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jeudi 9 novembre 2023

Qui est Sophie Pommier, l’arracheuse des portraits d’otages israéliens ?



Sophie Pommier. Son nom n’est pas connu du grand public, mais son visage s’affiche sur tous les réseaux sociaux. Mardi 7 novembre, vers midi, cette femme a été filmée en train d’arracher les portraits d’otages israéliens qui avaient été placardés rue du Sentier, dans le IIe arrondissement de Paris. On la voit avec de nombreuses affiches à la main, répétant « Israël assassin ! » face aux passants indignés. La personne qui filme la scène tente de s’interposer avant de lui lancer, en anglais : « Des gens ont été assassinés, des femmes ont été violées. Vous devriez avoir honte ! » Sous les quolibets, Sophie Pommier finit par quitter les lieux, non sans arracher d’autres portraits sur son chemin.

Un CV bien garni

Si ladite vidéo est devenue virale, c’est parce que cette Sophie Pommier n’est pas n’importe qui. Un simple coup d’œil sur ses différents comptes permet de cerner le personnage. On apprend, par exemple, sur sa page LinkedIn – supprimée à la hâte – qu’elle a œuvré à Sciences Po, à l’ambassade de France en Égypte, mais aussi pour le compte du ministère des Affaires étrangères. Rien que ça. On y voit, également, qu’elle travaille pour Orient XXI, un journal à la ligne pro-palestinienne assumée. Très active dans les médias, celle qui se présente comme un « expert confirmé en géopolitique arabe » signe régulièrement des papiers dans Le Monde diplomatique et participe à de nombreux podcasts sur Radio France . Elle était encore invitée à une émission de France Culture sur le Moyen-Orient, le 18 octobre dernier…

Mais c’est à Instagram que Sophie Pommier réserve ses meilleures expertises. On découvre ainsi, sur son compte personnel, un post effarant daté du 8 octobre 2023, soit au lendemain du pogrom commis par le Hamas, dans lequel elle semble prendre la défense des terroristes et les comparer à Jean Moulin : « Des décennies d’occupation et d’humiliations, d’injustice, de provocation des colons… Le monde occidental bien installé dans son petit confort s’émeut de voir les Palestiniens prendre les armes. Mais quelle autre solution leur a-t-on laissé ? La résistance chez nous, c’était magnifique, mais quand il s’agit des Palestiniens, c’est du terrorisme ? »

Les condamnations n’ont pas tardé

Face au tollé, ses employeurs ont rapidement pris la parole. « Nous condamnons fermement les propos et actes tenus dans cette vidéo », a déclaré Sciences Po, précisant que Mme Pommier n’enseignait plus au sein de l’institut depuis 2014. De son côté, le Quai d’Orsay a publié un communiqué des plus éloquents : « Une ancienne collaboratrice contractuelle du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a été identifiée arrachant le portrait d’otages israéliens à Gaza. […] Nous avons désormais connaissance d’autres publications comparant notamment les attaques terroristes du Hamas à la résistance française contre l’occupation nazie. Ils entrent probablement dans la définition de l'antisémitisme adoptée par l'Alliance internationale pour la mémoire de la Shoah, endossée par la France en février 2019. 

Il reviendra à la Justice de déterminer s'ils justifient en outre des poursuites pénales. La vidéo diffusée ce jour montre une attitude, un comportement et des propos totalement indignes qui disqualifient entièrement cette personne pour entretenir la moindre relation de travail avec le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Bien que cette personne n’ait plus de relations contractuelles avec ce ministère depuis l’été dernier, une enquête administrative sera diligentée à partir de ce jour à la demande de la ministre Catherine Colonna sur les conditions de son recrutement. » Comme le dit le député Meyer Habib, il est grand temps de nettoyer les écuries d’Augias du Quai d’Orsay.

Par Jean Kast le 9 novembre 2023

Boulevard Voltaire

samedi 17 décembre 2022

Résistance à la démence wokiste



Le Figaro étudiants: À Sciences Po Paris, les étudiants ont la possibilité d’apprendre à danser le tango, le cha-cha-cha, la rumba et autres danses de salon chaque semaine. Mais à la rentrée prochaine, les étudiants ne retrouveront pas Valérie P., leur professeur de danse, qui enseigne dans le 15e arrondissement. Jugée «sexiste» par plusieurs élèves, l’enseignante a vu son contrat prendre fin après huit ans de service en tant que vacataire, selon nos confrères du Parisien . La raison: elle a refusé de remplacer les termes «homme-femme» de son cours par «leader-follower».

Rien n’est plus lamentable que l’évolution de l’IEP de Paris, dit Science po et jadis, l’Ecole libre des sciences politiques. L’abandon de l’adjectif libre en 1945 était sans doute prémonitoire… Autrefois, cette école était un véritable outil de réflexion et de formation des cadres de l’Etat et du secteur privé grâce à un enseignement de qualité fondé sur l’histoire, l’économie et le droit public à l’image d’André Siegfried, Jacques Chaptal, etc. [J’ai moi même fréquenté avec bonheur Sc po Paris pendant plusieurs années]

Aujourd’hui, cet établissement tend à devenir une sorte de laboratoire des modes idéologiques et plutôt qu’un foyer de l’esprit critique, un instrument de formatage aux nouvelles formes de la pensée totalitaire, dont le wokisme, cette idéologie venue des US qui prône la déconstruction et l’abolition de la différence sexuelle. Une professeur de danse a démissionné après la dénonciation de plusieurs étudiants qui l’accusent de discrimination. Elle affirme que ses déboires viennent du fait qu’elle a refusé de renoncer à l’usage des mots homme-femme. Cette affaire combine la délation, l’intolérance, et la logique de la table rase. Tout pour plaire… Après le scandale Duhamel (« la grande famille) »il est triste d’assister ainsi au déclin de ce fleuron de l’université française. 

Avec l’abandon du concours d’entrée et le recrutement des étudiants sur dossier – permettant de s’assurer de la conformité au moule idéologique – science po paris a franchi une étape. La résistance est donc venue d’un personnalité, professeur de danse courageuse qui a refusé de céder au dogme (elle-même ancienne élève). Que des personnalités courageuses soient capable de ne pas céder est un encouragement important.

Par Maxime Tandonnet le 12 décembre 2022

Le blog de Maxime Tandonnet