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samedi 22 juin 2024

Le vote sur la 3ème circonscription du Jura : Aurore Vuillemin-Plançon

 


Michel Onfray sur Cnews le 22 juin 2024

Comme Premier ministre, mon ambition sera de rétablir l’ordre (21 juin 2024)

 

Alexis Poulin sur TV Libertés le 22 juin 2024

vendredi 21 juin 2024

A l'Assemblée nationale qui propose quoi ?


 

Pour la victoire du Rassemblement National



Le site des Onironautes entre aujourd'hui véritablement en campagne politique à l'occasion de ces élections législatives cruciale pour l'avenir de notre pays. 

Certes, la dissolution de l'Assemblée Nationale avait été réclamée à maintes reprises par l'opposition mais c'est bien Emmanuel Macron qui a décidé de lui-même son autodestruction. Car il s'agit bel est bien d'une autodestruction car , et il le savait, sa coalition, et son propre parti politique ne survivra que plus que modérément au scrutin des deux dimanche prochains.

Les élections qui se profilent verront donc deux gros blocs s'affronter celui des Patriotes sous la bannière du Rassemblement National et celui de l'anti-France avec l'ensemble de la gauche et de l'extrême-gauche bizarrement réunie. Ce blougi-boulga qui ne cache même plus sa haine des personnes ne pensant pas comme elle ni son antisémitisme né de LFI.

Les Onironautes appellent donc, modestement et à leur niveau, à soutenir Jordan Bardella, Marine Le Pen, le RN et les divers mouvements et personnalités qui veulent que la France reste la France.

Les 30 juin et 7 juillet 2024 il faut voter pour les candidats soutenus par le RN. 





Philippe de Villiers sur Cnews : "Fin de règne pour Emmanuel Macron ?"

 

mercredi 19 juin 2024

Législatives 2024. Jura : les candidats du Rassemblement national sont désignés



Le Rassemblement National (RN) a communiqué, mercredi 12 juin, les noms de ses candidats dans les circonscriptions jurassiennes en vue des législatives (30 juin et 7 juillet 2024).

À Dole, Aurore Vuillemin-Plançon en cheffe de file

Sans surprise, c’est Aurore Vuillemin-Plançon qui est choisie pour représenter le RN dans la troisième circonscription (région de Dole). Cheffe de la section jurassienne du RN, maire de Rouffange depuis 2020, elle était déjà la candidate RN aux législatives de 2022 puis aux sénatoriales 2023.

À Lons, Valérie Graby

Elle sera incontestablement la cheffe de file de la courte campagne du RN en Jura.

Dans la première circonscription (Lons), le RN a désigné la conseillère régionale (depuis 2021) Valérie Graby. Originaire de Besançon, installée à Ougney, cette gérante de petite entreprise est la tête de liste RN dans le Jura aux élections régionales de 2021 (20,5 % des voix au premier tour, 21,7 % au deuxième tour). Elle est depuis l’un des seize conseiller régional RN dans l’assemblée de Bourgogne-Franche-Comté.

Enfin, dans la deuxième circonscription (Saint-Claude), c’est Thierry Mosca qui portera les couleurs du RN. Agé de 65 ans, mosaïstes d’art, Thierry Mosca voulut candidater aux élections Municipales 2020 à Saint-Claude pour le RN avant de finalement abandonner faute de pouvoir composer une liste.

Le parcours d’Aurore-Vuillemin-Plançon

La montée en flèche d’Aurore Vuillemin-Plançon débute en décembre 2020 par le démission du maire de Rouffange Yves Tissot. Celui-ci part en colère et c’est Aurore Vuillemin-Plançon, première adjointe qui hérite de la place.
Pas vraiment un cadeau car nous sommes alors en pleine crise sanitaire. « Dans l’immédiat, j’assure l’intérim par la force des choses », explique-t-elle au Progrès. À la suite de l’élection partielle, c’est elle qui est désignée maire de cette petite commune rurale du nord Jura (116 habitants).
La tête de l’emploi
Elue de terrain en pleine campagne, issue de la classe moyenne (elle est fonctionnaire territoriale), Aurore Vuillemin-Plançon a aussi le bon goût de conjuguer un engagement ancien au RN et un style posé qui cadre idéalement avec la volonté du parti d’extrême-droite de se normaliser.
Elle devient le meilleur espoir féminin du RN en Jura aux lendemains des Législatives 2022. Arrivée troisième, elle manque de peu le second tour et fait un carton dans les villages. C’est donc fort logiquement qu’elle est désignée patronne du RN en Jura en décembre 2022 après l’étrange démission de Thomas Bouhali.
Sa désignation comme candidate aux Sénatoriales renforce encore sa position et confirme que le RN a fait de la campagne jurassienne une terre de conquête.

Par Julien Berrier le 13 juin 2024

La Voix du Jura



Législatives 2024 : Le RN retire son soutien à l'un de ses candidats après un tweet antisémite



Plus d'une semaine après l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale, la campagne bat son plein. Jordan Bardella est attendu au salon de défense Eurosatory, notamment pour clarifier ses positions sur sa politique internationale. Dans le même temps, Emmanuel Macron pourrait faire appel à l'article 16 en cas de débordement après les élections. L'Élysée dément. 

A 11 jours des législatives, le président du Rassemblement national Jordan Bardella se rend mercredi au salon de défense Eurosatory où il pourrait clarifier ses positions en matière de politique étrangère, tandis que la gauche s'indigne au lendemain d'une lourde charge d'Emmanuel Macron contre le Nouveau Front populaire.

Le Rassemblement national retire son soutien à l'un de ses candidats après un tweet antisémite

Le Rassemblement national a indiqué mercredi qu'il n'accordait plus son soutien à l'un de ses candidats dans le Morbihan, Joseph Martin, un cadre du parti à la flamme qui avait publié un message antisémite sur les réseaux sociaux en 2018, jamais effacé ni renié. "Il n'a plus le soutien du Rassemblement National, il est suspendu et sera convoqué en vue de son exclusion", a indiqué le RN à l'AFP, en rappelant qu'il n'était pas possible de retirer sa candidature.

Emmanuel Macron pourrait activer l’article 16 de la Constitution en cas de débordements après les élections

Face au blocage des institutions, Emmanuel Macron pourrait démissionner, mais le chef de l'État dispose d'une autre solution : le recours à l'article 16 de la Constitution, qui lui confère les pleins pouvoirs. Selon nos informations, Emmanuel Macron a discuté de cette hypothèse avec plusieurs proches. Ce mardi matin, le palais de l'Élysée a fait savoir qu'il démentait. 

la Constitution ne prévoit pas de durée maximale d'exercice de ces pouvoirs exceptionnels, seul le Conseil constitutionnel peut apprécier, après 60 jours, si son usage est toujours justifié. Jusqu'ici, l'article 16 n'a été utilisé qu'une seule fois dans l'histoire de la Vème République, c'était en 1961, par le général de Gaulle, après la tentative de putsch des généraux.

Emmanuel Macron "perd ses nerfs", juge la gauche

Prié par une partie de ses troupes de ne pas s'afficher dans la campagne, Emmanuel Macron ne reste pourtant pas avare de déclarations. En déplacement sur l'île de Sein (Finistère) pour célébrer le 84e anniversaire de l'Appel du 18 Juin, il a taxé le programme du Nouveau Front populaire, de "totalement immigrationniste". Ils proposent "d'abolir toutes les lois qui permettent de contrôler l'immigration", a-t-il martelé devant des journalistes.

Il a aussi dénoncé "des choses complètement ubuesques comme aller changer de sexe en mairie" dans le programme de la gauche qui propose d'"autoriser le changement d'état-civil libre et gratuit devant un officier d'état civil". Ces déclarations ont suscité l'ire des responsables de la nouvelle union.

"On attendait Jupiter on a eu Néron", a taclé sur RTL le premier secrétaire du parti socialiste Olivier Faure. "Comment est-il possible que cet homme qui a été élu et réélu pour faire face à l'extrême droit enchaîne en réalité les reprises du discours de l'extrême droite?" "Le président de la République perd ses nerfs en attaquant le programme du Front populaire là-dessus (...) Je le sens un peu fébrile", a commenté de son côté le patron des communistes Fabien Roussel sur franceinfo.

Bardella attendu au salon de la défense pour préciser ses engagements

Après avoir tenté de dissiper les doutes sur la réforme des retraites, s'engageant à l'abroger en favorisant les carrières longues, la visite à Eurosatory, plus grand salon international de défense et de sécurité terrestres, pourrait donner l'occasion à Jordan Bardella de s'exprimer notamment sur la guerre en Ukraine, l'une des principales épines pour le RN.

Longtemps considéré comme proche du Kremlin, le parti d'extrême droite affiche depuis l'invasion russe de 2022 un soutien à Kiev, mais il s'oppose aux sanctions économiques européennes contre Moscou et s'est abstenu à plusieurs reprises sur des textes en faveur de l'Ukraine, un positionnement qui lui a valu les foudres de l'exécutif.

Le Rassemblement national a aussi fait évoluer sa position sur l'Otan : en 2022, Marine Le Pen, en campagne pour la présidentielle, avait promis de "quitter le commandement intégré" de l'organisation, au nom de "l'indépendance" de la France. Deux ans plus tard, Jordan Bardella s'est dit contre une sortie tant que la guerre en Ukraine "est toujours en cours". Le président du RN va continuer à appeler ses électeurs à la mobilisation. Désigné par son camp comme futur Premier ministre en cas de victoire, il a assuré mardi qu'il "refuserait d'être nommé" à Matignon, sans majorité absolue à l'issue des législatives.

Bardella promet de dissoudre "toutes les organisations d'ultragauche et d'ultradroite", y compris le GUD

Jordan Bardella a assuré mercredi qu'il dissoudrait "toutes les organisations d'ultragauche et d'ultradroite" s'il devait arriver au pouvoir, y compris le GUD, un syndicat étudiant accusé d'être "très ami avec beaucoup de gens du Rassemblement national" par Gérald Darmanin. "Si demain je suis à la tête du pays, je n'aurai aucune forme de tolérance à l'égard de ceux qui se livrent à de la violence dans notre pays", a martelé Jordan Bardella en marge d'une visite d'un salon des industries de défense en Seine-Saint-Denis.

Le 19 juin 2024 avec AFP

Europe 1

lundi 17 juin 2024

Face à l'Extrême-gauche


 

Le Front de la honte attise la guerre civile



La France française ? A dégager ! 

C’est ce que clament ceux qui, dans la gauche réunie pour le pire, attisent la guerre civile. Ils espèrent l’affrontement, racial et culturel, entre Français d’origine et Français de la diversité, les premiers étant coupables d’entraver le remplacement espéré. Pour Jean-Luc Mélenchon, clé de voute du Nouveau Front Populaire, « ceux qui s’appellent Français de souche posent un sérieux problème à la cohésion de la société ». A entendre l’épurateur ethnique, ces ennemis-là, trop blancs et trop enracinés, seraient un obstacle à la refondation de la « nouvelle France » issue de l’immigration. Ce serait à eux, authentiques indigènes, de s’assimiler à la nation « créolisée » – comprendre, islamisée – sous peine de mise au ban pour cause d’ « extrémisme ». 

Dimanche, Killian MBappé, capitaine de l’équipe de France, a appelé les jeunes à défendre la « mixité ». Clémentine Autain (LFI), s’est laissée aller à espérer, avant de se reprendre (oups !), parlant de ses adversaires à droite : « Si on pouvait tous les éradiquer ce serait formidable ». Faisant moi-même partie de ces nombreux « Français de souche » (Rioufol est un lieu-dit près de Gluiras (Vivarais) et le nom d’une rivière d’Ardèche) je n’ai aucune intention de m’excuser de mes lointaines origines. 

Surtout : je suis loin d’être le dernier des Mohicans, dans une France que la gauche amnésique rêve d’effacer. Michel Auboin rappelle (Le défi d’être français, La Cité) : « La France d’aujourd’hui est encore l’héritière de cette longue histoire. Trois Français sur quatre sont d’origine majoritairement française et de culture provinciale ».

C’est la haine de la France que porte ce Front populaire de la honte. Il rassemble des « démocrates » qui refusent la loi des urnes, des « pacifistes » qui promettent la violence, des « antiracistes » qui soufflent sur les braises de la judéophobie islamique et de l’antisionisme anti-juifs. « On va à l’essentiel », a dit François Hollande, samedi, pour justifier son appui à cette coalition qui empeste. L’antisémitisme que flatte électoralement Mélenchon et ses alliés, est donc un point de détail pour l’ancien chef de l’Etat socialiste, mais aussi pour Raphaël Glucksmann et cette gauche sociale-démocrate qui intime à la droite de se tenir à l’écart du RN pour mieux frayer elle-même avec le NPA pro-Hamas. 

S’il y a une dérive fasciste, elle est chez ces héritiers de la Terreur : ils sont prêts à semer le chaos pour empêcher Jordan Bardella et ses soutiens LR d’accéder au gouvernement. Il faut l’honnêteté intellectuelle de Serge Klarsfeld, le chasseur de nazi, pour dire qu’il votera RN en cas de second tour face à cette gauche perdue. Alain Finkielkraut l’a rejoint sur cette hypothèse, tout comme Xavier Bellamy (LR). 

Est-ce à dire que la France française sera sauvée le 7 juillet à 20 h, à l’issue des législatives ? Rien n’est moins sûr. Le ralliement de Hollande au Front de la honte rappelle les liens entre la bourgeoisie urbaine et l’extrême-gauche. Le parti présidentiel partage avec elle le mépris pour le peuple ordinaire. 

Dans Libération de ce lundi, la députée sortante Renaissance, Violette Spillebout, appelle à voter LFI en cas de duel avec le RN. L’union des droites reste fragile, son socle populaire allant vers l’abstention. Les LR anti-RN et pro-Macron peuvent faire gagner la gauche devenue folle. 

Plus que jamais, la politique va avoir besoin ces prochains jours de personnalités courageuses.

Par Ivan Rioufol le 17 juin 2024

Le Blog d'Ivan Rioufol

Tournons la page du macronisme et faisons échec au péril de l'extrême gauche

jeudi 13 juin 2024

Vent de folie chez les LR



Qui est fou ? Éric Ciotti, si l’on en croit nombre de hiérarques des LR. Ces caciques que l’on qualifie, en vertu de la captation d’héritage du gaullisme effectue par ce parti - qui n’a, pourtant, plus grand-chose à voir avec le gaullisme historique -, de « barons ». Durant cette folle journée du 12 juin 2024 et au lendemain de l’annonce fracassante d’Éric Ciotti de s’entendre avec le Rassemblement national pour les élections législatives, on a voulu faire passer le président des LR pour une sorte de fou, de forcené, prêt à faire Fort Chabrol au siège des LR à deux pas de l’Assemblée nationale. N’a-t-il pas, ce mercredi matin, fait fermer les portes, renvoyé les permanents chez eux pour travailler en télétravail, refusé de participer au bureau politique convoqué par la secrétaire générale Annie Genevard, bureau politique qui allait se prononcer sur son exclusion du parti ?

Ciotti, un quasi-délinquant, si ce n’est un criminel... contre l'humanité

Pour un peu, on allait en appeler à la force des baïonnettes. Geoffroy Didier, eurodéputé sortant (ou sorti, puisqu’il avait été relégué à la onzième place sur la liste de Bellamy), n’a pas hésité à déclarer que, s’il fallait, on délogerait Ciotti « même physiquement » de son bureau (avec les flèches de l’arc républicain ? Pas très « État de droit », ça !). Et la sénatrice Agnès Evren affirmant qu’il fallait mettre « hors d’état de nuire Éric Ciotti à son parti politique »

Ciotti, un quasi-délinquant, si ce n’est un criminel… contre l’humanité, ça va sans dire. On se croirait dans un roman de Dumas pendant les guerres de religion. À l’époque, Ciotti aurait été coincé dans un sombre corridor, poignardé, passé au fil de l’épée, dépecé et, in fine, jeté dans la Seine. On n’en est plus là, mais l’idée y est, ce 12 juin. Finalement, le bureau politique a exclu le député des Alpes-Maritimes, qui conteste cette décision, car cette instance n’a pas été convoquée conformément aux statuts (pour des gens si légalistes, c’est curieux !). À l’issue de ce bureau politique, courte déclaration d’Annie Genevard, entourée de tout un tas de « barons », dont Wauquiez, Barnier, Tabarot (présidente de la commission d’investiture), Larcher, Pécresse (4,78 % à la présidentielle de 2022…), Copé, Fasquelle (trésorier du mouvement) : « La France a besoin d’une parole forte et indépendante, distincte de l’impuissance du "en même temps" et du saut dans l’inconnu du Rassemblement national… », déclare-t-elle, oubliant d’évoquer une troisième hypothèse : le « saut dans le chaos » que représenterait la victoire de l’extrême gauche à travers ce « Front populaire » dans lequel LFI a la part belle. 

Alors, déclare-t-elle, en lisant le texte qu’elle n’a visiblement pas rédigé : « Entre la bien-pensance dénuée du moindre courage et la rage dénuée de la moindre crédibilité qu’incarne La France insoumise, l’Assemblée nationale aura besoin d’un pôle de stabilité… » Voici donc où en sont réduites les ambitions d’un parti qui gouverna si longtemps la France : être un pôle de stabilité à l’Assemblée nationale. Il est vrai qu'avec 4,78 % à la présidentielle de 2022 et le triomphe romain aux élections européennes de 2024, avec 7,3 %, on ne peut espérer mieux. L’histoire des LR comme parti ayant vocation à être leader de la vie politique française est donc close. On le savait depuis longtemps, mais on continuait, chez LR, à faire semblant. Genevard, en quelque sorte, entérine cette réalité en positionnant son mouvement en « pôle de stabilité ».

 

Comme des aliénés dans la camisole de force que Mitterrand leur a confectionnée

Éric Ciotti, lui aussi, a entériné cette réalité. Mais en refusant de devenir « La France soumise ». Certes, on lui reprochera d’avoir négocié avec le RN dans le dos des instances dirigeantes de son parti. Certes, on dira qu’il a peut-être voulu sauver sa « circo » des Alpes-Maritimes. Certes. Mais ce n’est sans doute pas lui qui est fou. Les fous, ne sont-ce pas ces « chapeaux à plume », comme les qualifie lui-même Ciotti, sur le plateau de Christine Kelly, ce mercredi soir ? En bande folle, comme un monôme halluciné, ils vont au suicide, apparemment contents d'eux-mêmes, prêts à continuer à agir les mains liées dans le dos, comme des aliénés, dans la camisole de force que Mitterrand leur a confectionnée, il y a quarante ans de ça. À la fin de cette folle journée, sur le plateau de CNews, Ciotti n'a pas l'air fou du tout. « On n’a fait que 7 % », rappelle-t-il, réaliste. Réaliste, à la différence de ce « cénacle de chapeaux à plumes déconnectés de la réalité des Français », ajoute-t-il. 

Des Français qui lui disent : « Unissez-vous, la France est en danger. » Pas fou mais lucide, lorsqu'il décrit ce qui est en train de se passer : l'affrontement de deux blocs. Le bloc de gauche, dominé par LFI (avec même le NPA, rappelle-t-il), d'un côté et, en face, le bloc de droite qui veut sauver la France (on comprend que, dans cette vision, la Macronie est morte). Pas fou, Ciotti, lorsqu'il s'exclame : « Mélenchon serait donc plus fréquentable que Bardella ? » Pas fou, Ciotti, qui revendique les milliers de messages reçus qui l'encouragent dans sa démarche. Pas fou, enfin, lorsqu'il révèle qu'il a négocié autour de 80 circonscriptions avec le RN. Ce soir, il est libre, Ciotti, lorsqu'il affirme vouloir casser les codes. C'est peut-être sa seule folie !

lundi 10 juin 2024

Nous sommes prêts à gouverner - Marine Le Pen (RN) le 9 juin 2024

 

Patries : le grand retour



Jusqu'aux dernières heures, le pouvoir aura tout tenté, frôlant ou dépassant les limites de l’honnêteté et des règles de la démocratie, pour enrayer la poussée de la droite patriote. Macron a utilisé sans vergogne les cérémonies du Débarquement pour faire campagne à quelques jours du scrutin, après que Gabriel Attal s'est imposé en toutes occasions dans le débat. Le résultat est sans appel et il est historique à beaucoup d’égards. « Ce n’est pas un bon résultat pour les partis qui défendent l’Europe, dont la majorité présidentielle », a reconnu, piteux, le président de la République dans son allocution télévisée, ce 9 juin.

La liste macroniste au nom très clair « Besoin d’Europe » subit une incroyable déroute, tombant de 22,4 % des suffrages, lors des européennes de 2019 (un score déjà très faible), à moins de 15 %, ce 9 juin. Une violente gifle administrée non pas à une candidate que personne ne connaissait et qui n’est elle-même responsable de rien, sinon d’avoir choisi les mauvais combats, mais à celui qui mène la politique de la France depuis 2017 dans une unique direction, celle de l’Europe fédérale supranationale. Une Europe dressée contre les peuples et leurs droits imprescriptibles à demeurer maîtres sur le sol de leurs ancêtres. Bardella a beau jeu de voir dans les résultats du scrutin « un désaveu cinglant et un rejet clair de la politique du président de la République ».

Marion maréchal appelle à l'union

Ensemble, le RN et Reconquête recueillent le double des suffrages du parti au pouvoir, soit quelque 35 %, à l’heure où nous écrivons, sans les petites listes (Patriotes, UPR…). À lui seul, le RN devrait passer la barre des 30 %, soit près d’un électeur sur trois. « Les Français ont rendu leur verdict, et celui-ci est sans appel », a noté, devant les militants, un Jordan Bardella qui accueille la nouvelle avec « humilité » et « gravité »« Un vent d’espoir s’est levé sur la France, qui ne fait que commencer », a lancé la tête de liste RN. Son parti est désormais le premier de France, avec un poids inédit dans le paysage politique. La liste conduite par Jordan Bardella arrive en tête dans 94 % des communes françaises. Pour trouver un meilleur score quel que soit le parti dans l’histoire des élections européennes, il faut remonter aux 43 % engrangés par le RPR-UDF en 1984, après la déception Mitterrand, voilà… quarante ans !

La nouvelle puissance électorale des patriotes ouvre d’immenses perspectives à droite. Et quelques batailles internes. Éric Zemmour n’a pas applaudi lorsque Marion Maréchal a lancé, peu avant 23 heures, devant ses militants : « Je constate ce soir que le bloc national est à près de 40 %. La coalition des droites à laquelle j’aspire apparaît plus que jamais nécessaire. C’est pourquoi j’ai toujours distingué les adversaires des concurrents. » Elle a aussitôt appelé à l’union Marine Le Pen, Jordan Bardella, Éric Ciotti et Nicolas Dupont-Aignan, tournant le dos à des années de tirage de maillots et de crises à droite de l'échiquier politique.

Il y aura un avant et un après 2024. Après des années de propagande européiste aux frais des Français, d’innombrables intoxications antinationales de la part des grands médias, et singulièrement des médias de service public, ceux-là mêmes qui devraient être d’une neutralité absolue, après des décennies de mensonges, de manipulations et d’affaiblissement de la France de la part de la gauche et des tenants du mondialisme, le corps électoral hexagonal a basculé. « Je n’ai pas l’âme à la fête », a lancé l’européiste mondialiste et socialiste Raphaël Glucksmann. 

Le 9 juin restera, en effet, sans doute, dans l'Histoire nationale, comme le coup d’envoi de la grande bascule politique du mondialisme au patriotisme qui fait, cette fois, son retour par la grande porte. « Je ne peux faire comme si de rien n’était », lance Macron. Le président de la République en prend acte, contraint et forcé, et dissout une Assemblée nationale sans majorité qui, à l’évidence, ne représentait plus les Français. Réclamée par le RN de Bardella, l’organisation d’élections législatives le 30 juin et le 7 juillet ouvre un nouveau et vaste défi, risqué, pour le premier parti de France (lire, à ce sujet, l’éditorial de Gabrielle Cluzel).

L'Europe aussi bascule

La décision prise par Emmanuel Macron retentit, par ailleurs, comme un coup de tonnerre dans toute l’Europe, saisie par l’ampleur de la défaite du chef de l'État. Partout, on souligne le risque pris par le président de la République française alors que l’Europe, elle aussi, tourne largement le dos au chantier de destruction des nations entrepris par les européistes et poursuivi activement par Emmanuel Macron et ses alliés européens. « Ces partis [anti-européens] progressent sur tout le continent », a constaté, ce 9 juin, Emmanuel Macron dans son allocution.

De fait, la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni, qui avait pris la tête de la liste de son parti, ne montre aucun signe d'usure : elle obtient 28,9 % des voix, dépassant son score des législatives de 2022. En Autriche, le parti patriote FPÖ arrive en tête du scrutin, avec près de 30 % des voix. En Allemagne, l’AfD occuperait 16 sièges au Parlement européen, soit 7 de plus qu’auparavant. En Espagne, Vox emporterait 7 sièges, soit trois de plus que lors du mandat européen précédent. Le PVV, aux Pays Bas, avec 17,7 % des voix, bénéficierait de 7 sièges. Le parti portugais Chega, allié du RN, aurait 2 sièges.

Devenu désormais « la grande force d’alternance pour la France », selon Marine Le Pen, le RN ne peut plus décevoir. « Nous sommes prêts à exercer le pouvoir, à redresser le pays, à mettre fin à l’immigration de masse […], prêts à faire revivre la France », a lancé Marine Le Pen. Elle appelle les Français « à venir nous rejoindre », avec des accents gaulliens qu’on retrouve aussi chez Bardella. Il s’agit, dit-elle, de « fermer la parenthèse mondialiste douloureuse qui a tant fait souffrir les peuples ».

Il est grand temps... À quelques kilomètres de Paris, les Bruxellois néerlandophones ont placé une liste islamiste en deuxième position des élections fédérales.

Par Marc Baudriller le 10 juin 2024

Boulevard Voltaire

mardi 28 mai 2024

L’identité ethnique autorisée : l’enviable privilège canaque



Référendums et démographie

En nouvelle Calédonie, trois référendums ont repoussé la solution de l’indépendance de ce territoire d’outre-mer isolé à 17 000 kilomètres de la Métropole. Marine Le Pen, la madone de Mayotte, ne va-t-elle pas jusqu’à en proposer un quatrième ? Et pourquoi pas un tous les 5 ans, dans l’espoir d’une remontée démographique de la composante mélanésienne ? Pourtant, le corps électoral a été bidouillé pour complaire aux indépendantistes canaques (et non pas Kanaks à la mode illettrée), les citoyens français qui ne résidaient pas en Nouvelle-Calédonie avant 1998 étant privés du droit de vote (dans l’attente de leur extinction naturelle selon les indépendantistes). Mais la tentative réitérée de pallier le caractère démographiquement minoritaire de l’ethnie aborigène a encore et encore échoué, les Canaques ne composant pour l’instant que 41 % de la population.

Le retour de la question ethnique

Il est symptomatique de constater que, lorsqu’il ne s’agit pas des droits et de la sauvegarde de l’homme blanc européen, la question ethnique se retrouve miraculeusement libérée des tabous et interdits. Sous l’égide des Nations-Unies, de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et de la République, cela ne pose aucun problème de conscience ou de droit. Seul le Blanc a vocation à disparaître dans ce que Jean-Luc Mélenchon appelle avec gourmandise la créolisation.

Il ne s’agit pas de demander que l’on retire au peuple canaque ses droits ethniques, mais que ceux-ci soient également reconnus aux Français de sang, indigènes de l’Hexagone, puisque nous « sommes tout de même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne » (De Gaulle, 1959). Mais, chut ! Pour l’heure faute de privilège canaque, les Français de souche européenne doivent se taire, au nom de la Loi (lois Pleven, Fabius-Gayssot, Lellouche et Perben II) et des nouveaux traités inégaux auxquels nous soumettent nos dirigeants.

Libérer la France des confettis de l’empire 

L’époque de la conquête du monde par une Europe puissante et dynamique est révolue. L’expansion impériale avait permis de découvrir le monde et de l’éveiller, avec de belles aventures pour les explorateurs, les missionnaires, les scientifiques et les entrepreneurs. Certains d’entre eux ont certes fait fortune, mais il aura fallu pour cela que les États colonisateurs fassent des dépenses somptuaires pour établir des structures modernes, routes, ports, chemins de fer, hôpitaux, aéroports etc. sans plus de profits pour eux.

Ceux que Jean-Claude Guillebaud a appelé Les Confettis de l’Empire (titre de son livre de 1976) devraient connaître enfin l’heure de cette décolonisation à laquelle aspirent les Canaques, sauf que l’importance de la population non mélanésienne de cet archipel des antipodes devrait dans le cas précis imposer la partition.

Le coût de l’empire, sans la grandeur corrélative de la France, c’est jeter nos impôts dans le tonneau des Danaïdes ! Avec pour seul retour l’envie et l’ingratitude.

Faute de présider la France, Marine Le Pen, qui réfute maintenant le principe de la remigration puisqu’elle reproche ce projet à l’AfD allemande, pourrait prétendre présider Mayotte (ou les Comores en cas de réunification de de cet archipel de l’Océan indien). Sa campagne électorale serait toutefois difficile, faute de pouvoir proposer le maintien ne varietur des allocations familiales, cette ultime colonne de l’Empire…

Par Eric Delcroix le 28 mai 2024

Polémia