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lundi 29 août 2022

Le Far West pour de vrai… à Venissieux !



Décidément, en doulce France, pas un jour désormais, sans que délinquance et police, l’une n’allant pas sans l’autre, ne fassent l’actualité ! Pas de répit estival, notamment pour les refus d’obtempérer…

Ainsi, il y a une semaine, à Vénissieux (Rhône), des policiers, ayant repéré une voiture qu’ils jugent suspecte et qu’ils identifient rapidement comme volée, décident d’intercepter ses occupants sur un parking de supermarché… Réaction désormais classique en de telles circonstances, le conducteur accélère brusquement pour percuter un policier « qui s’est trouvé projeté sur le capot avant du véhicule » (dixit le communiqué du parquet de Lyon), obligeant son collègue à faire usage de son arme, à la fois pour se protéger lui-même et pour arrêter le véhicule. Bilan : un mort et un blessé grave, côtés délinquants ; un fonctionnaire blessé aux jambes côté forces de l’ordre.

Le refus d’obtempérer est un délit en nette progression ces dernières années comme l’indique la déclaration de Sonia Fibleuil, porte-parole de la police nationale, sur Europe 1 : « Sur plus de quatre millions d’infractions, de crimes et délits, traités par la police nationale tous les ans, il y a eu 14 250 refus d’obtempérer en 2021 […] Il y en a évidemment davantage si on compte l’intégralité des forces de sécurité intérieure. »

Évidemment, les deux policiers ont été placés en garde à vue pour être entendus par la police des polices, puisque ayant fait usage de leurs armes : la procédure étant la procédure et protégeant tous les citoyens, les délinquants comme les autres !

Gare à leur matricule, sans jeux de mots, s’ils n’avaient pas respecté au millimètre près la sacro-sainte procédure, mais ils ont été lavés de toute faute professionnelle après leur audition ; ils ne seront donc pas jetés en pâture à la vindicte publique…

Les « interpellés », pour leur part, étaient – qui l’eût imaginé ! – « très défavorablement connus des services de police », comme l’a indiqué le Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin : l’un « pour vol et recel » et l’autre « pour vol à main armée, cambriolage et trafic de stupéfiants… »

Des braves gens, si violemment, si brutalement et pour tout dire si honteusement, stoppés dans leurs activités professionnelles, donc !

Rappelons que refuser d’obéir à une sommation de la police est un délit exposant, d’après une Justice en laquelle il est intimé à tous de croire, à une peine de cinq ans d’emprisonnement et à une amende « pouvant aller » jusqu’à 75 000 euros : tout un chacun appréciera le conditionnel au nombre réel des condamnations prononcées à cette hauteur… voire aux peines réellement appliquées !

Par Philippe Randa le 23 août 2022

Eurolibertés

mardi 10 mai 2022

Législatives 2022 : Taha Bouhafs renonce à sa candidature



Miné par les polémiques entourant sa candidature aux élections législatives de Vénissieux, près de Lyon, le journaliste Taha Bouhafs a décidé de jeter l’éponge.

Le candidat de 24 ans a posté dans la nuit de lundi à mardi 10 mai un message sur Twitter, dans lequel il s’épanche sur son état d’esprit. «Je crois bien avoir acquis la certitude qu’aux yeux de beaucoup, je n’ai pas le droit d’exister politiquement», a-t-il écrit, dénonçant «une tempête d’attaques sans précédent».

«J’ai sous-estimé la puissance de ce système quand il veut vous broyer. J’aurais aimé tenir bon, j’aurais aimé vous rendre fiers», a-t-il ajouté. Reconnaissant avoir été soutenu, «mais pas assez pour tenir», Taha Bouhafs a indiqué ne plus parvenir «à se battre».

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Si le journaliste ne formule pas clairement son retrait, Alexis Corbière a réagi ce mardi, ne voyant pas d’autre interprétation possible à son message. «C’est un grand constat d’échec, je prends acte de sa décision et je la respecte», a-t-il déclaré sur France 2, évoquant «sa peine». «Ce qu’on veut faire, c’est que l’Assemblée nationale soit à l’image du peuple. Taha Bouhafs était l’exemple de ces milieux sociaux, loin de la politique, qui s’engagent et qui ne sont pas toujours parfaits», a-t-il poursuivi.

Le leader de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon a également réagi sur Twitter, dénonçant «une meute» qui «s'est acharnée» contre Taha Bouhafs. «À 25 ans c'est lourd de vivre avec des menaces de mort et des mises en cause publiques quotidiennes. Je m'en veux de ne pas avoir su le réconforter autant que nécessaire», a-t-il ajouté.  

Investi par la Nouvelle union populaire et écologique et sociale (NUPES) dans la 14e circonscription du Rhône, Taha Bouhafs a fait depuis l’objet de nombreuses attaques depuis.

Lundi, le communiste Fabien Roussel avait appelé à revoir sa candidature. «Je ne comprends pas que LFI puisse présenter quelqu’un sous ses couleurs qui a été condamné en première instance pour injure raciale», avait fait savoir l’ancien candidat à la présidentielle. Taha Bouhafs avait été condamné le 28 septembre dernier pour injure publique à raison de l’origine après des propos à l’encontre de Linda Kebbab, syndicaliste policière. Une décision judiciaire pour laquelle il a fait appel.

Le 10 mai 2022