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samedi 25 juin 2022

"Le Rassemblement National est une terra incognita !" - La chronique de François Bousquet du 22 juin 2022

 

"Jupiter vient de connaître la douce sensation de la torgnole !", Nicolas Vidal sur Radio Courtoisie le 24 juin 2022

Législatives : grand chaos, petites combines ou dissolution ?

 

Journal de bord de Jean-Marie Le Pen n°667 du 24 juin 2022

 

vendredi 24 juin 2022

C'est pas moi, c'est l'autre !



Il est parfois réjouissant de lire ce quotidien que je ne manquerais pour rien au monde et qui en même temps m'intéresse et m'agace. On a compris que je faisais allusion au journal Le Monde.

On pouvait compter sur lui pour continuer à traiter les 89 députés du RN d'extrême droite - ils n'ont même pas droit à l'adjectif "radicale" comme l'extrême gauche de Mélenchon ! - et pour consacrer rien moins qu'une double page à ce problème capital, quoique dépassé et ayant perdu toute urgence : qui est responsable de cette arrivée impressionnante du RN à l'Assemblée nationale ?

Pour la Nupes, "les macronistes sont les accusés" et, pour Renaissance, la Nupes a une grosse part de responsabilité !

Ce jeu du "c'est pas moi, c'est l'autre" pourrait, avec sa puérilité partisane, prêter au comique si en réalité, derrière cette façade, ce double antagonisme n'occultait pas le fond du sujet et, sans forcer le trait, d'une certaine manière, la vérité du vote et l'état de la France.

J'entends bien qu'il est très commode pour ces deux groupes - l'un soutien inconditionnel du pouvoir, l'autre adversaire extrémiste - de raisonner comme si l'irruption du RN était un accident, quasiment fortuit, comme la conséquence d'une légère imprévoyance, alors qu'au fil des années le plafond de verre s'est ébréché. Le Front républicain est apparu de plus en plus comme une offense à une démocratie honnête et transparente, l'anti-macronisme l'ayant "liquidé" le 19 juin.

Est-il pourtant si difficile d'admettre que le groupe du RN n'est pas une sorte d'intrus à l'AN, qu'on ne peut pas discuter de lui comme s'il n'était pas partie prenante du futur politique agité qui nous attend ? Il a été peu à peu conduit, stimulé, imposé, en tout cas guidé vers la représentation officielle de son importance dans le pays réel par des programmes qui heurtaient une multitude attachée à une volonté d'ordre, d'autorité, d'équité et de justice : qu'on lui pardonne !

Nicolas Sarkozy, élu en 2007, avait très nettement fait baisser le FN pour une raison simple et honorable : on savait qu'il appliquerait certaines des mesures nécessaires proposées par ce parti ou, si l'on veut, celles qu'une droite ferme et le FN pouvaient désirer en commun parce qu'elles étaient évidentes.

A contrario, la forte avancée du RN sous le premier mandat et le début du second d'Emmanuel Macron ont été engendrés par la mollesse régalienne d'un pouvoir, l'ensauvagement de la France - ce terme ne me paraît pas outrancier si on veut bien considérer l'état de notre pays au quotidien, dans ses territoires (qui ne sont plus préservés) et ses grandes villes, dans ses cités "sensibles" (euphémisme alors qu'elles le sont si peu !) et ces zones qui ont clairement échappé à la loi nationale. Pour ne pas le constater, il faut refuser de le voir. Certaines belles âmes en seraient affectées dans leur humanisme, inaltérable parce qu'il ne touche pas la réalité...

Il faut ajouter à ces deux causes la manière infiniment maladroite, et par ailleurs totalement mensongère, dont le gouvernement a géré certaines crises, tout récemment le scandale du Stade de France. Pas de responsables, pas de coupables, sinon avec un bulletin dans l'isoloir et le fiasco en résultant pour le pouvoir.

Il est d'ailleurs proprement inqualifiable qu'après de telles incompétences et honteuses péripéties, que suite à de tels dissimulations et travestissements, rien de disciplinaire n'ait été mis en branle à tous niveaux et pour tous les services concernés. Ce n'est pas rien que d'avoir créé une image de la France moquée et dégradée en Europe !

Croit-on par ailleurs que tel ou tel délire de Jean-Luc Mélenchon sur la "police qui tue", l'empathie affichée pour les transgresseurs compulsifs de l'ordre et, plus globalement, le souci de désarmer à tous points de vue une démocratie qui avait déjà du mal à être combative, n'ont pas eu leur influence sur la montée décisive du RN ? Je relève que ce constat semble partagé puisque par exemple François Ruffin le rejoint au moins partiellement en assignant à la gauche l'obligation de n'être pas seulement celle des métropoles.

Sans tomber dans le paradoxe, il y a là deux indifférences, au moins, à l'égard des angoisses de beaucoup de citoyens sur le plan de leur sécurité, de leur tranquillité. Mélenchon se moque de la subversion du quotidien par le délit et le crime : ce peut être un terreau pour la révolution. Le président n'a que condescendance pour ce peuple qui ne comprend rien à ce qui constitue le sel élevé de l'existence et, pour être honnête, si Emmanuel Macron a fait progresser un tantinet sa conscience des dangers qui nous menacent, "ses" lois ont toujours été rendues partiellement inefficaces par la logique perverse du "en même temps" comme si le réel n'appelait pas une franche et simple action, riposte, réaction, lutte. Tout sauf la finesse d'un esprit en chambre.

Je ne suis pas loin de penser aussi qu'il y a des médias qui ont clairement fait progresser le RN. Le Monde et Libération en particulier, le premier ne plaçant jamais la sécurité et la justice au rang des exigences prioritaires et ne condescendant à les aborder que si par exemple un François Ruffin en parle ! Il y a clairement une complaisance de beaucoup de journalistes, par une hostilité unilatéralement orientée, à l'égard de ce qui s'oppose à une protection ferme et une sauvegarde efficace de la société. Tout ce qui ne relève pas du RN ne peut qu'être bon par principe !

Cette comédie du "c'est pas moi, c'est l'autre" risque d'interdire toute prise de conscience. Le pouvoir sera toujours innocent puisqu'il n'est responsable de rien. La Nupes irresponsable puisque son angélisme subversif est un cadeau qu'elle prétend nous faire !

Pendant ce temps le RN engrange. La réalité, qu'on refuse, qu'on récuse, est son alliée.

Par Philippe Bilger le 23 juin 2022

Le Blog de Philippe Bilger

jeudi 23 juin 2022

François Asselineau - Législatives, inflation, explosion de l’euro… La crise ne fait que commencer, François Asselineau (UPR) sur Agora le 23 juin 2022

Eric Zemmour : Je continue le combat !

Michel Onfray : "La Ve République devrait forcer Macron à démissionner", Europe 1 le 23 juin 2022

 

Parler pour ne rien dire

 

Il y avait de quoi s’interroger en attendant l’allocution présidentielle. Qu’allait bien pouvoir dire un président à qui les électeurs viennent de mettre un énorme camouflet au point qu’à peine réélu, le pays lui montre toute sa défiance en restreignant sa capacité à gouverner ? Qu’avait donc de si urgent à nous dire le président, alors qu’un sondage venait de révéler ce dont toute la classe politique se doutait: les Français ne veulent pas d’une union sacrée, ils veulent que loi par loi le président ait à chercher une majorité et soit obligé de faire des compromis car ils n’ont confiance ni dans son projet ni dans sa personne.

Une allocution plus courte que ce à quoi il nous avait habitués

De crises en crises, Emmanuel Macron a usé et abusé des grandes figures de la manipulation politique. De la fausse contrition de l’arrogant qui redécouvre la valeur de l’humilité, aux excuses sirupeuses du privilégié qui aimerait faire oublier son mépris de classe, ce jeune président provocateur nous a habitués à faire profil bas pour aussitôt retomber dans la morgue. Hier soir, c’est la comédie de l’autocrate qui redécouvre les valeurs du dialogue qui nous a été jouée. Le problème c’est que le coup de l’épreuve qui grandit les hommes et force au changement collectif a déjà été fait avec les gilets jaunes et le covid. A la fin, une fois que le vent du boulet a séché ses mèches, notre jeune président retombe toujours dans les mêmes ornières et retrouve ce mépris du peuple qui signe le technocrate. Il faut reconnaître néanmoins que l’exercice médiatique n’est pas facile, quand on ne contrôle plus rien et quand on veut quand même apparaître au-dessus de la mêlée.

Sur ce point l’exercice n’a pas été convaincant. Il fallait oser commencer cette allocution en mettant en avant l’élection présidentielle comme la marque d’un renouvellement de confiance, alors que les législatives ont montré que c’était en grande partie un choix par défaut. On est au tout début de cette prise de parole et déjà l’agacement pointe.

Une crise de légitimité?

Il faut reconnaître que les conditions de la prise de parole étaient difficiles, et que le champ des postures était limité: Emmanuel Macron n’a pas grand chose à dire, si ce n’est reconnaître qu’il ne peut plus contrôler le parlement et faire voter ses lois sans l’apport d’une aide extérieure. Alors, comme toute personne dépassée par les circonstances, il cherche à en imposer et à se rassurer. Et ce faisant il montre encore plus combien le roi est nu. La mise en avant de sa réélection et l’insistance sur sa légitimité dit justement que cette légitimité est contestable. L’élection est parfaitement légale, il n’y a pas de doute là-dessus, mais la légitimité est la mesure de ce lien de confiance qui unit le représentant aux électeurs, de sa capacité à les mettre en mouvement et à leur faire partager ses objectifs. La légitimité, c’est le cœur de la représentation. Ce n’est pas juridique mais purement politique. Elle se dit rarement car elle va de soi ou pas. Insister sur son existence, c’est souvent avouer qu’elle est faible. Après une telle claque, quand on n’a toujours aucune ligne politique claire à dessiner, il ne reste qu’une solution: transformer le désaveu en future accusation d’irresponsabilité à l’égard de son opposition.

C’est sans doute ainsi qu’il faut comprendre certaines phrases particulièrement absconses qui ont émaillé ce discours: « II faudra clarifier dans les prochains jours la part de responsabilité et de coopération que les différentes formations à l’Assemblée nationale sont prêtes à prendre » ou encore « Pour avancer utilement, il revient maintenant aux groupes politiques de dire en toute transparence jusqu’où ils sont prêts à aller ». Les tournures sont révélatrices de la manipulation qu’elles contiennent et d’une forme d’irresponsabilité inquiétante. Ce n’est pas à l’opposition de dire ce qu’elle veut mais au président. Parce qu’il a perdu, Macron n’est plus un arbitre, il n’en a pas les moyens, il doit chercher le compromis et c’est sa responsabilité que de le trouver. Or aussi courte qu’ait été l’intervention du président, elle est restée très floue. Incapable de donner un quelconque sens ou une quelconque densité aux interrogations des Français qu’il dit percevoir sur le pouvoir d’achat, la sécurité, l’énergie, l’éducation ou l’écologie, il enchaîne les mots mais rien de tout cela ne dessine un avenir, une direction ou un horizon. L’homme essaie de ressortir la martingale du « dépassement politique ». 

Le retour du « ni droite du gauche » ? A moins que ce ne soit le « et droite et gauche » ? On ne sait pas, on ne sait plus et visiblement lui non plus ! Ce qui est sûr, c’est que cette référence à la « grande histoire » macronienne de la conquête du pouvoir n’entre plus en résonance avec rien et ne réveille aucune mystique politique. C’est un flop symbolique.

À trop vouloir faire croire, contre toute évidence, que la gestion d’une situation qui exprime la défiance de Français à l’égard du pouvoir qu’il incarne, incombe aux oppositions, Emmanuel Macron apparaît comme un homme qui croit qu’une bonne communication peut lui permettre d’échapper au réel. C’est ce qui a fini par transformer son premier mandat en une forme de fuite en avant, c’est ce qui risque de faire du second un chemin de croix.

Par Céline Pina le 23 juin 2022

Causeur

Le Rassemblement National désormais tenu pour le principal parti d’opposition au gouvernement !



Sacrés sondages… Traditionnellement, on les porte en étendard lorsque favorables, on leur dénie toute légitimité dès lors qu’ils ne le sont pas ou plus ; d’autres allant même jusqu’à évoquer ces fameux « votes cachés » que dissimuleraient plus ou moins sciemment les instituts de sondage. Pourtant, force est d’avouer, avec le recul, que les sondeurs ne se trompent pas tant que ça, même si n’ayant pas anticipé la percée foudroyante du Rassemblement  National à l’Assemblée.

Un sondage, commandé, ce 22 juin par BFMTV à Elabe, nous en dit un peu plus sur cette situation parlementaire inédite. Il semblerait ainsi que le groupe parlementaire mené par Marine Le Pen soit considéré par une presque majorité de Français comme le premier opposant à Emmanuel Macron, avec 43%, devant la Nupes (31%) et les LR (4%). Les mêmes Français sont même majoritaires à estimer que « le parti qui sort le plus nettement renforcé du scrutin » est le RN (54%), très loin devant la Nupes (18%), Ensemble (7%) et les LR (2%).

D’ailleurs, 65% de sondés estiment que le fait majeur à retenir de cette élection demeure « le succès » du Rassemblement National, tandis qu’ils sont 64% à juger qu’il s’agit « d’un échec » pour Emmanuel Macron et 32% « d’une déception » pour la Nupes. Plus intéressants encore sont ces sept Français sur dix qui se disent « satisfaits » de cette absence de majorité au Parlement. Mieux, 94% des électeurs du RN et de la  partagent cet avis, ainsi que 72% de ces fameux abstentionnistes. Très logiquement, 59% de ceux qui ont apporté leurs suffrages aux listes macronistes sont d’un avis contraire. Toujours aussi logiquement, 44% des Français préfèreraient donc un gouvernement qui privilégierait des négociations « au cas par cas avec un ou des partis d’opposition en fonction des projets de loi », contre seulement 19% qui appelleraient de leurs vœux un « gouvernement d’union nationale ».

Dans le détail, seraient favorables à cette première option 58% des RN, 48% des LR/UDI, 49% de la  et 38% d’Ensemble. Notons encore que 41% des abstentionnistes y seraient également favorables.

Emmanuel Macron optera-t-il pour cette solution ? Pour l’instant, il n’a guère le choix. En revanche, deux autres faits majeurs s’imposent, à décrypter ce sondage, hormis le succès des listes lepénistes, c’est la  du front républicain et la possible résurrection d’une Assemblée nationale, jusqu’il y a peu cantonné au rôle de simple chambre d’enregistrement ; d’où découle une autre mort : celle de la présidence jupitérienne.

Par Nicolas Gauthier le 23 juin 2022

Boulevard Voltaire


Conférence de presse de Jordan Bardella, Président du RN le 23 juin 2022

 

mercredi 22 juin 2022

Allocution d’Emmanuel Macron : un Président qui veut faire passer son projet à tout prix



Communiqué de presse de Marine Le Pen, Présidente du groupe des députés du Rassemblement National du 22 juin 2022.

En obligeant le président de la République à tenir compte de la représentation parlementaire, les électeurs ont signifié leur volonté d’en finir avec une méthode, brutale, autocentrée et peu empathique.

Malgré le désaveu de dimanche dernier, le Président feint toujours de croire que le peuple français aurait plébiscité son « projet présidentiel », un projet flou et inquiétant que pas même ses députés ne peuvent décrire.

Faut-il rappeler à ce président-« ministre de tout » que les électeurs ont fait évoluer le système politique vers une « parlementarisation » qui l’oblige désormais à considérer enfin l’existence de l’opposition.

En choisissant soit le contrat de coalition soit la recherche de majorités par projet, le Président tente de sauver ce qui reste de la fonction présidentielle.

Les 89 députés du Rassemblement National, élus de conviction, n’entreront jamais dans une coalition macroniste pour mettre en oeuvre des orientations qu’ils entendent combattre.

Inscrivant leur action dans le cadre d’une opposition responsable, ils réaffirment, toutefois, leur intention d’examiner les textes à la lumière de l’intérêt des Français et de la France.

Rassemblement National

Les députés patriotes du RN au Palais Bourbon

 




Macron prend la parole à 20H sur la crise issue des législatives



Emmanuel Macron sort du silence. Le chef de l’État s'exprime pour la première fois mercredi à 20H depuis le second tour des législatives qui a privé son camp de la majorité absolue et précipité le pays dans une crise politique.

"Le président de la République s'exprimera ce soir à 20H", a annoncé l’Élysée, au terme d'une journée où il a bouclé son tour de table des forces politiques pour tenter de trouver une porte de sortie. Le chef de l’État sera ensuite happé par une série d'engagements internationaux, dont le Conseil européen à partir de jeudi à Bruxelles, puis les sommets du G7 et de l'Otan.

Emmanuel Macron a reçu dans la matinée le secrétaire national d'Europe Écologie-Les Verts Julien Bayou, le député LFI Adrien Quatennens et son ancien Premier ministre Édouard Philippe, patron du parti Horizons. Mardi il avait reçu Christian Jacob (LR), Olivier Faure (PS), François Bayrou (MoDem) et Marine Le Pen (RN).


Édouard Philippe a appelé de nouveau mercredi à la création d'une "grande coalition" pour donner "une direction stable" au pays.

Convié mardi, le communiste Fabien Roussel a affirmé que M. Macron envisageait, parmi d'autres scénarios, la constitution d'un "gouvernement d'union nationale". Une piste que le chef de l’État a aussi évoquée devant Marine Le Pen qui a estimé mercredi que "la situation ne justifie pas" un gouvernement d'union nationale.

Mais pas devant Olivier Faure et Christian Jacob, ont-ils assuré. "Nous ne sommes candidats à aucun arrangement, à aucune combine", a insisté pour sa part Adrien Quatennens à la sortie de son entretien.

Chez Les Républicains, "nous ne serons jamais dans le blocage des institutions", répète le président du parti Christian Jacob, mais, forts de leur soixantaine de députés, ceux-ci ne veulent pas entrer "dans une logique de pacte de coalition".

Un gouvernement "avec le  Rassemblement National, avec les gens de l'extrême gauche qui disent que la police tue ? Sûrement pas !", insiste le LR Michel Barnier.

"Arc républicain" 

Selon le ministre des Relations avec le Parlement Olivier Véran, les pistes sont multiples: "un élargissement" de la majorité, "la poursuite du dépassement centre gauche/centre droit" ou "un système de majorité projet par projet, tantôt avec la gauche, tantôt avec la droite".

Il a aussi exclu que le RN et LFI puissent intégrer une quelconque majorité, car ils ne sont pas "dans l'arc républicain". M. Quatennens a rapporté que le chef de l’État lui avait au contraire assuré qu'il "considérait que la France insoumise était bien dans le champ républicain".


Tous les regards sont aussi braqués sur les 89 députés RN, qui n'étaient que huit en 2017, et ont assuré de leur "sérieux" à leur arrivée à l'Assemblée mercredi matin, jouant le contraste avec le "cirque" imputé à la Nupes ou le "melon" reproché à la majorité.

Le vote le 30 juin pour désigner le président de la commission des Finances, aux pouvoirs étendus, suscite une bataille entre ces élus RN et ceux de LFI, membres de la Nupes.

Le président LR du Sénat, Gérard Larcher, a estimé que le poste "devrait revenir" aux députés RN, car "le RN est le premier groupe d'opposition", suscitant l'indignation du patron du PS Olivier Faure.

Par Jérémy Marot, Gaëlle Geoffroy (AFP) le 22 juin 2022

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lundi 20 juin 2022

Législatives : David Lisnard appelle à un rapprochement des députés déterminés à « rompre avec le macronisme »



Les 577 nouveaux députés élus dimanche 19 juin ne sont même pas encore installés dans leur fauteuil qu’ils sont déjà au centre de mille questions : comment gouverner, avec qui, pourquoi faire ? Toujours numériquement majoritaire, avec 245 députés élus, la coalition macroniste est cependant loin de la majorité absolue qui lui permettrait de gouverner sereinement. C’est donc surtout la question de l’alliance entre Ensemble et les 70 députés LR qui se pose depuis dimanche soir, certaines personnalités du parti s’étant déjà déclarées favorables à une telle option.

Dans un communiqué diffusé lundi 20 juin, David Lisnard écrit par exemple qu’une « majorité de députés » doit « se retrouver autour d’un contrat clair et opérationnel de gouvernement du pays ». Objectif de la manœuvre : permettre à la France de « retrouver la voie d’une espérance par une politique de prospérité écologique (…), de retour de l’ordre par l’autorité régalienne, d’effort éducatif et culturel », etc. Le président de l’Association des maires de France se rallierait donc à l’idée d’un rapprochement LR-Macron ? 

Bien au contraire.

Vers l’union des droites ?

La solution, écrit David Lisnard, « ne saurait être de soutenir (…) une politique que nous pensons négative et destructrice ». L’édile cannois adresse son appel aux députés responsables, « quelle que soit leur appartenance partisane et en commençant bien sûr par ceux de la droite et du centre ». Surtout, il leur demande instamment de « rompre avec le macronisme », « qui accentue le déclassement de la France, nous fait perdre du temps et amplifie nos maux ».

Le 20 juin 2022

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RN : une vague historique !



Il était à peu près certain que le RN parviendrait à constituer un groupe parlementaire à l’Assemblée Nationale. Force est de constater que l’objectif est purement et simplement dépassé. Avec une prévision de 85 députés (à 22 h, ce dimanche soir), le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella signe, et de très loin, sa plus grande victoire à une élection nationale. Si tous les députés sortants sont réélus, le parti à la flamme voit aussi arriver des dizaines de nouveaux élus nationaux. Face à une campagne fantôme de la majorité et à une bataille très agressive de la NUPES, le RN a opposé une campagne de terrain, enracinée dans des territoires qui sont passés très largement dans le « camp national ».

Dans certains départements, ce fut un raz-de-marée : en Vaucluse, quatre circonscriptions sur cinq sont tombées dans l’escarcelle du RN ; dans l’Aisne, trois sur cinq ; dans le Lot-et-Garonne, deux sur trois… De hauts cadres du parti comme Edwige Diaz, Laurent Jacobelli et Julien Odoul entrent à l’Assemblée. Dans le Sud, l’ancien suppléant de Marion Maréchal, Hervé de Lépinau, a gagné. Dans le Gard, c’est l’ancien zemmouriste Pierre Meurin qui a été élu. En Haute-Marne, l’ancien numéro deux de VIA, allié de Reconquête, Christophe Bentz est lui aussi passé. Les deux anciens transfuges de Nicolas Dupont-Aignan (lui aussi réélu), Jean-Philippe Tanguy et Alexandre Loubet, ont été élus, de même que l’ancien journaliste Philippe Ballard. En Nouvelle-Aquitaine, au moins cinq circonscriptions ont été gagné par des députés patriotes. Le RN parvient même à faire élire une députée en Île-de-France. Voilà les chiffres non exhaustifs de ce début de soirée. L’autre chiffre qui fait office d’avertissement sans frais : une abstention record qui a contribué à rendre ce scrutin incertain.

« C’est un score historique, nous allons pouvoir entrer à l’Assemblée nationale avec un groupe très puissant et efficace pour défendre les Français », se réjouissait Marine Le Pen sur Cnews, peu avant 22 h.

À vrai dire, le RN a gagné beaucoup plus qu’un groupe. Derrière une victoire de façade de la NUPES, la gauche est en net recul et on a bien du mal à imaginer comment ces différents partis, alliés de circonstance, pourront siéger ensemble au sein d’un même groupe. Les LR, quant à eux, risquent de céder en partie aux sirènes de la majorité qui n’est plus que relative. Dans les mois à venir, il est possible de voir un RN premier groupe d’opposition à l’Assemblée nationale. Un groupe qui sera présidé par Marine Le Pen, réélue largement dans le Nordn avec plus de 64 % des voix. L’autre leçon, c’est l’explosion du front républicain, l’éclatement du plafond de verre, le balayage du barrage, tous ces artifices préservés pendant plusieurs décennies ébranlés ces dernières années ont été ventilés. « Avec ces dizaines de députés de cœur et de convictions, vous aurez la certitude de voir vos idées défendues au Parlement », a annoncé Marine Le Pen depuis Hénin-Beaumont. 

Dans tous les cas, entre Mélenchon et elle, ce furent deux salles, deux ambiances. Le premier appelle à la révolution et la deuxième au rassemblement. Comme si l’extrémisme avait brutalement fini de changer de couleur.

Par Marc Baudriller le 19 juin 2022

Boulevard Voltaire

Le PS, EELV et le PCF ne veulent pas de groupe unique à l'Assemblée



Cela commence mal pour la coalition de gauche que souhaitait voir le lider maximo tricolore.

Les castors du  Parti socialiste, les écologauchistes d'EELV et les relans du PCF ont déclaré lundi à l'Agence France Presse " refuser la proposition de Jean-Luc Mélenchon de former un groupe Nupes unique à l'Assemblée nationale, estimant que l'accord de coalition signé début mai prévoyait des groupes distincts.

«Il n'a jamais été question d'un groupe unique. Il y aura un groupe socialiste à l'Assemblée nationale», a déclaré Pierre Jouvet, porte-parole du PS. «Pas question de se fondre dans un groupe unique», a pour sa part réagi le porte-parole d'EELV Alain Coulombel. «Nous sommes favorables à un intergroupe mais pas un groupe commun», a souligné un proche du chef communiste Fabien Roussel."

Et voilà comment se termine ce rêve de "grand soir" de juin 2022

Le cirque commence !

Steph FG

“Ils vont bien nous emmerder” : sans majorité absolue, la macronie craint un manque de soutien d’Édouard Philippe et de François Bayrou



La France sera-t-elle « ingouvernable » ? C’est bien ce qu’il est craint après le second tour des élections législatives, dimanche 19 juin. D’après les chiffres définitifs du ministère de l’Intérieur, la coalition d’Emmanuel Macron, Ensemble, a obtenu le plus de sièges (245) mais a perdu la majorité absolue. La Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) en a remporté 131, tandis que le Rassemblement national (RN) a fait un score historique en rassemblant 89 sièges. Les Républicains (LR) ont, de leur côté, limité la casse en obtenant l’élection de 61 députés.

Les possibles velléités des alliés

Cette perte de vitesse va notamment pousser Emmanuel Macron à travailler davantage avec ses alliés d’Ensemble, le Modem, Horizons et Agir, pour obtenir une majorité unifiée. Les parlementaires fraîchement élus ont d’ailleurs préalablement signé une charte promettant de « soutenir l’ensemble des engagements d’Emmanuel Macron », rapporte BFM TV. Les députés vont pouvoir choisir dans quel parti de la coalition ils souhaitent siéger à l’Assemblée nationale.

Malgré ces signatures, la macronie s’inquiète de la potentielle velléité d’Horizons et du MoDem. Le patron d’Horizons, Édouard Philippe, est déjà allé à contre-courant des idées de LREM concernant l’âge de départ à la retraite, rappelle BFM TV. Le maire du Havre plébiscite une retraite à 67 ans contre 65 ans pour celle que veut mettre en place le gouvernement d’Emmanuel Macron. De même pour François Bayrou qui a tenu à se démarquer d’En Marche. Le ténor centriste a de nouveau abordé la question de l’instauration de la proportionnelle aux prochaines élections législatives. Une idée qui avait pourtant été balayée par Emmanuel Macron durant tout son premier quinquennat.

Le 20 juin 2022

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Marine Le Pen ne « reprendra pas la présidence » du Rassemblement National pour se consacrer à son groupe à l’Assemblée nationale



Interrogée sur son avenir au sein du RN, la députée réélue du Pas-de-Calais (+61%), a annoncé ne pas « reprendre la présidence » du parti à la flamme.

Au lendemain d’une victoire historique pour le Rassemblement National, Marine Le Pen privilégie la présidence d’un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale.

Marine Le Pen annonce aux médias que Jordan Bardella « reste président jusqu’à ce que le congrès soit à nouveau réuni » prochainement. Le futur congrès permet aux adhérents du RN d’élire leur représentant à la tète du parti.

Le 20 juin 2022

TV Libertés