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lundi 30 septembre 2024

Autriche, une victoire historique du parti de la droite nationale et populaire



Après les très bons résultats des partis classés par les grands médias « à l’extrême droite » lors des élections européennes, que ce soit le RN en France, Vox en Espagne, Fratelli d’Italia en Italie, l’AFD en Allemagne etc.…, après les excellents résultats en chiffres du RN en juillet (11 millions d’électeurs), voilà que le FPÖ (parti de la liberté) en Autriche vient d’emporter pour la première fois de son histoire, les élections législatives qui se sont déroulées ce dimanche, 29 septembre, et est devenu le premier parti du pays.

Déjà le 9 juin dernier, lors des européennes, le FPÖ avait devancé d’un point le VPÖ, le parti de centre droit autrichien qui gouverne l’Autriche, seul ou en coalition, en alternance avec les socialistes du SPÖ ; à Bruxelles, le FPÖ siège avec le Parti d’Orban et le RN. Lors du dernier scrutin législatif de 2019, le FPÖ était dans la tourmente, gangréné par un scandale qui touchait la gouvernance du Parti de l’époque. Il avait perdu près de 10 points et 20 députés, n’en conservant que 31, et était devancé par le SPÖ et le VPÖ.

Le mouvement s’est restructuré et est désormais dirigé par Herbert Kickl, qui n’hésite pas à fustiger la guerre en Ukraine en condamnant tout soutien à ce pays au nom notamment de la neutralité traditionnelle de l’Autriche. Le FPÖ veut faire de sa patrie « une forteresse » contre l’immigration sauvage et illégale. Il a dénoncé le VPÖ qui gouverne depuis 2019, en coalition avec les Verts, ce qui démontre la collusion permanente des centristes européens avec les gauches pour parvenir au pouvoir ou le garder.

Le FPÖ vient de faire un bond de 13 points, ce qui est considérable. Le VPÖ recule de 11 points. Et pourtant, Herbert Kickl ne mâche pas ses mots. Il parle ouvertement de "remigration". « Je ne vois pas ce qu’il y a de mal dans ce mot » a-t-il déclaré, ajoutant que cela concerne les étrangers « qui ne pensent pas devoir respecter nos règles. ». Kickl est aussi très remonté contre « la folie du genre et le culte de l’arc-en-ciel », accusant aussi les gouvernements européens et l’OMS (pendant la crise du Covid) d’avoir voulu « former un homme nouveau ».

Le Conseil national, comme se nomme la Chambre basse autrichienne, dispose de 183 députés. Le corps électoral avoisine les 6,3 millions de personnes. Désormais le FPÖ, premier parti d’Autriche aura dans la nouvelle assemblée, 58 élus, soit 27 de plus qu’en 2019, alors que le VPÖ n’en aura que 52, 19 de moins. La gauche, le SPÖ, se maintient avec 41 députés. Les libéraux auront 17 élus et les Verts qui faisaient partie de la coalition gouvernementale avec le VPÖ s’effondrent avec 15 élus, soit 11 de moins.

Le FPÖ est, comme tous les partis qui rejettent les oukases bruxellois, veulent empêcher l’envahissement migratoire et assurer la sécurité de leurs citoyens, vilipendé. Toute la presse le qualifie « d’extrême-droite » et rappelle à satiété qu’il aurait été fondé au tout début des années 1950 par d’anciens « nazis ». Même le Figaro y est allé de son complet « du retour de la bête immonde », soulignant néanmoins, que le FPÖ se garderait de toute accointance avec des « néo-nazis ». 

Quand il s’agit du Parti communiste ou de LFI, la presse et les médias français ne rappellent que très rarement leurs soutiens aux tyrans sanguinaires que furent Fidel Castro, où que sont Maduro au Venezuela ou Daniel Ortega au Nicaragua, qui musèlent toutes les libertés publiques, ou encore les soutiens permanents des gauches extrêmes françaises à la Chine communiste, parangon sans doute des libertés et de démocratie ! 

JL Mélenchon qui s’y connaît en totalitarisme, n’a jamais hésité à soutenir ces régimes qui ont du sang sur les mains. Comme il soutient ardemment aussi le Hamas et le Hezbollah, ce dernier étant à l’origine de l’assassinat de nos 58 militaires en 1983, qui étaient au Liban en mission humanitaire d’interposition. L’éternel deux poids deux mesures, l’amnésie du communisme sanguinaire, l’hypermnésie du nazisme, comme le rappelait l’historien Alain Besançon.  

Le chef du FPÖ entend, a-t-il déclaré : « mener une lutte de libération contre le système ». Désormais, les tractations vont aller bon train pour former un gouvernement qui recueillera la majorité du Conseil national. Les politologues prévoient la formation d’un gouvernement pour la Noël, les Autrichiens y sont habitués. Le VPÖ peut s’allier avec le SPÖ pour parvenir à la majorité des 92 députés. Il peut aussi refaire une coalition avec le FPÖ comme cela avait été le cas au début des années 2000. Selon les publicistes autrichiens, le très à gauche président de la République, qui est un Vert, ne serait pas tenu d’appeler le chef du premier parti d’Autriche pour l’inviter à former un gouvernement. Il se dit aussi que le Chancelier en fonction, chef du VPÖ, Karl Nehammer, qui vient sévèrement de se faire conspuer dans les urnes, détesterait Herbert Kickl qui vient justement de l’humilier électoralement parlant.  

En tout cas, cette victoire historique, au vrai sens du terme, ne peut que réjouir tous les patriotes qui dans leur pays respectif n’attendent qu’une chose, que l’on prenne enfin et résolument à bras le corps la lutte contre l’immigration sauvage et illégale, la lutte contre les laxismes généralisés et notamment judiciaires, la lutte contre le crime et les criminels qui tuent et violent nos femmes et nos enfants, et la chasse à ceux qui fraudent nos systèmes sociaux bien trop généreux. 

Qu’on le fasse vraiment et vite, il y a urgence.  

Par Michel Festivi le 30 septembre 2024

Synthèse nationale

mardi 24 septembre 2024

Gouvernement Barnier : élections, piège à cons !



« Elections, piège à cons » : l’impertinence soixante-huitarde va comme un gant à la farce démocratique produite par la classe politique naufragée. En juin 1968 les contestataires de mai entendaient, par ce slogan, dénoncer le choix de Charles De Gaulle de dissoudre l’Assemblée nationale ; les élections allaient malgré tout lui offrir une majorité absolue. 

Cette fois, ce sont les perdants des législatives qui se partagent les 39 postes du gouvernement de Michel Barnier, constitué samedi soir. Non seulement le nouveau Premier ministre n’a su concrétiser ses promesses du 5 septembre de « tourner la page » et d’apporter « des ruptures », mais la Macronie, désavouée par les urnes, se taille la part du lion (seize ministres, dont sept reconduits). 

Les Républicains de Laurent Wauquiez, faibles de leurs 47 députés, se partageront 15 maroquins avec les Divers droite. Les miettes n’ont pas été proposées aux indésirables vainqueurs du 7 juillet, le Nouveau Front Populaire et le RN allié à Eric Ciotti. Parler de coup d’Etat ou de putsch pour qualifier ce jeu de bonneteau serait certes excessif : la mascarade s’est déroulée sans violence, avec l’assentiment de partis soucieux de leur survie et d’hommes politiques ambitieux n’oubliant pas de remercier leurs « mamans » (Attal, Barnier) sur le perron de l’Hôtel de Matignon. Le mot qui vient, devant ce déni démocratique, est celui d’usurpation. Un monde politique prend fin pour n’avoir jamais su représenter la vraie France. 

La santé mentale, annoncée hier soir sur France 2 comme « grande cause nationale » par le Premier ministre, est d’abord un fléau qui frappe ces élites refusant le réel.

Bruno Retailleau (LR), nommé à l’Intérieur par Barnier, saura-t-il néanmoins corriger les premières impuissances du Premier ministre, confronté aux blessures ardentes de l’égo présidentiel et à ses pièges de braconnier ? Le sénateur de la Vendée, qui fut proche de Philippe de Villiers et du courant souverainiste, a comme atout d’avoir les idées claires sur les sujets interdits (immigration de peuplement, libanisation de la nation, infiltration islamiste, etc.). Il fait partie de ces rares élus qui ont pensé l’effondrement du vieux monde claquemuré. Mais lui comme d’autres à droite n’ont pas été au bout de leurs réflexions. Retailleau ne semble pas vouloir admettre que le nouveau monde s’élabore en dehors du système dépassé dont il reste un acteur. 

L’alternative se construit au cœur du peuple abandonné, que le RN en mutation s’emploie à fédérer. Or, pour avoir choisi de collaborer avec la Macronie récusée, Retailleau et ses amis ont pris le risque de sombrer avec le Titanic. Ainsi, le ministre de l’Intérieur devra composer avec le socialiste Didier Migaud, imposé par le chef de l’Etat au ministère de la Justice : un choix qui fera inutilement perdurer l’opposition entre la police et la justice, au plus grand profit des délinquants. Il est trop tôt bien sûr pour juger le gouvernement, sous surveillance de Marine Le Pen. 

Contraint au pointillisme des compromis, Barnier s’oblige à la modestie. Mais les Français, déjà trahis après leur vain refus de la constitution européenne en 2005, ne supporteront pas longtemps le mauvais spectacle de leur cocufiage, probables impôts supplémentaires en plus. 

Gare au cave qui se rebiffe !

Par Ivan Rioufol le 23 septembre 2024

Le Blog d'Ivan Rioufol

Santé mentale : commençons par soigner nos gouvernants ! L'édito de Clémence

Après seulement 3 jours, ce gouvernement insulte déjà 11 millions de Français !

 

mardi 17 septembre 2024

« Nous sommes aux portes du pouvoir » : le RN lance la formation des adhérents



Adieu les universités d’été sous le soleil du Cap d’Agde ou de Beaucaire. Place, désormais, au cadre studieux de l’Assemblée nationale. Ces 14 et 15 septembre, le Rassemblement national organisait ses journées parlementaires, dans « une ambiance fraternelle, enthousiaste et déterminée », nous glisse Edwige Diaz, députée de Gironde et vice-présidente du RN. 

L’occasion, pour le parti à la flamme, de tirer le bilan du succès en demi-teinte des élections législatives - le RN devient le premier groupe à l’Assemblée nationale mais n’accède pas à Matignon - et de lancer l’un des grands chantiers du parti : la formation des candidats et des adhérents. Cette lourde tâche incombe désormais à Edwige Diaz.

Une demande des adhérents

« Non, nous n’avons pas décidé de mettre en œuvre ces formations en réaction à une poignée de brebis galeuses ». D’emblée, Edwige Diaz balaie d’un revers de main les premières rumeurs qui, dans la presse, affirment que le pôle formation dont elle s’occupera désormais aurait été créé, suite à quelques loupés et choix malheureux dans les investitures. 

« Bien sûr que tout le dispositif de formation permettra d’éviter des comportements qui discréditent l’ensemble du parti, concède la vice-présidente du RN. Mais si nous avons décidé de mettre en place ces formations, c’est avant tout pour répondre à une demande de nos 100.000 adhérents ». Au fil des rencontres avec les différentes fédérations, les cadres du parti de Jordan Bardella se sont en effet rendu compte de « la forte et régulière demande de formation ». Un souhait auquel la direction du parti souhaite aujourd’hui accéder. 

D’autant que, comme le montrent les sondages, « les Français qui votent pour le RN le font par profonde conviction, avec l’envie de s’engager », souligne Edwige Diaz, qui souhaite donc transmettre aux adhérents du parti les bases pour s’investir.

« Contrairement à ce que je lis dans la presse, cette formation ne sera pas réservée aux seuls candidats : c’est beaucoup plus ambitieux que ça ! », nous assure la députée de Gironde. Le premier volet de ce pôle formation sera ainsi consacré aux nouveaux adhérents. « Dans les jours qui suivent leur adhésion, je veux qu’ils puissent bénéficier d’un mot d’accueil, d’une visioconférence de bienvenue et d’une formation de base. Le tout assuré par moi-même », détaille l’élue. Au programme : présentation de l’organigramme du parti, découverte des sites Internet, présentation des réseaux sociaux… 

L’objectif : que les adhérents se familiarisent avec le Rassemblement national.

Préparer les prochaines élections

Les mêmes adhérents pourront également bénéficier d’une formation au militantisme, au média-training et au programme du RN. « Plusieurs fois par mois, nous leur proposerons une formation sur des points programmatiques comme la réforme des retraites, l’agriculture ou encore l’immigration, animée par des invités spécialistes de la question », détaille la parlementaire. Le but recherché : que les adhérents et potentiels futurs candidats connaissent le programme du parti et puissent en parler auprès de leurs proches, mais également dans les émissions locales s'ils sont investis. Certains candidats investis par le RN lors des dernières élections législatives avaient été épinglés par leurs adversaires pour leur refus de débattre. Reste, enfin, la formation dispensée aux candidats pour une investiture et aux candidats investis. 

« Concrètement, cette formation renforcée aura pour objectif de les préparer à l’exercice d’un mandat », précise Edwige Diaz. L’ensemble de ces formations, qui devraient être lancées d’ici un mois, le temps de développer les outils techniques permettant au maximum d’adhérents de se connecter, seront « absolument gratuites ». Une formation qui s'ajoute à l'Institut de formation des élus locaux (IFOREL), un organe indépendant du parti, déjà existant, et à la plate-forme Héméra, un outil de conférences en ligne destinées aux cadres du parti.

Cet ambitieux plan de formation s’inscrit dans la volonté de Jordan Bardella d’être en « campagne permanente ». Le gouvernement de Michel Barnier « pourrait se faire renverser d'un jour à l'autre », tablent les cadres du parti. La prochaine dissolution peut intervenir dès le mois de juin 2025. 

Les élections municipales se tiendront en 2026. Autant d'échéances que le Rassemblement national ne souhaite pas manquer. « Nous sommes aux portes du pouvoir et nous nous engageons dans un cycle électoral très important », analyse Edwige Diaz.  Avec ce pôle formation, Jordan Bardella et ses troupes espèrent être prêts.

Par Clémence de Longraye le 16 septembre 2024

Boulevard Voltaire

lundi 9 septembre 2024

Michel Barnier doit en finir avec le macronisme



Et le vainqueur est…l’indésirable RN. 

Le monde politique finissant voulait écarter ce parti trop populaire, en abusant de petits arrangements entre amis. Mais les réalités électorales sont têtues : elles viennent de le consacrer dans son rôle le plus confortable : celui d’arbitre suprême. Le RN n’aura pas même à se colleter avec la situation budgétaire calamiteuse créée par Emmanuel Macron, sinon pour abaisser le pouce quand il lui plaira. La nomination de Michel Barnier comme premier ministre, jeudi, n’a été rendue possible qu’après l’agrément du premier parti de France et l’échec de la tentative de putsch du Nouveau Front Populaire. 

Cette dernière formation – assemblage brinquebalant de mélenchonistes, communistes, socialistes, écologistes – se disait partout victorieuse des législatives en dépit des 3 millions de voix qui la séparent du RN. 

Samedi, à Paris, cette extrême gauche tonitruante n’a rassemblé que 26.000 manifestants pour protester contre la « trahison démocratique » représentée par la désignation de Barnier. Certes, ce dernier est assurément le produit d’une crise démocratique : son parti, les LR, n’aligne de 47 députés et n’avait pas atteint 5% lors de la dernière présidentielle. C’est un couple d’éclopés qui s’est formé in extremis entre Macron et Barnier, dont le nom était en réserve depuis juillet au moins. Mais cette nomination, fragile dans sa durée, amène à tirer deux premiers constats de décès : celui du macronisme, et celui du front républicain. 

En effet, c’est en rupture avec le « nouveau monde » promu par Macron que Barnier s’est inscrit dès ses premiers mots, jeudi face à l’impétueux Gabriel Attal. Quant au cordon sanitaire, il s’est vite retourné contre LFI, son principal promoteur, aujourd’hui considéré comme « dangereux pour la démocratie » par 69% des sondés, soit une hausse de 12 points (Le Monde, 30 août).

Dans la cohabitation qui se dessine, il est un tabou qui pourrait aussi sauter : celui de l’impossible rapprochement entre Les Républicains de Laurent Wauquiez et le RN de Marine Le Pen. Si Barnier veut s’inscrire dans le temps et différer ainsi la possible démission du chef de l’Etat (mon blog du 4 septembre), il doit non seulement tourner la page du macronisme, mais mener une politique en adéquation avec les attentes de la vraie droite, dont 80% des électeurs ont rejoint le RN. 

Les LR ont accepté in fine, en avalisant la nomination de Barnier, de revoir leur doctrine qui refusait toute collaboration avec Macron. Ils se sont ralliés au conseil de Nicolas Sarkozy, favorable à une participation gouvernementale. Mais LR se fourvoieraient s’ils devaient devenir la bouée de sauvetage d’un président dont les Français ne veulent plus. S’ils veulent continuer d’exister, les LR vont être contraints de se rapprocher du RN, afin de mener une politique qui lui soit acceptable et le dissuade d’utiliser la censure comme un couperet. 

Les sujets liés à l’immigration, à l’insécurité, au poids bureaucratique, à l’endettement, à la proportionnelle sont autant de thèmes qui peuvent devenir des terrains d’entente entre les droites et préparer leurs dirigeants, prisonniers de leurs dogmes, à s’unir contre un système en faillite. Barnier, homme prudent, aura-t-il l’audace d’affronter le politiquement correct macronien, ses médias et leurs grands clercs ? 

Samedi, il a consacré son premier déplacement à une visite de l’hôpital Necker, à Paris. L’occasion pour lui de placer la santé parmi ses priorités. Ce terrain est assurément consensuel. Mais c’est la France, malade de sa classe politique démissionnaire, qu’il s’agit de soigner.

Le Blog d'Ivan Rioufol

jeudi 29 août 2024

Face aux flics de la pensée, refuser d’obtempérer !



La dérive illibérale du macronisme signe son échec. 

La fin politique d’Emmanuel Macron est liée au chaos qu’il a créé, croyant en sortir vainqueur. Ce mercredi, il était toujours en recherche d’un premier ministre suffisamment aimable pour accepter de lui sauver provisoirement la mise. Toutefois, la démission du chef de l’Etat devient une hypothèse crédible, tant son régime recroquevillé offense la république. 

En effet, non content de vouloir exclure le RN, parti qui fédère 80% des votes de droite, mais aussi le NFP et ses 7 millions d’électeurs (soit, au total, 18 millions d’indésirables !), Macron a avalisé de surcroit la généralisation d’une mise en surveillance des opinions. Dès lors, apparaît un pouvoir en rupture avec la démocratie. 

L’arrestation, le 24 août à l’aéroport du Bourget, du fondateur de la messagerie cryptée Telegram, le franco-russe Pavel Durov, au prétexte d’un manque de modération sur sa plate-forme, est venue ajouter un voile noir sur la liberté d’expression, qui n’est plus qu’une expression. 

Mardi, le président a voulu s’exonérer de cet acte de police judiciaire en assurant : « La France est plus que tout attachée à la liberté d’expression et de communication (…) Dans un État de droit (…), les libertés sont exercées dans un cadre établi par la loi pour protéger les citoyens et respecter leurs droits fondamentaux. C’est à la justice, en totale indépendance, qu’il revient de faire respecter la loi. L’arrestation du président de Telegram sur le territoire français a eu lieu dans le cadre d’une enquête judiciaire en cours. Ce n’est en rien une décision politique. Il revient aux juges de statuer ». En réalité, la législation qui a permis l’arrestation de Durov est la traduction fidèle de la volonté élysienne de trier les idées et de faire taire.

En choisissant, le 27 juin, de reconduire le commissaire Thierry Breton dans ses fonctions, Macron a avalisé le combat mené par l’Union européenne pour contrôler les réseaux sociaux, au nom de la lutte contre la haine et le racisme. Or ces deux termes ne répondent à aucune définition juridique et permettent toutes les censures morales. 

La mise en garde à vue de Durov préfigure-t-elle celle d’Elon Musk, le patron de (ex-Twitter), lors d’un prochain passage en France ? En sommant, en vain, le milliardaire de se soumettre à la modération de l’UE, Breton a ouvert la voie à une généralisation de la répression des patrons de réseaux sociaux. Dans le même temps, Mark Zuckerberg (patron de Facebook et Instagram) a reconnu, lundi, avoir dû censurer, sous la pression de l’administration Biden, des informations liées au Covid ou à l’affaire Hunter Biden, officiellement présentée à l’époque comme une fake-news russe. 

Cette dérive totalitaire contre les opinions dissidentes ne s’arrête pas à l’internet. L’acharnement du système macronien a encouragé l’Arcom, gendarme de l’audiovisuel, à priver NRJ 12 et C8 de leur diffusion et à mettre sous surveillance la trop libre CNews. Précédemment, c’était la chaîne russe RT France qui avait été interdite. Des journaux d’opposition comme France Soir, L’Incorrect, Causeur, Valeurs Actuelles, etc., sont eux aussi les cibles de mécanismes d’étouffement qui, s’ils ne répondent pas directement aux ordres de l’Elysée, ne sont en rien contrariants pour la macronie et sa quête hygiéniste, y compris dans le lavage de cerveau et l’opinion propre. 

A la France des Lumières a succédé la France des petits flics de la pensée officielle. Face à eux, le refus d’obtempérer devient un devoir.

Par Ivan Rioufol le 28 août 2024

Le Blog d'Ivan Rioufol

lundi 26 août 2024

Ubu roi à l’Elysée, ou la farce démocratique



Ubu roi loge à l’Elysée. Emmanuel Macron y a arrêté les horloges, croyant ainsi figer le temps. Esseulé en son palais, il vomit les esprits tristes qui ne se contentent pas de ses JO réussis. L’adversité le pousse à l’immobilité : il s’est juré de tenir encore trois ans, terme de son mandat. Quitte à tordre la démocratie et à ignorer les grondements du peuple. Ce lundi matin, Macron sait-il quel premier ministre il va désigner ? 

Le château a fait savoir, selon Libération, que le vote des Français ne l’engageait pas. Depuis vendredi, il a reçu tour à tour les formations parlementaires, pour clore aujourd’hui ses consultations avec Marine Le Pen et Eric Ciotti. Cela fait plus de 40 jours – un record jadis détenu par la IVe République (38 jours) – que la France n’a plus de gouvernement et que le chef de l’Etat n’a toujours pas pris la mesure de son propre rejet par des législatives qu’il croyait gagnables. Personne ne se précipite pour camper si précairement à Matignon, hormis Xavier Bertrand pour la droite, Lucie Castets pour la gauche et quelques intermittents prêts à se dévouer. 

Pourquoi pas François Baroin, devenu banquier plan-plan ? En attendant, chacun se ment à lui-même en s’attribuant l’échec du RN comme un trophée. Relatant l’entrevue avec le NFP, Le Monde de samedi raconte : « Devant ses hôtes, Emmanuel Macron a reconnu la victoire du Nouveau Front Populaire dans les urnes et il a admis que, avec ce vote, les Français avaient exprimé la volonté d’un changement d’orientation politique ». Or, si le NFP a décroché une majorité de députés (193), il n’a totalisé que 7 millions de voix, contre près de 11 millions pour le RN allié à Ciotti (126 députés). Ce ne sont pas les urnes qui lui ont donné la victoire, mais une logique de répartition des sièges dont a pâti le RN. Macron a banalisé l’absurde. La démocratie est une farce.

Sous le règne d’Ubu, tout est ubuesque. A commencer par les agitations loufoques de Jean-Luc Mélenchon et de ses apôtres. Ils ont réussi à faire croire aux médias envoutés que LFI était le gagnant des législatives avec…73 sièges ! Mais désormais, malgré sa participation active au front républicain contre le RN, La France Insoumise se retrouve à son tour, ces jours-ci, rejetée par ses alliés macronistes d’hier : ils feignent de découvrir son jeu incendiaire, dont les juifs deviennent la cible. Dans la confusion intellectuelle illustrée par le chef de l’Etat, de prétendus démocrates inclusifs, récusés par les électeurs, en viennent à soutenir que le pays devrait être gouverné en excluant LFI et le RN, soit une bonne partie des citoyens en colère. 

C’est cette position anti-démocratique qu’a tranquillement défendue Gabriel Attal le 13 août en appelant à un « pacte d’action » écartant ces deux formations. Le 18 juillet, le même premier ministre démissionnaire et 16 autres membres du gouvernement avaient fait réélire Yaël Braun-Pivet à la présidence de l’Assemblée en violation de la séparation des pouvoirs qui aurait dû interdire aux ministres-députés de participer aux votes. Mais que vaut la démocratie pour ces « élites » accrochées à leurs rentes ? 

Samedi, les obsèques d’Alain Delon ont respecté son choix de ne pas recevoir d’hommage national au profit d’une cérémonie intimiste. Cette défiance vis-à-vis de la classe politique est largement partagée.

La France pleure Delon, symbole d’une virilité devenue suspecte. Elle ne versera pas une larme pour ce vieux monde agonisant, conduit par un monarque capricieux qui s’amuse à dégoupiller des grenades pour voir l’effet produit.


lundi 5 août 2024

Macron/JO: et après la “parenthèse enchantée”?



Le président de la République n’en revient pas du succès de « ses » Jeux olympiques, à tel point qu’il a quitté Brégançon pour venir les voir de plus près. Sans doute pour ne pas laisser au seul Gabriel Attal le bonheur d’être omniprésent…

Il continue, dans une même effusion, à confondre les formidables victoires françaises avec une cérémonie d’ouverture dont il persiste à défendre les promoteurs, vantant son « audace » qui aurait beaucoup appris à la France et au monde. On aurait attendu de lui plus de compréhension pour les tenants d’une autre France. À choisir, j’aurais préféré avoir celle d’Alain Finkielkraut plus que celle d’Edwy Plenel ou de Patrick Boucheron – pour qui les crimes odieux de janvier 2015 constituaient « des assassinats politiques » !

La nomination d’un Premier ministre attendu d’ici une dizaine de jours

Il paraît que malgré ses postures « sportives » à Brégançon, Emmanuel Macron réfléchit au futur politique qui devrait prendre forme vers la mi-août. Ce qu’il montre cependant à l’heure actuelle relève plus d’une désinvolture affectée que d’une gravité certaine. Ce ne sont pas nos horloges qui l’intéressent mais les siennes. Une étrange sensation règne dans le pays depuis le double échec du macronisme aux élections européennes et au premier tour des législatives. 

Puis la déconfiture artificiellement provoquée du RN au second tour et surtout la dissolution. Alors que le président apparaissait comme un bourreau de travail, le jour, la nuit – une légende abondamment exploitée -, on a l’impression que nous sommes actuellement dans une mi-temps qui dure beaucoup trop : Emmanuel Macron paraît lui-même perdu à la suite de sa décision qui a bouleversé pour le pire le climat démocratique. 

Il nous fait attendre, mais connaît-il lui-même la réponse aux questions qu’on lui pose ? Quand notre pays sera-t-il à nouveau gouverné ?

La France Insoumise indigne encore

Car pendant cet intermède la gauche et l’extrême gauche continuent à faire de la politique pour le pire. La France Insoumise ne se passionne pas du tout pour les JO : euphémisme ! Sophia Chikirou ne désarme pas et se fait « la porte-parole de la haine des Juifs dans le monde ». Plusieurs membres du PS se sont désolidarisés d’elle. Une enquête a été ouverte d’ailleurs à la suite de cette dernière et odieuse provocation.
Lucie Castets, imperturbable, se prend pour la Première ministre qu’elle n’est pas et ne sera pas. 

Sa haute opinion d’elle-même ne compensera pas sa faible assise politique reconnue même par Mediapart, c’est dire ! Elle « cherche la clé pour gouverner » mais heureusement ne la trouve pas !

Ces éléments démontrent que, le président s’amusant, ses adversaires s’activent et qu’il serait temps d’offrir une perspective au pays autre que sportive. Les JO terminés, Antoine Dupont, Léon Marchand et Teddy Riner resteront dans nos mémoires mais la France sera telle qu’avant : en recherche d’un vrai président, d’un Premier ministre efficace et d’une politique cohérente !

Par Philippe Bilger le 5 aôut 2024

Causeur

 

mercredi 24 juillet 2024

Une belle mystification



Bon. On ne va pas s’appesantir ce matin. 

Les dernières législatives ont été marquées par un rejet viscéral du macronisme au premier tour 13% des voix et au second, en léger mieux grâce aux arrangements avec l’ennemi d’hier le NFP: 15%. Mais le sens de ces élections était clairement halte au mépris et l’arrogance qui entraînent le pays par le fond. 

Or, à l’issue des magouilles arrangements et compromission en tout genre, le macronisme garde la main et la présidente macroniste de l’AN est réélue au perchoir. Au fond, rien ne change. Le vote populaire est balayé d’un revers de main. Ils se foutent du vote populaire, une fois de plus comme pour le référendum de 2005. 

On fait soi-disant appel aux urnes pour trancher dans le vif mais quand les Français ont mal voté, on se tape de leur vote, on en balaye les conséquences dans un éclat de rire. Excusez moi, j’écris mal car j’écris vite, je suis pressé ce matin. Dans les médias à la botte, radio télé et une partie de la presse, presque tout le monde est content! 

Le macronisme, condamné par les Français pour son culte autocratique et vaniteux sur fond d’effondrement général du pays (financier, sécuritaire, économique et social, diplomatique) est rayonnant ce matin et jubile. Parler de démocratie dans ces conditions est une imbécilité. On se moque des Français, cette fois encore, de manière trop flagrante, sans complexe, comme une bonne blague. 

Mais bien sûr! appelez donc au vote des Français pour la frime et ensuite, s’il ne vous convient pas, envoyez les paître (je reste poli, vous voyez) avec un grand bras d’honneur. Le mépris et l’arrogance sont les deux mamelles de la France politique comme dirait l’autre… 

Et vous ne voyez pas, vous ne sentez pas qu’un jour tout cela va se payer?

Par Maxime Tandonnet le 19 juillet 2024

Le blog de Maxime Tandonnet

vendredi 12 juillet 2024

La lettre de Macron : l’art de se moquer du monde



Difficile de rester poli lorsqu’on lit la lettre qu’Emmanuel Macron a adressée aux Français ce 10 juillet 2024. Au mieux, cet homme nous écrit d’une planète qui n’est pas la nôtre. Ce qui un peu le cas puisque, a priori, ce courrier a été envoyé depuis l’avion présidentiel alors que le chef de l’État se rendait au sommet de l’Alliance atlantique à Washington. Au pire, Macron se moque totalement, pour ne pas dire plus, de ses « chères Françaises, chers Français ». 

Personnellement, nous penchons pour la deuxième hypothèse. De la première à la dernière ligne, tout sonne faux dans cette missive : de la formule d’appel « Chères Françaises, chers Français » à ce « En confiance » qui conclut ce petit chef-d’œuvre de « foutage de gueule ». 

Effectivement, il fallait oser écrire « En confiance », alors que les Français, par trois fois, en moins d’un mois, on dit très clairement qu’ils n’ont plus confiance en lui. On touche là les sommets du déni ou du cynisme, voire des deux à la fois. A-t-il souri lorsqu’il a écrit cette petite phrase conclusive ? On l’ignore.

Macron, mauvais perdant

Passons sur la façon d’enjamber les résultats de ces élections législatives. « Si l’extrême droite est arrivée en tête au premier tout avec près de 11 millions de voix, vous avez clairement refusé qu’elle accède au gouvernement », affirme le Président qui se garde bien d’évoquer le fait que le Rassemblement National est aussi arrivé en tête au second tour en nombre de voix : 8,7 millions contre 7,5 millions au Nouveau Front populaire et seulement 7 millions au camp présidentiel. 

En pourcentage, cela parlera mieux : plus de 36 % pour le RN, 25 % pour la gauche et 23 % seulement pour la Macronie. Il est donc faux de dire, comme le fait Macron, que les Français ont clairement refusé que le RN et ses alliés accèdent au pouvoir. Tout sonne faux dans cette lettre, disions-nous. « Personne ne l’a emporté », ajoute-t-il. Pour le coup, ce n’est pas faux ; c’est même plutôt vrai. En creux, pour être plus clair, cela veut dire que Macron a été défait. Quand on perd plus de 100 députés par rapport à la dernière législature, on ne dit pas qu’on ne l’a pas emporté, on dit qu’on a perdu. Mais l’on sait que Macron est mauvais perdant.

Monsieur pose ses conditions

Mais, visiblement, ces millions d’électeurs et leurs aspirations à plus de sécurité, de souveraineté, à moins d’immigration, à conserver l’identité de notre pays, comptent pour peu de chose pour Emmanuel Macron. En effet, Monsieur, dans son avion présidentiel, se permet de dire qui est républicain et qui ne l’est pas. « Je demande à l’ensemble des forces politiques se reconnaissant dans les institutions républicaines, l’État de droit, le parlementarisme [Faut quand même être gonflé d’écrire ça quand on sait comment Macron a maltraité le Parlement à coups de 49-3 !], une orientation européenne [Peut pas s’en empêcher] et la défense de l’indépendance française [Là aussi, quel culot !] d’engager un dialogue sincère et loyal [On se pince] pour bâtir une majorité solide, nécessairement plurielle [Comme la gauche de jadis ?] pour le pays ». Mais de qui se moque-t-il ? En gros, j’ai semé le chaos et maintenant débrouillez-vous ! 


Mais – attention ! - en respectant strictement mon cahier des charges. Car, on aura lu entre les lignes, LFI – on s’en réjouira – est exclu du dispositif ainsi que le Rassemblement National qui, pourtant, n’a jamais appelé à marcher sur Matignon et a toujours respecté les institutions républicaines depuis qu’il existe. Et donc, Monsieur explique tranquillement, aux Français, qui, à plus de 75 %, ont voté contre les candidats de son camp, que « c’est à la lumière de ces principes » qu’il décidera de la nomination du Premier ministre. Royal.

On n’a pas de conseils à donner au Président, mais il ne devrait peut-être pas trop mépriser les deux bouts de l’échiquier politique, notamment à droite, car, si à Dieu ne plaise, il réussit à nommer un Premier ministre qui remplisse ce joli cahier des charges, ce mouton à cinq pattes sera à la merci de la moindre motion de censure de la gauche et de l'extrême gauche, convaincues qu'elles ont gagné les élections. 

Qui dit que demain, ce Premier ministre ne devra son maintien à Matignon qu’à la seule faveur, par exemple du Rassemblement National et des amis de M. Ciotti qui ne voteraient pas cette motion de censure ? Faut-il rappeler à Macron que la corde peut parfois soutenir le pendu. Mais nous n’y sommes pas encore…

En principe, une lettre appelle une réponse. On l'appellera « la lettre à l'Élysée » !

Par Georges Michel le 11 juillet 2024

Boulevard Voltaire

Matinale du 12/07 : « LA DÉMOCRATIE FRANÇAISE EN PLS ! LES DÉPUTÉS À LA GAMELLE ! »

 

Thibaut Monnier, député de la 4 ème circonscription de la Drôme

 


lundi 8 juillet 2024

Allocution de Jordan Bardella le 7 juillet 2024

Une victoire indécente et en trompe-l’œil



Halte au sketch, aux congratulations, à la gloriole bruyante. Car ce tapage triomphant n’est qu’un grossier trompe-l’œil. Tout est affaire de récit. Jean-Luc Mélenchon, peu après 20 heures et la publication des résultats signant l’arrivée en tête du Nouveau Front populaire, prend la parole. Il se réjouit bruyamment de la défaite du Rassemblement national qui, à l’écouter, aurait été balayé. Mais la réalité est tout autre : si l’on en croit les estimations à l’heure où j’écris ces lignes, son parti La France insoumise stagne, tandis que le Rassemblement national voit son nombre de députés presque multiplié par deux. 

En nombre absolu, le Rassemblement National a rassemblé près de neuf millions de voix, contre 7 millions pour le NFP et un peu plus de 6 millions pour Ensemble. L’apparent succès du Nouveau Front populaire n’est lié qu’à une entourloupe arithmétique, comme un bilan d’entreprise au bord de la faillite qui maquille son bilan en additionnant adroitement des lignes comptables. Et cette entourloupe va permettre à la gauche de diriger un pays ayant voté à droite.

Évidemment, le résultat du RN n’est pas celui annoncé, loin s’en faut. Bien sûr, le barrage, même usé et essoufflé, a une fois de plus fonctionné. Naturellement, le gouvernement de coalition qui s’annonce à de quoi inquiéter, sur tous les plans : celui de l’immigration, de la sécurité, de la justice, de l’économie, du sociétal… Sans parler des élus plus que douteux : un fiché S - en la personne de Raphaël Arnault, député à Avignon, la ville où a été tué le policier Éric Masson, quel symbole ! - fait son entrée à l’Assemblée nationale. Mais ouf ! grâce au front républicain, le danger RN est écarté. Quel soulagement, la France peut dormir tranquille, n’est-ce pas ?

Sauf que s’il y a une dynamique, elle est du côté du RN. Et ces désistements bricolés ne peuvent effacer le motif même de ces élections législatives : le résultat des européennes.

Parmi tous les commentaires entendus sur les plateaux de télévision, ce dimanche soir, ceux de l’ancien ministre de la Défense et centriste Hervé Morin sont sans doute les plus sages, car les plus humbles et les plus inquiets : que l’on puisse refermer tranquillement le couvercle sur la Cocotte-minute™ des européennes et du premier tour des législatives, bien ligotée avec la vieille grosse ficelle du cordon sanitaire, en s’imaginant que le contenu va se volatiliser est une folie. Il va, au contraire, macérer, montrer en pression. Jusqu’aux prochaines élections. Les présidentielles.

En attendant, place de la République, les émeutes ont commencé. Quand l'extrême gauche perd, elle casse tout. Quand elle gagne, elle casse tout aussi.

Par Gabrielle Cluzel le 8 juillet 2024

Boulevard Voltaire