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mardi 11 avril 2023

Théorie du genre à l’école : la propagande continue



« À tout bien considérer, il semble que l’Utopie soit beaucoup plus proche de nous que quiconque ne l’eût pu imaginer, il y a seulement quinze ans. À cette époque je l’avais lancée à six cents ans dans l’avenir. Aujourd’hui, il semble pratiquement possible que cette horreur puisse s’être abattue sur nous dans le délai d’un siècle. »

Aldous Huxley, préface à la nouvelle édition du Meilleur des mondes, 1946.

En partenariat avec Arte et France 3, la 11e édition du « festival sans frontière » Vagamondes s’est déroulée fin mars 2023 sur la scène nationale de Mulhouse, La Filature. Cet événement a « continué de questionner la notion de frontières (géographiques, idéologiques, sociétales…) [en explorant] cette année la thématique du genre ! », ont expliqué les organisateurs.

L’éditorial du directeur de La Filature est un régal de concentré woke : « Les luttes menées depuis le XXe siècle pour affirmer la place des femmes, puis des personnes LGBTQIA+, ont donné naissance à des mouvements de pensée qui décalent l’approche essentiellement blanche, patriarcale et hétéronormée du monde, ouvrant la voie à l’expression d’identités sexuelles et de genres pluriels. » Après une telle déclaration, ce festival ne pouvait pas proposer autre chose que des spectacles hybrides, queer ou transidentitaires supposés « sillonner des chemins de traverse inédits » et présentés dans une brochure entièrement rédigée en écriture inclusive et en novlangue woke.

C’est ainsi que nous apprenons qu’un duo d’artistes qui « décloisonne pour explorer les identités mutantes » dans « la jungle des métamorphoses humaines et non-humaines », a inauguré le festival ; qu’une exposition “Trans(e)-galactique” a été « transpercée par la diagonale de la joie » ; qu’une spécialiste de la « transe cognitive » et l’autrice Marie Ndiaye (la sœur de notre ministre de Rééducation nationale) ont eu une « conversation télépathique ». Le projet étant de « tisser des liens entre différents mondes pour rêver un mouvement d’abolition des frontières, des binarités et des assignations », les différents spectacles entendaient aborder Les Bacchantes d’Euripide comme une « transition vers un nouveau monde queer », mais aussi combattre le patriarcat, dénoncer la « vision hétéronormée » de Roméo et Juliette et valoriser le pronom « hen » (pronom inventé par les Suédois pour désigner les personnes se disant non binaires) à travers un « être hybride » jouant « avec insolence et humour de sa virilité et de sa féminité ».

Cette phraséologie insane est issue des différentes théories qui traversent l’idéologie woke et déconstructiviste depuis quarante ans, du néoféminisme à la théorie du genre, du transgenrisme au transhumanisme. Retour aux sources : 

En 1985, dans son indigeste Manifeste cyborg, l’universitaire américaine Donna Haraway appelait de ses vœux un être hybride, un mutant mi-homme mi-machine, fluide, perméable, non binaire, une nouvelle « corporéité », un « corps commun » susceptible d’évacuer les clivages entre les humains et les non-humains (les animaux aussi bien que les pierres, les arbres ou l’eau) et de « déplacer » les limites biologiques et les distinctions sexuelles ou raciales. Cet être idéal serait « non plus structuré par le modèle de la famille organique » mais par une « cité technologique » rejetant « la tradition occidentale des sciences et de la politique – tradition de la domination masculine, raciste et capitaliste»[1]. En plus de l’injonction faite aux humains de ne plus faire d’enfants pour « sauver la planète », la dernière obsession de Haraway est que l’humanité devienne du… compost – et que la décomposition des hommes se mêle à celle de « tous les organismes vivants » afin de « rester dans le trouble » d’une « vie symbiotique » débarrassée de toute trace humaine. De son côté, Judith Butler a fait de la « performativité du genre » le noyau d’une réflexion beaucoup plus simple que ne le laissent accroire les pages de bouillie intellectuelle et de verbiage pseudo-philosophique qui composent l’essentiel de son œuvre phare, Trouble dans le genre

Comme Donna Haraway, Judith Butler vise l’abolition des différences biologiques et sexuelles, la destruction des rapports familiaux et sociaux et celle des concepts philosophiques et scientifiques occidentaux. Aussi délirantes que puissent paraître ces théories, elles ne sont pas sans conséquences : « l’humusation » du corps des défunts est autorisée dans six États américains et réclamée par des écologistes en France et en Belgique ; la « performativité du genre » est aujourd’hui agréée dans plusieurs pays européens qui ont décidé d’autoriser les changements de sexe et de nom aux personnes en faisant simplement la demande. 

Affiche du 11e festival Vagamondes, 17-31 mars 2023, Mulhouse.

Il est peu probable que les organisateurs et les participants du festival Vagamondes aient lu Haraway et Butler. Peut-être ont-ils eu connaissance des noms et des délires de ces théoriciennes grâce aux individus médiatisés – Éric Fassin, Paul B. Preciado et consorts – devenus les porte-parole officiels de cette mélasse intellectuelle. Il est possible également qu’ils se soient contentés de gober la propagande répandue sur les réseaux sociaux, dans les milieux dits culturels et leurs avatars (publicités, films, séries) ou grâce à la multitude d’associations divulguant l’idéologie du genre. Cette propagande est partout. Le plus grave est qu’elle commence dès l’école. Aucun ministre de l’Éducation nationale n’a pu, su ou voulu endiguer ce phénomène, et M. Pap Ndiaye n’a visiblement aucune envie d’empêcher que cette folie continue de contaminer les élèves. Pourtant, écrit Jean-François Braunstein dans son dernier essai, « la théorie du genre n’est pas une catégorie de la pensée woke parmi d’autres, elle en est le cœur, la première découverte, qui ouvre la voie à tous les assauts contre la science et contre la réalité elle-même ».[2]

La propagande à l’école continue son œuvre destructrice. Durant ce fameux festival, par exemple, une journée entière a été dédiée au « public scolaire pour parler de l’identité et du genre », nous apprennent les Dernières Nouvelles d’Alsace. Les crânes de deux cents élèves ont ainsi été bourrés de toutes les inepties issues de la théorie du genre et du néoféminisme. Au prétexte de sensibiliser les collégiens et les lycéens « aux discriminations dont sont victimes les personnes LGBTQIA+ », les élèves ont suivi un atelier sur… l’écriture inclusive au début duquel chacun a dû se présenter en précisant son genre, « il, elle, iel… ». Une comédienne a lu un texte de théâtre en écriture inclusive, puis il a été demandé aux élèves d’« inventer un court dialogue en écriture inclusive entre trois personnages sur le thème de l’amour, l’amitié, la famille ». Non seulement les directives ministérielles d’Édouard Philippe et de Jean-Michel Blanquer interdisant l’utilisation de l’écriture inclusive dans les institutions et l’administration publiques n’ont été suivies d’aucun effet mais certains enseignants n’hésitent pas à promouvoir ce galimatias idéologique. Ce n’est pas fini : lors de cette même journée, un comédien a demandé aux élèves d’« énumérer tous les clichés sur les hommes et les femmes avant de proposer des jeux pour les déconstruire ». L’association “Dis bonjour sale pute” (sic) a animé un atelier pour « familiariser les élèves avec les termes liés à la minorité de genre » durant lequel le transgenrisme a été valorisé et certains mots « décryptés » (sexisme, patriarcat, transidentité, virilité, consentement, cisgenre, non binaire, etc.). 


C’est à une guerre sournoise contre la pensée, contre la science, contre la réalité et contre l’humanité, que se livrent les théoriciens du genre et leurs émules wokes. L’indistinction sexuelle et le transgenrisme ne sont que le prélude au délire transhumaniste, à ce techno-monde dans lequel le corps, considéré comme une inutilité ou un obstacle, doit être supplanté par une « pleine conscience de soi » numérisée, et perdre son caractère sacré pour devenir un objet de consommation comme un autre (GPA, vente d’organes, etc.) ou de recyclage comme n’importe quel déchet (le « compostage humain »). Cette guerre contre l’humanité, l’Éducation nationale y participe. Le ministre y participe. Des recteurs d’académie y participent. Des chefs d’établissement scolaire y participent. Des enseignants y participent. 

Bêtise, lâcheté et conformisme se tiennent la main au moment de céder devant des idéologues proclamant l’avènement d’un monde radieusement hybride, fluide, sans limites biologiques, sans différence sexuelle, un monde dans lequel « les gens n’ont pas d’enfants », « n’ont pas peur de la mort et sont dans une sereine ignorance de la passion et de la vieillesse », où l’emploi inopiné des mots « parents », « père » ou « mère » évoque un « fait historique désagréable », un monde dans lequel la lecture d’Othello et de Roméo et Juliette est interdite et la promotion des « Ingénieurs en Émotion » assurée – un monde ressemblant au pire du Meilleur des mondes, en somme.[3]

[1] Donna Haraway, Manifeste cyborg et autres essais (Éditions Exils, 2007).

[2] Jean-François Braunstein, La religion woke, Éditions Grasset, 2022).

[3] Voir Aldous Huxley, Le meilleur des mondes et Retour au Meilleur des mondes (Pocket).

Par Didier Desrimais le 8 avril 2023

Causeur

vendredi 24 mars 2023

États-Unis : au Minnesota, la « femme de l’année » est un homme !



Aux États-Unis, plus le wokisme avance, plus les femmes disparaissent. 

Lors de sa traditionnelle élection des femmes de l’année, le quotidien USA Today, le plus diffusé aux États-Unis, a élu le trans Leigh Finke « femme de l’année » pour l’État du Minnesota. Aux côtés d’autres femmes « qui élèvent les gens dans leurs communautés à travers le pays » comme Michelle Obama ou l’astronaute Nicole Mann, Leigh Finke est saluée pour être « la première législatrice transgenre à la Chambre des représentants de l'État [du Minnesota] » et sa « lutte pour bâtir un avenir meilleur pour les jeunes trans ». Saluée par l’ensemble des démocrates de son État, celle-ci est présentée par le St. Cloud Times comme « une militante des droits pour les transgenres, les LGBTQ+, et Black Lives Matter, presque toute sa vie »

Connue pour sa volonté de faire du Minnesota un « refuge pour trans », l’élue est à l’origine d’une loi récemment votée interdisant à l'État d'appliquer les ordonnances des tribunaux ou les lois sur la protection de l'enfance d'autres États si elles interfèrent avec le droit d'une personne de rechercher des soins affirmant son genre dans le Minnesota. En d’autres termes : la transition des mineurs (traitements hormonaux ou mutilations génitales), habitant le Minnesota ou non, est désormais garantie.


Les conservateurs vent debout

Face à la valorisation du plus parfait rejeton de la pensée woke, de nombreuses personnalités issues de la droite conservatrice américaine se sont insurgées. Lors d’un débat sur Fox News, l’avocat Emily Compagno s’est insurgé d’une telle mise en avant. « C'est tellement épuisant que des caractères immuables ou des caractères autodéterminés soient la raison pour laquelle quelqu'un est propulsé à ce niveau [de notoriété]. » Et d’ajouter : « Combien de femmes et d'hommes, de toutes conditions, travaillent dur sans aucune reconnaissance ? » Le chroniqueur Guy Benson, quant à lui, estime qu’« il ne s'agit pas de [féliciter des] réalisations ou accomplissements réels, comme cet individu semble l'admettre. Il s'agit d’une guerre culturelle » pour en faire une tête de gondole de la « cause trans ».

Sarah Fields, déléguée élue au Texas et chef du groupe pro-famille Texas Freedom Coalition, a critiqué la décision et a refusé de l'identifier comme une femme dans un tweet. « Voici Leigh Finke, une législatrice transgenre du Minnesota », a-t-elle écrit. « Il est l'une des femmes de l'année de USA Today. Tant de femmes merveilleuses méritent vraiment ce genre de reconnaissance. »

USA Today n’en est pas à son premier coup d’essai

Le quotidien américain n’en est pas à son coup d’essai. En 2022, la nomination de Rachel Levine, homme transféminin, secrétaire adjointe à la Santé des États-Unis au sein de l’administration Biden, est nommé « femme de l’année » car « elle est la définition du courage ». Une nomination qui n’avait pas manqué de faire réagir à droite.

Candace Owens, figure montante du Parti républicain, avait vertement réagi sur Fox News contre cette offensive niant toute réalité biologique : « Qu'est-ce qu'une femme ? Je suis confuse. Je ne sais plus ce qu'est une femme. C'est amusant mais surtout absolument ridicule. Cela revient à ce que je dis toujours à propos des progressistes, c'est-à-dire qu'ils sont toujours tellement progressistes qu'ils sont en fait simplement rétrogrades. » Enfin, au-delà de la présence d’hommes transféminins dans ces classements, il est à noter qu’aucune femme issue de la droite conservatrice américaine n’y est citée. Seules les femmes de gauches mènent de grandes actions pour leur pays, c’est bien connu…

Par Julien Tellier le 23 mars 2023

Boulevard Voltaire

mardi 14 février 2023

Drag queens: elles sont partout!



En Amérique du Nord, on croirait que les drag queens ont littéralement envahi l’espace public. Maintenant, les drag queens sont partout, des émissions de télé aux derniers défilés en passant par les écoles où elles sont parfois chargées d’animer des activités. Évidemment, le tout en bonne partie grâce à l’argent de contribuables qui n’ont jamais voulu de ce vaste programme.

Le 6 février, nous avons même appris que le légendaire Carnaval de Québec – festivités hivernales remontant à 1894 – avait pris l’initiative d’interrompre la très réactionnaire tradition des duchesses, ces «miss» choisies pour incarner l’événement.

«Finies les duchesses, place maintenant aux drag queens et aux drag kings! Leur art flamboyant est à l’honneur cette année, célébré sur un char allégorique pour la toute première fois», se réjouit le journal Le Devoir.

Des figures de scène aux figures militantes

Interprétées par des hommes, les drag queens remplacent les femmes partout où elles peuvent dans un curieux renversement du féminisme. Aujourd’hui, on défend moins les droits des femmes que ceux des trans, nouveaux chouchous de l’establishment.

Célébrées par le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, et une foule de politiciens, les drags queens sont plus demandées que le père Noël, ce personnage patriarcal de race blanche qu’il vaudrait peut-être mieux oublier au nom du progrès.

Autrefois de colorées et burlesques figures de cabaret, des figures nocturnes et festives défendues par des Charles Aznavour, un nouveau rôle leur a été confié: représenter l’idéologie trans, partager la bonne nouvelle de la déconstruction du «genre», un puissant courant social auquel les enfants et adolescents sont de plus en plus exposés. Généralement au détriment de leur équilibre psychologique.

Vers le transhumanisme

Je rappelle que le transgenrisme nie l’existence des deux sexes, proposant d’abolir les frontières entre le masculin et le féminin. Le transgenrisme rejette la «binarité» sexuelle pour mieux creuser le lit du transhumanisme, une idéologie qui vise «l’amélioration» de l’espèce humaine au moyen de la technologie.

Le corps humain est vu comme un objet destiné à être modelé, comme un simple avatar pouvant être modifié et reconfiguré selon ses aspirations personnelles. Autrement dit selon ses fantasmes. Sans toujours le réaliser, les drags sont devenues les porte-paroles de cette idéologie loin d’être subversive ou antisystème.

Une industrie capitaliste

Car comme l’a bien relevé Libre Média, en Amérique du Nord, le changement de sexe des adultes, mais aussi des enfants étiquetés comme «trans» est soutenu par une florissante industrie médicale et pharmaceutique qui a fait de la diversité son fonds de commerce. C’est très payant, la diversité sexuelle.

La liste des dix principaux contributeurs aux causes transgenres aux États-Unis en 2017-2018 (qui représentaient ensemble 55% de tous les financements) montre le rôle central occupé par Big Pharma dans ce nouveau marché du corps humain.

L’étude du «genre» est aussi devenue un domaine de recherche (ou plutôt d’endoctrinement) à part entière dans des dizaines d’universités occidentales, et certaines sont parmi les plus prestigieuses.

Tous les jours aux États-Unis, des médecins sont grassement payés pour opérer des jeunes à qui l’imaginaire ambiant a fait croire qu’ils n’avaient pas le bon corps. Pour cette raison, plusieurs États comme la Floride ont commencé à légiférer pour encadrer sinon interdire certaines pratiques comme le fait de prescrire à des mineurs des bloqueurs d’hormones et de puberté. La question polarise de plus en plus les Américains et risque de s’inviter dans la prochaine campagne présidentielle.

Le wokisme triomphant

La prolifération des drag queens n’est pas la valorisation d’un art de scène un peu olé olé. C’est l’imposition du wokisme à toutes les sphères de la société. Surtout, c’est l’intrusion de la théorie du genre dans l’univers des enfants, une idéologie dont les effets peuvent être pour eux catastrophiques sur le plan psychologique, et irréversibles sur le plan corporel.

Quand il s’agit d’amputer un enfant d’une partie de son corps, le transgenrisme n’est rien d’autre qu’une boucherie criminelle. Il est temps de revenir à la raison.

Par Jerôme Blanchet-Gravel le 14 février 2023

Causeur

États-Unis : un climat de guerre civile - Le Nouveau Passé-Présent - TV Libertés le 14 février 2023

 

vendredi 3 février 2023

Face à la guerre, les Français doivent être écoutés



L’Europe, c’est la guerre.  Ceux qui louangeaient la paix édifiée par l’Union européenne en viennent à souhaiter l’affrontement avec la Russie, sans égard pour les peuples et leurs avis. 

Une même inconséquence dicte le comportement des européistes les plus fanatiques. D’un coté, ils avalisent l’importation du wokisme et l’islamisme, deux idéologies qui ébranlent la société occidentale ; de l’autre, ils s’aveuglent dans une russophobie qui risque de conduire à une troisième guerre mondiale. Vladimir Poutine est assurément l’agresseur de l’Ukraine, comme l’Azerbaïdjan est l’envahisseur de territoires arméniens. Mais les faiseurs de morale se contre-fichent du sort des Chrétiens d’Arménie. 

Une euphorie belliciste gagne des esprits suiveurs, sensibles à leur posture. Jeudi, sur RTL, le sénateur Claude Malhuret, caricature de l’arrogance des « élites » déconnectées, se réjouissait d’annoncer, sans mesurer la contradiction : « Nous sommes en guerre, mais sans être cobelligérants ». Se moquant de Pierre de Gaulle, petit-fils du Général, coupable de plaider pour un rapprochement avec la Russie, l’ancien ambassadeur de France aux Etats-Unis, Gérard Araud, a tweeté pour sa part : « Un quidam sans la moindre compétence en relations internationales ». Ces mépris de classe disent la petitesse des gardiens de la pensée conforme, incapables de supporter la contradiction. Une chose est de qualifier Poutine de brute épaisse. Une autre est d’imposer une lecture manichéenne du conflit, en s’enivrant, de loin, du sang des autres.

Les injures que reçoit l’avocat Arno Klarsfeld, qui plaide pour un compromis entre l’Ukraine et la Russie, témoignent de la dérive intellectuelle de prétendus humanistes : ils poussent à l’escalade, à l’instar de la ministre allemande des affaires étrangères, Annalena Baerbock, devant le Conseil de l’Europe : « Nous menons une guerre contre la Russie ». Klarsfeld, qui dénonce les hommages rendus par l’Ukraine à des nationalistes collaborateurs du génocide juif (dont Bandera, qui a son avenue à Kiev), a lancé une pétition « contre la 3 e guerre mondiale pour le Donbass ». 

Elle lui vaut d’être traité de munichois, de doriotiste, d’idiot utile de Poutine. En attendant, ce texte a déjà recueilli, en peu de temps, plus de 20.000 signatures. Il suffit de tendre l’oreille pour constater que l’opinion semble plus subtile que la caste au pouvoir. Celle-ci se dispense d’argumenter sur sa montée aux extrêmes, sinon en caricaturant ceux qui réclament de la mesure et le retour de la diplomatie. Même le parlement est tenu à l’écart d’un grand débat sur le bienfondé d’une confrontation avec la Russie et ses alliés. Les Etats-Unis, avec la Pologne, imposent leur calendrier à une Union européenne vassalisée et à des peuples priés de se taire. 

La libération de la parole est une urgence.

Par Ivan Rioufol le 31 janvier 2023

Le Blog d'Ivan Rioufol


jeudi 2 février 2023

« Woke est le nom d’un fantasme réactionnaire » : heureusement que France Culture est là !



On dit beaucoup de mal du service public, mais honnêtement, heureusement que les radios d'État sont là pour nous informer. Sans , tenez, on croirait encore que le  existe. On serait tenté de penser que la promotion des minorités aux dépens d'une majorité qui ne lui a rien fait prend des allures agressives. On se dirait presque (mais on aurait bien tort) que l'invasion du champ médiatique par des activistes énervés, qui font taire à grands cris toute forme de débat raisonnable ou d'opposition à la destruction (pardon, la déconstruction) est généralisée. Non seulement on aurait tort, mais on serait dans un discours de haine.

Heureusement pour nous, la radio la plus cultivée de France a décidé de « débunker », comme on dit, ce mythe réactionnaire. Elle offre pour cela une tribune à François Cusset, historien des idées et professeur de civilisation américaine (deux mots qui ne vont pas très bien ensemble) à l'université de Nanterre. François Cusset, qui vient de publier La Haine de l'émancipation. Debout la jeunesse du monde, chez Gallimard, a un avis très clair sur la question du , ou de ce que l'on appelle l'islamo-gauchisme. Il y voit une forme de haine contre tous les combats d'émancipation, comme une manière de faire taire les revendications légitimes des minorités. Pour le dire avec ses propres mots, « il est la marque d'un chantage moral à visée politique ». Peut-on aller plus loin ? Bien sûr ! Citons  : « La violence, l'intolérance, le "cancel", observe François Cusset, s'expriment là où on fait la guerre aux minorités, où l'on hurle au racisme anti-blanc, à l'hystérie féministe et où l'on moque les actions des militants écologistes. » Pour le dire simplement : l'oppression est décidément du côté de ceux qui n'approuvent pas les activistes woke.

Il est surprenant que François Cusset ne dise pas un mot sur la réécriture de l'Histoire, sur la culpabilisation systématique de l'Occident, sur la chasse aux mâles blancs hétéros de plus de 50 ans, sur les interdictions de conférences, sur le financement public de reportages ou d'expositions très orientés. Il semble ne pas voir que l'idéologie dominante, dans les médias, la politique, l'Éducation nationale, le monde associatif, le monde de la culture... est la sienne. Il se pense encore comme défenseur des minorités sans voir que la gauche détient toujours, bien qu'elle se soit trompée sur absolument tout, un magistère moral qui tétanise la droite classique. Il est également surprenant qu'il voie, dans cette lutte des minorités, une forme renouvelée de lutte contre le capitalisme. N'est-ce pas un peu tout mélanger ? L'identité de l'Occident doit-elle être foulée aux pieds tous les matins pour mettre un terme aux dérives de l'économie de marché ?

Si l'on essaie de théoriser ce qui est en train de se passer dans la tête des gauchistes de la vieille école, qu'ils s'appellent François Cusset ou Libération (à l'occasion de la sortie de Vaincre ou mourir), on voit d'abord qu'ils ont perdu pied. Ce qui est à l'œuvre en Occident (le retour de boomerang de la French Theory exportée aux États-Unis dans les années 70-80) n'a rien à voir avec les vieilles grilles de lecture du marxisme historique. Les historiens de Libé qui en appellent au « sens de l'Histoire » ou François Cusset qui s'accroche à la lutte contre le capital sont à la dérive, ils ont des décennies de retard. Ils seront dévorés par ce monstre qu'ils soutiennent aveuglément - car, oui, il y a bien ce que Cusset appelle, pour rire, un « monstre woke », un monstre protéiforme, qui agglomère tout et son contraire avec un seul ciment : la haine de ce qui est sacré (c'est-à-dire de ce qui légitime le sacrifice et interdit le sacrilège). Haine de la religion, haine de la civilisation, haine de la loi naturelle, haine de la patrie, haine de la famille, haine de l'Histoire, haine de la filiation, haine de la beauté, haine de l'harmonie : comme beaucoup de gens qui, à travers les âges, ont travaillé pour le même patron, l'objectif des militants woke n'est pas appuyé sur un contre-projet mais uniquement sur la division du monde.

Pour opérer une telle inversion accusatoire, il faut en tout cas un certain aplomb. Saluons au moins cela chez ... en attendant, on l'espère, la privatisation bienheureuse de cette officine de propagande.

Par Arnaud Florac le 2 février 2023

Boulevard Voltaire

lundi 19 décembre 2022

Que reste-t-il de l’École qui vous a fait grandir ?



Que reste-t-il de l’École qui vous a fait grandir, qui vous a appris un métier, qui vous a donné les bases nécessaires à la réflexion ?

Presque rien. 

La France est à la dérive dans les classements internationaux.

L’École n’enseigne presque plus. Comment le pourrait-elle ?

Elle est aujourd’hui déchirée entre une idéologie woke qui la fait pourrir sur pied et un entrisme islamique qui sème la terreur.

En acceptant de devenir porte-parole du mouvement Protégeons nos enfants, il y a 4 mois, je ne me doutais pas à quel point le cancer du système scolaire était avancé.

Depuis que les 38 000 Parents Vigilants se mobilisent, leurs témoignages affluent de toute la France et donnent froid dans le dos.

Des violences inouïes s’installent dès les plus petites classes, partout en France, entretenues par un laxisme institutionnalisé…

8 jeunes sur 10 disent avoir subi des violences au sein de l’École, selon un récent sondage OpinionWay en Occitanie.

Et lorsque ça arrive, un jeune sur cinq n’ose pas en parler.

Des immigrationnistes s’invitent dans les classes, avec la complicité de trop nombreux enseignants militants et de leur hiérarchie. Les élèves voient passer Cédric Herrou, SOS Méditerranée… ou sont invités à visiter des camps d’immigrés clandestins…

Les élèves qui oseraient protester contre cette propagande sont punis !

L’académie de Nancy-Metz propose même sur son site une liste d’une cinquantaine de « livres jeunesse sur le thème de la migration », de la maternelle jusqu’au CM2.

L’endoctrinement bat son plein dans un collège du Neubourg : les élèves sont priés de réfléchir au lien entre rap et immigration avant de répondre à un questionnaire sur le parcours d’une famille de migrants… 

À Sedan, les élèves du lycée Pierre Bayle sont invités à participer au festival Migrant’Scène qui fait la promotion de l’immigration et de l’accueil des migrants. 

Dans le département du Var, une enseignante emmène en sortie scolaire ses élèves de 3e aider des migrants à Vintimille. 

Dans un autre collège à Juan-les-Pins, les élèves sont obligés d’assister au spectacle « Féministe pour Homme » et de payer 8 euros… 

À Bordeaux, des drag queens interviennent auprès des enfants pour leur parler de la vie sexuelle et affective…

Le pire c’est que dans leur folie, tous ces idéologues font mine de ne pas voir que l’égalité et la paix sociale sont en réalité menacées par les influences islamiques.

Les Parents Vigilants nous en rapportent de nombreux faits. 

  • Il est courant de voir à la cantine des tables interdites aux « infidèles » (ou aux « porcs », selon le type d’insultes).
  • Des petits musulmans refusent de tenir la main à des filles lors des sorties scolaires.
  • Des musulmanes s’abstiennent d’aller à la piscine ou au gymnase.
  • Les enseignants sont de plus en plus confrontés à des refus d’enlever le voile ou autre vêtement musulman.

Ce n’est pas qu’un effet de mode. Ce sont aussi des influences organisées de l’étranger.

Avant la rentrée, le Comité Interministériel de Prévention de la Délinquance et de la Radicalisation avait déjà alerté sur cet entrisme « fréro-salafiste », visant les plus jeunes pour déstabiliser la France. Les mois qui ont suivi l’ont confirmé.

En face, les enseignants ont peur de reprendre les élèves. La décapitation de Samuel Paty a marqué les esprits et le ministère n’a rien fait pour les rassurer.

Alors ils s’autocensurent. Selon un sondage récent de l’Ifop, plus de la moitié des enseignants ont été confrontés à des contestations d’enseignement pour motifs religieux. En éducation civique, en histoire, en science et vie de la Terre et même en éducation artistique et musicale !

La maison est en feu.

Et pour éteindre l’incendie, toutes les bonnes volontés sont les bienvenues.

Les Parents Vigilants sont de plus en plus nombreux à alerter et même à repousser les adversaires !

Par exemple, l’enseignante de philosophie dans le Nord n’a pas pu traîner ses élèves dans le camp d’immigrés clandestins. Grâce aux Parents Vigilants.

Alors les militants de gauche dans les établissements commencent à réfléchir. Les Français les ont laissés entrer dans l’École, sans rien dire ?

Ils sentent le vent tourner.

Grâce aux Parents Vigilants.

Accompagnez le mouvement !

Rejoignez les Parents Vigilants ! : Protegeons nos enfants (protegeons-nos-enfants.fr)

Le 18 décembre 2022

Ecole & Nation

samedi 17 décembre 2022

Résistance à la démence wokiste



Le Figaro étudiants: À Sciences Po Paris, les étudiants ont la possibilité d’apprendre à danser le tango, le cha-cha-cha, la rumba et autres danses de salon chaque semaine. Mais à la rentrée prochaine, les étudiants ne retrouveront pas Valérie P., leur professeur de danse, qui enseigne dans le 15e arrondissement. Jugée «sexiste» par plusieurs élèves, l’enseignante a vu son contrat prendre fin après huit ans de service en tant que vacataire, selon nos confrères du Parisien . La raison: elle a refusé de remplacer les termes «homme-femme» de son cours par «leader-follower».

Rien n’est plus lamentable que l’évolution de l’IEP de Paris, dit Science po et jadis, l’Ecole libre des sciences politiques. L’abandon de l’adjectif libre en 1945 était sans doute prémonitoire… Autrefois, cette école était un véritable outil de réflexion et de formation des cadres de l’Etat et du secteur privé grâce à un enseignement de qualité fondé sur l’histoire, l’économie et le droit public à l’image d’André Siegfried, Jacques Chaptal, etc. [J’ai moi même fréquenté avec bonheur Sc po Paris pendant plusieurs années]

Aujourd’hui, cet établissement tend à devenir une sorte de laboratoire des modes idéologiques et plutôt qu’un foyer de l’esprit critique, un instrument de formatage aux nouvelles formes de la pensée totalitaire, dont le wokisme, cette idéologie venue des US qui prône la déconstruction et l’abolition de la différence sexuelle. Une professeur de danse a démissionné après la dénonciation de plusieurs étudiants qui l’accusent de discrimination. Elle affirme que ses déboires viennent du fait qu’elle a refusé de renoncer à l’usage des mots homme-femme. Cette affaire combine la délation, l’intolérance, et la logique de la table rase. Tout pour plaire… Après le scandale Duhamel (« la grande famille) »il est triste d’assister ainsi au déclin de ce fleuron de l’université française. 

Avec l’abandon du concours d’entrée et le recrutement des étudiants sur dossier – permettant de s’assurer de la conformité au moule idéologique – science po paris a franchi une étape. La résistance est donc venue d’un personnalité, professeur de danse courageuse qui a refusé de céder au dogme (elle-même ancienne élève). Que des personnalités courageuses soient capable de ne pas céder est un encouragement important.

Par Maxime Tandonnet le 12 décembre 2022

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