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mardi 5 juillet 2022

Vers la disparition des langues anciennes à l’Ecole


A tous les étages, force est de constater que depuis des années les mesures prises dans l’éducation tendent à affaiblir l’enseignement du latin et du grec. Si la situation du latin est inquiétante, celle du grec semble désespérée. C’est ainsi que certains départements, comme la Dordogne, ne disposent plus que d’un seul établissement proposant l’enseignement du grec. La situation est à ce point critique qu’on peut légitimement s’inquiéter pour l’avenir des langues anciennes au sein de nos écoles et de nos universités.

L’affaiblissement au collège

C’est d’abord par la réforme du collège, mise en application en 2016, qu’un premier coup est porté aux enseignements du latin et du grec. Cette réforme diminuait le nombre d’heures de latin par semaine : de 2h à 1h pour les élèves de cinquième, de 3h à 2h pour les élèves de quatrième et de troisième (parfois 1h, selon les moyens de l’établissement).

Au-delà de l’abaissement de la qualité des enseignements des langues anciennes, cette diminution a eu pour conséquence un alourdissement considérable des services des professeurs de Lettres Classiques : là où ils avaient deux classes de français et trois classes de langues anciennes, ils ont désormais trois classes de français et souvent quatre de langues anciennes…

La dilution au lycée

Au lycée, si le nombre d’heures a été maintenu dans l’actuelle réforme, la situation n’est guère meilleure qu’au collège. Les lycées ont parfois recours au regroupement de niveaux et c’est ainsi que se retrouvent mélangés des élèves de seconde, de première et de terminale.

A ces regroupements s’ajoute la refondation des programmes. S’ils maintiennent l’enseignement de la langue pour l’enseignement de spécialité Langues et Cultures de l’Antiquité (LCA), ils le suppriment presque totalement pour l’enseignement facultatif. Si 3% des lycéens suivent ces cours, peu d’entre eux ont la chance d’avoir accès aux textes anciens dans la langue originale, puisque l’essentiel de l’enseignement porte sur la civilisation et la constitution d’un portfolio recensant des œuvres d’art.

La désertion des concours de Lettres Classiques

Depuis 2010, seul un tiers des postes est pourvu. « Mastérisation », salaire insuffisant, dégradation des conditions de travail, baisse du vivier d’étudiants dans cette discipline, nombreuses sont les causes pouvant expliquer les difficultés de recrutement. Plus inquiétant encore, à trois reprises depuis 2015, les jurys de l’agrégation se sont retrouvés dans l’incapacité de pourvoir les postes du prestigieux concours, faute de candidats suffisamment préparés.

Le constat que l’on peut émettre est un affaiblissement considérable des enseignements du grec et du latin. Malgré les bienfaits de ces enseignements, pourtant démontrés de longue date, il semble que les gouvernements successifs soient déterminés à faire disparaître ces enseignements, en en diminuant le poids (et donc la qualité) et en laissant la situation se détériorer : rien n’a été ne serait-ce que tenté pour ramener les étudiants vers les concours d’enseignement. Faute de professeurs, nous nous engageons dans un processus irréversible et nous voyons se profiler l’impossibilité totale de transmettre nos racines et notre patrimoine aux futures générations.

Communiqué du Forum Ecole & Nation du 5 juillet 2022

Ecole & Nation


vendredi 1 juillet 2022

Corrèze : un adolescent de 15 ans privé de sortie scolaire au CEA à cause de sa nationalité russe



Un adolescent russe de 15 ans, scolarisé au collège d’Arsonval, à Brive, s’est vu refuser la visite du CEA (Commissariat à l’énergie atomique) de Gramat (Lot), où il devait se rendre avec un petit groupe d’élèves. 
[…]
André Bercoff a évoqué le sujet dans son émission sur Sud Radio : « Il a 15 ans, il est russe, on lui a refusé d’aller visiter le Commissariat à l’énergie atomique. Cet adolescent était sans doute un espion russe qui allait tout de suite appeler Poutine » a ironisé le journaliste estomaqué par cette décision. La séquence d’André Bercoff :

TV Libertés

mercredi 29 juin 2022

Éducation nationale : l’effondrement continue



Le bateau ivre de l’Education nationale n’en finit pas de dériver et le naufrage final semble de plus en plus proche. Tous les ingrédients d’une inéluctable catastrophe sont en effet réunis depuis bien trop longtemps pour espérer encore une issue heureuse à la crise actuelle de l’enseignement. Violence endémique, analphabétisme galopant, inculture crasse, rupture de la transmission, wokisme rampant, nivellement par le bas, l’idéologie égalitariste et immigrationniste a conduit ce pivot central de la société qu’est l’enseignement au bord du gouffre. Même les plus aveuglés des pédagogues « progressistes » n’osent plus assumer le ridicule de prétendre que le « niveau monte » et sont contraints d’admettre le fiasco général. 

En plus, à tous ces maux, s’ajoute aujourd’hui la pénurie croissante de professeurs. Ainsi, à Versailles, la plus grande académie de France, seulement 424 futurs enseignants ont été admis aux concours pour 1 430 postes proposés. Un taux historiquement bas qui entraîne une situation inquiétante, alarmante même selon les syndicats. « On a seulement un poste sur trois d’enseignants pourvu en Ile-de-France, c’est catastrophique », s’émeut ainsi auprès de l’AFP la secrétaire générale du Snuipp-FSU, Guislaine David. Cette crise de recrutement est en effet sans précédent. Elle est le produit d’un double phénomène : la baisse drastique du nombre de candidats et l’écroulement du niveau de ceux qui veulent encore embrasser cette carrière sinistrée. Car non seulement rejoindre l’enseignement ne fait plus rêver personne, mais c’est au contraire une perspective devenue un véritable repoussoir qui n’attire guère plus que les bras cassés et les désespérés ne trouvant pas d’autres possibilités d’emploi. 

Jadis considéré et respecté, le métier d’enseignant est désormais tombé au fond d’un caniveau dont plus personne ne semble parvenir à l’extraire. Qui voudrait en effet rejoindre d’enthousiasme une institution dans laquelle, en plus d’être mal payé, on se retrouve quotidiennement confronté à des hordes de néo-barbares aussi ignares qu’agressifs et vindicatifs, ne maîtrisant pas plus les bases de la langue française que celles de la plus infime politesse, et qui insultent leurs professeurs quand ils ne les agressent pas ? Même les plus hallucinés chantres gauchistes du « vivre ensemble » ne veulent plus entrer dans l’arène et préfèrent opter pour d’autres métiers moins exposés aux conséquences directes et concrètes de leurs délires idéologiques.

Face à cette situation, le nouveau ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye, ne semble pas plus inquiet que cela et annonce simplement une hausse de rémunération des enseignants en 2023 afin de « motiver les troupes ». Il affirme même, dans un bel exemple de méthode Coué, qu’il y aura un professeur dans chaque classe à la rentrée, malgré les graves difficultés de recrutement évoquées. L’historien promet également qu’il travaillera pour que l’école permette de « davantage réduire les inégalités » et qu’il ne remettra en cause ni Parcoursup ni la réforme du lycée mise en place par son prédécesseur, Jean-Michel Blanquer. 

Pas de rupture donc, ni de grande nouveauté à l’horizon, qui reste bien sombre. On aurait pourtant pu espérer que le ministre s’inspire des méthodes éducatives et pédagogiques de la prestigieuse Ecole alsacienne où il a placé ses enfants pour remettre un peu d’ordre, d’autorité et d’excellence dans les écoles, collèges et lycées de France. Mais il n’en sera rien, ce qui est bon pour les enfants de l’élite « républicaine » ne semble pas l’être pour la plèbe qui devra encore attendre pour que ses enfants connaissent une « scolarité sereine » et de qualité.

Par Xavier Eman le 27 juin 2022

Présent via Novopress

mercredi 8 juin 2022

Éric Zemmour: «Ma lettre aux parents français»



Tribune d'Eric Zemmour, Président de Reconquête ! publiée dans Le Figaro Vox, le 8 juin 2022.

En fin d’après-midi, votre enfant rentre de l’école. Vous lui demandez ce qu’il a appris pendant la journée. Et voici ce qu’il vous répond…

«J’ai appris que la France est un pays raciste, colonialiste et islamophobe. C’est un pays qui était autrefois dirigé par des rois catholiques qui étaient des dictateurs. Heureusement, la Révolution leur a coupé la tête. Mais, depuis, les réactionnaires et les extrêmes tentent d’empêcher le progrès. J’ai appris que la chasse, la consommation de viande et toutes les traditions paysannes doivent être interdites pour être remplacées par des éoliennes. J’ai appris que la prospérité est une mauvaise chose, et qu’il faut abolir le commerce pour sauver la planète. J’ai appris que les riches sont coupables de tout. La France est un pays où les patrons réduisent leurs salariés en esclavage. J’ai appris que l’islam est autant une religion française que le christianisme, et que ce sont les parents des immigrés qui se sont battus pour la France en 1914 et l’ont reconstruite après 1945. J’ai appris que les femmes sont les victimes des hommes, qui sont tous des violeurs. J’ai aussi appris que je peux changer de sexe si je veux, parce qu’on ne naît ni fille, ni garçon.»

Vous savez que j’exagère à peine, hélas ! L’enfant que je vous décris, c’est parfois votre enfant. Il croit à toutes ces folies depuis que les idéologues de gauche ont pris le pouvoir dans l’Éducation nationale il y a trente ans. Il y croira encore davantage avec la nomination de Pap Ndiaye au poste de ministre de l’Éducation nationale.

Disons les choses clairement: l’enfant, le vrai, est apolitique. Dieu merci, il s’occupe de sujets enfantins, et il laisse les grands débats aux grandes personnes. Mais cet enfant-là, le vôtre, la gauche n’en veut pas. Elle veut des enfants politisés, robotisés, fanatisés, de petits révolutionnaires comme il y en eut sous tous les régimes totalitaires, aux cerveaux lavés par l’idéologie, des enfants pessimistes, revanchards, prêts à dénoncer leurs parents s’ils ne se soumettent pas à la pensée obligatoire. La gauche veut que vos enfants soient des militants de gauche, voire même d’extrême gauche, des militants antiracistes, immigrationnistes, des écologistes radicaux, «gender fluid» et furieusement anti-Français. Si vos enfants deviennent tout cela, ils ne seront plus vos enfants, et ils ne seront plus des enfants.

D’innombrables parents d’élèves me confient leurs angoisses face à l’enseignement destructeur imposé à leurs enfants. Cette éducation destructrice ne s’opère pas seulement à votre insu: elle se déploie également en opposition à votre famille tout entière, car la gauche hait les liens traditionnels, et elle hait par-dessus tout le plus profond, le plus beau, le plus indispensable de tous: le lien parental et filial. C’est donc à la fois contre votre enfant, contre vous, et contre les relations qui vous unissent, qu’elle mène une lutte sans pitié. La classe politique laisse faire. Pire: dans son immense majorité, elle applaudit et elle encourage cet endoctrinement de ce que vous avez de plus cher, la prunelle de vos yeux, la chair de votre chair, votre raison de vivre, de travailler et d’espérer: vos enfants. En s’attaquant à leurs âmes, elle s’attaque aux vôtres.

Les deux architectes de cette vaste démolition sont aujourd’hui Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron. Le premier est pressé, il veut tout détruire. Le second est un peu plus patient, il déconstruit. Mais les deux utilisent la même technique: lobotomiser l’enfance française. La nomination de Pap Ndiaye au poste de ministre de l’Éducation nationale en est une preuve terrible. Cet idéologue ne fera aucune concession à vos idées, votre histoire personnelle et nationale. Il va injecter à vos enfants une dose massive de délires gauchistes. Et ne croyez pas que vous réussirez aisément à faire barrage à ce scandale: pendant leur scolarité, les enfants passent bien plus de temps avec leurs professeurs qu’avec leurs parents. Les dégâts psychologiques, culturels et anthropologiques peuvent être irréparables. Vous ne pouvez pas laisser faire. Vous ne devez pas laisser faire. Refusez en bloc, sans la moindre, négociation, sans jamais reculer d’un pas, que votre descendance descende dans ces enfers.

Comme faire ? Comment résister ? Comment se lever et tenir bon, face à ce tsunami de mensonges déguisés en savoir ? Si je suis élu, ma première proposition de loi visera à interdire l’accès de nos écoles à ces idéologues. Alors, votez pour la vérité. Votez pour vous et pour vos enfants. Les 550 candidats de Reconquête sont les seuls à livrer cette bataille en votre nom, dans cette campagne électorale, et bientôt à l’Assemblée. Vous pouvez compter sur notre indépendance d’esprit, notre insolence, notre colère et notre espérance, pour porter haut et fort votre exigence de respect. Nous incarnerons votre combativité. Nous serons les avocats de vos enfants. Nous monterons en première ligne, pendant les cinq années de notre mandat, pour libérer vos fils et vos filles des griffes de la gauche.


dimanche 29 mai 2022

Offensive d’État contre le modèle français



La première impression était la bonne  : Emmanuel Macron est un communautariste. Vendredi 20 mai, il a affirmé son choix d’une société multiculturelle en nommant à l’Éducation nationale l’intellectuel Pap Ndiaye, formé à l’idéologie nord-américaine du racialisme. Jusqu’alors, le président procédait par touches. Il disait un jour  : « Il n’y a pas de culture française ; il y a une culture en France et elle est diverse. » Et encore  : « Je ne crois pas au modèle d’assimilation. Je crois à l’intégration, à la République forte qui sait assumer sa diversité. » 

Mais il maintenait néanmoins Jean-Michel Blanquer à la tête de l’Éducation nationale, le laissant guerroyer contre le voile islamique ou la « culture woke », ce courant acquis aux exigences des minorités. Or c’est en définitive à cette filiation extrême que le chef de l’État a décidé d’apporter son soutien. Il est vrai qu’il avait aussi admis  : « Il faut déconstruire notre propre histoire. »

Le procédé présidentiel est d’une légèreté stupéfiante. Il procède du bon vouloir, non d’un consensus. Il est tentant de prêter à Macron, volontiers provocateur, la même réflexion qu’il avait eue contre les non-vaccinés  : « Les conservateurs, j’ai très envie de les emmerder. » Jamais n’aura été débattu du choix que la nation devait faire entre le maintien ou l’abandon de l’assimilation, ce processus qui rend Français l’étranger qui se fond dans l’héritage national. Rien n’autorisait le chef de l’État réélu à signifier l’abandon d’un modèle original au profit d’une importation contestable. Seul un référendum devrait trancher ce point. Les citoyens ne sont pas des cobayes. D’autant que l’assimilation reste l’exigence du code civil (« Nul ne peut être naturalisé s’il ne justifie de son assimilation à la communauté française »). Cautionner le racialisme à l’École, c’est en finir avec la France millénaire.

Observer les satisfactions de l’extrême gauche à cette nomination fait mesurer la dangerosité du message présidentiel pour l’avenir de la « nation une et indivisible ». Le ministre sera jugé à ses actes. Mais c’est au vu de ses prises de position que Macron a arrêté sa décision.

Par Ivan Rioufol le 27 mai 2022

mardi 24 mai 2022

Avec NDiaye, Macron choisit le modèle multiculturel



Emmanuel Macron a tranché : entre la préservation du modèle français d’assimilation et son remplacement par le multiculturalisme nord-américain, le chef de l’Etat a opté pour la « nouvelle France » de la diversité, made in USA. C’est ainsi que se comprend la nomination, vendredi, de l’universitaire Pap Ndiaye à la tête de l’Education nationale, en remplacement de Jean-Michel Blanquer. 

Certes, le nouveau ministre ne bouleversera pas, à lui seul, la spécificité universaliste française : elle reste ancrée dans la mémoire collective. Ndiaye aura à affronter, probablement, les résistances de ceux qui entendent préserver la continuité historique d’une nation indifférente aux origines. Cependant, en défendant le modèle diversitaire et communautarisé importé des Etats-Unis au cœur de l’Ecole publique, le nouveau ministre donne une dynamique supplémentaire à la « culture woke », construite sur la tyrannie des minorités et leurs prétentions à s’imposer dans la réécriture de l’histoire. Blanquer s’était opposé à ce politiquent correct qui imprègne les Sciences sociales. Macron a donc renié son ministre, et avec lui tous ceux qui entendent maintenir l’originalité nationale de l’ingestion des identités disparates. En nommant un universitaire formé au racialisme et à l’indigénisme des campus, Macron trahit ceux qui voyaient en lui l’opposant déclaré au séparatisme. Il ouvre une boîte de Pandore d’où la race déboule.

Ceux qui ont voté Macron voulaient-ils avaliser cet abandon d’un modèle pour son exact contraire ? Il est permis d’en douter, puisque jamais la campagne présidentielle n’a abordé ce terrain identitaire. Comme à son habitude, Macron a procédé par impulsion provocatrice, cherchant à masquer son manque d’idées par cette soumission au conformisme des « déconstructeurs » et des adeptes de « l’inclusion ». Dans le sillage de Ndiaye, c’est la gauche prétendument « antiraciste » qui s’installe, avec son obsession pour les couleurs de peau, les victimisations, les repentances. 

Jean Baudrillard s’était demandé si, derrière SOS Racisme, il ne fallait pas voir un appel subliminal à sauver le racisme, comme SOS Baleine veut sauver les baleines. Son intuition était la bonne. Lorsque Ndiaye, métis n’ayant de son propre aveu jamais été confronté au racisme, assure néanmoins : « Il existe un racisme structurel en France », il comble d’aise ceux qui voient dans l’homme occidental Blanc un privilégié devant s’effacer au nom de ses fautes passées. Cofondateur du Conseil représentatif des associations noires (CRAN), créé en 2005, le successeur de Blanquer commet l’erreur de vouloir assimiler l’histoire des Noirs aux Etats-Unis à celles des nouvelles minorités en France. 

Elles-mêmes ne semblent d’ailleurs pas voir la France comme si repoussante, si l’on observe son attraction auprès d’elles. Mais le mécanisme du terrorisme intellectuel s’est réinstallé. Quiconque critiquera Ndiaye sera soupçonnable de racisme…
Par Ivan Rioufol le 23 mai 2022