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vendredi 21 juin 2024

Match Belgique-Israël annulé à Bruxelles : vraies et fausses raisons



Toute honte bue, le bourgmestre socialiste de Bruxelles, Philippe Close, assure ne pas pouvoir assurer la sécurité du match de football Belgique-Israël prévu le 6 septembre. Et le gouvernement belge en affaires courantes, suite aux élections du 9 juin, dirigé par le très pro-palestinien libéral flamand Alexander De Croo, ne semble pas considérer qu'il s'agit là d'un sujet qui dépasse la compétence de la ville de Bruxelles. C'est elle qui gère le stade Roi-Baudouin où devrait se ternir la rencontre. Pourtant, c'est bien l'image de la Belgique qui est concernée, dans cette lamentable affaire.

Bruxelles a l'habitude de gérer des problèmes de sécurité à hauts risques : sommets européens plusieurs fois par an, réunions de l'OTAN, conférences internationales, manifestations parfois violentes d'agriculteurs, d'« antifas » ou des cortèges de dizaines de milliers de personnes à l'appel des syndicats belges ou européens qui se terminent parfois par des échauffourées.

Une population anti-israélienne

L'explication est ailleurs. Je n'en vois que deux. Le parti socialiste qui dirige, aussi en affaires courantes, la région bruxelloise, en coalition avec le parti écolo, a été à l'avant-garde de toutes les mesures visant à isoler et punir Israël. Le Parlement régional bruxellois a voté des résolutions appelant à supprimer des liens économiques, militaires, politiques et diplomatiques avec Israël. L'Université libre de Bruxelles a décidé de couper toute forme de coopération avec ses homologues israéliennes. 

Accueillir une équipe israélienne revient donc à reconnaître l'existence de ce pays, placé sur le même pied que la Belgique dans le cadre de cette rencontre sportive. Intolérable, sans doute, pour des mandataires publics qui veulent boycotter Jérusalem. Et électoralement suicidaire pour le bourgmestre et le PS, alors que des élections communales se tiendront en octobre.

La seconde explication est encore plus préoccupante. Philippe Close craint-il réellement pour la sécurité de l'événement dans une ville-région qui compte 35 % à 45 % de musulmans ? 61 % de la population bruxelloise est désormais d'origine extra-européenne et le quartier de Laeken, où se trouve le stade, est probablement à majorité musulmane. 

Une ville-région où se déroule quasi quotidiennement une manifestation pro-palestinienne. Le pays a vu un antisémitisme décomplexé se manifester depuis le 7 octobre. Ce n'est, en tout cas, pas une « extrême droite » fantasmée qui constitue une menace.

Philippe Close reconnaîtrait-il ainsi que l'État est en passe de perdre le contrôle et serait incapable de gérer une manifestation, sans doute violente, rassemblant des dizaines, voire des centaines de milliers de personnes, provenant essentiellement des milieux musulmans et de la gauche ? Et lui, homme de gauche, est-il capable d'assumer la responsabilité politique d'un tel échec ? 

C'est bien la crainte d'un grave débordement que, depuis des années, certains, dans les milieux politiques et policiers, confient... en privé seulement, car il ne faut pas casser le mythe d'une ville harmonieuse où il fait bon « vivre ensemble », surtout à une encablure des élections communales.

Philippe Close, opportuniste hors pair

Philippe Close incarne jusqu'à la caricature les ambiguïtés et les non-dits de Bruxelles. Capable, dans la même journée, de passer le matin à une manifestation LGBTQ puis de visiter une mosquée et, le soir, de danser en compagnie d'hommes seuls dans une manifestation d'une ethnie ou une nationalité musulmane. Capable de condamner l'antisémitisme mais d'autoriser et tolérer, chaque semaine, des manifestations où des slogans antisémites sont scandés dans une impunité totale. 

Capable d'adapter sans vergogne son discours en fonction de son public, sachant qu'il n'y a plus depuis longtemps de « communauté bruxelloise » formant un corps politique cohérent mais une multitude de groupes ethniques aux intérêts divergents. Vous ne verrez jamais Philippe Close défendre les LGBTQ, qui lui sont par ailleurs si chers, devant un public musulman qui constitue, désormais, le socle électoral du PS bruxellois. Aux récentes élections de juin 2024, 11 élus sur 16 de la liste régionale socialiste sont d'origine musulmane et, dans le canton de la ville de Bruxelles, les deux plus gros scores individuels furent, de loin, réalisés par des musulmans.

Avec des institutions d'une complexité infinie - peu de Belges s'y retrouvent, seuls les professionnels de la politique comprennent -, la Belgique est connue pour trouver des solutions créatives aux contraintes liées à son système politique. Dans ce cas, le gouvernement fédéral, dont la ville de Bruxelles dépend très largement sur le plan financier, devrait prendre l'initiative d'imposer de jouer ce match. Mais voilà, ce gouvernement, composé de sept partis, avec un tropisme fortement pro-palestinien, fera-t-il preuve d'un minimum de courage et de responsabilité ? C'est douteux. 

En attendant la constitution d'un gouvernement de centre droit, conforme aux résultats des élections générales du 9 juin, la Belgique risque fort de se ridiculiser. 

Ce ne serait pas la première fois...

Par Alain Detexhe, sénateur belge, le 21 juin 2024

Boulevard Voltaire

mardi 28 mai 2024

L’identité ethnique autorisée : l’enviable privilège canaque



Référendums et démographie

En nouvelle Calédonie, trois référendums ont repoussé la solution de l’indépendance de ce territoire d’outre-mer isolé à 17 000 kilomètres de la Métropole. Marine Le Pen, la madone de Mayotte, ne va-t-elle pas jusqu’à en proposer un quatrième ? Et pourquoi pas un tous les 5 ans, dans l’espoir d’une remontée démographique de la composante mélanésienne ? Pourtant, le corps électoral a été bidouillé pour complaire aux indépendantistes canaques (et non pas Kanaks à la mode illettrée), les citoyens français qui ne résidaient pas en Nouvelle-Calédonie avant 1998 étant privés du droit de vote (dans l’attente de leur extinction naturelle selon les indépendantistes). Mais la tentative réitérée de pallier le caractère démographiquement minoritaire de l’ethnie aborigène a encore et encore échoué, les Canaques ne composant pour l’instant que 41 % de la population.

Le retour de la question ethnique

Il est symptomatique de constater que, lorsqu’il ne s’agit pas des droits et de la sauvegarde de l’homme blanc européen, la question ethnique se retrouve miraculeusement libérée des tabous et interdits. Sous l’égide des Nations-Unies, de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et de la République, cela ne pose aucun problème de conscience ou de droit. Seul le Blanc a vocation à disparaître dans ce que Jean-Luc Mélenchon appelle avec gourmandise la créolisation.

Il ne s’agit pas de demander que l’on retire au peuple canaque ses droits ethniques, mais que ceux-ci soient également reconnus aux Français de sang, indigènes de l’Hexagone, puisque nous « sommes tout de même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne » (De Gaulle, 1959). Mais, chut ! Pour l’heure faute de privilège canaque, les Français de souche européenne doivent se taire, au nom de la Loi (lois Pleven, Fabius-Gayssot, Lellouche et Perben II) et des nouveaux traités inégaux auxquels nous soumettent nos dirigeants.

Libérer la France des confettis de l’empire 

L’époque de la conquête du monde par une Europe puissante et dynamique est révolue. L’expansion impériale avait permis de découvrir le monde et de l’éveiller, avec de belles aventures pour les explorateurs, les missionnaires, les scientifiques et les entrepreneurs. Certains d’entre eux ont certes fait fortune, mais il aura fallu pour cela que les États colonisateurs fassent des dépenses somptuaires pour établir des structures modernes, routes, ports, chemins de fer, hôpitaux, aéroports etc. sans plus de profits pour eux.

Ceux que Jean-Claude Guillebaud a appelé Les Confettis de l’Empire (titre de son livre de 1976) devraient connaître enfin l’heure de cette décolonisation à laquelle aspirent les Canaques, sauf que l’importance de la population non mélanésienne de cet archipel des antipodes devrait dans le cas précis imposer la partition.

Le coût de l’empire, sans la grandeur corrélative de la France, c’est jeter nos impôts dans le tonneau des Danaïdes ! Avec pour seul retour l’envie et l’ingratitude.

Faute de présider la France, Marine Le Pen, qui réfute maintenant le principe de la remigration puisqu’elle reproche ce projet à l’AfD allemande, pourrait prétendre présider Mayotte (ou les Comores en cas de réunification de de cet archipel de l’Océan indien). Sa campagne électorale serait toutefois difficile, faute de pouvoir proposer le maintien ne varietur des allocations familiales, cette ultime colonne de l’Empire…

Par Eric Delcroix le 28 mai 2024

Polémia

jeudi 16 mai 2024

Les élections européennes de juin 2024 pourraient réserver une surprise pour François Asselineau



François Asselineau est président et fondateur de l’UPR. Tête de liste pour les élections européennes qui se tiennent le 9 juin, nous le recevons pour faire un point complet en amont de cette échéance électorale. 

Dans cet entretien essentiel, nous abordons les origines de l’UPR ainsi que ses origines revendiquées gaulliennes. Par la suite nous évoquerons les difficultés de l’UPR à percer tant dans les sondages que dans les urnes puisque les chiffres demeurent très bas. Après avoir parlé des difficultés qu’il rencontre dans les médias pour expliquer la faiblesse des intentions de votes, François Asselineau fait un parallèle intéressant avec le parti britannique de Nigel Farage, eurodéputé qui a mené au Brexit : il lui aura fallu 30 ans pour percer. 

Nous évoquons par la suite les complexités, incomprises de nombreux français, à ce que les divers souverainistes forment alliance. Si d’aventure en juin 2024, il y avait des représentants de l’UPR élu cela pourrait fournir une plateforme pour des actions. Actions demandant la légitimité des urnes pour François Asselineau. 

L’UPR a 17 ans en 2024 et pour François Asselineau « les urnes pourraient réserver une surprise en juin 2024. » 

Le 14 mai 2024

Ecouter et voir l'entretien sur 

France Soir



Projet pour l’Europe des nations et de la civilisation de R!




https://www.parti-reconquete.fr/programme-europeennes

mardi 9 avril 2024

Qui est Matthieu Valet, cet ex-policier qui rejoint la liste de Jordan Bardella ?

 

« J’ai la fierté de rejoindre le grand mouvement populaire de Marine Le Pen et Jordan Bardella sur sa liste aux élections européennes du 9 juin. » La rumeur courait, l'information a été confirmée par Matthieu Valet ce mardi matin au micro de Sonia Mabrouk : le médiatique policier de la BAC, après avoir demandé une mise en disponibilité à sa hiérarchie, a annoncé rejoindre la liste du Rassemblement national pour les européennes.

Un engagement de longue date

Pour beaucoup, Matthieu Valet n'est pas un inconnu. Originaire de Lille, il a notamment été chef adjoint de la Brigade anti-criminalité (BAC) dans le Val-de-Marne, avant de poursuivre sa carrière dans le sud de la France. Grand habitué des plateaux de télévision, l'ex-policier de 38 ans s'est fait connaître à un large public ces dernières années pour sa défense sans faille de la police et des policiers. À plusieurs reprises, Matthieu Valet s'est retrouvé dans des débats houleux face à des figures du Parti socialiste, ou encore de la France insoumise, défendant le courage de policiers « majoritairement victimes » des jeunes délinquants.

Engagé médiatiquement, mais pas seulement : durant six ans, l'homme a été porte-parole et secrétaire national adjoint du Syndicat indépendant des Commissaires de police (SICP). Une fonction dont il a annoncé être démis le 17 décembre dernier, en raison de ses contacts avec le Rassemblement national, en vue d'une éventuelle place sur la liste pour les élections européennes. Moins de quatre mois plus tard, cette place sur la liste du RN est bien réelle, et Matthieu Valet quitte ses fonctions de gardien de la paix pour porter ses convictions au niveau européen.

De gardien de la paix à homme politique

« J’estime que dans une France qui est en état d’urgence absolue, avec nos institutions qui sont en train de s’effondrer, le RN est le seul parti à avoir le courage de défendre les Français de cœur et d’esprit », a notamment affirmé l'ancien commissaire de police ce mardi sur CNEWS, avant de revendiquer entrer dans un parti « où l'on ne fera pas que parler [...] on fera d'abord des actes parce qu'il y aura le courage de porter ses idées et d'améliorer la vie des Français et de protéger ceux qui nous protègent », face à un parti macroniste « plein de promesses et plein de paresse. »

Ce nouveau ralliement fait de Matthieu Valet la troisième figure à s'engager aux côtés de Jordan Bardella, après Fabrice Leggeri et Malika Sorel. Cette dernière recrue a l'avantage pour le RN de présenter une connaissance fine des rouages de l'institution policière, ainsi que des problématiques sécuritaires du pays. L'ex-policier a d'ailleurs été accueilli chaleureusement par les membres du Rassemblement national : Jordan Bardella s'est fendu d'un amical message de bienvenue sur X, quand le député Sébastien Chenu a salué les « compétences » et « l'expérience » de l'ancien commissaire.

Par Marie-Camille Le Comte le 9 avril 2024

Boulevard Voltaire

Crise économique : la vraie bombe à retardement - Tom Benoit sur TV Libertés le 6 avril 2024

mercredi 27 mars 2024

Nicolas Dupont-Aignan interrogé sur Boulevard Voltaire le 26 mars 2024

 



Ce mardi matin, le président de Debout la France a annoncé ne pas se présenter aux européennes. Il nous explique pourquoi.

Gabriel Decroix. Vous avez annoncé, ce matin, sur CNews, renoncer à présenter une liste pour les européennes après avoir laissé entendre qu’elle était en préparation. Pourquoi ce choix ?

Nicolas Dupont-Aignan. Tout simplement parce que la gravité de la situation française sur le plan économique et financier, comme sur le plan diplomatique et militaire, m’oblige à rester à l’Assemblée nationale. Cela aurait été hypocrite de mener une campagne européenne alors que je ne souhaite qu’une chose : rester à l’Assemblée, où est l’enjeu des échéances futures, que ce soit les législatives anticipées, s'il y a enfin une motion de censure votée à l’automne, ou les élections présidentielles. On ne peut courir deux lièvres à la fois.

La situation française m’impose de rester à Paris. De surcroît, j’ai été le seul à voter contre, à droite, sur l’accord militaire avec l’Ukraine, et j’ai été l'un des seuls à voter contre certaines mesures liberticides. Après mûre réflexion, j’ai jugé que ma place était à Paris.

G. D. Vous expliquez, ce matin, que les échéances suivant les européennes sont beaucoup plus importantes. Vous aviez pourtant montré dans de nombreuses publications et déclarations que vous vous inquiétiez de la politique européenne en dénonçant ses multiples dérives. Et vous avez donné rendez-vous au 9 juin. C’est donc l’actualité militaire, des affaires étrangères qui vous ont fait changer d’avis ?

N. D.-A. Première raison, je ne souhaite pas siéger dans ce Parlement qui est un alibi d’une organisation autoritaire. Deuxièmement, je crois fondamentalement que même si c’est important de renforcer la voix des souverainistes là-bas, et que je ne sous-estime pas l’importance de ce qu’il se passera au Parlement européen, mon combat pour l’indépendance de la France se fera en France, à travers la présidentielle. Il me fallait choisir. En attendant, j’ose espérer des élections législatives anticipées pour arrêter le naufrage du pays, au plus vite. Nous ne pouvons supporter ainsi trois ans de plus. Pour ma part, je pense être plus utile à Paris qu’à Bruxelles, ce qui n’enlève rien au rôle que pourront jouer les députés français européens. C’est un combat important, mais pour moi, l’indépendance de la France vis-à-vis de cette organisation dangereuse viendra par le combat français.

J’en conviens qu’il aurait été possible, parmi mes scénarios, d’envoyer une liste de Debout la France sans que je sois tête de liste. Mais nous avons été confrontés à une autre difficulté matérielle. En étant tête de liste, je pouvais obtenir le financement, autrement, nous avions beaucoup plus de mal à financer la liste. Il aurait fallu emprunter, mais je ne souhaitais pas avoir de dette. J’estime que l’on doit gérer son parti comme son ménage et comme la France devrait être gérée, c’est-à-dire sans dette. Je ne souhaitais pas courir de risques financiers dans le cas où un autre candidat se présentait à ma place. Troisième raison, il y a l’embarras du choix avec cinq listes, sans parler de Jean Lassalle. Est-ce qu’il y a besoin de six listes ?

G. D. Nous pouvons facilement imaginer votre stratégie de report de voix. Est-ce qu’en cas de victoire des souverainistes au Parlement, puisque c’est envisagé pour la première fois, vous croyez en leur capacité à faire infléchir le cours des choses dans la politique européenne, dans ses directives et ses règlements ?

N. D.-A. Je pense que plus il y aura de souverainistes à Strasbourg, mieux ce sera, et je pense que la Commission de Bruxelles constitue le ver dans le fruit qu'est l'Union européenne. Maintenant, je ne pense pas que le Grand Soir viendra de Strasbourg. Ce n’est pas parce que je n’irai pas que je vais cracher dans la soupe. Tous ceux qui mèneront le combat à Strasbourg seront les bienvenus. Il y a l’embarras du choix avec des plus ou moins souverainistes, des plus ou moins hypocrites, des plus ou moins sincères, et l’électeur fera son choix. Il faut, de toute façon, que Mme Hayer et M. Glucksmann aient le moins de voix possible, car ce sont des assassins de la France.

Ce n’est pas parce que je ne participe pas et que je n’ai pas de liste que je ne serai pas bon joueur ou que je me lave les mains du scrutin… Si on me le demande, j’apporterai ma contribution dans cette campagne, sur le plan intellectuel.

Par Gabriel Decroix le 26 mars 2024

Boulevard Voltaire