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mercredi 15 mai 2024

Nouvelle-Calédonie : le dégel électoral provoque une flambée du racisme anti-Blanc



Émeutes, violences urbaines, casses, pillages, violences contre les forces de l’ordre, racisme anti-Blanc et sentiment de Grand Remplacement : ce n’est pas là le portrait de la France métropolitaine qui est dessiné mais bien celui de cet ensemble d’îles et d’archipels français d’Océanie, à 17.000 km de Paris. La Nouvelle-Calédonie est en proie à une véritable guerre civile, depuis quelques jours. Le motif ? Le refus des indépendantistes kanaks de voir dégeler le corps électoral figé par Jacques Chirac en 2007, et angoissés à l’idée de perdre leur pouvoir, de se voir mis en minorité, voire remplacés par des non-Kanaks, c’est-à-dire des Blancs. Explications et témoignages.

 

170 ans de tâtonnement juridique et institutionnel

 

Entourée d’une mer de corail dans le Pacifique Sud, la Grande Terre calédonienne, forte de ses 18.575 km2, de ses trois provinces (Nord, Sud, îles Loyauté) et de ses paysages paradisiaques, a tout pour être enviable. Française depuis 1853, proclamée comme telle par le contre-amiral Febvrier-Despointes sous les ordres de Napoléon III, elle devient une collectivité sui generis française, une COM (collectivité d'outre-mer à statut particulier), puis se mue à travers les récents accords de Matignon-Oudinot en 1988, puis de Nouméa en 1998. Le premier prévoit une période de dix ans de développement économique, social, culturel et institutionnel de l’archipel, profitable aux Kanaks, avant la promesse d’un référendum d’autodétermination, vote populaire qui sera repoussé par l’accord de 1998 revalorisant encore la culture kanake et ajoutant, aux décisions prises en 1988, le transfert progressif et irréversible de compétences de l’État français à la Nouvelle-Calédonie. Si la loi organique appliquée dans l’archipel permet à l’ensemble insulaire d’être maître de l’organisation, notamment des pouvoirs administratifs et législatifs, Paris garde toutefois la tutelle sur le contrôle de l’immigration, la Défense nationale, le maintien de l’ordre ou encore la monnaie. Et sur le corps électoral : c’est là le nœud du problème et le cœur de la réforme constitutionnelle discutée au palais Bourbon, ce mardi 14 mai.

Cette réforme de la Constitution impactant Nouméa, dont l’article au cœur de la polémique sur le dégel électoral a été approuvé par l’Assemblée nationale, vient consécutivement aux trois référendums sur l’indépendance et la souveraineté totale. Organisés respectivement en 2018, 2020 et 2021, tous avaient vu éclore un « non » ferme. Cette réforme prévoit donc, pour les élections provinciales (les plus importantes), un dégel du corps électoral, en lui préférant un corps électoral élargi, désormais ouvert à tous les électeurs inscrits sur la liste électorale générale de Nouvelle-Calédonie et aux natifs et résidents depuis plus de dix ans dans l'archipel. Depuis le gel restrictif du corps électoral (figé en 1998, avant les accords de Nouméa) imposé par Chirac en 2007, de nombreux résidents se voyaient discriminés de ce droit, pourtant français et méritant le même traitement que partout ailleurs en France, comme ils le revendiquent.

 

 

« Le gouvernement français revient sur sa parole » : ce sentiment exprimé au micro de BV par Dominique Fochi, secrétaire général du parti Union calédonienne (composante du Front de libération nationale kanak et socialiste), est celui qui prédomine chez les Kanaks depuis ces annonces, à savoir la peur de se voir mis en minorité, voire dilués, dans un corps électoral qui serait défavorable à leur ambition : préserver le processus de décolonisation - comprenez (pour certains) d’indépendance totale.

 

 

Une angoisse qui s’explique par leur échec à faire basculer le « oui » lors des différents référendums face à des électeurs « européens » plus nombreux au sud que les Kanaks du nord et des îles Loyauté, qui s’étaient, eux, exprimés logiquement en faveur de la souveraineté totale. Un dégel qui devrait alors contrarier encore davantage la fièvre indépendantiste kanake.

 

L’éclatement sur les braises de la discorde

 

Feu, fusillades, braquages et situation insurrectionnelle : c’est avec ces méthodes d’une violence inouïe sur l’archipel que répondent, depuis quelques jours, les partisans les plus radicaux du maintien du gel électoral et de l’indépendance. Mais d’aucuns y voient - plus alarmant, encore - l’éclatement d’une guerre civile et ethnique, comme la présidente de la province Sud et ex-secrétaire d'État Sonia Backès, qui dénonce : « Mon père a été attaqué parce que blanc. » Contacté par BV, un habitant de Nouméa depuis 1984, cadre dans l’immobilier, qui souhaite garder discret son nom par crainte de représailles, est incisif : « On se fait insulter, traiter de sales Blancs ; on se croirait en Afrique, il y a une forme de revanche anti-coloniale. » « La Kanaky veut faire la Kanaky par les Kanaks et pour les Kanaks », regrette cet originaire de métropole, qui considère qu’en « République française, on est en droit de voter partout ».

Des insultes et un certain « Grand Remplacement » dénoncé par les Kanaks, « sentiment » largement critiqué par la gauche en métropole mais, ironie du sort, reconnu, à Nouméa, par cette même gauche, qui l'appelle « colonisation ». Mais sur place, les dirigeants kanaks ne cachent eux-mêmes plus leur ressentiment anti-Blanc, comme le président du Congrès, Roch Wamytan, affirmant que « le seuil de tolérance des Blancs est déjà atteint ». Notre contact sur place, résidant depuis 40 ans, dormira, lui, dans son agence pour éviter qu’elle ne brûle. « J’entends des coups de feu », indique-t-il plus tard à notre rédaction (22h00, heure locale). Le député Renaissance, né à Nouméa, Nicolas Metzdorf n’échappera pas non plus aux violences avec sa famille, protégée désormais par le GIGN.

Au-delà des revendications d’autodétermination kanake et le rejet de la « colonisation subie », l’archipel est pour l’heure, en proie à une vérité qui explose désormais aux yeux d’un gouvernement déconfit et bras ballants à Paris : la France a tout donné au « caillou » calédonien, elle se voit récompensée par un racisme anti-Blanc effroyable.

Par Jordan Florentin  le 14 mai 2024

Boulevard Voltaire

dimanche 5 mai 2024

La France, « pays de racistes dégénérés » ? Deux organisations déposent plainte




Depuis quelques jours, la journaliste du site de gauche Arrêt sur images, Nassira El Moaddem, est dans la tourmente. Le 30 avril, elle a réagi, sur son compte X, à un article de RMC Sport abordant le rappel de l’usage de certaines pièces de l’équipement sportif des footballeurs, entre autres les collants, portés par certains joueurs pour des questions religieuses. Son tweet s’indignait de cette mesure : « Pays de racistes dégénérés […] » Ce message n’est pas passé inaperçu puisqu’il comptabilise, à ce jour, plus de 3 200 « likes ». C’est pourquoi deux associations, l’AGRIF (Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne) et Avocats sans frontières, ont déposé plainte contre la journaliste pour injure raciale, comme le confirme maître Gilles-William Goldnadel à BV. 

Deux poids deux mesures et condamnations à géométrie variable 

L'avocat, président de l’association Avocats sans frontières, explique à BV le sens de cette démarche : « Je ne veux pas faire de procès d’intention, mais je suis certain que SOS Racisme ne déposera pas de plainte pour cette injure faite à l’ensemble des Français. Alors, c’est nous qui le faisons. » 

Il rappelle un principe trop souvent oublié : « Les Français n’échappent pas à la règle, on ne peut pas insulter un peuple, aucun peuple ! » Car la réalité est là : Nassira El Moaddem « se permet de tenir des propos que personne ne se permettrait de tenir vis-à-vis d’un autre peuple », analyse Me Goldnadel. L'inverse serait inconcevable : « Mon imagination est impuissante à concevoir la réaction d’un procureur algérien si, par une hypothèse extraordinaire, un Français disait de l’Algérie que c’était un peuple d’arriérés. » 

La droite révoltée par des propos insupportables 

En effet, la droite a été prompte à pointer du doigt ces propos révoltants. Le député de l’Yonne du Rassemblement national Julien Odoul s’est indigné de ce tweet sur le plateau de Jean-Marc Morandini : « Si elle n’est pas contente, elle se casse ! »

De même, Alice Cordier, directrice du collectif identitaire et féministe Némésis, a mis en place une cagnotte afin de financer un billet d’avion (aller sans retour) pour Nassira El Moaddem ! Cyril Hanouna, classé à droite car membre de la sphère Bolloré, a invité cette dernière, qui a farouchement décliné : « Vous faites partie du problème en participant activement à la banalisation des discours de l’extrême droite raciste, islamophobe et attentatoire aux libertés. »

La position de l’animateur est claire : lui aime la France, qui lui a tout donné. Si la droite réagit, la gauche aussi. Sandrine Rousseau, députée EELV, Rima Hassan, candidate de la liste européenne LFI, Adèle Van Reeth, directrice de France Inter : ils sont nombreux à faire de ce combat leur cheval de bataille… La ficelle est épaisse : tous dénoncent les attaques racistes dont serait victime Nassira El Moaddem du fait de l’extrême droite, alors même que « l’extrême droite » en question fustige le racisme anti-Blanc dont elle a fait preuve dans son violent tweet. Indignation à géométrie variable, donc : affirmer que les Français sont dégénérés n’est pas une insulte raciste ; en revanche, suggérer à une femme qui n’aime pas la France de quitter le territoire est une abomination. Symptomatique : France Inter, média pour lequel la journaliste a travaillé à plusieurs reprises, a réagi avec embarras, modifiant deux ou trois fois son communiqué pour la soutenir sans en avoir l'air tout en la lâchant un peu... et mécontentant la gauche à chaque fois. 

Le quotidien Libération dénonce le harcèlement dont serait victime Nassira El Moaddem. « On a les héros que l’on mérite. Les leurs, à gauche, ce sont Guillaume Meurice, Rima Hassan, Mehdi Meklat, Mathilde Panot… », nous confie Maître Goldnadel, qui conclut avec ironie : ils rendent hommage « aux héros de la liberté sacrifiés sur l’autel de la haine de l’extrême droite ».

Par Raphaëlle Claisse le 3 mai 2024



dimanche 28 avril 2024

La Macronie en totale roue libre



Panique finale ou stratégie disruptive mûrement calculée ? Alors que les sondages sont toujours en berne pour la liste Renaissance et que la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot est lâchée par trois nouveaux conseillers, la Macronie a choisi ce samedi soir de lancer sur la table du débat des européennes deux sujets clivants, dans des domaines très différents : légalisation de la GPA et européanisation de notre dissuasion nucléaire. Rien que ça. Certes, les sujets sont dans l'air du temps (de la Macronie) depuis un bon moment, comme le relevait Arnaud Florac pour la dissuasion nucléaire. Certes, pour le moment, les éléments de langage choisis ne parlent que d'« ouvrir le débat », comme toujours.

C'est bien ce qu'a déclaré Emmanuel Macron dans un entretien avec de jeunes Européens, publié samedi 27 avril par les journaux du groupe (le premier groupe de presse quotidienne régionale) : « Je suis pour ouvrir ce débat qui doit donc inclure la défense antimissile, les tirs d’armes de longue portée, l’arme nucléaire pour ceux qui l’ont ou qui disposent sur leur sol de l’arme nucléaire américaine. Mettons tout sur la table et regardons ce qui nous protège véritablement de manière crédible. » Bien sûr, il a pris soin de préciser que la France garderait « sa spécificité mais est prête à contribuer davantage à la défense du sol européen ». Spécificité : l'avatar macronien de ce qui s'appelait naguère indépendance et souveraineté... Deux jours plus tôt, à la Sorbonne, le chef de l'État n'était pas allé aussi loin, « en même temps » oblige : trahir la France et renier de Gaulle à la Sorbonne, c'était too much, mais dans la PQR avec des jeunes, pourquoi pas ? Il a donc osé.

Samedi soir encore, on a eu droit à un grand morceau télévisuel où, sur BFM TV, Sarah El Hairy, ministre délégué chargé de l'Enfance, de la Jeunesse et des Familles s'en est violemment prise à Marion Maréchal pour son célèbre tweet demandant « Où est la maman ? ». Avec une télé complaisante (le bandeau mensonger, les relances de l'intervieweur qui lui tend les mots « appel à la haine »), elle aussi a osé. Osé accuser Marion Maréchal d'appel à la haine, de « mettre en danger les enfants » (de couples homosexuels) dans les cours d'école ! Elle s'est, en fait, ridiculisée. Mais au passage - et là, il faut la prendre au sérieux -, elle n'a pas oublié de déposer son petit caillou sur l'ouverture du débat sur la GPA, toujours avec les mêmes arguments : elle existe et l'inévitable « il faut sortir de l'hypocrisie ».

En fait, la Macronie use à outrance des armes éculées de la gauche : pour noyer son échec cuisant sur les plans économique, financier et sécuritaire, c'est la fuite en avant sociétale et européiste, histoire de diaboliser tous ceux qui oseraient émettre quelques doutes. Homophobes pour les uns et nazis poutinistes pour les autres. Ce sont aussi deux fenêtres d'Overton ouvertes. La ficelle est trop grosse et les trois droites qui sont apparues jeudi soir, à la soirée Les éveilleurs-BV, si solides sur les fondamentaux et finalement tellement proches, auraient tort de tomber dans le piège. Ce coup de volant à gauche s'explique certainement par le départ de l'électorat de droite des rangs macronistes et la concurrence de la liste Glucksmann. 

C'est donc une bonne nouvelle. Face à une Macronie qui s'enivre de mots et d'idéologie libertaire et européiste, la droite, plus que jamais, doit être la voix du réel - celui des échecs macronistes - et de l'espoir fondé sur ce qu'il convient de précieusement conserver face aux deux nouvelles braderies de ce samedi 27 avril.

Par Frédéric Sirgant le 27 avril 2024

Boulevard Voltaire

mardi 16 avril 2024

Ersilia Soudais, la madone des mollahs



Les mollahs doivent être drôlement contents : ils peuvent se prévaloir d’un soutien de poids au sein du monde politique français. Dimanche soir, répondant sur X au député PS Jérôme Guedj, la députée de Seine-et-Marne (LFI) Ersilia Soudais a affirmé qu’en « bombardant une ambassade iranienne, Israël [avait] déclaré la guerre à l’Iran » et n’a pas hésité à renvoyer dos à dos les régimes israélien et iranien : « Ces deux pays sont des théocraties. » Pour celle qui se décrit comme féministe internationaliste, Iran et Israël sont donc bonnet blanc et blanc bonnet.

Sur les réseaux sociaux, les commentaires ironiques vont bon train. Pas sûr, de fait, que les crop-tops, les mini-shorts et les maxi-décolletés constituant l’essentiel de l'outfit, comme disent les instagrameuses, d’Ersilia Soudais soient reçus exactement de la même façon à Téhéran et à Tel Aviv.

Comment pourrait l’ignorer Ersilia Soudais, qui en octobre 2023 avait pris la défense, sur le même réseau X, d'Armita Gavarand, « à tout juste 16 ans en état de mort cérébrale parce qu’elle ne portait pas le voile obligatoire » ?

Un voile obligatoire à partir de 9 ans, parce que c’est l’âge de la puberté officielle. L’âge minimum, en Iran, pour se marier est de 15 ans pour les garçons et 13 ans pour les filles. Mais les enfants contractant une union peuvent être encore plus jeunes, si le père y consent. On note, entre 2019 et 2020, une forte augmentation des mariage de fillettes de 10 à 14 ans : 10,5 %. En moyenne, 30.000 cas de mariages de filles de moins de 15 ans par an depuis 2017. « Les religieux justifient cette limite en se référant à l’histoire de Muhammad, qui a lui-même épousé sa troisième femme Aïcha quand elle avait 9 ans »expliquait, en 2021 à La Croix, la sociologue Mahnaz Shirali. La même théocratie, vraiment, en Israël et en Iran ?

Féminisme décolonial

D’aucuns raillent aussi l’ignorance de celle qui, avant d’être députée, fut enseignante. Pour sa défense, Ersilia Soudais n’était pas prof d’histoire-géo mais de français, plus à l’aise, donc, avec les fables, les contes et les romans qu'avec la réalité.

Ersilia Soudais serait-elle aveugle ? Non, mais elle est sourde. Sourde à ce qui ne rentre pas au chausse-pied dans sa grille de lecture. Ersilia Soudais l’a expliqué à Maroc Hebdo, lors de sa visite récente, en février dernier, au Maroc : elle défend « un féminisme décolonial s’inscrivant dans la logique d’une Internationale féministe […] Ce modèle se veut opposé au féminisme blanc […] », un « féminisme blanc » vécu par beaucoup « comme un import occidental ». De même, la polygamie qui sévit en Iran (en même temps que le nombre illimité de mariages temporaires - ou sigheh - contractés pour une période pouvant varier d’une heure à 99 ans) ne saurait faire ciller Ersilia Soudais, car pour la mouvance de ce féminisme décolonial, la monogamie est « imposée et importée »« d'essence et de fondement judéo-chrétien », comme le disait, en 2022, la sénatrice ivoirienne panafricaine Mah Sogona Bamba. Quand la presse française a relevé, il y a quelques semaines, que le nouveau président sénégalais était polygame, le grand ami d’Ersilia Soudais, le journaliste d’Arrêt sur images et de Libération Daniel Schneidermann, a vu dans cet étonnement « le regard colonial, dans son éternité ».

Plus qu’à attendre que ce féminisme décolonial - oxymore d’intensité comparable au véganisme carnivore ou au naturisme collet monté - ne réhabilite l’excision, car comme le rappelait, à ce sujet, la féministe Benoîte Groult (dans Ainsi soit-elle), « quelques colonisateurs eurent le courage de ne pas s’abriter derrière le respect des coutumes indigènes, noble motif pour ne rien faire, et obtinrent de certains gouvernements que des mesures soient prises ». Bref, l’interdiction de l’infibulation, le découragement de la clitoridectomie, c’est colonial ! Du « féminisme blanc » !

En attendant, Ersilia Soudais devrait éviter d’aller rendre visite à ses nouveaux amis dans ses plus beaux atours. Gageons que l’accueil, en bas de l’avion, des Gardiens de la révolution pourrait être assez tiède.

Par Gabrielle Cluzel le 15 avril 2024

Boulevard Voltaire


jeudi 11 avril 2024

Conseil régional : incident après que les élus RN brandissent des pancartes du collectif Nemesis



Ce jeudi 11 avril, les élus du Rassemblement National du Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté ont brandi en assemblée plénière des pancartes où était écrit « Violeurs étrangers dehors », rapporte L'Est républicain. 

Le coup d'éclat du groupe RN est une référence à celui du collectif Némésis, survenu ce week-end au carnaval de Besançon. Une militante avait brandi une pancarte où l'on pouvait lire ce même texte. A la suite de cette manifestation, elle a été mise en garde à vue avant d'être libérée le lendemain.

« Ce qui s'est passé à Besançon est extrêmement grave, a déclaré le député RN Julien Odoul en séance. [Une] militante a été placée en garde à vue pour avoir brandi une pancarte. Cette militante a vu son ordinateur mis sous scellé. Elle a été traitée comme une délinquante. » Le député RN a rappelé la loi. « Parce que la gauche et l’extrême gauche de Bourgogne Franche-Comté financent l’immigration sauvage, parce que la maire de Besançon veut censurer la parole des femmes qui refusent l’intolérable, les élus du Rassemblement national de Bourgogne rappellent qu’un violeur étranger doit être expulsé !», a-t-il martelé sur X. 

À la demande de la présidente du Conseil régional, la séance a été suspendue.

Le 11 avril 2024

Boulevard Voltaire

mardi 9 avril 2024

A la vraie source de l’hyperviolence des « jeunes »



« Les réseaux sociaux, les réseaux sociaux, vous dis-je ». Le sociologue en chambre est pareil au médecin de Molière. Les diagnostics des Diafoirus contemporains sur l’hyperviolence des « jeunes » se réduisent à des couplets qui évitent la source des maux. Les dévots paresseux se contentent de réciter le « Faire nation », à mesure que celle-ci se délite. A entendre les commentaires dominants, l’inhumanité dont font preuve des adolescents enragés – à Viry-Châtillon, ils ont tué Shamseddine (15 ans) à coups de pied dans la tête et, à Montpellier, ils se sont acharnés sur Samara, 13 ans, placée un temps dans le coma – refléterait le visage de la société. Elle serait malade d’une décivilisation. 

L’internet en serait le symptôme mimétique. Cette grille de lecture simplette n’est pas seulement celle des diplômés en sciences sociales et en écoles de journalisme. Elle est partagée par le gouvernement, qui rêve depuis sept ans de mettre sous surveillance ces réseaux trop libres. Or il est faux d’associer la France entière à ces barbaries. La plupart du temps, ces haines sexistes et tribales sont produites dans les marges de la contre-société issue du Maghreb et de l’Afrique noire. Samara aurait été tabassée parce qu’elle s’habillait « à l’européenne » selon sa mère. Shamseddine aurait été victime d’un « crime d’honneur » sous fond possible d’un antagonisme entre arabes et africains subsahariens. Ces lynchages sont les fruits d’autres civilisations, d’autres cultures importées. L’islam a codifié dans le Coran l’inégalité homme-femme et la violence. « Il est plus féroce qu’un Arabe », fait dire Flaubert à un de ses personnages de Madame Bovary. Le racisme avait fait reconnaître à l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade : « Un Burkinabé souffre plus en Côte d’Ivoire qu’un Noir en Europe ». Mais cette réalité-là ne doit pas être dite.

La France ouverte à l’islam et au tiers-monde s’est islamisée et tiers-mondisée.  Du moins, pour une partie d’entre elle, encore minoritaire il est vrai. Mais l’aveuglement « progressiste » accélère le déclin. Les faiseurs d’opinion, qui indifférencient les civilisations présumées remplaçables, ne veulent admettre la séparation de deux France. Elles n’ont pas atteint en même temps la même exigence civilisationnelle. Les hyperviolences révèlent un choc de cultures. La France française n’est certes pas exemplaire en tout. Elle se laisse gagner par capillarité à la détestation d’elle-même. Mais c’est Mila, 20 ans, invitée ce lundi matin sur RMC, qui s’approche au plus près des causes de ces envies de tuer ou de violer qu’elle a elle-même subies pour avoir critiqué l’Islam et son prophète il y a quatre ans.  Abordant la France diversitaire, elle dit en substance : « Il y a une police des mœurs dans des lycées, encouragée par certains parents. La laïcité est morte. La charia s’impose avec facilité. La détestation de la France est tendance ». 

Les solutions à ce désastre passent donc par un arrêt de cette immigration de masse, par une sanction immédiate des jeunes barbares et des familles, par une mise au pas de l’islam politique qui encourage les punitions contre les « mécréants ». Plus que jamais, les Français musulmans qui acceptent la civilisation française devraient la défendre. Peu d’entre eux, pour l’instant, osent vaincre la peur.

Par Ivan Rioufol le 9 avril 2024

Le Blog d'Ivan Rioufol

Qui est Matthieu Valet, cet ex-policier qui rejoint la liste de Jordan Bardella ?

 

« J’ai la fierté de rejoindre le grand mouvement populaire de Marine Le Pen et Jordan Bardella sur sa liste aux élections européennes du 9 juin. » La rumeur courait, l'information a été confirmée par Matthieu Valet ce mardi matin au micro de Sonia Mabrouk : le médiatique policier de la BAC, après avoir demandé une mise en disponibilité à sa hiérarchie, a annoncé rejoindre la liste du Rassemblement national pour les européennes.

Un engagement de longue date

Pour beaucoup, Matthieu Valet n'est pas un inconnu. Originaire de Lille, il a notamment été chef adjoint de la Brigade anti-criminalité (BAC) dans le Val-de-Marne, avant de poursuivre sa carrière dans le sud de la France. Grand habitué des plateaux de télévision, l'ex-policier de 38 ans s'est fait connaître à un large public ces dernières années pour sa défense sans faille de la police et des policiers. À plusieurs reprises, Matthieu Valet s'est retrouvé dans des débats houleux face à des figures du Parti socialiste, ou encore de la France insoumise, défendant le courage de policiers « majoritairement victimes » des jeunes délinquants.

Engagé médiatiquement, mais pas seulement : durant six ans, l'homme a été porte-parole et secrétaire national adjoint du Syndicat indépendant des Commissaires de police (SICP). Une fonction dont il a annoncé être démis le 17 décembre dernier, en raison de ses contacts avec le Rassemblement national, en vue d'une éventuelle place sur la liste pour les élections européennes. Moins de quatre mois plus tard, cette place sur la liste du RN est bien réelle, et Matthieu Valet quitte ses fonctions de gardien de la paix pour porter ses convictions au niveau européen.

De gardien de la paix à homme politique

« J’estime que dans une France qui est en état d’urgence absolue, avec nos institutions qui sont en train de s’effondrer, le RN est le seul parti à avoir le courage de défendre les Français de cœur et d’esprit », a notamment affirmé l'ancien commissaire de police ce mardi sur CNEWS, avant de revendiquer entrer dans un parti « où l'on ne fera pas que parler [...] on fera d'abord des actes parce qu'il y aura le courage de porter ses idées et d'améliorer la vie des Français et de protéger ceux qui nous protègent », face à un parti macroniste « plein de promesses et plein de paresse. »

Ce nouveau ralliement fait de Matthieu Valet la troisième figure à s'engager aux côtés de Jordan Bardella, après Fabrice Leggeri et Malika Sorel. Cette dernière recrue a l'avantage pour le RN de présenter une connaissance fine des rouages de l'institution policière, ainsi que des problématiques sécuritaires du pays. L'ex-policier a d'ailleurs été accueilli chaleureusement par les membres du Rassemblement national : Jordan Bardella s'est fendu d'un amical message de bienvenue sur X, quand le député Sébastien Chenu a salué les « compétences » et « l'expérience » de l'ancien commissaire.

Par Marie-Camille Le Comte le 9 avril 2024

Boulevard Voltaire

Crise économique : la vraie bombe à retardement - Tom Benoit sur TV Libertés le 6 avril 2024

Erga : Place à la pop alternative française - Le Zoom - TVL

jeudi 4 avril 2024

Encore elle : une macroniste se ridiculise en pleine conférence de presse ! - Juliette Briens sur Radio Courtoisie le 4 avril 2024

 

Marine Le Pen est grand-mère. Et ce n’est pas si anecdotique


C'est une information exclusive de BV : Marine Le Pen est grand-mère. Sa deuxième fille, Mathilde, a donné naissance, la semaine dernière, à un petit garçon. L’information n’a pas rencontré beaucoup d’écho, et pourtant, elle n’est pas si anecdotique. Il ne s’agit pas seulement d’un « carnet rose » dans la rubrique people, on peut y voir une dimension politique.

En novembre, la journaliste du Point Nathalie Schuck, annonçant l’arrivée future de ce bébé, disait y voir une façon de « parachever la stratégie de normalisation […] entamée depuis des mois pour apparaître comme la "maman des Français" ». La démonstration, développée dans une vidéo, prêtait à sourire car elle laissait imaginer que cette naissance faisait partie d’un plan, comme si Marine Le Pen avait secrètement téléguidé la grossesse, intimé l’ordre à sa fille d’être enceinte pour servir son implacable projet d’accession au pouvoir. Jusqu’où va l’abnégation et la soumission de sa progéniture ! Avec les bêtes immondes, il faut s’attendre à tout.

Un procès de mauvaise foi, car s’il est un politique que l’on ne peut soupçonner de s’être servi de ses enfants pour attendrir, c’est bien Marine Le Pen. Ses enfants, dont elle dit pourtant qu’il sont « sa plus grand fierté », sont très peu médiatisés. « Mes enfants ont le droit de vivre tranquillement, dit-elle dans Gala. Je l'ai été, moi [médiatisée]. J'aurais été plus heureuse si je ne l'avais pas été. Il n'est pas question que j'impose ça aux miens. » Mais l’intuition de Nathalie Schuck n’est pas fausse : dans sa démonstration, elle émettait l’idée qu’ainsi, Marine Le Pen deviendrait la rassurante « Mutti » des Français, comme on appelait Angela Merkel, ou pourquoi pas, donc, la « mamie ». À une petite différence près : Angela Merkel n’avait pas d’enfant. Son généreux et très accueillant « Wir schaffen das! », les bras grand ouverts, au moment de la crise migratoire syrienne sonnait comme un après-moi-le-déluge.

La famille France contre la start-up nation

La maternité, et a fortiori la « grand-maternité », qui vous projette immédiatement un siècle plus tard, eu égard au prolongement de la durée de vie, n’est pas neutre dans votre vision politique. Exit le court-termisme et le « horsolisme » : c’est de la chair de votre chair qu'il s’agit. Et le prosaïsme du quotidien (inflation, harcèlement scolaire, état de l’hôpital…) n’est pas qu’une note dans un dossier : vous l’avez expérimenté. Emmanuel Macron a parlé de réarmement démographique, Marine Le Pen l'a - indirectement - fait.

Notons qu'en la matière, Emmanuel Macron, fidèle à lui-même, a donné une brillante démonstration d'« en même temps », lors de l’émission Au tableau !, au printemps 2017, sur C8 : il a convenu, répondant à la question d’une fillette, qu’il n’avait pas d’enfant… mais il a rajouté aussitôt qu’il avait sept petits-enfants. Être grand-père sans être père, c’est ce qu’on appelle l’acmé du progressisme sociétal. Chapeau, l’artiste !

Quelle importance, direz-vous ? Il n’est pas besoin d’être parent pour être compétent. Chacun a, bien sûr, des raisons qui lui sont propres, un parcours personnel, pas toujours choisi : on se souvient que l’ancienne Première ministre écossaise Nicola Sturgeon avait révélé avoir fait une douloureuse fausse-couche. Mais, alors que l’horizon est si chaotique, savoir que les politiques qui décident de l’avenir du pays ont aussi leur progéniture embarquée dans le rafiot aux allures de radeau de la Méduse a quelque chose de rassérénant.

On le sait, l’expression « bon père de famille » a disparu du Code civil. Pour satisfaire ces dames dans un esprit de parité, il eût mieux valu la conserver et lui adjoindre celle de « mère de famille ». Qui, soucieuse des siens, vérifie par exemple que la porte de sa maison est bien fermée à double tour. De fait, lors de la campagne de la dernière présidentielle, à Saint-Rémy-sur-Avre, en Eure-et-Loir, Marine Le Pen avait promis de diriger la France comme une « mère de famille ». La famille France contre la start-up nation, en somme. La deuxième étant en liquidation, nombre de Français, si l'on en croit les sondages, semblent avoir envie de tenter la première.

Par Gabrielle Cluzel le 4 avril 2024

Boulevard Voltaire