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mercredi 22 novembre 2023

Crépol : ce que la terreur idéologique cherche à taire



Le traitement médiatique, occulté par la gauche, du drame de Crépol (Drôme) dévoile l’ampleur du fanatisme diversitaire. Pour la presse progressiste, porte-plume de la fiction du vivre ensemble, l’assaut ethnique dont a été la cible, ce week-end, le bal populaire de ce village rural (532 habitants) n’existe pas. Tout juste s’agirait-il d’une rixe, d’un « ensauvagement » (Gérald Darmanin) entre deux bandes. La mort de Thomas Perotto, 16 ans, tué au couteau par un « Français » né à Romans-sur Isère il y a 20 ans, relèverait du fait divers. 

Cette agression est d’ailleurs comparée, par les militants de la tête dans le sable, à la violence raciste dont Mourad, jardinier de 29 ans, a été victime vendredi de la part d’un sexagénaire armé d’un cutter, qui l’a traité de « sale bougnoule » avant de le blesser à la gorge. Il y a, certes, une filiation raciste entre ces deux événements répugnants. Mais l’attaque contre la salle des fêtes, menée par une dizaine de « jeunes » armés de couteaux, appréhendés mardi par le GIGN alors qu’ils tentaient de rejoindre l’Espagne ou le Maghreb, révèle aussi un mimétisme dans sa terreur conquérante. Elle laisse voir la haine portée contre les Français par la contre-société. « On est là pour planter des Blancs », a rapporté un témoin, tandis qu’un autre a tenté de justifier la razzia en rappelant le « nettoyage ethnique »  à Gaza. Or, plutôt que d’analyser cette fracture civilisationnelle, les dénégationnistes préfèrent gloser sur « l’indécence » des indignés et la « récupération politique » qu’en ferait « l’extrême droite ».

La terreur ethnique, menée par ces bras armés de la nouvelle insécurité diversitaire, n’est pas moins grave que la terreur idéologique qui empêche depuis des décennies de s’accorder sur les faits. C’est en effet une terreur idéologique, un terrorisme intellectuel, qui interdisent de voir ce que l’on voit. Une large partie des médias est perméable à ce rejet du réel ou du contradicteur, quand ils viennent à contrarier le récit officiel sur les bienfaits de la société ouverte et multiculturelle. Comme l’écrit Gustave Thibon (1) : « Quelle que soit la résistance des faits, il faut que l’idée entre de force dans le réel. Pas assez de vertu pour incarner l’idéal ? On fera régner la vertu par la terreur. Que le résultat soit radicalement opposé au principe, le fanatique n’en a cure (…) ». 

C’est ainsi que les idéologues de l’antiracisme, qui ont fait profession de défendre les minorités ethniques coûte que coûte, ne trouvent rien à redire quand leurs protégés rejettent l’altérité, qu’il s’agisse des Juifs, des Chrétiens, des Blancs ou des Français. Les belles âmes subventionnées sont muettes devant l’antisémitisme autant que devant le racisme anti-Blancs. Thomas Perotto n’aura, en conséquence, par droit au sort de Nahel, 17 ans, dont la mort en juin par le tir d’un policier avait suscité une minute de silence à l’Assemblée nationale, saluant une « forte émotion nationale ». 

Ce mercredi, Thomas, victime trop française, n’aura droit qu’à une marche blanche.

Par Ivan Rioufol le 22 novembre 2023

Le Blog d'Ivan Rioufol

(1) Propos d’avant-hier pour après-demain, Mame

vendredi 10 novembre 2023

Marche contre l’antisémitisme: ira, ira pas?

 


Debout la France

Le monde politique assoupi a-t-il enfin mesuré le danger représenté par l’islam conquérant ? Un manque de courage empêche encore de désigner clairement l’ennemi. Certes, il faut saluer l’initiative de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et du président du Sénat, Gérard Larcher, d’une « grande marche civique », dimanche, « contre l’antisémitisme ». Les deux représentants du parlement expliquent leur démarche ce mercredi dans Le Figaro[1] : ils évoquent « la République en danger » depuis « l’attaque terroriste » du Hamas contre Israël le 7 octobre, qui a suscité en France une multiplication d’actes anti-juifs (plus d’un millier en un mois, soit deux fois plus que durant l’année 2022). Il faut cependant attendre le quatrième paragraphe du texte commun pour lire : « Notre laïcité doit être protégée, elle est un rempart contre l’islamisme ». 

Est-il si compliqué de parler plus directement de « terrorisme islamiste » ? Est-il si dangereux d’appeler à une marche des citoyens en nommant explicitement « les porteurs de haine »? Cela fait quarante ans que la République bonne fille est tétanisée à l’idée d’être accusée d’islamophobie ou de racisme dans la dénonciation des dérives totalitaires de l’islam politique.

Les présidents de l’Assemblée et du Sénat assurent que les parlementaires « ne peuvent se taire » et « doivent résister » : se réjouir de cet engagement. Reste que ce monde politique, qui s’affole des désastres créés par son endormissement, se garde de reconnaître ses graves responsabilités dans l’incrustation d’une judéophobie portée par une immigration musulmane sacralisée par la droite et la gauche.

Jean-Marie Le Pen avait son « détail », Mélenchon a son « prétexte » 

La participation annoncée du Rassemblement national à cette marche citoyenne – « une première », comme l’a rappelé Louis Aliot (RN) mercredi sur Europe 1 – est une autre manière de faire comprendre qui sont les amis d’Israël et des Juifs et qui sont, par leur absence déjà revendiquée, les collaborateurs de la cause islamiste. La nouvelle photographie politique se lira au vide laissé par ceux qui auront choisi, par électoralisme diversitaire, de soutenir fanatiquement la cause palestinienne déshonorée par l’indicible barbarie djihadiste du Hamas. Jean-Luc Mélenchon, non content d’avoir fait sanctionner pour insoumission la députée (LFI) Raquel Garrido[2] comme aux plus belles heures du stalinisme, a ainsi justifié par tweet sa rupture : « Dimanche, manif de « l’arc républicain » du RN à la macronie de Braun-Pivet. Et sous prétexte d’antisémitisme, ramène Israël-Palestine sans demande de cessez-le-feu. Les amis du soutien inconditionnel au massacre ont leur rendez-vous ». 

Jean-Marie Le Pen avait son « détail », Mélenchon a son « prétexte » : de mêmes signaux qui entretiennent l’antisémitisme d’atmosphère constitué désormais, presque exclusivement, par la haine anti-juive de la culture islamique. Ceux du chœur des effarés qui ont  accusé les « populistes » d’antisémitisme ont en réalité craché sur des lanceurs d’alerte. Honte à eux.


[1] https://www.lefigaro.fr/vox/politique/l-appel-de-gerard-larcher-et-yael-braun-pivet-pour-la-republique-et-contre-l-antisemitisme-marchons-20231107

[2] https://www.causeur.fr/raquel-garrido-sanction-lfi-jean-luc-melenchon-269321

Par Ivan Rioufol le 10 novembre 2023

Causeur

vendredi 3 novembre 2023

La lâcheté des « élites » face à l’islam conquérant



Voyez comme ils mentent : les politiques et les faiseurs d’opinion feignent de découvrir l’affreux visage du Hamas antijuif et anti-occidental. En réalité, les couards n’ont jamais voulu dire la vérité sur l’islamisme conquérant qui se déchaîne contre Israël. Depuis trente ans, les « élites » aplaties trompent les Français en récitant l’ode d’une « religion de paix et de tolérance ». Mais le sabre a toujours été l’allié de la « Pax islamica ». Pour avoir supporté avec d’autres le pilonnage des empêcheurs de dire, j’ai pu mesurer la lâcheté de ceux qui dénoncent des racistes et des islamophobes chez les lanceurs d’alerte. 

Si Boualem Sansal ou Malika Sorel avaient seulement été entendus, la nation n’en serait pas à craindre un scénario à l’israélienne dans ses cités islamisées. « Tous collectivement, nous avons été faibles », a dit Gérard Larcher, président du Sénat, le 11 octobre sur Europe 1, en se fondant dans la masse. Mais seule la lâcheté des dirigeants hébétés a fait le lit de la « peste brune » que Gérald Darmanin dénonçait en 2018, chez les Gilets jaunes déboulant des provinces. Une fois de plus, le réel explose à la figure des dénégationnistes dans une violence qui se répand. Oui, la France abrite ses sicaires djihadistes et leurs collabos. Ils rêvent de guerre et de pogroms. Trois ans après la décapitation de Samuel Paty, Dominique Bernard, professeur de français, spécialiste de René Char et de Julien Gracq, a été égorgé, le 13 octobre, aux cris d’ « Allah Akbar » dans son lycée d’Arras par un ancien élève fiché S. 

Le pire est partout envisageable. Cependant, les responsables du désastre ne s’excuseront jamais de leurs dénis ni de leur pleutrerie. La colère des Français dupés est immense.

Les mouvements « antiracistes », qui s’étaient opposés à l’expulsion de la famille du meurtrier d’Arras en 2014,  sont les premiers responsables de la propagation islamiste. La voici révélée dans sa démence antisémite par le Hamas tueur d’enfants, de femmes et de vieillards. Sos Racisme, la Licra, le Mrap, la Cimade, la Ligue des droits de l’homme et autres sermonnaires s’acharnent encore sur les plus lucides pour les faire taire. 

L’historien de la Shoa Georges Bensoussan, poursuivi naguère en justice pour avoir dénoncé la judéophobie islamique, peut en témoigner. Les faux gentils ont permis à la haine antijuive de se faire applaudir, sous le faux nez de l’antisionisme, par la gauche perdue dans ses flatteries musulmanes. Les socialistes, communistes et écologistes, qui reprochent à Jean-Luc Mélenchon ses compromissions idéologiques avec le terrorisme palestinien et ses désinformations, étaient à ses côtés en novembre 2019 pour participer, avec les islamistes du CCIF hurlant « Allah Akbar ! », à la manifestation de la honte « contre l’islamophobie ». 

Les Frères musulmans, qui cornaquaient la démonstration parisienne, sont les mêmes qui soutiennent le Hamas à Gaza et accusent faussement les Israéliens d’y avoir tiré sur un hôpital servant de refuge à des civils. Les belles âmes collaborationnistes, encouragées par des élus tétanisés par l’islam, ont fait le lit de la bête immonde. Elle est prête à répondre aux ordres qui pourraient enflammer la contre-société.

« Je ne parlerai jamais d’ « ennemi intérieur » », avait déclaré le ministre de la Défense Jean-Yves le Drian après les attentats parisiens de 2015 signés par Daesh. Ce raisonnement de vaincu reste celui de la classe politique pétocharde.

Par Ivan Rioufol le 3 novembre 2023

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lundi 2 octobre 2023

Non, le Pouvoir ne fera pas taire la révolte des Français



Faire taire : l’obsession de la Macronie. Claquemurée dans ses croyances progressistes, la caste ne souffre aucune contrariété. 

A entendre ses membres, les sifflets qui ont couvert le 8 septembre le bref discours d’Emmanuel Macron en ouverture de la Coupe du monde de rugby ne furent qu’un tumulte obscène de supporters mal léchés. Karl Olive, député Renaissance, s’est précipité après la profanation pour réclamer à l’avenir des « lois d’exception » destinées à éteindre ces injures faites au président. C’est dans cette même perspective d’une aseptisation de la parole que Thierry Breton, commissaire européen, s’est félicité d’avoir imposé sur les réseaux sociaux, depuis le 25 août, un mécanisme européen qui permet d’effacer les « propos haineux » ou qui « appellent à la révolte ». Le gouvernement rêvait depuis longtemps de cette mise au pas de l’Internet. 

Le 24 juillet, sur TF1, Macron appelait encore de ses vœux l’instauration d’un « ordre public numérique ». Or rien n’est plus dangereux pour la démocratie que cette traque lancée par le système à l’opinion éruptive et à ses gros mots. Quand les supporteurs de rugby choisissent, par leur bronca, de faire  connaître au monde le rejet que leur inspire le chef de l’Etat, ils expriment une colère populaire qui doit être entendue.

Le Pouvoir doit se faire une raison : il ne réussira pas à étouffer la révolte des gens, dans l’expression de leur rupture avec les dirigeants politiques. Tout ce que l’Etat entreprendra en ce sens ne fera qu’accentuer sa pente liberticide justifiant les insurrections en retour. La dérive illibérale est entamée. A l’ordre hygiéniste, qui a imposé par la peur du Covid le scandaleux passe sanitaire et le détestable contrôle social, a succédé un amas d’autres interdits moraux ou sécuritaires. S’ils prospèrent dans l’indifférence générale, ils n’en restent pas moins des atteintes aux libertés individuelles. 

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, est en pointe dans ce confinent des esprits. C’est lui qui a entrepris d’interdire discrétionnairement certaines manifestations ou associations. Il y a pris goût, avec l’appui du chef de l’Etat. Macron, cet été, en appelait à « l’ordre, l’ordre, l’ordre », en prenant le risque de se perdre dans un despotisme de tyranneau énervé. A l’issue de son huis-clos du 30 août, à Saint-Denis, avec les partis représentés à l’Assemblée, le président s’est félicité de l’unanimité sur sa position dans le conflit ukrainien. Pourtant rien n’est plus terrifiant que cette pensée unique sur un dossier complexe. Quant la Macronie répète à l’envi, experts à l’appui : « Il n’y a pas d’alternative »,  en plaidant pour un troisième mandat, elle rend envisageable la perspective totalitaire.

Plus les libertés sont attaquées par le pouvoir, plus il jure les défendre. 

Par Ivan Rioufol le 2 octobre 2023

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mardi 19 septembre 2023

Les idéologues au pouvoir, complices des invasions migratoires



Pour les migrants, la voie est libre. L’Europe « humaniste » n’engagera pas l’épreuve de force contre les invasions organisées. Elles ont pris pour cible, cette fois, la petite île italienne de Lampedusa (6000 habitants). Ces derniers jours, plus de 10.000 Africains, embarqués depuis Sfax (Tunisie) sur près de 400 embarcations, ont pris d’assaut cette entrée occidentale laissée sans défense depuis trente ans. Le gouvernement français feint de s’émouvoir de ces jeunes hommes qui disent, devant les caméras, vouloir rejoindre la France et ses aides sociales. En réalité, le gouvernement s’en tiendra, comme l’Union européenne, à des postures dissimulant leur acquiescement idéologique. 

Ainsi, Gérald Darmanin a-t-il promis ce lundi matin sur Europe 1, d’ « être ferme ». Mais Serge July rappelle, dans Libération de jour, ce que déclarait le ministre de l’Intérieur le 6 décembre 2022 devant l’Assemblée : « Nous pensons que l’immigration fait partie de la France et des Français depuis toujours. L’immigration est un fait. Il ne sert à rien d’être contre ». Cette conviction, qui réjouit Libé, est également celle d’Emmanuel Macron pour qui « la France a toujours été un pays d’immigration ». Cette vision, historiquement fausse, rejoint ce que disait jadis François Mitterrand : « Les immigrés en France sont ici chez eux et quiconque tient un autre raisonnement tient le raisonnement de la haine et de la ségrégation raciste ». Le « progressisme », qui défend la société ouverte et post-nationale, est prêt à accompagner cette submersion que le pape lui-même, rejoint par Jean-Luc Mélenchon, défend au nom d’une fraternité humaine hémiplégique.

Il ne faut rien attendre des actuels dirigeants européens ou français : ils ont choisi de baisser les bras devant une immigration de peuplement qu’ils ne voient pas comme un danger pour la cohésion nationale. En réalité, le poids de l’idéologie mondialiste les imprègne jusqu’à les aveugler sur les effets, pourtant dès à présent désastreux, des chocs de cultures et de civilisations. « Un bébé est mort à Lampedusa », a argumenté Darmanin ce matin en reprochant à Marion Maréchal de s’être rendue immédiatement sur place. François Gemenne, co-auteur du 6 ème rapport du Groupe d’experts intergouvernementaux sur l’évolution du climat (Giec), a qualifié la représentante de Reconquête ! de « pin-up » puis de « charognarde », en dévoilant du même coup l’emprise dogmatique du Giec et son terrorisme intellectuel. Le registre de l’émotion avait déjà conduit en 2015 la chancelière Angela Merkel à ouvrir unilatéralement les portes de l’Allemagne, sous les applaudissements des belles âmes, à un million de Syriens, après la divulgation de la photo d’un enfant noyé échoué sur une plage turque. 

Reste que ces idéologues, fascinés par l’Autre, affichent leur profond mépris pour les peuples autochtones qui s’inquiètent de leur survie. Simon Leys avait noté : « Dans un système totalitaire, chaque fois que le bon sens entre en conflit avec le dogme, c’est toujours le bon sens qui perd ». En finir avec le dogme.

Par Ivan Rioufol le 19 septembre 2023

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mercredi 13 septembre 2023

Union des droites : un dégel est possible !



La droite aurait-elle cessé d’être bête? Entendre Jordan Bardella (RN) et Marion Maréchal (Reconquête !) évoquer en duo un possible rapprochement, à l’occasion des élections européennes de juin 2024, laisse entrevoir l’esquisse d’une indispensable union. « Notre vocation c’est de rassembler », a précisé ce mercredi sur Europe 1 Sébastien Chenu, porte-parole du RN, en appelant les patriotes, également de gauche, à « venir se ranger » derrière son propre camp « qui fait la course en tête ». Il n’est pas sûr que cette précipitation du RN à rappeler sa position hégémonique soit le meilleur moyen psychologique de calmer les querelles d’égo qui infantilisent les leaders de la droite. Reste que, face à l’irrationalité d’un duel fratricide entre Bardella et Maréchal aux européennes, la sagesse semble gagner les deux jeunes têtes de liste. Répondant le jour même au président du RN qui, mardi sur RTL, avait appelé les dirigeants de Reconquête ! à « venir aider les patriotes à gagner les prochaines élections », Marion Maréchal a déclaré sur France 2 : «  Si Jordan Bardella a changé d’avis et évolué, et qu’il est prêt à travailler et à se mettre autour de la table avec les gens de LR (…), avec Reconquête !, moi j’ai envie de dire : « Allons-y, parlons-en ». En dépit de sa désignation par Eric Zemmour comme tête de liste, la nièce de Marine Le Pen précise, à propos d’un rassemblement des droites : « Nous, on est prêts à le faire, bien sûr, parce que c’est la clé de la victoire. La porte est ouverte. Maintenant, à lui (Bardella) de nous dire ce qu’il en est clairement ». Le bon sens s’imposera-t-il  enfin ?

Il n’est pas sûr que l’ouverture personnelle de Marion Maréchal vers le RN, qu’elle avait quitté naguère, soit du goût de Zemmour, même si lui-même a récemment admis que Bardella était « proche de (ses) idées ». Le patron de Reconquête ! ne semble, pour l’instant, concevoir l’union des droites qu’autour de sa personne et de son projet. Son objectif à court terme est de s’imposer face aux Républicains, qui n’ont toujours pas désigné leur tête de liste. « Nous sommes anti-woke, anti-immigration et économiquement de droite », fait-il remarquer en soulignant ses convergences avec les droites souverainistes européennes. 

Reste que le RN de Bardella n’est pas éloigné de ces priorités. A l’évidence, il existe une utile complémentarité entre la défense civilisationnelle qui habite prioritairement Zemmour et la « conscience sociale » (Chenu) qui a amené Marine Le Pen à parler aussi, dimanche dernier à Hénin-Beaumont, des « dix millions de pauvres ». Le même constat d’un délabrement du pays est dressé de part et d’autre. Le grand remplacement va de pair avec le grand déclassement. L’absurde serait à son comble si LR désignait François-Xavier Bellamy comme tête de liste, ajoutant à l’indifférenciation des profils. Un boulevard s’offre à une seule droite conservatrice, libérale et sociale.  

Allez bon sang ! Encore un effort !

Par Ivan Rioufol le 13 septembre 2023

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jeudi 31 août 2023

Abaya interdite : faudra-t-il sauver le soldat Attal ?



En une phrase, Gabriel Attal, successeur de Pap Ndiaye à l’Education nationale, est sorti du centrisme précautionneux pour avaliser la radicalité en politique. « J’ai décidé qu’on ne pourrait plus porter l’abaya à l’école », a-t-il déclaré dimanche sur TF1. L’abaya est ce vêtement féminin (similaire au qamis pour les hommes) qui est de plus en plus porté par les élèves des « cités populaires », en signe d’appartenance à l’islam démonstratif et prosélyte. De ce point de vue, cet uniforme militant, qui souligne un séparatisme, peut s’apparenter au port du voile islamique interdit à l’école par la loi de 2004 au nom de la laïcité. Bien que farouche défenseur des libertés d’expression, j’approuve néanmoins la position d’Attal. Elle vient contrer, en effet, l’expansion d’une idéologie théocratique, totalitaire, liberticide. Celle-ci instrumentalise la tolérance de la République pour mieux la subvertir. Il n’est pas interdit pour un Etat de poser des limites quand il s’agit de faire obstacle à une offensive de l’islam politique. 

Ce n’est pas à lui de définir ce qu’est la laïcité à la française. Cette laïcité oblige à la discrétion religieuse dans l’espace public et singulièrement dans le sanctuaire qu’est l ‘école de la République. L’abaya ou le qamis sont des panoplies qui, comme le voile, répondent à la stratégie des Frères musulmans, organisation sectaire, conquérante et suprémaciste. Elle-même cherche à occuper les institutions et les territoires par sa visibilité ostensible et son défi porté à la nation des droits de l’homme.

Il faut donc applaudir Attal, qui rompt avec un déni des réalités. Mais rien ne dit que le nouveau ministre saura aller au bout de sa position, qui reste pour l’instant au stade de la communication. L’ambiguïté d’Emmanuel Macron, qui ne veut analyser les problèmes que sous l’angle économique et social, n’aide pas à imposer une idée claire sur l’enjeu de civilisation que pose l’abaya. « Il faut s’atteler à reciviliser »,  a déclaré le chef de l’Etat dans un entretien-fleuve au Point. L’essayiste Malika Sorel lui a rappelé, hier dans le même hebdomadaire, qu’ « il ne s’agit point de « décivilisation » mais d’une autre civilisation ».  Les vêtements islamiques ne sont qu’une partie d’un phénomène de basculement identitaire, sous la pression d’une immigration musulmane de masse et d’un échec de l’intégration, notamment par l’école. Or cette perspective d’un remplacement culturel enchante le « progressisme » et son culte de la diversité. 

C’est Bruno Roger-Petit, devenu conseiller à l’Elysée, qui écrivait en 2014 : « Oui la France va changer car elle a déjà changé (…) Oui il y aura un jour, avant la fin de ce siècle, un président de la République dont le prénom sera Mohamed, ou Ahmed, ou Nouredine. C’est une perspective formidable ». L’extrême gauche, qui voit dans l’annonce d’Attal « un rejet obsessionnel des musulmans » (Clémentine Autain, LFI) s’apprête à hurler à l’islamophobie, en se liant toujours un peu plus à l’islam radical, sexiste et antisémite. Ce dernier, fort de tels zélés collaborateurs et de la faiblesse des belles âmes, ne laissera pas l’offensive anti-abaya sans riposte.  Faudra-t-il sauver le soldat Attal ?

Par Ivan Rioufol le 28 août 2023

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lundi 3 juillet 2023

Les « élites », premières responsables du chaos



La France déglinguée fait honte. Il y a une semaine, les commentateurs de plateaux glosaient avec condescendance sur l’instabilité de la société russe et sur la guerre intérieure déclenchée par Prigojine. Depuis, la fragilité de la République française s’étale aux yeux du monde. 

La vulnérabilité de la nation ouverte oblige à envisager une possible guerre civile. La situation force, surtout, à écouter enfin ceux qui alertent depuis des décennies sur l’état du pays. Pour avoir voulu manifester, le 13 mai, contre le « délitement » de la nation, d’anciens généraux et de vieux soldats avaient été sommés de se taire par le gouvernement. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait voulu voir ans cette initiative l’effet d’un mouvement d’extrême droite. C’est d’ailleurs au prétexte de ne « pas faire le jeu de Marine Le Pen » qu’une chape de plomb a rendu « nauséabond » le fait de nommer des réalités dérangeantes. 

Comme l’écrit ce lundi Georges Bensoussan dans Le Figaro, un antiracisme dévoyé « a jeté un voile sur des pans entiers d’une réalité sociale qu’on s’interdit de penser (…) Le chantage à l’extrême droite a rendu impossible la peinture vraie de la réalité française ». Le maire (PR) de l’Haÿ-Les-Roses (Val-de-Marne), Vincent Jeanbrun, dont la famille a été la cible dimanche d’une tentative d’assassinat par des émeutiers qui ont cherché à incendier son domicile, avait appelé en 2022 à « faire barrage aux extrêmes » en appelant à voter pour Emmanuel Macron. 

Or c’est le modèle de société diversitaire, défendue par le chef de l’Etat et les belles âmes, qui s’effondre à cause des prévisibles cohabitations conflictuelles.

Le chaos a ses responsables. Ils ne se résument pas aux incendiaires ni aux réseaux sociaux. Ils sont parmi les « élites » dirigeantes. Depuis quarante ans, elles ont conduit le pays dans l’utopie infernale d’un multiculturalisme qui ne fonctionne nulle part. Il y a une semaine, Macron était à Marseille pour y valoriser durant trois jours cette « France de demain » qui a explosé sous ses pas, en dépit des fables sur le vivre ensemble. Dans la cité phocéenne, près de 300 commerces ont été pillés ces dernières nuits ; des policiers ont essuyé des coups de feu. 

La Seine-Saint-Denis, érigée pareillement en vitrine de la France pour les prochains Jeux Olympiques, est en insurrection permanente. Partout s’observe un même affrontement entre deux peuples, deux civilisations, l’une occidentale et l’autre orientale. Après des décennies d’immigration de peuplement, la France va devoir vivre à l’israélienne, sous la menace d’intifadas et de djihads déclenchés au moindre prétexte, au nom d’une légitime défense autorisée par le Coran. Dans les mises à sac commises par des jeunes barbares issus de la communauté musulmane, la mémoire de Nahel n’a aucune place. Les Français vont-ils accepter de voir leur pays saccagé et de régler encore la note?  

A eux de se faire entendre. Pourquoi pas une grande manifestation pacifique, rassemblant tous les amoureux de la France ?

Par Ivan Rioufol le 3 juillet 2023

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vendredi 23 juin 2023

Contre l’omerta officielle : dire et montrer



La France est semblable au Titanic. Ses dirigeants ne voient rien du désastre qui se profile. Pire : ils accablent les vigies.  Si rien ne vient empêcher le naufrage annoncé du pays, son épave se visitera un jour, à son tour, comme une mémoire enfouie.  Elisabeth Borne illustre l’aveuglement des « élites ». Commentant, mardi, la vidéo de l’agression d’une grand-mère et de sa petite fille, lundi à Bordeaux par un « Français » multirécidiviste, le premier ministre a repris le refrain commode accusant « ceux qui veulent immédiatement instrumentaliser » un fait divers. Le maire (EELV) de Bordeaux, Pierre Hurmic, a pareillement refusé de « hurler avec les loups » et critiqué une « récupération politique (…) indigne, indécente, idéologique et malsaine ». 

L’omerta est le credo de ceux qui veulent cacher des réalités. Lors de l’agression au couteau de bébés par un Syrien à Annecy, les faussaires avaient hurlé à l’indécence des indignations. Mais où est l’indécence, sinon dans le fait que des délinquants laissés libres s’en prennent ici à des nourrissons, là à une femme âgée et une fillette de 7 ans ? Comment oser critiquer ceux qui s’alarment de ces violences extrêmes, en les traitant le plus souvent de « charognards » ou d’ « extrême droite » ? L’ancien maire de Bordeaux, Nicolas Florian (LR), qui a contribué à diffuser la vidéo de l’agression commise par Brahima B., rappelle que son successeur n’a toujours pas signé le contrat de sécurité intégrée (CSI) proposé à la mairie par la préfecture. L’irresponsabilité de ces idéologues, qui ne cessent de donner des leçons de morale, est révoltante.

Oui, il faut montrer, sans répit ni fausse pudeur. Les faits sont les meilleures preuves à opposer aux dissimulateurs. La Révolution du réel, qui partout en Europe décille l’opinion et fait monter la droite pragmatique, porte en elle une honnêteté naïve qui désarme les idéologues. Cette vertu dévoile aisément les mensonges d’Etat et les désinformations médiatiques. La décivilisation, ce mot qu’Emmanuel Macron a repris, oblige à l’inventaire des dislocations de la société. Les agressions contre les femmes, les enfants et les bébés, mais aussi contre les forces de l’ordre, les maires, les pompiers, les chauffeurs de bus, les guichetiers, les médecins, les arbitres du foot,  etc. sont autant de signes d’un affaiblissement de l’Etat-Titanic. 

Cependant, il faut aller à la source de la grande déglingue, sans craindre les procès éventés en racisme et en xénophobie. Car, oui, l’immigration de peuplement a, en 40 ans, bousculé le fragile équilibre d’une société jadis solidaire, une et indivisible. Il ne suffit pas d’avancer que Brahima B. est Français né à Bordeaux de parents français pour évacuer les sujets liés notamment à l’accès à la nationalité et à l’échec de l’intégration pour certains enfants issus de l’immigration. L’éditorialiste de La Croix, mardi, fustigeait à son tour « la surexploitation de phénomènes migratoires », qui caractériserait l’ « extrême droite ». 

Les naufrageurs parlent ainsi.

Par Ivan Rioufol le 23 juin 2023

Le Blog d'Ivan Rioufol

mercredi 14 juin 2023

La démocratie, cible de la tyrannie des minorités



Pourquoi subir la loi des minorités ? Leurs plaintes sont des prétextes pour justifier leur tyrannie. L’Absurdistan se profile au bout de leurs caprices. L’écologisme, le néo-féminisme, le wokisme, l’antiracisme se calquent sur l’islamisme et son accusation en islamophobie, dans un même ressort victimaire. A la moindre contrariété, ces groupuscules hurlent au fascisme, au racisme, à l’extrême droite, à l’homophobie, à la transphobie, etc. C’est ainsi que l’écriture inclusive et ses mots défigurés, créés au nom d’un égalitarisme sexuel forcené, s’installent dans un monde universitaire vidé de l’esprit critique. 

Même Sylvie Retailleau, la ministre de l’Enseignement supérieur, a renoncé à rappeler au respect de la langue au prétexte de préserver « la liberté pédagogique ». La lâcheté est l’alliée de ces lobbies. Les délires des petits hommes verts les font ressembler aux extraterrestres que la Nasa aurait identifiés. La municipalité EELV de Lyon a ainsi subventionné la « performance » en « écosexualité » du groupe Lundy Grandpré : diffusée sur une vidéo, la scène montre des hommes et des femmes nus qui font l’amour avec la « terre érotique », en appliquant la théorie d’Annie Sprinkle. Cette ex-star du porno explique : « Quand tu es face à un arbre, tu n’as pas envie de l’étreindre comme un phallus géant ? … Et quand tu te promènes dans une prairie fraîchement coupée, tu n’as pas envie de fourrer ton visage dans les brins d’herbes, de les humer, de les lécher comme une chatte (…) ». Qui arrêtera ce dérèglement des esprits ?

Il faut prendre ces pertes de la raison au sérieux. Seule une minorité suffit pour faire des révolutions. Or, face à ces offensives communautaristes – religieuses, ethniques, sexuelles, hygiénistes – les résistances disparates sont inefficaces. De surcroit, ces lubies d’idéologues sont confortées par le diversitisme, cette pensée officielle au service des déconstructeurs et de la négation des réalités. La falsification est un procédé assumé. Ce mercredi est apparue sur les réseaux une campagne du Musée de histoire de l’immigration montrant un portrait de Louis XIV, dont la mère était espagnole et la grand-mère autrichienne, avec ce slogan : « C’est fou, tous ces étrangers qui ont fait l’histoire de France », amalgamant le vieil apport européen à la survenue, en 40 ans,  de la civilisation musulmane. 

Il est vrai que, pour le sociologue Jean Viard, commentant l’attaque au couteau d’un réfugié syrien contre des bébés : « Il faut rappeler que la délinquance des immigrés n’est pas supérieure aux taux des Français (…) L’essentiel des immigrés, aujourd’hui, sont des universitaires ». Avant lui, Jacques Attali avait assuré (Les Echos, 3 octobre 2019) : « Il n’y a aucun envahissement de la France ni de l’Europe par l’Islam ou par l’Afrique (…) 99% des migrants non européens s’intègrent parfaitement dans la nation française (…) L’islam n’est pas une menace pour la France, il en est une composante depuis le VIII ème siècle ». 

Les minorités et leurs protecteurs sont les ennemis de la démocratie, construite sur la loi du plus grand nombre.

Par Ivan Rioufol le 14 juin 2023

Le Blog d'Ivan Rioufol

mercredi 7 juin 2023

L’homme enceint, ou le mensonge banalisé



La pensée totalitaire, qui fait passer des mensonges énormes pour des vérités banales, a de plus en plus d’alliés complaisants. Les médias « progressistes », enrôlés par la propagande LGBT+ et ses oukases,  sont de ceux-ci. Il suffit pour s’en convaincre d’observer la caution moutonnière donnée au magazine britannique Glamour. Ce dernier a mis en une cette semaine la photo d’une femme enceinte transgenre, Logan Brown, qui se revendique homme. « Un homme transgenre enceint fait la une du magazine Glamour UK », a relayé BFMTV, sans s’arrêter sur la portée de la fiction de l’homme enceint. Le Parisien a repris l’information sans recul : « A 27 ans, le britannique Logan Brown est un homme transgenre et il a donné naissance à une fille ». Déjà, il y a un an, le Planning familial avait publié un visuel représentant un couple transgenre avec comme légende : « Au Planning, on sait que des hommes aussi peuvent être enceints ». Ceux qui avaient protesté contre cette manipulation du réel, en rappelant qu’un homme ne peut enfanter, avaient été accusés par le Planning de porter des propos haineux et d’extrême droite. 

Contester la réalité de l’homme enceint vaut d’être potentiellement poursuivi pour transphobie par les idéologues de la théorie du genre. Dans son alerte contre le totalitarisme (1984), George Orwell fait admettre à un esprit récalcitrant, brisé intellectuellement par la terreur du parti, que 2+2= 5. C’est ce même processus d’une soumission idéologique à un monde faux, ennemi du bon sens qui est à l’œuvre aujourd’hui.

Cette fois, on ne rigole plus. Quand Alphonse Allais titrait un de ses recueils : « Deux et deux font cinq » (1895), c’était pour en rire. Désormais, un danger pour l’intelligence et la démocratie se précise, avec cette offensive de minorités sexuelles intolérantes visant à imposer leurs lubies par leur victimisation et des procès en déviance. Ces assauts irrationnels auraient encore, naguère, relevé de l’asile de fous. Ils pourraient certes rester ridicules. Or ils ont trouvé dans une gauche sans repères, gagnée par le gauchisme culturel (Jean-Pierre Le Goff) et son esprit de sérieux, des oreilles envoutées. L’abrutissement de certains médias, qui ne cessent pourtant d’en appeler à la morale et à la vérité des faits, aveugle ces redresseurs de torts sur la fabrique du mensonge le plus grossier. 

Le gouvernement lui-même, qui dit vouloir traquer les désinformations et en appelle à la raison, soutient l’emballement du déconomètre : Pap NDiaye s’inscrit dans la lignée du wokisme et des combats communautaristes du lobby transgenre. Tandis que le pouvoir alerte sur l’extrême droite, qui serait représentée par la pensée souverainiste qui veut redonner la parole au peuple, la France se laisse subvertir par les déconstructeurs et la tyrannie des minorités. La pensée fausse, qui en cinquante ans a précipité la France dans son déclin, s’emballe maintenant dans l’absurde. 

Urgent de rappeler que « l’ homme enceint » est un imposteur.

Par Ivan Rioufol le 7 juin 2023

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