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lundi 4 juillet 2022

Tempête sur l’Europe



Je ne sais trop si nos gouvernants ont pris la juste mesure de l’orage qui nous attend, mais la réalité va remplacer rapidement le baratin macronesque. Passons sur le covid qui pointe de nouveau son nez mais concentrons-nous sur les quelques problèmes qui nous viennent à l’esprit. Il y a d’abord l’argent massif distribué aux entreprises en raison du covid et qui a mis à plat nombre d’entre elles tout en en sauvant d’autres mais en fragilisant toute notre économie. De sorte que le bilan sur l’emploi risque d’être sévère. Il manque des milliers d’emploi dans des secteurs aussi variés que l’hôtellerie-restauration ou l’industrie. Par ailleurs, cette crise du covid a bien mis en lumière la mauvaise gestion des hôpitaux dont les intéressés réclament des réformes depuis des lustres en sortant notamment d’une gestion purement comptable incompatible avec les impératifs de santé.

Passons sur la justice dont le manque de moyens est criant. Et pour ce qui est de la police, le dossier est lourd car il ne se résume pas à un problème d’effectif. Le gouvernement ne semble pas se donner les moyens de lutter contre cette violence au quotidien qui ne cesse de progresser et dont l’immigration est en majeure partie responsable. Macron et ses sbires tout comme la classe politique se voile la face et se bouche les oreilles. Et Gérald Darmanin n’a pas la carrure pour « terroriser les terroristes » comme le clamait un Charles Pasqua qui, au final, n’a pas terrorisé grand monde.

Au final il va bien falloir régler la facture de cette générosité à l’heure même où l’on s’inquiète de la désindustrialsation de notre pays grâce aux décisions prises par nos brillants énarques. Souvenez-vous de Juppé voulant refourguer Thomson pour un euro ! Quand décidera-t-on de laisser aux industriels le soin d’évaluer nos besoins comme le fit en son temps un Ambrosie Roux avec la bénédiction d’un Georges Pompidou.

L’autre volet, non moins inquiétant, concerne nos besoins énergétiques en matière industrielles mais aussi ménagères (électricité, chauffage, etc.). Car, suite à l’embargo décidé par Bruxelles sur tout ce qui porte le label russe et notamment nos approvisionnements en pétrole et en gaz, a pour effet d’accentuer les effets de la crise. Et bien des économies vont souffrir, nos faux amis allemands notamment. La France, encore protégé grâce à ses centrales nucléaires, bien qu’une majorité d’entre elles sont en révision, nous mettent à l’abri d’une trop grande dépendance. On voulait punir Vladimir Poutine, on n’a fait que l’enrichir. Il nous proposait un gaz bon marché, on risque d’acheter d’ailleurs au Moyen-Orient ou en Amérique au prix fort ! Merci Bruxelles !

Une fois de plus, gouvernants et chefs d’Etat européens, vassalisés par une Amérique qui défend d’abord ses intérêts – on ne saurait leur en vouloir – ont fait preuve d’un aveuglement que refusent les peuples européens à en croire la montée en flèche des partis dits « populistes », ce qui n’est jamais que le bon sens des peuples érigés contre l’aveuglement de ceux qui nous gouvernent. L’Europe va souffrir. Espérons que cela serve de leçon à nos politiques
Par Jarente de Senac le 4 juillet 2022

lundi 27 juin 2022

lundi 23 mai 2022

Urgences, maternités… La situation est catastrophique



L’urgentiste Patrick Pelloux, le Monsieur Apocalypse du 20 heures, a repris du service. Je ne parle pas ici des pronostics sur les millions de morts du Covid que lui et ses confrères nous ont vendus à chaque nouveau variant ; non, je parle de la situation de l’hôpital français en général, et des urgences en particulier.

« La situation est catastrophique », a dit Patrick Pelloux, ce samedi sur France Inter, ajoutant que l'été « va être atroce, du jamais vu ». En cause, la pénurie de personnel due essentiellement à « des conditions de travail épouvantables ».

Alors, certes, depuis le temps qu’il crie « au loup ! », et ses copains avec lui, on n’a plus guère envie de l’écouter. N’est-ce pas lui qui, le 13 août 2021 sur Franceinfo, appelait à durcir les contraintes vaccinales, prédisant une crise qui pourrait « durer des années » si les Français n’acceptaient pas de se faire piquer et repiquer ? Combien de personnels suspendus encore cette année parce qu’ils refusaient la troisième dose ? « Une nouvelle vague de suspensions, cela va finir de mettre l’hôpital à genoux. », prédisait alors la secrétaire générale adjointe FO au CHU d’Angers. Gagné !

En octobre 2021, le ministère de la Santé dénombrait environ 15.000 personnes suspendues de leur poste à l’hôpital. Un chiffre à la louche. Quand on questionne aujourd’hui le même ministère sur les fermetures des services d’urgence, la réponse est « on ne sait pas ». C’est celle faite au Figaro de ce lundi : « Plusieurs établissements de santé ont fait état de tensions très importantes au sein de leurs services, notamment leurs services d'urgence ». Toutefois, le ministère « ne dispose pas de données exhaustives sur les fermetures de services d'urgences au vu de l'évolutivité de la situation ».

Samu-Urgences de France (SUdF) annonce de son côté 120 services d'urgences « en difficultés », autrement dit « ce sont des services impactés, qui ferment, sont dégradés ou en reroutage ». Et le problème ne se limite bien sûr pas aux urgences.

Ainsi Europe 1 diffusait dans la matinale de ce lundi un reportage sur la fermeture, depuis mercredi dernier, du service des urgences et de la maternité de l’hôpital de Chinon (Indre-et-Loire). « Une conséquence directe de l’épuisement des soignants » qui, ces dernières années, « se sont vu attribuer de plus en plus de tâches, sans recrutement supplémentaire ». Avec pour seule solution d’aller accoucher à Tours ou Saumur… dans des services eux aussi débordés.

Partout les fermetures totales ou partielles se succèdent par manque de personnel. Rien qu’à l’AP-HP (Paris, donc), 1.400 postes d’infirmiers sont vacants, et les promesses du « Ségur de la santé » n’ont pas réussi à enrayer l’hémorragie. Le rapport du Sénat le soulignait en janvier dernier : à 1.07 euro brut supplémentaire de l’heure, « l’indemnité de nuit n’est pas très incitative » et, surtout, « n’a pas évolué depuis 2001 ».

À la pénurie de personnel et la charge de travail qui en découle, il faut souvent ajouter un quotidien de violence explosive. Le dernier rapport de l’ONVS a recensé 26.060 signalements en 2020, dont 81 % d’atteintes à la personne. Un chiffre grandement sous-évalué puisque la collecte des données s’effectue « sur la base du volontariat » et que seuls « 451 établissements de santé, soit 7,8 % des établissements en France », y ont participé. Alors on se débrouille, comme à Dignes-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence) où Le Figaro est allé enquêter sur les cours d’auto-défense dispensés au personnel. Le formateur raconte : « Lorsque j’ai demandé “Avez-vous vécu une agression récemment ?”, j’ai ouvert la boîte de Pandore… Certains avaient eu des ITT de plus de dix jours ! Quant à la fiche de signalement, personne ou presque n’en avait entendu parler. Ça signifie qu’aucune des agressions que l’on venait de me décrire n’était parvenue jusqu’à l’ONVS…»

Alors, pour une fois, il faut croire Patrick Pelloux : « La situation est catastrophique ! »

Par Marie Delarue le 23 mai 2022

mardi 17 mai 2022

À l’actif d’Élisabeth Borne, des diplômes, des ratés et quelques désastres



Issue de la gauche, écologiste et même femme ! Élisabeth Borne coche toutes les cases, au point que sa longue expérience des ministères s’accompagne de quelques casseroles. Mais curieusement, on en entend moins parler que de ses diplômes.

Il faut dire que la nouvelle hôte de Matignon a été à bonne école. Anne Hidalgo, surnommée par ses détracteurs « Notre-Dame de la Défausse », a toujours été aux côtés d’Élisabeth Borne, et inversement. Elles travaillaient ensemble entre 2008 et 2013 : le maire de Paris était conseillère régionale d’Île-de-France quand le nouveau Premier ministre était directrice générale de l’urbanisme de Paris. Un moyen, pour elles, de mettre en place le début de leur plan écologique, dans la ville de Paris d’abord, puis dans la France entière.

Toutes deux sont tenues pour responsables du désastre de la gestion de la capitale par les animateurs du #SaccageParis. Ce mouvement lancé en 2021, devenu célèbre, dénonce depuis plus d’un an sur les réseaux sociaux, images à l’appui, la saleté, l’insalubrité et la déconstruction de Paris. Élisabeth Borne et Anne Hidalgo ont en effet tenté des réformes écologiques, soi-disant pour améliorer la ville. Résultat : Paris est aujourd’hui une des villes les plus sales de France, selon Le Globe Trotteur. Ses rues sont jonchées de déchets. La ville abrite par ailleurs 3.641 sans-abri en 2019. Un bilan peu flatteur.

Élisabeth Borne a également fait parler d’elle en 2020 lors de l’affaire de la centrale nucléaire de Fessenheim. Lors de sa campagne de 2012, François Hollande avait promis de fermer la plus vieille centrale nucléaire de France. La question a été soulevée avec la loi du 17 août 2015 relative à la transition écologique sous le ministre de l’Écologie Ségolène Royal. Élisabeth Borne, directrice de cabinet de Ségolène à cette époque, a donc en partie mis en œuvre le début de cette transition écologique. Elle a réussi à faire fermer définitivement Fessenheim, le 29 juin 2020. Une décision aberrante, aujourd’hui plus que contestée. La  la première blâmera le ministre qui rendra en effet des centaines d’employés d’ au chômage. « L’arrêt de Fessenheim incarne l’écologie de responsabilité », plaidait-elle alors.

En plein Covid, Élisabeth Borne avait aussi fait parler d’elle : le 20 juillet 2021, sur BFM TV, elle avait expliqué qu’elle souhaitait faire suspendre les contrats de travail des employés qui ne présenteraient pas de passe sanitaire : ils seraient donc encore dans l’entreprise mais ne percevraient plus de salaire et auraient seulement deux mois pour obtenir un passe valide. « On a introduit une procédure de suspension du contrat de travail, sans rémunération pour les salariés sans passe sanitaire valide »expliquait le ministre du Travail. À la suite de cette loi, 15.000  seront suspendus de leurs postes.

Le Premier ministre fut nettement moins net sur le voile. En pleine polémique, elle prend parti en faveur d’une candidate LREM aux élections départementales qui pose avec un voile sur son affiche officielle. « Je pense qu’il faut appliquer la loi, rien que la loi », explique-t-elle, le 12 mai 2021, sur France Info. La loi, c’est l’autorisation du port du voile. Mais cette position n’étant pas partagée par La République en marche, le ministre a finalement choisi de respecter la position du parti politique d’Emmanuel Macron.

Elle soutient également l’association  Territoires du progrès, un mouvement réformiste et progressiste qui se positionne sur tous les sujets sociétaux : le suicide assisté, par exemple, qu’ils tentent de faire autoriser en France.

Notre nouveau Premier ministre semble enfin être au centre d’une polémique. Le « dossier Borne », ouvert et examiné par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), révèle qu’elle a oublié de déclarer six de ses mandats dans sa déclaration d’intérêts. En janvier 2020, le journal Marianne révélait qu’elle n’avait pas mentionné sa participation passée (entre 2015 et 2017) à un lobby de constructeurs, l’Institut de la gestion déléguée (IGD). La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique a donc ouvert un dossier, « le dossier Borne », et y révèle qu’elle a également oublié de mentionner son appartenance à cinq autres organismes : l’Atelier parisien d’urbanisme (APUR), la Fédération d’entreprises Paris Île-de-France capitale économique, la fondation Groupe-RATP, le comité stratégique de Fer de France et le conseil d’administration de l’École nationale des Ponts et Chaussées.

Le nouveau Premier ministre suit ainsi la trajectoire du Président, qui avait omis de déclarer une partie de son patrimoine lors de sa déclaration fiscale en 2016, et avait subi un redressement fiscal. Elle le suit également dans sa trajectoire politique. Arnaud Poulain, conseiller municipal à Versailles, le fait remarquer dans un tweet, lundi 16 mai.

Par Capucine Gidoin le 17 mai 2022