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dimanche 10 décembre 2023

« Métiers en tension » : la propagande d’Envoyé spécial



France 2 milite pour la régularisation des clandestins et ne s’en cache pas. Alors que le projet de loi Immigration est actuellement débattu à l’Assemblée nationale, la chaîne publique diffusait, jeudi 7 décembre, son Envoyé spécial sur les fameux « métiers en tension ». Le discours y était peu ou prou le même que celui défendu, quelques jours plus tôt, par une commissaire européenne : les migrants sont formidables et notre société s’écroulerait sans eux.

Au fait, il gagne combien, ce sans-papiers ?

Pour en convaincre le Français encore un peu sceptique, l’inénarrable Élise Lucet s’est rendue dans un restaurant italien du XVe arrondissement de Paris où l’attendait Gianni, le patron des lieux. L’homme était prêt. Sa tirade en hommage à Bakari, son employé sans papiers, a été parfaitement recrachée : « Il est super. Tous les jours, il est là, toujours en avance, jamais en retard, jamais absent. Trouvez-moi un seul Français qui fait ce que Bakari fait aujourd’hui ! Personne ne veut faire la plonge, personne ne veut faire du nettoyage avec des horaires pas possibles. Plus personne ne veut faire ça. » En face, la journaliste était à deux doigts d’applaudir.

Elle a encore redoublé d’admiration lorsque le restaurateur s’est mis à détailler les trésors de malice dont il a fait preuve pour que son protégé puisse se maintenir sur le territoire. Tout occupée à hocher de la tête, Élise Lucet a malencontreusement omis d’interroger le restaurateur sur le salaire auquel il paie le courageux Bakari. Il faut croire qu’on ne parle pas de ces choses bassement matérielles, sur France Télévisions… Le mystère restera également entier sur les conditions de vie du migrant. Quelles sont ses aides et allocations perçues ? Où et par qui est-il logé ? L’histoire ne le dit pas, mais l’essentiel était ailleurs : faire la promotion de l’esclavage moderne à une heure de grande écoute.

Salauds de Français !

L’émission de service public s’est poursuivie avec le témoignage émouvant d’autres clandestins « absolument indispensables ». « Il n’y a pas que dans la restauration que des travailleurs sans papiers sont devenus essentiels », assène alors la présentatrice dont la voix se voile lorsqu’elle évoque ces forçats qui « se rendent tous les jours au travail avec la peur au ventre, la peur d’être arrêtés ».

Exemple dans les exploitations agricoles bretonnes où les illégaux originaires d’Afrique tiennent le haut du pavé. On y croise, notamment, ce Guinéen de 26 ans, employé illégalement dans le ramassage des cocos de Paimpol. « Je n’ai jamais vu un Français qui travaille dans les champs depuis que j’ai commencé. Les Africains, eux, ne connaissent pas de sous-métiers. Vous, les Français, vous avez peut-être honte de travailler dans les cocos. Nous, on ne choisit pas, on n'a pas honte de venir chercher de l'argent dignement, de nous salir pour gagner l’argent. » 

Imaginez un seul instant de tels propos tenus par un Blanc à l’encontre des Africains ! Le malheureux serait déjà en garde à vue pour incitation à la haine raciale.

Un militantisme anti-national

Mais ce racisme-là passe crème sur les antennes de service public. Tout comme la promotion éhontée de l’immigration illégale. Le combat des gauchistes à carte de presse est clair comme de l’eau de roche : favoriser l’immigration, régulariser les sans-papiers et accorder ensuite les mêmes droits à tous, nationaux comme étrangers. Car dans leur émission, les journalistes d’Envoyé spécial n’ont pas manqué de s’indigner du fait que les travailleurs africains n’ont droit ni à l’assurance maladie ni au chômage, « contrairement aux salariés français ».

On devine déjà leur prochain cheval de bataille : la fin de toute préférence nationale et l’octroi du droit de vote aux étrangers.

Par Jean Kast le 10 décembre 2023

Boulevard Voltaire

vendredi 29 septembre 2023

Promo sur Calais : 500 smartphones offerts aux migrants



Les associations présentes sur Calais et ses environs ont ajouté une longueur de tuyau à leur pompe aspirante. Les potentiels migrants qui hésitaient encore à venir s'amasser sur les côtes de la mer du Nord ont préparé leur baluchon. À leur arrivée, les bons samaritains humanitaires vont peut-être leur offrir un smartphone, comme ils viennent de le faire pour 500 de leurs congénères. Une administration souhaitant rester anonyme a fait don de 55.000 anciens modèles, dont 28.000 furent reconditionnés par les Ateliers du Bocage (association liée à Emmaüs). Sur le principe « un acheté, un offert », 500 retraités et étudiants fauchés ont payé un téléphone 70 € qui permet ainsi à divers regroupements de bonnes âmes de donner ces mêmes appareils à 500 migrants. L'un paye, l'autre non. Les misères venues d'ailleurs sont plus romantiques que les banales difficultés locales.

La remise en état des smartphones a permis d'embaucher sept personnes en mal d'insertion. Le représentant en aspirateur migratoire, par ailleurs coordinateur de l'opération, se frotte les mains : « Tout le monde est gagnant » : les 500 bénéficiaires, les ravis de l'aspiration... enfin, bref, tout le monde. A-t-on déjà vu produit électro-ménager plus efficace ? L'appareil attire jusqu'au fin fond de l'Afghanistan. Après son passage, il ne reste plus un seul Africain à rêver de partir vers l'Europe. Il fait ses bagages et prend le premier bateau en partance pour Lampedusa. Place nette et effets secondaires sous le tapis. Les grandes marques n'ont pas fait mieux.

Le responsable régional d’Emmaüs Connect explique : « On répond à un vrai besoin, car il y a un vrai vide sur ce créneau-là. » Marketing oblige, les associations sont à l'affût du marché. Sur le créneau voiture, il reste beaucoup à faire. Des véhicules envoyés sur place permettraient aux migrants d'arriver plus vite. Il y a également une forte demande de hors-bord pour rejoindre l'Angleterre. Un hors-bord reconditionné à 1.000 €, un offert à un migrant. Disponible en version familiale.

Pour faire taire les sceptiques et autres esprits malveillants, le responsable de l'association L'Auberge des migrants énonce les atouts du smartphone en pareille situation. « Quelqu'un se blesse en tombant d'un camion, il peut appeler les secours ou appeler les gardes-côtes, en mer. Ou même, ne serait-ce que se repérer quand on arrive à Calais. » Il manque encore le GPS qui permettrait de localiser les Bisounours sur la région, la pierre à un euro et l'autre offerte à jeter sur les forces de l'ordre qui tentent de stopper le harcèlement des camions.

La pompe aspirante peut encore être améliorée.

Par Jany Leroy le 28 septembre 2023

Boulevard Voltaire

mardi 26 septembre 2023

La régularisation des clandestins ou le blanchiment de la fraude



La nouvelle loi immigration proposée par Gérald Darmanin, la 30ème depuis 1981, prévoit, entre autres, la régularisation des clandestins qui travaillent dans les « métiers en tension » c’est-à-dire ceux où les employeurs déclarent ne pas pouvoir trouver en France des candidats pour leurs postes vacants. Divers métiers sont concernés, parmi lesquels notamment ceux du BTP, de la santé et de la restauration, cette liste ne prétendant pas à l’exhaustivité, tant s’en faut.

Mismatch et appel d’air permanent

Les partisans de la régularisation y voient un moyen d’intégrer des étrangers installés illégalement en France depuis parfois plusieurs années, tout en comblant « une pénurie de main-d’œuvre ». Dans un pays qui compte 2,8 millions de chômeurs de catégorie A donc sans aucune activité et 2,3 millions de chômeurs en catégorie B et C qui travaillent à mi-temps ou moins et qui disent vouloir travailler à plein temps, ce dernier argument a tout de même de quoi étonner. Cette situation invraisemblable de cohabitation entre un chômage encore très important et un prétendu « manque de main-d’œuvre » peut être dû, dans certains secteurs bien précis et pour certains postes, à des problèmes d’adéquation de formation ou d’expérience – ce que l’on nomme en économie le « mismatch ». Mais cette théorie ne marche pas pour quantités de postes peu qualifiés, où nous faisons face au refus de Français mais également à celui de nombreux étrangers légalement présents en France, de prendre les boulots disponibles.

Revenons à cette régularisation prévue par Gérald Darmanin qui fait beaucoup de bruit. Nous régularisons tous les ans en moyenne plus de 30 000 illégaux en France au titre de la circulaire Valls de 2012 dont plus personne ne parle. On hurle à l’« appel d’air » pour la mesure de Darmanin. Mais celle-ci n’est, au fond, qu’un complément ad hoc de ce qui se fait depuis des années, et qui constitue un appel d’air permanent. En effet, tous les migrants illégaux qui viennent chez nous la connaissent parfaitement et jouent la montre en attendant de pouvoir y prétendre.

Pour être éligible aux conditions prévues par la circulaire Valls et la proposition Darmanin, il faut travailler, alors que c’est illégal, sans visa de travail. Il faut donc trouver un patron qui va lui aussi faire quelque chose d’illégal, à savoir employer un étranger en situation irrégulière.

Mais les patrons n’étant pas trop bêtes et voulant pouvoir prétendre à la bonne foi en cas d’un rarissime contrôle URSSAF, ils se prêtent complaisamment à toutes les astuces déployées par les illégaux et par ceux qui les conseillent c’est-à-dire les fameuses « assos ». Voici un petit extrait d’une brochure du « Groupe d’Information et de Soutien des Immigré.e.s » (GISTI) : « Les personnes démunies d’autorisation de travail peuvent présenter à leur employeur ou employeuse potentielle des documents masquant leur situation réelle : titre de séjour périmé, document falsifié, faux document, mentionnant l’identité réelle de la personne ou une identité d’emprunt. Les employeurs soutiennent alors parfois avoir été abusés par le ou la salarié·e, bien que l’argument ne porte guère s’ils n’ont pas respecté leur obligation légale de faire procéder à une vérification par les services préfectoraux. » Il ne s’agit nullement ici d’accuser le GISTI, assos immigrationniste militante, d’incitation à enfreindre la loi. Mais cet extrait décrit très bien ce qui se passe.

Permis de frauder !

Alors disons clairement les choses : la régularisation « par le travail » des clandestins est une grande opération de blanchiment de la fraude. Celle des travailleurs en situation irrégulière et celle des employeurs. Mais le plus beau c’est que cette régularisation ne donne même pas lieu à une amende salée pour les fraudeurs !

Imagine-t-on régulariser des Français qui conduisent sans permis de conduire, au prétexte qu’ils n’ont point causé d’accidents pendant trois ou quatre ans, et qu’ils doivent travailler, faire leurs courses et amener leurs gosses à l’école ? Imagine-t-on régulariser des Français qui construisent illégalement une maison ou une extension sans permis de construire car ils ont besoin de se loger ou de s’agrandir ? Imagine-t-on régulariser l’auteur d’une thèse de doctorat dont on finit par découvrir qu’elle n’était qu’un vulgaire plagiat, au prétexte que son auteur est devenu enseignant-chercheur depuis cinq ans ? Imagine-t-on régulariser une personne qui exerce plusieurs années et sans accroc une activité règlementée (médecin, pharmacien, notaire, huissier, etc.) sans avoir les diplômes requis et en les falsifiant le cas échéant car il a une utilité sociale ? Imagine-t-on régulariser une personne gentille et travailleuse qui a juste usurpée une identité ou trafiqué des diplômes pour différentes raisons ?  Bien sûr que non.

Tout ce qui est décrit plus haut n’est tout simplement pas régularisable du tout. Et quand c’est le cas, il l’est au prix d’une lourde sanction financière. Pourtant, dans tous les exemples ci-dessus, les motivations pourraient être considérées comme tout à fait légitimes si l’on faisait preuve du même « humanisme » que celui dont on fait preuve à l’égard des étrangers sans papiers. La mobilité, la nécessité de se loger, montrer un diplôme indispensable qu’on n’a pas pu obtenir car on manquait de temps ou d’argent, etc. Dans toutes les activités illégales que commettent des centaines de milliers de gens chaque année, il y a souvent une motivation sociale humainement compréhensible. Et pourtant on ne « régularise » jamais. Bien au contraire, on sanctionne.

Mais cette intransigeance, gage de l’ordre social, ne vaut pas pour un Mamadou Ndiaye, commis de cuisine, qui se fait passer pour un Lamine Diop, à qui il a « emprunté » le titre de séjour, au moment de l’embauche, moyennant bien sûr rémunération pour le prêteur. Le patron n’y a vu que du feu ? « Ah ben, ils se ressemblent tous vous savez ! » Régularisé ! Pas non plus pour un Mohammed Bakri, manœuvre dans une petite boite du BTP, à qui il a fourni un titre de séjour grossièrement falsifié et que le patron n’a pas cru bon de vérifier auprès de la préfecture. « Ah, moi vous savez la paperasse c’est pas mon truc et puis j’ai fait confiance ». Régularisé ! Pas davantage pour une Ernestine Makumba, femme de ménage dans l’hôtellerie, employée depuis des années carrément sans papier par une petite boite d’intérim du nettoyage qui se fiche royalement des règles. Régularisée !

Totem d’immunité

Le fait de travailler devient un totem d’immunité. Comme si les centaines de milliers de gens qui chaque année commettent un délit sont exonérés de leur faute parce qu’ils travaillent.

Afin de faire passer la pilule on nous avance un argument fiscal censé nous rasséréner. « Ces gens paient des impôts ! ». Vraiment ? Les clandestins sont au SMIC ou à peine au-dessus. Ils ne paient donc aucun impôt sur le revenu car ils sont en dessous du seuil d’imposition. Ils ne sont quasiment jamais propriétaires donc ne paient aucune taxe foncière. « Ah mais ils paient des cotisations sociales ». Pas leurs patrons, car leurs bas salaires sont quasiment exonérés de charges patronales. Il ne reste que de modestes cotisations salariales. A bout d’arguments on nous dira qu’ils paient la TVA. Effectivement. Mais le petit dealer des quartiers nord de Marseille la paie aussi quand il va faire ses courses. Du coup, il faut lui foutre la paix ?

Et si encore nous avions une forme de donnant-donnant de la part du gouvernement, ça se réfléchirait. Donnant-donnant qui consisterait par exemple à purger le passé (régulariser ceux qui sont déjà là) mais à instaurer la règle de l’impossibilité de toute future régularisation de gens entrés ou restés clandestinement en France dans le cadre d’une loi organique extrêmement robuste. Il n’en est rien. Le « deal » est de passer un coup d’éponge sur « les métiers en tension » et de continuer à régulariser les clandestins au fil de l’eau avec la circulaire Valls.    

D’autant que ce petit manège qui dure depuis bien longtemps est bien rodé.  Une fois régularisés, ces travailleurs n’ont plus aucun intérêt à continuer à être payé au lance-pierre et à accepter des conditions de travail dégradées ; ils peuvent prétendre à des conditions nettement plus favorables. Les patrons adeptes du « docile et pas cher » n’y trouvent plus leur compte et les remplacent progressivement par des nouveaux illégaux. Vous connaissez le mouvement perpétuel de la montre suisse. Nous y sommes.  

On fait peu de cas de notre identité nationale

Attardons-nous maintenant sur l’argument économique de la régularisation. C’est bien de permettre à des restaurateurs, hôteliers, entrepreneurs du BTP et autres d’obtenir de la main-d’œuvre flexible et bon marché pour faire tourner leur affaire et nous fournir des services. Mais qui paie pour les dommages collatéraux de cet appel d’air migratoire permanent qui s’appellent ghettoïsation, communautarisme, radicalisation religieuse, déscolarisation, délinquance, etc. bref tous ces maux qui accablent notre pays au quotidien et depuis des décennies ? Pas ces employeurs, mais la collectivité.  

Alors au fond, l’intérêt supérieur de notre pays ne serait-il pas de préserver d’abord notre cohésion sociale et identitaire de notre pays au prix d’une baisse temporaire d’activité dans ces secteurs, le temps de trouver les outils pour mettre au boulot ceux qui y rechignent ?

En effet, avec son nombre encore impressionnant de demandeurs d’emploi, la France n’a aucun problème de quantité de main-d’œuvre disponible pour faire tourner son économie. Numériquement, elle a largement assez de bras et pour de nombreuses années. Elle a, en revanche, un problème à mettre au boulot des centaines de milliers de gens, « Gaulois » ou non, qui ont l’âge et la santé pour travailler mais qui vivent de l’assistanat ou du va-et-vient travail-chômage appelé « permittence ».  

Cette situation est tout aussi intenable que l’immigration clandestine et on ne peut pas simplement y répondre par « il faut payer plus ». Pour prendre un exemple simple, va-t-on payer une certes très utile aide-soignante mais qui fait 12 mois de formation sans exigence du BAC comme une enseignante qui, elle, doit avoir une formation de type BAC + 5 ? Va-t-on payer un serveur comme un ingénieur, un plombier comme un pilote de ligne, un chauffagiste comme un dentiste, etc. ? A un moment, il va falloir remettre l’église au milieu du village et faire en sorte que les gens qui ne veulent pas bosser ou qui ne consentent à bosser qu’à leurs conditions et seulement dans les métiers qui les attirent ne bénéficient plus de la solidarité nationale quand ils sont Français et d’un titre de quand ils sont étrangers.

Nous ne pouvons pas accepter de devenir l’Afrique car une partie de la France refuse de travailler.

Par Jean Messiha et Frédéric Amoudru (respectivement président et Directeur d'Etudes  de l'Institut Apollon) le 26 septembre 2023

Causeur


lundi 25 septembre 2023

Allocution présidentielle : l’illusionniste tire la couverture



Macron refuse de porter le chapeau, mais il en sort tout de même une quantité impressionnante de lapins ! Après les émeutes et désastres en tous genres des mois passés, comment tirer la couverture et gratter quelques points dans les sondages ? Il a le coup de main, le Président. Il suffit de miser sur la mémoire courte des Français qui écoutaient son intervention, ce dimanche soir, à 20 heures, sur TF1 et France 2. Ainsi de « cette France qui sait accueillir le monde » et qui accueillera, justement, dans 300 jours, les Jeux olympiques. Certes, le pape et le roi Charles III d’Angleterre sont repartis de France sans avoir été détroussés à la sortie d'un stade ou d’une de nos villes dont la réputation d'insécurité fait le tour du monde. Il aura fallu, pour signer cet exploit, la mobilisation de pas moins de 400.000 policiers et gendarmes, selon le chiffre donné par le Président. Abracadabra, la France peut se vanter de « sa capacité à être exemplaire dans l’accueil », assure le Président.

Rempart contre l'immigration ?

L'accueil, parlons-en ! Le temps d’une courte interview, ce dimanche soir, les Français assistent à la mutation du président de la République le plus immigrationniste de l’Histoire de France, de ce Président qui enregistre un taux record à la baisse de 7 % de reconduite de nos OQTF, en… rempart contre l’immigration ! On se pince. « Le pape a raison d’appeler à ce sursaut contre l’indifférence, admet le Président. Mais l’Europe est le continent qui fait le plus (à ce sujet) », rappelle-t-il. Le Président transformiste parle soudain (enfin !) comme Marine Le Pen et Éric Zemmour, évoque les « 100.000 demandeurs d’asile chaque année en France ». Et livre, au passage, le coût de l’hébergement d’urgence : deux milliards d’euros par an ! Il évoque même l’attraction exercée par notre modèle social. Renaud Camus, sors de ce corps ! Miracle des sondages et de l’influence croissante des patriotes ? Macron fait évoluer son discours, jusqu'à se jeter au secours de l'Italienne Giorgia Meloni. « On ne peut pas les laisser seuls », dit-il des Italiens. Diable ! Mélenchon va nous faire une jaunisse. Macron reprend alors très sérieusement ce que proposent, depuis des années, Le Pen et Zemmour : il veut conditionner l’aide de la France aux pays d’Afrique subsaharienne à une politique « responsable » sur le dossier de l’immigration. Il veut se pencher sur les pays dits « de transit » en s’attaquant aux réseaux de trafiquants qui lancent les bateaux de migrants en mer à partir des ports, notamment celui de Sfax en Tunisie. Ne reste plus au Président mondialiste qu’à mettre tout cela en pratique. Mais voilà, le pigeon refuse de sortir du foulard. 

Car Macron, qui ne remet en cause aucune des pompes aspirantes de l’immigration, s’empresse dans la foulée d’en ajouter une nouvelle : il est favorable à la loi sur les métiers en tension qui débouchera - c'est l'évidence - sur un extraordinaire et nouvel appel d’air. 

Encore un effort, Monsieur le Président !

Les économies, c’est pour les autres

Les Français sont écrasés par la hausse des prix. Mais Macron ne baissera pas la TVA et ne touchera pas aux taxes sur l’essence. La solution ? Des économies, mais pour les autres : les pétroliers, les industriels. En somme, les entreprises qui ont résisté au niveau de taxes soviétique appliqué en France (championne de l’OCDE sur ce point, rappelons-le) se serreront la ceinture. L’État macronien, lui, a besoin d’argent, de plus d’argent. Car il y a la fameuse transition énergétique : elle a coûté 33 milliards d’euros, cette année, à la France (0,6 % du CO2 mondial, rappelons-le), nous dit le Président. Elle coûtera 40 milliards l’an prochain. Les projets verts nous plongent dans le rouge, voire dans le noir.

Au passage, le prestidigitateur tente de faire passer les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages, comme disait de Gaulle. L’envolée de la taxe foncière, ce n’est pas de la faute du gouvernement, jure notre illusionniste, ce sont les communes qui étranglent le contribuable. Satanées communes. Sauf que c’est bien le Président Macron qui a supprimé la taxe d’habitation sans alléger les charges de nos communes. Et c’est bien la loi de finances portée par son gouvernement qui a augmenté, en 2023, les bases de 7,1 % de la taxe foncière. De la magie au boniment de foire, il n’y a que l’épaisseur d’une parole présidentielle.

Baguette magique

Mais le final du numéro de cirque arrive avec l’automobile. On va produire « chez nous les véhicules et les batteries », assure le Président vert. Ben voyons ! Tous les industriels et les connaisseurs du secteur savent bien que la France avait de l’avance dans la technologie diesel et du retard dans la voiture électrique. Pour la Chine, c'est le contraire. Les décisions gouvernementales ruinent la filière et il faudra bien plus qu’un coup de baguette magique présidentielle pour renverser la vapeur.

Mais on a tort de douter, nous explique-t-il. Il suffit de faire comme lui. Tenez, l’Élysée est désormais chauffé grâce à la géothermie, un système bien plus coûteux que le gaz ou le fuel, mais en l’occurrence payé à l’Élysée par les impôts des Français. Abracadabra ! Le Président a trouvé dans les caisses de l'Élysée de l'argent pour investir. Elle est pas facile, la vie, avec le Président Macron ? Et on en entend qui osent se plaindre ?

Par Marc Baudriller le 24 septembre 2023

Boulevard Voltaire


Visite du pape : le Saint-Père face à l'enfer marseillais - Juliette Briens sur Radio Courtoisie le 25 septembre 2023

mercredi 20 septembre 2023

Lampedusa : qui décidera de repousser l’invasion et quand ?


6000 à 7000 Africains, jeunes hommes de 16 à 30 ans, qui débarquent violemment sur une île européenne, cela porte un nom : une invasion. Une invasion, on s’y soumet ou on la repousse. Par la force.

C’est manifestement la soumission qui a été choisie. L’explication est toute trouvée : c’est la faute de l’Europe ou pour être plus précis, de l’Union européenne. C’est faux. Ce n’est pas l’Union européenne qui a autorité sur la police italienne, l’armée italienne, les services d’accueil et de transports italiens. Non, c’est le gouvernement italien. Pourquoi celui-ci a–t-il peur d’agir ? Par crainte de Madame Ilva Johansson, le commissaire européen aux affaires intérieures et à l’immigration qui fait du tricot au Parlement européen ? Quelle blague !

En fait, le gouvernement italien a peur des réactions des médias s’il utilise la force. Il a peur des réactions de son opinion publique conditionnée par des médias qui la gave de discours humanitaires. Il a peur de ses juges qui poursuivent Matteo Salvini en correctionnelle pour les actions qu’il a conduites hier comme ministre de l’intérieur. Cela vaut pour le gouvernement italien comme cela vaut pour le gouvernement britannique (hors Union européenne) ou demain pour un gouvernement français qui voudrait agir. L’Union européenne n’est pas la cause de l’impuissance, elle en est le paravent. Comme on n’ose pas utiliser la force – ni même simplement évoquer son recours – on invoque des règles juridiques. En oubliant qu’est souverain celui qui décide des circonstances exceptionnelles (Carl Schmitt). Et qu’est-ce qu’est une invasion sinon des circonstances exceptionnelles ? Certains parlent « d’apocalypse ». On ne reste pas les bras croisés devant une apocalypse !

Cela les géopoliticiens le savent. Et il s’en est trouvé un pour le dire. À propos de la submersion migratoire de 2015, Hubert Védrine, ancien secrétaire général de l’Élysée sous François Mitterrand, ancien ministre des Affaires étrangères de Lionel Jospin et Jacques Chirac, a écrit ceci :

« Empêcher les départs par un contrôle accru des navires (opération Triton multipliée par 3), voire un blocus maritime des ports de départ (pourquoi pas la VI e flotte américaine ?) ou une coalition maritime ad hoc (type Atalante) et une destruction des rafiots repérés. Il n’y a évidemment pas de solution militaire d’ensemble, mais ne rêvons pas : un recours à la force sera à un moment ou à un autre inévitable ».
Comptes à rebours : 2013-2018, Fayard, 2018
C’est la dernière phrase qui est essentielle : l’inévitabilité du recours à la force. Tout le reste n’est que pseudo-posture humanitaire, billevesées juridiques ou minauderies politiciennes. Si les Européens ne se résolvent au recours à la force face à l’invasion, alors ils sortiront de l’histoire et les générations futures, celles de leurs filles et de leurs fils, seront asservies. 

Qui tranchera le nœud gordien ?

Par Jean-Yves Le Gallou le 18 septembre 2023

Polémia


mardi 19 septembre 2023

Les idéologues au pouvoir, complices des invasions migratoires



Pour les migrants, la voie est libre. L’Europe « humaniste » n’engagera pas l’épreuve de force contre les invasions organisées. Elles ont pris pour cible, cette fois, la petite île italienne de Lampedusa (6000 habitants). Ces derniers jours, plus de 10.000 Africains, embarqués depuis Sfax (Tunisie) sur près de 400 embarcations, ont pris d’assaut cette entrée occidentale laissée sans défense depuis trente ans. Le gouvernement français feint de s’émouvoir de ces jeunes hommes qui disent, devant les caméras, vouloir rejoindre la France et ses aides sociales. En réalité, le gouvernement s’en tiendra, comme l’Union européenne, à des postures dissimulant leur acquiescement idéologique. 

Ainsi, Gérald Darmanin a-t-il promis ce lundi matin sur Europe 1, d’ « être ferme ». Mais Serge July rappelle, dans Libération de jour, ce que déclarait le ministre de l’Intérieur le 6 décembre 2022 devant l’Assemblée : « Nous pensons que l’immigration fait partie de la France et des Français depuis toujours. L’immigration est un fait. Il ne sert à rien d’être contre ». Cette conviction, qui réjouit Libé, est également celle d’Emmanuel Macron pour qui « la France a toujours été un pays d’immigration ». Cette vision, historiquement fausse, rejoint ce que disait jadis François Mitterrand : « Les immigrés en France sont ici chez eux et quiconque tient un autre raisonnement tient le raisonnement de la haine et de la ségrégation raciste ». Le « progressisme », qui défend la société ouverte et post-nationale, est prêt à accompagner cette submersion que le pape lui-même, rejoint par Jean-Luc Mélenchon, défend au nom d’une fraternité humaine hémiplégique.

Il ne faut rien attendre des actuels dirigeants européens ou français : ils ont choisi de baisser les bras devant une immigration de peuplement qu’ils ne voient pas comme un danger pour la cohésion nationale. En réalité, le poids de l’idéologie mondialiste les imprègne jusqu’à les aveugler sur les effets, pourtant dès à présent désastreux, des chocs de cultures et de civilisations. « Un bébé est mort à Lampedusa », a argumenté Darmanin ce matin en reprochant à Marion Maréchal de s’être rendue immédiatement sur place. François Gemenne, co-auteur du 6 ème rapport du Groupe d’experts intergouvernementaux sur l’évolution du climat (Giec), a qualifié la représentante de Reconquête ! de « pin-up » puis de « charognarde », en dévoilant du même coup l’emprise dogmatique du Giec et son terrorisme intellectuel. Le registre de l’émotion avait déjà conduit en 2015 la chancelière Angela Merkel à ouvrir unilatéralement les portes de l’Allemagne, sous les applaudissements des belles âmes, à un million de Syriens, après la divulgation de la photo d’un enfant noyé échoué sur une plage turque. 

Reste que ces idéologues, fascinés par l’Autre, affichent leur profond mépris pour les peuples autochtones qui s’inquiètent de leur survie. Simon Leys avait noté : « Dans un système totalitaire, chaque fois que le bon sens entre en conflit avec le dogme, c’est toujours le bon sens qui perd ». En finir avec le dogme.

Par Ivan Rioufol le 19 septembre 2023

Le Blog d'Ivan Rioufol

dimanche 17 septembre 2023

« Business dégueulasse » : la grossièreté de C. Beaune contre Marion Maréchal



Après l'accusation méprisante de « faire la pin-up » à Lampedusa dénoncée par Gabrielle Cluzel, le déchaînement des attaques contre Marion Maréchal ne faiblit pas. Ce samedi, c'est Clément Beaune - oui, Clément Beaune, pourtant si lisse, si bien élevé, si parisien, si macroniste - qui éructe et franchit un pas de plus dans l'insulte et la grossièreté. Il a, en effet, accusé, sur France Info, « Madame Maréchal qui va faire son business dégueulasse, électoral, électoraliste ». Écoutez bien les paroles du ministre, car ce n'est pas tout à fait la transcription qu'il en donne : la grossièreté visait bien Marion Maréchal, et pas l'extrême droite en général…

Après l'universitaire belge, le ministre de centre gauche français. Plus on monte dans la Macronie, plus on gagne en grossièreté…

Là encore, il faudrait procéder au renversement pédagogique habituel : imaginons que la même Marion Maréchal ait accusé le même Clément Beaune de faire un « business dégueulasse » en promouvant la GPA, puisqu'il a déclaré y être favorable. Car après tout, louer un utérus de femme, c'est un business, non ? Que n'aurait-on entendu ! Imaginons qu'elle parle du trafic des passeurs comme un autre « business dégueulasse ». Au fond, elle serait dans le vrai. Mais Marion Maréchal a sans doute une autre conception du débat et du respect de l'adversaire politique, et la grossièreté, voire la vulgarité, et l'outrance sont désormais la marque du camp macroniste.

Alors, cherchons un peu ce qui pousse un si bon élève de la Macronie à faire un aussi mauvais buzz.

D'abord, sa personnalité. Celle d'un ambitieux de la Macronie de gauche devant qui toutes les portes se sont ouvertes, comme un Gabriel Attal. Un ambitieux qui aspire à plus haut, qui veut s'imposer dans les médias. Son portrait paru dans Libération, ces jours-ci, ne dit pas autre chose : « Un collègue ministre en profite pour flinguer son "côté 3615 j’existe en prenant des sujets clivants" : "Qu’il gère d’abord les trains pour qu’ils arrivent à l’heure !" » Rien à ajouter.

Ensuite, celle d'un macroniste décidé à poursuivre le macronisme, comme il le proclame à Bruno Jeudy, dans La Tribune. Pour lui, le macronisme ne sera pas une parenthèse. Or, on voit bien que même si ce centrisme sans boussole se survit à lui-même, il ne penchera plus vers la gauche Beaune mais vers une droite Darmanin ou Philippe. On peut donc comprendre que Lampedusa et l'offensive du RN et de Reconquête sur ce talon d'Achille du macronisme fasse mal à ces petits marquis qui sentent que l'avenir tout tracé qu'ils se promettent à eux-mêmes pourrait être percuté par la réalité d'une immigration qui les dépasse et d'une France qui les renverra tôt ou tard dans l'opposition.

Décidément, Lampedusa les énerve. Et les révèle : derrière son langage techno si policé, ses sempiternels appels inclusifs au respect des femmes, du débat démocratique, de la complexité des choses, la majorité macroniste montre un autre visage : celui de l'insulte, de la grossièreté et de l'intolérance pour toute opposition. Paradoxalement, c'est un très bon signe : celui de leur faillite totale, autant dans leur idéologie immigrationniste d'ouverture des frontières que dans la gestion pratique des conséquences.

Marion Maréchal n'est rien allée faire d'autre à Lampedusa que de la politique : elle était au bon endroit, au bon moment, défendant une ligne claire, mettant le doigt où ça fait mal dans la belle fable de l'immigration heureuse. Cela s'appelle le kairos : Emmanuel macron aurait dû l'apprendre à son jeune poulain. Et d'ailleurs, ce dimanche, c'est au tour d'Ursula von der Leyen de se rendre à Lampedusa. D'aller y constater la faillite de sa politique. Ou d'y faire son petit business dégueulasse, pour parler comme Clément Beaune.

Par Frédéric Sirgant le 17 septembre 2023