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mercredi 22 février 2023

La guerre en Ukraine et la gestation pour autrui d’un «peuple européen»



Née comme un marché garanti par une instance juridique supranationale, l’Union Européenne aurait construit une « démocratie libérale » qui, pour reprendre la formule de Hayek, est d’abord « une protection constitutionnelle du capitalisme ». Le baume du doux commerce, censé porter à la paix, est administré au besoin par la force, pour ceux qui en douteraient.

Le populisme, voilà l’ennemi!

Jean-Claude Juncker, alors président de la Commission européenne, avait parfaitement résumé l’axiome principal du projet européen en déclarant qu’il ne pouvait « y avoir de choix démocratique contre les traités européens ». C’est que l’Europe a été originairement conçue comme un double monde [1] devant être mis à l’abri de la volonté des peuples et des aléas du politique. C’est pourquoi, en toute logique, en 2005, les votations populaires défavorables au traité établissant une constitution pour l’Europe furent tenues pour nulles et non avenues. On les appela manifestations de populisme, mot-valise qui regroupe désormais l’ensemble des valeurs anti-européennes telles que les définissent par défaut les juristes depuis des décennies. Si « l’Europe, c’est la paix », comme on ne cesse de nous le répéter, alors, toujours plus d’Europe, c’est toujours plus de paix. Rien ne doit donc venir en troubler le cours, et surtout pas des sursauts hostiles de souverainisme.

Le lapsus de Madame Baerbock

Or, comment une telle construction politique peut-elle aujourd’hui redoubler de bellicisme, au point, pour ses dirigeants et ceux des Etats membres, de passer à l’unisson d’un discours de soutien à l’Ukraine à celui d’une quasi-déclaration de guerre à la Russie sur le registre civilisationnel ? Fin janvier, la ministre verte des Affaires étrangères de l’Allemagne, Annalena Baerbock, ne s’est pas embarrassée des précautions de langage pourtant bien faibles de Madame von der Leyen pour définir l’orientation européenne : « nous menons une guerre contre la Russie et non les uns contre les autres ». Quelques jours plus tard, M. Macron assurait M. Zelensky de « sa détermination à accompagner l’Ukraine vers la victoire »… Comment interpréter le fait que l’Union Européenne, si attachée à la paix, ait ainsi renoué avec une conception du politique défini par le couple ami/ennemi, selon les catégories du juriste nazi Carl Schmitt ?

Motivations cachées

On peut évidemment l’expliquer par l’alignement servile sur les exigences otaniennes et américaines dans un conflit qui apparaît de plus en plus comme opposant, depuis le début, les États-Unis à la Russie. Mais il est légitime de s’interroger sur des motivations qui iraient au-delà des exigences du protectorat américain et qui relèveraient d’ambitions proprement européennes. Ne serait-ce pas là l’occasion pour l’Union Européenne de surmonter la crise qui la mine depuis 2008 et de renforcer des liens qui se distendent de plus en plus entre les pays du nord de l’Europe et ceux du sud, entre ceux de l’ouest et ceux de l’est ? Comment ? En fédérant – du moins l’espère-t-on -, au prix d’une russophobie délirante et d’un discours de guerre doublé de livraisons massives d’armement, les opinions publiques des États membres ; en construisant par le haut une opinion publique européenne à part entière qui serait le prélude à l’éclosion de ce peuple européen faisant défaut à l’Union Européenne, seul gage de sa survie comme entité politique.

Drôle d’aubaine

La guerre en Ukraine se présente alors, de ce point de vue, comme une aubaine pour les dirigeants de l’Union Européenne, et non pas seulement parce qu’elle permet de distraire les opinions publiques des problèmes sociaux et économiques qui gangrènent les États membres. Elle apparaît aussi comme une ruse de l’histoire dont on ne serait pas dupe et dont on pourrait utilement tirer parti. Voilà qui peut expliquer l’engouement démesuré des dirigeants européens à vouloir que cette guerre aille à son terme, malgré les mises en garde de plus en plus nombreuses des spécialistes de l’art militaire. Mais n’est-elle pas une guerre juste, en défense de « nos valeurs », comme n’a de cesse de le marteler la propagande médiatique ? Voilà pour le volet moral. Qu’elle serve par ailleurs, croit-on, nos intérêts, est un heureux effet de la providence. Voilà pour le volet machiavélique. Car elle pourra sûrement, indépendamment même de son issue, être une ressource afin de forger une véritable patrie européenne, un authentique peuple européen… S’engager dans cette guerre relèverait ainsi, pour l’Europe, de ce que les anciens Grecs nommaient le Kairos (faire le bon acte au bon moment). Cette guerre arriverait à point nommé. C’est que « toute politique se réduit à faire de l’escompte ou du report de puissance, écrivait Paul Valéry. La guerre liquide enfin ces positions, exige la présence et le versement des forces vraies, éprouve les cœurs, ouvre les coffres, oppose le fait à l’idée, les résultats aux renommées, l’accident aux prévisions, la mort aux phrases ».

La fin des nationalismes étroits, la naissance d’un peuple européen

« Polemos est père de toutes choses », disait Héraclite. Aussi peut-on penser que pour les dirigeants de l’Union Européenne le temps est venu d’honorer le père, comme il en va d’une nécessité. Que Polemos engrosse enfin la déesse Europe et qu’elle accouche de ce demos européen que l’union stérile du marché et du droit n’a jamais pu enfanter. Mais que la maïeutique est cynique et brutale ! Car dans les faits, il revient au seul peuple ukrainien, sorte de peuple élu malgré lui aux fins d’assurer la consolidation politique de l’Union Européenne, d’instituer symboliquement et d’incarner ce peuple européen naissant, puisque ce sont les soldats ukrainiens qui meurent « pour nos valeurs ». Pour ces soldats il n’y a pourtant rien de symbolique dans tout cela : seulement du sang, des souffrances et de la mort ; ce que nous, précisément, nous ne supportons plus. Qui donc irait mourir pour « nos valeurs » ? Que d’autres nous représentent – ah ! les immenses ressources du gouvernement représentatif et de la politique par procuration – sur le champ de bataille, que d’autres meurent pour notre patrie immatérielle, voilà un opportun ordre des choses. Mais qui se soucie de savoir si ces soldats connaissent ceux qu’ils saluent lorsqu’ils vont mourir ? Savent-ils qu’ils meurent pour le drapeau européen, qui n’est pas encore le leur mais qui leur est promis comme une récompense ? S’il y a un creuset du peuple européen, convenons qu’il est terrifiant.

L’Europe a toujours eu des pulsions de mort. C’est le seul continent suicidaire, familier des sacrifices et des paris douteux. Rien ne garantit qu’au bout du chemin l’Union Européenne survive à cette nouvelle crise qui la dépasse et pour laquelle elle n’est pas armée. La regrettée Coralie Delaume, dans ses derniers ouvrages, expliquait que l’Union Européenne aurait un terme. Mais peut-être n’imaginait-elle pas qu’il se déroulerait sous les auspices de Mars. Plus que les civilisations, nous devrions savoir que les empires sont mortels.

[1] L’auteur entend par là un deuxième monde, un marché, plus juridique que politique, et se superposant à ce qu’on entendait autrefois par “Europe” NDLR

Par Eric Desmons le 21 février 2023

Causeur

vendredi 3 février 2023

Face à la guerre, les Français doivent être écoutés



L’Europe, c’est la guerre.  Ceux qui louangeaient la paix édifiée par l’Union européenne en viennent à souhaiter l’affrontement avec la Russie, sans égard pour les peuples et leurs avis. 

Une même inconséquence dicte le comportement des européistes les plus fanatiques. D’un coté, ils avalisent l’importation du wokisme et l’islamisme, deux idéologies qui ébranlent la société occidentale ; de l’autre, ils s’aveuglent dans une russophobie qui risque de conduire à une troisième guerre mondiale. Vladimir Poutine est assurément l’agresseur de l’Ukraine, comme l’Azerbaïdjan est l’envahisseur de territoires arméniens. Mais les faiseurs de morale se contre-fichent du sort des Chrétiens d’Arménie. 

Une euphorie belliciste gagne des esprits suiveurs, sensibles à leur posture. Jeudi, sur RTL, le sénateur Claude Malhuret, caricature de l’arrogance des « élites » déconnectées, se réjouissait d’annoncer, sans mesurer la contradiction : « Nous sommes en guerre, mais sans être cobelligérants ». Se moquant de Pierre de Gaulle, petit-fils du Général, coupable de plaider pour un rapprochement avec la Russie, l’ancien ambassadeur de France aux Etats-Unis, Gérard Araud, a tweeté pour sa part : « Un quidam sans la moindre compétence en relations internationales ». Ces mépris de classe disent la petitesse des gardiens de la pensée conforme, incapables de supporter la contradiction. Une chose est de qualifier Poutine de brute épaisse. Une autre est d’imposer une lecture manichéenne du conflit, en s’enivrant, de loin, du sang des autres.

Les injures que reçoit l’avocat Arno Klarsfeld, qui plaide pour un compromis entre l’Ukraine et la Russie, témoignent de la dérive intellectuelle de prétendus humanistes : ils poussent à l’escalade, à l’instar de la ministre allemande des affaires étrangères, Annalena Baerbock, devant le Conseil de l’Europe : « Nous menons une guerre contre la Russie ». Klarsfeld, qui dénonce les hommages rendus par l’Ukraine à des nationalistes collaborateurs du génocide juif (dont Bandera, qui a son avenue à Kiev), a lancé une pétition « contre la 3 e guerre mondiale pour le Donbass ». 

Elle lui vaut d’être traité de munichois, de doriotiste, d’idiot utile de Poutine. En attendant, ce texte a déjà recueilli, en peu de temps, plus de 20.000 signatures. Il suffit de tendre l’oreille pour constater que l’opinion semble plus subtile que la caste au pouvoir. Celle-ci se dispense d’argumenter sur sa montée aux extrêmes, sinon en caricaturant ceux qui réclament de la mesure et le retour de la diplomatie. Même le parlement est tenu à l’écart d’un grand débat sur le bienfondé d’une confrontation avec la Russie et ses alliés. Les Etats-Unis, avec la Pologne, imposent leur calendrier à une Union européenne vassalisée et à des peuples priés de se taire. 

La libération de la parole est une urgence.

Par Ivan Rioufol le 31 janvier 2023

Le Blog d'Ivan Rioufol


lundi 5 décembre 2022

Censure : où va l’Union européenne ?



Depuis quelques années, l’Union européenne s’est trouvé un nouveau cheval de bataille idéologique : la lutte contre les fausses nouvelles. Cette rhétorique est usuelle en temps de guerre, mais était jusqu’à présent rare en temps de paix. La loi du 5 août 1914 avait interdit la publication de toute information autre que celles transmises par les autorités. La Commission voudrait-elle s’en inspirer ? On pourrait le craindre, tant elle semble tenter d’imposer une « vérité officielle » dans tous les domaines.

Lors de l’attaque russe contre l’Ukraine, en violation flagrante du droit des gens, l’Union européenne a interdit la diffusion des émissions de Russia today (RT) et de Sputnik au motif que ces médias russes diffusaient « des mensonges pour justifier la guerre de Poutine et pour semer la division dans l’Union ». Union qui n’était pourtant pas officiellement en état de guerre avec la Russie. Avec une hypocrisie assez remarquable, les journalistes étaient autorisés à continuer leur travail mais n’avaient pas le droit de le publier ! Un recours a été intenté par RT devant le tribunal de l’Union européenne qui l’a rejeté le 27 juillet dernier au motif que « la nature et l’étendue de l’interdiction temporaire en cause respectent le contenu essentiel de la liberté d’expression et ne remettent pas en cause cette liberté en tant que telle ». Ce qui est assez singulier. En fait, l’Union européenne a mis en place la censure d’État de guerre sans être en guerre au regard du droit international.

Le 23 avril 2022, l’Union européenne a adopté le règlement sur les marchés numériques (Digital Market Act). Avec la sobriété d’expression qui lui est habituelle, la présidente de la Commission a affirmé qu’il s’agissait d’un jour historique. Or, ce texte ne concerne pas que le marché et la lutte contre l’abus de position dominante, mais aussi les contenus. Le commissaire Breton a menacé Elon Musk, qui a affirmé sa volonté d’être un champion de la liberté d’expression, d’interdire Twitter dans l’Union européenne si elle se révélait incapable de « modérer » les contenus de sa plate-forme. Sur le fond, il existe un problème évident : si l’on donne à ces plates-formes le droit de retirer ce qui leur semble faux, on leur donne le droit exorbitant de dire ce qui est vrai ! Autre difficulté, la Commission affirme hautement que ce qui est interdit en droit dans la société doit l’être aussi sur la Toile. Très bien, mais le droit varie dans l’Union européenne. 

Par exemple, la loi française restreint fortement la liberté d’expression pour ce qui concerne l’avortement, à travers l'extension du délit d'entrave, ce qui n’est pas le cas en Pologne. Dès lors, comment appliquer ce principe ? En réalité, ce que redoute la Commission, ce ne sont pas les contenus évidemment délictueux, comme la pédopornographie ou les appels au terrorisme, mais la contestation de la doxa libérale-libertaire qui lui est propre.

De la manie de tout réglementer au nom du grand marché unique, la Commission est passée à la manie de tout contrôler. Non sans courir le risque de se faire censurer par la Justice, comme ce vient d’être le cas avec l’invalidation de la directive anti-blanchiment par la Cour de justice européenne, car ce texte violait le droit à la vie privée des dirigeants d’entreprises.

Mais elle va plus loin encore en prétendant censurer les choix politiques des peuples, avec la complicité de la gauche du Parlement européen et de la lâcheté du PPE. Ainsi le blocage de 13,3 milliards d’euros de fonds européens à destination de la Hongrie a pour prétexte un problème réel de corruption, mais pour raison profonde une opposition à la politique de souveraineté nationale du gouvernement Orbán. La meilleure preuve en est que Mme von der Leyen a attendu le résultat des dernières élections législatives hongroises pour lancer cette nouvelle procédure. La Commission n’aurait probablement pas enclenché ce chantage financier en cas de défaite du Fidesz.

Nous assistons à une dérive de l’Union européenne au nom de l’État de droit et de la lutte contre les fausses nouvelles. En affirmant la prédominance absolue du droit sur le pouvoir politique, elle s’attaque aux principes mêmes de la démocratie qui est de pouvoir changer le droit si telle est la volonté du peuple et entend interdire toute vision politique qui ne soit pas celle du libéralisme mondialisé ou du néo-marxisme. Il s’agit d’une forme de totalitarisme à prétention juridique qui se double d’une volonté de contrôle social et de restriction de la liberté d’expression au nom de la lutte contre les fausses nouvelles, c'est-à-dire des informations qui ne vont pas dans le sens de la doxa de l’oligarchie. Dans son livre Mémoires d’un rat (1917), Pierre Chaine notait : « L’opinion prévalait aux tranchées que tout pouvait être vrai à l’exception de ce qu’on laissait imprimer. » Le problème, pour l’Union européenne, est que la vérité finit toujours par dissiper le mensonge. À condition que les peuples ne soient pas amnésiques.

Par Stéphane Buffetaut le 4 décembre 2022

Boulevard Voltaire

vendredi 25 novembre 2022

Le programme de l’UE pour sa jeunesse : « 0 frontières et 100 % d’amour »



Au grand concours de la fête à neuneus européenne, les Bisounours ont remporté la palme avec ce projet très zémouvant : « si tous les gars – plus les trans, les bis, les queers et les filles voilées – du monde devenaient de bons copains et marchaient la main dans la main, le bonheur serait pour demain », etc. et bablabla.

Bien sûr, ce n’est pas exactement ainsi qu’est formulé le programme d’EYE Varaždin, le sommet européen de la jeunesse qui se tient ce week-end à l’Arena Varaždin, en Croatie, mais c’est exactement sa philosophie. Destiné aux jeunes « de toute l’Europe et du monde entier », âgés de 15 à 30 ans, il leur propose, via des activités, « d’interagir, d’apprendre, de s’inspirer mutuellement et d’échanger leurs points de vue avec des experts, des militants, des influenceurs et des décideurs sur l’avenir de l’Europe ». Un avenir à construire, donc, avec, par et grâce aux migrants.

Sur la page de l’événement, on nous rappelle que « l’EYE Varaždin est l’édition locale de l’EYE (European Youth Event) qui se tient tous les deux ans à Strasbourg ». Un événement financé par l’Union, bien sûr. Et c’est chouette, « Il y a Ø FRONTIERES pour participer à cet événement ! » Alors, disent les joyeux animateurs, « commençons par Ø FRONTIERES et 1ØØ % d’AMOUR ».


C’est vrai que, dit comme ça, on ne voit pas qui pourrait être contre.

S’ensuit la démonstration bien pensante, nourrie de bouillie droit-de-l’hommiste pour enfants de CM2 : « Que se passerait-il s’il n’y avait pas de frontières ? Et par “pas de frontières”, nous voulons dire pas de frontières visibles comme les lignes d’Etat, ou de frontières invisibles comme les barrières psychologiques, sociales ou culturelles qui nous entravent ? », demande Casimir de sa voix nasillarde. Ah, mais on s’aimerait tous, répond le gentil Oui-Oui avant d’enchainer : « Les récents événements et crises en Europe et dans  nous ont montré à quel point il est brutal de fermer l’accès à la liberté, aux droits de l’homme ou à une vie meilleure pour des milliers de  ou de réfugiés. Mais d’un autre côté, il existe de très bons exemples (l’Union européenne elle-même !) de la façon dont l’ouverture des frontières peut améliorer la qualité de vie, l’économie ou briser les préjugés au niveau individuel et mondial ».

C’est beau, c’est grand, ça se veut généreux ; c’est surtout d’un simplisme aussi confondant que malhonnête en ce qu’il prétend tout ramener à la question d’une « humanité » incontournable car christique. C’est d’ailleurs l’argument d’un Darmanin devant le fiasco de l’Ocean Viking.

Ils étaient gentils, Les Compagnons de la chanson (certes tous mâles blancs et hétéros, mais on ne leur en voudra pas) quand ils voulaient que tous les gars du monde se donnent la main : le groupe était né en 1944, en pleine Seconde Guerre mondiale, quand on ne pouvait que tenter de croire à la fraternité universelle et salvatrice.

Depuis, on a “fait“ l’Europe – avec le succès qu’on sait ! – et, aujourd’hui, c’est  qui frappe à la porte. Ou plutôt qui la pousse et laisse le pied dedans pour ne pas qu’on la referme.

Par Marie Delarue le 25 novembre 2022

Boulevard Voltaire


mercredi 9 novembre 2022

L'Ocean Viking refoulé



Il aura fallu moins d'un mois pour que des tensions apparaissent entre le nouveau gouvernement italien de Giorgia Meloni et la France. Le refoulement de plusieurs centaines de clandestins au large des côtes italiennes a en effet provoqué une querelle diplomatique entre Rome et Paris.

Dans la soirée du 8 novembre, plusieurs centaines de clandestins n'ont pas été autorisés à rentrer sur le territoire italien. Pourtant Rome avait donné son aval pour que les trois navires de secours en Méditerranée puisse accoster dans des ports italiens. Le nouveau gouvernement a finalement permis à une partie, et non la totalité, des clandestins de descendre à quai, au gram dam de Paris et des organisations humanitaires.

Dans la matinée du 8 novembre, le navire de l'ONG allemande Lifeline le Rise Above a pu accoster à Reggio Calabria, dans la pointe sud de la botte italienne avec la totalité des 89 migrants à son bord. Six migrants avaient été secourus le 6 novembre pour raisons médicales.

Un autre navire battant pavillon allemand Humanity 1, de l'ONG SOS Humanity, avait jeté l'ancre à Catane, en Sicile, le 6 novembre pour débarquer 144 personnes, essentiellement des femmes et des mineurs. Mais l'Italie avait refusé l'entrée sur son territoire de 35 hommes majeurs.

Le Geo Barents, bâtiment de Médecins sans frontières (MSF) sous pavillon norvégien, a également appareillé dans la soirée du 6 novembre à Catane. 357 migrants ont pu débarquer, dont des enfants, mais l'entrée a été refusée à 215 autres.

L'Ocean Viking, de l'ONG européenne SOS Méditerranée, qui bat aussi pavillon norvégien, n'a quant à lui pas reçu le feu vert des autorités italiennes pour accoster en Italie. En mer depuis 18 jours, il naviguait dans la matinée du 8 novembre au large du port sicilien de Syracuse, a indiqué à l'AFP un photographe à bord. 234 migrants y sont présents. «Face au silence assourdissant de l'Italie», SOS Méditerranée a indiqué avoir demandé dans la foulée à la France d'assigner un port sûr à l'Ocean Viking qui «devrait arriver dans les eaux internationales près de la Corse le 10 novembre».

«Cette solution extrême est le résultat d'un échec critique et dramatique de tous les Etats membres de l'Union européenne et des Etats associés à faciliter la désignation d'un lieu sûr», a insisté l'ONG dans son communiqué.

Par RT le 9 novembre 2022

TV Libertés

lundi 7 novembre 2022

Balkans : L'inéluctable élargissement



Communiqué de Dominique Bilde, député RN au Parlement européen du 7 novembre 2022

59 % des Français seraient opposés à l’élargissement de l’Union aux Balkans.

Croit-on que les instances européennes aient reçu le message ? Oh, mais non !

Il faut dire que Bruxelles n’a jamais brillé par sa fibre démocratique. En particulier, lorsqu’il s’agit de sa fuite en avant vers les confins du continent européen, voire au-delà.

Le 3 novembre 2022, un sommet décisif se tenait donc à Berlin. Le tout pour entériner une série d’accords portant sur la libre circulation et la reconnaissance mutuelle des qualifications pour certaines professions dans les Balkans.

Soit.

Mais outre qu’il est difficile de ne pas déceler dans ces décisions une étape supplémentaire vers l’élargissement, Ursula von der Leyen a également clôturé le raout diplomatique par le désormais traditionnel carnet de chèques - ou plutôt, celui du contribuable français et européen.

À la clef : un soutien « substantiel », pour reprendre l’euphémisme pincé du communiqué de presse de la Commission, qui atteint tout de même « 1 milliard d'euros de subventions ».

Dans le but d’« aider les Balkans occidentaux à faire face aux conséquences immédiates de la crise énergétique », s’empresse de préciser la publication.

Ironiquement, ce branle-bas de combat survient alors que de l’autre côté de la Manche, le débat sur l’immigration albanaise fait rage. En effet, le nombre de ressortissants de ce pays se déclarant victimes d'esclavage moderne pour élire domicile au Royaume-Uni atteindrait « un niveau record. »

Bref, les Français subiront de plein fouet des conséquences, notamment migratoires, d’un élargissement qu’ils rejettent - et qui s’apparente dès à présent à un véritable gouffre financier.

RN

jeudi 13 octobre 2022

L’immigration clandestine en Europe au plus haut depuis 2016



Communiqué de Nicolas Bay, Vice-Président de Reconquête !, député au Parlement européen du 13 octobre 2022

C’est un cri d’alarme que pousse l’agence européenne Frontex : dans son tout dernier rapport, publié jeudi, elle indique que les arrivées clandestines sont 70% plus nombreuses que l’an dernier au cours de la même période. Le nombre de migrants sur la « route des Balkans » a quasiment triplé ! Au total, environ 230 000 clandestins sont arrivés dans l’UE entre janvier et septembre, le plus haut nombre depuis 2016. Et il ne s’agit-là que de ceux qui ont été détectés…

Il n’est évidemment pas question des réfugiés ukrainiens : ceux-ci passent par les procédures légales de demande d’asile et, pour certains, commencent déjà à rentrer chez eux.
À l’inverse, ces 230 000 migrants clandestins proviennent généralement de pays d’Afrique et du Moyen-Orient qui ne sont pas en guerre et comptent bien s’installer durablement en Europe : Turcs, Afghans, Tunisiens, Égyptiens, Nigérians, Algériens, Soudanais... Ils viennent chercher en Europe, et surtout en France un eldorado qui n’existe pas.
C’est à une potentielle nouvelle vague migratoire de très grande ampleur et à des conséquences dramatiques qu’il faut nous préparer. Il est indispensable de protéger fermement nos frontières, d’expulser systématiquement tous les clandestins, de réviser complètement notre politique d’asile en revenant à l’esprit original de la convention de Genève débarrassée du protocole de New-York de 1967 et de faire pression, économiquement et diplomatiquement, sur les pays de départ.

La sécurité des Européens et leur droit à demeurer eux-mêmes doivent primer !

Page Facebook de Nicolas Bay

lundi 26 septembre 2022

Suède, Italie, le réveil des peuples de l'Europe !



Après la Suède, l’Italie, à qui le tour ? 

La parenthèse covidienne s’est refermée et la soumission organisée des peuples européens craque de toutes parts. On a beau  tourner leur attention vers l’Ukraine et la menace qu’un “dictateur” russe ferait peser sur la liberté des Européens, ça ne prend plus qu’à moitié. Le constat s’impose : l’oligarchie bruxelloise et ses antennes chez ses vassaux européens révèle jour après jour sa nullité et donc sa nocivité : ses contre-sens économiques, énergétiques et monétaires, son incapacité à affronter les problèmes cruciaux, son alignement sur Washington démontrent que sa légitimité technocratique, et non démocratique, celle qui trouverait sa source dans le savoir technique et non dans la volonté populaire, est une imposture et une usurpation. Elle a préparé la crise énergétique, relancé l’inflation, et se mobilise hors de sa compétence dans une guerre américano-russe pour susciter une apparente solidarité européenne qui se lézardera et se lézarde déjà quand apparaissent les conséquences calamiteuses de sa politique de gribouille : création monétaire démagogique, alourdissement de la dépendance énergétique, recul de la compétitivité, et guerre par procuration qui cache momentanément la catastrophe économique mais ne fait qu’en accroître l’ampleur. A part ce désastre économique et social dans un domaine où elle se disait détentrice de la vérité, la question de la continuité et de l’identité des peuples européens était pour elle un problème négligeable, honteux même puisque porté par l’extrême-droite.

Comme l’a dit Giorgia Meloni, la fête est finie. Madame Von der Layen que personne n’a élue, membre de la CDU battue en Allemagne, Monsieur Michel que personne n’a élu, membre du MR Wallon qui n’est même pas majoritaire en Wallonie, ne représentent rien sur le plan démocratique. Ils sont simplement les acteurs principaux d’un spectacle coûteux et superflu qui s’appelle l’Union Européenne, de plus en plus fédérale alors que les peuples en veulent de moins en moins. Les Français avaient clairement exprimé leur refus de voir leur souveraineté nationale s’effacer au profit de l’Europe fédérale. La spécificité électorale du pays, l’orientation majoritaire des grands médias pour soutenir le fédéralisme et le coup d’Etat médiatico-judiciaire de 2017 ont placé à la tête de l’Etat un fédéraliste acharné pour lequel la France est un vieille dame qu’il faut euthanasier, qu’il faut aider à mourir sans même qu’elle s’en rende compte, en changeant sa population, en la dégoûtant de son histoire et de son identité, en la soumettant aux instances supranationales, et en l’alignant sur Washington. Les dernières législatives ont montré combien le pouvoir actuel était illégitime : il n’est plus qu’un malentendu. L’homme qui est au pouvoir ne l’est que parce que les Français n’ont pas encore franchi le Rubicon comme les Italiens viennent de le faire. Ce n’est que partie remise. Les exemples européens d’alliance de la droite face à la décadence et au déclin, face à la menace existentielle qui pèse sur des nations en voie de submersion migratoire sont des leçons !

A moins de ne restreindre l’information à la propagande américaine contre l’intervention russe en Ukraine, sur laquelle notre gouvernement, loin de chercher à l’arrêter, jette l’huile de ses armes, à moins de se concentrer sur la réforme des retraites réduite à une mesure comptable tardive mais grosse de colère sociale, à moins de se consacrer au pouvoir d’achat et au cercle vicieux de la dépense publique et de l’inflation, il est possible de privilégier le problème qui dépend, lui, de la volonté politique nationale et non d’un contexte international sur lequel nos gouvernants n’ont que peu de prise : l’immigration folle et l’insécurité qui en résulte, cette évidence qui s’impose après des années d’aveuglement idéologique volontaire. Les informations pleuvent, les faits divers se bousculent, mais vont tous dans le même sens. A Nantes, ce sont des soudanais, connus des services de police, mais en liberté parce qu’on a renouvelé leur titre de séjour, qui volent et violent une femme de 40 ans. 

A Rennes, autre ville bretonne qui figure aussi dans les villes les moins sûres de la planète désormais, un homme a été blessé par balle à un arrêt d’autobus, hier dimanche, comme à Marseille, mais la police doit se mobiliser pour contenir des manifestants d’extrême-gauche qui veulent empêcher une réunion de Jordan Bardella. A l’aéroport de Marseille, justement, c’est un Algérien expulsé (ça existe !) muni du visa de son pays sans lequel ce serait impossible, qui se rebelle, injurie, blesse les trois policiers de l’escorte, leur crache dessus, et finalement n’est donc pas expulsé. A Anglet, dans les Pyrénées-Atlantiques, cinq policiers sont blessés par le conducteur d’une voiture volée qui refuse s’arrêter et les percute. On le recherche, et certains osent critiquer les policiers qui tirent et atteignent leur cible ! 

Si on ajoute le lycéen de quinze ans, lynché à Jouy-le-Moutier par une meute de sauvageons encapuchonnés, et que l’on constate l’indifférence des condisciples de l’établissement devant un fait banal à leurs yeux, et la passivité complice du maire divers-gauche qui ose : “il était là au mauvais endroit et au mauvais moment”, on ne peut conclure qu’à la chute vertigineuse de notre pays et de son art de vivre. Il y a quelques semaines, deux faits avaient retenu l’attention : c’était une dame de 89 ans rouée de coups et volée à Cannes par deux adolescents de 14 et 15 ans. Le Maire, président des maires de France avaient demandé la fin de l’excuse de minorité pour des faits aussi graves et réclamé la fin des aides sociales pour les parents. Plus récemment, un homme de 92 ans a été agressé violemment et laissé pour mort par un toxicomane du XIXe arrondissement de Paris, là où se regroupent les consommateurs de crack. 

Insuffisance de la réponse pénale, malgré l’efficacité des identifications grâce à cette vidéosurveillance que refusait et refuse encore parfois la gauche, lâcheté collective et institutionnelle face à la violence de peur de devenir soi-même victime d’une double peine en étant sanctionné par les tribunaux après avoir été agressé par des délinquants, laxisme généralisé qui tolère l’intolérable et laisse s’étendre les zones de non-droit où la loi et l’autorité sont bafouées : telle est la dérive française, où des élus prétendent défendre les femmes en  pointant davantage une scène de ménage qu’un viol collectif commis par des migrants, au nom de l’idéologie woke et de la solidarité des combats minoritaires, l’intersectionnalité,  face au conservatisme de la société.

La prise de conscience de cette spirale mortelle pour notre civilisation, pour nos nations, pour nos libertés, est nécessaire et urgente. Il faut souhaiter que le printemps des peuples européens inauguré par la Suède et l’Italie s’épanouisse avant qu’il ne soit trop tard.

Par Christian Vanneste le 26 septembre 2022

Le blog de Christian Vanneste