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mercredi 24 juillet 2024

Une belle mystification



Bon. On ne va pas s’appesantir ce matin. 

Les dernières législatives ont été marquées par un rejet viscéral du macronisme au premier tour 13% des voix et au second, en léger mieux grâce aux arrangements avec l’ennemi d’hier le NFP: 15%. Mais le sens de ces élections était clairement halte au mépris et l’arrogance qui entraînent le pays par le fond. 

Or, à l’issue des magouilles arrangements et compromission en tout genre, le macronisme garde la main et la présidente macroniste de l’AN est réélue au perchoir. Au fond, rien ne change. Le vote populaire est balayé d’un revers de main. Ils se foutent du vote populaire, une fois de plus comme pour le référendum de 2005. 

On fait soi-disant appel aux urnes pour trancher dans le vif mais quand les Français ont mal voté, on se tape de leur vote, on en balaye les conséquences dans un éclat de rire. Excusez moi, j’écris mal car j’écris vite, je suis pressé ce matin. Dans les médias à la botte, radio télé et une partie de la presse, presque tout le monde est content! 

Le macronisme, condamné par les Français pour son culte autocratique et vaniteux sur fond d’effondrement général du pays (financier, sécuritaire, économique et social, diplomatique) est rayonnant ce matin et jubile. Parler de démocratie dans ces conditions est une imbécilité. On se moque des Français, cette fois encore, de manière trop flagrante, sans complexe, comme une bonne blague. 

Mais bien sûr! appelez donc au vote des Français pour la frime et ensuite, s’il ne vous convient pas, envoyez les paître (je reste poli, vous voyez) avec un grand bras d’honneur. Le mépris et l’arrogance sont les deux mamelles de la France politique comme dirait l’autre… 

Et vous ne voyez pas, vous ne sentez pas qu’un jour tout cela va se payer?

Par Maxime Tandonnet le 19 juillet 2024

Le blog de Maxime Tandonnet

mardi 7 novembre 2023

La vertigineuse dérive des Nations-Unies



« L’ambassadeur de la République islamique d’Iran et représentant permanent de son pays aux Nations unies, Ali Bahreini, a été désigné en mai dernier pour présider le Forum social du Conseil des Droits de l’Homme de l’Onu pour l’année 2023, qui doit se tenir à Genève les 2 et 3 novembre. » 

Ainsi donc, sur le plan international, le pays choisi pour incarner les droits de l’homme est celui qui emprisonne, torture jusqu’à la mort des jeunes filles refusant de porter le voile islamique, celui qui pend les « hérétiques » à tour de bras, celui qui massacre à la mitrailleuse la foule des manifestants: plus de 400 jeunes garçons et filles anéantis pour avoir protesté contre l’une des formes les plus barbares de la tyrannie. 

On se croirait dans « 1984 » de Orwell, « la liberté, c’est l’esclavage »; ou encore « les droits de l’homme, c’est les cachots, la torture et la potence pour les opposants ». 

En 1945, l’ONU a été créée par les vainqueurs de la IIe guerre mondiale pour promouvoir la paix et la liberté. Elle est en train de devenir un outil de revanche anti-occidentale et de destruction de la civilisation: respect de la vie et des droits de la personne. A ce stade de la corruption, il faudrait s’interroger sur l’intérêt de cette institution.

Par Maxime Tandonnet le 3 novembre 2023

Le blog de Maxime Tandonnet



jeudi 28 septembre 2023

La fête sans le peuple (« The feast without the people »)



Le Monde: « Mercredi soir, les monarques britanniques ont rejoint le château de Versailles pour participer à un dîner d’Etat. Ils y ont été accueillis [par le couple présidentiel] avant d’entrer tous les quatre dans le château. Le dîner d’Etat à Versailles – autre temps fort de la visite – est un clin d’œil à la mère du roi, Elizabeth II, qui fut invitée à déjeuner dans le même décor somptueux en 1957 et revint à Versailles en 1972. 

Dans les personnalités du monde de la culture, on attend notamment le chanteur des Rolling Stones Mick Jagger, les acteurs Hugh Grant, Charlotte Gainsbourg et Emma Mackey, les écrivains Ken Follett, Kate Elliott et Christopher Hampton, les photographes Bettina Rheims ou Yann Arthus-Bertrand. Parmi les représentants du monde sportif figurent l’ancien manager d’Arsenal Arsène Wenger, les ex-footballeurs Didier Drogba et Patrick Viera qui ont beaucoup joué en Angleterre, l’ancienne joueuse de tennis Amélie Mauresmo (gagnante de Wimbledon en 2008) ou encore le président du comité d’organisation de Paris 2024, Tony Estanguet. 

Les grandes entreprises françaises seront fortement représentées avec le PDG du groupe LVMH, Bernard Arnault (LVMH), le dirigeant d’Iliad, Xavier Niel (actionnaire à titre individuel du Monde), la dirigeante de Chanel, Leena Nair, ou encore la directrice générale d’Engie, Catherine MacGregor. La liste d’invités comprend aussi des responsables d’institutions franco-britanniques ainsi qu’une quinzaine de politiques, dont cinq membres du gouvernement. »

On voudrait ne pas rouspéter tout le temps, apparaître comme le ronchon de service. Mais quand même, ce genre de festivité a l’inconvénient de faire quelque peu entre-soi, entre célébrités, vedettes du star system, la clique des puissants, des richissimes et des célébrités. Un peu plus tard a eu lieu la descente des Champs-Elysées, mais l’avenue était déserte, le peuple absent, cela n’intéressait personne. 

Pendant qu’un tiers des Français ne parviennent plus à boucler les fins de mois dans un contexte d’inflation vertigineuse, 5 à 6 millions de chômeurs nonobstant les mensonges, 2 millions de RSA, 10 millions de pauvres selon l’INSEE, des familles qui ne mangent plus de légumes à cause de la cherté, les jeunes parisiens et banlieusards sont dans l’impossibilité de se loger à cause du prix des loyers et de la montée des taux d’intérêt, ou les Français souffrent devant les images tragiques de Lampeduza et du Haut-Karabagh, ces Mesdames Messieurs très importants, célèbres et très fortunés font la fête. 

Au menu: un « tourteau de casier et homard bleu, voile d’amandes fraîches », assaisonné d’un gel de menthe chartreuse et d’une sauce au saké. Le plat, sera une volaille de Bresse marinée au champagne, avec une extraction de maïs rôti et un gratin de cèpes. Le plateau de fromages sera composé d’appellations françaises et anglaises. Pour le dessert, sera servi l’Ispahan, un entremets à la rose, aux litchis et framboises sur une base de macaron, selon les informations de Paris-Match et du Point

Le tout pour 160 invités de marque. Franchement, ce n’est pas de la jalousie car j’ai horreur des mondanités et des dîners au-delà de six personnes. 

Mais pas sûr que le signal envoyé à l’opinion par un tel spectacle hors sol soit très positif… Et ce qui me surprend le plus, finalement, c’est le consentement politique, l’approbation médiatique, l’absence de regard critique sur tout cela, y compris de la presse de gauche, bref la déconnexion, la soumission.

Par Maxime Tandonnet le 21 septembre 2023

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mardi 25 avril 2023

26% de confiance: signe d’un profond malaise


Les sondages de popularité montrent un niveau de défiance record pour le chef de l’Etat: 26% de satisfaits. Un quart des Français lui font confiance. Les politiques du système et la plupart des commentateurs, dans leur ensemble, ne s’en inquiètent pas. Ils se disent que l’impopularité présidentielle est le signe d’un président réformiste qui bouscule les habitudes pour le bien du pays. Certains s’en félicitent même, y trouvent une bonne raison pour donner du menton. 

Ce sont des imbéciles. En vérité, le président de la République a pour mission d’incarner le pays le temps de son mandat. En cela un président détesté est le signe d’un malaise, celui d’une Nation humiliée qui souffre. La situation n’a rien à voir avec celle d’un ministre ou Premier ministre qui lui, individuellement, à la droit d’être temporairement impopulaire. La vérité, c’est que les trois quarts des Français voient nettement plus juste que les dirigeants politiques et les milieux influents. Ils pressentent qu’on leur a beaucoup menti sur les emblématiques 64 ans, inutiles et injustes. 

Ils perçoivent de cet épisode le mépris de leur représentants politiques et de la plupart des influenceurs du système envers le peuple. Et ils ont absolument raison. Alors évidemment, l’extrême impopularité présidentielle, n’est pas nouvelle. Mais dès lors qu’elle atteint un tel niveau, elle pose à l’évidence une question de fond: celle d’une institution présidentielle conçue pour le prestige mais devenue aux yeux du pays, un symbole de narcissisme, de gesticulation stérile, de mépris du peuple, de corruption, de cynisme et de courtisanerie. 

Aux experts qui me diront: ce sont les institutions de la Ve qui sont solides et permettent de gouverner, je répondrais: telles qu’elles sont devenues, elles permettent plutôt de cracher sur le peuple et de saccager le pays en toute impunité. Promesse solennelle: jamais le le créateur de la Ve République ne serait resté à l’Elysée en étant détesté par son pays. Il aurait posé la question de confiance au peuple, puis le cas échéant, aurait démissionné sans le moindre état d’âme. 

D’ailleurs, il l’a fait pour beaucoup moins que cela.

Par Maxime Tandonnet le 24 avril 2023

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samedi 17 décembre 2022

Résistance à la démence wokiste



Le Figaro étudiants: À Sciences Po Paris, les étudiants ont la possibilité d’apprendre à danser le tango, le cha-cha-cha, la rumba et autres danses de salon chaque semaine. Mais à la rentrée prochaine, les étudiants ne retrouveront pas Valérie P., leur professeur de danse, qui enseigne dans le 15e arrondissement. Jugée «sexiste» par plusieurs élèves, l’enseignante a vu son contrat prendre fin après huit ans de service en tant que vacataire, selon nos confrères du Parisien . La raison: elle a refusé de remplacer les termes «homme-femme» de son cours par «leader-follower».

Rien n’est plus lamentable que l’évolution de l’IEP de Paris, dit Science po et jadis, l’Ecole libre des sciences politiques. L’abandon de l’adjectif libre en 1945 était sans doute prémonitoire… Autrefois, cette école était un véritable outil de réflexion et de formation des cadres de l’Etat et du secteur privé grâce à un enseignement de qualité fondé sur l’histoire, l’économie et le droit public à l’image d’André Siegfried, Jacques Chaptal, etc. [J’ai moi même fréquenté avec bonheur Sc po Paris pendant plusieurs années]

Aujourd’hui, cet établissement tend à devenir une sorte de laboratoire des modes idéologiques et plutôt qu’un foyer de l’esprit critique, un instrument de formatage aux nouvelles formes de la pensée totalitaire, dont le wokisme, cette idéologie venue des US qui prône la déconstruction et l’abolition de la différence sexuelle. Une professeur de danse a démissionné après la dénonciation de plusieurs étudiants qui l’accusent de discrimination. Elle affirme que ses déboires viennent du fait qu’elle a refusé de renoncer à l’usage des mots homme-femme. Cette affaire combine la délation, l’intolérance, et la logique de la table rase. Tout pour plaire… Après le scandale Duhamel (« la grande famille) »il est triste d’assister ainsi au déclin de ce fleuron de l’université française. 

Avec l’abandon du concours d’entrée et le recrutement des étudiants sur dossier – permettant de s’assurer de la conformité au moule idéologique – science po paris a franchi une étape. La résistance est donc venue d’un personnalité, professeur de danse courageuse qui a refusé de céder au dogme (elle-même ancienne élève). Que des personnalités courageuses soient capable de ne pas céder est un encouragement important.

Par Maxime Tandonnet le 12 décembre 2022

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vendredi 30 septembre 2022

Quand la politique française atteint les sommets du minable



Ne croyez pas un instant que la désormais célèbre Mme S.R. ait commis une maladresse en accusant l’entrecôte au barbecue de machisme et toutes ses saillies haineuses envers les hommes. C’est voulu, calculé. Elle porte à un certain degré de perfection les méthodes de la politique moderne. L’objectif est d’exister, imposer sa parole et son image par dessus les autres, provoquer, embraser les réseaux sociaux jusqu’à forcer le barrage médiatique – radio/télévision. Et c’est parfaitement réussi. 

Le fond, la qualité de la parole n’a aucune importance. L’essentiel est de choquer, susciter l’indignation la plus véhémente possible. La stupidité devient une arme de communication. Plus la parole est idiote, et plus elle fait parler d’elle: le buzz. M. BLM, l’homme qui considérait sa trop grande intelligence comme un handicap, fait exactement de même en déclarant que pour lutter contre le gaspillage d’énergie, il renonce à la cravate au profit du col roulé. C’est trivial, absurde (pourquoi pas des chaussettes en laine plutôt qu’en coton?) . Mais on parle de lui plus que des autres: et c’est réussi. Le grand sujet de préoccupation de la classe politique ces derniers jours? 

Les partis Insoumis et Renaissance à l’Assemblée nationale refusent de jouer au football avec des élus RN. Dérisoire. Le niveau cour de récréation d’une école primaire? En pire: les enfants ne sont pas immatures à tel point… Mais c’est bien cela, voyez-vous, qui fait l’actualité politique. Voilà tout ce qu’il reste du débat d’idées. Et le gouvernement se focalise sur un sujet crucial, il le dit et le répète: le principe de 19° maximum de chauffage dans les logements, cet hiver, n’est pas un simple recommandation, mais une consigne, une règle – assortie de sanctions. Bigre, voilà qui fait peur. Après la crise sanitaire, père fouettard est de retour. L’intention est évidente. Pendant la crise sanitaire, le pouvoir politique prétendait apprendre aux Français à se laver les mains. 

Aujourd’hui, il se targue de fixer des normes impérieuses jusque dans les moindres détails de la vie privée. La loi du mépris et du déni de responsabilité: si le pays manque d’énergie cet hiver, ce sera votre faute et pas la nôtre qui depuis dix ans avons dévasté par idéologie, lâcheté et irresponsabilité l’outil de production de l’énergie nucléaire. Les multiples provocations en tout genre, comme l’ingérence à tel point dans l’intime – le degré du chauffage – ont vocation à recouvrir d’un voile d’absurdité ou de dérision l’échec désastreux du pouvoir politique. Mais il est terrifiant de voir ainsi la bêtise aux commandes du pays alors que le monde est en train de s’embraser de tous côtés. A quoi les contribuables Français payent-ils la classe politique actuelle? 

Et surtout, à quand le retour des hommes d’Etat dans ce pays?

Par Maxime Tandonnet le 29 septembre 2022

Le blog de Maxime Tandonnet


lundi 27 juin 2022

Un pouvoir gravement déstabilisé



« Le président de la République, qui a chargé Elisabeth Borne de bâtir «un nouveau gouvernement d’action», a annoncé pouvoir aller «des communistes aux LR» mais a d’office exclu la France Insoumise et le Rassemblement national [car] ces formations ne s’inscrivent pas comme des partis de gouvernement. »

L’exclusion a priori de deux partis politiques fortement représentés à l’Assemblée est un exercice douteux au regard des principes fondamentaux de la démocratie française qui se traduisent dans la Constitution. Selon son article 3, les représentants de la Nation (députés et sénateurs) ont pour mission essentielle d’exprimer la souveraineté nationale. Chaque député, individuellement, est un représentant de la Nation, nonobstant sa couleur politique. Il est, d’un point de vue formel, institutionnel ou juridique, du fait même de son élection, le détenteur d’une fraction de la souveraineté à égalité avec les autres membres de l’Assemblée nationale. .

Le président, en tant que gardien des institutions, au-dessus de la mêlée, ne peut donc pas jeter l’anathème sur une partie des députés, avant même qu’ils n’aient commencé à siéger, en les privant indirectement – à travers leur exclusion de toute vocation à exercer le pouvoir contrairement aux autres – d’une partie de leur légitimité démocratique issue des urnes. Selon l’article 4, les partis politiques doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie. Dès lors, s’ils ne sont pas dissous ou interdits et s’ils ont été autorisés à prendre part aux élections, avant d’entrer au Parlement, ils sont présumés répondre à ces critères.

D’ailleurs, l’idée de contrat de gouvernement avec une partie (présumée fréquentable) de l’Assemblée nationale est elle-même discutable. Le rôle du Parlement est de voter la loi, contrôler l’action du gouvernement et de l’évaluer (article 24). L’enfermement d’une partie de l’Assemblée nationale dans un pacte avec l’exécutif heurte frontalement la Constitution (quel contrôle possible si on est lié par un contrat de gouvernement?) et le principe fondamental de la Séparation des pouvoirs (Montesquieu).

Il faut voir dans ce réflexe une survivance de la logique d’un Parlement servile du fait d’une majorité présidentielle absolue et de députés godillots qui a prévalu jusqu’aux dernières législatives. La logique de l’ancien système s’était notamment traduite avant les élections par la signature d’une « charte de gouvernement » entre l’exécutif et les candidats de sa (présumée) future majorité, par laquelle ils s’engageaient à soutenir ses projets de loi. On n’a jamais assez dit à quel point ce procédé est inconstitutionnel et antirépublicain, violant de plein fouet le principe selon lequel les représentants de la nation sont libres de leur vote (Tout mandat impératif est nul article 27). Aujourd’hui, le pouvoir voudrait perpétuer cette mise sous tutelle à une majorité redéfinie…

Dimanche dernier, par leur vote, les Français ont clairement condamné cette dérive. Il est invraisemblable que le pouvoir ne le sente pas, ne le comprenne pas. En s’accrochant désespérément aux vestige d’un régime en cours d’effondrement, le pouvoir politique ne fait lui-même que s’enfoncer dans le chaos.

Par Maxime Tandonnet le 27 juin 2022

Le blog de Maxime Tandonnet

mercredi 15 juin 2022

Quand le Parlement européen devient fou


Le Parlement européen vient de voter l’interdiction de commercialiser toute voiture thermique (essence) à partir de 2035. Ce n’est pas dans si longtemps: 12 ans. La voiture à essence est l’un des fondements de la civilisation moderne, l’outil de nos déplacements professionnels ou personnels. Elle est une clé de notre liberté. Le véhicule électrique est beaucoup plus couteux et d’utilisation complexe (question des bornes). La production des voitures à essence représente des millions d’emplois qui font vivre les familles. La reconversion de toute l’industrie automobile européenne dans un délai de 12 ans semble parfaitement utopique. 

Ce vote imposant une date couperet est monstrueux de stupidité à trois égards: la production d’électricité (hors nucléaire, lui aussi banni) suppose des gigantesques émissions de carbone encore plus polluantes; l’Europe est seule à s’imposer un tel fardeau contrairement à la Chine, l’Inde, l’Amérique et l’Afrique, dès lors, ses réductions d’émission de CO2 (500 millions d’habitants sur 8 milliards) seront une goutte d’eau dans l’océan; le coût d’un véhicule électrique est bien supérieur et les pays du Sud ne seront pas équipés de bornes électriques, d’où une fantastique perte de compétitivité… Il s’explique par le terrorisme intellectuel mâtiné de masochisme et de haine de soi: s’imposer de futures souffrances par pénitence, même si cela ne sert à rien. 

Tant de bêtise et de jubilation à se faire du mal est confondant… Et grand silence universel sur une telle aberration!

Par Maxime Tandonnet le 11 juin 2022

mardi 7 juin 2022

La vérité sur Nupes et le mélenchonnisme


C’est un éternel problème: la mémoire courte. 

Quelques mois auparavant, M. Mélenchon et son parti des Insoumis étaient en pleine débâcle. L’homme était fustigé partout pour son « populisme » soupçonné d’antisionisme en raison de déclarations douteuses, les médias le dénigraient violemment et les sondages étaient catastrophiques. Tout le monde était à peu près certain qu’il était fini. Et soudain, à travers la NUPES, alliance des gauches, il a réussi à revenir au premier plan jusqu’à s’imposer comme leader de l’opposition. 

De même on disait la gauche disparue, morte et enterrée et la France devenue droitière menacée par la poussée d’extrême droite. C’était il y a quelques mois seulement. La vérité, c’est que la France n’est pas du tout en train de se réveiller mélenchonniste. Elle est juste en plein chaos politique. Après des présidentielles biaisées, un duel Le Pen/Macron imposé depuis 5 ans par le matraquage sondagier et médiatique qui devait, inévitablement, déboucher sur une réélection, le pays dans ses profondeurs ressent une terrible frustration. Il n’a qu’une idée en ce moment: exprimer son mécontentement et aussi son inquiétude. 

La NUPES est certes aux antipodes du bien de la France avec son fanatisme écologiste, « anti police » et communautariste. Mais elle a su créer une sensation de dynamique unitaire – il n’en fallait pas davantage – et incarner ainsi l’opposition la plus résolue au macronisme. Elle s’est imposée comme l’expression radicale d’un rejet et d’un refus d’une majorité absolue au service du pouvoir à l’occasion des législatives. La NUPES est l’expression d’un autre nihilisme ou miroir inversé du nihilisme macronien. L’électeur de la NUPES ne vote pas pour Mélenchon mais contre Macron. Ainsi, son électorat ne peut que déborder largement les frontières de la gauche extrême voire de la gauche tout court. 

La seule question qui se pose aujourd’hui est de savoir si cette poussée de la NUPES se traduira par l’échec d’une majorité absolue. Ensuite, son existence ne sera bien évidemment qu’un feu de paille.

Par Maxime Tandonnet le 7 juin 2022

samedi 21 mai 2022

Politique: entre la trahison et le déshonneur



L’affaiblissement de la « droite républicaine », surtout depuis une quinzaine d’années, a deux genres d’explications. Les unes sont de fond: parce que, obsédée par le terrorisme intellectuel, elle n’a jamais réussi à se doter d’une ligne claire sur les libertés, l’autorité, l’entreprise, la dette, les impôts, la nation, la démographie, l’Europe etc. Les autres sont plutôt de surface ou de forme, mais dans le monde des apparences ou de la « réalité virtuelle », elles comptent tout autant sinon davantage. Certes, les « guerres de chefs » qui ont miné l’histoire de la « droite républicaine » depuis longtemps, mais avec une acuité particulière depuis la défaite de 2012, ont fortement dégradé son image. 

Mais depuis, il y a encore pire que la guerre des chefs pour l’image du mouvement: la cascade des trahisons. Depuis 2017, en particulier, l’histoire de la droite républicaine se confond hélas largement avec le mot de trahison ou celui de félonie. Certes, les trahisons demeurent sans doute minoritaires en termes d’effectifs. Mais pourtant, leur caractère emblématique est particulièrement ravageur. C’est toute l’image d’un parti dans l’opinion qui est ainsi vérolée: « Tiens se disent ses électeurs, comment avons nous pu si longtemps voter pour une formation dont environ un tiers des élus, et parmi les plus importants, avaient un tel potentiel de félonie?  » 

Alors, ceux qui ont trahi se donnent bonne conscience. Ils disent: « Nous ne nous reconnaissons plus dans les valeurs de notre parti » (sous-entendu: « qui court après l’extrême droite »). Mais les mêmes, les mêmes, les mêmes quand ce parti avait le vent en poupe en tenant un discours au moins tout autant qualifiable d’extrémiste par les bienpensants, par exemple sous l’étendard de l’identité nationale en 2007, n’exprimaient pas alors la moindre réserve à l’époque bien au contraire. 

Trahison et hypocrisie marchent de pair. Quant à l’autre cliché destiné à justifier leur volte-face « EM a fait la la politique que la droite n’a jamais osé faire« , il relève de la pure imbécilité ou de la mauvaise foi insigne. Ce qui s’est fait sous le dernier quinquennat est précisément à l’inverse de la politique préconisée par la droite: explosion des déficits et de la dette publique (les impôts de nos enfants et petits-enfants), augmentation massive des flux migratoires, PMA sans père et remboursée, politique éducative ayant aggravé le vertigineux effondrement du niveau scolaire, prolifération des éoliennes, saccage des libertés individuelles pendant la crise sanitaire, fulgurant déclin industriel (déficits commerciaux records), violence et insécurité en augmentation débridée, aggravation de la pauvreté et de l’assistanat (2 millions de RSA), mépris quotidien du peuple se traduisant par la révolte des GJ etc. 

Tout cela est dans la stricte continuité de la politique du quinquennat Hollande. Ceux qui, venant de la droite républicaine, se rallient aujourd’hui à la prétendue future « majorité présidentielle » ne le font aucunement par adhésion à une politique et son bilan. Ils le font par simple opportunisme, pour garder ou glaner un siège quitte a trahir leurs (prétendues) convictions et leurs « amis ». Ils prétendent qu’ils se soumettent – il était temps – au « Guide qui a si bien guidé la France dans la tempête« . Ils n’en pensent pas un mot. Pour conserver ou obtenir leur fromage, ils adorent aujourd’hui celui qu’ils ont violemment fustigé hier. C’est au-delà de la trahison: le déshonneur.

Par Maxime Tandonnet le 20 mai 2022

jeudi 12 mai 2022

Un climat étrange et explosif

 


Dernier rebondissement de la comedia del arte (voire mon article précédent pour Figaro Vox): M. Ménard se rallie à son tour au camp macroniste. Or on s’en souvient, le maire de Bézier fut élu avec le soutien du parti lepéniste. 


Quel est le point commun entre M. Ménard, (ex?) lepéniste conservateur, M. Cohn Bendit, écologiste libertaire, M. Bayrou, chrétien démocrate centriste, M. Raffarin, libéral chiraquien, M. Copé, droite « décomplexée », Mme Touraine, aile gauche du parti socialiste, M. Chevènement, héraut de la gauche étatiste et souverainiste, M. Sarkozy, euro-atlantiste? Tous sont désormais ralliés au macronisme. Il fut y voir l’ère du vide.


Les idées ne comptent plus et la politique se limite à l’allégeance à un emblématique gourou. Mais ce n’est pas tout. Pour la première fois dans l’histoire de la Ve république, ce président qui éblouit la classe politique de l’extrême gauche à l’extrême droite, ne fait pas l’objet d’un état de grâce dans le pays. Il subit bien au contraire un état de disgrâce. Selon les Echos, sa côte de confiance après son élection chute de 4 points pour atteindre 34% de confiance: une situation invraisemblable pour un président tout juste élu.


Le pays dit aussi, à travers de nombreux sondage, à plus de 60%, qu’il ne veut pas donner de majorité parlementaire au président Macron. Les politiques sont engagés dans une sorte de course de vitesse pour balayer cette tendance dont il ne veut pas entendre parler. Le président affirme que le peuple à parlé aux présidentielles et « qu’il n’y aura pas de troisième tour »


D’ailleurs, il a déjà choisi son premier ministre nonobstant des résultats considérés comme déjà acquis à la Chambre. Mme le Pen elle-même déclare que la logique des institutions veut que le chef de l’Etat ait une majorité à l’Assemblée. Franchement, dès lors, à quoi sert l’élection législative? 


A quoi sert-il d’élire des députés au SU puisque tout est joué lors de la présidentielle? La classe politique nage dans le pétainisme le plus obscur et l’esprit de la « Révolution nationale »: le pays s’est donné un « chef » et le parlement est de fait suspendu puisque son élection ne compte pas. 


L’incompréhension entre les élites politiques et le peuple atteint son paroxysme. Evidemment nul ne le souhaite mais nous roulons à coup sûr vers un indescriptible chaos.

Par Maxime Tandonnet le 12 mai 2022