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mercredi 25 mai 2022

« Rodéo » : l’indécence en roue arrière au Festival de Cannes



Chaque année, le gratin culturel du  se retrouve sur la Croisette pour ce qui est devenu l’incontournable rendez-vous du cinéma mondial : le Festival de Cannes. Chaque année, sa petite provoc’. Cette édition 2022 du festival au tapis rouge nous a livré son lot de bonnes surprises progressistes. Irruption d’une femen lors de la montée des marches, plaidoyer pour une Amérique plus inclusive par le réalisateur James Gray ou encore introduction de la « Queer Palm Lab», un appel à projet dédié uniquement aux LGBT… Parmi toutes ces joyeusetés cinématographiques, il en est une qui a particulièrement fait parler d’elle, il s’agit du film-documentaire « Rodéo » réalisé par Lola Quiveron,  jeune réalisatrice homosexuelle qui ne cache pas son intention « d’effacer les stéréotypes de genre » dans ses films.

Rodéo : un plaidoyer pour l'illégalité et les rodéos sauvages

"Rodéo" raconte l'histoire d’une jeune femme, au "genre" « ni féminin ni masculin » et qui s’éprend d’une passion pour la « Bike Life », cette activité motorisée qui consiste à rouler très vite et à faire toutes sortes d’acrobaties au guidon d’une moto ou d’un scooter. Le tout, le plus souvent, sur des voies publiques.

Sorte de plaidoyer pour l’illégalité et les rodéos sauvages, le film de Lola Quiveron incarne parfaitement la vision fantasmagorique qu’ont certains réalisateurs français de la banlieue et de la « street culture ». Ils ressuscitent la lutte des opprimés contre les oppresseurs, et la réalisatrice ne s’en cache pas. Dans une interview accordée à Konbini, Lola Quiveron explique qu'en France « on parle de rodéos urbains ou sauvages, mais ce sont des imageries qui sont réactionnaires ». Elle ajoute : « Quand on cherche à faire du bruit, c’est qu’on veut être entendu ». Evidemment, tout le monde sait que ces bandes de jeunes qui roulent en motocross à 150km/h et menacent la vie des passants ou des automobilistes français à chaque instant ne cherchent qu’à être « entendu ». Ce petit jeu très drôle a fait des morts innocents à Libercourt, Nantes, Amiens, Clermont-Ferrand, Toulouse...

L’affaire aurait pu en rester là. Après tout, qui s’étonne aujourd’hui de voir les princes et divas du cinéma mondial, tenants du progressisme le plus décomplexé, distribuer leurs cachetons de moraline à ceux qui veulent bien les gober ?

Mais Lola Quiveron insiste avec indécence, toujours  dans cet entretien pour Konbini, accuse la police de « causer les accidents en prenant en chasse les bikers ». Ne vaudrait-il pas mieux les laisser faire ce qu’ils veulent ? Après tout, ils ont besoin d’être « entendus ». Ce n’est pas l’avis de Michel Thooris, délégué syndical à France Police- Policiers en colère !, interrogé par Boulevard Voltaire : « C’est toute une profession qui est insultée, juge-t-il. Ces propos sont diffamants envers la police nationale. Ils sont également mensongers : je voudrais rappeler à cette réalisatrice que nous n’avons plus le droit de prendre en chasse les auteurs de rodéos sauvages. » Exaspéré, le policier ajoute : « On ne peut imputer ces morts à la police ; ce sont ces personnes qui décident de mettre leur vie en danger, mais aussi celles des autres. D’autant plus qu’ils sont rarement pilotes professionnels, ce sont eux et seulement eux qui décident de jouer avec la vie. »

Diffamantes et trompeuses, les paroles de la réalisatrice Lola Quiveron n’ont, finalement, rien de vraiment disruptif. Depuis quelques années déjà, le Festival de Cannes se politise et fait la part belle aux provocations venues de la gauche. Cette année, nos policiers en auront donc fait les frais, dans un silence assourdissant des pouvoirs publics. Alors que l’actuel climat d’insécurité en France fait peser une menace toujours plus lourde sur les forces de l’ordre et sur les Français, Gérald Darmanin n’a pas eu un seul mot pour ceux que cette réalisatrice accuse d’être des meurtriers.

Par Geoffroy Antoine le 25 mai 2022

mardi 24 mai 2022

Avec NDiaye, Macron choisit le modèle multiculturel



Emmanuel Macron a tranché : entre la préservation du modèle français d’assimilation et son remplacement par le multiculturalisme nord-américain, le chef de l’Etat a opté pour la « nouvelle France » de la diversité, made in USA. C’est ainsi que se comprend la nomination, vendredi, de l’universitaire Pap Ndiaye à la tête de l’Education nationale, en remplacement de Jean-Michel Blanquer. 

Certes, le nouveau ministre ne bouleversera pas, à lui seul, la spécificité universaliste française : elle reste ancrée dans la mémoire collective. Ndiaye aura à affronter, probablement, les résistances de ceux qui entendent préserver la continuité historique d’une nation indifférente aux origines. Cependant, en défendant le modèle diversitaire et communautarisé importé des Etats-Unis au cœur de l’Ecole publique, le nouveau ministre donne une dynamique supplémentaire à la « culture woke », construite sur la tyrannie des minorités et leurs prétentions à s’imposer dans la réécriture de l’histoire. Blanquer s’était opposé à ce politiquent correct qui imprègne les Sciences sociales. Macron a donc renié son ministre, et avec lui tous ceux qui entendent maintenir l’originalité nationale de l’ingestion des identités disparates. En nommant un universitaire formé au racialisme et à l’indigénisme des campus, Macron trahit ceux qui voyaient en lui l’opposant déclaré au séparatisme. Il ouvre une boîte de Pandore d’où la race déboule.

Ceux qui ont voté Macron voulaient-ils avaliser cet abandon d’un modèle pour son exact contraire ? Il est permis d’en douter, puisque jamais la campagne présidentielle n’a abordé ce terrain identitaire. Comme à son habitude, Macron a procédé par impulsion provocatrice, cherchant à masquer son manque d’idées par cette soumission au conformisme des « déconstructeurs » et des adeptes de « l’inclusion ». Dans le sillage de Ndiaye, c’est la gauche prétendument « antiraciste » qui s’installe, avec son obsession pour les couleurs de peau, les victimisations, les repentances. 

Jean Baudrillard s’était demandé si, derrière SOS Racisme, il ne fallait pas voir un appel subliminal à sauver le racisme, comme SOS Baleine veut sauver les baleines. Son intuition était la bonne. Lorsque Ndiaye, métis n’ayant de son propre aveu jamais été confronté au racisme, assure néanmoins : « Il existe un racisme structurel en France », il comble d’aise ceux qui voient dans l’homme occidental Blanc un privilégié devant s’effacer au nom de ses fautes passées. Cofondateur du Conseil représentatif des associations noires (CRAN), créé en 2005, le successeur de Blanquer commet l’erreur de vouloir assimiler l’histoire des Noirs aux Etats-Unis à celles des nouvelles minorités en France. 

Elles-mêmes ne semblent d’ailleurs pas voir la France comme si repoussante, si l’on observe son attraction auprès d’elles. Mais le mécanisme du terrorisme intellectuel s’est réinstallé. Quiconque critiquera Ndiaye sera soupçonnable de racisme…
Par Ivan Rioufol le 23 mai 2022

dimanche 22 mai 2022

Pap Ndiaye : à woke toute !



Ancien chercheur à l'EHESS, essentiellement connu comme spécialiste de la question des discriminations à l'encontre des Noirs, ancien membre du « conseil scientifique » du CRAN et désormais ancien président du « musée de l'Immigration », M. Pap Ndiaye coche toutes les cases de la gauche « Terra Nova », altermondialiste, décoloniale, victimaire, repentante, bref, . Se déclarant lui-même, selon la formule consacrée - en forme d'automatisme langagier -, un pur « produit de la méritocratie républicaine » (pas celle des années 1960, qui pouvait parfois amener la banlieue - toutes races confondues - à Louis-le-Grand ou à Henri-IV, mais celle qui amène Henri-IV et Louis-le-Grand en banlieue... racisée), fondée essentiellement, non sur les talents, mais sur la discrimination positive, sa nomination ne peut que contenter les thuriféraires des « réécritures racisées » de l'Histoire et autres prophètes d'une « Histoire mondiale de la France ». Ou comment l'indigénisme militant, que représente à merveille M. Ndiaye, fait parfaitement bon ménage avec l'ultralibéralisme du consumérisme interclasses.

Nul doute qu'il fera bon ménage avec Mme Abdul Malak, nouveau ministre de la Culture, que  dit « très investie dans les projets d'éducation populaire et la défense de la diversité des cultures ».

Le remplacisme global, désormais totalement décomplexé, s'inscrit dans la continuité d'une  indigéniste assumée et la mise à distance de la francité non métissée, non créolisée, bref... républicaine.

À l'heure où, dernier avatar des revendications musulmanes, le  fait son entrée dans la sphère publique via Grenoble, ces deux ministères signifient clairement la rupture civilisationnelle du macronisme, annoncée clairement à Alger en 2017 : « Il n'y a pas de culture française mais des cultures françaises. » L’égalité, sans doute ? Reste que, visiblement, certaines cultures semblent désormais plus égales que les autres.  et Ladj Ly gardent donc toutes leurs chances pour 2027.

Par Olivier Milza de Cadenet le 21 mai 2022

samedi 21 mai 2022

Eric Zemmour sur RTL le 17 mai 2022

 

Le gouvernement Borne ? Un non-évènement, juste quelques crachats de plus de Macron



Je vais vous faire une confidence… je me fous complètement de ce gouvernement car il y a beau temps que je n’attends rien d’autre que des horreurs venant de Macron.

Alors si je n’avais pas malgré tout le souci de RR et celui de vous informer et de vous permettre d’échanger dans les commentaires, je n’aurais pas mis  » gouvernement » sur google au milieu de l’après-midi alors que j’étais en train de me régaler en programmant le prochain article cinéma de Jules Ferry pour dimanche, un régal et bien plus…

Oui il a fallu que je me force pour abandonner le roman noir des années 50 pour les vilains yeux de l’équipe à ripper de brouillard de Borne-Macron…

Je ne m’étendrai pas. Chronique d’une mort annoncée. Les copains et les coquins. Les mondialistes les plus fous, les plus immigrationnistes, les plus islamophiles, les plus européistes…

A l’Elysée rien ne change, à part qu’on a beau croire avoir touché le fond, cela n’arrive jamais. On descend chaque jour de plus en plus bas.

Redoublent, les plus affreux, les plus monstrueux, les plus inhumains, évidemment : Darmanin, Lemaire, Dupont-Moretti Et la gourdasse européiste écolo-dingo Montchalin à l’écologie… Evidemment ! A la santé ? Une LREM tarée qu’on connaissait déjà, Brigitte Bourguignon, ministre délégué à la santé sous Castex. Il faut dire qu’elle avait donné des gages : présidente de la commission d’enquête parlemeantaire sur la crise sanitaire, elle avait veillé à ce que son maître Macron ne soit pas embêté. Toute peine méritant salaire, la voici récompensée. Un maroquin, c’est juste le su-sucre aux caniches qui ont fait le beau. Rien de bien nouveau. Que du vieux, du réchauffé, du périmé, du pourri, du moisi.

D’ailleurs je vous laisse savourer le jeu des chaises musicales entre ministres, secrétaires d’Etat, porte-parole…  Pas un(e) qui fasse bander !

https://www.lemonde.fr/politique/live/2022/05/20/elections-legislatives-2022-en-direct-le-nouveau-gouvernement-annonce-a-16-h-15-depuis-l-elysee_6126907_823448.html

Voyons, au hasard, 2 des petits nouveaux (le reste, c’est de la roupie de sansonnet), la fine fleur c’est Pap N’Diaye, Macron nous en dégotté un de compétition, c’est à peu près comme si  Houria Bouteldja était notre ministre de l’Education nationale…

Un Ministre de l’Education nationale FRANCAISE qui s’appelle Pap (Zemmour, ne nous quitte pas !)  Ndiaye, historien (aïe, on les connaît les historiens contemporains qui ont le vent en poupe), s’intéressant au social. Re-Aïe. Il  a été prof à Sciences po. Re-Aïe. Cerise sur le gâteau, il est directeur du Musée de l’immigration et il a participé à des réunions interdites aux Blancs et où on pratique l’écriture inclusive !!!! Il était au Conseil scientifique du CRAN !!! 

Pour lire toutes les casseroles et horreurs qu’il traîne, voir sur F de Souche

Ça a le mérite d’être clair. La bataille fait rage entre Macron-Mélenchon  à qui donnera les plus de gages aux immigrés et wokistes. Pourvu qu’ils s’entre-tuent, moi je suis contente.

Bon, les copains, on se le construit ce maquis, réel et virtuel ? On se la construit cette société alternative ? Aldous Huxley (Meilleur des Mondes) et Ray Bradbury  (Fahrenheit 451) avaient déjà montré  que toute société totalitaire génère des sociétés secrètes, des solidarités, des mondes parallèles.  En tout cas il s’agit de travailler sinon à notre protection, à notre survie au moins à celle de nos descendants qu’on ne peut laisser européaniser, marquer comme du bétail, vaxxiner, transformer en petits Chinois obéissants.
Par Christine Tasin le 20 mai 2022

Nomination de Pap Ndiaye au gouvernement : Eric Zemmour réagit



"Emmanuel Macron avait dit qu’il fallait déconstruire l’Histoire de France. Pap Ndiaye va s’en charger."

Eric Zemmour, Président de Reconquête ! le 20 mai 2022


jeudi 19 mai 2022

Le vice-président de Reconquête Nicolas Bay mis en examen pour diffamation par le rappeur Médine



« Proche de la mouvance islamiste » : le rappeur Médine attaque Nicolas Bay en justice. 
Mercredi 18 mai, Nicolas Bay, vice-président du parti d’Éric Zemmour Reconquête! a indiqué avoir été mis en examen après une plainte pour diffamation du rappeur havrais Médine. Dans un de ses documents de campagne, à l’occasion de sa candidature aux élections régionales de mars 2021, en Normandie, l’ancien cadre du Rassemblement National avait reproché à la région de subventionner un documentaire consacré à la vie du rappeur « proche de la mouvance islamiste des Frères musulmans » selon lui. Médine avait porté plainte dès juin 2021.
Nicolas Bay a réagit sur son compte Twitter :

mercredi 11 mai 2022

Le candidat (NUPES) Boyard fait toujours plus fort !



L'année dernière, Louis Boyard déclarait, au micro d'un média indépendant, qu'adolescent, il trouvait qu'il y avait trop de Blancs en Vendée. Sa souffrance était là. Sa tristesse aussi. Puis il a déménagé dans le Val-de-Marne. Alors qu'il était dans le RER,  lui est apparu dans un tunnel. Vision miraculeuse s'il en est. Dès lors, sa vie a changé. Candidat dans la 3e circonscription de ce même département, il pose sur une affiche aux côtés de notre futur Premier ministre Insoumis. Une carrière se dessine. Deux Blancs ensemble dans la lutte pour leur propre remplacement. L'abnégation de la démarche force l'admiration.

Sur le plateau de Cyril Hanouna (le 1/9/2021), où il fut un temps chroniqueur, le kamikaze de gauche expliquait avoir été contraint de dealer de la  pour financer ses études. Il avait encore souffert. Arrivé auprès du créolisateur en chef, il constatait ne pas avoir besoin de lui faire fumer quoi que ce soit pour que celui-ci se voie déjà à la tête du gouvernement. L'économie réalisée était substantielle, mais le chiffre d'affaires dut en souffrir. À défaut de clients sur ce créneau, il vendrait du rêve de Grand Soir à des profs de gauche et autres paranoïaques se sentant menacés par un fascisme imaginaire. Le métier de député dealer était né.

Étonnamment, Louis Boyard n'a pas déménagé une seconde fois pour aller s'installer sur la commune de Stains, où la municipalité est composée très majoritairement de conseillers d'origine africaine.


Le candidat est désormais étiqueté NUPES. Un camp de nupistes implanté là où le puritanisme règne... L'appellation pouvait prêter à confusion et entraîner le candidat dans un imbroglio idéologique inextricable. La direction des Insoumis a fortement recommandé à son jeune poulain de ne pas partir en vacances dans un pays d' ou un département des Antilles. La crainte qu'il se plaigne de la surabondance de personnes noires porterait tort au fabuleux antiracisme du parti.

Par Jany Leroy le 10 mai 2022

mardi 10 mai 2022

Législatives 2022 : Taha Bouhafs renonce à sa candidature



Miné par les polémiques entourant sa candidature aux élections législatives de Vénissieux, près de Lyon, le journaliste Taha Bouhafs a décidé de jeter l’éponge.

Le candidat de 24 ans a posté dans la nuit de lundi à mardi 10 mai un message sur Twitter, dans lequel il s’épanche sur son état d’esprit. «Je crois bien avoir acquis la certitude qu’aux yeux de beaucoup, je n’ai pas le droit d’exister politiquement», a-t-il écrit, dénonçant «une tempête d’attaques sans précédent».

«J’ai sous-estimé la puissance de ce système quand il veut vous broyer. J’aurais aimé tenir bon, j’aurais aimé vous rendre fiers», a-t-il ajouté. Reconnaissant avoir été soutenu, «mais pas assez pour tenir», Taha Bouhafs a indiqué ne plus parvenir «à se battre».

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Si le journaliste ne formule pas clairement son retrait, Alexis Corbière a réagi ce mardi, ne voyant pas d’autre interprétation possible à son message. «C’est un grand constat d’échec, je prends acte de sa décision et je la respecte», a-t-il déclaré sur France 2, évoquant «sa peine». «Ce qu’on veut faire, c’est que l’Assemblée nationale soit à l’image du peuple. Taha Bouhafs était l’exemple de ces milieux sociaux, loin de la politique, qui s’engagent et qui ne sont pas toujours parfaits», a-t-il poursuivi.

Le leader de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon a également réagi sur Twitter, dénonçant «une meute» qui «s'est acharnée» contre Taha Bouhafs. «À 25 ans c'est lourd de vivre avec des menaces de mort et des mises en cause publiques quotidiennes. Je m'en veux de ne pas avoir su le réconforter autant que nécessaire», a-t-il ajouté.  

Investi par la Nouvelle union populaire et écologique et sociale (NUPES) dans la 14e circonscription du Rhône, Taha Bouhafs a fait depuis l’objet de nombreuses attaques depuis.

Lundi, le communiste Fabien Roussel avait appelé à revoir sa candidature. «Je ne comprends pas que LFI puisse présenter quelqu’un sous ses couleurs qui a été condamné en première instance pour injure raciale», avait fait savoir l’ancien candidat à la présidentielle. Taha Bouhafs avait été condamné le 28 septembre dernier pour injure publique à raison de l’origine après des propos à l’encontre de Linda Kebbab, syndicaliste policière. Une décision judiciaire pour laquelle il a fait appel.

Le 10 mai 2022

dimanche 8 mai 2022

Un sentiment de grand remplacement



Lorsque, aux alentours de huit heures ce matin, j’ai été tiré de mon sommeil par une voix aussi insistante que lointaine qui à l’évidence ne provenait pas de l’intérieur de mon appartement, il ne m’a fallu qu’une dizaine de secondes pour l’identifier comme étant celle d’un muezzin (1) et en déduire aussitôt qu’aujourd’hui devait être le jour de l’Aïd el-Fitr.

Preuve qu’en faisant un petit effort, on peut très vite et très bien s’assimiler à la culture qui nous entoure !

Multiculturalisme ?

Une demi-heure plus tard, j’avais une confirmation visuelle de ma déduction sonore, dont j’ai oublié de dire qu’elle avait été facilitée par le bruit des klaxons : en effet, le jour des fêtes musulmanes, la circulation est rendue moins fluide par l’afflux massif des fidèles – qui n’ont pas assez des trottoirs pour circuler. En sortant de ma petite résidence, c’est donc à une joyeuse cacophonie et à un festival de couleurs que j’ai été confronté. Couleurs de vêtements comme couleurs de peau. Car ici, à Aubervilliers, c’est l’oumma qu’il est donné de voir, loin de tout sectarisme national. Et l’oumma, on dira ce qu’on voudra, c’est quand même impressionnant quand on pense aux conflits meurtriers qui déchirent le monde musulman ailleurs sur la planète : un rapide contrôle au faciès dans les rues de ma commune limitrophe de Paris indique que le continent africain est représenté dans toutes ses latitudes, pas seulement celles du Maghreb, que le sous-continent indien n’est pas en reste, et certainement d’autres points du globe plus orientaux encore ; or, tout ce petit monde cohabite paisiblement et s’agglomère lors des grandes fêtes religieuses, comme si les tensions communautaires n’existaient pas.

Les qamis étaient très nombreux chez les hommes, les abayas et hijabs constituaient la norme pour les femmes. Les enfants étaient pour la plupart eux aussi endimanchés. Enfin, pas endimanchés bien sûr, je voulais dire : vêtus de manière traditionnelle. C’est certainement cette unité vestimentaire qui est la plus frappante lorsqu’on regarde ces foules bigarrées en fête. Le reste du temps, dans les rues d’Aubervilliers, devant les écoles, sur les terrains de sport, on voit des gens de toutes origines dont, sauf pour les femmes voilées, on ne se pose pas forcément la question de la religion. En étant distrait, on pourrait imaginer une apposition de groupes humains différents, un espace multiculturel où aucune communauté ne domine, comme si la diversité était synonyme de neutralisation. Certes, il y a bien les queues le vendredi devant les mosquées, souvent de fortune, pour indiquer la présence d’une communauté de foi qui rassemble tous ces gens d’origine différente, mais à part ce phénomène relativement discret, on serait en peine de deviner une unité quelconque dans la population qui occupe l’espace, et ce d’autant moins que les asiatiques sont nombreux et élargissent la diversité démographique visible. Ce matin, comme tous les matins de grande fête musulmane, c’était un sentiment de submersion qui l’emportait, car, tant par le nombre de personnes rassemblées que par l’effort vestimentaire consenti, il y avait l’effet de masse, de groupe, de foule qui jouait à plein.

Participation massive

Outre la dimension sensorielle, physique qui donne sa substance à ce sentiment de submersion (j’entends par là qu’il ne s’agit pas d’une abstraction, d’une intellectualisation, mais bien d’une expérience concrète, perçue directement par les yeux et les oreilles : je n’ai pas rêvé ces centaines de personnes rassemblées, je ne les ai pas fantasmées), c’est le contraste avec ses propres références culturelles qui nourrit l’impression d’un changement radical et d’une profonde remise en cause des valeurs de notre pays. Derrière le grand mot de laïcité, dont la définition n’a rien d’univoque, se cachait, pour le baptisé devenu agnostique que je suis, l’idée essentielle que la conviction religieuse était une chose à la fois personnelle, discrète et accessoire.  Pour le dire autrement, la religion avait perdu le rôle de colonne vertébrale des comportements de tout un chacun, même si cela ne l’empêchait pas de nourrir la sensibilité et la manière d’agir de ceux de nos concitoyens qui étaient encore pratiquants ou du moins qui avaient la foi. Mon expérience personnelle me faisait confirmer les diagnostics de déchristianisation ou de sortie de religion que j’ai pu lire par la suite sous la plume de Marcel Gauchet ou de Guillaume Cuchet. 

En précisant cependant que, de par le fait que notre pays avait 1500 ans d’histoire chrétienne derrière lui, la sécularisation n’était que la poursuite sans clergé d’une morale et d’une vision du monde globalement inchangées : pour reprendre Nietzsche, le monde avait perdu Dieu mais ne s’en était pas vraiment aperçu, d’où la persistance de traditions et d’usages sur un mode désacralisé. Le paysage architectural, littéraire et artistique entretenait un paysage mental familier, ancré dans un imaginaire judéo-chrétien dévitalisé sur le plan de la foi mais toujours opérant sur celui des valeurs et des représentations collectives. 

Bref, à moins d’aller soi-même à la messe, on ignorait qui se rendait à l’église le dimanche et tout le monde s’en fichait, car ce n’est pas ce qui réglait la civilité entre les gens. Quant aux processions religieuses lors des grandes fêtes chrétiennes, elles étaient devenues pour l’essentiel un élément de folklore qui tenait plus de l’identité régionale ou locale que de la foi qui édicte le comportement en société.

Le spectacle de ce matin à l’occasion de l’Aïd el-Fitr disait tout autre chose. Par la participation massive au rassemblement dont j’ai été témoin, par la séparation des sexes dans le stade où se tenait la « cérémonie », par l’accoutrement vestimentaire religieux marqué des fidèles qui n’a rien à voir avec le fait de s’endimancher, par la diversité des langues parlées dans cette foule réunie, c’est une autre civilisation qui s’affichait dans l’espace public, une civilisation dynamique, rassembleuse, bien vivante, mais porteuse d’autres valeurs que les nôtres. Une civilisation qui, lorsqu’on est critique de l’individualisme occidental et nostalgique d’un collectif éteint depuis longtemps, a de quoi faire envie. 

Une civilisation qui, quoique ayant voté massivement pour Jean-Luc Mélenchon, se fiche royalement d’une créolisation illusoire et entend se défendre et se répandre grâce à sa cohérence et sa vitalité internes. Une civilisation prête à remplacer la nôtre, qui ne fait plus vraiment rêver, qui ne rassemble plus, qui ne nourrit plus les esprits. 

Allez ! Aïd Moubarak !

(1) Pour être exact, n’ayant ni mosquée ni minaret à proximité immédiate de chez moi, la voix entendue n’était peut-être pas celle d’un muezzin ; c’était en tout cas celle d’un homme qui se tenait vraisemblablement dans le stade où avait lieu le rassemblement et dont il est question plus loin dans le texte, une voix portée par mégaphone ou haut-parleur et dont je ne saurais dire ce qu’elle disait car la distance et les murs me la rendaient indistincte. Pour autant, les intonations et le rythme adoptés par cette voix ne laissaient aucun doute quant au fait qu’elle appelait au rassemblement des fidèles, ce dont j’ai eu confirmation en sortant de chez moi et en passant devant le stade rempli de fidèles et dont on aperçoit l’entrée sur la photo d’illustration.

Par Georges Dumas le 3 mai 2022

samedi 7 mai 2022

Le recteur de la Grande Mosquée de Paris prévient : il faudra compter avec le vote musulman !



À défaut de bien connaître les Français, Chems-eddine Hafiz, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, connaît bien la rhétorique que la France a héritée de la culture gréco-romaine. Il en a retenu, non pas cet art de bien parler qui, pesant le pour et le contre de façon impartiale, se met au service de la vérité, mais ses pires dérives dont abusaient les sophistes pour démontrer, avec autant de conviction, tout et son contraire. Dans une tribune publiée dans Le Monde du 7 mai, il s'en prend ainsi aux « véritables ennemis de la communauté nationale », qui ne se trouvent pas parmi « les millions de musulmans anonymes qui ne demandent qu'à vivre en paix », mais parmi ceux qui les stigmatisent.

Son propos eût été plus convaincant s'il avait cherché à montrer que la majorité des Français de confession musulmane cherchent à s'assimiler, pour vivre comme des citoyens français, et s'il avait condamné toutes les pratiques islamiques qui conduisent certains quartiers au séparatisme. Il aurait pu expliquer la différence entre l' et l'islamisme, appeler les autorités musulmanes à lever les ambiguïtés du Coran, à distinguer clairement le religieux du politique, à respecter le principe de laïcité, ce qui suppose que, dans la vie publique, on fasse preuve de discrétion sur sa foi.

Au lieu de cela, il condamne « les gesticulations et les braillements des troubadours politico-médiatiques », « les divagations de ces dangereux charlatans », qui régneraient dans les  et sur les réseaux sociaux, ces « marchands de peur » qui seraient « les véritables adeptes du grand remplacement » et viseraient à « remplacer un peuple fier et fort par des individus égoïstes et tourmentés, au sein d’une nation qu’ils veulent fragile et désorientée ». Vous l'aurez compris : les véritables ennemis de la France, ce sont les Zemmour, les Le Pen et tous les patriotes qui ont l'ambition de sauvegarder la culture et l' française.

Le recteur de la Grande Mosquée de Paris ne se contente pas de ce renversement dialectique, qui use de l'amalgame à rebours, comme savent si bien le faire l'extrême-gauche et, à sa manière, la Macronie, qui veut se refaire une virginité en prenant le nom de « Renaissance », comme s'il suffisait de changer de nom pour changer de nature. Il estime que ces « pervers de la République la déshonorent » et qu' « il est temps de les arrêter » en leur répondant « dans les urnes et dans les tribunaux ». Il en appelle à « la conscience française », aux intellectuels pour qu'ils dénoncent explicitement « les attaques contre l’ et les musulmans ».

Bien plus encore, considérant que le vote des musulmans à l'élection présidentielle « oblige en premier lieu le président de la République réélu », il exerce sur lui – et avec lui sur tous les Français – une sorte de chantage en laissant entendre qu'il faudra compter, dans l'avenir, avec le vote musulman. Rappelant une évidence, à savoir que « les musulmans vivent et vivront en France en citoyens égaux en droits et en devoirs », il les invite à affirmer leur  dans les urnes, ce qui est tout le contraire de l'égalité citoyenne et une façon  de justifier le vote communautaire. À bon entendeur, salut.

Par Philippe Kerlouan le 7 mai 2022