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mercredi 13 juillet 2022

L'ennemi aurait frappé ?


Terrible, l'ennemi désigné par le ministre en charge de notre sécurité Gérald Darmanin la semaine passée est passé à l'action ? 

Non, tout simplement,Renaissance, le parti d'Emmanuel Macron et ses alliés ont appris ce qu’était la démocratie. En effet les députés ont supprimé un article d'un texte examiné en première lecture au Palais Bourbon  lors d'un vote dans la nuit de mardi à mercredi par 219 voix contre 195. Cet article prévoyait la possibilité, si nécessaire, de rétablir le Pass sanitaire pour les voyages  hors de France, depuis ou vers l'étranger. 

"L’heure est grave. En s’alliant pour voter contre les mesures de protection des Français face au Covid LFI, les LR et le RN empêchent tout contrôle aux frontières face au virus.Passée l’incrédulité sur ce vote, je me battrai pour que l’esprit de responsabilité l’emporte au Sénat."

Elisabeth Borne, Premier ministre sur Twitter


Steph FG

jeudi 2 juin 2022

Le déni des faits, au cœur du Mal français



Que vaut la parole de l’État ? Elle devrait être d’or ; elle est de plomb. Elle assène, accuse, falsifie. Elle devient semblable aux propagandes des régimes épuisés  : ne sachant plus convaincre de leur utilité, leurs dirigeants ne survivent que grâce au trucage, au déni des faits, à la désignation de faux coupables. C’est cette pente qui s’observe en France quand le pouvoir, incapable de maîtriser l’élémentaire mission de sécurité publique, en vient à tordre des évidences pour dissimuler ses carences. Samedi, les violences autour du Stade de France (Seine-Saint-Denis), à l’occasion de la finale de football de Ligue des champions, ont été largement le fait de jeunes bandits et de détrousseurs des cités voisines. Ils s’en sont pris aux supporteurs britanniques et espagnols venus pour le match Liverpool-Real Madrid. Or le récit officiel s’entête à taire cette réalité.

Gérald Darmanin, auditionné par le Sénat mercredi, n’a pas corrigé ses accusations du samedi : elles désignaient « des milliers de “supporteurs” britanniques sans billet, ou avec de faux billets », coupables selon le ministre de l’Intérieur d’avoir « forcé les entrées et, parfois, violenté les stadiers ». Pourtant, très vite, cette version hâtive avait été contredite par les images, les témoignages, les profils des interpellés. Matthieu Valet assurait dès dimanche au Figaro, en tant que représentant du syndicat indépendant des commissaires de police, parlant de fauteurs de violences : « Il s’agit de voyous des cités voisines qui procèdent à de la délinquance de proximité. » La presse internationale (400 millions de téléspectateurs) confirmait cette version. Cependant, ni Darmanin ni la nouvelle ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, ne veulent admettre la responsabilité essentielle des racailles dans ce chaos. Accepter l’omerta ?

Se méfier des serments grandiloquents : ils font briller les mots pour éviter les actes. Tout juste nommée premier ministre, Élisabeth Borne avait pris l’engagement « de ne pas mentir ». Or c’est dans un mensonge d’État que s’enferment le ministre de l’Intérieur et celle des Sports, contre toute raison.

Par Ivan Rioufol le 2 juin 2022