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jeudi 8 décembre 2022

Quand Dominique Voynet se vante d’avoir sabordé le nucléaire Français, Europe 1 le 8 décembre 2022


Rappel : Dominique Voynet (ancienne ministre EELV de l'écologie de 1997 à 2001) , fut plusieurs fois candidate à la députation sur la troisième circonscription électorale du Jura, à la mairie de Dole et conseillère municipale de la plus peuplée des agglomérations du département.

lundi 5 décembre 2022

Le gouvernement rouvre des centrales à charbon : stoppons cette folie !


Communiqué de Dominique Bilde, député RN au Parlement UE du 5 décembre 2022

Après avoir offert généreusement des milliards lors de la COP27 pour permettre à plusieurs pays de se passer de leurs centrales à charbon, à l’instar de l’Indonésie et de l’Afrique duSud, celle de Saint-Avold, en Moselle, vient de rouvrir ses portes !

Bref, on donne notre argent au monde entier pour mener des politiques que nous ne sommes même pas capables d’appliquer sur notre sol. Mis au pied du mur et face aux risques de coupures électriques, le gouvernement ne peut désormais plus cacher aux Français que la moitié de notre parc nucléaire est à l’arrêt, faute d’avoir pu bénéficier des investissements nécessaires en temps et en heure.

À proximité du site mosellan, une montagne noire de 400 000 tonnes se dresse désormais, au point d’en cacher le paysage. Il s’agit du charbon acheté à prix d’or sur les marchés africains et sud-américains (à 300 euros la tonne au lieu de 50 habituellement) qu’on a entassé en attendant de le brûler. Et il en faut du charbon : en effet, selon GazelEnergie, propriétaire de la centrale, ce sont à peu près 6000 tonnes qui seront nécessaires quotidiennement

Cette volte-face est d’autant plus inattendue que le site avait été fermé sur décision de l’État lui-même, au motif que celui-ci peinait à s’inscrire dans la transition écologique que l’Union européenne appelle de ses vœux dès qu’elle en a la moindre occasion. Cela s’est fait en dépit du projet de transformation du site pour l’inscrire dans la filière hydrogène, ce qui était par ailleurs prévu à l’origine.

Bref : on ferme. On ne fait rien. Puis on rouvre à la va-vite et au prix fort ! C’est une honte ! En effet, nous ne pouvons plus nous permettre d’enchaîner les retournements de situation, qui les uns après les autres, réduisent notre marge de manœuvre et menacent le pouvoir d’achat des Français !

Nous dénonçons, dès lors, le court-termisme qui caractérise les choix des gouvernements successifs. Qu’il s’agisse des subventions données au photovoltaïque indien, au charbon africain ou aux éoliennes chinoises, tout est désastreux. 

En liquidant sur ordre de Bruxelles le mix énergétique français, nous voilà revenus à l’époque où notre pays importait son énergie, jetant notre industrie dans un état de vulnérabilité inacceptable.

Court-circuitons la tiers-mondisation de la France, en défendant le nucléaire !

RN

jeudi 24 novembre 2022

L'indépendance énergétique de la France condamnée par Bruxelles


Communiqué de France Jamet, député RN au Parlement européen du 23 novembre 2022

Ce 22 novembre, lors d’une audition conjointe des commissions Budget et Affaires Économiques et Monétaires du Parlement Européen, les députés entendaient Messieurs les commissaires européens Dombrovskis et Gentiloni rendre compte du suivi des crédits du Plan de relance européen, financé, rappelons-le avec l’argent du contribuable.

Si un doute subsistait sur la possibilité de destiner à la restauration de notre parc nucléaire français une part de ces fonds dédiés au Plan de relance dans le cadre de RepowerEU, et ce au même titre que les autres énergies décarbonées, ce doute est désormais levé. Les commissaires européens ont tous deux rejeté catégoriquement cette légitime exigence.

Ainsi, pas un centime des 210 milliards d’euros de ce dispositif ne contribuera à la construction ou à l’entretien de nos centrales.

Il est grave et inadmissible que l’argent prélevé au Peuple français ne lui permette pas de défendre son indépendance énergétique et sa filière d’excellence qu’est le nucléaire, dans laquelle notre pays a su s’investir depuis plus de 50 ans.

Cette Europe ne doit plus se faire contre la France et les Français.

L’urgence, c’est l’alternance.

RN

mercredi 23 novembre 2022

Coupures d’électricité en janvier : gouverner s’est prévoir ! Paraît-il…



Le président du directoire de RTE a annoncé le 18 novembre qu’il existait un grand risque de connaître des coupures d’électricité en janvier. Pronostic confirmé par Emmanuelle Wargon, présidente de la Commission de régulation de l’énergie (ministre du logement de Jean Castex, recyclée après son échec aux législatives). Or ceci a peu à voir avec les conséquences de la guerre en  mais beaucoup à voir avec la politique énergétique de François Hollande.

Certes, 25 réacteurs sur 56 sont arrêtés pour maintenance car ces opérations avaient été repoussées en raison de la crise du Covid, mais surtout la fermeture de Fessenheim (dont la production était équivalente à celle de 1.800 éoliennes ou de 15 centrales thermiques) et de centrales thermiques à gaz ou charbon durant le quinquennat de Hollande, a fait perdre une réserve de production qui permettait de surmonter les pics de consommation hivernaux.

Ces décisions ne tiennent pas au hasard mais sont la suite de l’accord électoral passé le 15 novembre 2011 entre le PS et EELV, qui prévoyait de faire passer le pourcentage d’électricité d’origine nucléaire de 75% à 50% d’ici à 2025. Ce qui aurait entraîné la fermeture de 24 réacteurs nucléaires. Et dans le même on nous expliquait qu’il fallait passer à la « mobilité électrique » et donc qu’il fallait produire et distribuer plus d’électricité !

Monsieur Hollande, mis en cause, a « tweeté » : « pendant le quinquennat qui a été le mien, la production d’électricité n’a pas varié : 400 térawatts au début, 400 térawatts à la fin ». C’est précisément ce qu’on peut lui reprocher : imprévision et inconséquence.

Autre exemple. Le 14 juin 1985, dans le petit village viticole de Schengen, est signé l’accord du même nom. Dix ans plus tard la convention d’application des accords de Schengen crée l’espace Schengen qui, par la grâce du traité d’Amsterdam, deviendra une politique commune de l’Union européenne. Au nom du « grand marché unique » les  internes de l’UE sont abattues. L’Europe devient le grand boulevard des migrations des populations du sud. Car la surveillance des frontières externes s’avéra n’être qu’un leurre et ONG et Commission européenne de concert s’évertuent à empêcher Frontex de faire son travail afin de la transformer en agence d’accueil des immigrants illégaux.

Au pied des coteaux de vignes une plaque de bronze célèbre l’accord qu’avait signé un gouvernement français de droite. Depuis, beaucoup de bons esprits dénoncent les effets pervers de celui-ci. De fait son application fut suspendue à plusieurs reprises lors d’attaques terroristes ou de crise migratoire, preuve de sa nocivité. Une fois encore inconséquence et imprévoyance des gouvernants.

Dans son ouvrage C’était De Gaulle (1974), Alain Peyrefitte prête à celui-ci la réflexion suivante : « si nous faisions de l’intégration mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-deux-églises, mais Colombey-les-deux-mosquées ». Son sens de la géostratégie qui lui faisait pressentir le risque de submersion démographique et civilisationnel. Au sujet du décret du 21 avril 1976 sur le regroupement familial, Valéry Giscard d’Estaing avait reconnu, dans des entretiens avec Eric Roussel (1998) : « l’idée en soi était juste et généreuse…mais elle a été mal appliquée, j’ai eu tort de ne pas plus surveiller l’application ». Depuis, il n’a jamais été mené de politique de contrôle de l’immigration. Nous connaissons l’échec de l’assimilation de certaines populations et ses conséquences : quartiers hors la loi, islamisation, terrorisme islamique… Cécité et imprévoyance à nouveau.

Trois exemples parmi tant d’autres qui démontrent l’inconséquence, la légèreté et l’irresponsabilité d’une classe politique sans principes. Refus du réel, lâcheté, électoralisme, pensée politique vague, connivence oligarchique, sensibilité extrême aux réactions de la presse… Bref, manque de colonne vertébrale. Le malaise français est aussi celui d’une classe politique médiocre. Le Cardinal de Richelieu avait dit « il faut que certains veillent pour que d’autres puissent dormir à l’abri de leur veille ». Il semble que beaucoup de nos politiciens "veillent" surtout à leurs intérêts électoraux. Au détriment du bien commun. Il est grand temps de retrouver des personnalités à la hauteur des défis de notre époque.

Par Stéphane Buffetaut le 23 novembre 2022

Boulevard Voltaire

mardi 15 novembre 2022

Nucléaire : les macronistes refusent refusent de défendre la filière française


Communiqué de France Jamet, député RN au Parlement européen du 14 novembre 2022

Ce jeudi 10 novembre en séance plénière du Parlement européen, lors du vote du plan Repower EU, supposé assurer l’indépendance énergétique de l’Europe, nous avons déposé des amendements pour inclure le financement du nucléaire, énergie indispensable pour notre souveraineté énergétique. Cette énergie décarbonée, dans laquelle la France a su investir et exceller, a fait ses preuves tant du point de vue de son efficacité que du point de vue environnemental et économique.

En ces temps de crise, écarter le nucléaire français serait aller à contresens, à l’heure où des millions de familles, d’enfants, d’étudiants, de retraités ou de personnes isolées et précarisées doivent faire le choix entre manger ou se chauffer... quand ils ne renoncent pas aux deux.

Pourtant, contrairement aux déclarations d'Emmanuel Macron en France, ses députés Renaissance à Bruxelles votent contre tout ce qui défend le nucléaire. Les députés RN au Parlement européen ont été les seuls à le faire explicitement, d'autant que la France a un besoin urgent de financer la rénovation de son parc.

Au Rassemblement National, nous avons fait le choix de défendre l'intérêt national, la France et les Français d'abord, sans équivoque.

L'urgence, c'est l'alternance.

RN

jeudi 20 octobre 2022

Greta Thunberg, électrique? Non, nucléaire!

 

Terrible nouvelle pour les écologistes les plus radicaux. Greta Thunberg, Sainte Greta...

...Vient de virer pro-nucléaire.

Dans une interview sur le média de gauche Politico, l'activiste climatique la plus célèbre déclara ainsi, à la question de savoir si c'était une "mauvaise idée" d'éteindre les centrales nucléaires si cela voulait dire passer à la génération d'électricité par le charbon:

"Ça dépend. Si elles fonctionnent encore, je pense que ce serait une erreur de les arrêter et d'utiliser du charbon."

Le gourou vient d'utiliser son cerveau - la seule chose qu'on lui demandait de ne pas faire - et le culte vient d'exploser en vol. L'interview fut diffusée mardi 11 octobre 2022, sur la première chaîne publique allemande.

"Les commentaires de l'activiste climatique sont repris par les politiciens pro-nucléaires", se lamente Politico. Tu m'étonnes! Greta n'avait d'intérêt que lorsqu'elle prônait la ligne la plus extrémiste du mouvement totalitaire verdâtre. Là, elle était l'incarnation de la jeunesse, la nouvelle Marianne bio, la porte-parole d'une génération.

On avait le droit de lui vouer un culte de la personnalité.

Malheureusement, parfois, on trébuche. Une petite phrase maladroite, un écart vis-à-vis du dogme, et c'est la chute. Ça arrive aux meilleurs.

Greta est donc tombée de son piédestal. Pas sûr qu'elle s'en remette. Mais il y a plus grave: une adolescente qui n'a visiblement pas tout compris du monde qui l'entoure est quand même parvenue à saisir quelques concepts de base. Par exemple, qu'éteindre des centrales nucléaires en parfait état de marche pour reposer sur la combustion d'énergie fossile, le tout au nom de la sauvegarde de la planète, n'avait aucun fichu sens.

Si Greta, même Greta, y parvient, qu'en sera-t-il des autres? Ceux qui l'écoutaient encore il y a quelques jours? Les citoyens allemands qui ont propulsé des Verts au pouvoir, des politiciens professionnels même pas parvenus au niveau de raisonnement que Greta atteint aujourd'hui?

Depuis des décennies, les écologistes en guerre contre l'Occident se battent pour rendre toute forme d'énergie soit trop chère, soit impraticable. Le nucléaire était leur premier combat - une énergie fiable, non polluante, bon marché. Puis vinrent les autres. Et aujourd'hui, plus rien du tout. Mais la grande masse de l'Humanité, celle qui a besoin de cuire ses aliments et de se chauffer en hiver, est arrivée à la croisée des chemins: choisir le moindre de plusieurs maux. Voilà qui remet en selle l'énergie nucléaire, à leur plus grand désarroi. L'atome qu'on pensait vaincu reprend du poil de la bête.

Les combats écologistes n'ayant aucun sens, ils sont voués à éternellement recommencer. Quelqu'un peut-il me dire où retrouver des autocollants "Atomkraft? Nein Danke" à coller sur le hayon du bus VW?

Par Stéphane Montabert, Conseiller communal UDC (Suisse), le 17 octobre 2022

Les Observateurs


mercredi 19 octobre 2022

La Nupes, cette gauche qui n’aime pas le peuple



Jean-Luc Mélenchon a sauvé son trône. Ebranlé par l’ « affaire Quatennens » et son soutien au dauphin gifleur, la rue est venue conforter le patron adulé, dimanche. Sandrine Rousseau, prête à pendre le Mâle blanc hétérosexuel par ses attributs, n’a pas perçu que la manifestation « contre la vie chère et l’inaction climatique », à laquelle elle a participé, est venue aussi au secours, en douce, des hommes traqués de la Nupes. L’acquittement de Mélenchon par l’extrême gauche laisse entrevoir un retour de son bras droit, accusé de « violences sexuelles et sexistes » par son ex-épouse. Pour autant, les cris de victoire des mélanchonistes, qui revendiquent 140.000 manifestants (30.000 selon la police), sont largement surfaits. 

Ce que j’ai pu observer hier, mêlé à la foule durant une partie de la procession, m’a convaincu de toucher du doigt une contestation finissante : celle de la gauche révolutionnaire rêvant toujours du Grand soir et de la dictature du prolétariat. C’est un monde déphasé, pétrifié par l’idéologie de la lutte de classes, qui a cheminé de Nation à Bastille sous les drapeaux rouges, la faucille et le marteau, les portraits de Che Guevara. Tout ce que la pensée totalitaire a pu produire d’horreurs et d’inepties au XX eme siècle était là rassemblée, dans une foule aux nombreux cheveux blancs. Alexis Corbière, député de la France insoumise, a estimé ce lundi sur Europe 1, commentant cette marche : « La question sociale est posée désormais ». Certes. Mais cette gauche ne sait s’adresser au peuple qu’elle prétend représenter.

La quasi-totalité des formations qui ont répondu à l’appel de Mélenchon (dont le PC et le PS) ont en réalité appelé à voter au second tour pour Emmanuel Macron (y compris Mme Rousseau). Mélenchon lui même a été remercié par le chef de l’Etat pour avoir appelé à faire barrage au RN et avoir ainsi contribué à sa victoire. Or, faut-il le rappeler ? Une grande partie de l’électorat populaire est allé vers cette formation considérée comme infréquentable. A cette première contradiction s’en ajoute une deuxième, qui puise dans le conformisme de cette gauche déconnectée des réalités quotidienne. Si le pouvoir d’achat, affaibli par le retour de l’inflation, est en effet un incontestable terrain de revendications, la lutte contre « l’inaction climatique »  est un objectif prisé des bobos prolophobes, prêts à rendre hors de prix les énergies fossiles. 

C’est parce que Edouard Philippe avait institué une taxe carbone sur les carburants que les Gilets jaunes s’étaient révoltés il y a quatre ans. La gauche mélanchoniste reste semblablement imperméable aux vulnérabilités d’une classe moyenne pour qui le pouvoir d’achat passe aussi par le prix de l’énergie et singulièrement du carburant. D’autant que rien de permet d’affirmer que l’homme soit le seul responsable du réchauffement climatique. Cette gauche qui n’aime pas le peuple est condamnée à se donner en spectacle. 

Mais la révolution ne viendra pas de ses rangs.

par Ivan Rioufol le 17 octobre 2022

Le Blog d'Ivan Rioufol

lundi 17 octobre 2022

Notre “élite” est-elle seulement incompétente, ou trahit-elle ? (1)



Deux mots ont servi de repoussoirs protecteurs à l’oligarchie mondialiste qui règne en Occident, et particulièrement en France avec la macronie : populisme pour fustiger toute attitude valorisant le “peuple d’en-bas”, ses émotions et ses protestations, son enracinement provincial, son conservatisme sociétal, ses résistances face à la pensée unique écologique, immigrationniste, de plus en plus pénalisante pour la population d’un pays en déclin ; complotisme, pour dénoncer toute tentative de trouver une cohérence dans la marche du monde au sein de puissances occultes organisées en réseaux d’influence médiatique et politique afin d’imposer sournoisement leur vision de l’avenir. Ces garde-fous ont montré leur efficacité en rejetant populistes et complotistes confondus hors des grands médias, dans la forêt luxuriante et aussi le marécage empoisonné d’internet où le meilleur peut être écarté avec dédain en raison de son voisinage avec le pire. Une pensée dominante s’impose donc jusqu’à conduire journalistes et politiques à s’autocensurer dés que l’étiquette stigmatisante risque de leur être collée. Ce processus induit une double conséquence : d’abord, alors que notre société française se morcelle en communautés, une sorte de brouillard l’enveloppe, une purée de pois idéologique qui oblige à penser comme tout le monde, ou tout au moins à le laisser croire quand on s’exprime, avec pour effet de s’autocensurer ou de proclamer sa bien-pensance à l’exclusion de toute pensée hérétique ; ensuite, toute vision globale et cohérente devient suspecte, se trouve psychiatrisée, afin de ne retenir dans les informations et au sein des débats, que le court terme d’un problème à la fois, afin de ne lui reconnaître qu’une cause immédiate et une solution circonscrite.

La crise des carburants que les Français subissent avec la pénurie de ceux-ci et la hausse de leurs prix qui l’avait précédée, et qui a pu parfois en être accrue, est un exemple de cette focalisation. Au maximum de la concentration de l’objectif, on a un syndicat marxiste, la CGT, qui rêve toujours du “grand soir” et de la grève générale, et qui tente de se refaire une santé en menant une grève dure alors même qu’il est minoritaire. Les Français moyennement favorables à la réquisition des grévistes désapprouvent à 71% la poursuite du mouvement. Si la colère par procuration de la grève avait répondu au sentiment de beaucoup d’entre eux, ce dernier a fait place au refus de voir la vie quotidienne de la majorité prise en otage par des extrémistes. Mais on voit bien que ce double mouvement contradictoire ne prend son sens que si l’on dépasse le champ étroit des raffineries et des stations-service. En amont de la possibilité physique d’acheter du carburant, il y avait la capacité de le faire dans le cadre d’une hausse des prix, et d’une diminution du pouvoir d’achat.

La guerre en Ukraine a été un exutoire opportun pour expliquer la hausse des produits énergétiques. La “croisade” démocratique au profit de l’Ukraine et les sanctions contre la Russie décidées par les “occidentaux” ont entraîné une rareté relative et un renchérissement des produits : le prix à payer pour défendre nos “valeurs”, selon Macron.  Mais, si le bon peuple est invité à ce sacrifice pour la bonne cause, il se trouve que la cible des sanctions, la Russie augmente ses revenus et que les sociétés pétrolières font des super-profits. Il y a dans ce paradoxe de quoi susciter l’étonnement, puis la colère. Celle-ci monte d’abord contre les “profiteurs de guerre”, exige que l’on taxe les profits excessifs et appelle à une plus juste répartition des richesses. Une entreprise française concentre les revendications, TotalEnergies qui, en France, verse des rémunérations pourtant enviables à ses salariés, intéressés par ailleurs aux résultats de l’entreprise par l’actionnariat. Elle a offert aussi une ristourne appréciable à ses clients, et proposé une hausse de 7% de ses salaires ainsi qu’une prime de plusieurs milliers d’Euros. L’oeil rivé sur le bras de fer entre TotalEnergies et la CGT, les Français oublient que cette entreprise réalise ses bénéfices dans le monde beaucoup plus qu’en France, et que la vindicte à son encontre innocente de fait des entreprises étrangères dont les profits sont plus importants. Il semble difficile aux Français de comprendre que saisir une opportunité et servir d’abord les actionnaires, sans les capitaux desquels l’entreprise ne se développerait pas, constituent des mesures de gestion intelligente, alors que l’augmentation pérenne des salaires n’est pas sans risque si la conjoncture devient défavorable.

Néanmoins, cette concentration des critiques sur l’entreprise et son dirigeant fait oublier que les causes de la hausse des prix se trouve ailleurs que dans la spéculation : elle se situe d’abord en amont de la guerre dans la fuite en avant pratiquée de tout temps par la Réserve Fédérale qui produit la monnaie de la puissance américaine, que l’Europe, donc la BCE, faisant fi des réticences allemandes, a imitée jusqu’à la caricature offerte par Macron et son “quoi qu’il en coûte” destiné à couvrir par les déficits et la dette le coût faramineux d’un confinement démesuré par rapport au risque sanitaire du covid. Lorsqu’un pays dispose d’une quantité de monnaie et de facilités de crédits qui dépassent largement sa production de biens et de services, il crée un appel d’air pour les importations, ce qui explique l’état déplorable de notre commerce extérieur, puis il subit un rééquilibrage de l’offre et de la demande en fonction des liquidités disponibles, c’est-à-dire qu’il génère de l’inflation. 

La politique macronienne lors de la pandémie a été de bout en bout irresponsable : après avoir privé le pays des produits nécessaires, elle a instrumentalisé la peur pour installer un climat de soumission, puis a présenté les vaccins, américains notamment, comme la solution incontournable. Chacun aura remarqué la convergence entre Mme Von der Layen et M. Macron dans cette stratégie, voire cette manipulation. La guerre en Ukraine est le second épisode de ce scénario qui voit les peuples européens entraînés dans un conflit contraire à leurs intérêts par une “élite” paradoxale qui multiplie les erreurs à un point tel qu’on s’interroge seulement sur les parts d’incompétence et de trahison volontaire qui entrent dans la politique suivie. ( à suivre)

Par Christian Vanneste le 17 octobre 2022

Le blog de Christian Vanneste

Ukraine : une guerre si parfaite

 


Par Bruno Mégret le 14 octobre 2022♦ Imaginons un instant que la guerre en Ukraine ne soit pas exactement ce qu’en disent les médias et que ce soit en réalité des stratèges américains qui aient conçu ce scénario ukrainien pour mettre Poutine échec et mat. Si tel était le cas, les auteurs de ce plan mériteraient d’entrer dans les livres d’histoire pour l’intelligence et l’efficacité de leur savoir-faire. Car ils ont réussi à faire de ce conflit entre les États-Unis et la Russie ce que j’appellerais, au risque de choquer certains, une guerre parfaite.

Une guerre sans risque

Cette guerre ne présente pour les Américains aucun risque de quelque nature que ce soit. L’action se déroule sur un autre continent, très loin de leur territoire et, comme l’avait annoncé le président Biden, il n’y a aucun soldat américain sur le terrain à côté des Ukrainiens. Il n’y aura donc, quoi qu’il arrive, aucun blessé ni aucun mort dans le camp américain.

Une guerre gagnée même sans victoire sur le terrain

Le combat est en réalité mené par les Ukrainiens, massivement soutenus si ce n’est dirigés par les États-Unis. Mais les but de guerre ukrainiens et américains ne sont pas les mêmes. Les uns se battent pour sauvegarder leur souveraineté et l’intégrité de leur territoire. Les autres ne se préoccupent que secondairement de la liberté des Ukrainiens, car leur but de guerre vise avant tout à jeter l’opprobre sur la Russie pour l’isoler durablement du monde occidental et la couper définitivement de l’Union européenne. Peut-être même veulent-ils provoquer la chute de Poutine, obtenir la mise en place à Moscou d’un régime qui leur soit plus favorable, voire démanteler la Fédération de Russie. Aussi fallait-il que les Russes prennent l’initiative d’attaquer l’Ukraine pour que les Américains et leurs alliés puissent lancer l’anathème sur l’adversaire russe et dénoncer son président comme l’incarnation du « mal absolu ». C’est maintenant chose faite et les Américains ont d’ores et déjà atteint leur objectif premier quelle que soit l’issue militaire du conflit. La guerre est gagnée même si les troupes ukrainiennes ne la gagnent pas sur le terrain.

Une guerre par procuration

Les Ukrainiens se retrouvent dès lors dans la situation de devoir mener la guerre contre les Russes. Une guerre dont on peut dire que ce sont les Américains qui ont tout fait pour la déclencher sous la forme d’une agression caractérisée des Russes. Tout se passe donc comme si les Ukrainiens se battaient par procuration pour le compte des États-Unis. Car avant l’ouverture des hostilités, la souveraineté et la liberté des Ukrainiens auraient pu être assurées pacifiquement par un accord diplomatique dont les bases avaient été jetées à Minsk avec l’aide des Français et des Allemands. Un accord qui prévoyait de donner aux provinces russophones de l’Ukraine un statut constitutionnel d’autonomie et qui aurait pu être complété du côté ukrainien par une déclaration de neutralité comparable à celle qu’avaient adoptée en leur temps l’Autriche ou la Suède.

Malheureusement, cette perspective de paix, que les Ukrainiens auraient pu accepter si les États-Unis les y avaient poussés et à laquelle les Russes auraient dès lors pu donner leur accord, aurait privé les stratèges américains de leur guerre par procuration. Aussi les États-Unis n’ont-ils pas incité le gouvernement ukrainien à appliquer cet accord. De même qu’ils ont fermé la porte à toute négociation avec les Russes, n’hésitant pas à provoquer ceux-ci en laissant ouverte la possibilité d’une adhésion de l’Ukraine à  l’Otan comme à l’Union européenne. Ce faisant, les Américains ont poussé Poutine dans une impasse dont il a cru pouvoir sortir par l’agression militaire de l’Ukraine.

Zelensky, le président ukrainien qui est aujourd’hui présenté comme un héros, porte à cet égard une lourde responsabilité. Car, en s’alignant sur les Américains il a exposé ses compatriotes à l’agression russe. Une politique qui n’avait d’ailleurs aucune rationalité puisqu’elle a consisté finalement à déclencher l’invasion russe pour avoir cherché à entrer dans l’Otan afin de se prémunir d’une telle agression.

En choisissant de suivre les injonctions américaines, plutôt que de rechercher une solution reposant sur la négociation et la neutralité de son pays, Zelensky a donc délibérément entraîné son peuple dans une guerre contre la Russie au bénéfice des États-Unis. Une guerre dont le bilan en destructions, en blessés et en morts sera lourd.

Une guerre financièrement et économiquement profitable

Aux États-Unis, elle coûtera quelques dizaines voire quelques centaines de milliards de dollars en armements, en équipements, en renseignements et en formation. Une somme, certes importante, mais qui sera plus que largement compensée par les bénéfices que tireront les Américains et leurs entreprises de la reconstruction de l’Ukraine et des conséquences économiques du conflit.

Car cette guerre offre aux États-Unis l’occasion de renforcer leurs positions commerciales. Les sanctions économiques qu’ils ont demandé à leurs alliés d’appliquer à la Russie pénalisent en effet de nombreux pays européens mais nullement les États-Unis. Ainsi en est-il par exemple du boycott du gaz russe qui va leur redonner une certaine maîtrise de ce marché stratégique. Cette mesure, catastrophique pour les États européens, oblige en effet beaucoup d’entre eux à acheter le gaz de schiste que les Américains possèdent en abondance ou à se fournir au Moyen-Orient auprès de pays qu’ils contrôlent pour la plupart.

Ajoutons que la crise économique qui résulte de cette crise énergétique va fragiliser les entreprises du vieux continent sur les marchés internationaux, favorisant de ce fait leurs concurrents américains.

Une guerre qui rend plus fort

Cette guerre permet aussi aux États-Unis de renforcer l’Otan qui demeure l’instrument principal par lequel les Américains assurent  leur tutelle sur l’Europe. Ainsi deux nouveaux pays, la Finlande et la Suède, ont rejoint le volet militaire de l’Alliance atlantique, une organisation qui perdait peu à peu de sa légitimité et qui, avec cette guerre, a retrouvé de  la crédibilité auprès des dirigeants européens, renforçant ainsi la suprématie américaine sur le vieux continent et notamment à Bruxelles.

Avec cette guerre, les Américains ont aussi pu tester leur capacité à contrôler leurs alliés européens, que ce soit au niveau de leur opinion publique ou de leur classe politique et médiatique. Ainsi, les stratèges d’outre-atlantique ont-ils pu constater avec satisfaction à quel point leurs mots d’ordre et leurs opérations de désinformation sont adoptés par leurs alliés sans la moindre réserve. Une sujétion qui leur a permis d’obtenir de leurs vassaux qu’ils prennent des mesures aussi contraires à leurs intérêts vitaux que le boycott du gaz russe. Et cela avec les encouragements militants de la Commission européenne et de sa présidente Ursula Von der Leyen, dont on ne sait si ses positions relèvent de l’aveuglement idéologique ou de la simple bêtise. Ils ont pu observer de même le succès de la manipulation visant à faire croire que les gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique ont été sabotés par les Russes alors que cette action s’inscrit parfaitement dans le projet américain de désarrimer dans la durée la Russie de l’Europe.

Une guerre parfaite donc menée par les Américains contre les Russes. Une guerre sans risque, une guerre par procuration, une guerre financièrement et économiquement profitable, une guerre qui rend plus fort, une guerre déjà gagnée même si les troupes ne gagnent pas sur le terrain.

Mais, bien sûr, rien de tout cela ne correspond à la réalité ! Du moins si l’on en croit les discours assurés de nos politiques et les messages du président Zelensky, calibrés comme les textes d’une agence de communication anglo-saxonne.

Polémia


dimanche 16 octobre 2022

Devant les apparatchiks du PCC, Xi Jinping vante la supériorité du modèle chinois



Par Sébastien Falletti le 15 octobre 2022

Sous un tonnerre d'applaudissements des apparatchiks, Xi Jinping est monté à pas comptés à la tribune, écrasant l'épaisse moquette rouge, pour lancer de facto son troisième mandat sans partage, à la tête de la Chine. Sous les ors staliniens du grand hall du Peuple, à Pékin, le président chinois a vanté son bilan lors d'un discours fleuve donnant le coup d'envoi du 20e Congrès du Parti ce dimanche 16 octobre, le plus grand rendez-vous politique de la seconde puissance mondiale, où il compte décrocher un troisième mandat hors norme. Assis en rang d'oignon derrière lui, les sept membres du Comité Permanent du Politburo, le « saint des saints » du régime communiste, engoncés dans leurs costumes sombres applaudissent avec zèle pour certains, plus mollement pour d’autres, une tasse de thé à portée de main. Certains ne seront plus là, à l'issue de ce Congrès qui dévoilera la future équipe dirigeante du pays d'un 1,4 milliard d'habitants.

Le dirigeant le plus autoritaire depuis Mao a réaffirmé sa détermination à avancer le modèle chinois, contre vents et marées, dans un contexte de tensions avec les États-Unis, balayant les critiques internationales sur sa stratégie sanitaire draconienne, ou le conflit en Ukraine, jamais évoqué, pour appeler la Chine à l'endurcissement, à l'heure où sa croissance pique du nez. « Face aux changements drastiques de la situation internationale, nous avons maintenu notre détermination stratégique » s'est félicité Xi, chantre d'une renaissance patriotique, lors d'un discours de 104 minutes. Une formule qui tranche avec le triomphalisme affiché ces dernières années par la propagande qui serinait que « le vent de l'histoire pousse vers l'Est ».

Ce prince rouge forgé à la discipline de la rééducation à la campagne durant la Révolution culturelle a exalté « l'esprit de lutte », un terme qu'il a martelé à dix-sept reprises, comme un appel à la mobilisation face aux défis grandissants auxquels fait face le pays. Avant de dramatiser les enjeux, en soulignant que la Chine faisait face à un moment « critique », alors que les stratèges rouges dénoncent une stratégie méthodique « d'encerclement » par Washington. « Il a su créer un sentiment d'urgence pour mieux justifier son pouvoir » décrypte Christopher Johnson, ancien analyste de la CIA. Un argument massue pour prolonger son règne au-delà des dix ans observés par ses prédécesseurs. Et défendre ses méthodes autoritaires, se vantant d'avoir mis au pas les manifestants pro-démocratie à Hongkong, « passé du chaos à la gouvernance », grâce à une implacable loi sur la sécurité nationale (NSL).

Face à Taiwan, Xi Jinping a réaffirmé sa détermination à accomplir la « réunification » en privilégiant la voie « pacifique », avant d'agiter la menace d'une opération militaire si l'île démocratique refusait de rentrer dans le rang. « Nous ne nous engagerons jamais à abandonner le recours à la force et nous nous réservons la possibilité de prendre toutes les mesures nécessaires », a-t-il précisé.

Stratégie sanitaire implacable

La Chine devrait encore rester durablement barricadée derrière sa grande muraille de la quarantaine, à rebours de la planète, à l'aune de ce discours d'ouverture. Xi a réaffirmé sa stratégie « Zéro Covid », érigée en dogme nationaliste, et symbole de la supériorité du modèle chinois face au laxisme présumé des démocraties occidentales. Pékin a « protégé au plus haut point la sécurité et la santé du peuple et a atteint des résultats positifs significatifs » a déclaré le dirigeant de 69 ans, justifiant cette stratégie sanitaire implacable, marquée par des confinements et des tests PCR obligatoires à répétition face à omicron. Le régime se vante d'avoir enregistré officiellement 5226 morts du Covid, contre plus d'un million aux États-Unis. 

Le Quotidien du Peuple a douché les espoirs des investisseurs, et de nombreux habitants d'une réouverture du pays après le Congrès dans un éditorial fustigeant l'approche suivie par la plupart des pays de la planète qui tentent de « vivre avec le virus », dénoncée comme un signe de faiblesse. Le rudimentaire système sanitaire chinois est à la merci d'une vague épidémique qui pourrait entraîner de nombreux décès sur une population privée des vaccins ARN Messager des laboratoires occidentaux, sur décision de Pékin.

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