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lundi 5 février 2024

Le grand effacement, ou comment la France peut disparaître



L’effacement : à son tour, Emmanuel Macron a évoqué ce risque suicidaire lors de sa conférence de presse du 16 janvier. Mais Il s’est arrêté en chemin, excluant la France d’une possible disparition. Le président ne craint que pour l’Europe, bousculée par le chamboulement planétaire qui déboulonne l’hégémonie occidentale et invite l’UE à en rabattre. Pourtant, c’est plus dramatiquement la nation épuisée qui se vide de son peuple, comme un corps perd son sang. La révolte paysanne est celle de ce monde qui ne veut pas mourir. Or l’hémorragie, causée par une baisse des naissances des autochtones et une population musulmane prolifique, satisfait les immigrationnistes au pouvoir, pour qui un homme en vaut un autre. En 2022, un tiers des bébés avait au moins un parent né hors de l’Union européenne. Entre 2000 et 2022, les naissances issues de deux parents nés à l’étranger ont augmenté de 72%. Si la femme française ne fait plus qu’1,68 enfant, l’immigrée algérienne, avec 3,69 enfants, est plus féconde que l’Algérienne (3 enfants), selon Nicolas Pouvreau-Monti, cofondateur de l’Observatoire de l’immigration et de la démographie (Le Figaro, 15 janvier). A ce rythme, trois ou quatre générations devraient suffire pour qu’il ne reste plus que des traces éparses de la France française réduite à être visitée, par des Franciens venus d’ailleurs, dans ses « réserves » exotiques.

Le grand effacement fait partie des mots interdits que Macron s’exerce désormais à prononcer, comme il rependrait un refrain paillard. La transgression est son frisson. Son premier ministre, Gabriel Attal, promet pareillement de « garder notre identité française ». Mais tous deux évitent d’évoquer la substitution, sous leurs yeux clos, d’un peuple par un autre, d’une civilisation par une autre. Or ce qui s’observe est non seulement une libanisation de la nation jadis homogène, mais un remplacement ethnique et culturel. Il n’est d’ailleurs permis que de s’en réjouir, au risque d’être accusé de racisme et de xénophobie. A la crise de la natalité (baisse de près de 7% en 2023) s’ajoutent la pression migratoire (depuis 1999, augmentation de 153% des titres de séjour et de 227% des demandes d’asile, soit près de 500.000 arrivées par an), une émigration des plus jeunes (54% des 18-25 ans seraient prêts à quitter la France), un exode de ceux qui fuient l’antisémitisme coranique, et un islam laissé en paix dans ses colonisations qui s’étendent. Ce n’est pas en lançant un « plan de lutte contre l’infertilité » et un « congé de naissance » ouvert aux parents que le chef de l’Etat peut espérer faire obstacle à cette disparition de l’esprit français, chassé par la technique et ses robots. Le choix de Macron de résister au RN par une « lutte contre l’immigration clandestine » avalise l’immigration légale, avec le soutien du Conseil constitutionnel. Tout reste en place pour achever la dilution du pays.

L’urgence est de stopper la liquidation de la France, promue par l’idéologie mondialiste qui continue d’imprégner le sommet de l’Etat. Le temps presse. Mais il est encore possible, à condition d’un sursaut politique, d’endiguer la conquête démographique du pays et de résister à son asphyxie.

Par Ivan Rioufol le 2 février 2024

Le Blog d'Ivan Rioufol

Et pendant ce temps, Séraphin Lampion et la reine des neiges…


Alors que les agriculteurs pataugeaient dans la boue et que Gabriel Attal plongeait tout habillé dans le bain de la contestation, le couple Macron partait voir les ours blancs. À peine le temps de poser les valises aux senteurs de l’Inde, comme le rappelait ici Raphaëlle Claisse, le Président s’envolait « en toute déconnexion » et en avion vers la Scandinavie. Urgence diplomatique oblige… Attendus par le roi Charles XVI Gustave et la reine Silvia, Emmanuel et Brigitte s’en allaient en très grande pompe recevoir les honneurs suprêmes : pour lui, le grade de chevalier dans l’ordre des Séraphins, pour elle la grand-croix de l’ordre de l’Étoile polaire.

Après avoir goûté au royal festin – caviar de Kalix Royale, dos de morue, jarret braisé et boudin de renne –, Emmanuel Macron s’est rendu à l’université de Lund, à Stockholm, pour y discourir sur « les enjeux de résilience des sociétés démocratiques européennes ». De cette causerie, la presse a choisi de retenir le geste magnanime du chef de l’État français : il a demandé à ce que le bouquet final soit offert à son épouse : « Give it to my wife », qu’il a dit. « Une belle attention de la part d’Emmanuel Macron », écrit Gala, le journal des people.

Ce geste émouvant accompli, notre vénéré Président a rejoint les étudiants sur l’estrade pour y entonner Les Champs-Élysées, célèbre tube de Joe Dassin. C’est tout le côté résilient d’Emmanuel Macron : une crise de gilets jaunes ? Mcfly et Carlito. Le blues paysan ? Joe Dassin. Le remède est souverain.

Notons, toutefois, que le Français est moins résilient que son royal Président. Il emprunterait plus volontiers à Michel Delpech qu’à Joe Dassin : « On dirait que ça t'gêne de marcher dans la boue,/On dirait que ça t’gêne de dîner avec nous. » Emmanuel Macron préfère, semble-t-il, les dîners de gala dans les palais princiers, ça se comprend. D’humeur révolutionnaire, le député LFI Damien Maudet a pointé « l’art de s’enfuir chez d’autres monarchies quand son peuple se soulève, ce réflexe fin de règne ». Quand les fourches sont de sortie, la guillotine n’est plus loin…

Il est vrai que la photo-souvenir est saisissante : n’était la couleur de l’écharpe – bleu layette chez notre monarque républicain, rouge vif chez le roi de Suède (le cordon de grand-croix de la Légion d'honneur) –, leurs tenues d’apparat sont en tout point identiques. Bleu layette, donc, comme la robe de Brigitte, et ce n’est pas anodin : c’est la couleur des séraphins et de l’étoile polaire. Et là, je vous l’avoue et je m’en repens : immédiatement s’est imposée à moi l’image de Séraphin Lampion et de la reine des neiges.

Vous le connaissez, Séraphin Lampion. De L’Affaire Tournesol aux Bijoux de la Castafiore en passant par Tintin et les Picaros, c’est un incontournable. Sans gêne, volubile, intarissable baratineur, n’écoutant pas les autres, c’est le champion toutes catégories de l’autosatisfaction. Incrusté à Moulinsart, il veut caser à tout prix – « quoi qu’il en coûte » – ses assurances Mondass. C’est le roi de la promesse, celui qui peut tout arranger, beau parleur mais velléitaire et craignant l’orage. Quant à Brigitte Macron, créature filiforme auréolée de son évanescente blondeur, « libérée, délivrée », saura-t-elle nous sortir de l’hiver éternel du royaume d’Arendelle ?

On ne peut que donner raison au député Maudet : ça sent la fin de règne. Plantant là son jeune Premier ministre, Macron se balade en attendant la fin de son mandat. Il profite, tire des plans sur la comète. Il sera président de l’Europe, parce qu’il le vaut bien…

Par Marie Delarue le 4 février 2024

Boulevard Voltaire


jeudi 18 janvier 2024

Macron, ce faussaire malhabile


Des mots, des amas de mots :
 Emmanuel Macron n’a su s’extraire de son travers verbeux, mardi soir, à l’issue de plus de deux heures de conférence de presse. Rien n’a justifié que le chef de l’Etat empressé s’invite, à 20h15, dans les foyers via six chaînes de télévision. La jactance présidentielle n’a fait que caricaturer davantage celui qui a affirmé : « J’assume de continuer à présider le réel ». Au contraire, Macron ne maîtrise plus le contrôle de la réalité. Il croyait pouvoir la domestiquer avec son approche orwellienne de la « double pensée », ce « en même temps » autorisant tout et son contraire. 

L’exemple le plus significatif de la décrédibilisation du récit officiel a été de l’entendre, sur les émeutes urbaines de juillet dernier, rejeter tout lien avec l’immigration au prétexte que les jeunes insurgés, très majoritairement issus du Maghreb, « étaient de nationalité française, pour la quasi-totalité nés en France ». Pour le président, ces casseurs, qui criaient souvent « Allah Akbar ! », n’auraient été motivés que parce qu’ils « s’ennuyaient ». 

Macron s’est également félicité de l’efficacité de l’Union européenne, notamment dans sa promotion des vaccins anti-Covid dont il persiste à vanter l’efficacité en dépit de leurs protections médiocres et de leurs effets secondaires importants. C’est ce même président indifférent aux faits qui s’est inquiété sans vergogne de la survenue d’une « génération de complotistes » formés par les réseaux sociaux à avoir « un rapport faussé à la vérité ». Comment, dans ces conditions, croire en la sincérité de Macron quand il dit vouloir se battre « pour que la France reste la France », en s’appropriant au passage les mots d’Eric Zemmour et d’Eric Ciotti ?

Macron est un faussaire de plus en plus malhabile : il ne survit que par son aisance dans le verbe et une propagande qui contourne le réel. Parmi les maigres annonces d’hier soir, celle d’une obligation à suivre des cours de théâtre au collège marque l’empreinte d’un président qui excelle dans la mise en scène et le jeu de rôle. Mais sa déconnection des gens ordinaires lui fait répéter les mêmes erreurs sur la meilleure manière de contrer le RN, qu’il nomme « Front national ». Ce n’est pas seulement en luttant « contre l’immigration clandestine » que Macron peut espérer faire reculer Marine Le Pen

Celle-ci est portée par le sentiment d’abandon qu’éprouvent des Français face à une immigration légale qui bouscule les fragiles équilibres sociologiques et culturels. Le « grand effacement » est un risque que Macron a évoqué à propos de la place de l’Europe dans les bouleversements géopolitiques. « Il ne s’agit pas de notre pays », a-t-il même précisé. Or c’est justement cette perspective d’une dilution de la France qui devrait mobiliser ses inquiétudes. La chute de la natalité (moins 6,6% en 2023) conjuguée à la forte et féconde immigration musulmane sont autant de facteurs pouvant laisser craindre, avant la fin de ce siècle, en de profonds changements civilisationnels. 

En réponse, Macron a promis « un plan de lutte contre l’infertilité ». En rire, ou en pleurer ?

Par Ivan Rioufol le 17 janvier 2024

Le Blog d'Ivan Rioufol

mercredi 10 janvier 2024

L’impossible mission de Gabriel Attal



Il aura fallu sept ans pour qu’Emmanuel Macron, face au récif du RN, vire de bord. La question est de savoir s’il n’est pas trop tard pour éviter le naufrage. Le capitaine du Titanic n’avait pu le détourner à temps de l’iceberg. La nomination de Gabriel Attal comme premier ministre, hier, se veut symbolique d’une modernité juvénile et d’un « effet waouh », si prisé par la Macronie. Mais sa mission, imposée dans l’urgence, semble impossible. Le chef de l’Etat a invité l’habile communicant, 34 ans à « mettre en œuvre le projet de réarmement et de régénération » annoncé dans ses voeux, ceci dans « la fidélité à l’esprit de 2017 : dépassement et audace ». 

En réalité Attal de Couriss (particule maternelle qu’il avait naguère rajoutée), enfant bien né d’une haute bourgeoisie parisienne progressiste, aura le courage des idées des autres. C’est d’ailleurs la caractéristique de cette gauche convertie au réalisme, qui tente en urgence de quitter en douce les chimères des idéologies pour s’approprier les thèmes de la droite pragmatique. Déjà, dans les années 70, le gauchisme de l’époque (André Glucksmann, Claude Lefort, Cornélius Casoriadis, etc.) avait su récupérer le combat antitotalitaire longtemps mené sous les injures par la seule droite anticommuniste. Dans tous les cas de figure, un socialisme à bout de souffle court après la modernité. Or l’histoire qui s’écrit ne puise rien dans le vide bavard de la majorité présidentielle, uniquement soucieuse de sa survie.

Attal a un talent politique. Son passage à l’Education nationale (5 mois) a été remarquable par les quelques décisions immédiatement appliquées (abaya, renvoi des élèves harceleurs, classes de niveau, etc). Mais quand Gérald Darmanin souligne qu’il veut, lui, « finir le travail qu’il a commencé », le ministre de l’Intérieur souligne en creux le maigre bilan de l’ambitieux qui lui a brûlé la priorité à Matignon. Le premier ministre sera jugé aux actes. De ce point de vue, un préalable vote de défiance parlementaire, demandé par LFI, n’aurait pas de sens. 

Reste que son abandon de poste, alors que l’Ecole s’effondre, ne fait pas apparaître une sincérité. Lors de la passation de pouvoir avec Elisabeth Borne, Attal a aligné les mots des « populistes », cette engeance qui répugne Macron, avant de filer auprès des inondés du Pas-de-Calais. Il a parlé des « classes moyennes », assuré qu’il fallait « garder le contrôle de notre destin », « renforcer la souveraineté nationale, celle de l’Europe, en maîtrisant notre immigration », etc. Néanmoins, Macron reste le vrai premier ministre, dans une V eme République claquemurée qui redoute d’avoir à se confronter au peuple. 

Contrairement à ce qu’affirme la Macronie, les questions économiques et sociales ne sont pas l’essentiel. Les priorités des Français sont, selon un sondage du Parisien, le pouvoir d’achat (48%), la sécurité (39%), l’immigration (37%). La jeunesse d’Attal ne peut faire oublier le vieux monde sclérosé dont il est le produit. Peut-on faire une politique de droite quand on est de gauche ? 

Il est permis d’en douter.

Par Ivan Rioufol le 10 janvier 2024

Le Blog d'Ivan Rioufol


jeudi 4 janvier 2024

Bonne Année 2024 ?



Que peut-on attendre de l’année qui commence ? L’impression qui domine est celle d’une descente sans fin dans tous les domaines, sauf bien sûr ceux de la technique dont les progrès viennent très majoritairement de l’étranger. Mais la technique offre des moyens, elle ignore la finalité. Si l’on s’interroge sur le but collectif, c’est évidemment à la politique de le déterminer et de se donner, dans la mesure du possible, les moyens de l’atteindre. Pourquoi la politique ? Parce que l’homme est avant tout le membre d’une nation, le citoyen d’une cité. Leur destin conditionne le sien, et il a sa part dans le choix de ce destin. On peut bien sûr préférer l’individu ou la communauté à la cité, mais en la trahissant ou en l’abandonnant, les traîtres, les renégats ou les déserteurs contribuent à sa ruine, et à leur propre malheur, car ils ne voient pas qu’ils sacrifient ainsi ce qui constitue leur identité, leur dignité, leur liberté. Être français, c’est être l’héritier d’une histoire, c’est partager une culture, c’est parler une langue, c’est être le citoyen d’une nation qui a joué un rôle prodigieux dans le monde, et qui n’a peut-être pas dit son dernier mot.

Les quatre, peut-être cinq, dernières décennies ont été calamiteuses pour notre pays. Depuis 1968, la société civile a été minée par un délabrement moral dont on mesure doublement les effets aujourd’hui. Les jouisseurs sans entrave ont dominé la culture, les trotskystes et maoïstes, déguisés en socialistes ont monopolisé les pouvoirs politique et médiatique. Mais l’alternance habituelle dans l’histoire de la licence et du puritanisme produit depuis vingt ans une nouvelle inquisition, une nouvelle censure. Les excès de la liberté ont fait naître une répression aussi néfaste que ce qu’elle condamne. Les signataires, en 1977, de la tribune du Monde et de Libération en faveur de la pédophilie qui continuent à occuper les premiers rangs font profil bas et viennent à résipiscence. L’acteur qui était devenu populaire avec “les Valseuses” est aujourd’hui mis au pilori parce qu’il a confondu la fiction qu’il interprétait avec la vie réelle. Mais cette furie punitive est-elle le signe d’un retour d’un retour à l’ordre ? Non. Ce que l’on condamne ce n’est pas ce qui s’oppose au Bien commun, à l’intérêt national, à la famille comme creuset de la solidarité entre les sexes et de continuité entre les générations, c’est ce qui porte atteinte en paroles ou en actes à des parties distinctes d’une société décomposée : les femmes, les homosexuels, les étrangers. Chacun semble chercher sa dignité  non dans la participation à l’ensemble mais dans une revendication vindicative au nom de l’identité à laquelle il se réduit. Le wokisme condense cette explosion mais qui pourrait voir dans cette rage destructrice l’annonce d’une nouvelle société ? Le pouvoir et la caste dirigeante traduisent cette ambivalence en institutionnalisant au plus haut niveau ce qui avait été introduit par Simone Veil comme une exception douloureuse, l’avortement, hissé dans la constitution au moment même où les naissances ne compensent plus les décès et où le renouvellement de la population ne sera assuré que par un changement de peuple.

Depuis 1981, la gauche a dominé la politique française soit en occupant le pouvoir, soit en influençant la droite, sans que les médias complices ne dressent le bilan calamiteux, ni ne fustigent les tristes personnages qui ont oeuvré à notre déclin. Aujourd’hui encore, on célèbre Jacques Delors, le désastreux ministre de l’économie de François Mitterrand, dès 1981, dont on vante le “tournant de la rigueur”.  Celui-ci n’était que l’aveu des erreurs qu’il avait commises et dont la France ne s’est depuis jamais relevée. Cet homme n’aimait pas les élections. Il préférait l’ombre et avait fui les scrutins uninominaux. En fait, il n’aimait pas la démocratie. Président de la Commission européenne où le Grand Vizir se prend pour supérieur à tous les rois dont il usurpe le pouvoir, Delors avait ainsi défini le processus européen : “une construction technocratique, progressant sous l’égide d’un despotisme éclairé”. L’Europe est un engrenage qui mécaniquement élargit, complexifie, ouvre au monde et soumet aux Etats-Unis sans que les peuples aient leur mot à dire. La France utilise une monnaie forte comme le Mark alors qu’elle a poursuivi une folle politique de dépenses publiques que seules des dévaluations pouvaient atténuer. Son industrie est exsangue. Son agriculture recule. Son patronat compte sur les immigrés pour contenir le coût du travail. La France qui n’avait aucun contentieux avec la Russie lui fait la guerre avec l’ensemble des pays européens à l’exception de la Hongrie, et pour les beaux yeux de l’Amérique. L’un des résultats les plus humiliants de cette soumission est notre départ honteux du Sahel.

Roumanie et Bulgarie vont bénéficier de Schengen cette année. Plus les conséquences néfastes de l’immigration sautent aux yeux, plus l’Union Européenne persévère, plus la France se veut la championne de cette course au suicide. L’effondrement du niveau scolaire, la montée de la violence, le séparatisme assumé de nombreux quartiers, les ravages de la drogue sont liés à l’immigration légale et illégale. Cependant, la gauche s’est opposée à une modeste loi régulant celle-ci à la marge tout en facilitant les régularisations. Les cris d’orfraie de LFI et les sourdes réticences du pouvoir qui attend la censure du Conseil Constitutionnel ont accueilli le texte renforcé, bien légèrement, par le Sénat.

Macron, lors de ses voeux, a osé parler de détermination ! Voilà six ans qu’il est arrivé à l’Elysée grâce à un coup d’Etat médiatique et judiciaire, et voilà que la France s’enfonce dans tous les domaines. 

Des élections européennes vont avoir lieu en Juin. Ce sera l’occasion de montrer à quel niveau se situe le rejet du pouvoir macronien, mais cela n’aura aucun effet sur cet homme dont le mépris pour la démocratie et pour le peuple constitue le fond de la pensée. C’est pourquoi, plus que jamais les Français doivent exiger le recours au référendum, cette respiration de la Ve République. 

Le meilleur des référendums serait celui, constitutionnel, qui introduirait en France le Référendum d’Initiative Populaire. Ce dernier permettrait enfin aux Français de se prononcer sur toutes les questions qu’ils veulent poser plutôt que de demeurer les sujets d’une oligarchie aussi arrogante que stérile.

Par Christian Vanneste le 1er janvier 2024

Le blog de Christian Vanneste

Les SEGPA au ski : l'incroyable hypocrisie d'un journaliste sur BFMTV - Juliette Briens sur Radio Courtoisie le 4 janvier 2024

jeudi 21 décembre 2023

Un grand bordel pour une petite loi ! - Les colères de Collard - Gilbert Collard sur TV Libertés le 23 décembre 2023

Loi sur l’immigration : le jeu du « qui perd perd »



La comédie à laquelle nous assistons depuis quelques jours autour de la loi immigration nous montre une seule chose : malgré la foule innombrable de ceux qui revendiquent la victoire, tout le monde a perdu.

On peut faire beaucoup de reproches à la gauche, mais il faut lui reconnaître cette vertu, unique en l’espèce. Elle est la seule à reconnaître qu’elle a été défaite. La virulence avec laquelle elle le dit est significative. Son long hurlement à la mort indique qu’elle a perdu, au moins sur ce point, le magistère moral qu’elle exerçait sans concurrence depuis 40 ans. On passera sur les délires type « retour du IIIeme Reich » et le déni de réalité qui sous-tendent cet aveu de débâcle.

Le Rassemblement national prétend qu’il a gagné la partie. En fait, il l’a perdue lui aussi. D’abord parce qu’il a voté un texte légalisant des situations qu’il avait lui-même fixé comme des lignes rouges infranchissables : la régularisation des travailleurs clandestins. Ensuite, un vote contre du groupe du RN aurait entraîné le rejet du texte, et donc des conséquences politiques lourdes. Au moins la démission d’Élisabeth Borne, au plus une dissolution de l’Assemblée nationale. Seraient-ce de si mauvaises nouvelles ? Le RN a fait le choix de soutenir l’exécutif, ainsi renforcé dans sa capacité à continuer de détruire la France pour les quarante deux mois à venir. En tous cas, il sera désormais plus difficile de s’opposer au gouvernement, sur ce sujet à tout le moins.

Les Républicains ont perdu. Le texte qu’ils ont présenté et voulu soutenir du le Sénat à l’Assemblée nationale présente, au dire même du gouvernement, de lourdes difficultés constitutionnelles. Que restera-t-il de ce texte une fois que les « sages » du conseil constitutionnel, puis les instances européennes l’auront passé à la moulinette, sinon, un formidable coup de main au Président de la république et son Premier ministre, une fois de plus ? Sans doute pas grand-chose. À la fin du compte, ce texte ne changera rien à notre politique migratoire, alors qu’elle devrait être revue en profondeur. Qu’auront gagné Les Républicains dans cette affaire ? Quelques jours passés au centre de l’échiquier et politique, dont, plus personne ne se souviendra à la Chandeleur.

Le ministre de l’intérieur, le premier ministre et le président de la république prétendent qu’ils ont gagné. Ils ont perdu. Même si la macronie presque entière se félicite du résultat, on ne fait pas avaler des chapeaux, des couleuvres, des rubans, et je ne sais quoi d’autre à sa majorité sans conséquences. En fait, l’exécutif avait besoin d’une attitude bienveillante des oppositions de droite pour que ce texte vide soit adopté et rester tranquillement aux affaires. La brutalité du résultat oblige à reconnaître qu’il a obtenu cette bienveillance, et donc qu’il a réussi. Cela étant dit, cette réussite est trompeuse : il n’est pas dit que la majorité présidentielle puisse survivre à l’overdose de moraline qu’elle s’est injectée à répétition dans le bras gauche depuis quelques jours, et qui provoque chez les Français le renforcement d’une exaspération déjà vive.

À la fin du compte, le peuple français est encore le grand perdant de cette histoire. Il réclame à cor et à cris non pas la contention de l’immigration illégale, mais l’arrêt de l’immigration légale. Et plus largement la fin de cette complaisance paresseuse avec laquelle on autorise les étrangers à séjourner sur notre sol, où à acquérir la nationalité française, sans aucune espèce de précaution, ni d’efforts, ni de contrepartie ni de limite. Rien qui aille dans ce sens ne figure dans la loi, dont les plus modestes aspects de fermeté ne manqueront pas d’être annulés par le gouvernement des juges.

Pendant que le peuple français, assiste, désabusé, à cet effrayant concours de celui qui urinera le plus loin, la commission de Bruxelles impose ces jours-ci aux pays de l’Union européenne une politique migratoire qui rend à peu près inutile toute disposition ou toute posture qui ne nous débarrasserait pas de la tutelle de l’Europe sur la France. Une fois de plus, le parlement français s’est trompé de combat, et notre exécutif a déserté le vrai champ de bataille. Tout le monde a effectivement perdu.

Par Jean-Frédéric Poisson Président de VIA - La Voie du Peuple, le 21 décembre 2023

Boulevard Voltaire

« La poudre de perlimpinpin restera une valeur sûre de cette mandature macroniste" - Nicolas Vidal sur Tocsin le 21 décembre 2023

Y a-t-il un pilote dans l’avion France ?, François Asselineau (UPR) le 20 décembre 2023

 

La France, le coupe-gorge du tandem Macron-Darmanin - Le Zoom - Xavier Raufer sur TV Libertés le 21 décembre 2023

mercredi 20 décembre 2023

Nicolas Dupont-Aignan (DLF) sur Sud Radio le 20 décembre 2023

Panique à l'Assemblée : comment la Macronie est tombée dans le piège du RN et LR, Radio Courtoisie le 20 décembre 2023

2060 : dans l’enfer d’une France inclusive, antiraciste, woke au pouvoir ! - Le Zoom - Dénis Cieslik

Les Français, condamnés à rester spectateurs du chaos



Les Français, désireux de reprendre leur destin en main, sont condamnés à demeurer spectateurs du chaos. Et Marine Le Pen a contribué à ce frustrant statut quo, mardi soir, en sauvant la Macronie du naufrage idéologique qui aurait dû précipiter la chute de ce mouvement hors-sol. Certes, le leader RN s’est fait plaisir en humiliant Emmanuel Macron par son soutien au texte sur l’immigration, sorti de la commission mixte paritaire. 

La une de Libération, ce mercredi, rappelle opportunément la déclaration présidentielle du 24 avril 2022, contredite par le label RN apposé perfidement au projet de loi gouvernemental : « Vous m’avez élu pour faire barrage à l’extrême droite. Ce vote m’oblige ». Ce coup politique dévoile, sans surprise, la vacuité du chef de l’Etat, qui a laissé sa réforme s’emplir des apports des Républicains restreignant les flux migratoires et avalisant la préférence nationale pour les aides sociales. Cette manœuvre permet également au RN de revendiquer une incontestable victoire idéologique. Il la partage avec LR dans un rapprochement qui pourrait dessiner une future coopération plus étroite. 

Le 19 décembre 2023 restera, de ce point de vue, comme la fin d’un monde : celui des idéologues imperméables à la vie réelle. Pour autant,  c’est une théâtroratie qui perdure. Elle amuse la galerie grâce au croc-en-jambe du RN. Cependant, elle prolonge l’éloignement des citoyens des prises de décisions. Le Pen cautionne un texte qui est très en deçà des attentes de fermeté des sondés. Il ne réglera rien de la dépossession de la souveraineté législative face à la prédominance des juges non élus européens, ni des exemptions léonines accordées aux Algériens, ni des détournements du droit d’asile, ni des obstacles empêchant des référendums, etc.

Le déni démocratique reste un puissant détonateur. D’autant que la tentation totalitaire de la Macronie, évoquée dans mon blog de lundi, se confirme dans la volonté exprimée mardi soir par Macron, en attente du vote final, de ne pas comptabiliser les voix des députés RN. « Je ne veux pas de loi immigration avec les voix du RN », a-t-il déclaré. Cet effacement, par le caprice du Prince, d’une légitime expression parlementaire est digne du plus rustre des régimes despotiques. 

Elisabeth Borne et Gérald Darmanin ont salué par la suite, dans les mêmes termes, un texte « voté sans les voix du RN » : un mensonge démenti aisément pas les faits puisque les députés RN ont approuvé le texte à l’unanimité et que le projet ne serait pas passé (7 voix manquantes) s’ils avaient voté contre. 

Ce mercredi, sur RTL, le macroniste Sacha Houlié, président de la commission mixte paritaire, a laissé voir le mépris élitiste qui habite encore cette formation en voie d’implosion : « Je ne pense pas qu’il faille satisfaire toutes les demandes populaires ». Le Conseil constitutionnel est désormais espéré, par ceux qui ne veulent pas se résoudre à écouter le peuple, dans ses censures du texte voté. Une fois de plus, des juges décideront de ce que doivent penser les Français. Attention ! Les gouttes d’eau débordent du vase…

Joyeux Noël ! Et bonne année !

Par Ivan Rioufol le 20 décembre 2023

Le Blog d'Ivan Rioufol