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dimanche 28 avril 2024

La Macronie en totale roue libre



Panique finale ou stratégie disruptive mûrement calculée ? Alors que les sondages sont toujours en berne pour la liste Renaissance et que la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot est lâchée par trois nouveaux conseillers, la Macronie a choisi ce samedi soir de lancer sur la table du débat des européennes deux sujets clivants, dans des domaines très différents : légalisation de la GPA et européanisation de notre dissuasion nucléaire. Rien que ça. Certes, les sujets sont dans l'air du temps (de la Macronie) depuis un bon moment, comme le relevait Arnaud Florac pour la dissuasion nucléaire. Certes, pour le moment, les éléments de langage choisis ne parlent que d'« ouvrir le débat », comme toujours.

C'est bien ce qu'a déclaré Emmanuel Macron dans un entretien avec de jeunes Européens, publié samedi 27 avril par les journaux du groupe (le premier groupe de presse quotidienne régionale) : « Je suis pour ouvrir ce débat qui doit donc inclure la défense antimissile, les tirs d’armes de longue portée, l’arme nucléaire pour ceux qui l’ont ou qui disposent sur leur sol de l’arme nucléaire américaine. Mettons tout sur la table et regardons ce qui nous protège véritablement de manière crédible. » Bien sûr, il a pris soin de préciser que la France garderait « sa spécificité mais est prête à contribuer davantage à la défense du sol européen ». Spécificité : l'avatar macronien de ce qui s'appelait naguère indépendance et souveraineté... Deux jours plus tôt, à la Sorbonne, le chef de l'État n'était pas allé aussi loin, « en même temps » oblige : trahir la France et renier de Gaulle à la Sorbonne, c'était too much, mais dans la PQR avec des jeunes, pourquoi pas ? Il a donc osé.

Samedi soir encore, on a eu droit à un grand morceau télévisuel où, sur BFM TV, Sarah El Hairy, ministre délégué chargé de l'Enfance, de la Jeunesse et des Familles s'en est violemment prise à Marion Maréchal pour son célèbre tweet demandant « Où est la maman ? ». Avec une télé complaisante (le bandeau mensonger, les relances de l'intervieweur qui lui tend les mots « appel à la haine »), elle aussi a osé. Osé accuser Marion Maréchal d'appel à la haine, de « mettre en danger les enfants » (de couples homosexuels) dans les cours d'école ! Elle s'est, en fait, ridiculisée. Mais au passage - et là, il faut la prendre au sérieux -, elle n'a pas oublié de déposer son petit caillou sur l'ouverture du débat sur la GPA, toujours avec les mêmes arguments : elle existe et l'inévitable « il faut sortir de l'hypocrisie ».

En fait, la Macronie use à outrance des armes éculées de la gauche : pour noyer son échec cuisant sur les plans économique, financier et sécuritaire, c'est la fuite en avant sociétale et européiste, histoire de diaboliser tous ceux qui oseraient émettre quelques doutes. Homophobes pour les uns et nazis poutinistes pour les autres. Ce sont aussi deux fenêtres d'Overton ouvertes. La ficelle est trop grosse et les trois droites qui sont apparues jeudi soir, à la soirée Les éveilleurs-BV, si solides sur les fondamentaux et finalement tellement proches, auraient tort de tomber dans le piège. Ce coup de volant à gauche s'explique certainement par le départ de l'électorat de droite des rangs macronistes et la concurrence de la liste Glucksmann. 

C'est donc une bonne nouvelle. Face à une Macronie qui s'enivre de mots et d'idéologie libertaire et européiste, la droite, plus que jamais, doit être la voix du réel - celui des échecs macronistes - et de l'espoir fondé sur ce qu'il convient de précieusement conserver face aux deux nouvelles braderies de ce samedi 27 avril.

Par Frédéric Sirgant le 27 avril 2024

Boulevard Voltaire

mardi 9 avril 2024

A la vraie source de l’hyperviolence des « jeunes »



« Les réseaux sociaux, les réseaux sociaux, vous dis-je ». Le sociologue en chambre est pareil au médecin de Molière. Les diagnostics des Diafoirus contemporains sur l’hyperviolence des « jeunes » se réduisent à des couplets qui évitent la source des maux. Les dévots paresseux se contentent de réciter le « Faire nation », à mesure que celle-ci se délite. A entendre les commentaires dominants, l’inhumanité dont font preuve des adolescents enragés – à Viry-Châtillon, ils ont tué Shamseddine (15 ans) à coups de pied dans la tête et, à Montpellier, ils se sont acharnés sur Samara, 13 ans, placée un temps dans le coma – refléterait le visage de la société. Elle serait malade d’une décivilisation. 

L’internet en serait le symptôme mimétique. Cette grille de lecture simplette n’est pas seulement celle des diplômés en sciences sociales et en écoles de journalisme. Elle est partagée par le gouvernement, qui rêve depuis sept ans de mettre sous surveillance ces réseaux trop libres. Or il est faux d’associer la France entière à ces barbaries. La plupart du temps, ces haines sexistes et tribales sont produites dans les marges de la contre-société issue du Maghreb et de l’Afrique noire. Samara aurait été tabassée parce qu’elle s’habillait « à l’européenne » selon sa mère. Shamseddine aurait été victime d’un « crime d’honneur » sous fond possible d’un antagonisme entre arabes et africains subsahariens. Ces lynchages sont les fruits d’autres civilisations, d’autres cultures importées. L’islam a codifié dans le Coran l’inégalité homme-femme et la violence. « Il est plus féroce qu’un Arabe », fait dire Flaubert à un de ses personnages de Madame Bovary. Le racisme avait fait reconnaître à l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade : « Un Burkinabé souffre plus en Côte d’Ivoire qu’un Noir en Europe ». Mais cette réalité-là ne doit pas être dite.

La France ouverte à l’islam et au tiers-monde s’est islamisée et tiers-mondisée.  Du moins, pour une partie d’entre elle, encore minoritaire il est vrai. Mais l’aveuglement « progressiste » accélère le déclin. Les faiseurs d’opinion, qui indifférencient les civilisations présumées remplaçables, ne veulent admettre la séparation de deux France. Elles n’ont pas atteint en même temps la même exigence civilisationnelle. Les hyperviolences révèlent un choc de cultures. La France française n’est certes pas exemplaire en tout. Elle se laisse gagner par capillarité à la détestation d’elle-même. Mais c’est Mila, 20 ans, invitée ce lundi matin sur RMC, qui s’approche au plus près des causes de ces envies de tuer ou de violer qu’elle a elle-même subies pour avoir critiqué l’Islam et son prophète il y a quatre ans.  Abordant la France diversitaire, elle dit en substance : « Il y a une police des mœurs dans des lycées, encouragée par certains parents. La laïcité est morte. La charia s’impose avec facilité. La détestation de la France est tendance ». 

Les solutions à ce désastre passent donc par un arrêt de cette immigration de masse, par une sanction immédiate des jeunes barbares et des familles, par une mise au pas de l’islam politique qui encourage les punitions contre les « mécréants ». Plus que jamais, les Français musulmans qui acceptent la civilisation française devraient la défendre. Peu d’entre eux, pour l’instant, osent vaincre la peur.

Par Ivan Rioufol le 9 avril 2024

Le Blog d'Ivan Rioufol

Crise économique : la vraie bombe à retardement - Tom Benoit sur TV Libertés le 6 avril 2024

jeudi 4 avril 2024

Encore elle : une macroniste se ridiculise en pleine conférence de presse ! - Juliette Briens sur Radio Courtoisie le 4 avril 2024

 

Marine Le Pen est grand-mère. Et ce n’est pas si anecdotique


C'est une information exclusive de BV : Marine Le Pen est grand-mère. Sa deuxième fille, Mathilde, a donné naissance, la semaine dernière, à un petit garçon. L’information n’a pas rencontré beaucoup d’écho, et pourtant, elle n’est pas si anecdotique. Il ne s’agit pas seulement d’un « carnet rose » dans la rubrique people, on peut y voir une dimension politique.

En novembre, la journaliste du Point Nathalie Schuck, annonçant l’arrivée future de ce bébé, disait y voir une façon de « parachever la stratégie de normalisation […] entamée depuis des mois pour apparaître comme la "maman des Français" ». La démonstration, développée dans une vidéo, prêtait à sourire car elle laissait imaginer que cette naissance faisait partie d’un plan, comme si Marine Le Pen avait secrètement téléguidé la grossesse, intimé l’ordre à sa fille d’être enceinte pour servir son implacable projet d’accession au pouvoir. Jusqu’où va l’abnégation et la soumission de sa progéniture ! Avec les bêtes immondes, il faut s’attendre à tout.

Un procès de mauvaise foi, car s’il est un politique que l’on ne peut soupçonner de s’être servi de ses enfants pour attendrir, c’est bien Marine Le Pen. Ses enfants, dont elle dit pourtant qu’il sont « sa plus grand fierté », sont très peu médiatisés. « Mes enfants ont le droit de vivre tranquillement, dit-elle dans Gala. Je l'ai été, moi [médiatisée]. J'aurais été plus heureuse si je ne l'avais pas été. Il n'est pas question que j'impose ça aux miens. » Mais l’intuition de Nathalie Schuck n’est pas fausse : dans sa démonstration, elle émettait l’idée qu’ainsi, Marine Le Pen deviendrait la rassurante « Mutti » des Français, comme on appelait Angela Merkel, ou pourquoi pas, donc, la « mamie ». À une petite différence près : Angela Merkel n’avait pas d’enfant. Son généreux et très accueillant « Wir schaffen das! », les bras grand ouverts, au moment de la crise migratoire syrienne sonnait comme un après-moi-le-déluge.

La famille France contre la start-up nation

La maternité, et a fortiori la « grand-maternité », qui vous projette immédiatement un siècle plus tard, eu égard au prolongement de la durée de vie, n’est pas neutre dans votre vision politique. Exit le court-termisme et le « horsolisme » : c’est de la chair de votre chair qu'il s’agit. Et le prosaïsme du quotidien (inflation, harcèlement scolaire, état de l’hôpital…) n’est pas qu’une note dans un dossier : vous l’avez expérimenté. Emmanuel Macron a parlé de réarmement démographique, Marine Le Pen l'a - indirectement - fait.

Notons qu'en la matière, Emmanuel Macron, fidèle à lui-même, a donné une brillante démonstration d'« en même temps », lors de l’émission Au tableau !, au printemps 2017, sur C8 : il a convenu, répondant à la question d’une fillette, qu’il n’avait pas d’enfant… mais il a rajouté aussitôt qu’il avait sept petits-enfants. Être grand-père sans être père, c’est ce qu’on appelle l’acmé du progressisme sociétal. Chapeau, l’artiste !

Quelle importance, direz-vous ? Il n’est pas besoin d’être parent pour être compétent. Chacun a, bien sûr, des raisons qui lui sont propres, un parcours personnel, pas toujours choisi : on se souvient que l’ancienne Première ministre écossaise Nicola Sturgeon avait révélé avoir fait une douloureuse fausse-couche. Mais, alors que l’horizon est si chaotique, savoir que les politiques qui décident de l’avenir du pays ont aussi leur progéniture embarquée dans le rafiot aux allures de radeau de la Méduse a quelque chose de rassérénant.

On le sait, l’expression « bon père de famille » a disparu du Code civil. Pour satisfaire ces dames dans un esprit de parité, il eût mieux valu la conserver et lui adjoindre celle de « mère de famille ». Qui, soucieuse des siens, vérifie par exemple que la porte de sa maison est bien fermée à double tour. De fait, lors de la campagne de la dernière présidentielle, à Saint-Rémy-sur-Avre, en Eure-et-Loir, Marine Le Pen avait promis de diriger la France comme une « mère de famille ». La famille France contre la start-up nation, en somme. La deuxième étant en liquidation, nombre de Français, si l'on en croit les sondages, semblent avoir envie de tenter la première.

Par Gabrielle Cluzel le 4 avril 2024

Boulevard Voltaire

La clé pour 2027 : en finir avec l’Etat de droit - Le Zoom - Bruno Mégret sur TV Libertés le 4 avril 2024

mercredi 27 mars 2024

Nicolas Dupont-Aignan interrogé sur Boulevard Voltaire le 26 mars 2024

 



Ce mardi matin, le président de Debout la France a annoncé ne pas se présenter aux européennes. Il nous explique pourquoi.

Gabriel Decroix. Vous avez annoncé, ce matin, sur CNews, renoncer à présenter une liste pour les européennes après avoir laissé entendre qu’elle était en préparation. Pourquoi ce choix ?

Nicolas Dupont-Aignan. Tout simplement parce que la gravité de la situation française sur le plan économique et financier, comme sur le plan diplomatique et militaire, m’oblige à rester à l’Assemblée nationale. Cela aurait été hypocrite de mener une campagne européenne alors que je ne souhaite qu’une chose : rester à l’Assemblée, où est l’enjeu des échéances futures, que ce soit les législatives anticipées, s'il y a enfin une motion de censure votée à l’automne, ou les élections présidentielles. On ne peut courir deux lièvres à la fois.

La situation française m’impose de rester à Paris. De surcroît, j’ai été le seul à voter contre, à droite, sur l’accord militaire avec l’Ukraine, et j’ai été l'un des seuls à voter contre certaines mesures liberticides. Après mûre réflexion, j’ai jugé que ma place était à Paris.

G. D. Vous expliquez, ce matin, que les échéances suivant les européennes sont beaucoup plus importantes. Vous aviez pourtant montré dans de nombreuses publications et déclarations que vous vous inquiétiez de la politique européenne en dénonçant ses multiples dérives. Et vous avez donné rendez-vous au 9 juin. C’est donc l’actualité militaire, des affaires étrangères qui vous ont fait changer d’avis ?

N. D.-A. Première raison, je ne souhaite pas siéger dans ce Parlement qui est un alibi d’une organisation autoritaire. Deuxièmement, je crois fondamentalement que même si c’est important de renforcer la voix des souverainistes là-bas, et que je ne sous-estime pas l’importance de ce qu’il se passera au Parlement européen, mon combat pour l’indépendance de la France se fera en France, à travers la présidentielle. Il me fallait choisir. En attendant, j’ose espérer des élections législatives anticipées pour arrêter le naufrage du pays, au plus vite. Nous ne pouvons supporter ainsi trois ans de plus. Pour ma part, je pense être plus utile à Paris qu’à Bruxelles, ce qui n’enlève rien au rôle que pourront jouer les députés français européens. C’est un combat important, mais pour moi, l’indépendance de la France vis-à-vis de cette organisation dangereuse viendra par le combat français.

J’en conviens qu’il aurait été possible, parmi mes scénarios, d’envoyer une liste de Debout la France sans que je sois tête de liste. Mais nous avons été confrontés à une autre difficulté matérielle. En étant tête de liste, je pouvais obtenir le financement, autrement, nous avions beaucoup plus de mal à financer la liste. Il aurait fallu emprunter, mais je ne souhaitais pas avoir de dette. J’estime que l’on doit gérer son parti comme son ménage et comme la France devrait être gérée, c’est-à-dire sans dette. Je ne souhaitais pas courir de risques financiers dans le cas où un autre candidat se présentait à ma place. Troisième raison, il y a l’embarras du choix avec cinq listes, sans parler de Jean Lassalle. Est-ce qu’il y a besoin de six listes ?

G. D. Nous pouvons facilement imaginer votre stratégie de report de voix. Est-ce qu’en cas de victoire des souverainistes au Parlement, puisque c’est envisagé pour la première fois, vous croyez en leur capacité à faire infléchir le cours des choses dans la politique européenne, dans ses directives et ses règlements ?

N. D.-A. Je pense que plus il y aura de souverainistes à Strasbourg, mieux ce sera, et je pense que la Commission de Bruxelles constitue le ver dans le fruit qu'est l'Union européenne. Maintenant, je ne pense pas que le Grand Soir viendra de Strasbourg. Ce n’est pas parce que je n’irai pas que je vais cracher dans la soupe. Tous ceux qui mèneront le combat à Strasbourg seront les bienvenus. Il y a l’embarras du choix avec des plus ou moins souverainistes, des plus ou moins hypocrites, des plus ou moins sincères, et l’électeur fera son choix. Il faut, de toute façon, que Mme Hayer et M. Glucksmann aient le moins de voix possible, car ce sont des assassins de la France.

Ce n’est pas parce que je ne participe pas et que je n’ai pas de liste que je ne serai pas bon joueur ou que je me lave les mains du scrutin… Si on me le demande, j’apporterai ma contribution dans cette campagne, sur le plan intellectuel.

Par Gabriel Decroix le 26 mars 2024

Boulevard Voltaire


dimanche 24 mars 2024

Corse : le démantèlement de la France commence • Nicolas Dupont-Aignan (DLF) le 24 mars 2024

 

Olivier Véran : toute honte esthétique bue !



Emmanuel Macron ayant réussi (on ne peut pas toujours échouer en tout) à se débarrasser d’Olivier Véran en l’éjectant du dernier gouvernement, celui-ci s’est empressé de récupérer pour la fin du mandat son siège de député à l’Assemblée nationale… et vient d’annoncer qu’il préparait pour l’avenir sa reconversion professionnelle.

Ou plutôt sa réinsertion, tout comme le premier condamné venu, mais sans avoir purgé la moindre peine, lui… quoique la disgrâce soit sans doute le châtiment le plus approprié – et le plus douloureux – pour l’ex-Ministre de la Santé et ex-porte-parole du gouvernement.

Quoi qu’il en soit, son choix lui vaut une volée de bois vert, cette fois du monde médical car l’ancien neurologue qu’il fût (pas longtemps, certes) a décidé de faire don de sa personne à… la chirurgie esthétique !

Aussitôt, le président du syndicat de médecins UFML Jérôme Marty n’a pas manqué d’ironiser sur RMC : « Quand on est neurologue, qu’il manque des neurologues […], quand on connaît la crise sanitaire que l’on vit, avec des patients qui mettent des mois pour obtenir des rendez-vous, que ces choses-là sont les conséquences des politiques qu’a menées M. Véran, on a quand même le courage de rester dans son métier […] Évidemment, ce n’est pas pour faire de l’argent. Sans doute Olivier Véran ira exercer ce métier-là à l’hôpital et en fera profiter des indigents en travaillant en secteur 1 (sans dépassements d’honoraires) ou en étant salarié »tandis que le porte-parole de l’association des médecins urgentistes de France, Christophe Prudhomme, s’est quelque peu étranglé d’indignation, lui aussi : « Scandaleux ! Plutôt que de se former à la médecine esthétique, (Olivier) Véran aurait pu utiliser le même temps pour se remettre à niveau dans sa spécialité »… et le médecin et sénateur socialiste Bernard Jomier d’enfoncer le clou sur le réseau social X : « Passer de la neurologie à la médecine esthétique a un sens, celui d’un choix financier. Quel message désastreux. »

Y a-t-il une malédiction post-covid qui poursuivrait tous ceux qui ont utilisé la pandémie à des fins politiques, de promotion personnelle ou de « quart d’heure de célébrité » ? La liste commence à sérieusement s’allonger… et la tête à claques de la Macronie n’en est certes ni le premier nom, ni le dernier.

Par Philippe Randa le 23 mars 2024

Eurolibertés

Braun-Pivet veut introduire la proportionnelle pour 2027 : nouvelle manœuvre anti-RN ?



La dernière fois qu'une majorité, élue au scrutin majoritaire, avait voulu introduire de la proportionnelle aux législatives suivantes et y était parvenue, c'était en 1986. La manœuvre voulue par un François Mitterrand en mauvaise posture était destinée à affaiblir la vague RPR-UDF attendue en permettant au FN de Jean-Marie Le Pen, qui avait fait irruption aux européennes de 1984, d'avoir un groupe et de priver Chirac de majorité absolue. Le coup avait failli réussir sur toute la ligne : le FN rentra à l'Assemblée avec 35 députés, le PS sauva 200 sièges, mais la droite RPR-UDF, avec 45 % des voix, réussit à décrocher - de justesse à cause de cette proportionnelle - la majorité absolue. Quelque quarante ans plus tard, un autre pouvoir affaibli, conduit lui aussi par un nouveau plus jeune Premier ministre, ressort la même idée. Vendredi, c'est la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui a lancé ce nouveau coup politique dans une interview au Figaro.

Entre-t-il dans la stratégie d'un Emmanuel Macron acculé à sortir de son chapeau un nouveau coup de com' par jour pour faire diversion et semer la zizanie chez ses adversaires, comme le dénonçait Marc Baudriller ? Certainement, vu le précédent mitterrandien. Certes, Braun-Pivet pave sa démarche des meilleures intentions du monde : « Avec la proportionnelle, l'Assemblée ressemblerait davantage aux Français. Si l'Assemblée ne ressemble pas aux Français, comment peuvent-ils lui faire confiance ? » Certes, c'était l'une des promesses du Macron de 2017. Tout comme Mitterrand avait justifié son coup à partir de la 47e de ses 110 propositions. La ficelle paraît bien grosse, surtout une semaine après ce sondage indiquant une majorité pour le RN... Et Braun-Pivet met à la disposition de la majorité et des oppositions qu'elle veut piéger un kit tout ficelé. Pas de redécoupage électoral, non, seulement l'introduction de la proportionnelle pour les onze départements comprenant plus de onze députés : ceux d’Île-de-France sauf l’Essonne et le Val-d’Oise, ainsi que le Nord, le Pas-de-Calais, le Rhône, la Gironde, les Bouches-du-Rhône, ce qui ferait 152 députés élus à la proportionnelle sur 577 (soit 26 %), les autres restant élus au scrutin majoritaire à deux tours.

Sur le fond, la proposition pourrait paraître raisonnable et acceptable par tous. Mais c'est bien un nouveau piège tendu à la droite, à toutes les droites, et destiné à semer la division en leur sein. LR, l'avatar déchu de cette majorité RPR-UDF attachée au scrutin majoritaire hérité du gaullisme, pourrait en effet être tenté de se renier (une fois de plus...), vu son étiage actuel. Reconquête, qui se veut plus gaulliste que tous, pourrait aussi trouver un moyen d'entrer à l'Assemblée. Pour le RN devenu hégémonique, le risque est triple. D'abord, échouer à être vraiment majoritaire aux prochaines législatives si le projet aboutissait. Ensuite, être accusé d'inconstance s'il venait à s'opposer à ce qui fut l'une de ses revendications historiques. Enfin, s'il acceptait, offrir, après l'IVG dans la Constitution, une nouvelle victoire à un Emmanuel Macron qui en manque singulièrement, comme le dénonçait Gabrielle Cluzel. Verra-t-on le RN faire campagne pour un « oui », s'il prenait à Emmanuel Macron d'organiser un référendum sur la question, comme le souhaite François Bayrou ? Le piège est grossier. Le RN s'honorerait à s'opposer à cette nouvelle manœuvre. Et quelle plus belle normalisation républicaine que celle qui consisterait à défendre l'un des piliers de l'héritage constitutionnel du gaullisme ?

À l'heure où les chiffres désastreux des finances publiques, de l'immigration, de l'insécurité devraient mobiliser un gouvernement digne de ce nom, on voit en tout cas quels calculs habitent les cerveaux de la Macronie : sauver des sièges dans les départements urbains où ils sont les plus puissants.

Par Frédéric Sirgant le 23 mars 2024

Boulevard Voltaire

mercredi 20 mars 2024

Y’a pas moyen Aya!



Elle avance en majesté, toute drapée de tricolore. Elle fait vibrer les cœurs et les âmes sur cette place de la Concorde où la foule s’est pressée pour célébrer son Histoire et sa gloire. Elle est noire, elle n’est même pas française et pourtant, ce soir, cette nuit, pour l’éternité, c’est elle qui incarne la France avec éclat, élégance et panache. Le 14 juillet 1989, la chanteuse d’opéra américaine, Jessye Norman, clôture par une Marseillaise théâtrale, l’extraordinaire défilé-spectacle organisé pour le bicentenaire de la Révolution.

Jessye Norman est l’anti Aya Nakamura !

Fin février 2024, la presse révélait le souhait du président de la République de voir Aya Nakamura chanter Edith Piaf le temps de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris. Depuis cette annonce, la polémique ne cesse d’enfler et met en opposition deux visions de la France, de la chanson française, de notre langue et de notre culture.

Aya Nakamura – de son vrai nom Aya Danioko – est née à Bamako au Mali en 1995. Elle a immigré en France lorsqu’elle était enfant et a été naturalisée française en mai 2021. Incontestablement, elle est devenue en l’espace de quelques années l’une des artistes francophones les plus écoutées dans le monde.

Mais représente-t-elle la France pour autant ? Je ne le crois pas.

Que chacun prenne le temps d’écouter ou de lire et, dans la mesure du possible, de comprendre les paroles d’Aya Nakamura. Entre argot de banlieue, dialectes étrangers et mots inventés, nombreux sont ceux qui ne se reconnaissent aucunement dans cette nouvelle ère musicale et qui refusent, à raison, d’en faire partie.

Il ne s’agit pas de juger et de condamner son style et ses choix musicaux qui, après tout, n’engagent que les amateurs et les spectateurs. Aya Nakamura a bien évidemment le droit de gagner sa vie et de mener sa carrière comme elle l’entend, à l’instar des Bratisla Boys et de l’invraisemblable « Stach Stach » en 2002.

Le problème réside dans le symbole et le message politique qui accompagnent cette sélection pour représenter la France à l’ouverture de ses Jeux.

Aya Nakamura n’est pas seulement une « artiste ». Elle a été érigée en modèle par une partie de la nouvelle génération que j’ose qualifier d’apatride. Pour les pourfendeurs de la France, elle est l’ambassadrice de la lutte intersectionnelle par excellence, en tant que « femme noire revendicatrice », qui occupe désormais l’espace médiatique.

Sans jeter l’opprobre (et pas l’eau propre[1]) sur le profil et le parcours d’Aya Nakamura, chacun devrait avoir le droit d’émettre une critique et un doute sur la pertinence du caprice macroniste sans être qualifié de « raciste ».

Aya Nakamura ne serait ni la première ni la dernière artiste d’origine étrangère à représenter la France. Mais quelle légitimité lui accorder tant elle maltraite avec boulimie notre langue et notre culture ?

Dans une interview accordée à l’émission bobo-gaucho Quotidien le 12 mars dernier, la chanteuse expliquait qu’il y a « beaucoup de chansons d’amour, parce que j’aime l’amour ». On ose à peine imaginer à quoi ressembleraient ses morceaux si elle parlait de la guerre… Avant d’ajouter qu’un « tas de personnes parlent comme moi ». Le public acquiesce. Peut-être qu’il est là, le vrai problème.  

Pourquoi devrait-on s’infliger de mettre en avant une apôtre de la décadence linguistique et culturelle ? Pourquoi les Français devraient-ils accepter d’être représentés par une femme qui fait l’éloge de la vulgarité ?

Plus inquiétant encore, certains ministres se prêtent au jeu de la médiocrité. L’inénarrable Amélie Oudéa-Castera n’a pas raté l’occasion d’enfiler une nouvelle perle à son collier en chantant sa passion pour Aya. Interrogée sur la polémique au Sénat le 13 mars, la ministre de la culture, Rachida Dati, déplorait, elle, des « prétextes pour s’attaquer à quelqu’un par pur racisme ».

Notons qu’il y a quelques semaines, la ministre participait fièrement à l’émission DVM Show qui invite régulièrement le rappeur antisémite Freeze Corleone, actuellement sous le coup d’une enquête pour apologie du terrorisme.

En plus de ses chansons, Aya Nakamura enchaîne aussi sur ses réseaux sociaux les publications offensives et provocatrices, truffées de fautes d’orthographe. Quand on sait que près d’un élève sur trois ne sait pas lire correctement à l’entrée de la sixième, c’est un drame que d’encourager les jeunes à se convertir au « nakamurisme ». Dans l’une de ses saillies numériques, la chanteuse ose même la comparaison avec Edith Piaf qui se serait « réincarnée » en elle. 

La montgolfière est sur orbite !

Oui, la culture du vide s’est substituée à la culture tout court. Cette nouvelle génération n’aura pas eu la chance de grandir avec Mylène Farmer ou avec Dalida. Pour autant, ils sont nombreux encore à rejeter la folie déconstructrice en s’attachant à préserver notre héritage culturel.

Comme déclarait l’amiral Philippe de Gaulle le 1er novembre 2003 : « Il ne faut pas se laisser aller au déclin ». Précisément, plus de vingt ans après, il faut le combattre.

Par Julien Odoul, Député RN de l'Yonne, le 15 mars 2024

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