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mercredi 19 juin 2024

Législatives 2024 : Le RN retire son soutien à l'un de ses candidats après un tweet antisémite



Plus d'une semaine après l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale, la campagne bat son plein. Jordan Bardella est attendu au salon de défense Eurosatory, notamment pour clarifier ses positions sur sa politique internationale. Dans le même temps, Emmanuel Macron pourrait faire appel à l'article 16 en cas de débordement après les élections. L'Élysée dément. 

A 11 jours des législatives, le président du Rassemblement national Jordan Bardella se rend mercredi au salon de défense Eurosatory où il pourrait clarifier ses positions en matière de politique étrangère, tandis que la gauche s'indigne au lendemain d'une lourde charge d'Emmanuel Macron contre le Nouveau Front populaire.

Le Rassemblement national retire son soutien à l'un de ses candidats après un tweet antisémite

Le Rassemblement national a indiqué mercredi qu'il n'accordait plus son soutien à l'un de ses candidats dans le Morbihan, Joseph Martin, un cadre du parti à la flamme qui avait publié un message antisémite sur les réseaux sociaux en 2018, jamais effacé ni renié. "Il n'a plus le soutien du Rassemblement National, il est suspendu et sera convoqué en vue de son exclusion", a indiqué le RN à l'AFP, en rappelant qu'il n'était pas possible de retirer sa candidature.

Emmanuel Macron pourrait activer l’article 16 de la Constitution en cas de débordements après les élections

Face au blocage des institutions, Emmanuel Macron pourrait démissionner, mais le chef de l'État dispose d'une autre solution : le recours à l'article 16 de la Constitution, qui lui confère les pleins pouvoirs. Selon nos informations, Emmanuel Macron a discuté de cette hypothèse avec plusieurs proches. Ce mardi matin, le palais de l'Élysée a fait savoir qu'il démentait. 

la Constitution ne prévoit pas de durée maximale d'exercice de ces pouvoirs exceptionnels, seul le Conseil constitutionnel peut apprécier, après 60 jours, si son usage est toujours justifié. Jusqu'ici, l'article 16 n'a été utilisé qu'une seule fois dans l'histoire de la Vème République, c'était en 1961, par le général de Gaulle, après la tentative de putsch des généraux.

Emmanuel Macron "perd ses nerfs", juge la gauche

Prié par une partie de ses troupes de ne pas s'afficher dans la campagne, Emmanuel Macron ne reste pourtant pas avare de déclarations. En déplacement sur l'île de Sein (Finistère) pour célébrer le 84e anniversaire de l'Appel du 18 Juin, il a taxé le programme du Nouveau Front populaire, de "totalement immigrationniste". Ils proposent "d'abolir toutes les lois qui permettent de contrôler l'immigration", a-t-il martelé devant des journalistes.

Il a aussi dénoncé "des choses complètement ubuesques comme aller changer de sexe en mairie" dans le programme de la gauche qui propose d'"autoriser le changement d'état-civil libre et gratuit devant un officier d'état civil". Ces déclarations ont suscité l'ire des responsables de la nouvelle union.

"On attendait Jupiter on a eu Néron", a taclé sur RTL le premier secrétaire du parti socialiste Olivier Faure. "Comment est-il possible que cet homme qui a été élu et réélu pour faire face à l'extrême droit enchaîne en réalité les reprises du discours de l'extrême droite?" "Le président de la République perd ses nerfs en attaquant le programme du Front populaire là-dessus (...) Je le sens un peu fébrile", a commenté de son côté le patron des communistes Fabien Roussel sur franceinfo.

Bardella attendu au salon de la défense pour préciser ses engagements

Après avoir tenté de dissiper les doutes sur la réforme des retraites, s'engageant à l'abroger en favorisant les carrières longues, la visite à Eurosatory, plus grand salon international de défense et de sécurité terrestres, pourrait donner l'occasion à Jordan Bardella de s'exprimer notamment sur la guerre en Ukraine, l'une des principales épines pour le RN.

Longtemps considéré comme proche du Kremlin, le parti d'extrême droite affiche depuis l'invasion russe de 2022 un soutien à Kiev, mais il s'oppose aux sanctions économiques européennes contre Moscou et s'est abstenu à plusieurs reprises sur des textes en faveur de l'Ukraine, un positionnement qui lui a valu les foudres de l'exécutif.

Le Rassemblement national a aussi fait évoluer sa position sur l'Otan : en 2022, Marine Le Pen, en campagne pour la présidentielle, avait promis de "quitter le commandement intégré" de l'organisation, au nom de "l'indépendance" de la France. Deux ans plus tard, Jordan Bardella s'est dit contre une sortie tant que la guerre en Ukraine "est toujours en cours". Le président du RN va continuer à appeler ses électeurs à la mobilisation. Désigné par son camp comme futur Premier ministre en cas de victoire, il a assuré mardi qu'il "refuserait d'être nommé" à Matignon, sans majorité absolue à l'issue des législatives.

Bardella promet de dissoudre "toutes les organisations d'ultragauche et d'ultradroite", y compris le GUD

Jordan Bardella a assuré mercredi qu'il dissoudrait "toutes les organisations d'ultragauche et d'ultradroite" s'il devait arriver au pouvoir, y compris le GUD, un syndicat étudiant accusé d'être "très ami avec beaucoup de gens du Rassemblement national" par Gérald Darmanin. "Si demain je suis à la tête du pays, je n'aurai aucune forme de tolérance à l'égard de ceux qui se livrent à de la violence dans notre pays", a martelé Jordan Bardella en marge d'une visite d'un salon des industries de défense en Seine-Saint-Denis.

Le 19 juin 2024 avec AFP

Europe 1