici remercié. La besogne fut exécutée il y a six ans par Sandrine Treiner. Je suis toujours interdit de service public, y compris dans cette maison qui affiche sans rire un slogan à se tordre : « France Culture, l’esprit d’ouverture ». C’est probablement au nom de l’esprit d’ouverture qu’ils décrètent tant de fermetures !

L’impossible débat

Le débat démocratique n’existe plus. Quant, à Front populaire, nous avons organisé une rencontre avec Éric Zemmour, qui n’était pas encore candidat, devant quatre mille personnes au palais des Congrès de Paris, L’Obs a fait paraître un article expliquant ce que cette rencontre avait donné... une heure avant qu’elle ait eu lieu ! Incestueuse, la presse maëstrichienne a ensuite fait savoir que j’étais aligné sur lui.

Quelque temps plus tard, l’Agence France Presse annonça que « j’envisageais de voter Zemmour » en oubliant que j’avais ajouté une condition : « S’il muscle son bras gauche ! » Il ne l’a pas musclé, c’est le moins qu’on puisse dire, il n’y eut donc pas de compagnonnage. Mais débattre avait suffi pour anathématiser. Peu importe que j’aie fait savoir partout que je souscrivais à son diagnostic d’une France qui allait mal, mais pas à ses solutions ; il croit à l’homme providentiel, moi au peuple providentiel ; rien n’y a fait. Nous avions débattu, nous nous sommes parlé, nous avons ferraillé et bataillé sans nous insulter, mais j’étais un allié du diable du simple fait d’avoir échangé avec lui !

Il est loin le temps béni où l’excellent Bernard Pivot pouvait inviter sur le plateau d’Apostrophes Maurice Bardèche, fasciste revendiqué, et Bernard-Henri Lévy, sans que la presse du gauchisme culturel ne titre le lendemain que BHL souscrivait à ses thèses antisémites. Il y avait aussi, sur ce plateau, un certain Gabriel Matzneff. Quelle était la thématique ? La responsabilité des intellectuels. Bardèche, l’un des inventeurs du négationnisme, y défendait un livre sur Céline, et BHL son Éloge des intellectuels. Personne n’a estimé que, par capillarité, Bernard-Henri Lévy soit devenu négationniste, ni même que Bardèche fût converti aux idéaux de BHL. Il y avait juste eu débat. C’était le 3 avril 1987, il y a mille ans.

Ces débats ne sont plus parce que la gauche culturelle voit son pouvoir menacé par une presse et des médias vraiment libres qui n’appartiennent ni à l’État ni à des milliardaires alignés sur son idéologie nihiliste.

De Gaulle avait, après-guerre, donné la culture, l’éducation, la recherche, l’université à la gauche avec laquelle il gouvernait – difficile de confier l’Intérieur, les Affaires étrangères, l’Armée aux communistes qui prenaient leurs ordres à Moscou...

Mai 68 a généré une gauche soixantaine-huitarde qui s’en est donnée à cœur joie en se recasant chez Mitterrand, grand recycleur de trotskistes. Ceux-là ont détruit ce qu’ils ont touché. On commence à le dire, ça commence à se voir, à se savoir : ils défendent leur peau de chagrin idéologique comme des satrapes le dos au mur. 

Quand ils entendent une voix qui ne vient pas de leur meute, ils sortent leur revolver.

Par Michel Onfray le 29 octobre 2023

Le JDD


samedi 8 octobre 2022

Non au démentèlement de la police judiciaire !



Communiqué du Rassemblement National du 7 octobre 2022

Pour d’obscures raisons qui n’ont rien à voir avec l’amélioration de la sécurité des Français, Gérald Darmanin a décidé, dans le cadre de sa loi d’orientation et de programmation du ministère de l’intérieur (LOPMI), de supprimer purement et simplement la direction centrale de la police judiciaire ainsi que ses services territoriaux.

Au nom de l’hypothétique efficacité qu’apporterait l’unicité du commandement territorial des services de police, c’est donc plus d’un siècle d’histoire de la police nationale qui risque ainsi d’être rayé d’un coup de plume.

Créée en 1907 sous l’impulsion de Georges Clémenceau, la police judiciaire n’a cessé de contribuer efficacement pendant 115 ans à la lutte contre toutes les formes de grand banditisme et, plus récemment, contre le terrorisme.

​La réforme des DDPN (directions départementales de la police nationale), si elle devait entrer en vigueur, entérinerait donc la disparition d’une grande direction de la police nationale tout en la fondant dans un ensemble qui deviendra vite ingérable.

Une fois encore, c’est la sécurité des Français qui sera grandement menacée. Avec la disparition de vrais professionnels du judiciaire formés pour élucider les affaires criminelles les plus complexes, c’est tout un pan du prestige et de l’efficacité de la Police Nationale qui s’effondrera.

Le Rassemblement National, considère qu’une telle décision doit faire l’objet d’un débat national et non être décidée en catimini au sein d’un cabinet ministériel. 

Il apporte son total soutien aux personnels actifs, administratifs, techniques et scientifiques de la police judiciaire. Il demande instamment à Gérald Darmanin d’annuler cette réforme afin que notre police puisse continuer à œuvrer, en particulier dans le domaine judiciaire, à la sécurité de tous les Français.

RN