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dimanche 26 juin 2022

Le G7 s’amuse... sur le dos de Poutine



Les grands dirigeants mondiaux se sont amusés dimanche à ironiser sur l’image virile volontiers affichée par le président russe Vladimir Poutine en se demandant s’ils pouvaient ôter leur veste, voire davantage, à l’ouverture du sommet du G7 en Allemagne. 

« On garde les vestes ? On les enlève ? », interroge le premier ministre britannique Boris Johnson en s’asseyant à la table de travail au château d’Elmau en Allemagne où le chancelier Olaf Scholz accueille jusqu’à mardi les dirigeants des États-Unis, du Canada, de Grande-Bretagne, d’Allemagne, de France, d’Italie, du Japon et de l’Union européenne.

Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, suggère alors d’attendre la photo officielle pour tomber la veste, mais Boris Johnson lance : « nous devons montrer que nous sommes plus forts que Poutine ». Et la boutade en inspire d’autres.

« Nous allons avoir droit à la démonstration d’équitation torse nu », renchérit M. Trudeau, se référant à une fameuse séance photo de Vladimir Poutine à cheval torse nu en 2009.

« L’équitation, c’est ce qu’il y a de mieux », réplique sobrement Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne --seule femme de cette réunion -- sans apparemment se prononcer sur la question de l’habillement elle-même. 

« Nous devons leur montrer nos pectoraux », insiste Boris Johnson.

C’est finalement en costume, ayant simplement tombé les cravates, que les sept dirigeants ont pris place sur le podium pour la traditionnelle photo de famille.

Le 26 juin 2022

Le Journal de Montréal

vendredi 17 juin 2022

Charles de Gaulle : 82 ans, l'appel du 18 Juin


« Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat.

Certes, nous avons été, nous sommes submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne de l'ennemi.

Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd’hui.

Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !

Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.

Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des Etats-Unis.

Cette guerre n'est pas limitée au territoire de notre malheureux pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.

Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialisés des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi.

Quoi qu'il arrive, la Flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.

Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la radio de Londres. »

Charles de Gaulle, le 18 juin 1940

dimanche 5 juin 2022

Le vieux fond monarchiste des Français



Les célébrations entourant le jubilé du règne d’Elizabeth II rappellent que la monarchie ne représente pas chez les Anglais qu’un régime politique parmi d’autres, mais un pilier irremplaçable de leur identité nationale – peut-être en est-elle même le noyau -, dans la mesure où elle condense leur histoire et en marque la continuité au fil des siècles dans un pays qui préfère la tradition à la révolution, et qui n’a fait dans son histoire, en 1688, une révolution que l’on dit glorieuse que pour restaurer la tradition. La Grande-Bretagne se méfie de l’abstraction dans la construction de la société et, à travers la monarchie, rappelle que la légitimité politique ne saurait se constituer exclusivement autour d’une idée, mais a souvent besoin de s’incarner, ce qui heurte la modernité, qui tend à désincarner les institutions et les symboles, pour les transformer  en processus censés rationaliser intégralement l’ordre social. 

D’ailleurs, s’il n’en est plus vraiment ainsi aujourd’hui, longtemps, les Britanniques ont préféré aux droits de l’homme les droits des Anglais, comme si les droits provenaient moins d’un décret universel que d’une tradition donnée, à partir de laquelle une communauté  a fait l’expérience du monde pour mieux l’apprivoiser.

C’est à la lumière de ces considérations qu’il est possible de comprendre l’étonnant enthousiasme de bien des Français par rapport à Elizabeth II, qui va au-delà de sa personne. Ce n’est pas chose audacieuse de dire que les Français entretiennent un rapport ambivalent avec la monarchie. On aime les présenter comme un peuple à la fois monarchiste et régicide. Emmanuel Macron l’avait même affirmé en 2016 : les Français  ne se seraient jamais remis de la mort du roi, l’instabilité politique chronique associée à la succession des régimes et des républiques en témoignant. La formule est convenue mais exacte, et on peut lire l’histoire de France de la Révolution jusqu’à la fin des années 1950 comme une entreprise toujours reprise pour restaurer la monarchie sous la forme républicaine, ce qu’a prétendu faire la Ve République.

Il faut dire que la République elle- même est d’une nature ambivalente en France : elle ne se présente pas seulement comme le meilleur régime possible pour le pays mais comme aussi un idéal d’universalisation absolue de la communauté politique. Un idéal, à terme, qui doit se substituer à celui du peuple historique français. À certains égards, la République n’entend pas mettre
en forme politiquement la France, mais produire une autre France, qui soit autre chose que la France, lumière philosophique pour la terre entière.

Les Français se tournent donc vers la monarchie britannique de manière quelque peu mélancolique. Ils n’entendent évidemment pas restaurer la monarchie en France mais rappeler, par ce détour, que l’histoire de France ne commence pas avec la Révolution. La monarchie devient dès lors le symbole d’une continuité historique française à retrouver, rappelant par ailleurs que l’histoire de la nation ne saurait se confondre exclusivement avec celle de sa marche vers la Révolution, comme si la proclamation de la République, finalement, venait racheter ses fautes et lui offrir une nouvelle naissance, ou du moins, l’occasion d’un recommencement fondamental, conforme au fantasme de la table rase. Confesser sa tendresse pour les grands rois de France revient à confesser sa tendresse pour une histoire qui ne se réduit pas aux processus de démocratisation qui la traverseraient. On ajoutera que c’est justement dans la mesure où elle a été capable de se réapproprier l’ensemble de l’histoire nationale que la République s’est enracinée dans le pays.

On pourrait en tirer quelques leçons philosophiques. Une communauté politique ne saurait jamais se réduire à un simple assemblage de règles et de normes théoriquement valables pour l’ensemble du genre humain. Elle s’incarne dans une histoire particulière. Les principes les plus généraux ne peuvent prendre forme qu’en tenant compte de la psychologie politique de chaque peuple, ce qu’un Jean-Jacques Rousseau avait parfaitement compris, même si cette part de sa philosophie politique est moins connue. L’idéal démocratique ne prend pas la même forme en Grande-Bretagne qu’en France, au Canada qu’au Québec. On pourrait même ajouter que dans  la mesure où la démocratie se standardise, à travers le fantasme d’un État de droit planétarisé, il se dénature, se désubstantialise, se dépolitise, et se retourne finalement contre les peuples, dans la mesure où il n’est plus qu’un fantasme idéologique utilisé pour justifier leur rééducation permanente, pour s’assurer qu’ils deviennent compatibles avec la mondialisation et le régime diversitaire. 

De manière paradoxale, cette réflexion sur la monarchie britannique nous ramène à une réflexion sur les conditions historiques de la démocratie.

Par Mathieu Bock-Côté le 4 juin 2022


lundi 30 mai 2022

Éric Zemmour : les deux matchs du Stade de France



Samedi, pendant que le match Real-Liverpool se déroulait sur la pelouse du Stade de France, un autre match faisait rage à l’extérieur de l’enceinte. Ce deuxième match voyait s’affronter les forces de l’ordre et les ennemis de la France. Ce deuxième match, la France l’a perdu sous les yeux du monde entier.

Que s’est-il passé ? La France organisait l’événement sportif le plus regardé de l’année, dans le monde entier. En termes de popularité, la finale de la Ligue des Champions n’est dominée que par une finale de Coupe du monde. Sur les cinq continents, elle est attendue avec passion. Le nombre de téléspectateurs dépasse le milliard et le pays organisateur sait qu’il doit déployer des trésors de professionnalisme pour que l’événement soit un grand moment de communion sportive et festive. A fortiori quand l’affiche oppose deux clubs absolument mythiques, le splendide Real Madrid et le légendaire Liverpool Football Club.

Mais la fête internationale a tourné à la guerre civile locale. Que s’est-il passé ? Retardés par les grèves des transports en commun, sciemment organisées ce jour-là par des syndicats de gauche toujours prompts à semer le désordre, nombre de supporters de Liverpool sont arrivés en retard au stade. On conçoit aisément leur déception : ce soir était un des plus importants de leurs vies, et voilà que le syndicalisme français leur fait rater le coup d’envoi. Bousculades, colère, les ennuis commencent. Mais si les événements s’en étaient tenus là, le match aurait simplement été un petit peu retardé – rien de bien grave.

Surgit alors une foule de racailles de Saint-Denis. Les médias les appellent “les jeunes”. Une foule ? Une horde. Ou plus exactement : une armée. Car, s’ils ont peut-être une vague envie d’assister au match sans payer, leur motivation première, profonde, est de semer le chaos, de piller et d’affronter les forces de l’ordre en rangs serrés.

Très rapidement, cette armée déborde les forces de l’ordre, et la folie s’installe autour du Stade de France, qui n’a plus de français que le nom. Héroïques, nos policiers parviennent à endiguer le tsunami de barbares, mais les images sont effroyables. C’est une razzia avec pillage et violence. Des supporters sont tabassés, violentés et dépouillés. La violence est totale. Le lendemain, les experts disent que nous avons frôlé une catastrophe bien pire encore, qui aurait pu déboucher sur de nombreux morts. Cette bataille n’a heureusement pas fait de morts, mais elle a bel et bien eu lieu et elle a un retentissement planétaire. Dans tous les pays, les médias sont formels et unanimes : jamais ils n’ont vu de telles scènes autour d’un match, de nombreux fans anglais ou espagnols disent qu’ils ne reviendront plus jamais chez nous, la France est décrite comme un pays du tiers-monde, gangréné et bien incapable d’organiser une finale de Ligue des Champions. La honte s’abat sur notre réputation.

Et il y a pire encore. Car l’État, Gérald Darmanin en tête, désigne les supporters de Liverpool comme les grands coupables de cette Bérézina sécuritaire. Gérald Darmanin trouve sans doute moins dangereux de risquer l’incident diplomatique avec les Anglais qu’avec la Seine-Saint-Denis. Cette fois, le déshonneur s’ajoute à la honte. Car, en refusant de montrer du doigt les vrais coupables – les racailles ouvertement anti-françaises –, la Macronie ne se contente pas d’insulter le peuple anglais tout entier et, à travers lui, les fans de football dans leur globalité : elle fait preuve d’une innommable lâcheté, et d’un déni de réalité qui confine à l’aveuglement volontaire.

Car, nous le savons parfaitement, l’armée de voyous qui a pris d’assaut le Stade de France est directement issue de l’immigration : les premières gardes à vue à Saint-Denis samedi ne comptent pas un Anglais et pas un Espagnol, mais une majorité d’Algériens (18), Tunisiens (2), et Marocains (2), ainsi que « 9 Français dont 7 dont le nom est maghrébin ou africain », comme le confie une source policière à Valeurs actuelles. Et leur haine de notre pays est soigneusement attisée par l’extrême gauche (61,13 % pour Mélenchon au premier tour à Saint-Denis). Ils veulent soumettre la France à leurs délires, ils le disent, ils le chantent, ils le hurlent, et seuls les sourds refusent de les entendre. La bataille du Stade de France est pour eux une heure de gloire universellement médiatisée, une victoire éclatante sur la civilisation française. En évitant de dénoncer leur dangerosité, en les faisant passer pour des innocents et en culpabilisant les fans de Liverpool, le pouvoir vient de les encourager à aller plus loin encore. Ils le feront, soyons-en certains. Le Real Madrid a battu Liverpool de justesse, mais c’est la délinquance généralisée qui a gagné contre la France ce soir-là.

La guerre civile qui est menée contre notre peuple par les barbares bat son plein. Elle n’a plus rien de larvé, ni de souterrain. Cette guerre, je veux rappeler que nous ne l’avons jamais voulue : nous avons tout fait pour l’éviter, mais on nous l’a imposée. Les racailles nous l’ont imposée avec l’aide des idéologues islamo-gauchistes, qui sont leurs premiers supporters. Désormais, c’est un fait : elle est là, et il faut l’arrêter. Sans quoi la France sera éliminée, non seulement de la scène internationale, mais également de sa propre Histoire.

Alors, refusons d’écouter plus longtemps ceux qui mentent effrontément sur notre situation et sur notre destin. Nous ne les laisserons accepter la défaite. L’élection législative est l’occasion de montrer que le peuple français est encore une grande nation, et qu’elle est capable de se défendre. À nous d’être les meilleurs gardiens de notre pays.

Par Eric Zemmour, Président de Reconquête ! le 30 mai 2022

Eric Zemmour : La Seine-Saint-Denis n’est plus la France depuis longtemps