dimanche 20 août 2023

Émeutes : notre avant-guerre civile - Le plus d’Eléments - TV Libertés le 19 août 2023

 

Connemara : une chanson d’extrême-droite?



Je ne sais pas qui est Juliette Armanet, véritable censeuse, que je n’avais pas eu la chance d’écouter jusqu’à présent, bien que je sache qui est Michel Sardou. Depuis longtemps, je fredonne Sardou comme la plupart des Français et tous ceux, dans le monde, qui connaissent son répertoire extraordinaire (j’ai même écris pour lui un petit poème que je chantonne encore aujourd’hui). Je peux dire, en respectant les distances linguistiques minimales, que Michel Sardou est à peu près à la variété française ce que Meme Solís est à la musique cubaine : plus qu’une simple référence, il représente un artiste sans âge, un immense créateur intemporel. 

Tandis qu’à Cuba, le peuple, fatigué d’écouter des hymnes communistes aux rythmes tropicaux, a commencé à revaloriser Meme Solís, censuré jusque-là par les autorités, en France on commence à subir la cancellation woke-communiste. Cette censure est donc quelque chose que nous, les Cubains, nous connaissons trop bien. Souvenez-vous de ce qu’écrivait Reinaldo Arenas : « Les Cubains viennent du futur ». Tout ce qui peut vous arriver aujourd’hui face aux extrémistes de gauche, nous en avons déjà souffert. Après toutes ces années de censure, la musique de Meme Solís commence à connaître enfin un renouveau. Nous avons appris que les premiers à tenter de censurer les artistes sont d’autres artistes, médiocres et envieux.

Cette chanteuse, dont je n’ai pas encore tout à fait appris le nom, parce qu’il ne m’est pas familier, a déclaré qu’elle déteste « Les Lacs de Connemara ». Qu’est-ce qu’elle a à nous offrir à la place? Ecoutez sa chanson « Boum boum baby » dont le langage trivial est dénoué de toute poésie, et c’est d’autant plus apparent quand c’est traduit en espagnol

Juliette Armanet ferait bien de prendre des cours de chant et de composition avec Michel Sardou. Mais elle ne le feras pas, car d’après elle, sa musique est d’« extrême droite », et cela suffit pour le disqualifier sur le plan moral.

Par Zoé Valdès, romancière, poétesse et scénariste cubaine le 20 août 2023

Causeur

vendredi 18 août 2023

Leçon corse pour les dealers et la France !

 

Insécurité : le climat continental sévit en Corse !



L’agression au couteau d’un jeune Calvais, quelques jours auparavant, par Abdel B. et Ilyas S. avait déjà gravement appesanti le climat ambiant. Les menaces de mort proférées contre deux agents municipaux d’Ajaccio par deux dealers, ce 16 août, ont achevé d’acter le changement climatique régnant sur l’Île de Beauté. Ce mois d’août 2023 pourrait bien être une bascule pour les habitants de Corse qui se sont réveillés, pour beaucoup, plus français (dans le mauvais sens du terme) que la veille...

Ils n’avaient jamais vu ça. Déjà, le mois d’avril 2023 a vu, en Corse, une vague de profanations et de dégradations d’œuvres pieuses. Dans la (du moins culturellement) très catholique Corse, la série de dégradations du patrimoine religieux avait scandalisé l’opinion locale et les responsables politiques. « Mais dans quelle société vivons-nous ? » s’était ému le conseiller municipal ajaccien Christian Bacci, en mai dernier, après la décapitation d'une statue de la Vierge.

Après la métropole, la Corse touchée par l'insécurité

La question, née de l’émotion, est en réalité profonde pour nos compatriotes corses : que devient la société corse ? Quel glissement est en train d’opérer ? Pour les différentes voix du nationalisme corse, le diagnostic est clair. « Ceux qui nient nos valeurs et nos codes culturels n’ont pas leur place en Corse. Il n’y a qu’une communauté de droit sur cette terre : le peuple corse ! » avait sèchement réagi « Core in Fronte », dans un communiqué publié le 13 août dernier. Au même moment, le Parti de la nation corse (PNC) affirmait, dans un autre communiqué, que « la Corse ne peut s’inscrire dans une trajectoire de banlieue avec des comportements importés des grandes métropoles ». Le diagnostic est donc clair, pour les locaux : la Corse se francise mais Molière n’a pas grand-chose à voir là-dedans.

« Tout ce qui se passe en France met un peu moins d’une génération à arriver en Corse », affirme Nicolas Battini. Le patron de l’association U Palatinu défendant l’identité corse a décroché son téléphone alors qu’il descendait à Ajaccio pour une manifestation civile protestant contre l’insécurité sévissant sur l’île. « Le trafic de drogue n’a rien de nouveau, en Corse », rappelle Battini, faisant référence au grand banditisme. « Ce qui est nouveau, poursuit-il, ce sont les tentatives de contrôle territorial et de partition qui demeurent un phénomène totalement inédit », conclut-il.

« Passatu u santu, hé compia a festa. » Le proverbe corse qu’on pourrait grossièrement traduire par « l’immédiateté prime, les gens ont la mémoire courte » est plus que jamais utilisé. Après l’agression au couteau ayant envoyé le fils de commerçants réputés de Calvi en soins intensifs, la réaction avait été immédiate. « Une réaction populaire a entraîné immédiatement la destruction du véhicule, du logement et d’un commerce fréquenté par le principal suspect », se remémore Battini, qui « ne cautionne pas de tels actes ».

Tandis que des Corses se rassemblent, ce 17 août, à Ajaccio pour s'opposer au communautarisme et à l'insécurité, on peut craindre - « même si certains l’espèrent plus que le craignent », sourit une source locale - de semblables réactions à celles qui ont enflammé Calvi. Contre cette longue dégradation du tissu social corse, l’enjeu est double, pour les autorités : lutter contre l’insécurité et prévenir les réactions populaires. Mais pour cela, comme en France, ce n’est pas tellement une histoire d’impuissance policière mais plutôt une éternelle affaire de courage politique. « L’affari longhi diventani sarpi » (« Les choses qui traînent s'enveniment », NDLR).

Par Marc Eynaud le 17 août 2023

Boulevard Voltaire

mercredi 5 juillet 2023

Quand Macron assurait à Marine Le Pen qu’elle mettrait le feu aux cités…



Bien sûr que ce n’est pas chrétien de se moquer, mais quel mal y a-t-il à se faire du bien ? Aucun ; certains théologiens sont formels sur la question. Jean-Pierre Garraud, député RN au Parlement européen, paraît donc goûter ce genre de petits plaisirs lorsque tweetant : « Lors du débat de la présidentielle, Emmanuel Macron avait accusé Marine Le Pen de créer la guerre civile dans les cités si elle venait au pouvoir… Sauf qu’au bout des cent jours qu’il se donnait pour apaiser le pays, c’est le chaos. »

Un « petit plaisir », on vous dit, comme Amélie Poulain dégustant voluptueusement des framboises glissées au bout de ses doigts. Certes, l’ambiance est à tout, sauf à la rigolade ; et pourtant… Déjà, ces « cent jours »… Encore une idée fumeuse des conseillers de McKinsey, payés au prix du platine par ces technocrates, chauves de l’intérieur et désormais tous barbus, de l’Élysée, à n’en point douter. Car au bout de ces fameux « cent jours », et tant qu’à filer la métaphore napoléonienne, l’Empereur s’est tout de même fait repasser dans les grandes largeurs à Waterloo. La preuve en est que ce nom est celui d’une gare de Londres et pas de Paris ; au contraire de celle d’Austerlitz.

Bref, quand on veut faire dans l’Histoire, ce n’est pas plus mal d’ouvrir un manuel du genre avant de faire de même de sa grande bouche. On dit ça, justement, pour être chrétien. Emmanuel Macron, donc, avait assuré que si les Français portaient Marine Le Pen aux plus hautes fonctions, le « chaos » s’en trouverait illico garanti, un peu comme avec le contrat de confiance de Darty.

Certes, d’une femme à l’Élysée il n’y eut point. Dommage, les féministes auraient pu pavoiser. Mais il paraît, à les en croire, que Marine Le Pen ne serait pas « une vraie femme ». Ah bon ? Et à quelle étrange bête avons-nous affaire ? À une buse à poils blonds ? À un gnou du Finistère ? Un phacochère du Morbihan ? Ou peut-être, simplement, à une femme voyant un peu plus loin que le bout de son nez. Mais chez ces gens-là, ces choses ne se disent pas. On préfère demeurer dans l’entre-soi.

Bref, si cette dame manqua le rendez-vous de 2017 et 2022, le chaos, lui, y était, de gilets jaunes en émeutes urbaines, tout en n’oubliant pas les manifestations consécutives à la réforme des retraites. Résultat ? Emmanuel Macron, autoproclamé gardien des élégances républicaines et de l’ordre du même nom, a achevé de ridiculiser la nation en annulant la visite du roi Charles III d’Angleterre et en séchant une réunion officielle en Allemagne. Avait-il piscine, ces jours-là ? Non, il avait simplement chaos. Tandis que KO il demeure, si l’on en croit ces enquêtes d’opinion répétant inlassablement les mêmes courbes.

Et le sondage du Figaro Magazine de ce vendredi dernier de nous confirmer que, hormis Édouard Philippe, l’imam caché de cette droite donnée pour être de gouvernement (40 %), Marine Le Pen et Jordan Bardella grimpent sur le podium avec, respectivement, et 34 % et 27 % d’opinions favorables. Et comme un petit bonheur coupable n’arrive jamais seul, on notera qu’une autre Marine, Tondelier celle-là, matrone de EELV, dégringole dans les sous-sols du Top 50, avec 4 % de jugements positifs.

Conclusion ? Il fut longtemps reproché à Marine Le Pen de ne pas avoir été à la hauteur de ses deux débats présidentiels d’entre-deux-tours. Mais que dire d’Emmanuel Macron ? Rien. Car là, si l’on disait, ce ne serait vraiment pas chrétien.

Par Nicolas Gauthier le 5 juillet 2023

Boulevard Voltaire

Les islamo-gaucho-écolos vs les « M’sieurs-dames tout en un »



Je relatais dernièrement (Nouveau Présent du 20 juin 2023 « Poor lonesome wokistes »), les soucis outre-atlantique des « M’sieurs-dames tout en un » avec le conseil municipal 100 % musulman de Hamtramck dans le Michigan qui a interdit le déploiement du drapeau LGBTQ+ Pride sur les propriétés publiques de la ville… Mais outre-Manche également, tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des paradis fantasmé LGBTQXYZ (et plus si affinités).

À Londres, c’est par les écologistes que la 51e Marche des Fiertés a été contrarié. Quelques minutes seulement, certes, mais le temps ne fait rien à l’affaire et quand on veille à enquiquiner son prochain, qu’importe l’arc-en-ciel des sentiments : le groupe Just Stop Oil a bloqué un char du cortège dénoncé comme « le pire pollueur plastique au monde » ; rien que ça !

Et quel est ce char impie frappé par l’opprobre escrologique ? Celui de Coca-cola qui a ainsi pu tester l’efficacité de son nouveau slogan 2023 « Taste the feeling/goûte la sensation » (qui a remplacé celui datant de 2009 : « Ouvre un Coca-Cola, ouvre du bonheur ») !

Car, nous apprend le site euronews, « Just Stop Oil avait auparavant demandé aux organisateurs de renoncer à être sponsorisé par “des industries hautement polluantes”. La Marche des Fiertés compte parmi ses plus grands sponsors la compagnie aérienne United Airlines »… et Coca-Cola a signé en 2007 avec United Airlines un accord de cinq ans sur les boissons, devenant ainsi son principal fournisseur de boissons non alcoolisées… C’est ballot, tout de même !

Mais comme si les déboires LGBTruc-machins d’outre-Altlantique et d’outre-Manche n’étaient pas déjà si révélateurs d’un « pas vivre avec tout le monde », voilà qu’« outre-Couesnon », en Bretagne extrême, donc ! le bar LGBT Happy Café à Brest a été obligé, « en catastrophe, de fermer ses portes après un signalement de messages haineux des émeutiers sur les réseaux sociaux » parce que pris pour cible sur les réseaux sociaux par de susceptibles « chances pour la France » qui se répandaient depuis le début des émeutes de la fin de semaine en messages d’amour explicites tels que : « Les gars priorité à l’happy Café on brule les PD qu’ils crèvent en enfer le Coran », « Exploser l’happy café faut respecter notre religion Allah Akbar », « Happy café zéro pitié »… et autres aimables sentiments de fraternité religieuse !

Seuls, bien sûr, des esprits chagrins se réjouiraient de voir tout ce beau monde s’entre-dévorer ainsi à pleines dents et leur souhaiteraient « bon appétit ! »

Par Philippe Randa le 4 juillet 2023

Eurolibertés