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samedi 17 septembre 2022

Communiqué de presse de la fédération RN de Mayotte du 14 septembre 2022


Communiqué de presse de la fédération RN de Mayotte du 14 septembre 2022

L’absence d’autorité étant contraire aux valeurs françaises, notre pays ne peut abandonner un département aux mains de l’anarchie. Dans le cas de Mayotte, le Rassemblement National ne tolère aucunement la terreur quotidienne que subissent ses habitants, notamment ce week-end à Petite-Terre, Majicavo, Accoua, Mtsapéré, Doujani, Passamainty, Tsoundzou, Gnabadao, Bandrélé, Mgnabani etc.

Des maisons et des véhicules ont été brulés, le tout suivi d’agressions et de barrages. Les Forces de l’Ordre présentes sur l’île sont constamment soumises à de rudes épreuves.

Le Président Emmanuel Macron préfère alimenter ses mondanités en organisant un « dîner de travail » avec des élus ultramarins, plutôt que d’agir concrètement pour l’Outre-Mer, notamment en sauvant Mayotte du chaos.

Aucune réaction de la part des autorités parisiennes ou préfectorales suite à ces atrocités fréquentes. Les Mahorais attendent de réelles mesures suite à la récente visite du Ministre Gérald Darmanin. Mais encore une fois, ce gouvernement ne propose rien de concret sur les priorités attendues. Emmanuel Macron et ses ministres ont choisi de favoriser l’évolution institutionnelle de Mayotte, une modification non désirée par la population locale.

La priorité des Mahorais c’est la sécurité et l’immigration. Marine Le Pen l’a parfaitement compris en proposant des mesures concrètes dans son programme ultramarin.

Le Rassemblement National lance un appel aux ministres Jean-François Carenco et Gérald Darmanin, afin de leur rappeler que tout Français a droit à la sécurité, qu’il soit en Métropole ou en Outre-Mer.

RN

samedi 11 juin 2022

Tarn : la lycéenne qui a interpellé Emmanuel Macron interrogée par les gendarmes



Emmanuel Macron a été vivement interpellé, lors d’un déplacement à Gaillac (Tarn), jeudi 9 juin, par une jeune femme : "Vous mettez à la tête de l’État des hommes qui sont accusés de viol et de violences pour les femmes, pourquoi ?", a-t-elle demandé en tenant la main du Président jusqu’à ce qu’il lui réponde. Elle faisait référence à Gérald Darmanin et Damien Abad. Le chef de l'État avait alors soutenu la libération de la parole, tout en défendant la présomption d’innocence.

Au lendemain de cette altercation, Laura, âgée 18 ans, a eu la surprise de recevoir la visite des gendarmes dans son lycée, rapporte La Dépêche. “Ils m’ont interrogée pendant 10 minutes", raconte cette jeune "féministe".


En marge de son échange avec Emmanuel Macron, la lycéenne avait avoué avoir été victime d’une agression sexuelle. "Ils m’ont demandé si je voulais porter plainte, mais ça a été très bref", dit-elle au Parisien. Puis, ils en sont rapidement venu à l’échange avec Emmanuel Macron. Une conversation proche de l'"intimidation", selon elle : "Ils m’ont demandé ce que j’avais voulu faire. Puis la gendarme m’a dit : 'C’était pas à faire'. Son collègue a ajouté que si j’avais voulu interpeller le président de la République, alors j’aurais dû passer par des voies hiérarchiques."

Lire la suite sur RTL

jeudi 2 juin 2022

Stade de France : Darmanin est « choqué ». Devinez par quoi ?



C'est peu dire que les explications du ministre de l'Intérieur et du ministre des Sports auront déçu. Appelé à s'expliquer devant la Commission des lois au Sénat, ce 1er juin au soir, sur le désastre de la finale de  de samedi soir, Gérald Darmanin n'a rien concédé ou presque. Un bloc de mauvaise foi et de déni de réalité. Lorsqu'un élu s'apprête à biaiser, il dit les mots que le ministre de l'Intérieur a prononcés dès le début de son intervention : « Le gouvernement n'a rien à cacher pour expliquer ce qui s'est passé. » Tout de même, du bout des lèvres admet-il qu'il est « évident que cette fête du sport a été gâchée ». Un peu, c'est vrai. Le ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra enverra ses pensées, ses regrets, non sans remarquer que les difficultés ont été grandes avec les supporters de Liverpool et inexistantes avec les supporters espagnols. Maudits Anglais !

Il cite Mitterrand, Gérald Darmanin : « Il n'est point d'honneur sans difficultés. » La France a honte et Darmanin évoque son honneur. On en a terminé pour les regrets et les excuses. C'est court, très court. Le ministre relance alors sa marotte et reprend le discours qu'il tient depuis le début de cette crise. La France a eu peu de temps pour organiser cette finale. La  de la RATP fut malvenue. Il avait mis sur le terrain 6.800 policiers, un record selon le ministre qui se lance dans une interminable explication sur la menace des faux billets. 2.889 faux billets ont été scannés. Il campe sur les 30.000 à 40.000 personnes sans billets ou non pourvus de billets. Il rappelle les 81 interpellations au Stade de France, les 113 intervenues à Paris. « Les décisions prises ont permis de sauver des vies », répète Darmanin. Amélie Oudéa-Castéra égraine, elle, la liste des événements sportifs qui se sont... bien passés : la Rider Cup, le handball, la  féminine, Roland-Garros. On se pince...

Mais les supporters, dépouillés, frappés, volés, cette honte rouge pour la France ? Ces unes de la presse anglaise. Ces agressions sexuelles évoquées par Le Figaro. Darmanin n'en parle pas. Il a pris des leçons chez le président de la République. Tout va bien. Tout de même, les sénateurs insistent. Alors apparaît, splendide, clair, évident, le déni de réalité du macronisme dans toute sa pureté, accompagné de la culpabilisation de celui qui a vu et de l'interdit lancé à celui qui oserait un constat clair. Il est presque 19 heures, Gérald Darmanin aborde enfin, contraint et forcé, le calvaire d'insécurité vécu par les spectateurs du match. Il admet « une délinquance d'opportunité » - comprendre une délinquance marginale, « difficile à mesurer », dit-il.

La suite, c'est l'indignation. Non pas contre les malfaiteurs, non, contre ceux qui... les dénoncent ! 

Le ministre stigmatise, des accents de regrets dans la voix, « une essentialisation de la délinquance », il dénonce « des liens très nauséabonds » et des propos « déplacés »« J'ai le droit d'être choqué », dit-il. Choqué. Le ministre de l'Intérieur est donc « choqué » par ceux qui dénoncent l'impéritie du ministre et de son gouvernement face à l'immigration et ses conséquences sécuritaires. Pour éviter ce choc préjudiciable à sa santé, refaisons carrément l'histoire à sa place : dans quelques semaines, le gouvernement racontera peut-être comment les spectateurs anglais et espagnols furent accueillis par de  Françaises en costume traditionnel portant bouquets, accompagnées de fanfares réservées aux hôtes de marque. Un accueil délicieux brutalement gâché par des Anglais et des Espagnols ivres de pillage venus les dépouiller sans vergogne. 

Encore un effort, on y est presque...

Par Marc Baudriller le 1er juin 2022

samedi 23 avril 2022

L’insécurité comme problème politique



Il y a quelques mois à peine, nous avions d’excellentes raisons de croire que la question de l’insécurité jouerait un rôle central dans le cadre de cette élection présidentielle. L’ensauvagement de la société, la multiplication des histoires d’extrême violence, la transformation des gendarmes, des policiers, des enseignants et des pompiers en cibles des voyous et autres « jeunes » qu’il n’est jamais permis de caractériser laissait croire à la venue d’un moment de vérité, annonçant une entreprise de reconquête sécuritaire et civique. Mais ce qui doit arriver arrive rarement, et la présidentielle s’est tournée sur la question du « pouvoir d’achat », qui en est venue à éclipser toutes les autres, même si son emprise absolue sur le débat public n’est pas sans lien avec une manière de sonder l’opinion qui entraîne, consciemment ou inconsciemment, la fragmentation et l’émiettement des sujets que l’on pourrait normalement amalgamer sous la référence à la sécurité et à l’identité.

Et pourtant, la question de l’insécurité est centrale pour les Français et il vaut la peine, pour l’aborder, de faire un détour par l’histoire de la philosophie, et plus particulièrement par la figure de Thomas Hobbes, à l’origine de la philosophie politique moderne. Hobbes y explorait les passions humaines en cherchant à identifier leur fonction politique, avant d’en arriver à une conclusion définitive : la peur de la mort violente est la passion à l’origine du lien politique. C’est dans la mesure où les hommes la redoutent, ou du moins, craignent pour leur sécurité, qu’ils consentent à déléguer au souverain le pouvoir nécessaire pour la leur garantir. On aura compris dès lors ce qui arrive quand ce pacte élémentaire et existentiel ne peut être assuré par le pouvoir : le commun des mortels, ne croit plus à sa fonction protectrice et il finit par se déliter. C’est d’ailleurs ce qui arrive aux États-Unis avec l’émergence des « gated communities », ces communautés fermées et privées qui représentent concrètement la sécession sociale et sécuritaire de pans de la population ne faisant plus confiance aux institutions communes. Et cela, dans un pays où la culture de l’autodéfense est normalisée.

La question de la sécurité est ainsi la première des questions politiques : si elle n’est pas assurée, l’ordre civique se dérègle. Paradoxalement, le système politico-médiatique cherche à la décharger de toute signification existentielle, en qualifiant systématiquement les événements les plus violents de « faits divers », alimentant un fantasmé et désormais proverbial « sentiment d’insécurité ». Il fut un temps possible de tenir ce discours sans avoir l’air complètement ridicule, quand les violences étaient associées à des territoires éloignés, que l’on disait perdus pour la République. Mais ces violences se sont multipliées, et surtout, se sont rapprochées de lieux qui s’en croyaient protégés, qui se croyaient à l’abri du tumulte du monde. Ce n’est plus le cas, et même les lieux « touristiques », qui étaient censés offrir un paysage sans risques à ceux qui s’y aventuraient, comme le Champ-de-Mars, se voient pris d’assaut par des délinquants, qui les rendent désormais inhospitaliers.

Dans à peu près chaque ville, aujourd’hui, on trouve une ou plusieurs zones de non-droit, où les commerces ferment plus tôt, quand ils ne ferment pas tout simplement, où les conducteurs de bus sont agressés, où les femmes ne peuvent s’aventurer, ou ne s’y aventurent qu’en s’y faisant le plus discrètes possibles, et où le quidam, s’il s’y risque, peut-être attaqué par une bande goûtant aux délices sadiques de la violence gratuite. Il ne s’agit pas de présenter une vision apocalyptique de la sécurité en France mais de constater, tout simplement, que le désir médiatique de ne pas avoir l’air catastrophiste en pousse plusieurs à minorer ce phénomène, à le relativiser à coups de statistiques lyssenkistes et de récits enjolivés où la réalité n’est plus la bienvenue.

Mais une zone de non-droit n’est rien d’autre qu’une zone d’un autre droit. À l’échelle de l’histoire, la décomposition d’une société annonce toujours, sans que ne s’en aperçoivent nécessairement les contemporains, l’émergence d’une autre, surtout si elle s’appuie sur une mutation démographique à l’origine de tensions identitaires qui viennent légitimer ce choc des mondes au quotidien. Quand une souveraineté s’efface, une autre s’y substitue, même si elle n’est pas étatique. C’est la souveraineté des voyous qui font régner leur propre loi et qui traitent les représentants de la puissance publique non seulement comme des rivaux, mais comme des intrus, au service d’une puissance étrangère, la France, qui en ces quartiers, n’est plus chez elle. Mais qui s’aventure à décrire ce basculement risque gros, car le récit enchanté d’un monde pluriel et pacifié doit se maintenir coûte que coûte.

Par Matthieu Bock-Côté le 23 avril 2022

Source : Le Figaro 23/04/2022