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lundi 5 septembre 2022

Immigration : le grand ras-le-bol des Français ne se cache plus



Les Français sont-ils excédés par l’immigration ? Ce samedi 3 septembre, alors que des « mineurs isolés », poussés par des associations proches de l’extrême gauche, squattent l’ancien collège Bellefontaine à Toulouse, les riverains décident de prendre les choses en main. Quelques minutes à peine après l’arrivée de ces migrants dans l’enceinte de l’école, les habitants du quartier viennent eux-mêmes leur demander de quitter les lieux. Aidés, dans un second temps, par les forces de l’ordre, ces riverains réussissent à déloger les migrants dans le calme, au grand dam des collectifs pro-migrants mobilisés.

Les Français exaspérés

Ce « délogement citoyen et républicain », pour reprendre les mots de Gilles-William Goldnadel, s’inscrit dans un mouvement de fond qui traverse la société française. Après des années de laisser-aller migratoire, les Français n’acceptent plus l’ de masse qui déferle sur le territoire. Ainsi, selon un sondage CSA pour CNews réalisé au début de l’été, 65 % de nos compatriotes estiment qu’il y a « trop d’immigration » en France. Le résultat dépasse largement la barre des 80 % auprès des sympathisants de la droite. D’autres enquêtes d’opinions réalisées ces dernières années font également état du doute grandissant des Français vis-à-vis de l’immigration. Par exemple, près de 70 % d’entre eux ne voient plus l’ comme une chance (enquête IFOP pour Le Figaro, novembre 2020). Un sondage Ipsos publié en mars dernier révélait, quant à lui, qu’une « majorité de Français se disent inquiets au sujet de l’immigration, non seulement pour eux (57 %) mais surtout pour le pays (71 %) ». Résultat : près d’un Français sur deux craint le «  de la population française » (enquête CSA pour CNews, février 2022).

Tous les voyants sont donc au rouge. L’exaspération gagne les Français, qui passent un cap et décident donc d’agir seuls pour lutter contre l’immigration. De leur côté, les pouvoirs publics ne semblent pas prendre la mesure du problème.

L’immobilisme du gouvernement

La politique migratoire demeure inchangée et les entrées sur le territoire français, loin de ralentir, ne cessent d’augmenter. La France a ainsi délivré 733.070 visas en 2021, contre 712.317 l’année précédente (soit une hausse de 2,9 %), notamment à des immigrés originaires du Maroc, d’Algérie, d’Arabie saoudite et de Tunisie. À cela s’ajoute une augmentation des primo-délivrances de titres de séjour (+21,9 %) et des demandes d’asiles (+ 30,3 % par rapport à 2019). Outre cette  légale comptabilisée par le ministère de l’Intérieur, il existe une immigration illégale, très importante, qui passe sous les radars de la Place Beauvau mais avec laquelle les Français sont contraints de vivre.

Autre symptôme de la faillite des pouvoirs publics en matière migratoire : le faible pourcentage d’expulsions d’étrangers en situation irrégulière effectivement réalisées. Le fiasco récent de l’expulsion de l’imam Iquioussen illustre à lui seul le manque de fermeté du gouvernement en matière migratoire. Car si le nombre d’obligation de quitter le territoire français (OQTF) prononcé augmente bel et bien depuis plusieurs années (+30 % entre 2016 et 2020), le taux d’exécution reste très faible. Seuls 6,9 % d’OQTF ont ainsi été exécutés en 2020, selon la mission Immigration, asile et intégration du Sénat. Un chiffre bien loin de 100 % d’exécutions d’OQTF promis par Emmanuel Macron en 2019.

Mais alors que les Français réclament davantage d’autorité et de fermeté en matière migratoire, le gouvernement décide de reporter la loi Immigration, dont l’examen était initialement prévu au mois d’octobre. À l’image des habitants de Toulouse, les Français vont-ils faire eux-mêmes ce que l’État ne fait pas ou plus, à savoir contrôler l’immigration ?

Par Clémence de Longraye le 5 septembre 2022

Boulevard Voltaire


mardi 30 août 2022

Sondages après sondages : l’irrésistible ascension du Rassemblement National…



Depuis l’arrivé en force de 89 députés lepénistes à l’Assemblée nationale, il y a comme une ambiance. On imagine que la dernière étude de la très officielle Fondation pour l’innovation politique, publiée fin août, devrait contribuer à la plomber davantage encore. Ainsi, apprend-on, auprès d’un échantillon de plus de trois mille personnes, le tout décortiqué sur près de soixante pages, que nous sommes en train de changer d’ère politique. Résumons.
Du 21 avril 2002, quand Jean-Marie Le Pen crée la surprise du premier tour de l’élection présidentielle, le vote dit « protestataire » – celui qui ne s’est pas reporté sur des partis donnés pour être de gouvernement – représente 29,6 %, soit près d’un tiers de l’électorat. Le 10 avril 2022, il est désormais de 55,6 % ; c’est-à-dire largement majoritaire. Lors du dernier scrutin présidentiel, si les mouvements de droite protestaire tiennent le haut du pavé : 32,3 % des voix si l’on additionne celles de Marine Le Pen, Éric Zemmour et Nicolas Dupont-Aignan, ceux de gauche ne sont pas non plus à négliger : 23,3 % pour Jean-Luc Mélenchon, Philippe Poutou et Nathalie Arthaud.
Au sein de cette nébuleuse, la présidente du Rassemblement National tient évidemment la première place : « Près de la moitié des électeurs (47 %) voient comme "une bonne chose" que, "lors des élections législatives de juin 2022, 89 députés du RN aient été élus, formant le groupe d’opposition le plus important à l’Assemblée nationale". C’est une "mauvaise chose" pour 33 % des répondants et "ni une bonne chose ni une mauvaise chose" pour 19 %. » Soit 66 % de Français favorables ou indifférents à cette nouvelle configuration politique. Là, il ne s’agit plus de « dédiabolisation », mais d’une véritable normalisation.
Plus intéressant encore, à en croire cette étude : « Les idées du RN trouvent un soutien à gauche et à droite. La plupart des proches de Reconquête ! (89 %) sont d’accord avec les idées du RN, ainsi que la moitié (47 %) des proches de LR. Mais les idées du RN trouvent aussi un fort soutien dans l’électorat de gauche : 39 % des proches de LO-NPA, 24  % de ceux de EELV, 22 % de ceux du PCF-LFI, 17 % de ceux du PS. Enfin, 15 % des proches de LREM et un tiers (32 %) des répondants qui ne sont proches d’aucun parti se reconnaissent dans les idées du RN. »
Voilà qui valide donc la ligne politique d’une Marine Le Pen entendant incarner un « bloc populaire » s’opposant à un « bloc élitaire ». Pourtant, son refus d’une hypothétique « union des droites » ne l’empêche visiblement pas d’engranger de plus en plus de suffrages chez ces mêmes électeurs de droite. Et même de sortir, selon l’expression malheureuse d’Éric Zemmour, de son ghetto des « classes populaires », sachant que « le vote RN progresse dans les catégories sociales supérieures : entre le premier tour des législatives 2017 et celui de 2022, le vote des cadres en faveur du RN est passé de 5 % à 13 %, et celui des professions intermédiaires de 11 % à 16 %. »*
Il est un fait qu’en la matière et ce sans l’avoir forcément voulu, le polémiste, en radicalisant sans cesse sa campagne, a permis à sa concurrente de rendre la sienne plus apaisante, entre « Force tranquille » à la François Mitterrand (1981) et « Fracture sociale » de Jacques Chirac (1995), stratégies gagnantes dans les deux cas. En revanche, la stratégie du « bloc populaire » contre le « bloc élitaire » demeure toujours pertinente, 81 % des électeurs macronistes persistant à classer la candidate du RN à « l’extrême droite », alors « qu’un tiers des proches de LO-NPA (35 %) comme des proches du PCF-LFI (34%) ne jugent pas Marine Le Pen “inquiétante”. La plupart des proches de LO-NPA (59 %) et 35 % des proches du PCF-LFI sont même d’accord avec l’idée selon laquelle Marine Le Pen “a un bon projet pour le pays”. »
Et pour la suite ? Cette étude semble montrer que l’ascension du Rassemblement National est tout, hormis résistible : « Seuls 55 % des électeurs de Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle ont voté au premier tour des législatives. L’abstention cache donc une réserve électorale pour le RN. » Comme avait coutume de le dire son père, « l’avenir commence toujours demain… »
Par Nicolas Gauthier le 30 août 2022  



lundi 4 juillet 2022

Ce que « l’éditorialiste très droitier » reproche à l’AFP



Je voudrais ici, en préalable, remercier tous ceux, très nombreux, qui m’ont témoigné leur soutien ou leur amitié à l’annonce, vendredi, de ma décision de mettre un terme à mes Blocs-notes. Après 37 ans au Figaro (j’y suis entré en 1985), dont 20 ans de chroniques hebdomadaires, j’ai jugé bon, la retraite arrivant (70 ans en septembre), de laisser la place avant qu’on ne me le fasse éventuellement comprendre. J’ai été souvent ému à la lecture des liens  personnels créés au fil du temps avec des lecteurs fidèles mais de moi inconnus. J’ai eu droit également à l’étalement, ici ou là, de la vulgarité commune à tous ceux qui, sur twitter principalement, se sont réjouis de mon départ : ceux-là, anonymes, arborent presque tous sur leur compte les drapeaux européen et ukrainien, plus trois ou quatre seringues en guise d‘éloge de la vaccination ; il n’y manque que le portrait du président Macron. 

Cerise sur le gâteau : j’ai eu droit à une dépêche de l’Agence France Presse, datée du 1 er juillet 2022, à 12h 23 et titrée : « Dernier Bloc-notes pour Ivan Rioufol, éditorialiste très droitier du Figaro ». Le 2 juin 2016, l’AFP m’avait déjà rangé parmi les « figures idéologiques majeures de l’extrême droite » (voir mon bloc-notes). Pour ma part, je me suis toujours dit conservateur, libéral et social. Etre ainsi qualifié d’« extrême droite » ou de « très à droite » par l’agence de presse d’Etat est évidemment une manière manichéenne de disqualifier un journaliste. Le procédé n’est pas nouveau. Mais la neutralité et le professionnalisme de l’AFP sont, en bien des domaines, de l’histoire ancienne. J’ai été plus généralement détesté par l’ensemble du conformisme médiatique, et je m’en réjouis.

L’AFP rappelle dans sa dépêche : « Ces dernières années, plusieurs propos polémiques de M. Rioufol sur les jeunes musulmans, le ghetto juif de Varsovie ou l’épidémie de Covid, ont valu à la chaîne (CNews) d’être épinglée par le gendarme de l’audiovisuel, le CSA (devenu l’Arcom en janvier) ». L’AFP reprend là des accusations infondées. Elles ressemblent aux approximations militantes de Wikipedia. « Les propos polémiques sur les jeunes musulmans » : il s’agit d’un commentaire fait le 21 avril 2017 sur CNews. Citant un sondage de l’Institut Montaigne (bloc-notes du 22 septembre 2016) j’avais fait remarquer que 50 % des jeunes musulmans se réclamaient de la loi islamique, cette même loi appliquée par l’Etat islamique. Un groupe de pression islamiste avait poussé des téléspectateurs à porter plainte au point qu’en effet le CSA, complaisant, avait ouvert l’instruction d’un dossier. Il a du être assez vite refermé car je n’ai jamais été entendu. Le 2 septembre 2020 l’Ifop publiait un sondage montrant que 74 % des jeunes musulmans faisaient passer leurs convictions religieuses avant les valeurs de la République. Ce que j’avais dit n’était donc que la vérité. Concernant « le ghetto juif de Varsovie », Wikipédia affirme que j’ai « comparé les non-vaccinés aux Juifs sous le régime nazi ». 

Tout au contraire, j’avais dit en préalable, dans une émission sur CNews le 1 er février 2022 : « On ne peut pas faire un parallèle entre la condition des non vaccinés et la condition des Juifs ». J’avais ensuite mis en alerte sur l’hygiénisme d’Etat qui avait servi de prétexte au régime nazi pour parquer les juifs dans le ghetto de Varsovie. Je m’étais néanmoins heurté à une cabale, soutenue honteusement par la Société des rédacteurs du Figaro, reposant sur une déformation de mes propos (je m’en explique dans le blog du 9 février 2022). Quant à « l‘épidémie de Covid », dont l’AFP suggère que mes positions auraient aussi valu à CNews les remontrances de l’Arcom, je ne vois pas de quoi il est question. Moralité : je continuerai évidemment, ici et ailleurs, à dire les faits et à dénoncer les falsificateurs professionnels.

Par Ivan Rioufol le 4 juillet 2022

Le Blog d'Ivan Rioufol


mercredi 15 juin 2022

60, 70, 100 députés ? Pourquoi l’euphorie s’empare du Rassemblement National



Et si le RN créait la surprise ? L’euphorie s’empare du parti de Marine Le Pen si souvent enterré. Présentés comme un recul électoral face au score de la présidentielle, les résultats du premier tour des législatives emplissent le RN d'enthousiasme : ce score est supérieur de six points à celui de 2017. Une manne financière liée à ces résultats promet de combler peu à peu les lourdes dettes du parti.

Surtout, les sondages donnent jour après jour au futur groupe parlementaire du Rassemblement National une épaisseur inédite. Le sondage Challenges-Harris Interactive du 14 juin lui prête entre 23 et 45 sièges à l’issue du deuxième tour de ce dimanche. Au soir du premier tour, les députés du parti de Marine Le Pen étaient évalués entre 15 et 34. Il a donc progressé sensiblement en quelques jours alors que le groupe Ensemble-Majorité présidentielle ne cesse de perdre des plumes pour se situer, désormais, entre 257 et 290 sièges. Les macronistes ont de moins en moins de chances, si on en croit ce sondage, d’accéder à la majorité absolue des 289 sièges.

Toujours sur la foi de ce sondage Harris-Interactive, le RN pourrait battre le record de députés acquis en 1986, à la faveur du scrutin proportionnel. Jean-Marie Le Pen avait alors fait entrer 34 parlementaires FN au palais Bourbon.

Les calculs de Marianne ont encore fait monter la température au Rassemblement National. Si le scrutin avait suivi les règles de la proportionnelle, ce n’est pas 34 députés Rassemblement national qui auraient fait leur entrée mais une armée de… 121 élus ! Avec ce mode de scrutin, bien plus représentatif des poids respectifs des partis, la NUPES, avec 167 députés, aurait tutoyé Ensemble (168 députés), pas si loin devant le RN. Au siège du parti à la flamme, les calculs vont bon train et débouchent sur des ambitions plus hautes encore.

Le parti s’est maintenu dans 209 circonscriptions en France, dont 108 en pôle position. Le RN est même présent dans toutes les circonscriptions de 18 départements, il est arrivé en tête dans 11.500 communes. Résultat ? « On peut obtenir entre 70 et 100 députés », avance Jean-Lin Lacapelle, député européen et porte-parole du Rassemblement national. Le RN espère surtout franchir des seuils. À 15 députés, il pourra constituer un groupe parlementaire. 

Avec 60 députés, il pourra déposer des motions de censure. « Cela change les choses, constate Jean-Lin Lacapelle. Nous pensons qu’il y aura beaucoup de surprises. » Le parti a fait très fort dans de nombreux départements, ceux du nord (Aisne, Somme, Pas de Calais...), ceux du sud (Vaucluse, Var…) mais aussi ceux de l’est (Moselle, Ardennes, Meuse…) ou de l’ouest (Gironde, Sarthe…). « On aura un groupe magnifique, présidé par Marine Le Pen », s’enthousiasme Lacapelle, convaincu que les grandes coalitions de la NUPES et d’Ensemble se déchireront à peine le résultat connu. 

Les résultats seront attendus avec fébrilité au siège du RN, dimanche soir.

Par Marc Baudriller le 15 juin 2022

jeudi 28 avril 2022

70 % des Français de droite favorables à une alliance pour les élections législatives



Moins d’une semaine après le second tour de l’élection présidentielle, la course pour les élections législatives est lancée. Face aux blocs macroniste et mélenchoniste, Éric Zemmour a appelé à une « grande coalition des droites et de tous les patriotes » pour le scrutin du 12 et 19 juin prochain. Il tend la main au Rassemblement national de Marine Le Pen, aux LR « qui refusent le macronisme » et à Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan. Pour l’heure, les signes émanant du RN ne vont pas de ce sens. Le député Sébastien Chenu a même affirmé que son parti présentera un candidat face à Éric Zemmour s’il se présente aux législatives. 

Si les membres actifs de ces législatives se déchirent, les électeurs, eux, ont fait leur choix. Après une semaine de discussions – ou de non-discussion – Valeurs actuelles révèle un sondage exclusif. L’enquête, menée par l’institut Ifop du 26 au 27 avril (261 “Français de droite” issus d’un échantillon de 1 008 personnes), montre qu’une majorité des électeurs de droite souhaitent une alliance législative entre les différents partis qui composent cette partie de l’échiquier politique. 70 % des Français de droite se positionnent en faveur d’une union des droites. Sans surprise, les électeurs d’Éric Zemmour plaident très majoritairement pour une alliance avec les autres partis, à 91 %. Les partisans de Marine Le Pen (75 %) sont, eux aussi, majoritairement favorables à la proposition. Du côté du Rassemblement national, trois quart (75 %) des sympathisants sont en faveur d’un accord. Plus surprenant, bien que réel, 43 % des électeurs Les Républicains affirment être en accord avec cette idée d’alliance.

Une difficile alliance

Il y a encore quelques jours, les cadres du RN assuraient que le parti présenterait bien 577 candidats dans autant de circonscriptions. Dimanche, Jordan Bardella a ouvert la porte aux « gens issus de l’extérieur du RN, qui seront amenés à bénéficier de notre soutien ». Comprenez des membres de Reconquête !, de Debout la France et d’ailleurs. Les profils de Guillaume Peltier et de Stanislas Rigault sont particulièrement appréciés en interne. À l’inverse, les “transfuges”, ceux qui ont rejoint Éric Zemmour en début d’année, ne seront pas reçus avec de grands sourires. « Pour ceux qui sont partis, c’est un aller sans retour », prévenait Marine Le Pen, en privé, début février. Ce casse-tête-là ne devrait pas avoir lieu : les “infréquentables” Stéphane Ravier, Jérôme Rivière, Gilbert Collard et Nicolas Bay, déjà pris par d’autres mandats, ne seront vraisemblablement pas au rendez-vous des législatives.

La semaine dernière, l’entourage d’Éric Zemmour s’est penché sur la carte électorale du premier tour de la présidentielle et en a tiré l’analyse suivante : seule, Marine Le Pen arrive en tête dans 179 circonscriptions ; en cumulant son score avec celui d’Éric Zemmour, les candidats communs RN-Reconquête ! arriveraient en tête dans 379 circonscriptions. « Si on s’allie, nous pouvons espérer 150 députés, mais si elle refuse, nous en aurons seulement 35 pour les deux partis », défend un cadre zemmourien. En pleine soirée du second tour, Guillaume Peltier a sorti d’autres chiffres de sa besace dans Le Parisien : « À quelques semaines du troisième tour des élections législatives, la coalition organisée autour d’Emmanuel Macron, c’est 11 300 000 voix. La coalition organisée autour de Jean-Luc Mélenchon, c’est 11 200 000 voix. Et la coalition que nous appelons de nos vœux, additionnant les forces de Marine Le Pen, d’Éric Zemmour, de Nicolas Dupont-Aignan et des Républicains sincères qui refusent la soumission au macronisme, c’est 12 540 000 voix. » L’objectif : empêcher les divisions pour éviter une majorité de godillots pour Emmanuel Macron ou une cohabitation avec Jean-Luc Mélenchon.

Par Jules Torres le 28 avril 2022

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