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lundi 3 octobre 2022

Giorgia Meloni: son discours de Vérone

 


La cheffe de file de Fratelli d’Italia, sortie vainqueure des élections politiques du 25 septembre, jette sur le monde un regard résolument conservateur. Ce discours donné dans la ville de Roméo et Juliette, à l’occasion du Congrès mondial de la Famille de 2019, prouve sa sagesse intérieure. Elle y pointe avec talent le grand péril de notre temps : l’effacement civilisationnel.  

« Pourquoi la famille est-elle un ennemi ? Pourquoi la famille est-elle si effrayante ? Parce qu’elle nous définit. Parce que c’est notre identité. Parce que tout ce qui nous définit est maintenant un ennemi pour ceux qui voudraient que nous n’ayons plus d’identité. Que nous soyons simplement de parfaits esclaves ou consommateurs. Et donc ils attaquent l’identité nationale, ils attaquent l’identité religieuse, ils attaquent l’identité de genre, ils attaquent l’identité familiale.

Je ne peux pas me définir comme une chrétienne, une italienne, une femme, une mère. Non. Je dois être citoyen X, sexe X, parent 1, parent 2… Je ne dois être qu’un numéro. Parce que, lorsque je ne serai qu’un numéro, je n’aurais plus d’identité ni de racines. Alors, je serai un parfait esclave à la merci des spéculateurs financiers. Le consommateur parfait.

Et c’est pourquoi nous leur inspirons tant de peurs. C’est pourquoi cet évènement, aujourd’hui, inspire tant de peur. C’est parce que nous ne voulons pas être des numéros. Parce que nous défendons la valeur de l’être humain, de chaque être humain. Parce que chacun d’entre nous a un code génétique unique qui n’est pas reproductible. Et qu’on le veuille ou non, c’est sacré.

Nous le défendrons. Nous défendrons Dieu, la patrie et la famille. Ces choses qui dégoûtent tant ces gens. Nous le ferons pour défendre notre liberté, parce que nous ne serons jamais des esclaves ou de simples consommateurs à la merci des spéculateurs financiers. C’est notre mission. C’est pourquoi je suis venue ici aujourd’hui. Chesterton a écrit il y a plus d’un siècle : « Des feux seront allumés pour témoigner que deux et deux font quatre. Des sabres seront dégainés pour montrer que les feuilles sont vertes en été ». Ce moment est arrivé. Et nous sommes prêts ! ».

Par Giorgia Meloni, Présidente de Fratelli d’Italia et vainqueur des élections législatives en Italie du 25 septembre 2022

Le nouveau conservateur

jeudi 29 septembre 2022

Eric Zemmour : Invité de BFM TV, je réagis aux élections italiennes le 27 septembre 2022

 

La gauche en faillite s’enferme dans le sectarisme





Le spectacle que donne la gauche ces jours-ci révèle ce qu’elle est devenue : un mouvement sectaire qui ne produit qu’interdits et rejets. Ce mercredi, les députés LFI, PS et Renaissance ne participeront pas au match de football des parlementaires organisé en soutien à la lutte contre le cyber-harcèlement des enfants. Ces élus ont estimé que faire équipe avec des députés RN reviendrait à banaliser cette formation. Aurore Bergé, présidente du groupe macroniste à l’Assemblée, explique qu’une telle réunion créerait « un symbole qui se retournerait contre nous ». Marine Le Pen a eu beau jeu, ce matin sur RTL, de moquer des « pignoufs » seulement capables d’exprimer « de la haine, tout le temps » en mettant de la politique jusque dans le sport. Auparavant, Anne Hidalgo s’était indignée, avec d’autres « progressistes », des législatives italiennes qui ont donné la victoire à l’union des droites, menée Giorgia Meloni (Frères d’Italie)

Pour Hidalgo, le succès de Meloni est celui d’un « parti d’extrême droite néo-fasciste » et d’un « populisme qui nous menace ». La candidate (PS) à la présidentielle, qui a récolté 1,7% des voix, voit la victoire de l’union des droites comme « une triste journée pour l’Europe qui renoue avec les heures sombres de son histoire ». Pour leur part, les « écoféministes » de la Nupes, engagées dans une chasse à l’homme sans retenue, dévoilent l’effrayant visage de fanatiques « ayatolettes » cherchant à imposer une police des mœurs jusque dans l’intimité de la vie sexuelle des couples.

La gauche française a ceci de commun avec Vladimir Poutine qu’elle devient de plus en plus hargneuse à mesure qu’elle s’affaiblit. La prétention de ces clans à décréter encore qui est fréquentable témoigne de l’enfermement mental de ces militants, persuadés de détenir la vérité en dépit des révélations de leurs faillites. Les catastrophes en série doivent, toutes, à la gestion dogmatique et impérieuse du camp du Bien. Plutôt que d’insulter les peuples qui se tournent de guerre lasse vers des offres anti-système, les donneurs de leçons feraient mieux de s’interroger sur leurs lourdes erreurs. Ce sont les écologistes qui, à la source, ont saccagé le parc nucléaire français et qui balafrent aujourd’hui les paysages d’éoliennes non rentables. Ce sont les pédagogistes qui ont fait s’effondrer le système scolaire en laissant l’islam s’infiltrer dans les consciences malléables des jeunes élèves. 

Ce sont les droits de l’hommistes qui ont ouvert les villes à une immigration impensée, au point par exemple d’avoir fait de la paisible Nantes, en trente ans  (dont vingt-trois ans de gestion de Jean-Marc Ayrault) une des villes les moins sûres d’Europe. Ce sont les féministes qui ferment les yeux sur la condition des femmes musulmanes et qui se gardent de protester quand une nantaise est frappée et violée, le 24 septembre, par trois Soudanais. Le Grand effondrement oblige à prendre conscience de ses causes. Elles viennent de ceux qui continuent à donner des leçons. 

Du balai !

Par Ivan Rioufol le 29 septembre 2022

Le Blog d'Ivan Rioufol

mardi 27 septembre 2022

Bercoff dans tous ses états: Émission du mardi 27 septembre 2022, Sud Radio le 27 septembre 2022

 

Italie : Largement élue, Giorgia Meloni va mettre en œuvre un courageux programme de rupture



Une voix rauque et fatiguée, mais un sourire radieux : au cœur de la nuit, Giorgia Meloni s’est adressée à ses militants, tandis que tombaient les premiers résultats d’un vote historique qui s’est tenu dimanche. Pour elle, la victoire est totale, son parti, Fratelli d’Italia, remporte 26 % des voix, plus que les estimations les plus hautes. La coalition de centre droit est majoritaire à la Chambre comme au Sénat.

« C’est une nuit de fierté, de revanche, de rêves, de souvenirs, de larmes, dédiés aussi à ceux qui ne sont plus là, a-t-elle lancé. […] Nous ne sommes pas à l’arrivée mais au point de départ. C’est le temps de la responsabilité. Si nous voulons faire partie de l’Histoire, nous devons comprendre cette responsabilité que nous avons face aux Italiens […] L’Italie nous a choisis, et nous la choisissons, nous ne trahirons jamais l’Italie. Quand nous serons appelés à gouverner cette nation, nous le ferons pour tous, pour tous les Italiens. » Affirmant sa volonté « d’unir ce peuple, d’exalter ce qui l’unit plutôt que ce qui le divise », elle rappelle qu’elle s’est donné pour mission « que les Italiens soient de nouveau fiers d’être italiens ». Elle poursuit : « Nous n’avons pas cru en ce que les autres disaient de nous, nous n’avons pas abandonné, nous ne nous sommes pas laissés abattre […] » Elle conclut en citant saint François d'Assise, patron de l’Italie : « "Commence par faire le nécessaire, puis fais ce qu'il est possible de faire et tu réaliseras l'impossible sans t'en apercevoir." C’est ce que nous avons fait, merci ! »

Dès le matin, Enrico Letta, le président du Parti démocrate (gauche), a pris acte de son mauvais score : lui que l’on voyait au coude à coude avec Giorgia Meloni obtient 18,9 % des voix. Il ne se représentera pas à la tête du parti. Il faut tout changer : orientation, nom, programme. Il ne peut s’empêcher de rejeter la faute sur le Terzo Polo, ce pôle de centre gauche que Carlo Calenda et Matteo Renzi ont tenté de constituer, un peu à la manière d’un macronisme à l’italienne. Si macroniste que Stéphane Séjourné, le secrétaire général de Renaissance (anciennement LREM), est même venu, la semaine dernière, le soutenir en meeting à Rome. L'appui de Séjourné n'aura pas suffi : c'est un camouflet pour le professeur à Science Po Paris Enrico Letta. Le candidat Calenda adoubé par Emmanuel Macron n’a obtenu que 7,74 % des voix. L'échec est sévère pour ceux qui se présentaient comme les seuls « compétents » !

La première séance des deux chambres se tiendra le 13 octobre et verra l’élection des présidents de chambre. À ce moment-là seulement, aux environs du 24 octobre, commenceront les consultations entre partis et avec le président de la République Sergio Mattarella pour la formation du nouveau gouvernement. Ce dernier pourra, ou non, accepter tel ou tel ministre. On se souvient qu’il avait opposé son veto à la nomination de Paolo Savona en 2018 comme ministre des Finances : Savona avait été jugé trop eurosceptique. Giorgia Meloni devra composer avec ses alliés de coalition. En retour, ceux-ci lui apporteront un soutien parlementaire durable, pour un gouvernement au long cours, avec une orientation politique précise.

Un programme de droite décomplexée, notamment sur l'immigration

Ce programme a été élaboré par les chefs des trois partis avant les élections, afin que les électeurs puissent juger sur pièce et non pas découvrir, comme trop souvent en Italie, des alliances de coin de table, parfois un peu baroques, faites après coup dans le dos des électeurs italiens. Ces alliances post-électorales allaient à l’encontre d’une ligne politique claire et des partis minoritaires finissaient par gouverner. Comment mieux alimenter la défiance des Italiens envers leurs institutions ? L’abstention record de 36 % s’explique aussi comme cela.

Sur le plan international, « la politique étrangère sera centrée sur la protection de l’intérêt national et la défense de la patrie », promet le programme de la coalition de droite. Le plein respect des engagements de l’OTAN dans le conflit ukrainien est défendu, mais aussi « toute initiative diplomatique vouée à la résolution du conflit ».

Plusieurs fois, la défense de l’intérêt national dans les dossiers européens est mentionnée, notamment sur la transition énergétique, mais aussi la promotion de la centralité de l’Italie dans la zone méditerranéenne. Enfin, « la défense et la promotion des racines et identités historiques et culturelles classiques et judéo-chrétiennes de l’Europe » font partie intégrante du programme commun.

Sur le dossier épineux de l’utilisation des fonds européens du Plan de relance, Meloni et ses alliés promettent la modernisation des infrastructures et le lancement des grands travaux, notamment le pont du détroit de Messine reliant la Sicile au continent.

Sur le plan institutionnel, Giorgia Meloni entend réformer la Constitution pour évoluer vers un régime semi-présidentiel « à la française ». Objectif : conjurer cette instabilité politique chronique. Réforme de la Justice, réforme gigantesque de l’administration – moins de règles, plus d’efficacité – sont encore au menu. Une réforme fiscale est également au programme avec un mot d’ordre adressé aux entreprises : « Plus tu embauches, moins tu paies de taxes. » L’allégement fiscal, y compris pour les ménages, est pour le prochain gouvernement une priorité.

En 2050, selon les projections démographiques, près de 8 millions d’Italiens auront disparu. La coalition veut s’impliquer fortement dans une politique familiale, qui n’a presque jamais été une priorité pour les gouvernements italiens : politiques fiscales et création d’infrastructures en faveur des familles, allocations familiales, facilitation pour l’accès à la propriété des jeunes couples. Il s’agit de créer une mentalité « pro-famille » dans les politiques publiques. Une vision de long terme…

Enfin, sur le sujet de l’immigration, les décrets « sécurité et immigration » pris par Matteo Salvini lorsqu’il était ministre de l’Intérieur seront rétablis et les effectifs des forces de l’ordre augmentés. Les ambitions sont claires : « Défense des frontières nationales et européennes comme l’exige l’UE avec le nouveau pacte pour la migration et l’asile, avec contrôle aux frontières et blocage des débarquements »« stopper, en accord avec les autorités d’Afrique du Nord, la traite des êtres humains ». La coalition veut surtout la « création de hotspots dans les territoires extra-européens gérés par l’Union européenne pour évaluer les demandes d’asile », ce qui revient à étudier hors des frontières les demandes d'immigration, « la lutte contre la mafia et le terrorisme » et des « accords avec des pays étrangers pour que les prisonniers étrangers purgent leur peine dans leur pays d’origine ».

Du bon sens, un programme de réformes indispensables, cette droite classique mais qui s’assume annonce une véritable révolution !

Par Marie d'Armagnac le 26 septembre 2022

Boulevard Voltaire

lundi 26 septembre 2022

Suède, Italie, le réveil des peuples de l'Europe !



Après la Suède, l’Italie, à qui le tour ? 

La parenthèse covidienne s’est refermée et la soumission organisée des peuples européens craque de toutes parts. On a beau  tourner leur attention vers l’Ukraine et la menace qu’un “dictateur” russe ferait peser sur la liberté des Européens, ça ne prend plus qu’à moitié. Le constat s’impose : l’oligarchie bruxelloise et ses antennes chez ses vassaux européens révèle jour après jour sa nullité et donc sa nocivité : ses contre-sens économiques, énergétiques et monétaires, son incapacité à affronter les problèmes cruciaux, son alignement sur Washington démontrent que sa légitimité technocratique, et non démocratique, celle qui trouverait sa source dans le savoir technique et non dans la volonté populaire, est une imposture et une usurpation. Elle a préparé la crise énergétique, relancé l’inflation, et se mobilise hors de sa compétence dans une guerre américano-russe pour susciter une apparente solidarité européenne qui se lézardera et se lézarde déjà quand apparaissent les conséquences calamiteuses de sa politique de gribouille : création monétaire démagogique, alourdissement de la dépendance énergétique, recul de la compétitivité, et guerre par procuration qui cache momentanément la catastrophe économique mais ne fait qu’en accroître l’ampleur. A part ce désastre économique et social dans un domaine où elle se disait détentrice de la vérité, la question de la continuité et de l’identité des peuples européens était pour elle un problème négligeable, honteux même puisque porté par l’extrême-droite.

Comme l’a dit Giorgia Meloni, la fête est finie. Madame Von der Layen que personne n’a élue, membre de la CDU battue en Allemagne, Monsieur Michel que personne n’a élu, membre du MR Wallon qui n’est même pas majoritaire en Wallonie, ne représentent rien sur le plan démocratique. Ils sont simplement les acteurs principaux d’un spectacle coûteux et superflu qui s’appelle l’Union Européenne, de plus en plus fédérale alors que les peuples en veulent de moins en moins. Les Français avaient clairement exprimé leur refus de voir leur souveraineté nationale s’effacer au profit de l’Europe fédérale. La spécificité électorale du pays, l’orientation majoritaire des grands médias pour soutenir le fédéralisme et le coup d’Etat médiatico-judiciaire de 2017 ont placé à la tête de l’Etat un fédéraliste acharné pour lequel la France est un vieille dame qu’il faut euthanasier, qu’il faut aider à mourir sans même qu’elle s’en rende compte, en changeant sa population, en la dégoûtant de son histoire et de son identité, en la soumettant aux instances supranationales, et en l’alignant sur Washington. Les dernières législatives ont montré combien le pouvoir actuel était illégitime : il n’est plus qu’un malentendu. L’homme qui est au pouvoir ne l’est que parce que les Français n’ont pas encore franchi le Rubicon comme les Italiens viennent de le faire. Ce n’est que partie remise. Les exemples européens d’alliance de la droite face à la décadence et au déclin, face à la menace existentielle qui pèse sur des nations en voie de submersion migratoire sont des leçons !

A moins de ne restreindre l’information à la propagande américaine contre l’intervention russe en Ukraine, sur laquelle notre gouvernement, loin de chercher à l’arrêter, jette l’huile de ses armes, à moins de se concentrer sur la réforme des retraites réduite à une mesure comptable tardive mais grosse de colère sociale, à moins de se consacrer au pouvoir d’achat et au cercle vicieux de la dépense publique et de l’inflation, il est possible de privilégier le problème qui dépend, lui, de la volonté politique nationale et non d’un contexte international sur lequel nos gouvernants n’ont que peu de prise : l’immigration folle et l’insécurité qui en résulte, cette évidence qui s’impose après des années d’aveuglement idéologique volontaire. Les informations pleuvent, les faits divers se bousculent, mais vont tous dans le même sens. A Nantes, ce sont des soudanais, connus des services de police, mais en liberté parce qu’on a renouvelé leur titre de séjour, qui volent et violent une femme de 40 ans. 

A Rennes, autre ville bretonne qui figure aussi dans les villes les moins sûres de la planète désormais, un homme a été blessé par balle à un arrêt d’autobus, hier dimanche, comme à Marseille, mais la police doit se mobiliser pour contenir des manifestants d’extrême-gauche qui veulent empêcher une réunion de Jordan Bardella. A l’aéroport de Marseille, justement, c’est un Algérien expulsé (ça existe !) muni du visa de son pays sans lequel ce serait impossible, qui se rebelle, injurie, blesse les trois policiers de l’escorte, leur crache dessus, et finalement n’est donc pas expulsé. A Anglet, dans les Pyrénées-Atlantiques, cinq policiers sont blessés par le conducteur d’une voiture volée qui refuse s’arrêter et les percute. On le recherche, et certains osent critiquer les policiers qui tirent et atteignent leur cible ! 

Si on ajoute le lycéen de quinze ans, lynché à Jouy-le-Moutier par une meute de sauvageons encapuchonnés, et que l’on constate l’indifférence des condisciples de l’établissement devant un fait banal à leurs yeux, et la passivité complice du maire divers-gauche qui ose : “il était là au mauvais endroit et au mauvais moment”, on ne peut conclure qu’à la chute vertigineuse de notre pays et de son art de vivre. Il y a quelques semaines, deux faits avaient retenu l’attention : c’était une dame de 89 ans rouée de coups et volée à Cannes par deux adolescents de 14 et 15 ans. Le Maire, président des maires de France avaient demandé la fin de l’excuse de minorité pour des faits aussi graves et réclamé la fin des aides sociales pour les parents. Plus récemment, un homme de 92 ans a été agressé violemment et laissé pour mort par un toxicomane du XIXe arrondissement de Paris, là où se regroupent les consommateurs de crack. 

Insuffisance de la réponse pénale, malgré l’efficacité des identifications grâce à cette vidéosurveillance que refusait et refuse encore parfois la gauche, lâcheté collective et institutionnelle face à la violence de peur de devenir soi-même victime d’une double peine en étant sanctionné par les tribunaux après avoir été agressé par des délinquants, laxisme généralisé qui tolère l’intolérable et laisse s’étendre les zones de non-droit où la loi et l’autorité sont bafouées : telle est la dérive française, où des élus prétendent défendre les femmes en  pointant davantage une scène de ménage qu’un viol collectif commis par des migrants, au nom de l’idéologie woke et de la solidarité des combats minoritaires, l’intersectionnalité,  face au conservatisme de la société.

La prise de conscience de cette spirale mortelle pour notre civilisation, pour nos nations, pour nos libertés, est nécessaire et urgente. Il faut souhaiter que le printemps des peuples européens inauguré par la Suède et l’Italie s’épanouisse avant qu’il ne soit trop tard.

Par Christian Vanneste le 26 septembre 2022

Le blog de Christian Vanneste

"Ces élections italiennes sont un coup de tonnerre pour l'Europe !" - Marie d’Armagnac, journaliste, Radio Cortoisie le 26 septembre 2022

"La victoire de Meloni protègera les Français de l’immigration" , Marion Maréchal (Reconquête !) sur RTL le 26 septembre 2022

 

jeudi 1 septembre 2022

Après Cannes, Venise : le cirque Zelensky, bientôt près de chez vous



Au beau milieu de la Mostra de Venise, entre un Lion d'or d'honneur pour l'immortelle  et la projection du film d'ouverture du festival, soudain, il est apparu. C'était bien, face au public en smoking et robe longue, la même silhouette massive, le même accoutrement militaire que d'habitude ; et, sous ces yeux cernés par les veilles et l'angoisse, cette barbe de prophète armé. C'était lui, en personne, par le miracle de la télévision : Volodymyr Zelensky. Un frisson de plaisir bourgeois, qui n'était autre que celui du courage par procuration, parcourut voluptueusement l'assistance. Ainsi, à Venise aussi, on pouvait "le" voir.

Il parla de la guerre, bien sûr. Qu'il en parlait bien, avec cet air grave et cette tristesse retenue qui étaient désormais son masque habituel ! Il rappela que la guerre ne durait pas 120 minutes, mais qu'elle durait depuis 189 jours. Que c'était bien trouvé ! Suivirent, morbide générique, une liste d'enfants et d'adolescents ukrainiens tués par les bombes. Ça marche toujours bien, les massacres d'innocents. Et ce parallèle avec le générique de fin d'un film : tout en subtilité !

A Venise, on n'en revenait pas. Ainsi donc, on avait réussi à avoir son petit quart d'heure de Zelensky... Le silence qui suivit cette expérience collective, quand l'image du libérateur en 4x3 s'éteignit, c'était encore du Zelensky. Pourtant, au palais des festivals, on ne pouvait pas fournir de canons Caesar, ni de missiles américains. Tout au plus saint Volodymyr de Kiyv, libérateur et voïvode, aurait-il pu envoyer quelques-uns de ses comparses faire la quête, l'air triste et habillés, eux aussi, par le rayon chasse de Decathlon, pour faire plus martial.

Vous souvenez-vous, dans Le tour de Gaule d'Astérix, de ce metteur en scène d'avant-garde, squelettique et enflammé, qui disait, sur la scène d'Avignon, à un public en pâmoison  « Vous êtes laids ! », à quoi les matrones ravies réagissaient en se disant l'une à l'autre : « C'est insupportable de vérité ! » C'est ce  de gifle morale que venait chercher le public repu et trié sur le volet de la Mostra. Inviter quelqu'un pour qu'il vous reprocher de vous amuser : fallait y penser.

On dit que l' est en train de perdre à Kherson. Les États-Unis finiront-ils par lâcher leur marionnette ? Alors Zelensky n'aura plus qu'à retourner au spectacle vivant. Seulement voilà : quand on a été président du plus gentil de tous les pays gentils, et qu'on a tenu tête, sans même prendre le temps de mettre une cravate, au plus méchant de tous les pays méchants, il y a des choses qu'on ne peut plus faire. Avant sa canonisation, saint Volodymyr le Russovore s'était par exemple fait connaître en jouant du piano debout sans les mains, ou en dansant en talons aiguilles. Ensuite, il avait, on le sait, incarné le président de la République dans une série à succès.

Lorsqu'il reviendra à la vie civile, il réjouira petits et grands en incarnant, à la salle Jacques-Villeret d'un quelconque chef-lieu de canton, ou à la quinzaine des fromages à pâte de l'hypermarché du coin, le rôle austère et tendu qui l'a rendu célèbre : mélange improbable et factice de Buster Keaton et de John Wayne. On se souviendra alors avec émotion de l'époque où, dans les grandes soirées mondaines, comme à Cannes ou à Venise, si t'avais pas eu ton mot de Zelensky, t'avais raté ta vie. « Vous vous souvenez, dirons-nous, c'était l'époque où on avait du gaz et de la lumière ».

Par Arnaud Florac le 1er septembre 2022

Boulevard Voltaire

vendredi 15 juillet 2022

Italie : le président de la République refuse la démission de Draghi



Le président italien Sergio Mattarella a refusé la démission du Premier ministre Mario Draghi, a annoncé la présidence de la République dans un communiqué.

"Le président de la République n'a pas accepté la démission du président du Conseil et l'a invité à se présenter au parlement (...) afin qu'ait lieu une évaluation de la situation" créée par la non-participation d'un parti de sa coalition à un vote de confiance au Sénat, a-t-elle précisé.

Le 14 juillet 2022 avec AFP

Europe 1


dimanche 26 juin 2022

Le G7 s’amuse... sur le dos de Poutine



Les grands dirigeants mondiaux se sont amusés dimanche à ironiser sur l’image virile volontiers affichée par le président russe Vladimir Poutine en se demandant s’ils pouvaient ôter leur veste, voire davantage, à l’ouverture du sommet du G7 en Allemagne. 

« On garde les vestes ? On les enlève ? », interroge le premier ministre britannique Boris Johnson en s’asseyant à la table de travail au château d’Elmau en Allemagne où le chancelier Olaf Scholz accueille jusqu’à mardi les dirigeants des États-Unis, du Canada, de Grande-Bretagne, d’Allemagne, de France, d’Italie, du Japon et de l’Union européenne.

Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, suggère alors d’attendre la photo officielle pour tomber la veste, mais Boris Johnson lance : « nous devons montrer que nous sommes plus forts que Poutine ». Et la boutade en inspire d’autres.

« Nous allons avoir droit à la démonstration d’équitation torse nu », renchérit M. Trudeau, se référant à une fameuse séance photo de Vladimir Poutine à cheval torse nu en 2009.

« L’équitation, c’est ce qu’il y a de mieux », réplique sobrement Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne --seule femme de cette réunion -- sans apparemment se prononcer sur la question de l’habillement elle-même. 

« Nous devons leur montrer nos pectoraux », insiste Boris Johnson.

C’est finalement en costume, ayant simplement tombé les cravates, que les sept dirigeants ont pris place sur le podium pour la traditionnelle photo de famille.

Le 26 juin 2022

Le Journal de Montréal

samedi 25 juin 2022

Italie : Elle monte Giorgia, elle monte !



Depuis le croisement des courbes sondagières entre la Ligue de Matteo Salvini et le parti Fratelli d’Italia, (Frères d’Italie), on attendait l’épreuve électorale pour vérifier la justesse de ces sondages. Car depuis l’entrée de La Ligue et de Forza Italia, ses deux partenaires de coalition, au gouvernement d’union nationale de Mario Draghi en février 2021, Giorgia Meloni et son parti Frères d’Italie se sont retrouvés représenter à eux seuls l’opposition à cette large coalition.

Mais qui est Giorgia ? Tenace, ultra-volontaire, issue d’un milieu modeste et travailleur, elle a milité au sein de mouvements de la droite sociale (la destra sociale) dès sa prime jeunesse, au sein du MSI puis du parti héritier, Alleanza Nazionale, dont le siège historique se trouve via della Scrofa, en plein cœur de la Rome historique, à un jet de pierre du Parlement. C’est une Romaine pur jus, dont l’accent « romanaccio » affleure lorsqu’elle se lance dans de grandes envolées lyriques. Élue député à 29 ans, elle prend la vice-présidence de la Chambre des députés ; elle fut, à 31 ans, ministre de la Jeunesse du gouvernement Berlusconi, à qui l’on peut reconnaître un réel talent pour dénicher et propulser, sans parti pris, de jeunes personnalités politiques prometteuses. Sa carrière est lancée. En 2013, elle fonde le parti Frères d’Italie, né d’une scission du parti de Silvio Berlusconi : elle redoute en effet que le caractère propre de son parti ne soit dilué dans la grande formation de centre droit, le Peuple de la liberté, qui vient de voir le jour. Un parcours qu’elle retrace dans une autobiographie qui a eu beaucoup de succès en Italie et dont la version française sort en septembre prochain.

Le pragmatisme italien, dont nous n’avons jamais su nous inspirer, fait que lors des échéances électorales qui se sont succédé depuis, son parti s’est toujours intégré dans la coalition de centre droit formé avec la Ligue et ce qui est devenu Forza Italia. Tranquillement mais sûrement, Fratelli d’Italia progresse : 4 % aux élections législatives de 2018 (ce qui, avec le système électoral italien, lui assure 5 % des députés), 6,4 % aux élections européennes de 2019 (sept députés européens).

Elle ne participe pas au gouvernement Conte 1, à l’inverse de la Ligue qui s’allie avec le Mouvement 5 étoiles, pas plus qu’elle ne prend part au gouvernement Conte 2, où la Ligue a été éjectée au profit d’une coalition de gauche. Une position d’opposante sans compromis qui lui vaut, aujourd’hui, de premiers succès électoraux, en attendant les élections législatives, cruciales pour l’Italie, de 2023.

Les dernières élections municipales partielles, dont le second tour aura lieu ce week-end, ont vu en effet le parti Fratelli d’Italia dépasser souvent ses alliés de coalition lors du premier tour. Les équilibres internes de la coalition sont en train d’être bouleversés, il semble qu’elle ait, dans le cadre de sa rivalité avec Matteo Salvini, pris le leadership.

Elle commence déjà à revendiquer auprès de ses alliés le poste de président du Conseil c’est-à-dire chef de l’exécutif, si les élections de 2023 consacrent la victoire de la coalition de centre droit.

De leur côté, Matteo Salvini et la Ligue paient l’usure du pouvoir en période de crise ainsi, peut-être qu’une position moins résolument atlantiste que celle de Giorgia Meloni. Ajoutons que ces deux dernières années, le talent oratoire de Matteo Salvini, celui-là même qui galvanisait les foules lors des meetings électoraux, n’a pas trouvé à s’exercer.

De son côté, Giorgia Meloni a pris depuis longtemps le soin de soigner son image internationale : elle est la présidente du Parti des conservateurs et réformistes européens (ECR party, Parlement européen), elle est régulièrement invitée à s’exprimer devant le Conservative Political Action Conference (CPAC) aux États-Unis, où Marion Maréchal est également intervenue. Elle y a notamment affirmé, lors de la dernière édition de février 2022, que « le seul moyen d’être rebelle, c’est d’être conservateur ».

Une droite décomplexée, une intelligence politique qui sait, au-delà des querelles d’ego, faire fonctionner les mécanismes de la coalition - du moins jusqu’à présent : un ticket gagnant pour 2023 ?

Par Marie d'Armagnac le 25 juin 2022

Boulevard Voltaire


vendredi 17 juin 2022

Le voyage au bout de la nuit en Ukraine d’Emmanuel Macron



Emmanuel Macron vient de nous refaire le coup de Tintin. Comme l’explique le ministre Taillard de Vorms, alias Thierry Lhermitte, dans le film Quai d’Orsay, « Tintin, c’est le rythme… Le rythme “Tac tac tac tac tac”. Une case en amène une autre (tac tac tac), quand vous arrivez au bord de la page (tac), on vous emmène à la case du dessous (tac)… jusqu’en bas de la page… Et la page se tourne ! Vous êtes pris par la musique ! Vous ne pouvez pas faire autrement. Et là… plaf ! Sur toute la page, vous voyez une fusée… Gigantesque. » Mardi, ce n’était pas une fusée mais « Air France one », l’avion présidentiel qui, s’il n’a pas décollé des Champs-Elysées mais d’Orly, a, en quelque sorte, été la star de la pub à bon compte pour un président en campagne électorale.

Et puis, nouvelle séquence surprise : plus d’avion mais le train. La prochaine fois, il fera ça en montgolfière. Un train, donc, qu’Emmanuel Macron a pris en Pologne, à proximité de la frontière avec l’Ukraine, à son retour de Moldavie. Pour ainsi dire, quasiment sous les bombes. Enfin, presque, à quelques centaines de kilomètres près... Et ce train, il l’a pris avec « ses homologues » allemand et italien, le chancelier Scholz et Mario Draghi, président du Conseil italien. Direction Kiev, pour rendre visite et soutenir l’Ukraine en guerre. 

Ce train, en plus, ce n’était pas n’importe quel train : pas une banale rame hyper moderne genre TGV avec tout plein de gens à la suite, en costumes gris pour les hommes et tailleurs noirs pour les femmes perchées sur leurs talons de 10. Non, ça c’est nul. C’était un train spécialement affrété par l’Ukraine et « ultra-sécurisé », nous rapporte TF1. Les photos sont dans la presse de ce jeudi : les trois chefs d’Etat se sont retrouvés pour travailler et discuter tout au long de la nuit – parce que, bien évidemment, c’était un train de nuit, c’est tellement plus romanesque – dans le wagon restaurant qui aurait pu tourner en personne dans La madone des sleepings ou Le crime de l’Orient-Express

Ah, le charme de ces trains noctambules où il se passe tout plein de choses entre le wagon-restaurant et les wagons-couchettes au rythme incessant et lancinant du tac-tac-tadoum-tac-tac-tadoum. « Rendez-vous dans la baie, cabine 13 » et toutes ces sortes de choses. Tout plein de choses aussi à l’extérieur : les chiens policiers qui aboient sur le quai à la halte dans une gare blafarde pour faire de l’eau ou du charbon. Pire, car nous sommes en guerre, les risques d’attaque de l’ennemi. D’ailleurs, « l’ensemble des délégations et les journalistes présents sur place ont été équipés de gilets pare balles pour l’occasion », nous narre la journaliste. On imagine les Russes assez stupides pour attaquer ce train et qu’ils n’ont pas été prévenus par la France, l’ et l’Italie de cette expédition… Ils ont donc embarqué à partir d’« un quai au bout d’un chemin de terre… en partie en terre battue grignotée par les mauvaises herbes », toujours selon la journaliste de TF1 qui, pour l’occasion avait peut-être coiffé une casquette à carreau et revêtu un grand imperméable par-dessus ses pantalons de golf.

Et puis, enfin, après une courte nuit et un long voyage dans la campagne ukrainienne, l’arrivée, au petit matin blême, dans la gare de Kiev, le Président rasé de frais, comme si de rien n’était. Franchement, de bien belles images cinématographiques pour les actualités, même si Emmanuel Macron n'a pas fait son entrée par la grand porte de Kiev aux accents de la musique de Modeste Moussorgsky. Faute d’avoir entendu siffler les balles, il aura au moins entendu siffler le train. Mais aussi ses oreilles. Ses opposants lui sont aussitôt tombés dessus à bras raccourcis, lui reprochant d’exploiter son image de chef de guerre à trois jours des  législatives. 

Les gens sont méchants.

Par Georges Michel le 16 juin 2022

Boulevard Voltaire