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mardi 14 mars 2023

Télévision : un public de plus en plus âgé face au prêchi-prêcha politiquement correct



Elles imposent leur doxa, ces émissions au langage résolument moderne et à la nonchalance cool. Elle prêche le politiquement correct à temps et à contretemps, la  publique, mais ses belles années sont derrière elle. Le Parisien publie la moyenne d’âge des téléspectateurs par émission.

Ainsi, l’âge moyen d’un téléspectateur de « Quotidien » est de 47 ans. On pourrait trouver cet âge élevé mais, en réalité, l’émission hébergée sur TMC fait partie des plus jeunes du PAF. TPMP, l’émission phare de C8 animée par Cyril Hanouna, affiche une moyenne d'âge de 50 ans. Une cure de jouvence, là encore, en comparaison avec les autres chaînes et émissions : c’est bien le service public qui bat les records de moyenne d’âge de ses téléspectateurs. Avec une moyenne d’âge de 69 ans, l'émission « Questions pour un champion » de Samuel Étienne bat tous les records, suivie par « C à vous » (67 ans), le JT de 20 heures de France 2 (63 ans) et « N’oubliez pas les paroles » (60 ans). Des données qui donnent à comprendre pourquoi l’exécutif a acté la fin de la redevance télé : l'avenir de la  publique semble compromis.

Un changement d’habitude

Le vieillissement des téléspectateurs est depuis des années un véritable défi pour les chaînes de . C’est pourquoi des groupes comme TF1 ont, dès les années 2020-2021, multiplié les canaux de diffusion et les offres. Fruit d’une génération de l’immédiateté et de la prestation à la demande, le nouveau public semble ne plus vouloir laisser un programme télé dicter ce qu’il va regarder ou non. L'Office des médias et communications britannique (Ofcom) avait publié, en août 2022, son rapport annuel sur les médias utilisés par la population anglaise. Et, note la BBC, les résultats mettent en évidence une « fracture générationnelle concernant les habitudes de consommation des écrans ». Avec ce chiffre significatif : les jeunes regardent désormais sept fois moins la  que les seniors. L’explosion des plates-formes de vidéos à la demande comme Netflix ou Amazon Prime a accéléré la migration du jeune public. En 2019, les 15/34 ans ont passé 17 minutes de moins par jour devant la  que l'année précédente. Pour autant, ils étaient encore 44 millions de Français devant la télévision linéaire. Il n’y aura pas de mort brutale mais plutôt une lente érosion.

Jeunistes et ringards ?

Avec la  à l'ancienne, la société du ricanement prend un coup de vieux. Des émissions qui ont régné sans partage sur le paysage politique français, toujours plus progressiste et toujours moins pluraliste, accusent aussi le poids des années et marquent un essoufflement. Combien sont-ils, ces animateurs plus que quinquagénaires type Yann Barthès, à tenter de se faire les porte-voix des générations lycée ? Sont-ils les symptômes de cette génération d’adulescents vieillissants dont le départ à la retraite assurera un meilleur équilibre des différentes opinions et sensibilités ? Ils témoignent de la fin d’un règne sans partage du politiquement correct.

Par Marc Eynaud le 13 mars 2023

Boulevard Voltaire

jeudi 16 février 2023

Rima Abdul-Malak, ministre de la Censure, attaque CNews

 


Personne ne connaissait Rima Abdul-Malak. C’était mieux pour elle. Personne ne connaissait l’identité du ministre de la Culture. On pouvait même se demander si un ministre de la Culture pour un pays qui n’a pas de culture, comme l’a déclaré l’actuel président, restait bien nécessaire. En fait c’est indispensable. Le ministre de la Culture est un ministre de la Censure, chargé de faire respecter les bonnes mœurs médiatiques.

Il y a en Iran une police des mœurs chargée du bon respect des mœurs islamiques, on sait qu’on a en France maintenant une police des bonnes mœurs médiatiques. Très honnêtement, je n’aurais jamais pensé que la médiacratie idéologique autorise en France l’émergence d’une chaîne sinon totalement dissidente, au moins discordante. Elle a été prise par surprise. CNews et C8 existent, et maintenant c’est pour la bien-pensance unique absolument intolérable.

Après une première sommation dans le journal Le Monde mi-janvier, la ministre de la Culture en a remis une couche sur France Inter contre les chaînes de Vincent Bolloré, C8 et CNews. « L’accès à des fréquences gratuites se fait en échange de certaines obligations, comme respecter le pluralisme, traiter les affaires judiciaires avec mesure ou créer un débat contradictoire sur des sujets pouvant porter à controverse, a rappelé Rima Abdul Malak. C’est ensuite à l’Arcom de vérifier si celles-ci ont bien été respectées pour évaluer si la reconduction de fréquences est justifiée ou pas. » Et la ministre de relever au passage qu’il y a déjà eu « une vingtaine d’interventions de l’Arcom depuis 2019 pour C8 et CNews… ». La menace n’est même pas voilée. On notera que l’Arcom, ex-CSA, est réputée être indépendante même si son président est nommé par le président de la République, ce qui est tout de même troublant. On notera que la déclaration de guerre de la ministre à Bolloré a été faite au cœur d’un service public ayant exclu au niveau des analyses tout contradicteur de droite sur son antenne. Ce n’est pas le cas de CNews où sévit l’insupportable Laurent Joffrin par exemple. Où est le Laurent Joffrin de droite sur le service public ? Certes CNews a un côté très sécuritaire et identitaire, en contradiction avec l’idéologie gauchiste ambiante dans les médias audiovisuels. Mais c’est le droit d’une chaîne privée d’avoir une ligne éditoriale, comme LCI est devenue la chaîne d’information continue des amis de Zelensky par exemple. Libre aux téléspectateurs de ne pas regarder, la seule censure est celle du public et donc de l’audience. CNews a fait Zemmour, ce ne lui sera jamais pardonné. Notamment par une ministre qui est le pendant à la culture de notre ministre de l’inculture, d’une éducation devenue un formatage antinational. Tout se tient.

Rima Abdul-Malak, née le 11 février 1979 à Beyrouth au Liban, est une femme politique franco-libanaise. Après avoir été directrice des programmes de Clowns sans frontières – ça ne s’invente pas –, puis responsable du pôle musiques à Culturesfrance (devenu l’Institut français), elle rejoint le cabinet de Christophe Girard, adjoint à la culture à la mairie de Paris, puis devient conseillère culture du maire de Paris, Bertrand Delanoë, entre 2012 et 2014. Elle est ensuite nommée attachée culturelle à New York. Elle a, semble-t-il comme Pap Ndiaye, été influencée par la vision américaine du multiculturalisme. En novembre 2019, elle devient conseillère culture et communication du président Emmanuel Macron. Elle est nommée ministre de la Culture le 20 mai 2022, dans le gouvernement d’Élisabeth Borne. Quand on voit son parcours, on comprend mieux sa détestation de tout ce qui ne pense pas comme elle. Dans un communiqué envoyé quelques heures plus tard, le groupe Canal+ s’est dit « choqué » par la « critique » et les « invectives » de la ministre. « Madame la Ministre prend parti, sort de sa réserve et ne respecte pas l’indépendance de notre régulateur sectoriel. » Les relations entre Vincent Bolloré et le pouvoir macroniste, déjà très orageuses, ne sont pas près de s’arranger. Cela étant, amateurs de CNews, pas de panique. Le renouvellement est prévu pour 2025. D’ici là, on verra où on en sera sur le plan politique. Il y a de fortes chances que Mme Abdul-Malak ne soit plus là et Bolloré toujours aux manettes. Ainsi, celle qui était inconnue sera très vite oubliée. La Macronie lui trouvera bien un placard doré pour continuer à nous enrichir de ses multiples talents. Car, dans ce milieu, on change de fréquence, mais on est toujours renouvelé, ou plutôt recyclé.

Par Pierre Boisguilbert le 13 février 2023

Polémia


Guillaume Bigot sur CNEWS le 15 février 2023

jeudi 26 janvier 2023

La tragédienne Mathilde Panot ne serre pas la main du vil Bardella



De son stylo virevoltant, le journaliste de BFM Maxime Switek mène le débat sur la réforme des retraites. En tout animateur de chaîne d'info sommeille un Herbert von Karajan contrarié, une vocation refoulée de diriger un débat politique comme on dirige le philharmonique de Berlin. Tambour battant. Cheveux au vent. Pus fort à gauche, encore plus fort, doucement sur la droite, et boum ! la grosse caisse de , ah ! le doux violon d'Olivier Véran, pianissimo Bardella. La formation de la soirée se compose de ce simple trio. De la musique de chambre pour futurs pensionnaires de maisons de retraite.

Le concert va bon train mais un détail chiffonne le chef d'orchestre. Lors de son arrivée, l'instrumentiste de La France insoumise a refusé de serrer la main de . La dame s'est drapée dans sa dignité de résistante aux fanfares populistes. Son compagnon de conservatoire, le jeune Louis Boyard, a montré la voie à la tribune de l'Assemblée. Pas une seule fausse note face à l'ennemi de droite, pas une seule compromission. Une poignée de main acceptée et c'est la porte ouverte à des étreintes plus... Le militant LFI n'ose imaginer où le mènerait cette relation furtive. Non, le puriste de gauche ne cède pas à cette invitation amicalement louche. De louche il ne serre point. De pince non plus. Un Bardella peut dissimuler dans sa paume un quelconque poison violent, une aiguille, un oursin... Mort subite assurée, « intelligence avec l'ennemi » marqué au fer rouge sur la carte du parti, plutôt remourir que subir cet outrage ! (Des cours d'art dramatique ponctuent la formation du jeune cadre Insoumis.)

« Mais pourquoi ? », demande Maxime Switek. Pourquoi Mathilde a-t-elle refusé de serrer la main de Jordan ? Le temps est venu de comprendre cette fin de non-recevoir. Est-ce une brouille passagère, un accrochage sur le parking de BFM, une blague de mauvais goût dans les couloirs ? Le journaliste ne mesure pas l'ampleur du mélodrame interprété ce soir par son invitée. La réponse résonne dans l'amphithéâtre de la chaîne d'info : « Parce que je considère que le Rassemblement National ne sera jamais un parti comme les autres. » Diantre ! Mon royaume pour des moufles ! Avant que son interlocutrice n'enchaîne sur une tirade inspirée du la tragédie grecque,  demande : « Vous avez serré la main d'Olivier Véran ? » Non. À part sa droite sur l'avenue menant au studio, elle n'a rien serré, ce soir. Et encore ! Elle prit bien soin de se maintenir le plus loin possible du bord de la route. Des automobilistes de gauche auraient pu se méprendre sur l'intégrité de son engagement.

 

 s'inquiète : « Ah d'accord. Donc, vous ne serrez la main à personne ? » Embarras de la manophobe : « Je, je... Non, j'ai dit bonjour. je vous ai dit bonjour aussi. » De loin, sans masque ni protection d'aucune sorte. La cascade n'est même pas soulignée par l'ensemble des invités. Vexée, l'intrépide Insoumise est repartie sans dire au revoir.


Par Jany Leroy le 26 janvier 2023


Boulevard Voltaire

mercredi 25 janvier 2023

Jean-Pierre Raffarin tente de proposer un troisième mandat à Emmanuel Macron ?



S’il n’existait déjà, faudrait-il inventer  ? La question peut se poser, surtout à l’entendre, ce 23 janvier, sur LCI, à propos d'« une arrivée de l’extrême droite au pouvoir ». Pour lui, cette même question ne se pose pas. D’ailleurs, il est bien facile, à l’en croire, de tout « mettre sur le dos d’Emmanuel Macron », sachant qu’il affronte « une situation inédite depuis près de cinquante ans », pour cause de « réforme des retraites » et de « dossier franco-allemand ». Fort bien. Tout le monde le sait : depuis tout ce temps, il ne se passait rien pour ses prédécesseurs. Pour le reste, on notera que si  ne pense pas qu’à « l’extrême droite », quand il pense, c’est généralement à l’extrême droite.

Sacré JiPé. Dire que c’est le même qui, en 2017, affirmait sur BFM TV qu’Emmanuel Macron n’avait pas « l’épaisseur » alors que François Fillon, son adversaire malheureux d’alors, lui au moins, avait de « l’expérience ». Comme quoi, en politique, le tout consiste toujours à croire à ce que l’on dit, même si l’on ne dit pas forcément la même chose, ici et maintenant, comme disait François Mitterrand.

La preuve en est que le 11 décembre dernier, Jean-Pierre Raffarin propose tout bonnement de revenir sur l’interdiction faite à nos Présidents de briguer un troisième mandat élyséen : « Cette règle est néfaste car elle fragilise le Président sur la fin de son second mandat. »

Pas faux. Mais à ce compte, pourquoi ne pas en finir tout simplement avec cette vilaine manie que sont les élections et proposer qu’Emmanuel Macron soit désigné Président à vie, tel que cela se faisait naguère dans des démocraties aussi avancées que le Zimbabwe de Robert Mugabe ? L’ancien Premier ministre de Jacques Chirac doit manifestement avoir trop fréquenté nos amis de l’empire du Milieu et ses inamovibles présidents, tel qu’en témoigne l’ouvrage de Clément Fayol : Ces Français au service de l'étranger (Plon). On y apprend, par exemple, ceci : « Est-ce que  se rend compte qu’en répétant les grandes lignes de la propagande chinoise sur la télévision publique, son statut d’ancien Premier ministre mis en avant, il devient l’instrument d’une stratégie globale, un pion manipulé sur un grand échiquier planétaire ? »

Avant que les commentateurs politiques ne s’en mêlent, les agents de nos services de renseignement s’étaient déjà posé la question des relations privilégiées de cet homme avec la Chine, dont la légende dit qu’il aurait été propulsé à Matignon sur la seule intuition de Bernadette Chirac, pour faire rempart, déjà, à cette même extrême droite. Comme quoi le Poitou mène à tout et l’anti-lepénisme à pas grand-chose.

Le problème, finalement, n’est pas tant la personnalité fantasque de l’intéressé, mais sa forte propension à croire encore qu’on puisse l’écouter quand il parle et prendre ses sages conseils en considération, même si ces derniers ont tout de ces fortune cookies, gâteaux bonheurs offerts en fin de repas au restaurant mandarin du coin : « Il y a une multitude de crises actuellement. On ne sort pas des crises par la seule gestion des crises. » 

Par Nicolas Gauthier le 25 janvier 2023

Boulevard Voltaire

mardi 17 janvier 2023

Face aux mensonges de Gabriel Attal, le groupe RN dénonce le camp de la brutalité etet de l'hypocrisie


Communiqué
 de Laure Lavalette, député RN du Var du 16 janvier 2023

Ce dimanche 15 janvier, à l’occasion du Grand Rendez-vous organisé par Europe 1, CNews et Les Echos, Gabriel Attal a accusé le Rassemblement National d’être le « camp du mensonge » et de vouloir amener l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans, ce qui, d’après le ministre, coûterait « 85 milliards d’euros ». Non content d’être le ministre en charge d’un budget au déficit gargantuesque, Gabriel Attal a maintenant recours à l’insulte et à la calomnie dans un débat particulièrement sensible.

La présentation d’une telle réforme dans le contexte économique et social de notre pays confirme que le gouvernement est bien le camp de la brutalité et de l’hypocrisie.

Brutalité car cette réforme est rejetée par 68% des Français, à en croire l’étude de l’IFOP publiée ce même dimanche dans le Journal du dimanche. Hypocrisie car, de l’aveu même d’Emmanuel Macron le 25 avril 2019, repousser à 64 ans l’âge légal de départ en retraite serait hypocrite au regard de l’employabilité des séniors.

Aussi, le groupe RN invite M. Attal à écouter le Président de la République qui incitait également à l’époque les auteurs de propos « simplistes » à « regarder notre société ».

Le groupe Rassemblement National prépare la bataille des retraites à l’Assemblée nationale où il défendra fermement le projet présidentiel de Marine Le Pen. Ce dernier prévoit une réforme de justice sociale visant à garantir un âge de départ en retraite décent et progressif, tenant compte de l’âge d’entrée sur le marché du travail. Cette mesure a été chiffrée à 9,6 milliards d’euros : face à un gouvernement qui défend un choix comptable, nous assumons un choix de société.  Enfin, notre groupe défendra les avancées qui seront proposées sur tous les bancs de l’hémicycle face au totem devenu obsessionnel de l’âge légal.


RN

lundi 16 janvier 2023

OQTF : Bayrou se pose les bonnes questions. On attend les bonnes réponses !



Le vieux sage a parlé. , désormais sorte de pythie de la République, était l’invité de BFM TV, ce dimanche 15 janvier. Il paraît qu’Emmanuel Macron le consulte régulièrement. François Mitterrand, c’était la voyante Élisabeth Teissier. Chacun son truc. Certains, c'est les entrailles de volaille.

Donc, il a parlé sur BFM TV. Vient sur le tapis la question des fameuses obligations de quitter le territoire national (). « Est-ce qu’il est légitime de ne pas renvoyer les gens simplement parce que leur pays est dans un état de désordre absolu : c’est une question qu’on a le droit de poser ouvertement », affirme le nouveau récipiendaire de la Légion d’honneur. Merci ! C’est toujours bon d’avoir l’avis d’une autorité morale. « Ah bon ? », réagit le journaliste qui ne s’attendait peut-être pas à celle-là. « Oui », répond le patron du MoDem. « Je trouve que la situation actuelle n’est pas supportable pour un très grand nombre de Français qui disent : "Mais comment c’est possible ?" On se souvient du drame dans le Nord. Oui, on a raison de poser ce genre de question. »

Le drame dans le Nord ? Bayrou voulait-il parler de celui de la gare du Nord, qui ne remonte pas aux calendes grecques ? On s’en souvient très bien, ça remonte à tout juste mercredi dernier : un homme, qui était sous le coup d’une  datant de l’été dernier, a poignardé six personnes avec un poinçon. L’individu serait de nationalité libyenne et, donc, ne pouvait pas être expulsé, compte tenu de l’instabilité de la Libye. On se pince. Le ministère de l’Intérieur, rapporte Mediapart, a donné les explications de cette situation ubuesque : c’est pour qu’il « puisse être expulsé dès que la Libye sera stabilisée ». Comment dire…

Mais on progresse ! Puisque, désormais, nous avons le droit de nous poser la question. Maintenant, il faudrait peut-être aller un peu plus loin. Puisqu’il est légitime de se poser la question pour les ressortissants de pays « dans un état de désordre absolu », on imagine qu’il est tout aussi - voire plus, en toute logique - légitime de se poser la question pour des individus sous le coup d’ et ressortissants de pays où le désordre n’est pas absolu et, tant qu’à faire, de pays réputés vivre dans l’ordre le plus absolu, comme, par exemple, l’Algérie… On se souvient du meurtre de Lola commis par une Algérienne, elle aussi sous le coup d’une OQTF.

Et puis, tant qu'à faire, allons encore plus loin. Osons ! Si nous avons le droit de nous poser ces questions, nous avons, a fortiori, le droit d’avoir des réponses. Et force est de constater que, pour l’instant, Emmanuel Macron, qui est au pouvoir depuis six ans, n’a pas apporté beaucoup de réponses à ces questions tellement légitimes pour les Français. Consulte-t-il la Pythie sur ce sujet ? Il serait temps.

Par Georges Michel le 15 janvier 2023

Boulevard Voltaire

Pour avoir une volonté de puissance, il faut avoir conscience de ce que l'on est , Marion Maréchal (Reconquête !) sur Cnews le 15 janvier 2023

 

mercredi 4 janvier 2023

De Yaël Goosz à Thomas Legrand, une certaine idée du pluralisme



Yaël Goosz est le chef du service politique ouvertement de gauche de France Inter. Son édito du 30 décembre a été un magnifique exemple de désinformation et d’orientation politique assumée. Yaël Goosz ne se démarque donc en rien de son prédécesseur, Thomas Legrand, lequel continue de sévir sur la radio publique tout en délayant sa prose ultra-gauchisante dans Libération – mince feuille de chou bénéficiant sur France Inter d’une publicité quotidienne et gratuite grâce à la revue de presse de Claude Askolovitch qui n’oublie jamais de citer un, deux ou trois des laborieux articles qui composent ladite feuille.

Feux nourris contre Jean-Claude Dassier et Michel Houellebecq

Yaël Goosz débute donc cet édito en rappelant l’intervention de Jean-Claude Dassier sur CNews à propos des musulmans qui ignoreraient ce que le mot « république » veut dire. Je ne sache pas que le chroniqueur de CNews ait appelé à la haine ; il a donné son point de vue sur ce qu’il croit être une difficulté pour l’intégration de certains Français de confession musulmane, à savoir une envahissante revendication religieuse amplifiée par des prédicateurs fréristes ou salafistes engageant leurs coreligionnaires à ne pas se soumettre aux lois républicaines. Le fait que Jean-Claude Dassier ait, dans le feu de la discussion, généralisé son propos à l’ensemble des musulmans était certes maladroit, cela n’était pour autant pas « honteux » (Yaël Goosz) et encore moins « raciste » (Thomas Legrand). Déchaîné, Yaël Goosz ose faire un parallèle entre ce « dérapage verbal » et le « crime raciste » qui a touché la communauté kurde à Paris. Du grand n’importe quoi.

Sur sa lancée, le journaliste falsifie le sens des propos tenus par Houellebecq dans Front populaire : « L’écrivain prédit l’avènement d’une guerre civile en France, des “actes de résistance” contre une domination islamique, actes qu’il qualifie de “Bataclan à l’envers”. C’est une expression qui vire à l’incitation au grand défoulement. » Cette dernière assertion est un artifice mensonger qui détourne le sens réel des propos de l’écrivain. Voilà ce que dit Michel Houellebecq : « Des gens s’arment. Ils se procurent des fusils, prennent des cours dans les stands de tir. Et ce ne sont pas des têtes brûlées. Quand des territoires entiers seront sous contrôle islamique, je pense que des actes de résistance auront lieu. Il y aura des attentats et des fusillades dans des mosquées, dans des cafés fréquentés par les musulmans, bref des Bataclan à l’envers. » 

En aucun cas Houellebecq n’incite ou n’appelle à la guerre civile ou au « grand défoulement » ; il envisage, avec l’œil de l’écrivain qu’il est, une triste réalité pouvant advenir ; il ne l’espère pas mais ne s’interdit pas de considérer son éventualité. Pour tenter de donner du poids à son approximation mensongère, Yaël Goosz n’hésite pas à faire un rapprochement douteux entre les propos de Houellebecq et l’interpellation de quelques militants d’ultra droite à Paris. La boucle est bouclée ? Non, pas tout à fait. M. Goosz évoque ensuite, pêle-mêle, Éric Zemmour, le RN, la polémique concernant le député Grégoire de Fournas, le racisme, le fascisme, le GUD. Le courageux journaliste est prêt à offrir son corps pour barrer la route au monstre fasciste ; il bombe le torse et avertit vouloir demeurer le téméraire adversaire de « l’extrême droite » qu’il a toujours été : « Malgré tout ça, il faudrait corriger le langage des journalistes, ne plus parler d’extrême droite, simplement de “droite” ou de “mouvement national”. Ben voyons ! » Car, pour Yaël Goosz, le seul et unique danger vient des « deux faces de l’extrême-droite », celle du RN qui cherche à se normaliser et celle des « groupuscules identitaires » de l’ultra droite. « En politique, conclut l’éditorialiste, il ne faut jamais avoir la mémoire courte. Sous le vernis de la normalisation, il y aura toujours une histoire, un passé qui ne passe pas. » Étonnamment, les histoires trotskiste, stalinienne ou maoïste semblent devoir échapper à cet appel solennel de résistance à l’amnésie. Les doctrines politiques des mouvements totalitaires qui ont ruiné les pays dans lesquels elles se sont imposées et qui imprègnent encore l’extrême gauche française n’intéressent visiblement pas ce journaliste prêt à accepter quelques principes de base des régimes autoritaires de gauche, à savoir la convocation abusive devant un tribunal ou le brutal rappel à l’ordre via la censure ; aussi voit-il d’un bon œil la plainte déposée par le recteur de la Grande Mosquée de Paris contre Michel Houellebecq et ne pleurerait-il pas de voir CNews se faire sévèrement gronder, voire plus si affinités, par l’Arcom (ex-CSA) pour les propos de Jean-Claude Dassier.

Un pluralisme nettoyé, propre, de gauche

Comme Yaël Goosz, Thomas Legrand est pour le pluralisme, mais un pluralisme ciblé, nettoyé, propre, de gauche. Lors de l’intervention de J.C. Dassier sur CNews, l’historien Jean Garrigues était présent sur le plateau. Cet universitaire prudent, courtois, apte à soutenir la contradiction et à défendre sereinement ses positions, se revendiquant d’une gauche sociale-démocrate, s’est fait remonter les bretelles par un Thomas Legrand très énervé qui a twitté : « Qu’alliez vous faire @jeangarr78 sur cette chaîne ? Qd est-ce que les vrais universitaires et journalistes comprendront qu’il faut déserter cette chaîne faites [sic] pour polariser et faire advenir la guerre civile qui affirment prévoir [resic] ? Ils la veulent ! Vendez vos livres autrement ! » Le culot de Thomas Legrand n’a d’égal que celui de Yaël Goosz. Officiant sur une radio publique entièrement noyautée par la doxa wokisto-gauchiste, ces journalistes ont un mépris total pour ceux qui ne partagent pas leurs idées comme pour ceux qui, les partageant, tentent de les défendre dans les émissions d’une chaîne privée. Ainsi, Thomas Legrand réprimande Jean Garrigues comme un enfant et l’incite vivement à ne pas remettre les pieds sur le plateau de cette chaîne diabolique – en le traitant au passage de camelot prêt à tout pour vendre ses livres. Legrand aimerait que Jean Garrigues ait, comme lui, peur. Il y a de quoi, écrit-il (Libération du 1er janv. 2023) dans le style conformiste des petits-bourgeois médiatiques espérant effrayer les masses. D’après lui, « le spectacle obscène des médias bollorisés » laisse craindre « le risque d’un glissement général vers l’extrême droite ». Dès l’introduction, le style gauchiste pompier de cette chronique illustre la véritable crainte de Thomas Legrand, celle de voir le magistère moral de la gauche perdre de sa superbe : « C’est comme une lente glissade, une douce accoutumance, un progressif état général de léthargie démocratique. Ça passe par d’incessants débats sur l’identité, la religion, sur le moyen d’être toujours plus en sécurité. C’est ne plus faire la différence entre un éditorialiste conservateur et un polémiste populiste et d’extrême droite, c’est continuer à inviter sur les antennes des prétendus philosophes qui se complaisent à décrire un monde terrible et des villes pleines de “no go zones” pour transformer leur trouille en clairvoyance, c’est le délire “woke” surestimé décrit en puissant terrorisme par des réacs en pleine panique. C’est considérer Greta Thunberg comme plus dangereuse qu’Éric Zemmour. » Eh oui, M. Legrand, en certains endroits ça débat, ça se dispute, ça discute, ça invite des gens qui ne pensent pas la même chose, ça n’évite aucun sujet, ça punchline, ça se chamaille et parfois même ça pousse le bouchon un peu loin, jusqu’à dire que Greta Thunberg est une cruche. Ça porte deux noms : pluralisme et liberté d’expression.

Thomas Legrand et Yaël Goosz, ces deux prêtres de la nouvelle église wokiste ne doutent de rien. Ils distribuent les bons et les mauvais points. Ils désignent les bonnes et les mauvaises personnes, félicitent les premières et chapitrent les secondes. Ces dernières, qu’elles le sachent, seront dénoncées et excommuniées si elles persistent dans leurs mauvais penchants. Ces deux journalistes ne supportent pas d’entendre, même de loin, une contradiction. Celle-ci est immédiatement extrême-droitisée par nos Torquemada modernes qui sermonnent, promettent des bannissements médiatiques, espèrent des convocations juridiques, envisagent des bûchers politiques. Cette nouvelle inquisition médiatico-politique est le résultat achevé d’un bon demi-siècle de domination et de propagande des idéologies de gauche, lesquelles ont naturellement abouti aux « avancées sociétales » que l’on sait et au wokisme, à la morale punitive de l’écologisme, au racialisme raciste, à un islamo-gauchisme qui ne dit pas son nom, en même temps qu’à une ferveur redoublée pour interdire, bâillonner, censurer, au moment où elle sent bien qu’elle n’impose plus totalement sa loi. Pourtant, de France Inter à Libération, de France Info au Monde, de Yaël Goosz à Thomas Legrand, le rouleau compresseur de la grossière propagande de gauche et d’extrême gauche reste d’une redoutable efficacité. Il serait illusoire de penser que la machine d’endoctrinement est définitivement enrayée – l’Éducation nationale, l’École normale supérieure, les écoles de journalisme, les chaires de sciences sociales et les instituts d’études politiques sont entre les mains de « scientifiques » de l’éducation, de recteurs, d’universitaires et de professeurs majoritairement de gauche et d’extrême gauche ; ils forment tout à la fois les futurs citoyens embrigadés par les médias dominants et la caste politico-journalistique chargée de rééduquer cette partie de la population qui résiste encore en s’informant ailleurs que sur l’audiovisuel public, notamment grâce à des médias numériques indépendants, des journaux dissidents ou des chaînes privées, de Livre noir à CNews, de TVLibertés à Sud Radio, de Causeur à Boulevard Voltaire. 

Ces médias réfractaires empêchent Thomas Legrand et Yaël Goosz de dormir en paix ? Tant mieux ! Devenir le cauchemar de ces sinistres censeurs devrait être le rêve de tout média qui se respecte.

Par Didier Desrimais le 4 janvier 2023

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