Affichage des articles dont le libellé est Santé. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Santé. Afficher tous les articles

mercredi 13 juillet 2022

Retour sur le vote du projet de loi sanitaire à l'Assemblée nationale - Marc Doyer, Sonia Delahaigue sur Radio Courtoisie le 13 juillet 2022

 

L'ennemi aurait frappé ?


Terrible, l'ennemi désigné par le ministre en charge de notre sécurité Gérald Darmanin la semaine passée est passé à l'action ? 

Non, tout simplement,Renaissance, le parti d'Emmanuel Macron et ses alliés ont appris ce qu’était la démocratie. En effet les députés ont supprimé un article d'un texte examiné en première lecture au Palais Bourbon  lors d'un vote dans la nuit de mardi à mercredi par 219 voix contre 195. Cet article prévoyait la possibilité, si nécessaire, de rétablir le Pass sanitaire pour les voyages  hors de France, depuis ou vers l'étranger. 

"L’heure est grave. En s’alliant pour voter contre les mesures de protection des Français face au Covid LFI, les LR et le RN empêchent tout contrôle aux frontières face au virus.Passée l’incrédulité sur ce vote, je me battrai pour que l’esprit de responsabilité l’emporte au Sénat."

Elisabeth Borne, Premier ministre sur Twitter


Steph FG

vendredi 8 juillet 2022

Remise en ordre des comptes publics : et si on parlait de la gratuité des soins aux étrangers ?



Mercredi, à l’Assemblée, Élisabeth Borne prononçait son discours de politique générale : le chef du gouvernement veut commencer à réduire la dette en 2026 et revenir à un déficit public sous la barre des 3 % du PIB, c’est-à-dire dans les conditions imposées par Bruxelles, en 2027. Élisabeth Borne s’est cependant bien gardée d’évoquer une cure d’austérité. Comme le commente Guillaume Tabard dans Le Figaro (7/7/2022), « sous l’appel à la rigueur budgétaire, la liste des  nouvelles est abondante et celle des économies, vierge ».

Pourtant, la liste des dépenses publiques liées à l’immigration est bien longue, sur-étoffée par une mauvaise gestion des comptes en la matière.

Un exemple ? Les dépenses liées à la santé des étrangers en France, irréguliers ou non.

Nous avons ici plusieurs fois évoqué l’AME et son coût d’un milliard d’euros à la collectivité, chaque année. Voudrait-on revenir dessus qu’il faudrait passer outre les contraintes d’engagements européens… et faire montre de courage politique. Comme le souligne un rapport de l’inspection des finances de 2019« l’AME s’inscrit dans un cadre juridique constitué des engagements internationaux de la France, diversement contraignants, du droit européen et de plusieurs décisions du  et du Conseil d’État. Ce cadre définit un socle minimum de soins aux étrangers en situation irrégulière, notamment pour les situations d’urgence et pour les populations les plus vulnérables (mineurs et femmes enceintes). » Ce même rapport reconnaissant volontiers que « le dispositif français apparaît singulier tant par sa logique d’ouverture de droits que par la définition d’un panier de soins proches de ceux du droit commun ; ces singularités, qui découlent des spécificités du système de soins français […] le désignent comme l’un des plus généreux de l’Union européenne. »

Mais il n’y a pas que l’AME. La France, dans sa générosité, ou plus exactement celle des Français assujettis à l’impôt, a mis en place une procédure spéciale d’admissions aux titres de séjour pour soins médicaux.

Selon un rapport de l’OFII (Office français d’immigration et d’intégration) à destination du Parlement et publié fin 2021, ce dispositif - encore une exception française - « permet chaque année depuis sa création à des dizaines de milliers de personnes étrangères éligibles de se faire soigner, même dans des secteurs en tension ». Ces personnes sont « prises en charge à travers des cotisations versées par les partenaires sociaux ou par l’impôt, et ce quel qu’en soit le coût », précise le rapport. Selon ce même rapport, « 77 % des avis favorables transmis au préfet indiquent une durée prévisible de soins supérieure ou égale à 12 mois » (cité par Le Figaro).

Dérives

À l’origine, ce dispositif s’appliquait aux personnes résidant déjà en France : il a été très rapidement dévoyé. Les cinq premiers pays bénéficiaires sont l’Algérie, le Congo, le Cameroun, la Géorgie et le Mali, mais ce sont en tout des ressortissants de 127 pays qui en bénéficient. À l’origine encore, seuls pouvaient être soignés les malades pour qui l’absence de soin serait « d’une exceptionnelle gravité » ou ceux n’ayant aucune possibilité de se soigner dans leur pays d’origine. Dans les faits, il y a une extension indéfinie de ce dispositif à des étrangers qui ne vivent pas vraiment dans des déserts médicaux. Sinon, comment expliquer que l’on compte parmi les bénéficiaires du dispositif des Japonais, des Émiratis, des Saoudiens, des Canadiens, des Américains… qui n’ont jamais cotisé en France ? Selon un médecin de l’OFII cité par Le Figaro« au fil du temps, la pression des candidats fraîchement arrivés de l’étranger s’est faite de plus en plus forte. Elle a épousé les immenses besoins de santé de ces populations. » À ce dévoiement s’ajoutent de nombreuses fraudes : la demande de séjour au titre de l’accès au soins est parfois l’occasion pour un débouté du droit d’asile de reformuler une demande.

Et que dire du flou artistique qui entoure l’épineuse question du coût de ce dispositif ? Le permis de séjour pour soins est généralement accordé pour six mois renouvelables : plus de 60 % des demandes sont des renouvellements. Car ce sont des soins lourds et longs qui sont dispensés gratuitement, et donc aux frais de la collectivité nationale, à ces étrangers : selon l’OFII, cité par Radio Classique« entre 2017 et 2020, 30.000 personnes ont demandé à la  la prise en charge de soins psychiatriques, 17.000 ont demandé un traitement pour le VIH, un peu moins pour le diabète, 14.000 pour soigner un cancer, 4.400 pour se faire dialyser et, enfin, 2.200 pour une greffe d’organe ».

Une proposition de loi du 8 février 2022, cosignée notamment par Éric Ciotti, demandait la remise en ordre des comptes publics sur ce dispositif. En effet, lorsqu’une demande est acceptée, ni devis préalable ni plafond budgétaire, ni évaluation des « frais de vie « assumés par l’État, ni limitation dans le temps du parcours de soins ne sont établis.

Une remise en ordre drastique des comptes publics par le gouvernement passe, évidemment, par un renversement complet de notre politique d’immigration.

Les Français l’ont-ils seulement compris ?

Par Marie d'Armagnac le 8 juillet 2022

Boulevard Voltaire


mardi 5 juillet 2022

Covid, Ukraine, canicule… La nouvelle hystérie médiatique perpétuelle



Le premier quinquennat d’Emmanuel Macron aura marqué un tournant dans la vie quotidienne des Français, moins par les mesures prises par le président que par la mise en place d’une frénésie médiatique constante. Les périodes d’hystérie se multiplient, quel que soit le sujet employé. Au bout du compte, le débat public continue de s’abrutir alors que l’assise du gouvernement se solidifie.

Une pandémie, une guerre et une saison : un triptyque

Tout a commencé avec le Covid-19 : lors des premiers mois de la pandémie, l’incertitude a dominé le discours médiatique. D’où vient le virus ? Les chiffres de contamination donnés par les Chinois sont-ils fiables ? Quelle gravité de la maladie ? On peut d’ailleurs pardonner l’agitation chaotique des débuts, étant donné la faiblesse des informations disponibles. Mais, dès qu’il fut clairement établi que le Covid était plus proche de la grippe que de la Peste noire et que les personnes (très) âgées en constituaient les seules véritables victimes, le gouvernement, plutôt que de mettre en place une politique rationnelle et localisée, a choisi d’entretenir la panique générale.

Idem avec le conflit ukrainien : alors qu’il était évident dès le départ que Macron était un acteur de seconde zone dans le conflit, méprisé tant par les Russes que par les Ukrainiens, la communication du gouvernement a mis en scène une parodie de Guerre froide, dans laquelle Macron aurait été en première ligne pour protéger le monde libre. La monopolisation du temps médiatique disponible par les déclarations dérisoires et les bourdes du gouvernement (telles que les rodomontades de Bruno Le Maire) s’est soldée par la casse de la dynamique d’Éric Zemmour et la remise d’Emmanuel Macron au centre du jeu en tant que figure de président-candidat.

Même chose pour la canicule : c’est désormais le refrain estival indépassable au cours duquel les médias redécouvrent qu’il fait chaud en été et qu’il est bienvenu de boire de l’eau pour rester hydraté. Cela évite de parler de l’inflation galopante ou de la pléthore d’affaires qui accablent la « République exemplaire ». Décidément, la presse, sans qui ce travail d’analyse chirurgical resterait lettre morte, mérite amplement ses subventions généreuses.

Gérontocratie et infantilisation

Il existe bien un fil rouge qui permet de comprendre l’émergence de cette hystérie collective permanente, et qui laisse à penser qu’elle ne va pas se calmer lors du deuxième quinquennat entamé.

Renaissance (ex-La République En Marche), en tant que parti des boomers, des retraités et des CSP+ urbanisés, traduit leurs attentes mais a surtout pour but de répondre à leurs anxiétés. Celles-ci sont résumées dans la peur de voir l’ordre établi s’effondrer et laisser place à un nouveau modèle. Face aux contestations de la gauche islamo-wokiste et de la droite populiste et identitaire, le bloc centriste cherche à tout prix à conserver ses places et ses prébendes. Naturellement, ils sont les plus sensibles aux cycles d’hystérie médiatique qui tournent autour de ce qui pourrait menacer la stabilité de l’ordre macroniste : canicule géronticide, pandémie et retour du risque de la mort en Occident, guerre motivée par des visions politiques concurrentes et irréductibles.

Autrement dit, les ennemis de Macron sont ainsi autant « les extrêmes » que le soleil, la finitude de la condition humaine et la politique. Tout cela est finalement très cohérent avec la vision du monde promue par Jupiter et ses disciples : domestication de la population française, réduite à un troupeau passif de troglodytes industrieux confinés en milieu aseptisé, défense fanatique du modèle agonisant de la mondialisation droitdelhommiste et refus de la Grande Politique au profit de la gestion administrative et économique d’un pays réduit à une feuille Excel et à une suite d’indicateurs chiffrés.

L’horizon de la France dans les années à venir se dessine : l’alliance d’un gouvernement de bureaucrates égocentriques appuyé sur une base de retraités, et décidé à gérer le pays comme on gère une garderie, au gré des surexcitations informationnelles du moment. Une telle configuration ne saurait durer éternellement : l’impératif moral pour tous les Français attachés à leur identité, c’est de s’attacher à conserveur leur sanité intellectuelle et leur rationalité.

Par Clément Martin le 5 juillet 2022

Les Identitaires via Novopress


lundi 4 juillet 2022

Ce que « l’éditorialiste très droitier » reproche à l’AFP



Je voudrais ici, en préalable, remercier tous ceux, très nombreux, qui m’ont témoigné leur soutien ou leur amitié à l’annonce, vendredi, de ma décision de mettre un terme à mes Blocs-notes. Après 37 ans au Figaro (j’y suis entré en 1985), dont 20 ans de chroniques hebdomadaires, j’ai jugé bon, la retraite arrivant (70 ans en septembre), de laisser la place avant qu’on ne me le fasse éventuellement comprendre. J’ai été souvent ému à la lecture des liens  personnels créés au fil du temps avec des lecteurs fidèles mais de moi inconnus. J’ai eu droit également à l’étalement, ici ou là, de la vulgarité commune à tous ceux qui, sur twitter principalement, se sont réjouis de mon départ : ceux-là, anonymes, arborent presque tous sur leur compte les drapeaux européen et ukrainien, plus trois ou quatre seringues en guise d‘éloge de la vaccination ; il n’y manque que le portrait du président Macron. 

Cerise sur le gâteau : j’ai eu droit à une dépêche de l’Agence France Presse, datée du 1 er juillet 2022, à 12h 23 et titrée : « Dernier Bloc-notes pour Ivan Rioufol, éditorialiste très droitier du Figaro ». Le 2 juin 2016, l’AFP m’avait déjà rangé parmi les « figures idéologiques majeures de l’extrême droite » (voir mon bloc-notes). Pour ma part, je me suis toujours dit conservateur, libéral et social. Etre ainsi qualifié d’« extrême droite » ou de « très à droite » par l’agence de presse d’Etat est évidemment une manière manichéenne de disqualifier un journaliste. Le procédé n’est pas nouveau. Mais la neutralité et le professionnalisme de l’AFP sont, en bien des domaines, de l’histoire ancienne. J’ai été plus généralement détesté par l’ensemble du conformisme médiatique, et je m’en réjouis.

L’AFP rappelle dans sa dépêche : « Ces dernières années, plusieurs propos polémiques de M. Rioufol sur les jeunes musulmans, le ghetto juif de Varsovie ou l’épidémie de Covid, ont valu à la chaîne (CNews) d’être épinglée par le gendarme de l’audiovisuel, le CSA (devenu l’Arcom en janvier) ». L’AFP reprend là des accusations infondées. Elles ressemblent aux approximations militantes de Wikipedia. « Les propos polémiques sur les jeunes musulmans » : il s’agit d’un commentaire fait le 21 avril 2017 sur CNews. Citant un sondage de l’Institut Montaigne (bloc-notes du 22 septembre 2016) j’avais fait remarquer que 50 % des jeunes musulmans se réclamaient de la loi islamique, cette même loi appliquée par l’Etat islamique. Un groupe de pression islamiste avait poussé des téléspectateurs à porter plainte au point qu’en effet le CSA, complaisant, avait ouvert l’instruction d’un dossier. Il a du être assez vite refermé car je n’ai jamais été entendu. Le 2 septembre 2020 l’Ifop publiait un sondage montrant que 74 % des jeunes musulmans faisaient passer leurs convictions religieuses avant les valeurs de la République. Ce que j’avais dit n’était donc que la vérité. Concernant « le ghetto juif de Varsovie », Wikipédia affirme que j’ai « comparé les non-vaccinés aux Juifs sous le régime nazi ». 

Tout au contraire, j’avais dit en préalable, dans une émission sur CNews le 1 er février 2022 : « On ne peut pas faire un parallèle entre la condition des non vaccinés et la condition des Juifs ». J’avais ensuite mis en alerte sur l’hygiénisme d’Etat qui avait servi de prétexte au régime nazi pour parquer les juifs dans le ghetto de Varsovie. Je m’étais néanmoins heurté à une cabale, soutenue honteusement par la Société des rédacteurs du Figaro, reposant sur une déformation de mes propos (je m’en explique dans le blog du 9 février 2022). Quant à « l‘épidémie de Covid », dont l’AFP suggère que mes positions auraient aussi valu à CNews les remontrances de l’Arcom, je ne vois pas de quoi il est question. Moralité : je continuerai évidemment, ici et ailleurs, à dire les faits et à dénoncer les falsificateurs professionnels.

Par Ivan Rioufol le 4 juillet 2022

Le Blog d'Ivan Rioufol


Tempête sur l’Europe



Je ne sais trop si nos gouvernants ont pris la juste mesure de l’orage qui nous attend, mais la réalité va remplacer rapidement le baratin macronesque. Passons sur le covid qui pointe de nouveau son nez mais concentrons-nous sur les quelques problèmes qui nous viennent à l’esprit. Il y a d’abord l’argent massif distribué aux entreprises en raison du covid et qui a mis à plat nombre d’entre elles tout en en sauvant d’autres mais en fragilisant toute notre économie. De sorte que le bilan sur l’emploi risque d’être sévère. Il manque des milliers d’emploi dans des secteurs aussi variés que l’hôtellerie-restauration ou l’industrie. Par ailleurs, cette crise du covid a bien mis en lumière la mauvaise gestion des hôpitaux dont les intéressés réclament des réformes depuis des lustres en sortant notamment d’une gestion purement comptable incompatible avec les impératifs de santé.

Passons sur la justice dont le manque de moyens est criant. Et pour ce qui est de la police, le dossier est lourd car il ne se résume pas à un problème d’effectif. Le gouvernement ne semble pas se donner les moyens de lutter contre cette violence au quotidien qui ne cesse de progresser et dont l’immigration est en majeure partie responsable. Macron et ses sbires tout comme la classe politique se voile la face et se bouche les oreilles. Et Gérald Darmanin n’a pas la carrure pour « terroriser les terroristes » comme le clamait un Charles Pasqua qui, au final, n’a pas terrorisé grand monde.

Au final il va bien falloir régler la facture de cette générosité à l’heure même où l’on s’inquiète de la désindustrialsation de notre pays grâce aux décisions prises par nos brillants énarques. Souvenez-vous de Juppé voulant refourguer Thomson pour un euro ! Quand décidera-t-on de laisser aux industriels le soin d’évaluer nos besoins comme le fit en son temps un Ambrosie Roux avec la bénédiction d’un Georges Pompidou.

L’autre volet, non moins inquiétant, concerne nos besoins énergétiques en matière industrielles mais aussi ménagères (électricité, chauffage, etc.). Car, suite à l’embargo décidé par Bruxelles sur tout ce qui porte le label russe et notamment nos approvisionnements en pétrole et en gaz, a pour effet d’accentuer les effets de la crise. Et bien des économies vont souffrir, nos faux amis allemands notamment. La France, encore protégé grâce à ses centrales nucléaires, bien qu’une majorité d’entre elles sont en révision, nous mettent à l’abri d’une trop grande dépendance. On voulait punir Vladimir Poutine, on n’a fait que l’enrichir. Il nous proposait un gaz bon marché, on risque d’acheter d’ailleurs au Moyen-Orient ou en Amérique au prix fort ! Merci Bruxelles !

Une fois de plus, gouvernants et chefs d’Etat européens, vassalisés par une Amérique qui défend d’abord ses intérêts – on ne saurait leur en vouloir – ont fait preuve d’un aveuglement que refusent les peuples européens à en croire la montée en flèche des partis dits « populistes », ce qui n’est jamais que le bon sens des peuples érigés contre l’aveuglement de ceux qui nous gouvernent. L’Europe va souffrir. Espérons que cela serve de leçon à nos politiques
Par Jarente de Senac le 4 juillet 2022

lundi 27 juin 2022

mardi 7 juin 2022

QR Code jusqu'en juin 2023 : Virginie Joron (députée RN au Parlement UE) saisit la médiatrice européenne ! le 7 juin 2022

Oui, ma petite-fille est trans — et autres slogans officiels



En 1967, dans “Devine qui vient dîner”, Stanley Kramer confrontait avec humour une jeune fille blanche à ses parents, Démocrates bon teint aux idées larges, soudain confrontés au fiancé de leur fille — le magnifique Sidney Poitier, par ailleurs médecin prometteur. Katharine Hepburn et Spencer Tracy n’en revenaient pas. Et le film croula sous les récompenses — sans que personne ne s’interroge sur la probabilité infime qu’un Noir accède au statut de médecin dans l’Amérique de la Ségrégation.

Imaginons leur tête, quand dans un remake (qui mériterait d’être tourné, cinéastes woke, à vos caméras !), ladite jeune fille (en existe-t-il encore qui se revendiquent comme telles ?) leur amènera un clone de Conchita Wurst. Comme dit l’une des affiches de la campagne du Ministère de la Santé : « Oui, ma petite-fille est trans… »

Un effet de mode

Il fut un temps où l’homosexualité était en France un crime puni de mort — et elle l’est toujours dans nombre de pays musulmans. Puis un délit — jusqu’en 1981. Vint un temps où, par une loi de 1993 résumée dans la formule « don’t tell / don’t ask », les homosexuels purent entrer dans les forces armées américaines, à condition de ne pas faire étalage de leurs préférences. Enfin, en 1981 en France, ce ne fut plus un délit — et c’est tant mieux : tous les sondages sur la sexualité en France, du rapport Simon de 1972 à l’Enquête sur la sexualité en France menée en 2008 par Nathalie Bajos et Michel Bozon — la plus complète à ce jour — indiquent que le nombre d’homosexuels exclusifs est stable, aux alentours de 4,5%. Un fait de nature — et pas de culture, contrairement à ce qu’affirment tous ces ignares. Les mêmes qui ont conspué J.K. Rowling quand elle a déclaré qu’une femme était une personne susceptible d’avoir des règles. Une école anglaise qui portait son nom s’est débaptisée pour ne plus rien avoir à faire avec une « transphobe ». 

4,5%. Évidemment, dans le IVe arrondissement de Paris, ils sont plus nombreux, et savent trouver une oreille à l’Hôtel de ville, où le lobby LGBT a ses entrées… Et ils tentent de convaincre les adolescents qui errent — c’est de leur âge — entre des désirs contradictoires.

C’est que l’homosexualité ou la transsexualité sont aujourd’hui « tendance », comme on dit, et de nombreux jeunes succombent à un effet de mode, importé d’Amérique, qui les pousse, à un âge d’incertitudes, à se revendiquer autres que ce qu’ils sont. « Oui, ma fille est lesbienne » / « Oui, mon père est gay », clame le ministère… Au point que l’école peut procéder à un changement d’état-civil sur un mineur sans en référer aux parents.

Les effets à terme de cette mode peuvent être terrifiants, comme le raconte le Figaro dans un article récent. Une fois qu’une gamine s’est fait enlever les seins et l’utérus en croyant qu’au fond elle était un homme parce qu’elle préférait les femmes, il n’y a pas de retour possible. Quant aux traitements hormonaux pris pour compléter la chirurgie, eux aussi ont des effets permanents à long terme.

La terreur trans

D’autant que l’effet de mode passé, nombre de ces « trans » auto-proclamés rentrent dans le rang et dans leur sexe biologique. On appelle cela des désisteuses. Et la gamine malheureuse interviewée sur le sujet regrette franchement le « lavage de cerveau » opéré par certaines organisations. Abigail Shrier a fait paraître un ouvrage, Dommages irréversibles, sur le sujet — « un ouvrage transphobe », selon l’American Booksellers Association. Cela confirme les propos de l’auteur, qui parle dans Le Point de la « terreur » que font régner sur les campus les militants LGBT.

J’avoue par ailleurs ne pas bien comprendre ce qui dans l’homosexualité mérite de générer une quelconque « fierté » — c’est le nom générique des marches organisées çà et là pour glorifier les LGBT. La dernière a eu lieu le 4 juin Saint-Denis. Les organisateurs attendaient entre 5 et 10 000 participants. Ils furent un petit millier : le LGBT n’est pas « tendance » dans les banlieues musulmanes. Mais au nom de l’intersectionnalité des luttes, on n’y fera pas attention, si on te pète la gueule à Saint-Denis, ce n’est pas la même chose qu’un fasciste qui casse du gay au faubourg Saint-Germain. À Saint-Denis, c’est culturel, mon pote… 

Comme les viols à Hambourg ou au Caire, probablement. Pour avoir eu quelques étudiants maghrébins homosexuels des deux sexes, je sais les contorsions et les ruses qu’ils pratiquaient pour que leur « communauté » ne sache rien de leur vie.

Et si vous voulez savoir comment on traite les homosexuels dans certaines régions d’Afrique — au Mali par exemple

Je ne vois pas où est la fierté. On peut être fier de ses accomplissements — et si demain le ministère de l’Éducation lance une campagne sur le thème « Oui, ma fille est polytechnicienne » / « Oui, mon fils est docteur en Droit », j’applaudirai des deux mains. Je ne me flatte pas de ne pas attraper de coups de soleil ou d’avoir besoin de très peu de sommeil — c’est pratique, mais je n’y suis pour rien, c’est une caractéristique génétique. On vaut par ce que l’on fait — et pas par ce que l’on est, parce que l’on n’est rien, en dehors de ce que l’on fait. La vraie audace serait de lancer des affiches sur le thème « Oui, ma coloc vote Zemmour ! », « Oui, mon petit-fils aime Gérard Darmanin ! » — aussi extrême que puisse paraître cette dernière situation.

Je me fiche des orientations sexuelles de mes contemporains — ou de leurs options religieuses, qui devraient être réservées elles aussi au domaine privé —, tant que je ne suis pas partie prenante. Je n’exhibe pas les miennes, étant entendu que ce qui se fait entre adultes consentants ne regarde personne en dehors des intéressés. Vouloir à toute force défiler avec une étoile rose, c’est faire du nazisme à l’envers — tout comme il existe du racisme à l’envers. Et forcer sa nature relève du crétinisme le plus profond.

PS. Bien sûr, les palinodies de Manuel Valls lui ont aliéné nombre de ses supporters. N’empêche que cet homme était, au pouvoir, d’une laïcité intransigeante. Et que Karim Ben Cheikh, le candidat de la NUPES arrivé en tête pour la 9ème circonscription (Maghreb et Afrique de l’Ouest), ne l’est pas forcément autant.

Par Jean-Paul Brighelli le 7 juin 2022

lundi 23 mai 2022

Urgences, maternités… La situation est catastrophique



L’urgentiste Patrick Pelloux, le Monsieur Apocalypse du 20 heures, a repris du service. Je ne parle pas ici des pronostics sur les millions de morts du Covid que lui et ses confrères nous ont vendus à chaque nouveau variant ; non, je parle de la situation de l’hôpital français en général, et des urgences en particulier.

« La situation est catastrophique », a dit Patrick Pelloux, ce samedi sur France Inter, ajoutant que l'été « va être atroce, du jamais vu ». En cause, la pénurie de personnel due essentiellement à « des conditions de travail épouvantables ».

Alors, certes, depuis le temps qu’il crie « au loup ! », et ses copains avec lui, on n’a plus guère envie de l’écouter. N’est-ce pas lui qui, le 13 août 2021 sur Franceinfo, appelait à durcir les contraintes vaccinales, prédisant une crise qui pourrait « durer des années » si les Français n’acceptaient pas de se faire piquer et repiquer ? Combien de personnels suspendus encore cette année parce qu’ils refusaient la troisième dose ? « Une nouvelle vague de suspensions, cela va finir de mettre l’hôpital à genoux. », prédisait alors la secrétaire générale adjointe FO au CHU d’Angers. Gagné !

En octobre 2021, le ministère de la Santé dénombrait environ 15.000 personnes suspendues de leur poste à l’hôpital. Un chiffre à la louche. Quand on questionne aujourd’hui le même ministère sur les fermetures des services d’urgence, la réponse est « on ne sait pas ». C’est celle faite au Figaro de ce lundi : « Plusieurs établissements de santé ont fait état de tensions très importantes au sein de leurs services, notamment leurs services d'urgence ». Toutefois, le ministère « ne dispose pas de données exhaustives sur les fermetures de services d'urgences au vu de l'évolutivité de la situation ».

Samu-Urgences de France (SUdF) annonce de son côté 120 services d'urgences « en difficultés », autrement dit « ce sont des services impactés, qui ferment, sont dégradés ou en reroutage ». Et le problème ne se limite bien sûr pas aux urgences.

Ainsi Europe 1 diffusait dans la matinale de ce lundi un reportage sur la fermeture, depuis mercredi dernier, du service des urgences et de la maternité de l’hôpital de Chinon (Indre-et-Loire). « Une conséquence directe de l’épuisement des soignants » qui, ces dernières années, « se sont vu attribuer de plus en plus de tâches, sans recrutement supplémentaire ». Avec pour seule solution d’aller accoucher à Tours ou Saumur… dans des services eux aussi débordés.

Partout les fermetures totales ou partielles se succèdent par manque de personnel. Rien qu’à l’AP-HP (Paris, donc), 1.400 postes d’infirmiers sont vacants, et les promesses du « Ségur de la santé » n’ont pas réussi à enrayer l’hémorragie. Le rapport du Sénat le soulignait en janvier dernier : à 1.07 euro brut supplémentaire de l’heure, « l’indemnité de nuit n’est pas très incitative » et, surtout, « n’a pas évolué depuis 2001 ».

À la pénurie de personnel et la charge de travail qui en découle, il faut souvent ajouter un quotidien de violence explosive. Le dernier rapport de l’ONVS a recensé 26.060 signalements en 2020, dont 81 % d’atteintes à la personne. Un chiffre grandement sous-évalué puisque la collecte des données s’effectue « sur la base du volontariat » et que seuls « 451 établissements de santé, soit 7,8 % des établissements en France », y ont participé. Alors on se débrouille, comme à Dignes-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence) où Le Figaro est allé enquêter sur les cours d’auto-défense dispensés au personnel. Le formateur raconte : « Lorsque j’ai demandé “Avez-vous vécu une agression récemment ?”, j’ai ouvert la boîte de Pandore… Certains avaient eu des ITT de plus de dix jours ! Quant à la fiche de signalement, personne ou presque n’en avait entendu parler. Ça signifie qu’aucune des agressions que l’on venait de me décrire n’était parvenue jusqu’à l’ONVS…»

Alors, pour une fois, il faut croire Patrick Pelloux : « La situation est catastrophique ! »

Par Marie Delarue le 23 mai 2022

jeudi 19 mai 2022

Avant de donner un avenir à nos enfants, donner des enfants à notre avenir



Le 5 mai dernier, un texte en projet de la Cour suprême des Etats-Unis (désormais majoritairement conservatrice) visant à renverser l’arrêt Roe vs Wade a été diffusé par Politico [1]. Cet arrêt, voté en 1973, établit une protection fédérale constitutionnelle au « droit à l’avortement », et fait depuis jurisprudence. Cette interprétation de la Constitution américaine est la seule base juridique fédérale sur l’avortement : le Congrès n’a jamais réussi à voter de loi régulant ou bannissant l’accès à l’avortement. Si le projet est mené à bout, on reviendra alors à la situation de 1973 où chaque Etat légiférait indépendamment sur ce sujet. Environ la moitié des Etats américains pourrait alors restreindre considérablement l’accès à l’avortement.

Sans s’immiscer dans une situation qui ne concerne pas notre pays, nous pouvons simplement remarquer que le débat autour de l’avortement est toujours présent de l’autre côté de l’Atlantique. Alors qu’en France, celui-ci ne porte que sur l’extension de l’avortement, et non pas sur l’acte en soi : dès que l’on questionne la valeur de cet acte, des hordes d’ayatollahs pour qui la liberté d’expression n’est plus qu’un vain mot s’attaquent violemment à celui qui a osé émettre une interrogation.

Au-delà de la question centrale du respect de la vie depuis sa conception jusqu’à sa mort naturelle, l’avortement est un sujet de société qui a des conséquences importantes sur la vie du pays. Ainsi en France l’indice de fécondité est passé en-dessous du seuil de remplacement depuis 1975. Il y a eu en 2020 un avortement pour un peu plus de trois naissances. Cette faible natalité complique la question déjà assez complexe du financement des retraites, à laquelle aucun des gouvernements qui se sont succédés n’a trouvé de solution. La démographie est aussi un élément incontournable pour avoir un poids international et garder notre rang de puissance économique.

Certains, pour qui la seule fin de la société est la prospérité économique, voient dans l’immigration de masse la solution à cette faible natalité. Mais en plus de traiter l’être humain comme une simple variable, l’immigration de masse est destructrice pour les pays d’accueil comme pour les pays d’origine. Devant l’échec de l’intégration et de l’assimilation, cette « solution » ne peut plus être sérieusement considérée : être Français ne consiste pas à payer ses impôts, c’est avant tout être légataire d’un héritage qui s’impose à nous et que nous nous devons de respecter et transmettre. D’autant plus que l’immigration est utilisée par des ennemis de la France pour mener à bien la troisième vague d’expansion musulmane après celle des VIIe et VIIIe siècles et celle de l’Empire ottoman. Si la déclaration de Boumediene « le ventre de nos femmes nous donnera la victoire » n’est pas attestée, elle résume bien celle d’Erdogan à la diaspora turque le 17 mars 2017 : « J’en appelle à mes frères et sœurs en Europe. Ne faites pas trois, mais cinq enfants, car vous êtes l’avenir de l’Europe » [2].

Favoriser la natalité des Français est donc vital. Cela passe bien sûr par des avantages financiers importants pour les familles et liés au nombre d’enfants, mais aussi par une revalorisation du mariage, fondement de la famille. De plus, il faut faire de la baisse des plus de 200 000 avortements annuels un objectif de santé publique. L’avis des Français sur cette question semble assez tranché. Selon un sondage Ifop de 2020 [3], 73% pensent que « la société devrait davantage aider les femmes à éviter le recours à l’Interruption Volontaire de Grossesse », et 84% sont favorables à « réintroduire dans le livret officiel d’informations remis aux femmes enceintes qui consultent en vue d’une IVG le détail des aides aux femmes enceintes et aux jeunes mères », comme cela était fait jusqu’en 2001.

Mais ces mesures de support à la natalité, si elles sont nécessaires, ne seront pas suffisantes. Le modèle capitaliste, consumériste et individualiste qui règne aujourd’hui, conduit à voir l’enfant comme un objet de désir d’abord vu sous un angle budgétaire : simple produit parmi d’autres, au coût relativement élevé. Il faut absolument reconsidérer l’enfant comme le fruit naturel de l’amour humain et comme un acteur indispensable de la chaîne de transmission entre les générations passées et les générations futures.

La réduction du nombre d’avortements comporte ainsi un double enjeu : enjeu démographique  pour pouvoir continuer à exister, mais aussi enjeu de civilisation, car c’est à la façon dont les plus faibles et les plus fragiles sont traités qu’on reconnaît le degré d’humanité d’un peuple. Même les révolutionnaires sanguinaires de la Terreur qui guillotinaient à tout va, lorsqu’ils avaient un doute sur une possible grossesse, annulaient la condamnation de la mère pour ne pas tuer la vie naissante. 

C’est dire à quel point nous sommes tombés.

[1] « Supreme Court has voted to overturn abortion rights, draft opinion shows», Politico, le 05/08/2022

[2] «Three children not enough, have five: Erdoğan to Turks in EU», Hürriyet, le 17/03/2017

[3] « Les Français et l’IVG », sondage Ifop du 07/10/2020

Par Jean-Frédéric Poisson, Président de Via le 19 mai 2022