dimanche 28 avril 2024

La Macronie en totale roue libre



Panique finale ou stratégie disruptive mûrement calculée ? Alors que les sondages sont toujours en berne pour la liste Renaissance et que la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot est lâchée par trois nouveaux conseillers, la Macronie a choisi ce samedi soir de lancer sur la table du débat des européennes deux sujets clivants, dans des domaines très différents : légalisation de la GPA et européanisation de notre dissuasion nucléaire. Rien que ça. Certes, les sujets sont dans l'air du temps (de la Macronie) depuis un bon moment, comme le relevait Arnaud Florac pour la dissuasion nucléaire. Certes, pour le moment, les éléments de langage choisis ne parlent que d'« ouvrir le débat », comme toujours.

C'est bien ce qu'a déclaré Emmanuel Macron dans un entretien avec de jeunes Européens, publié samedi 27 avril par les journaux du groupe (le premier groupe de presse quotidienne régionale) : « Je suis pour ouvrir ce débat qui doit donc inclure la défense antimissile, les tirs d’armes de longue portée, l’arme nucléaire pour ceux qui l’ont ou qui disposent sur leur sol de l’arme nucléaire américaine. Mettons tout sur la table et regardons ce qui nous protège véritablement de manière crédible. » Bien sûr, il a pris soin de préciser que la France garderait « sa spécificité mais est prête à contribuer davantage à la défense du sol européen ». Spécificité : l'avatar macronien de ce qui s'appelait naguère indépendance et souveraineté... Deux jours plus tôt, à la Sorbonne, le chef de l'État n'était pas allé aussi loin, « en même temps » oblige : trahir la France et renier de Gaulle à la Sorbonne, c'était too much, mais dans la PQR avec des jeunes, pourquoi pas ? Il a donc osé.

Samedi soir encore, on a eu droit à un grand morceau télévisuel où, sur BFM TV, Sarah El Hairy, ministre délégué chargé de l'Enfance, de la Jeunesse et des Familles s'en est violemment prise à Marion Maréchal pour son célèbre tweet demandant « Où est la maman ? ». Avec une télé complaisante (le bandeau mensonger, les relances de l'intervieweur qui lui tend les mots « appel à la haine »), elle aussi a osé. Osé accuser Marion Maréchal d'appel à la haine, de « mettre en danger les enfants » (de couples homosexuels) dans les cours d'école ! Elle s'est, en fait, ridiculisée. Mais au passage - et là, il faut la prendre au sérieux -, elle n'a pas oublié de déposer son petit caillou sur l'ouverture du débat sur la GPA, toujours avec les mêmes arguments : elle existe et l'inévitable « il faut sortir de l'hypocrisie ».

En fait, la Macronie use à outrance des armes éculées de la gauche : pour noyer son échec cuisant sur les plans économique, financier et sécuritaire, c'est la fuite en avant sociétale et européiste, histoire de diaboliser tous ceux qui oseraient émettre quelques doutes. Homophobes pour les uns et nazis poutinistes pour les autres. Ce sont aussi deux fenêtres d'Overton ouvertes. La ficelle est trop grosse et les trois droites qui sont apparues jeudi soir, à la soirée Les éveilleurs-BV, si solides sur les fondamentaux et finalement tellement proches, auraient tort de tomber dans le piège. Ce coup de volant à gauche s'explique certainement par le départ de l'électorat de droite des rangs macronistes et la concurrence de la liste Glucksmann. 

C'est donc une bonne nouvelle. Face à une Macronie qui s'enivre de mots et d'idéologie libertaire et européiste, la droite, plus que jamais, doit être la voix du réel - celui des échecs macronistes - et de l'espoir fondé sur ce qu'il convient de précieusement conserver face aux deux nouvelles braderies de ce samedi 27 avril.

Par Frédéric Sirgant le 27 avril 2024

Boulevard Voltaire

mardi 16 avril 2024

Ersilia Soudais, la madone des mollahs



Les mollahs doivent être drôlement contents : ils peuvent se prévaloir d’un soutien de poids au sein du monde politique français. Dimanche soir, répondant sur X au député PS Jérôme Guedj, la députée de Seine-et-Marne (LFI) Ersilia Soudais a affirmé qu’en « bombardant une ambassade iranienne, Israël [avait] déclaré la guerre à l’Iran » et n’a pas hésité à renvoyer dos à dos les régimes israélien et iranien : « Ces deux pays sont des théocraties. » Pour celle qui se décrit comme féministe internationaliste, Iran et Israël sont donc bonnet blanc et blanc bonnet.

Sur les réseaux sociaux, les commentaires ironiques vont bon train. Pas sûr, de fait, que les crop-tops, les mini-shorts et les maxi-décolletés constituant l’essentiel de l'outfit, comme disent les instagrameuses, d’Ersilia Soudais soient reçus exactement de la même façon à Téhéran et à Tel Aviv.

Comment pourrait l’ignorer Ersilia Soudais, qui en octobre 2023 avait pris la défense, sur le même réseau X, d'Armita Gavarand, « à tout juste 16 ans en état de mort cérébrale parce qu’elle ne portait pas le voile obligatoire » ?

Un voile obligatoire à partir de 9 ans, parce que c’est l’âge de la puberté officielle. L’âge minimum, en Iran, pour se marier est de 15 ans pour les garçons et 13 ans pour les filles. Mais les enfants contractant une union peuvent être encore plus jeunes, si le père y consent. On note, entre 2019 et 2020, une forte augmentation des mariage de fillettes de 10 à 14 ans : 10,5 %. En moyenne, 30.000 cas de mariages de filles de moins de 15 ans par an depuis 2017. « Les religieux justifient cette limite en se référant à l’histoire de Muhammad, qui a lui-même épousé sa troisième femme Aïcha quand elle avait 9 ans »expliquait, en 2021 à La Croix, la sociologue Mahnaz Shirali. La même théocratie, vraiment, en Israël et en Iran ?

Féminisme décolonial

D’aucuns raillent aussi l’ignorance de celle qui, avant d’être députée, fut enseignante. Pour sa défense, Ersilia Soudais n’était pas prof d’histoire-géo mais de français, plus à l’aise, donc, avec les fables, les contes et les romans qu'avec la réalité.

Ersilia Soudais serait-elle aveugle ? Non, mais elle est sourde. Sourde à ce qui ne rentre pas au chausse-pied dans sa grille de lecture. Ersilia Soudais l’a expliqué à Maroc Hebdo, lors de sa visite récente, en février dernier, au Maroc : elle défend « un féminisme décolonial s’inscrivant dans la logique d’une Internationale féministe […] Ce modèle se veut opposé au féminisme blanc […] », un « féminisme blanc » vécu par beaucoup « comme un import occidental ». De même, la polygamie qui sévit en Iran (en même temps que le nombre illimité de mariages temporaires - ou sigheh - contractés pour une période pouvant varier d’une heure à 99 ans) ne saurait faire ciller Ersilia Soudais, car pour la mouvance de ce féminisme décolonial, la monogamie est « imposée et importée »« d'essence et de fondement judéo-chrétien », comme le disait, en 2022, la sénatrice ivoirienne panafricaine Mah Sogona Bamba. Quand la presse française a relevé, il y a quelques semaines, que le nouveau président sénégalais était polygame, le grand ami d’Ersilia Soudais, le journaliste d’Arrêt sur images et de Libération Daniel Schneidermann, a vu dans cet étonnement « le regard colonial, dans son éternité ».

Plus qu’à attendre que ce féminisme décolonial - oxymore d’intensité comparable au véganisme carnivore ou au naturisme collet monté - ne réhabilite l’excision, car comme le rappelait, à ce sujet, la féministe Benoîte Groult (dans Ainsi soit-elle), « quelques colonisateurs eurent le courage de ne pas s’abriter derrière le respect des coutumes indigènes, noble motif pour ne rien faire, et obtinrent de certains gouvernements que des mesures soient prises ». Bref, l’interdiction de l’infibulation, le découragement de la clitoridectomie, c’est colonial ! Du « féminisme blanc » !

En attendant, Ersilia Soudais devrait éviter d’aller rendre visite à ses nouveaux amis dans ses plus beaux atours. Gageons que l’accueil, en bas de l’avion, des Gardiens de la révolution pourrait être assez tiède.

Par Gabrielle Cluzel le 15 avril 2024

Boulevard Voltaire


Nous sommes des militants pour la Paix - Le Zoom - Jean-Frédéric Poisson (Via) sur TV Libertés le 16 avril 2024

Discours de Marion Maréchal au meeting de Carnac le 11 avril 2024

jeudi 11 avril 2024

Conseil régional : incident après que les élus RN brandissent des pancartes du collectif Nemesis



Ce jeudi 11 avril, les élus du Rassemblement National du Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté ont brandi en assemblée plénière des pancartes où était écrit « Violeurs étrangers dehors », rapporte L'Est républicain. 

Le coup d'éclat du groupe RN est une référence à celui du collectif Némésis, survenu ce week-end au carnaval de Besançon. Une militante avait brandi une pancarte où l'on pouvait lire ce même texte. A la suite de cette manifestation, elle a été mise en garde à vue avant d'être libérée le lendemain.

« Ce qui s'est passé à Besançon est extrêmement grave, a déclaré le député RN Julien Odoul en séance. [Une] militante a été placée en garde à vue pour avoir brandi une pancarte. Cette militante a vu son ordinateur mis sous scellé. Elle a été traitée comme une délinquante. » Le député RN a rappelé la loi. « Parce que la gauche et l’extrême gauche de Bourgogne Franche-Comté financent l’immigration sauvage, parce que la maire de Besançon veut censurer la parole des femmes qui refusent l’intolérable, les élus du Rassemblement national de Bourgogne rappellent qu’un violeur étranger doit être expulsé !», a-t-il martelé sur X. 

À la demande de la présidente du Conseil régional, la séance a été suspendue.

Le 11 avril 2024

Boulevard Voltaire

mardi 9 avril 2024

A la vraie source de l’hyperviolence des « jeunes »



« Les réseaux sociaux, les réseaux sociaux, vous dis-je ». Le sociologue en chambre est pareil au médecin de Molière. Les diagnostics des Diafoirus contemporains sur l’hyperviolence des « jeunes » se réduisent à des couplets qui évitent la source des maux. Les dévots paresseux se contentent de réciter le « Faire nation », à mesure que celle-ci se délite. A entendre les commentaires dominants, l’inhumanité dont font preuve des adolescents enragés – à Viry-Châtillon, ils ont tué Shamseddine (15 ans) à coups de pied dans la tête et, à Montpellier, ils se sont acharnés sur Samara, 13 ans, placée un temps dans le coma – refléterait le visage de la société. Elle serait malade d’une décivilisation. 

L’internet en serait le symptôme mimétique. Cette grille de lecture simplette n’est pas seulement celle des diplômés en sciences sociales et en écoles de journalisme. Elle est partagée par le gouvernement, qui rêve depuis sept ans de mettre sous surveillance ces réseaux trop libres. Or il est faux d’associer la France entière à ces barbaries. La plupart du temps, ces haines sexistes et tribales sont produites dans les marges de la contre-société issue du Maghreb et de l’Afrique noire. Samara aurait été tabassée parce qu’elle s’habillait « à l’européenne » selon sa mère. Shamseddine aurait été victime d’un « crime d’honneur » sous fond possible d’un antagonisme entre arabes et africains subsahariens. Ces lynchages sont les fruits d’autres civilisations, d’autres cultures importées. L’islam a codifié dans le Coran l’inégalité homme-femme et la violence. « Il est plus féroce qu’un Arabe », fait dire Flaubert à un de ses personnages de Madame Bovary. Le racisme avait fait reconnaître à l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade : « Un Burkinabé souffre plus en Côte d’Ivoire qu’un Noir en Europe ». Mais cette réalité-là ne doit pas être dite.

La France ouverte à l’islam et au tiers-monde s’est islamisée et tiers-mondisée.  Du moins, pour une partie d’entre elle, encore minoritaire il est vrai. Mais l’aveuglement « progressiste » accélère le déclin. Les faiseurs d’opinion, qui indifférencient les civilisations présumées remplaçables, ne veulent admettre la séparation de deux France. Elles n’ont pas atteint en même temps la même exigence civilisationnelle. Les hyperviolences révèlent un choc de cultures. La France française n’est certes pas exemplaire en tout. Elle se laisse gagner par capillarité à la détestation d’elle-même. Mais c’est Mila, 20 ans, invitée ce lundi matin sur RMC, qui s’approche au plus près des causes de ces envies de tuer ou de violer qu’elle a elle-même subies pour avoir critiqué l’Islam et son prophète il y a quatre ans.  Abordant la France diversitaire, elle dit en substance : « Il y a une police des mœurs dans des lycées, encouragée par certains parents. La laïcité est morte. La charia s’impose avec facilité. La détestation de la France est tendance ». 

Les solutions à ce désastre passent donc par un arrêt de cette immigration de masse, par une sanction immédiate des jeunes barbares et des familles, par une mise au pas de l’islam politique qui encourage les punitions contre les « mécréants ». Plus que jamais, les Français musulmans qui acceptent la civilisation française devraient la défendre. Peu d’entre eux, pour l’instant, osent vaincre la peur.

Par Ivan Rioufol le 9 avril 2024

Le Blog d'Ivan Rioufol