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jeudi 22 septembre 2022

Discours d’Emmanuel Macron à l’ONU : le petit télégraphiste de la Maison-Blanche…



Le 14 février 2003, Dominique de Villepin, ministre des  étrangères de Jacques Chirac, prononçait un discours demeuré fameux dans l’enceinte de l’ONU. À l’époque, le flamboyant ministre tente désespérément d’éviter l’équipée militaire américaine en Irak, fondée sur des mensonges d’État tels que la participation du président Saddam Hussein aux menées terroristes d’Al-Qaïda et ces « armes de destruction massive » qu’il aurait stockées.

D’où ces mots depuis entrés dans l’Histoire : « Dans ce temple des Nations unies, nous sommes les gardiens d’un idéal, nous sommes les gardiens d’une conscience. La lourde responsabilité et l’immense honneur qui sont les nôtres doivent nous conduire à donner la priorité au désarmement dans la paix. Et c’est un vieux pays, la France, d’un Vieux Continent comme le mien, l’Europe, qui vous le dit aujourd’hui, qui a connu les guerres, l’occupation, la barbarie. […] Fidèle à ses valeurs, il veut agir résolument avec tous les membres de la communauté internationale. Il croit en notre capacité à construire ensemble un monde meilleur. »

Une fois n’est pas coutume, Dominique de Villepin fut longuement applaudi par une grande partie des délégués présents ; à l’exception notoire et prévisible de celui des USA.

Aujourd’hui, avec le discours d’Emmanuel Macron, principalement consacré à la guerre russo-ukrainienne, ce mardi 20 septembre, on voit que si les temps changent, les hommes aussi. Car il ne s’agit plus de faire entendre la voix singulière de la France mais seulement celle de l’Occident ; ou de la Maison-Blanche, pour faire court. Extraits :

« La Russie a délibérément violé la charte des Nations unies et le principe d’égalité des États. […] Elle a décidé, ce faisant, d’ouvrir la voie à d’autres guerres d’annexion, en Asie, en Europe, et peut-être demain en Afrique et en Amérique latine. » Là, on se pince. Car au-delà du procès d’intention, on voit mal le Kremlin déclarer la guerre à autant de pays sur autant de continents. Au contraire des USA et de l’OTAN, son bras armé qui, eux, ont occupé ou frappé militairement des nations telles que l’Afghanistan, l’Irak, la Serbie tout en menaçant, lors du mandat de Donald Trump, d’envahir le Venezuela. Mais il est vrai que depuis sa fondation, en 1776, ce pays n’a jamais cessé d’être en guerre.

« L’universalité de notre organisation n’est au service d’aucune hégémonie. » Ce « notre » est assez révélateur, l’ n’étant pas le « machin », ni de la France, ni de l’Amérique du Nord ; mais seulement une instance censée représenter tous les pays de la planète.

Le 14 septembre, Ursula von der Leyen, patronne de la Commission européenne, à l’occasion de sa causerie sur « l’état de l’Union » - autre emprunt sémantico-politique aux Américains -, avait déjà tracé le chemin, faisant siennes les inquiétudes de Washington vis-à-vis de la montée en puissance de Pékin. Comme si l’agenda européen était devenu américain… Très logiquement, Emmanuel Macron était donc là pour parfaire une feuille de route n’ayant d’européen que le nom, tançant ces États dont le seul crime consiste à manifester une certaine tiédeur à soutenir cette guerre menée par les USA contre la Russie, par Ukrainiens interposés.

Ainsi affirme-t-il : « Qui voudrait mimer le combat des non-alignés se trompe et prend une responsabilité historique [...] Ceux qui se taisent aujourd’hui servent malgré eux, ou secrètement avec une certaine complicité, la cause du nouvel impérialisme, d’un cynisme contemporain qui désagrège notre ordre international sans lequel la paix n’est pas possible. » En ligne de mire ? L’Afrique subsaharienne, le monde musulman, arabe ou non, l’Inde, l’Indonésie, la Chine, la Malaisie, et encore, on en oublie ; même s’il s’agit là de la moitié de la communauté internationale.

Interrogé par Europe 1, ce 19 septembre, Hubert Védrine, ancien ministre des  étrangères de Jacques Chirac, remarquait en substance que le rôle de notre diplomatie consistait à tenter de résoudre les conflits et non point à les attiser, et qu’il fallait bien admettre que l’Occident n’était plus maître du monde et qu’on ne pouvait continuer à traiter les anciens pays colonisés comme s’ils étaient toujours des colonies. Soit un constat sage et lucide. Mais ces deux épithètes peuvent-elles encore être attribuées à Emmanuel Macron ? Il est à croire que non, puisque se comportant à l’ tel un vulgaire petit télégraphiste de la Maison-Blanche. Plus que jamais, ce qui nous sert de roi est nu.

Par Nicolas Gauthier le 21 septembre 2022

Boulevard Voltaire

mercredi 21 septembre 2022

Nos démocraties ? Des oligarchies incompétentes ! (III)



Le déclassement de la France sur la scène internationale n’est pas la conséquence de la politique brouillonne et maladroite d’un amateur sans expérience animé par une surestimation de soi pathologique. C’est peut-être aussi l’expression d’une orientation idéologique propre au microcosme auquel il appartient, à l’oligarchie de boudoir qu’il incarne à la perfection : la France est dépassée ; le monde parle anglais ; l’Amérique le guide vers un individualisme où l’attachement à l’identité multicolore aura remplacé l’appartenance nationale ; la circulation des biens, des services et des hommes est nécessaire et inéluctable ; la population française actuelle sera remplacée par une autre, issue de l’immigration, qui empêchera l’effondrement démographique et prendra goût au séjour dans l’hexagone en conservant ses différences culturelles plus ou moins folkloriques, comme dans les pays anglo-saxons ; l’économie de notre pays s’intègrera pleinement à celle de l’Europe qui a seule la dimension pour être cohérente avec celle du monde ; dans cet espace, la France combinera une activité fondée sur les services et notamment le tourisme, et compensera les inégalités et la pauvreté par une assistance de plus en plus généralisée ; l’Europe social-démocrate devra établir une solidarité compensatrice qui ira de pair avec la montée du fédéralisme et l’effacement des Etats-Nations.

On comprend qu’avec un tel horizon, et de tels modèles, le pouvoir s’acharne à favoriser l’immigration, à nier son lien de plus en plus évident avec l’insécurité, les violences, et minimise la montée démographique des musulmans, la multiplication d’îlots culturellement dissidents, le prosélytisme islamiste et les agressions spécifiques qui en découlent. Alors qu’il a soigneusement évité le service militaire mais parle sans cesse de guerre là où il n’y en a pas vraiment, qu’il agite des peurs suscitées par des dangers supposés auxquels les Français ne peuvent rien, comme le réchauffement climatique, puisque notre pays est, grâce au nucléaire, pour une fois un modèle, cet homme veut ignorer les véritables guerres que doit livrer la France, celles que toute nation accepte d’affronter lorsqu’elle est menacée de disparition. Avec Macron, le Grand Remplacement est voulu, accéléré : hausse de 21 % pour les premiers titres de séjour, de 28 % pour les demandes d’asile, de 53,6 % pour les acquisitions de la nationalité. Comme dans toute guerre qu’on refuse, les escarmouches retentissantes masquent les défaites subies à bas bruit. C’est l’expulsion d’un imam, manquée d’ailleurs, qui cachera l’arrivée massive de migrants, la tentative d’installer ces derniers dans des zones rurales encore préservées. La diminution de population en sera le prétexte comme si ce procédé apparemment local et expérimental n’était pas la maquette de la politique nationale à venir. Macron l’a d’ailleurs avoué lui-même, récemment, devant les Préfets, en parlant d’une “formidable opportunité” pour mieux répartir “celles et ceux qui arrivent sur notre sol”, comme si cette “arrivée” était un fait inévitable !

La calamité la plus visible qui résulte de cette invasion voulue par le pouvoir et subie par les Français “autochtones” est l’insécurité grandissante. C’est la France entière qui a assisté au fiasco du stade de France lorsque des hordes issues de la Seine Saint Denis, ce département où le changement de population est déjà en grande partie réalisé, ont rançonné et molesté les supporters britanniques et espagnols venus assister au match. Pour comble, le ministre de l’Intérieur a désigné les coupables : des étrangers, les touristes amateurs de football venus du Royaume-Uni c’est-à-dire en fait les victimes, qui ne sont pas près de revenir en France alors que leur pays a su, lui, offrir au monde entier le déroulement grandiose et impeccable des funérailles de la Reine ! 75 % de nos compatriotes considèrent que le bilan de Macron sur l’insécurité est déplorable. Les homicides ont augmenté en 2021 de 7%, les coups et blessures volontaires de 12%, les violences sexuelles de 33%, les vols sans violence de 5%. Des étrangers commettent 31% des vols, subissent 16% des condamnations à partir de la contravention de 5e classe,  et correspondent à 23% des détenus. Pourtant la population étrangère ne représente que 5,8%. Encore ces chiffres ignorent-ils les Français de papier, naturalisés récents, binationaux, et immigrés devenus français par la loi du sol, sans le souhaiter vraiment.

Devant cette montée de la délinquance, cette absence d’assimilation culturelle qui l’explique, en amont et en aval, nos gouvernants conduisent une politique de gribouille, font de la fuite en avant : la politique de la ville devait permettre l’intégration en remédiant d’un plan à un autre à la discrimination sociale et urbaine. Elle a déversé depuis quarante ans des milliards d’Euros tantôt sur les personnes, tantôt sur l’habitat, tantôt sur les activités sans atteindre ses objectifs.  La discrimination positive, cet autre nom de la préférence étrangère, a permis aux élèves d’être moins nombreux dans les classes des quartiers défavorisés, au détriment de la recherche et de la sélection de l’excellence, réservée désormais aux écoles privées et à quelques secteurs privilégiés. Le niveau scolaire s’effondre dans notre pays : quand on consacre trop de moyens aux primo-arrivants à qui l’on doit tardivement apprendre le français, la formation des meilleurs en grammaire et en mathématiques est sacrifiée. La France recule sans cesse dans les comparaisons internationales. Dans le dernier classement Timms, qui mesure les performances en maths des élèves de quatrième et de CM1, la France arrive en dernière position de tous les pays de l’Union européenne en CM1 et en avant-dernière position pour les élèves de quatrième, juste devant la Roumanie. Ce n’est pas par hasard que les meilleurs résultats du PISA sont obtenus à Singapour, à Hong-Kong et au Japon. Il suffit de voir les élèves en uniforme, attentifs et disciplinés, de Singapour pour comprendre que c’est une question d’ambiance, propice ou non à la réussite dans les études. A Singapour aussi, il y a des ethnies différentes ! Mais il y a une véritable “éducation” qui favorise la qualité de l’instruction. 

L’idéologie woke et les enseignants gauchistes ne s’y répandent pas comme en France, où l’histoire au lieu d’être le creuset de la citoyenneté par amour de la nation, est devenue une entreprise de démolition du patriotisme et une école de la repentance. Devant ce désastre, le recrutement de professeurs de qualité devient difficile : bien des postes ne sont pas pourvus par des professeurs qualifiés. En aval, ce n’est pas la police qui est en cause, mais la justice. Il ne sert à rien d’augmenter les effectifs de police si la justice ignore les plaintes, instruit tardivement et lentement, punit inefficacement, faute de moyens pour le faire. La gestion hôtelière des prisons pour pallier leur nombre insuffisant, l’absence de travail comme sanction rééducative obligatoire avec les TIG ou en détention sont le produit d’un refoulement idéologique et non pas seulement la conséquence de la faiblesse budgétaire. On retrouve malheureusement ce cancer de l’idéologie gauchiste dans les décisions aberrantes de certains magistrats. Qui plus est, la justice est envahie par les conséquences funestes de lois qui ont réduit la liberté de s’exprimer, et qui ont inversé suivant une dérive totalitaire la gravité des faits en privilégiant le délit de pensée plutôt que le fait divers. La presse accompagne contre sa vocation même ce terrorisme intellectuel appuyé sur la pensée unique et le politiquement correct. On sévit contre le défenseur de l’identité nationale et on excuse le passeur de migrants clandestins.

M.Macron se prétend “progressiste”. Les Français ne sont donc pas surpris par la politique sociétale qu’il mène. Elle va favoriser le caprice de l’adulte comme liberté de faire naître ou non l’enfant, et de mourir quand il le souhaite, indépendamment d’un cadre familial qui s’efface comme s’efface la nation. En revanche, ils espéraient un maître en économie. Quelle rigolade ! M. Macron s’occupe de notre économie depuis qu’il s’est installé à l’Elysée, au secrétariat général, en 2012. C’est à lui qu’on doit la cession d’Alstom au géant américain Général Electric. En raison de l’implication de cette entreprise dans le nucléaire civil et militaire, cela relève clairement de la trahison. Malgré quelques réformes techniques trop tardives, le bilan présidentiel est catastrophique. Le pouvoir d’achat est devenu la préoccupation première des Français. Là encore, le pouvoir tente de cacher son rôle d’incendiaire maladroit : certes, il est responsable d’une guerre en Ukraine qu’on pouvait éviter, mais cette guerre n’est que le catalyseur d’un mélange explosif qu’ont préparé des années d’irresponsabilité, des années de l’incurie de ceux que Ferrand osait qualifier d’élite éclairée ! 

La dépense publique massive, superflue, pour entretenir des fonctionnaires et des organismes inutiles, des doublons administratifs riches d’emplois et de niches dorées pour abriter les “copains et les coquins” nous a conduit à un endettement record qui va être rattrapé par l’augmentation des taux nécessaire pour endiguer l’inflation issue de la planche à billets de la démagogie plus que de la guerre. Il ne sera plus possible de pratiquer la fuite en avant du carnet de chèques pour éteindre les drames et les colères. Le “quoi qu’il en coûte” démagogique, c’est fini ! Si un certain nombre de services publics ne répondent plus à leur mission, ce n’est pas parce que le budget de l’Etat est insuffisant, mais parce qu’il dilapide l’argent des Français dans des activités parasites ! Il y a pour l’économie d’un pays, un juge de paix impartial : le commerce extérieur qui témoigne de la compétitivité d’un pays. Le déficit commercial français ne cesse de s’effondrer, et l’on ne compte plus guère que sur le tourisme pour équilibrer nos paiements, alors que tout est fait pour rendre la France moins attrayante.

Lorsqu’une caste dirigeante a démontré une incompétence qui relève de la trahison, il faut qu’elle s’en aille. C’est ce qu’on appelle une révolution, et c’est bien ce qu’il faut aujourd’hui souhaiter !

Par Christian Vaneste le 21 septembre 2022

Le blog de Christian Vanneste

Marine Le Pen : "Le gouvernement choisit la pire des solutions, celle du chèque permanent" sur France Inter le 20 septembre 2022

jeudi 15 septembre 2022

Paris, la ville lumière… éteinte!



C’est la dernière trouvaille du progressisme écolo : éteindre la Ville-Lumière ! Les noctambules parisiens n’ont plus que quelques jours pour profiter du somptueux spectacle de la Tour Eiffel illuminée jouant avec la lune et les étoiles… Soyons honnêtes, pour la Tour Eiffel, l’éclairage sera maintenu jusqu’à 23 h45, heure de départ du dernier visiteur. Mais, pour l’Hôtel de Ville, les musées et les mairies d’arrondissements, ce sera bien le couvre-feu dès 22 heures. Même tarif pour les ponts, lesquels ne seront donc plus illuminés, sauf si l’éclairage est nécessaire à la circulation des bateaux.

Toutefois, dans sa bonté, Anne Hidalgo a refusé d’arrêter l’éclairage des rues, pour des raisons de sécurité. En attendant, la place de l’Hôtel de Ville, le carrousel du Louvre ou le Champ de Mars ont toutes les chances de devenir des coupe-gorges. En effet, sur ces sites, ce sont les monuments qui éclairent l’environnement !

Cette mesure fait partie d’un grand plan qui doit permettre à Paris de réduire de 10% sa consommation énergétique. Il est notamment prévu de baisser la température de l’eau dans les piscines d’un degré (elle passera de 27 à 26 degrés, ça devrait encore aller) et dans les bureaux municipaux (là, on passera à 18 degrés, les fonctionnaires devront sûrement prendre une petite laine). Bref, après Lille et Marseille, Paris fait un petit geste pour le climat… 

On ne va tout de même pas râler parce qu’on consomme moins d’électricité…

Si ! Parce que ce sont des économies de bouts de chandelles, c’est-à-dire de la com. Il faut montrer au bon peuple qu’on est les bons élèves de la sobriété. 

On va économiser quelques millions, sur un budget parisien qui avoisine les 10 milliards, avec une dette de 7,7 milliards (laquelle a doublé sous Anne Hidalgo). Tout ceci est donc aussi efficace que le fliquage des magasins dont on vérifiait le mois dernier s’ils fermaient bien leurs portes quand la climatisation était en marche… En se passant d’une palanquée d’aménagements absurdes et de constructions hideuses, on ferait certainement plus d’économies. 

À ces critiques, on répliquera qu’il s’agit là de mesures symboliques. D’accord, mais le symbole de quoi ? Du fait que la moraline écolo sacrifie notre statut de capitale mondiale, et l’aura de Paris en tant que Ville-Lumière, à la religion du climat ! C’est aussi une façon de nous signifier que tous les plaisirs de la vie sont coupables. Qui dira encore que Paris est une fête, quand elle sera passée de la lumière à l’ombre ? 

Alors, j’ai une bien meilleure idée pour réduire drastiquement la pollution, les émissions carbone et la dette de Paris : annulons les funestes Jeux Olympiques !

Par la rédaction de Causeur le 15 septembre 2022

« L’effondrement qui vient » : la CRISE ÉNERGÉTIQUE qui s’annonce avec @Nicolas Meilhan

 

mardi 13 septembre 2022

Eoliennes : arnaque écologique, énergétique et économique !



Communiqué de presse de Monsieur André RougéDéputé français au Parlement européenGroupe Identité et Démocratie (ID), Membre de la Commission du développement régional, Délégué national à l’Outre-mer et membre du Bureau National du Rassemblement National du 13 septembre 2022

Ce lundi 12 septembre, j’intervenais en séance plénière du Parlement européen pour interpeller la Commission au sujet de sa politique énergétique. Cette dernière entend faire passer la capacité éolienne des Vingt-Sept de 190 GWtt à 480 GWtt d’ici à 2030.

Pourtant, l’éolien souffre de nombreux inconvénients incompatibles avec la politique de transition juste de l’Union européenne. En effet, la durée de vie d’une éolienne est estimée à 20 ans maximum et on ne sait pas la recycler. Par ailleurs, la base de fixation d’une éolienne est de 1500 tonnes de béton condamnées à définitivement, rester en terre. De plus, en l’absence de vent, on doit les coupler à des centrales à gaz générant 500 g de CO2/KWh ou pire au charbon générant 1.000 g de CO2/KWh accompagnées de particules fines d’uranium et de mercure.

Alors que l’hiver s’annonce particulièrement rigoureux pour les Européens cette année en matière énergétique, il n’est pas abusif d’évoquer le prix du mgw/h qui vient de passer, en France, de 108 euros à près de 1000 en un an. En définitive, cette industrie ne bénéficie qu’à ses promoteurs qui ont perçu, en France, plusieurs dizaines de milliards d’euros !

Il faut ajouter à ces différents éléments, le contre-exemple du mix électrique allemand basé sur les éoliennes qui s’est révélé être un lamentable échec. Il émet 400 g de CO2/ kwh, soit 7 fois plus que le français basé principalement sur le nucléaire décarboné.

Alors que les éoliennes constituent, indéniablement, une escroquerie écologique, énergétique et économique, les technocrates européens, soutenus en France par la Macronie, souhaitent, au mépris du bon sens, nous imposer cette ignoble gabegie. Les députés du Rassemblement national au Parlement européen se battront toujours, au côté de leurs alliés du groupe ID, pour sauvegarder une politique énergétique souveraine, écologique et pérenne.

RN

lundi 12 septembre 2022

Comment survivre aux pénuries et coupures d’électricité à venir ? Le Kit de Base



La Confédération helvétique vient d’émettre une série de recommandations en cas de panne ou de coupure d’électricité. Elle conseille notamment de réfléchir à la façon, sans électricité, de préparer des repas chauds, d’avoir un éclairage suffisant, d’accéder aux informations importantes, d’avoir au moins une pièce chauffée dans son logement, d’assurer le bon fonctionnement d’installations, d’appareils et de systèmes importants comme des machines de dialyse, des systèmes d’alarme ou des pompes.

Alors qu’en France, Elisabeth Born évoque – ce qui était jugé complotiste il y a encore quelques jours – des coupures ciblées d’électricité (pas de gaz) cet hiver, alors que les prix menacent de flamber, non pas à l’hiver 2022 mais courant 2023 (au moins deux augmentations de 10% à prévoir durant l’année pour l’électricité), voici une liste de base de quelques matériaux et outils à posséder chez soi, pour s’habituer à faire sans l’Etat tiers monde qu’est en train de devenir la République française.

Concrètement, il faudrait penser à avoir chez soi les objets suivants:

– Un réchaud non électrique avec suffisamment de combustible (camping gaz avec cartouches de rechange, réchaud à fondue avec gaz/alcool à brûler ou grill ou cuisinière à gaz, à bois ou à charbon de bois).
– Un nombre suffisant de bougies avec allumettes ou briquet, ou lanterne au gaz avec cartouches de rechange.
– Une radio à piles.
– Des lampes de poche.
– Suffisamment de piles.

La Confédération helvétique recommande aussi, en toute situation, d’avoir chez soi:

– Au moins 9 litres d’eau par personne (un six-pack) pour l’équivalent de trois jours, sans compter les quantités requises pour l’hygiène corporelle ou la lessive.
– Des aliments de longue conservation pour une semaine au moins (conserves, riz, pâtes, huile, farine, plats préparés (p. ex. rösti), sel, sucre, café, thé, tisane, fruits séchés, muesli, biscottes, chocolat, lait UHT, fromage à pâte dure, salami, viande séchée, bouillon, soupes en sachet…)
– Des produits d’hygiène quotidienne (savon, papier toilette).
– Une armoire à pharmacie bien remplie, comprenant notamment les médicaments personnels pour une semaine au moins.
– Un peu d’argent liquide en petites coupures.

Ne pas négliger, pour ceux qui en ont le budget (c’est aussi possible en communauté, avec des voisins ou amis) l’achat de groupes électrogènes, essence ou diesel et des power stations, des batteries portables avec différents raccordements pour faire fonctionner ou recharger des appareils électriques.

Pour le reste, on ne pourra que vous conseiller de vous plonger, ou de vous replonger, dans les livres signés Piero San Giorgio, lui aussi classé « complotiste » depuis des années par les autorités, et qui pourtant demain, pourraient vous rendre de grands services, tout comme la revue Survival Magazine.*

Tribune reprise de Breizh-info.com le 6 septembre 2022

Novopress

La "Grande bascule" avant la banqueroute ? - Politique & Eco n°355 avec Bernard Monot - TV Libertés le 12 septembre 2022

 

dimanche 11 septembre 2022

Nos démocraties ? Des oligarchies incompétentes ! (2)



Lorsqu’on s’interroge sur la manière de qualifier nos dirigeants et leur figure de proue qui pousse jusqu’à la caricature les défauts qu’on peut légitimement leur reprocher, M. Macron, on a le choix entre trois possibilités hiérarchisées. L’intéressé s’était dit fier pour ses amis comme pour lui-même d’être des amateurs. Cet aveu provocateur adoucissait en fait le réquisitoire facile à dresser contre l’impéritie du personnage et de son entourage. Cela d’autant plus que son élection et sa réélection ne s’expliquent que par une prétendue compétence déniée à ses concurrents. Enarque brillant, Mozart de la finance pour avoir fait un bref passage très rémunérateur chez Rothschild, entouré par un cercle de flagorneurs qui appartiennent à la même caste que lui et n’ont guère fait plus que lui preuve de leur virtuosité, celui qui depuis 2017 a accumulé les erreurs et les fautes, édulcorées par une presse complice, est d’abord la preuve vivante de la déchéance intellectuelle et morale de nos prétendues élites. Enfin, pour reprendre le mot employé par Rioufol, les décisions prises par cette oligarchie décadente sont à ce point contraires à l’intérêt, au bien commun du peuple qu’elle veut diriger, qu’on peut parler de trahison. Amateur, oligarque décadent, traître : en un mot, illégitime !

La politique n’est pas une science. Les “grandes” écoles, les concours et les diplômes, à commencer par ceux distribués par les écoles prétendues de “sciences politiques”, ne garantissent nullement un quelconque savoir-faire pour la conduite d’un Etat. Tout au plus est-on enclin à penser que ces formations facilitent une adresse pour la communication, en raison de la maîtrise de la langue, notamment aujourd’hui de l’anglais qui n’est pas la nôtre, et de la connivence du microcosme des pouvoirs, politique, médiatique, économique et administratif issu de la même filière. L’homme politique, et l’homme d’Etat en particulier a, certes, besoin d’une culture générale, comme le soulignait le Général de Gaulle, mais il lui faut d’abord posséder un solide bon sens, une capacité de distinguer les bonnes solutions et une expérience suffisante pour l’avoir mise à l’épreuve et consolidée. Ce coup d’oeil aiguisé ne sert à rien s’il n’est pas au service d’un caractère, d’une force de caractère, la “virtu” dont parle Machiavel.

Puisque la disparition d’Elisabeth II met le Royaume-Uni en tête de l’actualité, c’est Churchill qui vient immédiatement à l’esprit pour figurer l’Homme d’Etat. Membre du Parlement durant soixante-quatre ans, ministre dès 1910, après avoir alternativement comme journaliste ou comme militaire participé à plusieurs conflits, parfois avec héroïsme, il reste pour chacun celui qui a été clairvoyant et déterminé face à Hitler. Mais cela n’empêche pas qu’il n’ait acquis ce “coup d’oeil” qu’après bien des erreurs, comme l’échec des Dardanelles qu’on lui a reproché comme Premier Lord de l’Amirauté. Il est angoissant de penser que les Français ont confié la présidence de la République et donc le commandement des armées à un homme qui a soigneusement évité le service militaire, et qui, après un passage dans une banque d’affaires, précédé du rôle de rapporteur adjoint d’un comité théodule présidé par Attali et mis en place par Sarkozy, s’est retrouvé secrétaire général adjoint de Hollande, puis son ministre de l’économie. Ses atouts : un carnet d’adresses, le trio Attali, Jouyet, Minc pour parrainage et une appartenance au PS, tendance caviar. Si on met à part son souci apparent de la compétitivité et les rares mesures prises en ce sens sous sa direction, le reste est confondant d’ignorance et de maladresse.

Dans le domaine de l’énergie, M. Macron a fait preuve d’un amateurisme qui révèle son mépris du long terme et sa préférence pour les solutions liées au climat politique plus qu’au changement climatique. Il est aux côtés de François Hollande lorsque celui-ci annonce la fin du nucléaire et il fixe le calendrier de la fermeture des centrales dès son arrivée à l’Elysée en 2017. Ce n’est qu’à la fin de son mandat, et en vue des élections, qu’il comprend enfin que le nucléaire ne participe pas au prétendu changement climatique d’origine humaine, qu’il limite les rejets de CO2, alors qu’au contraire les énergies intermittentes du vent et du soleil vont exiger des centrales d’appoint au gaz voire au charbon. Le désir de séduire les écolos a été plus fort que l’intérêt du pays, que sa compétitivité avec une énergie peu chère, et que son indépendance. Il pouvait parfaitement ne pas fermer Fessenheim et ne pas assécher le savoir-faire acquis par EDF condamnée par lui à voir s’éteindre la filière. 

Sa volte-face tardive témoigne de sa méconnaissance du dossier et il a aujourd’hui le toupet d’accuser EDF d’être nue, alors qu’il l’a déshabillée. Le résultat est calamiteux : l’entreprise n’a pas préparé la relève puisque celle-ci devenait inutile. Faute de spécialistes, elle ne parvient plus à assurer la maintenance, et la moitié des réacteurs est à l’arrêt. La France exportatrice d’électricité va devoir en acheter à l’Allemagne qui la produira avec des centrales au gaz, gaz que la France va lui fournir en provenance de démocraties exemplaires comme le Qatar ou à partir du gaz de schiste américain liquéfié transporté par bateaux : un désastre économique et écologique que notre illusionniste élyséen tente de présenter comme un exemple de solidarité européenne. C’est une habitude chez lui que de botter en touche européenne. Dans ce cas, c’est l’addition des erreurs française et allemande, non l’application d’une complémentarité positive. Un contrat de shadock où l’on a inversé les rôles : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

Cette imprévoyance fondée sur une méconnaissance du sujet s’inscrit en aval d’une politique internationale chaotique et en amont d’un déclassement économique français mais aussi européen. Cela avait commencé par la mise en scène de Jupiter accueillant les grands de ce monde dans les hauts lieux de notre histoire. Cela se termine  par un “président” de l’Europe incapable de freiner la stratégie américaine contre la Russie en Ukraine, et jouant comme un Maître Jacques chez Molière les entremetteurs superflus et maladroits. Il ne veut pas humilier la Russie, mais ce disant, il l’humilie. Il parle à Poutine mais c’est pour redorer son image en France, en révélant le contenu des échanges, au mépris des règles diplomatiques, qu’il est indispensable de respecter si l’on veut être efficace. 

Et, tout ceci, sans le moindre résultat concret. Il fournit des armes à l’Ukraine sans être sûr de leur destination dans un pays gangrené par la corruption. Or, ces armes, nous n’en avons pas suffisamment pour nous, en raison de la légèreté avec laquelle nos gouvernants ont cru à la paix lors de l’avènement de l’unilatéralisme américain après l’effondrement de l’URSS en 1991. Nous armons un pays pour le doter d’une armée alors que la nôtre crie famine. L’alignement sur Washington fait de l’Europe une vassale indigne, acculée à se priver de son meilleur fournisseur pour répondre à la volonté américaine de briser la Russie. Certains ont cru voir dans cette union sous la bannière otanienne, c’est-à-dire américaine, une divine surprise en faveur de l’unité européenne. 

Non seulement cette unité de surface au nom de la croisade démocratique, au profit d’un régime né d’un coup d’Etat, est stérile puisque contraire aux intérêts même de l’Europe, comme le recul de l’Euro le montre, mais elle ne sera que momentanée car les conséquences économiques des sanctions imposées à la Russie vont surtout atteindre l’Europe, participant à une crise que les peuples européens ne vont pas pouvoir supporter. Ecrasée par les Etats-Unis dans l’affaire des sous-marins australiens, bravée par la Turquie, méprisée par l’Algérie, bousculée en Afrique par la Russie, la France de Macron descend les marches du podium des nations. Sa manie de la repentance ne peut que conforter le sentiment des puissants que l’on peut impunément s’en prendre à elle. (à suivre)

Par Christian Vanneste le 11 septembre 2022

Le blog de Christian Vanneste

samedi 10 septembre 2022

Le déclin de l’empire américain : la nouvelle donne du XXIe siècle



Pour les gens de plus de 20 ans, la configuration des relations internationales était jusqu’à récemment des plus simples : l’hyperpuissance américaine dominait les rapports du globe, dont elle se faisait le gendarme. Les expéditions en Irak et en Afghanistan incarnaient le paroxysme de cette unipolarité. Aujourd’hui, la donne est en train de changer : une série d’événements récents nous indique à quoi ressemblera le monde post-américain.

Le retour de la guerre en Europe

Comme nous l’avions indiqué dans un article précédent[1], la guerre russo-ukrainienne révélait le retour de l’histoire sur notre continent, fatigué et décidé à éviter la guerre à tout prix. Derrière le discours pacifiste, humaniste et égalitaire qui dominait alors se cachait (selon lequel l’Union européenne avait enfin apporté la paix perpétuelle en Europe) une réalité plus sinistre : c’est l’Amérique qui se trouvait en charge d’assurer la sécurité du continent, en même temps que celui-ci se transformait en grand marché et en camp d’accueil pour migrants. L’Ukraine illustre un pas dans l’affaiblissement de l’OTAN, désormais susceptible de subir les coups de pression militaires de la Russie ; une telle manœuvre aurait été impensable il y a 10 ans encore.

La récente confrontation en Serbie initiée par le gouvernement du Kosovo illustre une tendance similaire : s’il est encore trop tôt pour prédire la suite des événements[2], il ne fait aucun doute qu’on assiste au réveil des vieilles oppositions entre les communautés ethniques des Balkans. Les États-Unis, alliés du Kosovo et à l’initiative des bombardements en Serbie, n’ont pas pu obtenir de Pristina autre chose qu’un report d’un mois des mesures administratives prévues à l’encontre des Serbes de la région[3]. Soutenue par Moscou et la Chine, la Serbie espère bien laver l’affront de la déclaration d’indépendance unilatérale du Kosovo en 1999, alors que ce dernier n’a aucune intention de céder aux exigences de Belgrade.

Et dans tout ça, l’Europe traduit son impuissance à gérer ces conflits sur son propre sol, se retrouvant écartelée entre les visées impériales des États-Unis et de la Russie. Le déclin de l’hyperpuissance américaine, qui n’est à ce jour pas compensé par l’émergence de la puissance européenne, annonce des jours sombres pour notre continent. L’idée selon laquelle c’est l’UE qui garantissait la paix en Europe depuis 1945 se trouve définitivement enterré : en réalité, c’est son impuissance et son absence d’autonomie qui favorisent le retour de la guerre.

When the US goes home

Les conséquences de l’affaiblissement américain (qui vont de pair avec l’état de délabrement mental avancé du président Biden) ne se cantonnent pas au Vieux Continent : le premier exemple éclatant de cette déliquescence est sans aucun doute le retrait d’Afghanistan, décidé en août 2021 par Washington et qui s’est soldé par la victoire des Talibans et l’abandon colossal de matériel militaire sur place, pour un montant de près de 89 milliards de dollars[4]. Les forces armées afghanes, mises sur pied par les États-Unis pour tenir le pays face aux Talibans, n’aura métaphoriquement pas résisté au premier coup de feu[5], achevant par là même les velléités américaines du « nation building ». Ce qui avait été annoncé comme une opération rapide à la suite des attentats du 11 septembre 2001 s’est avéré être une Bérézina pour Washington. Comme au xixe siècle et pendant l’invasion soviétique de 1979, l’Afghanistan mérite bien son surnom de « cimetière des empires ».

La Chine, quant à elle, a décidé, à la suite de la visite de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis Nancy Pelosi à Taïwan, de répliquer par une démonstration de force[6]. Selon toute vraisemblance, les menaces américaines ne semblent plus atteindre Beijing : le discours de Washington, adossé à la toute première armée et à la première économie du monde, ne produit plus l’effet de subjugation qui était encore le sien il y a de cela 10 ans.

La longue parenthèse de la pax americana prend fin, et avec elle, la fin de l’Histoire prophétisée par Francis Fukuyama il y a 30 ans déjà. Le renversement du rapport de forces en faveur des pays émergents et l’affaiblissement de l’hégémonie militaire et diplomatique de l’Amérique entraînera des conséquences lourdes pour notre civilisation. L’Europe est face à un choix décisif pour son destin : l’affirmation de sa puissance et de son identité, ou sa transformation en terrain de jeux pour les nouvelles puissances à venir, bien décidées à prendre leur revanche sur la domination historique de l’Europe.

Par Clément Martin le 13 août 2022

[1] https://les-identitaires.fr/2022/02/25/lukraine-comme-theatre-du-retour-de-lhistoire/

[2] https://www.france24.com/fr/europe/20220801-kosovo-serbie-pourquoi-ce-regain-de-tensions

[3] https://www.lefigaro.fr/flash-actu/tension-au-kosovo-les-dirigeants-serbe-et-kosovar-le-18-aout-a-bruxelles-20220805

[4] https://www.westernjournal.com/gift-keeps-giving-taliban-finding-new-use-abandoned-american-equipment-watchdog-warns/

[5] https://www.france24.com/fr/sports/20210816-afghanistan-pourquoi-l-arm%C3%A9e-afghane-s-est-rapidement-effondr%C3%A9e-face-aux-taliban

[6] https://www.lefigaro.fr/international/taiwan-accuse-la-chine-de-simuler-une-attaque-de-l-ile-20220806

Les Identitaires

Vers la fin de l’ordre mondial ? - Le Samedi Politique sur TV Libertés avec François Asselineau (UPR) le 10 septembre 2022

 

mercredi 7 septembre 2022

La perspective d’un « hiver de colère » fait trembler les élites européennes



Les médias français ne s’en sont pratiquement pas fait l’écho et pourtant l’évènement avait valeur de symbole. Le 3 septembre dernier, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé à Prague pour protester contre la hausse des prix et exiger la démission du Premier ministre tchèque Petr Fiala. « L’objectif de notre manifestation est de réclamer du changement, essentiellement pour résoudre le problème du prix de l’énergie, en particulier de l’électricité et du gaz, qui va détruire notre économie cet automne », a déclaré l’un des organisateurs.

Différents partis politiques, allant des nationalistes aux communistes, avaient appelé à manifester sous le slogan « la République tchèque d’abord ». La présidente du mouvement Tricolore, Zuzana Majerová Zahradníková, dénonçait un gouvernement « peut être ukrainien, peut-être bruxellois, mais certainement pas tchèque » et exigeait l'arrêt des livraisons d'armes à l'Ukraine en affirmant : "Ce n'est pas notre guerre".

Le premier ministre tchèque, mis en cause par les manifestants, répliquait en déclarant à la presse que des forces pro-russes étaient à la manœuvre. La même petite thèse conspirationniste que celle utilisée en Italie pour expliquer la chute de Mario Draghi en juillet dernier. Derrière ces accusations se cache, en réalité, l’angoisse montante des élites progressistes européennes qui sentent de plus en plus la terre trembler sous leurs pieds.

The Guardian rapportait les propos bien plus lucides du ministre de la Justice tchèque, Pavel Blažek : "Si la crise énergétique n'est pas résolue, le système politique de ce pays est en danger". Un constat qui doit faire réfléchir nombre de dirigeants européens actuellement.

En Allemagne, on s’inquiète de la perspective d’un Wutwinter, un « hiver de colère », qui serait, bien entendu, provoqué par les manipulations d’extrémistes sans scrupules. « Ceux qui ont affiché leur mépris de la démocratie et défilé avec l’extrême droite pendant la crise du Covid-19 pourraient être aujourd’hui tentés d’utiliser la hausse des prix comme thème de mobilisation », déclarait en juillet dernier Nancy Faeser, le ministre fédéral allemand de l’intérieur. Il est en effet plus facile de développer des théories complotistes que d’assumer les conséquences désastreuses de ses choix politiques.

La crise économique et sociale déclenchée par les sanctions contre la  ne fait, en réalité, que renforcer et cristalliser un « moment populiste » dans lequel de nombreux pays européens sont déjà entrés depuis longtemps.

En France, en avril 2020, l’institut de sondage Ipsos constatait une fracture très nette « entre le peuple et les élites ». Plus de huit Français sur dix (85%) estimaient que les élites politiques, économiques ou encore médiatiques avaient « des intérêts fondamentalement différents de ceux de la grande majorité de la population ». Après la crise des gilets jaunes, les résultats des dernières élections ont constitué un véritable coup de semonce comme l’a souligné la dernière étude de la Fondapol, think tank qui se définit lui-même comme « libéral, progressiste et européen ». Les auteurs s’alarment de la « poussée constante du vote protestataire » qui, devenu majoritaire, « sape notre système démocratique ». On se permettra l’analyse opposée. Les votes en faveur d’un parti dit « protestataire », l’abstention ou le vote blanc, traduisent une secessio plebis provoquée par la dérive oligarchique de notre régime politique. C’est cette dérive qui a sabordé la démocratie et non ceux qui en appellent à un retour au peuple.

Il en va de même concernant la révolte qui gronde face aux conséquences des sanctions prises contre la Russie. Les Français se sont retrouvés entraînés dans une aventure militaire des plus dangereuses, sans consultation ni débats. Ils devraient désormais, d’après leur président, « résister aux incertitudes » et accepter de « payer le prix ». C’est-à-dire assister passivement à la destruction programmée de leur système économique et consentir à leur propre ruine. Tout cela, bien entendu, au nom du Bien. Car les élites européennes éclairées savent ce qui est bon pour ceux qu’elles gouvernent. Pourquoi, donc, les consulter ?

Alors, si ce moment populiste conduit l’extrême gauche à rêver aux apocalypses du « Grand soir », souhaitons, pour notre part, que l' « hiver de la colère » soit porteur pour l’Europe d’un nouveau printemps des peuples.

Par Frédéric Lassez le 7 septembre 2022

Boulevard Voltaire

samedi 3 septembre 2022

Qu’est-il sorti du Conseil de défense ? La mobilisation générale d’Agnès Pannier-Runacher et… du vent


Arnaud Florac a démonté la grossière imposture de ces Conseils de défense auxquels se shoote littéralement la présidence Macron. Cette institution (le Conseil de défense et de sécurité nationale, CDSN, créé en 2009) présidée par le président de la République et qui rassemble le Premier ministre, les ministres de l'Économie et de la Défense ainsi que ceux concernés par la crise du moment et tout expert désigné par le Président, a été réactivée par François Hollande après les attentats de 2015. Cela pouvait se comprendre. Mais réuni dix fois en 2015, trente-deux fois en 2016 et quarante-deux fois en 2017, il le sera quarante fois entre mars et octobre 2020 pour le Covid-19. Et c'est là que le bât blesse : il ne s'agissait plus de défense. Et le secret sur les raisons justifiant des restrictions de liberté considérables (confinement, passe sanitaire, etc.) pose toujours question. Donc, rebelotte pour la crise énergétique. On peut comprendre, après tout, qu'Emmanuel Macron ne jure que par ce mode de gouvernance, pour contestable qu'il soit : n'a-t-il pas été réélu malgré cela (et, pour beaucoup de ses électeurs, grâce à cela) ? Donc, pourquoi se priver d'un outil qui dramatise, apeure, tout en donnant une illusion de sérieux, mais qui surtout limite les explications et le débat démocratique ?

C'est ce petit caillou de la démocratie dans la chaussure présidentielle qu'a secoué Marine Le Pen dans sa lettre à Élisabeth Borne. La présente du groupe RN à l'Assemblée a mis en garde l'exécutif contre la tentation de rejouer le scénario Covid : « Les députés du Rassemblement national, comme je crois des millions de nos compatriotes, refusent que les élus de la nation ne soient pas pleinement associés à la résolution de la crise comme l'exigent tous les principes républicains. Nous contestons que le président de la République contourne le Parlement pour gérer la crise avec un Conseil de défense énergétique. » L'exécutif, qui ne dispose plus de sa majorité absolue, serait bien inspiré d'entendre ces évidences démocratiques.

Qu'est-il donc sorti de ce premier Conseil de défense « énergie » ? C'est bien tout le paradoxe et l'enfumage du machin : « chut ! », secret, il ne doit justement rien en sortir. Mais le problème, c'est que nous nous demandons tous : alors, le prix du kWh, et ma chaudière ? Et mes factures ? Donc, le CDSN se doit de parler un peu, pour maintenir l'addiction du public à la chose, et c'est Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, qui a été chargée de lâcher quelques paroles sibyllines. Elle avait dû lire Georges Michel et, si elle n'a pas osé le général Hiver, elle a quand même filé la métaphore : « Mobilisation générale ». Rien que ça... Cela devient lassant, cette dévaluation systématique des mots : nous savons bien que l'effort qui nous sera demandé avec nos thermostats n'aura rien de commun avec le sacrifice de l'arrière-grand-père ou du grand-père notifié par l'affiche placardée devant la mairie, un beau jour de l'été 14 ou de l'été 39... Et puis la Macronie devrait se méfier : à ajouter à son incompétence et son imprévoyance - patentes dans cette crise énergétique - une com' outrancière, elle pourrait un jour être prise au mot, justement. Il ne faudrait pas que certains esprits mal placés, ou tout aussi outranciers, quand nous aurons gagné cette nouvelle guerre, aient l'idée de chercher des responsables, voire des coupables, à ces crises. Le vocabulaire de nos guerres est riche : les embusqués, les planqués, les profiteurs, les collabos... Je me disais cela en écoutant la longue séquence où Elisabeth Borne tentait maladroitement, il y a trois jours, avec moult gestes (plus nombreux que ceux de son traducteur en LDS) et une phrase sans queue ni tête, de répondre à la question de sa responsabilité dans la fermeture de Fessenheim et l'abandon du parc nucléaire français.


Beaucoup d'internautes, comme Laurent Alexandre, n'ont pas manqué de souligner le « mensonge » d'Élisabeth Borne, faisant porter le chapeau au seul François Hollande.

Je me suis égaré. Je me suis égaré parce qu'Agnès Pannier-Runacher n'avait rien à dire : « Solidarité européenne »« Nous avons activé tous les leviers à notre main pour préparer l’hiver »« Nous suivons la situation au plus près avec des points hebdomadaires ». Du vent. Ce qui reste quand on n'a plus ni électricité ni gaz ni boussole.

Par Frédéric Sirgant le 3 septembre 2022

Boulevard Voltaire