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mercredi 29 novembre 2023

Crépol : pourquoi les désinformateurs ont perdu



Bonne nouvelle : la dénisphère a perdu. Ou presque. Les mensonges des désinformateurs se retournent contre eux. Les Français, longtemps trompés par le récit officiel et la diabolisation des contradicteurs, constatent les désastres qui les accablent. Les gens ne se laissent plus abuser, pour la plupart, par les dénégationnistes qui récusent les réalités dérangeantes. Le 15 mai, j’avais noté, par hasard, ce rappel à l’ordre anodin de Jean-Jacques Bourdin à son interlocuteur, sur Sud-Radio : « Je ne peux pas vous laisser dire (…) ! ». Or ce leitmotiv, repris par beaucoup de modérateurs de débats, est symbolique d’un abus d’autorité qui ne passe plus. 

Le scandale suscité, lundi, par le commentaire de Patrick Cohen sur France 5, à propos du drame de Crépol (Drôme) illustre l’irritation croissante d’une opinion qui sait débusquer désormais les mécanismes du bidouillage des faits. Cohen, reprenant la seule version des agresseurs de Thoma Perotto, a laissé voir son biais idéologique visant à faire de cette attaque de jeunes maghrébins contre un bal rural une banale affaire de bagarre entre jeunes. 

Pareillement, les alertes relancées ces jours-ci par la gauche sur une menace de l’ultra-droite, forte de 3000 militants largement infiltrés par la police, servent à détourner les regards sur l’état d’insurrection des cités et sur l’infiltration de l’islam politique dans les rouages de la société (voir mon blog du 9 avril 2023). Quand Eric Dupond-Moretti, mardi, accuse le RN de vouloir « opposer la France rurale et tranquille, catholique et blanche, à la France des cités, des Mohamed, des Mouloud et des Rachid », le Garde des Sceaux recycle un vieux manichéisme qui jette un voile pudique sur le laxisme de sa Justice face aux « quartiers fragiles » (dixit le préfet de la Drôme).

Les prestidigitateurs et autres « Darmajax », professionnels de la disparition des choses, ne peuvent rien contre l’entêtement des faits. Mardi, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé vouloir dissoudre trois mouvements identitaires, dont la Division Martel, groupuscule de 80 « zozos » (Marion Maréchal, ce mercredi sur RTL) qui ont tenté de manifester samedi dans le quartier de la Monnaie à Romans-sur-Isère, d’où venaient les  agresseurs de Crépol. 

En condamnant des interpellés à de la prison ferme (jusqu’à dix mois, avec mandats de dépôt), la justice a eu la main plus lourde que pour les agresseurs des forces de l’ordre à Saine-Soline, qui ont eu droit au sursis. Mais qu’attend Darmanin pour interdire les Frères musulmans et leurs avatars qui se cachent sous des associations banalisées ? Ce sont ces islamistes laissés en paix qui ont déclaré la guerre à la France et à l’Occident.

Mais, pour le gouvernement et ses perroquets à cartes de presse, les ennemis sont ceux qui protestent contre le sort des Français oubliés, victimes de la préférence immigrée. Défendre la mémoire de Thomas n’est pas loin, pour certains falsificateurs, de relever d’une accusation en nazisme. Quand Bernard Tapie avait été agressé à son domicile de Combs-la-Ville (Seine-et-Marne), en avril 2021, il avait raconté son dialogue avec ses agresseurs (trois Africains, un Maghrébin) :

« -Comment pouvez-vous me faire ça à moi, qui vous ai toujours défendus !

– Ta gueule ! C’est fini tout ça ! ».

Oui, fini tout ça !

Par Ivan Rioufol le 29 novembre 2023

Le Blog d'Ivan Rioufol


Eric Zemmour : Tout est-il foutu ?

 

mercredi 22 novembre 2023

Crépol : ce que la terreur idéologique cherche à taire



Le traitement médiatique, occulté par la gauche, du drame de Crépol (Drôme) dévoile l’ampleur du fanatisme diversitaire. Pour la presse progressiste, porte-plume de la fiction du vivre ensemble, l’assaut ethnique dont a été la cible, ce week-end, le bal populaire de ce village rural (532 habitants) n’existe pas. Tout juste s’agirait-il d’une rixe, d’un « ensauvagement » (Gérald Darmanin) entre deux bandes. La mort de Thomas Perotto, 16 ans, tué au couteau par un « Français » né à Romans-sur Isère il y a 20 ans, relèverait du fait divers. 

Cette agression est d’ailleurs comparée, par les militants de la tête dans le sable, à la violence raciste dont Mourad, jardinier de 29 ans, a été victime vendredi de la part d’un sexagénaire armé d’un cutter, qui l’a traité de « sale bougnoule » avant de le blesser à la gorge. Il y a, certes, une filiation raciste entre ces deux événements répugnants. Mais l’attaque contre la salle des fêtes, menée par une dizaine de « jeunes » armés de couteaux, appréhendés mardi par le GIGN alors qu’ils tentaient de rejoindre l’Espagne ou le Maghreb, révèle aussi un mimétisme dans sa terreur conquérante. Elle laisse voir la haine portée contre les Français par la contre-société. « On est là pour planter des Blancs », a rapporté un témoin, tandis qu’un autre a tenté de justifier la razzia en rappelant le « nettoyage ethnique »  à Gaza. Or, plutôt que d’analyser cette fracture civilisationnelle, les dénégationnistes préfèrent gloser sur « l’indécence » des indignés et la « récupération politique » qu’en ferait « l’extrême droite ».

La terreur ethnique, menée par ces bras armés de la nouvelle insécurité diversitaire, n’est pas moins grave que la terreur idéologique qui empêche depuis des décennies de s’accorder sur les faits. C’est en effet une terreur idéologique, un terrorisme intellectuel, qui interdisent de voir ce que l’on voit. Une large partie des médias est perméable à ce rejet du réel ou du contradicteur, quand ils viennent à contrarier le récit officiel sur les bienfaits de la société ouverte et multiculturelle. Comme l’écrit Gustave Thibon (1) : « Quelle que soit la résistance des faits, il faut que l’idée entre de force dans le réel. Pas assez de vertu pour incarner l’idéal ? On fera régner la vertu par la terreur. Que le résultat soit radicalement opposé au principe, le fanatique n’en a cure (…) ». 

C’est ainsi que les idéologues de l’antiracisme, qui ont fait profession de défendre les minorités ethniques coûte que coûte, ne trouvent rien à redire quand leurs protégés rejettent l’altérité, qu’il s’agisse des Juifs, des Chrétiens, des Blancs ou des Français. Les belles âmes subventionnées sont muettes devant l’antisémitisme autant que devant le racisme anti-Blancs. Thomas Perotto n’aura, en conséquence, par droit au sort de Nahel, 17 ans, dont la mort en juin par le tir d’un policier avait suscité une minute de silence à l’Assemblée nationale, saluant une « forte émotion nationale ». 

Ce mercredi, Thomas, victime trop française, n’aura droit qu’à une marche blanche.

Par Ivan Rioufol le 22 novembre 2023

Le Blog d'Ivan Rioufol

(1) Propos d’avant-hier pour après-demain, Mame

Le racisme anti-Blancs a tué Thomas à Crépol, Marion Maréchal (R!) le 21 novembre 2023

lundi 20 novembre 2023

Thibault de Montbrial sur la rixe dans la Drôme : "Les gens vont finir par s'organiser eux-mêmes"

Deux peuples pour une patrie ?



Étymologiquement, la patrie est la terre des pères. Elle suppose donc un lien charnel à travers le temps entre un peuple et une terre donnée, dessinée par des frontières qui ne sont pas tant ce qui sépare que ce qui définit.

Le conflit déclenché par les terroristes du Hamas contre Israël semble être un épisode tragique d’une guerre sans fin de deux peuples qui se battent pour une même terre que chacun clame être sa patrie. La solution politique « idéale » était sans doute celle proposée par l’ONU en 1947 : deux États et Jérusalem sous statut de ville internationale. Elle est caduque aujourd’hui, en tous les cas pour Jérusalem. Quant aux deux États, la guerre actuelle et la politique de colonisation en Cisjordanie en rendent l’horizon de plus en plus lointain.

Ce conflit qui se déroule à l’autre extrémité de la Méditerranée s’est exporté chez nous et vient bousculer notre classe politique et notre nation. Or, cette réplique « sismique » n’est pas le fruit du hasard mais celui de la lâcheté, de l’aveuglement idéologique et de l’irresponsabilité de nos politiciens de droite et de gauche depuis quarante ans. Énième preuve que la politique est une chose sérieuse et que les mauvaises décisions peuvent porter leurs effets pendant des générations.

La fracture de civilisation est bien là

Avoir laissé s’installer en France des populations nombreuses pétries par l’islam, leur avoir octroyé la citoyenneté française facilement et quasi automatiquement pour leurs enfants, avoir accepté un large regroupement familial étaient porteurs de fracture civilisationnelle. En dépit de toutes les postures idéologiques, les sociétés multiculturelles sont aisément multi-conflictuelles et l’afflux migratoire massif sans politique volontariste d’assimilation a conduit à l’impasse. Comme dit le proverbe populaire : « Qui sème le vent récolte la tempête. »

Emmanuel Macron, en suggérant que sa participation à la marche contre l’antisémitisme aurait pu être interprétée comme hostile aux musulmans résidant en France ou étant citoyens français, a lui-même importé le conflit de deux peuples pour une même patrie chez nous ! Sa valse-hésitation à propos de la guerre à Gaza ne traduit pas le « en même temps » cher au Président mais la peur d’une explosion des banlieues islamisée. Éric Zemmour, en parlant d’un peuple français de souche judéo-chrétienne et d’un « peuple islamo-gauchiste », fait une analyse qui va dans le sens de celle du Président sur l’unité de la nation en péril. La faute à qui ?

Il n’y a pas de « peuple islamo-gauchiste » mais une communauté musulmane de nationalité française qu’une faction islamo-gauchiste entend exploiter sur le plan électoral et instrumentaliser dans une optique révolutionnaire. Or, une part de ces musulmans de nationalité française politiquement islamisés adhère à la démarche de LFI. La question qui se pose est de savoir si, parmi les six à huit millions de musulmans résidant en France, la majorité seraient fidèles au pays dont ils ont la nationalité ou à « l’umma islamiyya », la communauté musulmane, en cas de conflit ou de prise de position internationale qui ne coïnciderait pas avec la politique des États arabo-musulmans.

Guerre civile ou unification ?

Dans nombre de pays occidentaux se pose ce dilemme du fait de politiques irresponsables. Et tout particulièrement en France, où réside la plus importante minorité musulmane. Or, nos politiciens aveugles semblent découvrir soudain une guerre de civilisation qui, pourtant, existe depuis treize siècles.

La guerre civile n’est pas une option politique. C’est un danger. La dynamique démographique est inquiétante et une Europe islamisée n’aurait rien à voir avec l’Europe judéo-chrétienne qui est notre matrice. Tout comme les terres de l’ancien Empire byzantin n’ont plus rien à voir avec la civilisation byzantine, en dehors de ruines et de minorités chrétiennes régulièrement persécutées.

Le conflit ne peut être évité que par la fermeté, l’exigence et non la soumission. Cela passe par la restriction de l’accès à la nationalité française et du regroupement familial, la déchéance de nationalité pour les binationaux hostiles à la France, l’exécution des obligations de quitter le territoire, la fin du laxisme judiciaire, la lutte contre les trafics qui gangrènent les banlieues, le redressement de l’école… 

Un immense chantier gouvernemental sur des années. Plus que jamais, la maxime de Louis XVIII est d’actualité : « Il ne faut pas être roi de deux peuples et tous les efforts de mon gouvernement tendent à faire que ces deux peuples, qui n’existent que trop, finissent par n’en faire qu’un. » Est-ce encore possible ?

Par Stéphane Buffetaut le 19 novembre 2023

Boulevard Voltaire

mercredi 15 novembre 2023

La République, la République… Et la France, dans tout ça ?

 



La manifestation de dimanche dernier a réuni plus de 180.000 personnes dans toute la France, dont 105.000 à Paris. La police, qu'on a connue plus chicanière, est pour une fois assez généreuse sur les chiffres. « Une marée humaine », disent les médias mainstream, qui n'avaient pas eu le même empressement dithyrambique quand un million de personnes avaient défilé contre la dénaturation du mariage en 2013, il y a dix ans déjà. Peu importe : c'est très bien qu'un maximum de gens marchent contre l'antisémitisme, même si cette France-là est tout de même aussi uniformément blanche que la rédaction de Libé et même si cela soulève certaines questions.

Pourquoi la République ? Pourquoi pas la France ?

Chose curieuse, qui est tout sauf un détail : la banderole derrière laquelle, selon la très juste formule de Gabrielle Cluzel, « la SEITA défilait contre le cancer du poumon » en appelait à la République contre l'antisémitisme. Et là, on est obligé de s'arrêter deux secondes. Pourquoi la République ? Pourquoi pas la France ? Le régime issu des horreurs de la Révolution a-t-il à ce point phagocyté notre pays que deux mille ans d'Histoire dussent s'effacer devant deux cents et quelques années de tâtonnements politiques ? La Ve République est le treizième régime français depuis la destitution de Louis XVI. Un peu d'humilité, peut-être ?

Le journaliste Louis de Raguenel rappelait, sur Europe 1, que lorsqu'il était journaliste spécialiste des questions de défense, il avait échangé avec de nombreux militaires. Aucun n'était prêt à mourir pour la République, tous étaient prêts à mourir pour la France, a-t-il expliqué. La République, c'est un mot creux dans la bouche d'un politicien, c'est un élément de langage passé au micro-ondes à chaque prise de parole solennelle. C'est une grille de grouillot fanatique plaquée sur le monde réel, c'est l'administration à la place des gens et les départements à la place des provinces. Il n'y a vraiment pas de quoi être fier. Et au nom de quelles « valeurs de la République » mourrait-on, d'ailleurs ? Ces « valeurs qui nous rassemblent », comme dit le personnel politique, quelles sont-elles ?

Ce qu'ils aimaient, c'était la France, jusqu'à mourir pour elle

Par ailleurs, convoquer la République dans le cadre d'une manifestation contre l'antisémitisme, c'est gonflé. Les vrais résistants à la traque des Juifs, historiquement, n'ont pas été les braves républicains, socialistes notamment, matamores ridicules qui votèrent les pleins pouvoirs à Pétain. Les vrais résistants n'ont pas davantage été les démocrates tièdes, hauts fonctionnaires par exemple (les magistrats, tenez), comme cet immonde procureur Mornet, chasseur de déserteurs en 17, collabo en 40, qui prononça le réquisitoire contre Pétain en 45. Ils ne furent pas, non plus, de la « gauche de la gauche », car ce camp a toujours été celui des fous et des lâches : Doriot le fasciste, Thorez le planqué, L'Humanité titrait en 40 sur la fraternisation avec l'Allemand..

Les vrais résistants, ce sont des rebelles, qui n'aiment pas la République et ses dorures en toc, mais mourront pour la France : ce sont Honoré d'Estienne d'Orves, royaliste, fusillé à cause des communistes ; le colonel de La Rocque, antiparlementaire, mort en déportation ; Loustaunau-Lacau, anticommuniste et hostile à la démocratie, qui mit sur pied le réseau Alliance, le plus grand et le plus ancien réseau de résistance de France (dirigé par une femme, au passage) ; Penfentenyo, héros de Guidel, ministre sous Vichy, emprisonné par les nazis pour son patriotisme. 

On ne peut pas dire que tous ces héros avaient la République en très haute estime. Ce qu'ils aimaient, c'était la France, jusqu'à mourir ou souffrir pour elle. Aujourd'hui, d'ailleurs, combien de « républicains » osent nommer les raisons pour lesquelles la France bascule dans un antisémitisme généralisé ? Les vraies causes ? Yaël Braun-Pivet « n'en [sait] rien »

Demandez à un Français, pas à un « républicain ». Il saura, lui.

Par Arnaud Florac le 14 novembre 2023

lundi 13 novembre 2023

Huit ans...

 


Manifestation : Élisabeth Borne, une vision particulière de l’unité nationale



« De la petite poloche », avait éructé le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti, à l'Assemblée. Toute honte bue, il accusait le RN, le 18 octobre 2022, d’exploiter le drame de la petite Lola. Tout est bon contre les partis de Marine Le Pen ou d’Éric Zemmour. Ce 12 novembre, alors que toutes les formations politiques, sauf La France insoumise (LFI), défilaient à Paris et ailleurs contre l’antisémitisme, Élisabeth Borne n’a pu s’empêcher d’envoyer aux Français un message indigne et incohérent, qui en dit long sur ses priorités.

« Cohésion nationale » ?

Sa première phrase aurait pu être signée de tous les manifestants, Marine Le Pen et Éric Zemmour ou Marion Maréchal compris : « Je marcherai tout à l’heure pour les valeurs de la République et contre l’antisémitisme, car ce combat est vital pour notre cohésion nationale », lance notre Premier ministre. Fort bien. Elle aurait pu ajouter que cette cohésion nationale est vitale pour la France. Qu’il est de son devoir, en tant que chef du gouvernement de tous les Français, de la protéger, de l’entretenir, cette unité, fût-ce l’instant d’une manifestation. Elle aurait pu se situer dans le sillage du président de la République qui a tenté l’unité, pour une fois remisant ses provocations et ses « envies d’emmerder » une partie de ses administrés. Elle aurait pu songer aux grands principes, ou simplement à ces Français juifs visés par des ressortissants d’une immigration sans frein et qui n’ont pas besoin qu’on jette de l’huile sur le feu. Elle aurait pu avoir, sinon un geste, au moins un silence en hommage à ces Français qui sont venus derrière Marine Le Pen dire, justement, que l’union nationale n’est pas pour eux un slogan vide de sens. Ils aiment la France, leur patrie, leur nation : « la cohésion nationale », pour eux, a un sens.

L'occasion ratée

Les accueillir sans leur cracher dessus, c’était, pour Élisabeth Borne, le temps d’une manifestation, l’occasion ou jamais de taire les haines, de jeter la rancune à la rivière, d’oublier les petits calculs électoraux, les cordons sanitaires stratégiques, les anathèmes, les mots d’oiseaux, les vieilles haines recuites, les manœuvres d’appareil et les réflexes pavloviens d’une gauche (la sienne) qui fait encore la morale, les mains rouges du sang des victimes de l’immigration islamiste. C’était le moment, le temps d’une après-midi, de s’élever, de songer au pays meurtri, de calmer le jeu.

« Les postures n’ont pas leur place dans ce moment grave », dit-elle justement, ajoutant que « l’absence de La France insoumise parle d’elle-même ». Mélenchon a été clair, en effet, ce 13 novembre, allant jusqu’à se réjouir d’un échec de la mobilisation.

Les provocations de Mélenchon passent. Élisabeth Borne pourrait s’inquiéter de l’absence, dans les rangs de la manifestation, de ces banlieues qui ont voté Mélenchon en masse lors de la dernière élection présidentielle. Il y a là une blessure profonde dans l’unité nationale : Borne passe comme zéphyr sur cette déchirure française. « L’absence de La France insoumise parle d’elle-même » ? C’est une condamnation à demi-mot, par défaut.

C'est que le Premier ministre réserve ses piques les plus cruelles à un parti, un seul. Un parti qui a immédiatement décidé de manifester avec tous ses députés, ses élus, ses partisans. Un parti dans lequel le mot d’ordre, décidé très tôt par Marine Le Pen, n’a pas souffert la moindre contestation. Coup de chapeau ? Pas vraiment : « La présence du Rassemblement national ne trompe personne », prend le soin d’écrire le Premier ministre, juste avant la manifestation.

Que devait faire le RN ?

Qu’aurait dû faire l’opposition patriotique en France ? Exprimer son refus de manifester ? Gageons que le jugement de Borne, ministre de Macron depuis 2017 et ancienne directrice du cabinet de Ségolène Royal au ministère de l'Écologie et, donc, largement complice du désastre migratoire et de ses conséquences, ne se serait pas contenté de laisser parler d’elle-même l’absence du RN, comme elle l’a fait pour LFI. On entend déjà les cris d’orfraie, les accusations d’antisémitisme éternel et forcené, les mises au ban, les « infâmes », « infects », « atroce », « terrible » et leur cortège d’indignations feintes, la vertu en bandoulière et la main sur le cœur.

Le RN et Reconquête manifestent : au lieu de s’en réjouir, Élisabeth Borne ne craint pas de piétiner l’union nationale à laquelle elle vient d’appeler pour accuser, toute en silences et en sous-entendus, un parti qui représente aujourd’hui les intentions de vote au deuxième tour d'environ un Français sur deux. Les accuser a minima d’insincérité, au pire d’antisémitisme à peine voilé. Tout de même. Sur la foi de quoi ? Avec ce genre d'apôtre, l'unité n'a plus besoin d'ennemi.

Il faut bien le constater : pour celle qui a pour charge de gouverner la France et ses 67 millions d'habitants, la lutte partisane passe avant le souci de l'unité nationale. Cette unité nationale a ainsi, aujourd'hui, deux bourreaux de premier plan : Borne et Mélenchon.

Par Marc Baudriller le 12 novembre 2023

Boulevard Voltaire

vendredi 10 novembre 2023

Zelensky : lâchage américain imminent ?

ANTISÉMITISME : VITE UN CORDON SANITAIRE CONTRE L'ISLAMO-GAUCHISME !

 

Marche contre l’antisémitisme: ira, ira pas?

 


Debout la France

Le monde politique assoupi a-t-il enfin mesuré le danger représenté par l’islam conquérant ? Un manque de courage empêche encore de désigner clairement l’ennemi. Certes, il faut saluer l’initiative de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et du président du Sénat, Gérard Larcher, d’une « grande marche civique », dimanche, « contre l’antisémitisme ». Les deux représentants du parlement expliquent leur démarche ce mercredi dans Le Figaro[1] : ils évoquent « la République en danger » depuis « l’attaque terroriste » du Hamas contre Israël le 7 octobre, qui a suscité en France une multiplication d’actes anti-juifs (plus d’un millier en un mois, soit deux fois plus que durant l’année 2022). Il faut cependant attendre le quatrième paragraphe du texte commun pour lire : « Notre laïcité doit être protégée, elle est un rempart contre l’islamisme ». 

Est-il si compliqué de parler plus directement de « terrorisme islamiste » ? Est-il si dangereux d’appeler à une marche des citoyens en nommant explicitement « les porteurs de haine »? Cela fait quarante ans que la République bonne fille est tétanisée à l’idée d’être accusée d’islamophobie ou de racisme dans la dénonciation des dérives totalitaires de l’islam politique.

Les présidents de l’Assemblée et du Sénat assurent que les parlementaires « ne peuvent se taire » et « doivent résister » : se réjouir de cet engagement. Reste que ce monde politique, qui s’affole des désastres créés par son endormissement, se garde de reconnaître ses graves responsabilités dans l’incrustation d’une judéophobie portée par une immigration musulmane sacralisée par la droite et la gauche.

Jean-Marie Le Pen avait son « détail », Mélenchon a son « prétexte » 

La participation annoncée du Rassemblement national à cette marche citoyenne – « une première », comme l’a rappelé Louis Aliot (RN) mercredi sur Europe 1 – est une autre manière de faire comprendre qui sont les amis d’Israël et des Juifs et qui sont, par leur absence déjà revendiquée, les collaborateurs de la cause islamiste. La nouvelle photographie politique se lira au vide laissé par ceux qui auront choisi, par électoralisme diversitaire, de soutenir fanatiquement la cause palestinienne déshonorée par l’indicible barbarie djihadiste du Hamas. Jean-Luc Mélenchon, non content d’avoir fait sanctionner pour insoumission la députée (LFI) Raquel Garrido[2] comme aux plus belles heures du stalinisme, a ainsi justifié par tweet sa rupture : « Dimanche, manif de « l’arc républicain » du RN à la macronie de Braun-Pivet. Et sous prétexte d’antisémitisme, ramène Israël-Palestine sans demande de cessez-le-feu. Les amis du soutien inconditionnel au massacre ont leur rendez-vous ». 

Jean-Marie Le Pen avait son « détail », Mélenchon a son « prétexte » : de mêmes signaux qui entretiennent l’antisémitisme d’atmosphère constitué désormais, presque exclusivement, par la haine anti-juive de la culture islamique. Ceux du chœur des effarés qui ont  accusé les « populistes » d’antisémitisme ont en réalité craché sur des lanceurs d’alerte. Honte à eux.


[1] https://www.lefigaro.fr/vox/politique/l-appel-de-gerard-larcher-et-yael-braun-pivet-pour-la-republique-et-contre-l-antisemitisme-marchons-20231107

[2] https://www.causeur.fr/raquel-garrido-sanction-lfi-jean-luc-melenchon-269321

Par Ivan Rioufol le 10 novembre 2023

Causeur

jeudi 9 novembre 2023

Qui est Sophie Pommier, l’arracheuse des portraits d’otages israéliens ?



Sophie Pommier. Son nom n’est pas connu du grand public, mais son visage s’affiche sur tous les réseaux sociaux. Mardi 7 novembre, vers midi, cette femme a été filmée en train d’arracher les portraits d’otages israéliens qui avaient été placardés rue du Sentier, dans le IIe arrondissement de Paris. On la voit avec de nombreuses affiches à la main, répétant « Israël assassin ! » face aux passants indignés. La personne qui filme la scène tente de s’interposer avant de lui lancer, en anglais : « Des gens ont été assassinés, des femmes ont été violées. Vous devriez avoir honte ! » Sous les quolibets, Sophie Pommier finit par quitter les lieux, non sans arracher d’autres portraits sur son chemin.

Un CV bien garni

Si ladite vidéo est devenue virale, c’est parce que cette Sophie Pommier n’est pas n’importe qui. Un simple coup d’œil sur ses différents comptes permet de cerner le personnage. On apprend, par exemple, sur sa page LinkedIn – supprimée à la hâte – qu’elle a œuvré à Sciences Po, à l’ambassade de France en Égypte, mais aussi pour le compte du ministère des Affaires étrangères. Rien que ça. On y voit, également, qu’elle travaille pour Orient XXI, un journal à la ligne pro-palestinienne assumée. Très active dans les médias, celle qui se présente comme un « expert confirmé en géopolitique arabe » signe régulièrement des papiers dans Le Monde diplomatique et participe à de nombreux podcasts sur Radio France . Elle était encore invitée à une émission de France Culture sur le Moyen-Orient, le 18 octobre dernier…

Mais c’est à Instagram que Sophie Pommier réserve ses meilleures expertises. On découvre ainsi, sur son compte personnel, un post effarant daté du 8 octobre 2023, soit au lendemain du pogrom commis par le Hamas, dans lequel elle semble prendre la défense des terroristes et les comparer à Jean Moulin : « Des décennies d’occupation et d’humiliations, d’injustice, de provocation des colons… Le monde occidental bien installé dans son petit confort s’émeut de voir les Palestiniens prendre les armes. Mais quelle autre solution leur a-t-on laissé ? La résistance chez nous, c’était magnifique, mais quand il s’agit des Palestiniens, c’est du terrorisme ? »

Les condamnations n’ont pas tardé

Face au tollé, ses employeurs ont rapidement pris la parole. « Nous condamnons fermement les propos et actes tenus dans cette vidéo », a déclaré Sciences Po, précisant que Mme Pommier n’enseignait plus au sein de l’institut depuis 2014. De son côté, le Quai d’Orsay a publié un communiqué des plus éloquents : « Une ancienne collaboratrice contractuelle du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a été identifiée arrachant le portrait d’otages israéliens à Gaza. […] Nous avons désormais connaissance d’autres publications comparant notamment les attaques terroristes du Hamas à la résistance française contre l’occupation nazie. Ils entrent probablement dans la définition de l'antisémitisme adoptée par l'Alliance internationale pour la mémoire de la Shoah, endossée par la France en février 2019. 

Il reviendra à la Justice de déterminer s'ils justifient en outre des poursuites pénales. La vidéo diffusée ce jour montre une attitude, un comportement et des propos totalement indignes qui disqualifient entièrement cette personne pour entretenir la moindre relation de travail avec le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Bien que cette personne n’ait plus de relations contractuelles avec ce ministère depuis l’été dernier, une enquête administrative sera diligentée à partir de ce jour à la demande de la ministre Catherine Colonna sur les conditions de son recrutement. » Comme le dit le député Meyer Habib, il est grand temps de nettoyer les écuries d’Augias du Quai d’Orsay.

Par Jean Kast le 9 novembre 2023

Boulevard Voltaire