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vendredi 8 décembre 2023

Nicolas Dupont-Aignan (DLF) sur France Info le 8 décembre 2023

Pénurie de carburant bientôt dans toute la France ?

 

Jordan Bardella : «Défendons la laïcité contre ses ennemis réels, non pas les crèches de Noël mais les prédicateurs islamistes»



«Le couteau vaut peu contre l'esprit», clamait le chancelier de France Michel de L'Hospital en août 1560, tandis que le fléau du fanatisme s'apprêtait à faire basculer notre nation dans les guerres de religion. De Crépol à Arras, en passant par le XVIe arrondissement de Paris, alors que le sang versé de tant d'innocents rougit encore le sol de France, ces mots résonnent avec une acuité tristement moderne. Plus que n'importe quelle envolée lyrique sur le «vivre ensemble» ou charte affichée dans nos mairies, ils permettent de saisir la singularité de notre rapport à la laïcité, de comprendre que ce principe, loin de tout irénisme, a dès l'origine été pensé comme un moyen de dépasser la violence inhérente à notre histoire. 

Si la laïcité a permis au cours du dernier siècle l'enracinement de la République, elle s'est forgée à la faveur d'un substrat politique et culturel millénaire. Son histoire remonte en effet au Xe siècle avec les nombreux rois Capétiens excommuniés, se poursuit sous Philippe le Bel qui récuse l'infaillibilité pontificale pour forger les grands attributs de la souveraineté nationale, et gagne finalement en épaisseur avec le gallicanisme du XVe siècle, les guerres de religion, la Révolution française et l'Empire.

À mesure que le souverain s'affirme face aux tutelles extérieures et menaces de guerres civiles, une séparation stricte des domaines se met en place. D'un côté, le domaine des croyances (religieuses ou non) ; de l'autre l'espace public, celui de la délibération par le peuple souverain autour de l'intérêt général, à la lumière de la raison. Cette séparation, rappelons-le, n'est pas synonyme d'atteinte à la liberté de conscience de qui que ce soit. De même, qu'elle ne signifie nullement l'éradication de nos racines et de la mémoire religieuse, essentiellement chrétienne, d'une France qui conserve son surnom de «fille aînée de l'Église» malgré les soubresauts de l'histoire. 

En revanche, la laïcité, lorsqu'elle s'impose définitivement au tournant du XXe siècle, exige que l'espace public soit le plus possible protégé des velléités d'emprise du religieux et des revendications communautaristes de toutes sortes. Les manifestations du religieux y sont donc strictement limitées et un «pacte de discrétion» (Jean-Éric Schoettl) tacite prévaut entre l'État et les croyants. Cet appel à la retenue et à l'accent mis sur le commun a été l'une des conditions de la concorde nationale, permettant d'enterrer la hache de guerre entre l'Église et l'État. 

La laïcité a ainsi gagné le cœur des Français, aujourd'hui attachés dans leur immense majorité aux grandes lois qui en découlent (1905, 2004 et 2010). De la déstabilisation du Moyen-Orient au chaos sécuritaire et migratoire, en passant par le retour en force des particularismes et structures tribales engendré par la mondialisation, les convulsions que nous vivons montrent néanmoins que ce que beaucoup de nos compatriotes considéraient comme acquis demeure fragile. De puissantes idéologies ont déclaré la guerre à notre laïcité et, à travers elle, à l'idée éminemment politique que nous nous faisons de notre nation.

Plus conquérant que jamais, l'islamisme rejette tout d'abord le principe d'une intériorisation de la foi et cherche à s'imposer dans l'ensemble de l'espace social, à travers le voilement, l'appel au djihad et, bien souvent, la violence. Désireux d'éteindre toute lueur de savoir, de liberté et d'émancipation, il prend pour cible tout ce qui incarne le combat contre le fanatisme et le littéralisme avec le double espoir de nous terroriser et de nous soumettre. L'école, en particulier, fait désormais office de cible stratégique avec un succès que raconte cette donnée terrifiante issue d'un sondage Ifop publié ce vendredi : 38 % des musulmans scolarisés en France ne condamnent pas clairement l'auteur du meurtre de Dominique Bernard

Pour étendre ses ténèbres, le totalitarisme islamiste profite plus largement du ressentiment de Français musulmans à qui les islamistes font croire que la laïcité serait un outil de discrimination à leur encontre et l'universalisme un paravent de la domination occidentale sur le monde. Il bénéficie pour ce faire de l'appui précieux de nombreux idiots utiles, dans le paysage intellectuel, associatif et bien sûr politique avec la Nupes, en particulier La France insoumise. En passant de Charlie Hebdo à «Allah Akbar», cette dernière a tourné le dos à la République pour mieux embrasser le sans-frontiérisme et le clientélisme. Sur fond d'exaltation des différences, elle travaille à liquider la laïcité, réduite à la seule neutralité de l'État et à la «coexistence» de religions appelées, comme au Liban, à se regarder en chiens de faïence. 

À travers cette entreprise mortifère, l'extrême gauche se met dans la roue de toutes les organisations internationales et puissances étrangères qui, sous prétexte de défendre les droits de l'homme, en veulent à notre modèle. Les semaines qui ont suivi l'assassinat de Samuel Paty, de même que les réactions hostiles après la nécessaire interdiction de l'abaya dans nos écoles, ont permis de prendre la mesure de notre isolement.

Si certains ont fait du déni leur fonds de commerce, les Français ne sont pas dupes face aux menaces que ces idéologies et discours victimaires portent en germes. Selon une étude Ifop de juin 2023, 67 % d'entre eux estiment ainsi que «la laïcité est en danger». 

On ne peut malheureusement pas en dire autant de la majorité présidentielle et d'Emmanuel Macron dont le bras tremble systématiquement lorsqu'il s'agit d'agir. Que dire par exemple de la lâcheté du gouvernement face au séparatisme islamiste, de la mise sous tutelle par Pap Ndiaye du Conseil des sages de la laïcité ou encore de la proximité de l'Élysée avec des personnalités résolument communautaristes, à l'image de Yassine Belattar, cet encombrant compagnon de route récemment condamné pour menaces de mort ? 

Ces démissions à bas bruit n'ont rien de surprenant lorsqu'on se remémore ce qu'était originellement le macronisme. Au cours de sa première campagne présidentielle, Emmanuel Macron qualifiait en effet les laïques de «laïcistes», pourfendait la «laïcité revancharde» et déplorait que l'on fasse de la laïcité «une arme» contre «la religion musulmane». Qu'il se permette aujourd'hui de distribuer ça et là des brevets de républicanisme prête à sourire au regard de cette rhétorique très proche de celle des pires adversaires de la République.

S'il a depuis endossé de nombreux masques contradictoires, «en même temps» oblige, le président de la République n'est probablement jamais sorti de cette vision très anglo-saxonne. D'où sa condescendance à l'égard de tous les laïques sincères qui ont cru bon de lui tendre la main. D'où son incapacité à protéger nos institutions et son inconséquence permanente. La tenue d'une cérémonie religieuse au sein même du palais présidentiel, destinée sans doute à faire oublier l'absence d'Emmanuel Macron à la marche contre l'antisémitisme et sa difficulté à nommer la réalité de la nouvelle judéophobie, vient d'en apporter une nouvelle preuve.

Cet esprit de renoncement nous conduit à la catastrophe en ce qu'il crée les conditions d'un affrontement entre civilisation et barbarie sur notre sol. Les drames répétés et l'ensauvagement que nous vivons en apportent, quotidiennement, la confirmation. 

En cette journée de célébration de la laïcité, nous devons demander des comptes à ceux qui ont failli. Reconnaître que ce qu'ils ont fait à la laïcité procède du même mouvement que ce qu'ils ont fait à la France. Le temps est venu de défendre la laïcité contre ses ennemis réels, non pas les crèches de Noël mais les prédicateurs islamistes qui ne connaissent rien d'autre que la Loi de leurs prophètes. Pour les combattre, nous avons avec nous la force de nos lois, l'intransigeance de nos principes et la mémoire de notre histoire. 

Il ne faut pas se méprendre sur cette dernière mais reconnaître au contraire que la loi de 1905, aussi importante soit-elle, n'est qu'une étape dans les siècles qui ont fait de la laïcité un de nos principes cardinaux. Que la laïcité est tout autant inscrite dans les textes que dans les têtes en ce qu'elle synthétise le sens même de la République, à savoir la conviction que la raison et la citoyenneté doivent l'emporter face aux forces de fragmentation et aux obscurantismes. Que la laïcité, enfin, ne saurait être considérée au même titre que des options spirituelles particulières et qu'elle est une promesse d'ouverture sur l'universel faite à chaque individu, peu importe le poids des déterminismes et des identités claniques fantasmées.

C'est avec ce discours de vérité et ce courage qu'il nous faut renouer pour reprendre le flambeau de la laïcité que les gouvernements successifs ont laissé tomber à terre. Il en va de la préservation d'une certaine idée de la République française et de nos manières de vivre. Il en va de l'avenir de la paix civile.

Tribune libre de Jordan Bardella, Président du Rassemblement National du 8 décembre 2023

Le Figaro

jeudi 7 décembre 2023

Terrorisme : ils vous prennent (encore) pour des truffes ! - I-Média n°470 - le 7 décembre 2023 sur TV Libertés

Les JO valent bien un QR code



Après la grande opération de nettoyage avec le transfert en province de SDF, migrants, camés et autres zombies qui peuplent les rues de Paris… 

Après l’ostracisme des bouquinistes des quais de Seine – pourtant ô combien essentiels à l’âme parisienne – qui ont été sacrifiés sur l’autel de la sécurité au motif qu’une bombe pouvait être cachée dans leurs boites…  

Après l’interdiction de la vente d’alcool dans les stades sauf dans les tribunes VIP où seuls les riches pourront descendre cul sec leur Corona et singer le chef de l’État – car c’est bien connu, seuls les riches savent rester sobres contrairement au populo « qui fume des clopes et roule en diesel »… 

Après le doublement du prix du ticket de métro qui coutera 4 euros au lieu de 2, envoyant valser la promesse de la gratuité des transports… Après toutes ces mesures qui écornent déjà l’image de JO populaires, une nouvelle restriction affectant la liberté fondamentale d’aller et venir de tout un chacun (protégée par la Constitution) est venue s’ajouter à ce beau panel de contraintes !

Après le passe vaccinal, le passe olympique

Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, a en effet dévoilé, la semaine dernière1, les contours du dispositif de sécurité pour limiter et contrôler la circulation aux abords des sites olympiques. En tout, quatre zones de sécurité seront mises en place. « Le principe sera l’interdiction de la circulation et l’exception, la dérogation », apprend-on. Voilà qui va faire plaisir à la pourchasseuse de voitures Anne Hidalgo !

Pour accéder en voiture ou en deux-roues à ces zones, il faudra présenter une raison valable pour obtenir une dérogation. Les salariés qui y travaillent, les résidents qui y vivent mais aussi ceux qui portent secours, les pompiers ou le Samu, devront s’enregistrer sur une plateforme numérique (elle serait accessible au péquin fin mars-début avril), y renseigner tout un tas de données personnelles pour obtenir le fameux QR Code, sésame à présenter à chaque checkpoint.

Mauvais souvenirs

Devoir justifier ses allers et venues et prouver son identité numérique en montrant un QR code, cela rappelle bigrement la politique sanitaire du gouvernement. Après le passe vaccinal, voilà venu le passe olympique ! Sous couvert de sécurité, l’exécutif applique la même logique de surveillance et de contrôle que pendant le Covid.

On a aussi vu cette logique à l’œuvre l’an dernier avec la crise de l’énergie ; les injonctions énergétiques (« je baisse, je décale, j’éteins ») ont alors pris le relais des injonctions sanitaires (« je teste, j’alerte, je m’isole »), et l’appli « écowat » avait remplacé l’appli « Tous anticovid ». Pendant des mois, le pic de la consommation énergétique a été l’alpha et l’oméga justifiant des restrictions, comme l’avait été le pic épidémique pour légitimer l’instauration des couvre-feux, des confinements et du passe vaccinal discriminatoire séparant les mauvais citoyens non vaccinés des bons citoyens vaccinés. 

La capitale Orange mécanique

Critiquer ce passe olympique ne revient pas à nier le risque d’attentats terroristes, très élevé dans notre pays, mais seulement à dire que la prévention du pire ne devrait pas passer par le sacrifice de nos libertés fondamentales. Il est tout de même frappant de constater que l’on brandit à tout bout de champ l’État de droit ou la Cour Européenne des Droits de l’Homme quand il s’agit d’expulser des dangereux terroristes et autres criminels étrangers, mais que l’État de droit disparait soudainement des argumentaires lorsqu’il s’agit de bafouer nos libertés fondamentales dont la liberté de mouvement !

Alors, plutôt que d’enquiquiner les Français, Laurent Nunes ferait mieux de surveiller ou d’interpeller les délinquants étrangers responsables de 70% des vols avec violence dans les transports en commun, les 20 120 personnes qui sont inscrites au FSPRT – fichier qui recense tous les profils à caractère terroriste – et de redoubler d’efforts pour lutter contre la banalisation de l’hyper violence qui règne à Paris, passée en quelques années de Ville lumière à capitale orange mécanique. Qu’on se le dise, un QR Code n’aurait pas empêché le meurtrier et ses acolytes de se rendre au bal tragique de Crépol, d’y planter au couteau des jeunes et de tuer le jeune Thomas, ni le meurtrier fiché S et islamisé qui a assassiné un touriste allemand samedi soir devant la Dame de fer.

« Rien n’est plus durable qu’un programme gouvernemental temporaire », nous avait prévenu avec raison le père du libéralisme américain Milton Friedman. Lors de l’instauration du passe vaccinal, des esprits avertis prévoyaient l’avènement d’une nouvelle société qui disciplinerait le comportement des citoyens à travers une politique de contrôle des corps, des déplacements, des interactions sociales. 

Comment ne pas voir dans l’instauration de cet abracadabrantesque QR Code olympique un argument de plus offert à tous ces dangereux « complotistes » ?

  1. https://www.leparisien.fr/jo-paris-2024/jo-paris-2024-circulation-restrictions-decouvrez-nos-10-cartes-du-perimetre-de-securite-30-11-2023-IYOFCHPMWZA7ZB5FQXEQ7OAXSY.php ↩︎
Par Blanche de Mérimée le 6 décembre 2023

mardi 5 décembre 2023

Nicolas Vidal sur Radio Courtoisie le 5 décembre 2023

Marion Maréchal sur C8 le 4 décembre 2023

 

Stupeur pour les JO 2024 : Hidalgo annonce qu’on ne sera pas prêts !



Les jeux olympiques et paralypmiques, les JOP en forme courte, promettaient d’être un grand événement. Le monde entier allait voir ce qu’était la France. Eh bien, le monde entier est en train de le voir, et ce n’est pas exactement ce qu’il attendait : Anne Hidalgo a avoué sur le plateau de « Quotidien » le 22 novembre, que les transports et la « mise à l’abri » des SDF ne seraient pas « prêts » pour les Jeux.

On s’en doutait : les étrangers auraient dû nous le demander. C’est un peu comme si tous nos futurs hôtes étaient en train de vivre ce tristement célèbre « syndrome de Paris », cette confusion mentale profonde qui saisit, paraît-il, certains touristes japonais. Ils attendaient de la splendeur photogénique, et se retrouvent face aux vendeurs de tour Eiffel, aux violeurs du Champ de Mars, aux Uruk-Hai de la colline du crack - tout cela dans une neige de papiers gras et un entêtant fumet de poubelles mûres. Ajoutons à cela le métro, les grèves et les travaux : on imagine l’ampleur du choc.

Anne Hidalgo a touché juste

Face à ce surgissement inattendu de la vérité, la Macronie a sorti une force de réaction rapide en la personne de Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports. Ce 5 décembre dans la matinale de CNEWS-Europe1 face à Sonia Mabrouk, il a déploré que le maire de Paris préfère faire le buzz que de participer aux comités stratégiques. Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, a ironisé de son côté : « Merci à elle de résoudre le problème des embouteillages dans Paris pour permettre la circulation des bus ! ». Ces réactions, toutefois, peinent à masquer le fait qu’Anne Hidalgo a touché juste. 

La Seine devait être baignable, les travaux terminés, la ville nettoyée comme pour une visite de Catherine II en Crimée (les célèbres villages Potemkine) –ou de Xi Jinping à San Francisco…

Las ! Il suffit de se promener un peu dans ce prétentieux cloaque qu’est Paris pour constater qu’effectivement, rien n’est encore prêt, et que les transports comme les SDF ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Les crackeux de la porte de la Chapelle seront probablement répartis dans les villages de France, mais comment va-t-on faire pour les attentats terroristes, pour les « supporters anglais », pour les vols avec violence sur l’autoroute A1 ? Comment va-t-on expliquer aux touristes que le Coca-Cola coûte 12 euros en terrasse sur les Champs, mais que pour ce prix-là, vous aurez, en guise de paysage, des troupeaux de « Lacoste-TN » agressifs, des mobylettes et des barrières de chantier ?

Au fond, pour une fois, Anne Hidalgo a eu un vrai mérite : celui de dire la vérité. En disant que Paris ne sera pas vraiment en mesure d’accueillir les JO, elle révèle évidemment qu’elle est incompétente (ce dont personne ne doutait), mais également que cette faillite est collective : Beaune, Pécresse et beaucoup d’autres n’y sont pas pour rien. Rappelons tout de même qu’Anne Hidalgo a porté les couleurs du PS à la présidentielle de 2022, et Valérie Pécresse celles de LR. Qui arrêtera cette emprise de l’incompétence ? Et qui fera un jour, à nouveau, de Paris, la capitale jadis enviée du monde, aujourd’hui à mi-chemin entre le musée pour touristes obèses, le refuge pour privilégiés aveugles et le campement de migrants clandestins ? Sacré mélange. 

Cela ferait une belle cérémonie d’ouverture...

Par Arnaud Florac le 5 décembre 2023

Boulevard Voltaire


lundi 4 décembre 2023

Attention au retour du QR code ! #JO2024 #COP28 #NDA66

 

Attaque à Paris : «Cauchemar français»



La France, ce n’est pas un coupe-gorge », avait proclamé il y a quelques années Eric Dupond-Moretti. La France est un pays où l’on risque de mourir d’un coup de couteau à toute heure, à tout moment, en tout lieu. L’adolescent qui se rend à un bal de village y laissera sa vie, le touriste qui contemple la tour Eiffel sera poignardé devant son épouse, le professeur sur le chemin de l’école sera froidement assassiné. 

Ces crimes diffèrent dans leurs motivations mais tous ramènent au nœud de vipères où s’entremêlent le laxisme migratoire, la désintégration culturelle, la délinquance systémique, le djihadisme d’atmosphère, la faiblesse judiciaire.

Dans cette France-là, le bourreau pleurniche comme une victime et la victime, dégât collatéral du grand projet multiculturel, est très vite oubliée. Qui se souvient des jeunes filles égorgées il y a six ans gare Saint-Charles ? De cet homme assassiné par un réfugié soudanais en ouvrant sa fenêtre en plein confinement? C’était à Romans-sur-Isère... De Samuel Paty en Dominique Bernard, on pourrait malheureusement poursuivre indéfiniment cette liste longue et tragique. Depuis 2012, le terrorisme islamiste a fait près de trois cents morts en France. Il faudrait faire aussi le décompte précis des attaques au couteau, qui sont quotidiennes. 

Que signifient ces agressions gratuites où le délinquant frappe pour tuer ?

Le parti du déni, celui qui se réfugie dans les méandres des troubles psychiatriques, celui qui s’accroche, de façon outrancière et, disons-le, pathétique, aux confettis de l’« ultradroite » comme à une bouée de sauvetage, ce parti doit comprendre que ses tentatives de falsification sont inutiles et plus encore contre-productives. Les Français connaissent le cauchemar français, puisqu’ils le vivent. Ils savent aussi que ceux qui savent s’acharnent à relativiser, à faire diversion. 

Ce déni d’État ajoute à l’insécurité physique et culturelle, une insécurité politique qui n’est pas moins alarmante.

Par Vincent Trémolet de Villers le 4 décembre 2023

Le Figaro


Terrorisme, islamisme : à quand la riposte ? - Conférence de presse de Jordan Bardella (RN) du 4 décembre 2023

dimanche 3 décembre 2023

NDA lance le combat contre le coup d'État du nouveau traité européen !

 

Le totalitarisme sans le goulag : réquisitoire de Mathieu Bock-Côté contre la postdémocratie occidentale

 


Que démontre en effet Mathieu Bock-Côté ?


D’abord, que l’extrême droite, dont le système politico-médiatique nous rebat les oreilles en permanence, n’existe tout simplement pas. En tout cas, pas sous la forme extrémiste qu’on prétend dénoncer.

Ensuite, que le régime diversitaire qui s’est imposé en Occident n’a rien à envier aux totalitarismes du xxe siècle. Certes, il est dépourvu de goulag, mais uniquement parce que ce dernier est devenu inutile dans la mesure « où la société dans son ensemble est désormais soumise à un processus de rééducation permanent, pour transformer les mentalités, pour transformer intimement la structure de perception du réel par la population[2] ».

Le ton de l’essai, dynamique et incisif, est donné !

L’extrême droite ou la démonologie appliquée à la politique

Mathieu Bock-Côté s’attache d’abord à démontrer que l’expression extrême droite n’a pas pour fonction de décrire et d’analyser une réalité politique (comme le faisait par exemple René Rémond distinguant entre une droite légitimiste, orléaniste et bonapartiste en France) mais seulement de disqualifier ceux qui s’opposent à ce que le Système considère comme un progrès.

Elle relève donc de la démonologie plus que de la politologie, puisque la politique vire de nos jours à l’exorcisme.

L’extrême droite se distingue de l’extrême gauche car cette dernière est seulement coupable « d’être trop hardie dans la bonne direction historique[3] » : alors que le péché idéologique majeur de l’extrême droite serait de refuser le sens de l’histoire, de vouloir l’inverser et de remporter en outre l’adhésion populaire (également disqualifiée sous le vocable populisme).

Pour cette raison, affirme Mathieu Bock-Côté, « on arrive bien plus rapidement à l’extrême droite qu’à l’extrême gauche » car « il faut aller loin, très loin, pour se faire classer à l’extrême gauche[4] ». Alors qu’il suffit de nos jours d’un propos, d’un vote ou d’un écrit pour se retrouver du côté obscur, et cela définitivement… Car le système actuel de classification politique est dominé par la gauche « dont elle maîtrise à chaque fois les termes[5] » et, dans ce cadre, seule une droite complexée serait à la rigueur légitime. La gauche nomme donc « extrême droite la part de la droite qui ne consent pas à être une droite au ralenti, non plus qu’une gauche pâle[6] »

Le totalitarisme de l’extrême centre en marche

Mais l’auteur va plus loin.

Il montre que la disqualification de toute opposition à ce que la modernité néo-libérale est en train d’infliger aux peuples d’Occident traduit le totalitarisme inhérent à cet « extrême centre » qui nous gouverne désormais en prétendant incarner la seule véritable démocratie : celle de la société ouverte et multiculturelle, du marché dérégulé, de la loi des minorités, de l’idéologie LGBT, de la souveraineté limitée et du gouvernement des juges non élus.

Un extrême centre qui prétend rejeter les « extrêmes » alors qu’il incarne une nouvelle forme d’extrémisme tyrannique.

Mathieu Bock-Côté développe ainsi, en l’appuyant sur de nombreux exemples éclairants, l’avertissement des dissidents soviétiques passés à l’Ouest dans les années soixante et découvrant avec horreur que l’Occident suivait la même trajectoire fatale que l’URSS. À la différence près que les Occidentaux semblaient aimer leur servitude.

Il rappelle opportunément que « notre mémoire du totalitarisme est hémiplégique[7] » : car elle est enfermée dans un xxe siècle désuet, et doit être mise à jour « sans quoi nous ne parviendrons pas à voir comment il renaît sous nos yeux ». On peut d’ailleurs se demander si le rappel obsessionnel « des heures sombres de notre histoire » en Europe n’aurait justement pas pour objet de nous cacher la renaissance contemporaine du totalitarisme…

Un vaste camp de rééducation

Mathieu Bock-Côté montre en effet que la postdémocratie occidentale repose sur le même ressort que tous les totalitarismes : la transformation de la société en vaste camp de rééducation, au nom d’une vérité révélée du Bien, posée comme indiscutable. Et l’obligation pour tous de s’y convertir. Un totalitarisme qui n’a rien d’accidentel car « il est la conséquence de l’ambition démiurgique de la modernité, où l’homme oublie sa finitude et entend créer un paradis sur terre, et même, se créer lui-même[8] ».

C’est pourquoi la gauche n’est pas un programme mais un processus, lequel ne s’arrête jamais. Et celui qui est suspecté de ne pas adhérer à la prochaine étape du progrès – par exemple celui qui refuse de nos jours de reconnaître qu’un homme puisse être enceint – se trouve accusé de rechuter dans le passé, bref dans la réaction d’extrême droite. C’est bien pourquoi « la définition de l’extrême droite doit être sans cesse réactivée[9] » et la liste des proscrits sans cesse revisitée.

Ce qui arrive n’arrive pas et ce qui existe n’existe pas

Autre caractéristique de notre postmodernité totalitaire, le déni de la réalité, un art dans lequel nos médias sont passés maîtres.

C’est « non seulement la capacité du régime diversitaire à ne pas voir ce qui arrive, mais même à empêcher que le commun des mortels puisse le voir[10] ». Comme lorsque le ministre français de l’Intérieur ne voit dans les émeutiers ethniques de juillet 2023 que des « Kevin et des Mattéo » ou lorsque la justice ne communique pas l’identité des assassins de Thomas à Crépol. Mathieu Bock-Côté montre d‘ailleurs que le concept de fait divers « permet de nommer ce qu’on ne peut plus taire tout en faisant en sorte que ce qui est nommé ne structure pas le débat public[11] ».

Ce qui arrive n’arrive pas et ce qui existe n’existe pas, telle est la logique orwellienne du nouveau monde occidental. Donc, par exemple, les peuples, les sexes ou le grand remplacement n’existent pas. Et malheur à celui qui prétend le contraire ! Il exprime un discours de haine, et risque de se retrouver devant les tribunaux ou, dans certains pays, de se voir retirer la garde de ses enfants. Ce déni du monde réel provoque aussi une schizophrénie latente de la population, source de multiples déséquilibres et de violences.

Ce nouveau totalitarisme repose sur la construction d’une société de la surveillance autour d’un monde parallèle à la réalité « dont il est interdit de sortir sans se faire coller une contravention idéologique[12] », écrit joliment Mathieu Bock-Côté. C’est bien « la poursuite de l’expérience soviétique par d’autres moyens[13] », notamment au sein de ce qu’il appelle ironiquement l’EURSS…

Une analyse globale et cohérente

Il est bien sûr vain de prétendre résumer en quelques lignes l’essai extrêmement riche et très bien écrit de Mathieu Bock-Côté. En fait, il faudrait citer le livre entier…

Car il nous présente une analyse globale et cohérente d’un totalitarisme qui « n’est plus porté exclusivement par des marges fanatiques mais par le cœur se voulant rassurant de la société bourgeoise[14] ». Par des élites convaincues d’avoir raison et conduisant pour cette raison une politique délibérément antimajoritaire, pour reprendre la formule de Marcel Gauchet.

Un essai qui nous invite aussi en filigrane à ne pas nous résigner.

Alors entrons en résistance et commençons par lire et faire lire Le Totalitarisme sans le goulag au plus vite !

Par Michel Geoffroy le 2 décembre 2023

[1] Presses de la Cité, 2023, 22 euros.
[2] Bock-Côté (Mathieu), Le Totalitarisme sans le goulag, p. 241.
[3] Ibid., p. 203.
[4] Loc. cit.
[5] Bock-Côté (Mathieu), op. cit., p. 56.
[6] Ibid., p. 59.
[7] Ibid., p. 26.
[8] Ibid., p. 29.
[9] Ibid., p. 76.
[10] Ibid., p. 100.
[11]Ibid., p. 106.
[12] Ibid., p. 123.
[13] Ibid., p. 242.
[14] Ibid., p. 23.


Polémia