Affichage des articles dont le libellé est Economie. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Economie. Afficher tous les articles

jeudi 28 novembre 2024

Communiqué de Jordan Bardella, Président du RN du 28 novembre 2024


Communiqué de Jordan Bardella, Président du RN du 28 novembre 2024

Le Rassemblement National vient de remporter une victoire en obtenant de Michel Barnier l’annulation de la taxe de 3 milliards d'euros sur l’électricité. Grâce à notre action déterminée, les prix de l’énergie n'augmenteraient pas pour les Français en 2025, si cette promesse est bien respectée et si elle n'est pas financée par d'autres hausses d'impôts et de taxes. Nous serons vigilants.

Mais nous ne pouvons en rester là. D'autres lignes rouges demeurent. Le Premier ministre doit également renoncer au déremboursement supplémentaire de médicaments, mesure inacceptable alors que des millions de Français renoncent à se soigner faute de moyens et que, dans le même temps, la coûteuse AME est maintenue pour les clandestins. La France qui travaille ou qui a travaillé doit être entendue : il faut un moratoire sur toute nouvelle création ou hausse d'impôt et de taxe, des mesures fortes en faveur de la compétitivité de nos TPE-PME, et la réindexation des pensions dès le 1er janvier. Un sérieux tour de vis migratoire et pénal doit être engagé, sans que l'on se paye de mots et de promesses : notre pays ne peut plus accueillir une immigration de masse qui bouleverse son identité et pèse lourdement sur ses comptes publics. Ces mesures de bon sens sont réalistes, rapidement applicables et attendues par une immense majorité de Français. Le Premier ministre ne peut y rester sourd. Il lui reste quelques jours.

samedi 16 novembre 2024

MERCOSUR : l’agriculture sacrifiée par l’UE sur l’autel du libre-échange



Nouvelle claque pour les agriculteurs français. Alors que le Premier ministre s’est entretenu, ce mercredi, avec la présidente de la Commission européenne pour lui faire part de son « opposition en l'état » quant aux accords de libre-échange avec le Mercosur, Ursula von der Leyen a déclaré n’être « pas convaincue » des arguments avancés par Michel Barnier. Une rencontre qui n’augure rien de bon pour la crise agricole, ni pour la crédibilité de la France face à l’Europe, alors que s’ouvre, à partir de ce lundi au Brésil, le sommet du G20 qui devrait sceller les négociations entre l’Union européenne et les pays concernés par le traité.

La concurrence déloyale enfonce les agriculteurs

L’appel à la mobilisation est général. Sous le hashtag #NONauMERCOSUR, les annonces de blocages se propagent sur les réseaux sociaux. Tous syndicats confondus, ils enjoignent les agriculteurs à faire « rugir » leur colère qui résonne comme un cri de désespoir face à ce qui continuera d’accabler le monde paysan si ces accords de libre-échange devaient être signés.

« Pour s'aligner au Mercosur, il faudrait accepter 350 euros de salaire en moyenne et pas de protection sociale. » Invité sur Arte, ce jeudi, Christian Convers, secrétaire général de la Coordination rurale, résume la situation des agriculteurs français face à cet accord controversé depuis le début des négociations, en 1999.

La principale inquiétude des producteurs ? Une concurrence déloyale, avec l'importation massive d'aliments produits à des coûts bien inférieurs à ceux pratiqués en France. Menaçant de nombreuses filières, selon la FNSEA, l’accord prévoit des importations de 99.000 tonnes de bœuf, 180.000 tonnes de volailles, 8,2 millions d’hectolitres de biocarburants, 45.000 tonnes de miel, tous provenant d’élevages ou d’exploitations utilisant des antibiotiques, insecticides, hormones de croissance, dont l'utilisation est pourtant interdite aux exploitants français.

Face à cette concurrence, nos agriculteurs, soumis à des contrôles européens stricts, alertent : ils ne peuvent tout simplement pas rivaliser. Pour la Coordination rurale, signer ces accords, c’est prendre le risque de voir «  plus de 4.000 fermes qui pourraient être fermées ».

Dans un contexte où il est de plus en plus difficile, pour un paysan, d’exercer son métier face à l’inflation des normes, des contrôles et des interdictions sanitaires, ce permis d’importer des produits qui ne sont pas soumis aux mêmes règles que les nôtres dépasse l’entendement, dénoncent ces agriculteurs. « Aujourd'hui, la politique européenne est malhonnête : on nous fait de la transition écologique, du bilan carbone, de la traçabilité, nous avons 200.000 normes… Et là, c'est open bar sur un produit non tracé, qui vient de milliers de kilomètres pour satisfaire l'agro-industrie », s’est indigné, à l’antenne de LCP, le porte-parole du syndicat, Patrick Legras.

L’échec de la France face à l’UE ?

« Notre pays n’est plus exemplaire », regrette Marion Maréchal, en direct de LCI, pour illustrer l’impasse dans laquelle se trouve la France face à l’Union européenne dans ces accords de libre-échange. La fondatrice d’Identité-Libertés s’avoue très pessimiste quant à la conclusion de ces négociations. Rappelant le changement de direction d’Emmanuel Macron face à ce pacte, d’abord plutôt favorable, puis fermement opposé, elle craint que la France soit désormais trop peu crédible pour porter son désaccord jusqu’à l’annulation des négociations.

Si Michel Barnier ne cesse de marteler depuis deux jours sa ferme opposition au traité tel qu’il se présente, rien ne garantit qu’il ne soit pas signé malgré le désaccord de la France. En effet, si l’Autriche et la Pologne ne s’y sont pas montrées entièrement favorables, seule la France est aussi réticente à la signature. Or, pour que le traité ne soit pas ratifié, il faudrait qu'au moins quatre pays s'opposent. Alors que le Premier ministre invite les Français à lui « faire confiance » pour sortir de cette impasse, le député RN Laurent Jacobelli rappelle, au sujet de l’Europe : « Vous avez perdu le contrôle, vous leur avez laissé les clés. »

Par Aliénor de Pompignan le 15 novembre 2024

Boulevard Voltaire

jeudi 14 novembre 2024

Au Parlement européen, S. Séjourné taillé en pièces par M. Maréchal et S. Knafo



C'est un grand classique du cinéma : une brune et une blonde, pas forcément amies, toutes les deux belles et intelligentes, et surtout sans pitié. On peut penser à Mulholland Drive, de David Lynch, ou, un peu moins intello, aux pétroleuses que furent Claudia Cardinale et Brigitte Bardot. Cette fois, ce n'est pas du cinéma, mais c'est tout de même un excellent moment à regarder.

Stéphane Séjourné, éphémère ministre des Affaires étrangères de la Macronie, s'était illustré par son absence totale de charisme, une absence qui illustrait bien la considération présidentielle pour ce portefeuille jadis régalien. Avant le Quai d'Orsay dans le gouvernement Attal, Stéphane Séjourné avait été le chef de file des députés européens Renaissance. Il fallait le recaser, car la Macronie n'oublie jamais les copains : quoi de mieux, alors, qu'un retour à Bruxelles ? Le contexte était favorable : au poste de commissaire européen à l'industrie, 

Ursula von der Leyen n'avait pas voulu de Thierry Breton, démissionnaire. Alors on allait sortir du chapeau un homme qui était tout ce que Breton n'était pas : jeune, illégitime, docile, silencieux. Et le tour serait joué.

« Nous avons besoin d'un chef de guerre, pas d'un chef de bureau »

 

 

Sauf que ça ne s'est pas exactement passé comme ça. On n'est pas en France, on ne peut pas nommer n'importe qui juste par caprice. Il a fallu que Stéphane Séjourné passe par une audition parlementaire. 

Et là…Marion Maréchal et Sarah Knafo ont beau, désormais, être adversaires, elles ont livré un numéro de duettistes particulièrement réjouissant. Sarah Knafo lui a demandé s'il avait l'intention de défendre l'industrie française, après que son patron eût laissé démembrer quelques-uns de nos plus beaux fleurons. Face à ses réponses filandreuses, des réponses de cancre qui a révisé, elle a enfoncé le clou sur la lutte contre nos adversaires économiques, au premier rang desquels la Chine et les États-Unis. Face à des menaces de plus en plus décomplexées, elle a rappelé que l'ambition principale du candidat au poste de commissaire européen à l'industrie est de se saisir à bras-le-corps des problématiques de genre, en faisant en sorte qu'il y ait plus de femmes dans les conseils d'administration. La belle affaire ! Et son deuxième sujet de préoccupation ? Aller vers plus de décarbonation… La conclusion claque comme un clou martelé dans un cercueil : « Nous avons besoin d'un chef de guerre, pas d'un chef de bureau ».

« Le dernier caprice » d'Emmanuel Macron

 

 

Marion Maréchal, elle, s'est attardée sur les faiblesses professionnelles de Stéphane Séjourné. Elle a rappelé qu'il n'avait jamais travaillé en entreprise, encore moins dans l'industrie, et qu'il était totalement incompétent pour le poste qu'il voulait occuper. Homme d'appareil, sans expérience, sans qualifications particulières, sans réalisations concrètes, que fait-il là ? Pour elle, la raison est simple : Stéphane Séjourné est « le dernier caprice » d'un Macron aux abois, qui place ses protégés pour essayer de ne pas totalement perdre la main. 

L'intéressé encaisse, avec un certain art de la pokerface, il faut le reconnaître. Mais le match, dans l'esprit de l'opinion publique, est déjà plié. Ces deux femmes, avec charme et cruauté, viennent de tailler en pièces le malheureux candidat, soudain renvoyé à ce qu'il est : l'un de ces courtisans de la Macronie, aussi incapables qu’interchangeables, que le régime mourant essaie de recycler avant la chute…

Par Arnaud Florac le 13 novembre 2024

Boulevard Voltaire

jeudi 26 septembre 2024

Nouveau ministre de la Santé : le dossier chaud de l’hôpital public



Il y a quelques jours, le 18 septembre, Rémi Salomon, président de la Conférence des commissions médicales hospitalières, déclarait sur France Info : « L'hôpital public est en grande difficulté, on a un déficit qui est estimé à peu près à deux milliards à la fin de l'année, ce qui est considérable, on n'avait jamais atteint ce niveau-là. » Il ajoutait : « La santé a un coût, et ce coût augmente chaque année, notamment en raison de la population qui vieillit et des traitements techniques qui coûtent de plus en plus cher. » Et concluait : « Il faudra donc qu'on calcule le budget en fonction des besoins du secteur de la santé. » Il serait en effet temps de penser en termes de besoin plutôt qu'en termes de rentabilité comme on le fait sans résultat depuis des années.

Et si on calculait en fonction des besoins ?

Il faudra un jour, effectivement, arrêter de raisonner en technocrate pour raisonner en humaniste, car la santé n'a peut-être pas pour mission d'être rentable, pas plus que la défense nationale ou l’éducation. Les nouvelles techniques médicales coûtent très, très cher, mais sont indispensables au fonctionnement d'une médecine moderne comme on peut espérer en bénéficier en France. Pour ne pas avoir à sacrifier les dépenses liées à ces techniques, les dirigeants des hôpitaux publics sont tout naturellement tentés de rogner sur les frais de personnel, au détriment de la relation malade-soignant qui nécessite forcément un minimum de temps à accorder à chaque patient.

La France compte presque 3.000 structures hospitalières, dont environ 1.300 dans le secteur public et 1.600 dans le secteur privé. D’après un rapport publié en avril 2024 par la DREES (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques), les hôpitaux publics français emploient plus d'un million de personnes, soit, selon La Croix, un effectif équivalent à ceux de Carrefour, La Poste et Peugeot réunis. Toujours d'après la DREES, entre 2020 et 2022, le nombre de salariés de la filière administrative a augmenté de 1,5 %, tandis que le nombre de salariés de la filière soignante a baissé de 1,3 %. Il va donc être difficile, si l'on veut faire des économies, de rogner encore sur le budget alloué au personnel soignant (médecins, infirmiers, aides-soignants) sans altérer la qualité des soins. En revanche, on pourrait se poser quelques questions sur le nombre pléthorique du personnel administratif dans les hôpitaux et leur réelle utilité.

Les hôpitaux publics dans une situation financière intenable

Dans cette crise financière que traverse actuellement l’hôpital public, les comptes des établissements ont rarement été autant dégradés, ce qui a fait dire à Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes : « Les hôpitaux publics ont connu une perte financière de 1,3 milliard d'euros en 2022, cette situation financière n'est pas tenable. » Hélas, elle s'est aggravée depuis, comme le rappelle Rémi Salomon, sur France Info. Parmi les multiples raisons de ce gouffre financier, certains économistes de la santé comme Jean de Kervasdoué, estiment que « le service public hospitalier se dégrade car il y a trop d'État, trop de normes et aucune incitation qui permette au gestionnaire de gérer et donc de reconnaître et de favoriser l'excellence ».

Parmi tous les dossiers « chauds » qui l’attendent, le nouveau ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq, aura donc beaucoup de travail pour essayer d'améliorer le fonctionnement des hôpitaux publics et faire en sorte, comme le souhaite Rémi Salomon, qu'on calcule le budget en fonction des besoins, ce qui, hélas, ne sera peut-être, une fois de plus, qu'un vœu pieux.

lundi 23 septembre 2024

Le RN déterminé à faire avancer réellement l'équité des prix en Martinique


Communiqué d'André Rougé, député RN au PE du 19 septembre 2024

En Martinique une minorité agissante a pris pour prétexte la réalité d’un coût de la vie exorbitant pour entamer une entreprise de violence et de déstabilisation.

Manipulée par des intérêts étrangers qui interviennent partout dans la France des Outremers, cette minorité agissante qui sème le trouble et le chaos a reçu le soutien des relais locaux de Monsieur Mélenchon et de LFI. Loin de rechercher des solutions au malaise économique et social dont souffre la Martinique, elle l’aggrave en semant le doute, la peur et la confusion parmi la population. Elle prépare en réalité la revendication de l’indépendance.

Le Rassemblement national, seul parti politique français qui accorde une place majeure aux attentes de nos compatriotes des Outremers, condamne énergiquement ces violences et notamment celles qui auraient pu coûter la vie aux policiers de Fort de France pris pour cible par des tirs dans la nuit du 13 au 14 septembre.

La solution à l’injustice du coût de la vie ne se trouve pas dans le blocage de la région ni dans les affrontements avec les Forces de l’ordre dont la mission est de protéger les honnêtes gens.

Comme l’a rappelé Marine Le Pen, la solution de fond au problème de la vie chère en Martinique tient à l’absence de volonté politique de tous les gouvernements qui se sont succédé pour s’attaquer à l’octroi de mer. Sans règlement de ce dysfonctionnement fiscal hérité de l’histoire, la même cause continuera d’engendrer les mêmes effets. Le Rassemblement national est déterminé ainsi à faire avancer réellement la cause de l’équité des prix en Martinique et entend porter cette question auprès du nouveau Premier ministre.

RN

Nouveau gouvernement, vieux dévoiements



Au bout de seize jours, Michel Barnier est parvenu à constituer un gouvernement. De battus, a beau jeu de proclamer la gauche. En effet, la majorité présidentielle est passée de 250 députés à 166 et « la Droite républicaine » de 61 à 47. 

Mais le Nouveau Front populaire était, fort heureusement, dans l’incapacité de proposer un gouvernement susceptible de recevoir la confiance de l’Assemblée nationale, comme l’a démontré l'échec de leur candidat au perchoir. Dans une Assemblée sans vainqueur, le gouvernement ne pouvait qu’être un gouvernement d’éclopés ou de déçus. 

En revanche, les électeurs de gauche qui se sont coalisés avec les macronistes au second tour des législatives sont les vrais dindons de la farce. Tant pis pour l’assemblage hétéroclite du Nouveau Front populaire.

La Ve République est morte et tout le monde feint de ne pas le voir

Macron peut être assez satisfait du gouvernement. Ses partisans y sont les mieux représentés et « la Droite républicaine », qui se retrouve avec une représentation inespérée pour une formation en chute libre sur le plan national, est devenue officiellement le corps des supplétifs de la Macronie. M. Retailleau y gagne son bâton de maréchal. Enfin, les choses sont claires, la famille de l’ex-UMP achève de trahir l’héritage gaullien que, de toute façon, elle avait bradé depuis longtemps : souvenons-nous de Maastricht, du quinquennat, des cohabitations et de l’indifférence aux résultats des référendums ! 

Bref, tout l’esprit des institutions est passé par pertes et profits, tout comme les multiples révisions en ont détruit la lettre. En cela, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande et Macron même combat. La Ve République est morte et tout le monde feint de ne pas le voir.

Les séides du président de la République donnent de la voix. Mme Bergé sera attentive à ce qu’on respecte ses « valeurs », mais nul ne sait de quoi il s’agit, à moins qu’il ne faille considérer le travail de déconstruction sociétale de la Macronie comme des « valeurs » ?

Tout cela n’est que mauvaise comédie politique alors que la France est confrontée à des défis majeurs dont le premier est sans doute la remise en ordre de l’État le plus cher d’Europe et qui, néanmoins, s’avère incapable d’offrir des services publics de qualité. Justice, police, armée, Éducation nationale, hôpital sont en souffrance tandis que citoyens et entreprises sont accablés de contraintes administratives et fiscales. L’État bureaucratique, telle une sangsue, vide de son sang et de son sens l’État régalien et épuise la société. Ce n’est pas sans raison que le Rassemblement national demandait un audit de l’État.

Incurie politique et administrative

Prenons quelques exemples. Dans l’hôpital français, la part des effectifs non soignants est de 34 %, alors qu’il est de l’ordre de 25 % en Allemagne, Espagne et Italie (INSEE) et Gérard Collomb affirmait que pour une heure passée sur le terrain, les policiers devaient accomplir sept heures de procédures administratives. La question de la réforme des administrations est « l’éléphant dans la pièce ». En 154 ans, la République a atteint un niveau de sclérose qu’il avait fallu mille ans à la monarchie pour atteindre. C’est sans doute ce que l’on appelle le progrès.

La question de l’augmentation des impôts pour combler le déficit public est la traduction de cette incurie politique et administrative. Les citoyens n’ont pas en faire les frais mais ils sont en droit d’exiger une remise en cause des pratiques administratives et politiques du pays. Le travail à accomplir est aussi phénoménal que celui accompli par le Premier consul en son temps. Il est peu probable que le nouveau gouvernement n'en ait le courage ni l’étoffe. L’âge du capitaine et de ses adjoints n’a rien à voir à l’affaire. Ce qui est vieux et usé, ce sont les modes de penser et d’agir.

On peut être jeune en âge et sclérosé en esprit. Et l’on peut être avancé en âge et jeune, vif et entreprenant en esprit et en action. Churchill et de Gaulle en furent la preuve éclatante.

Il y a fort à parier que nous assistions au crépuscule des vieux. Attendons « la jeunesse du monde », comme aurait dit Charette. Mais pas trop longtemps.

Par Stéphane Buffetaut le 22 septembre 2022

Boulevard Voltaire


jeudi 5 septembre 2024

Lettre ouverte aux présidents de groupe parlementaire de l’Assemblée nationale



Lettre de Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale du 2 septembre 2024

Mesdames et messieurs les présidents de groupe

Fort des suffrages de plus de 11 millions de Françaises et de Français, le groupe que je préside estime qu’il est intolérable que les parlementaires ne soient pas réunis en session extraordinaire pour honorer sans plus de délais l’ensemble des responsabilités que nous ont confiées nos concitoyens, et j’ose espérer que cette idée est partagée par l’ensemble des groupes politiques qui composent notre assemblée.

L’article 29 de la Constitution dispose que « Le Parlement est réuni en session extraordinaire à la demande du Premier ministre ou de la majorité des membres composant l'Assemblée nationale, sur un ordre du jour déterminé ».

Je vous propose ainsi de travailler à un ordre du jour consensuel qui permette de réunir la signature d’une majorité de députés pour obtenir du président de la République qu’il convoque une session extraordinaire du Parlement et que nous puissions remplir pleinement notre fonction constitutionnelle de « voter la loi […], contrôler l'action du Gouvernement, […] et d’évaluer les politiques publiques ».

Une telle session s’impose par la situation difficile que traverse notre pays, situation dont la gravité est telle qu’elle nous impose un ordre du jour consensuel.

Les Français ne nous ont pas élus pour être les spectateurs de la tragi-comédie autour de la formation d’un nouveau gouvernement, mais pour travailler à améliorer leur quotidien. Si nous attendons sans agir la session ordinaire du 1er octobre prochain, nous tolérerions que les députés ont passé trois mois sans autre réunion que la répartition des postes de l’Assemblée.

Une telle situation est inacceptable pour tout démocrate.

Contrairement à ce que semble croire Emmanuel Macron, la Vème République n’est pas un régime présidentiel dans lequel l’exercice du mandat de député et de sénateur serait soumis à l’Elysée.

Faut-il rappeler que depuis 1789, l’Assemblée nationale se réunit par la volonté de ses membres et non du seul pouvoir exécutif ?

L’inaction du Parlement depuis les dernières élections législatives est contraire au vote des Françaises et des Français. Nos concitoyens ont alors confirmé la lourde défaite qu’ils avaient infligée à Emmanuel Macron lors de l’élection européenne, défaite si écrasante qu’elle avait imposé la dissolution au chef de l’État.

En accordant de larges victoires électorales en termes de suffrages populaires au Rassemblement national, nos compatriotes ont exigé une rupture avec la politique d’Emmanuel Macron. Une telle sanction électorale incontestable devrait interdire à l’Elysée de retarder par ses manœuvres dilatoires l’exercice plein et entier des pouvoirs des parlementaires.

Alors que la pratique et l’esprit gaullien de la Vème République auraient dû conduire le président de la République à assumer personnellement le résultat de ses défaites, Emmanuel Macron a choisi d’entretenir le chaos institutionnel dont il est l’unique responsable en imposant à notre pays la plus longue période de gouvernement démissionnaire.

Cette situation indigne du vote des Français et des exigences de notre démocratie doit cesser. L’Assemblée nationale et les députés ne peuvent plus accepter de subir l’agenda du président de la République au mépris de l’exercice de leurs responsabilités et des missions que leur ont confiées nos concitoyens.

J’estime donc que le respect mutuel des valeurs démocratiques et républicaines qui nous anime devrait nous permettre de rassembler une large majorité de signatures de députés pour obtenir la convocation d’une session extraordinaire.

Nous proposons que l’ordre du jour prévoie un débat sur la situation des finances publiques de la France ainsi que celle des finances de la Sécurité sociale, le contrôle des recettes et des dépenses publiques étant au cœur de la légitimité historique de notre démocratie.

Alors que la Cour des comptes a récemment rappelé les défis immenses qu’imposait le rétablissement des finances publiques, il est nécessaire que le Parlement se saisisse au plus vite de cette question, notamment en examinant la loi d’approbation des comptes pour l’année 2023 dont le vote doit se tenir avant l’examen du Projet de Loi de Finance pour l’année 2024 selon l’article 41 de la LOLF.

Les tragédies que notre pays a connues ces dernières semaines imposent également un débat parlementaire sur la situation sécuritaire, en particulier la capacité de la République à assurer la protection des forces de l’ordre, ainsi que les risques terroristes, notamment les attaques antisémites contre nos compatriotes de confession juive. Il nous semble ainsi légitime que le sujet de la présomption de légitime défense des forces de l’ordre quant à l’usage de leur arme de service soit enfin établi.

Si vos groupes respectifs le souhaitent, nous pourrons ajouter un autre débat ou proposition de loi. Il serait par exemple légitime d’avoir un débat sur les conditions de la rentrée scolaire et/ou universitaire, la situation de nos céréaliers suite aux mauvaises récoltes, mais aussi de nos éleveurs dont les bêtes sont victimes de la fièvre catarrhale ou encore un débat sur la politique de santé ou la situation économique, le nombre de défaillances d’entreprises atteignant un niveau particulièrement préoccupant.

J’espère, mesdames et messieurs les présidents de groupe, que nous serons collectivement à la hauteur des attentes exprimées par les Françaises et les Français.

Je suis à votre disposition pour discuter le plus rapidement possible d’un ordre du jour qui pourrait recueillir une majorité de signature de députés.

RN