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mardi 28 novembre 2023

Révision des traités de l’UE : la fin de la France ! Je demande un référendum !



Communiqué de Nicolas Dupont-Aignan, Président de DLF du 28 novembre 2023

Le mercredi 22 novembre 2023, les députés européens ont adopté la résolution entamant la révision des traités européens.

Cette révision, si elle était adoptée par le Conseil européen puis par les 27 États membres, transformerait l’Union européenne en un État fédéral signifiant la disparition définitive des souverainetés nationales.

Ce texte, qui signerait la fin de la France, a été voté par les députés européens français macronistes, socialistes et écologistes.

Cette résolution comporte 8 changements majeurs :

  • La suppression du droit de véto national dans des domaines aussi essentiels que la politique étrangère et les demandes d’élargissement de l’Union européenne ;
  • L’établissement d’un exécutif européen à la place de la Commission européenne avec, à sa tête, un « Président de l’Union européenne » ;
  • L’accroissement des pouvoirs du futur « exécutif européen » pour contrôler les États membres, notamment pour non-respect de l’État de droit européen ;
  • La mainmise totale de l’Union européenne dans le domaine environnemental (législation, négociation d’accords internationaux…) ;
  • L’augmentation des compétences partagées de l’Uniondans quantité de domaines : santé publique, gestion des pandémies, énergie, éducation, affaires étrangères, industrie, sécurité extérieure, défense, politique migratoire… ;
  • La création d’un état d’urgence européen qui augmentera encore davantage les pouvoirs liberticides de Bruxelles en cas de crise ;
  • L’apologie du wokisme, les États devront communiquer sur « l’égalité entre les genres » et ne pourront plus parler d’égalité entre les hommes et les femmes ;

La création d’une « Union de la défense » européenne avec une armée européenne pouvant nous entraîner dans une guerre que nous ne souhaiterions pas : une attaque contre un État membre sera considérée comme une attaque contre l’ensemble des membres.

Les élections européennes du 9 juin prochain doivent être l’occasion pour les Français de rejeter massivement les promoteurs de ce texte (Renaissance, MoDem, Horizons, Socialistes, Écologistes) qui sont prêts à tuer notre démocratie nationale en confiant tous les pouvoirs à une oligarchie bruxelloise dont le bilan est déjà déplorable.

La volonté populaire, clamée lors du référendum de 2005, a été bafouée de façon indécente en 2008 avec la signature par la France du traité de Lisbonne. Il est inconcevable qu’elle le soit davantage avec une révision des traités adoptée par la seule voie parlementaire.

C’est pourquoi, au-delà du scrutin du 9 juin, Debout la France appelle tous les Français à exiger l’organisation d’un référendum sur ce futur projet de traité.

Retrouvez notre projet détaillé sur : https://www.debout-la-france.fr/notre-projet/

Debout La France

lundi 24 avril 2023

Touche pas à ma langue !



Communiqué d' Isabelle Nuel, Secrétaire Départementale de l’Isère de DLF du 24 avril 2023

Des intellectuels alertent sur la destruction de l’enseignement, sur celle de la langue. Bourdieu a souligné l’importance du patrimoine culturel dans le fonctionnement de nos sociétés. Aujourd’hui, la transmission de ce patrimoine subit un double assaut : celui d’un appauvrissement organisé de l’enseignement et celui de l’idéologie.

Jean-Claude Brighelli a dénoncé le naufrage de l’instruction[1]. « Cette décadence de l’école française, parfaitement parallèle à la décadence de la nation est un crime prémédité, commis en toute impunité et couronné de succès. […] le critère central est la reproduction des élites autoproclamées et non l’élévation globale de la population. Non seulement on ne veut pas que le peuple s’élève, mais on désire qu’il stagne ou régresse. On veut un peuple de consommateurs. »

Christophe Clave dénonce les fossoyeurs de l’esprit humain[2]. « Plus le langage est pauvre, moins la pensée existe ». Il décortique les mécanismes détruisant les outils nécessaires à la pensée. La langue est vitale à l’esprit pour conceptualiser, débattre. « Moins de mots et moins de verbes conjugués c’est moins de capacités à exprimer les émotions et moins de possibilité d’élaborer une pensée. […] Ceux qui expliquent à longueur de temps qu’il faut simplifier l’orthographe, purger la langue de ses « défauts », abolir les genres, les temps, les nuances, tout ce qui crée de la complexité sont les fossoyeurs de l’esprit humain. » Avec l’idéologie de minorités, la destruction de notre langue va plus loin.

Il est des initiatives auxquelles on doit souscrire, celle du député Roger Chudeau en fait partie. Sa proposition de loi porte interdiction de l’écriture « inclusive » dans les éditions, productions et publications scolaires et universitaires, dans les actes civils, administratifs et commerciaux. La circulaire de 2017 proscrivant l’écriture inclusive n’étant pas respectée, il est urgent de légiférer.

 

Le député rappelle la constitution : « l’organisation de l’enseignement public est un « devoir de l’État » qui se doit d’être dispensé en français. […]  Il dénonce des argutiesdues à une méconnaissance du français. « En fragmentant les mots, l’écriture inclusive est un obstacle à la lecture et à la compréhension d’un texte. C’est un obstacle sérieux à une communication fluide et à la maîtrise de la langue. »[3]

 

Le Politique doit porter un projet éducatif et sociétal afin de libérer l’homme, refuser « La société libérale (qui) a besoin de consommateurs semi illettrés, (…) abrutis de télévision, manipulés à chaque élection pour la plus grande gloire d’une caste en auto remplacement. »[4] Un citoyen éduqué est un rempart contre le totalitarisme.  « La plupart des gens, bien que victimes du totalitarisme, n’ont pas les ressources intérieures pour s’opposer au récit de l’autorité. […] l’individu soumis intellectuellement délègue son esprit critique à ladite autorité. »[5]

[1] La fabrique du crétin : vers l’apocalypse scolaire Jean-Paul Brighelli

[2]https://www.breizh-info.com/2022/02/19/180125/plus-le-langage-est-pauvre-moins-la-pensee-existe-christophe-clave-contre-les-fossoyeurs-de-lesprit-humain/ Christophe Clave

[3] https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/textes/l16b0777_proposition-loi Roger Chudeau

[4] La fabrique du crétin : vers l’apocalypse scolaire Jean-Paul Brighelli

[5] Discours de la servitude intellectuelle : De la soumission intellectuelle au déni de tyrannie Alexis Haupt

Debout La France

jeudi 16 mars 2023

Du déclin annoncé et programmé du régime des retraites : aux commandes les partis de droite depuis 1993 puis la gauche depuis 2014


En 1982, le président François Mitterrand a ramené l’âge de départ à la retraite à 60 ans pour les assurés qui justifiaient d’une durée de cotisation de 37,5 ans (150 trimestres) dans un ou plusieurs régimes de base.

  • Dès 1993 la réforme effectuée par Edouard Balladur, Premier ministre,a augmenté la durée de cotisation requise pour toucher une retraite à taux plein à 40 ans, contre 37,5 ans. À compter de cette année 1993, le calcul de la pension est basé sur les 25 meilleures années de salaire contre 10 auparavant. Les pensions de retraite sont revalorisées sur l’indice des prix et non plus sur l’évolution générale des salaires. Pour les salariés du Privé, le gouvernement Balladur amputait déjà violemment leur régime de retraite.
  • En 2003, François Fillon a réalisé une réforme importante qui prévoit l’alignement de la durée de cotisation du secteur public sur celle du privé qui est passé de 37,5 ans à 40 ans.
  • La réforme de retraite de 2010a prévu le recul progressif de l’âge légal de départ de 60 ans à 62 ans et le recul progressif de l’âge du taux plein de 65 ans à 67 ans.
  • En 2014,la réforme menée par la gauche prévoit l’allongement de la durée d’assurance minimale pour prétendre à une retraite à taux plein : il augmente progressivement de 166 trimestres à 172 trimestres pour les assurés nés entre 1958 et 1972.
  • La gauche en profite pour créer tacitement un âge d’équilibre à 64 ans. Comment ?
  • L’âge légal de départ reste fixé à 62 ans,mais un système de décote/surcote est proposé à partir de 64 ans. Cette recommandation va dans le sens du Bonus/ malus initié sous le gouvernement Hollande et qui pousse les actifs à travailler 1 ou 2 années de plus pour ne pas être pénalisés par une décote pendant une période donnée. Cette mesure vise à inciter les Français à quitter la vie active le plus tardivement possible
  • Toutes ces réformes ne sont, nous dit-on, pas suffisantes pour combler le déficit des caisses de la Sécurité sociale. Une nouvelle réforme, qui suscite une vive opposition, a fait son apparition : celle du régime universel de retraite, voulue par le Président Emmanuel Macron.

 

L’âge légal de la retraite à 64 ans

Les personnes nées à partir de 1961 seront les premières concernées par le report de l’âge légal de départ en retraite. La règle serait alors une augmentation de la durée minimale de travail de 3 mois par an avec pour objectif d’arriver à un âge légal de départ à la retraite de 65 ans dès 2031.

 

Lorsque l’on sait qu’à partir de 60 ans il n’y a que 30% des actifs qui peuvent continuer à travailler, la question humaine et sociale se pose : comment les 70% feront-ils pour vivre décemment si on augmente le nombre de trimestres de dépendance financière et par là même le risque de voir de plus en plus de demandeurs de RSA ?

Tout est fait pour appauvrir les retraités

La Sécurité sociale est et sera en déficit en partie à cause des pensions de retraites ? Cela reste à prouver et il est d’abord urgent d’éviter tous les gaspillages voulus, soutenus, par les pouvoirs publics depuis plusieurs décennies.

Je vous renvoie à l’excellent livre de Nicolas DUPONT-AIGNAN « Où va le pognon ? » L’auteur explique très précisément comment à partir d’une volonté politique, d’une détermination politique, on peut économiser 100 milliards d’euros par an et, par là même, redonner aux retraités et aux futurs retraités l’espoir de profiter de ce qui leur est dû après toutes les années de travail et, ce qu’on ne dit pas assez, ils ont cotisé depuis plus de 40 ans pour s’entendre dire aujourd’hui qu’ils n’auront pas la retraite à laquelle ils pouvaient prétendre.

J’aimerais enfin pouvoir me dire que toutes les personnes de bonne volonté, que tous les politiques qui sont réellement à l’écoute des citoyens, s’unissent pour redonner à notre pays l’envie d’avoir des retraités et non pas de futurs assistés.

A qui toutes ces mesures profitent ? Au portefeuille de l’Etat sans aucun doute et surtout aux fonds de pensions.

La retraite par répartition comme nous la connaissons depuis 1945 reste un beau modèle à défendre. On travaille, on cotise pour les retraités. On arrive à la retraite, les actifs cotisent. Se constituer une retraite à l’aide de fonds de pension n’est qu’une utopie. Ces fonds profitent aux établissements financiers et quid en cas de crack des marchés financiers ?

Par Frédéric Guyard, Secrétaire général de DLF le 9 mars 2023

Debout La France

mercredi 1 février 2023

Le scandaleux reste à charge CPF des salariés !


Communiqué de Maël Camerlynk, Chagé de mission DLF Nord, du 1er février 2023

Après l’adoption du projet de loi de finances à l’Assemblée jeudi dernier, grâce à un énième 49-3 et du rejet d’une nouvelle mention de censure, l’amendement du gouvernement, crée un reste à charge (20 à 30%) pour les salariés utilisant leur compte personnel de formation (CPF), va injustement être mis en œuvre. Une barrière supplémentaire pour ceux qui ont le plus besoin de se former, c’est-à-dire les plus modestes et les plus précaires afin de pouvoir avoir une chance de s’adapter au marché du travail.

Même pour l’ancienne Ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion Macroniste, Muriel Pénicaud (siégeant au sein du conseil d’administration de Galileo Global Education et Manpower) sort du silence pour un entretien dans le Journal du Dimanche dernier, dans lequel celle-ci se dit « inquiète » … Que le gouvernement commît « une erreur », en prenant une « mauvaise décision » et que celle-ci était prise dans « la précipitation, sans concertation » surenchère-elle et qu’il fallait « retirer » cette mesure assure-t-elle avant de conclure qu’elle était « déçue et inquiète », une de plus et non des moindres !

Rappelons que le CPF est un dispositif mis en place pour permettre aux travailleurs de se former tout au long de leur vie professionnelle. Crédité chaque année d’heures de formation que chacun peut utiliser pour suivre des programmes de formation de leur choix, afin de développer leurs compétences et de progresser dans leur carrière et qu’il n’existait jusqu’à lors aucun « reste à charge » obligatoire, à partir du moment que le montant de formation était couvert par le solde de celui-ci et éventuellement pris en charge si nécessaire par un autre financeur.

Mais force est de constater que la nouvelle « Identité numérique » mise en place en partenariat avec La Poste(qui devrait limiter le nombre de fraudes aux comptes) demeure néanmoins une nouvelle barrière administrative quant à l’utilisation du solde de son compte, décourage donc à faire valoir ses droits afin de faire financer une formation.

Alors que plus que jamais l’éducation et la formation sont devenues vitales car malmenées par des gouvernements successifs et plus particulièrement par le Ministre Pap Ndiaye et que nous savons que des millions de fausses cartes vitales circulent en France comme le rappelait notre président Nicolas Dupont-Aignan dans son livre « Où va le pognon ».

Le gouvernement semble préférer continuer à tondre les Français, qui cotisent à la sueur de leur travail, pénalise ceux qui souhaitent se former et donc de faire monter en compétences, ce qui entrainera une sous-utilisation des droits à la formationMettant en difficulté, certes leurs bénéficiaires mais également d’entreprises tels que les centres de formation.

Jusqu’où le gouvernement Borne ira-t-il dans son essorage financier et intellectuel des Français ? De quel droit devrions-nous accepter de financer des droits acquis par son travail, accumulés tout au long de sa vie ? Une nouvelle taxe sur la taxe ? Le gouvernement en est friand…

Il est urgent de lever cette énième erreur sociale et économique en rendant la liberté aux 25 millions d’actifs de pouvoir choisir de leur avenir professionnel comme le promettait Emmanuel Macron encore en 2018 ! Aborder le CPF comme un coût et non comme un investissement pour l’avenir de l’employabilité est une erreur.

L’État doit faire des économies mais pas sur l’éducation ni la formation !

Debout La France

mardi 24 janvier 2023

Célébration des 60 ans du Traité de l’Élysée, Nicolas Dupont-Aignan refuse de participer à ce bal des hypocrites !



Communiqué de Nicolas Dupont-Aignan, président de DLF du 23 janvier 2023

La réconciliation franco-allemande a été symbolisée par le traité de l’Élysée, signé il y a 60 ans, par Charles de Gaulle et Konrad Adenauer. Malheureusement, au fil du temps, malgré l’amitié qui unit nos deux peuples, le fameux couple franco-allemand n’est plus que l’ombre de lui-même.

L’incapacité des Présidents français à se faire respecter par des dirigeants allemands, qui ont avant tout, et comment leur reprocher, défendu leur seul intérêt national, met en danger l’équilibre même de l’Europe.

À titre d’exemple :

  • En mars 2022, l’Allemagne achète 35 avions de chasse américains F-35 alors que la Franceproduit des Rafales.
  • Tous les projets de coopération militaire, lancés par Emmanuel Macron en 2017, sont enlisés,l’Allemagne ne concevant une coopération qu’à condition qu’elle soit en sa faveur.
  • L’Allemagne s’oppose, grâce à son influence sur la Commission européenne, à la désindexation du prix de l’électricité sur celui du gaz, puisqu’elle ne dispose pas, à l’inversede la France, d’un parc nucléaire permettant de produire une électricité à bas coût.
  • L’Allemagne n’hésite pas, au mépris de toutes les règles que l’Union européenne impose à la France, à débloquer 200 milliards d’euros pour sauver ses entreprises de la criseénergétique.

    La cérémonie, prévue ce dimanche, est un véritable bal des hypocrites qui ne changera rien, tant que la France n’osera pas dire clairement, à l’Allemagne, qu’elle n’accepte plus une relation à ce point déséquilibrée.

    Il faut reconstruire une relation de franchise sur des bases solides.


Debout La France

mardi 17 janvier 2023

Référendum pour les Retraites : Bloquons le Gouvernement sans bloquer le pays !



Communiqué de DLF du 17 janvier 2023

Nicolas Dupont-Aignan  a présenté ce matin son projet de « référendum d’initiative partagée » pour obliger le Gouvernement à consulter, par référendum, les Français, sur le maintien de l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans.

Pour obtenir les 185 signatures, de Députés ou Sénateurs, préalables au recueil des signatures des Français (10% du corps électoral) pour mettre en œuvre ce référendum, il a appelé les forces politiques à mettre de côté leurs divergences, pour se rassembler sur l’essentiel.

Il a également demandé aux Français d’inciter leurs parlementaires à signer ce projet d’appel à l’arbitrage du peuple.

  1. Une réforme inutile : le régime des retraites par répartition n’est pas menacé.

En 2022, le régime est excédentaire à hauteur de 3,2 milliards d’euros. La part du produit intérieur brut consacrée aux retraites est prévue, dans la pire des prévisions du Conseil d’orientation des retraites (COR), en légère augmentation en 2032 (14,5%), puis en baisse en 2050 (14,1%) contre 13,7% en 2021.

Le COR prévoit, au pire, un léger déficit en 2030 (7 à 10 milliards) sur un montant total de retraites versées aujourd’hui de 346 milliards. Cela représente l’augmentation récente du versement net de la France à l’Union européenne (de 5 à 12 milliards en quelques années), ou la moitié du coût financier annuel des millions de fausses cartes Vitale (20 milliards).

Plutôt que de faire souffrir les retraités, et les sacrifier une nouvelle fois, chassons les vrais gaspillages financiers de la France.

Cette réforme ne vise pas à empêcher un déficit grave, mais tout simplement à réduire, sous l’influence de Bruxelles, la part de notre richesse nationale réservée à nos retraités, et à ouvrir un nouveau marché aux fonds de pension, pour compléter l’insuffisance future des retraites des Français.

2. Une réforme dangereuse : les retraités vont être paupérisés.

Comment, dans un pays qui licencie les seniors dès 55 ans, peut-on demander l’augmentation de l’âge légal de départ à la retraite, qui va contraindre une majorité des non retraités, entre 62 et 64 ans, à toucher les minimas sociaux ?

En 2019, Emmanuel Macron le clamait lui-même haut et fort :

« Est-ce qu’il faut reculer l’âge légal de départ à la retraite qui est aujourd’hui à 62 ans ? Je ne crois pas. (…) Vous ne savez déjà plus comment faire après 55 ans. (…) On doit d’abord gagner ce combat avant d’expliquer aux gens, mes bons amis travaillez plus longtemps, ça serait hypocrite. »

Seulement 30% des 60-64 ans ont un emploi, et les recruteurs ne sont pas enclins à changer cette politique. Ainsi, selon une récente étude réalisée par Indeed, 4 chefs d’entreprises sur 10 n’envisagent pas d’employer une personne de plus de 45 ans dans un futur proche.

Ce ne sont pas les 60-64 ans qui vont prendre les métiers en tension (infirmières, soignants, enseignants, conducteurs de train ou de bus), ce ne sont pas eux, dans une ère du tout numérique, qui formeront les plus jeunes sur les nouvelles technologies. La précédente réforme, qui a augmenté l’âge de départ de 60 à 62 ans, n’a eu aucune influence sur le taux d’emploi des ouvriers, des aides à domicile ou des métiers du bâtiment.

Au vu du faible taux d’emploi précédemment cité, l’inactivité est, et restera, conséquente chez les seniors. Le passage de 62 à 64 ans va, de fait, réduire la période d’activité prise en compte pour l’établissement des pensions, qui seront encore plus faibles qu’auparavant.

Les économies voulues par le Gouvernement seront principalement financées par ceux qui ont commencé à travailler très jeune, qui, pour avoir une retraite à taux plein, devront travailler « gratuitement », c’est-à-dire sans gagner de nouveaux droits de retraite, puisqu’ils auront déjà cumulé assez de cotisations à 62 ans.

Les classes modestes seront, une nouvelle fois, les premières victimes, alors qu’elles ont, comparativement aux classes les plus riches, une espérance de vie bien inférieure (29% des hommes les plus modestes sont décédés à 64 ans contre 6% des hommes à très fort revenus).

Non content de contraindre une partie de la population à vivre au RSA, cette réforme ne fera que multiplier le nombre de travailleurs qui, auront commencé très jeune, mais n’auront jamais eu le loisir de profiter de leur retraite.

Le Gouvernement, pour tromper les Français, promet une pension minimale de 1200 € mais cela vaut uniquement pour les carrières complètes. Or, la réforme présentée va entraîner de fortes discontinuités de carrière.

3. Pour solidifier le régime de retraite par répartition, des solutions existent.

Plutôt que de multiplier des réformes successives réduisant les dépenses de retraite, il faut, pour rendre durable à moyen terme le régime de retraite par répartition, se concentrer sur les recettes qui dépendent de la création d’emplois sur le sol français et de la natalité :

  • Seule une politique incitant à produire en France, et à relocaliser nos industries, permettra de baisser le taux de chômage à 5%, ce qui représenterait une dizaine de milliards de recettes supplémentaires pour les caisses de retraite.
  • Renouer avec une vraie politique familiale, en revenant sur les suppressions d’aides décidées par François Hollande et Emmanuel Macron, ce qui permettrait d’augmenter la natalité et de préserver le ratio actifs-inactifs pour les décennies à venir.

Seul un référendum, issu d’une vaste mobilisation populaire, dépassant les clivages politiques, peut permettre de bloquer le Gouvernement sans bloquer le pays.

Debout La France