mardi 9 avril 2024

Qui est Matthieu Valet, cet ex-policier qui rejoint la liste de Jordan Bardella ?

 

« J’ai la fierté de rejoindre le grand mouvement populaire de Marine Le Pen et Jordan Bardella sur sa liste aux élections européennes du 9 juin. » La rumeur courait, l'information a été confirmée par Matthieu Valet ce mardi matin au micro de Sonia Mabrouk : le médiatique policier de la BAC, après avoir demandé une mise en disponibilité à sa hiérarchie, a annoncé rejoindre la liste du Rassemblement national pour les européennes.

Un engagement de longue date

Pour beaucoup, Matthieu Valet n'est pas un inconnu. Originaire de Lille, il a notamment été chef adjoint de la Brigade anti-criminalité (BAC) dans le Val-de-Marne, avant de poursuivre sa carrière dans le sud de la France. Grand habitué des plateaux de télévision, l'ex-policier de 38 ans s'est fait connaître à un large public ces dernières années pour sa défense sans faille de la police et des policiers. À plusieurs reprises, Matthieu Valet s'est retrouvé dans des débats houleux face à des figures du Parti socialiste, ou encore de la France insoumise, défendant le courage de policiers « majoritairement victimes » des jeunes délinquants.

Engagé médiatiquement, mais pas seulement : durant six ans, l'homme a été porte-parole et secrétaire national adjoint du Syndicat indépendant des Commissaires de police (SICP). Une fonction dont il a annoncé être démis le 17 décembre dernier, en raison de ses contacts avec le Rassemblement national, en vue d'une éventuelle place sur la liste pour les élections européennes. Moins de quatre mois plus tard, cette place sur la liste du RN est bien réelle, et Matthieu Valet quitte ses fonctions de gardien de la paix pour porter ses convictions au niveau européen.

De gardien de la paix à homme politique

« J’estime que dans une France qui est en état d’urgence absolue, avec nos institutions qui sont en train de s’effondrer, le RN est le seul parti à avoir le courage de défendre les Français de cœur et d’esprit », a notamment affirmé l'ancien commissaire de police ce mardi sur CNEWS, avant de revendiquer entrer dans un parti « où l'on ne fera pas que parler [...] on fera d'abord des actes parce qu'il y aura le courage de porter ses idées et d'améliorer la vie des Français et de protéger ceux qui nous protègent », face à un parti macroniste « plein de promesses et plein de paresse. »

Ce nouveau ralliement fait de Matthieu Valet la troisième figure à s'engager aux côtés de Jordan Bardella, après Fabrice Leggeri et Malika Sorel. Cette dernière recrue a l'avantage pour le RN de présenter une connaissance fine des rouages de l'institution policière, ainsi que des problématiques sécuritaires du pays. L'ex-policier a d'ailleurs été accueilli chaleureusement par les membres du Rassemblement national : Jordan Bardella s'est fendu d'un amical message de bienvenue sur X, quand le député Sébastien Chenu a salué les « compétences » et « l'expérience » de l'ancien commissaire.

Par Marie-Camille Le Comte le 9 avril 2024

Boulevard Voltaire

Crise économique : la vraie bombe à retardement - Tom Benoit sur TV Libertés le 6 avril 2024

Erga : Place à la pop alternative française - Le Zoom - TVL

jeudi 4 avril 2024

Encore elle : une macroniste se ridiculise en pleine conférence de presse ! - Juliette Briens sur Radio Courtoisie le 4 avril 2024

 

Marine Le Pen est grand-mère. Et ce n’est pas si anecdotique


C'est une information exclusive de BV : Marine Le Pen est grand-mère. Sa deuxième fille, Mathilde, a donné naissance, la semaine dernière, à un petit garçon. L’information n’a pas rencontré beaucoup d’écho, et pourtant, elle n’est pas si anecdotique. Il ne s’agit pas seulement d’un « carnet rose » dans la rubrique people, on peut y voir une dimension politique.

En novembre, la journaliste du Point Nathalie Schuck, annonçant l’arrivée future de ce bébé, disait y voir une façon de « parachever la stratégie de normalisation […] entamée depuis des mois pour apparaître comme la "maman des Français" ». La démonstration, développée dans une vidéo, prêtait à sourire car elle laissait imaginer que cette naissance faisait partie d’un plan, comme si Marine Le Pen avait secrètement téléguidé la grossesse, intimé l’ordre à sa fille d’être enceinte pour servir son implacable projet d’accession au pouvoir. Jusqu’où va l’abnégation et la soumission de sa progéniture ! Avec les bêtes immondes, il faut s’attendre à tout.

Un procès de mauvaise foi, car s’il est un politique que l’on ne peut soupçonner de s’être servi de ses enfants pour attendrir, c’est bien Marine Le Pen. Ses enfants, dont elle dit pourtant qu’il sont « sa plus grand fierté », sont très peu médiatisés. « Mes enfants ont le droit de vivre tranquillement, dit-elle dans Gala. Je l'ai été, moi [médiatisée]. J'aurais été plus heureuse si je ne l'avais pas été. Il n'est pas question que j'impose ça aux miens. » Mais l’intuition de Nathalie Schuck n’est pas fausse : dans sa démonstration, elle émettait l’idée qu’ainsi, Marine Le Pen deviendrait la rassurante « Mutti » des Français, comme on appelait Angela Merkel, ou pourquoi pas, donc, la « mamie ». À une petite différence près : Angela Merkel n’avait pas d’enfant. Son généreux et très accueillant « Wir schaffen das! », les bras grand ouverts, au moment de la crise migratoire syrienne sonnait comme un après-moi-le-déluge.

La famille France contre la start-up nation

La maternité, et a fortiori la « grand-maternité », qui vous projette immédiatement un siècle plus tard, eu égard au prolongement de la durée de vie, n’est pas neutre dans votre vision politique. Exit le court-termisme et le « horsolisme » : c’est de la chair de votre chair qu'il s’agit. Et le prosaïsme du quotidien (inflation, harcèlement scolaire, état de l’hôpital…) n’est pas qu’une note dans un dossier : vous l’avez expérimenté. Emmanuel Macron a parlé de réarmement démographique, Marine Le Pen l'a - indirectement - fait.

Notons qu'en la matière, Emmanuel Macron, fidèle à lui-même, a donné une brillante démonstration d'« en même temps », lors de l’émission Au tableau !, au printemps 2017, sur C8 : il a convenu, répondant à la question d’une fillette, qu’il n’avait pas d’enfant… mais il a rajouté aussitôt qu’il avait sept petits-enfants. Être grand-père sans être père, c’est ce qu’on appelle l’acmé du progressisme sociétal. Chapeau, l’artiste !

Quelle importance, direz-vous ? Il n’est pas besoin d’être parent pour être compétent. Chacun a, bien sûr, des raisons qui lui sont propres, un parcours personnel, pas toujours choisi : on se souvient que l’ancienne Première ministre écossaise Nicola Sturgeon avait révélé avoir fait une douloureuse fausse-couche. Mais, alors que l’horizon est si chaotique, savoir que les politiques qui décident de l’avenir du pays ont aussi leur progéniture embarquée dans le rafiot aux allures de radeau de la Méduse a quelque chose de rassérénant.

On le sait, l’expression « bon père de famille » a disparu du Code civil. Pour satisfaire ces dames dans un esprit de parité, il eût mieux valu la conserver et lui adjoindre celle de « mère de famille ». Qui, soucieuse des siens, vérifie par exemple que la porte de sa maison est bien fermée à double tour. De fait, lors de la campagne de la dernière présidentielle, à Saint-Rémy-sur-Avre, en Eure-et-Loir, Marine Le Pen avait promis de diriger la France comme une « mère de famille ». La famille France contre la start-up nation, en somme. La deuxième étant en liquidation, nombre de Français, si l'on en croit les sondages, semblent avoir envie de tenter la première.

Par Gabrielle Cluzel le 4 avril 2024

Boulevard Voltaire

La clé pour 2027 : en finir avec l’Etat de droit - Le Zoom - Bruno Mégret sur TV Libertés le 4 avril 2024

mardi 2 avril 2024

Affaire Mahaut Drama : appeler à l’insurrection armée contre le RN, pas grave du tout ?



Ce que l’on appelle « l’affaire Mahaut Drama » aurait pu n’être qu’une saillie de mauvais goût, mais elle est devenue un fait grave et symbolique. Il faut commencer par reconnaître que personne ne connaissait, jusqu’à présent, cette trentenaire, d’abord journaliste à LCI puis humoriste, dont les thèmes de prédilection sont, entre autres, le féminisme et les LBGTQI+. Elle a su joindre ses deux passions (l’exposition médiatique et l’humour de gauche) en étant, depuis 2023, chroniqueuse sur France Inter, avec nos impôts évidemment. Avec une telle collection de brevets en respectabilité, il était bien normal que la caste médiatique s’intéresse d’un peu plus près à Mahaut Drama (le nom de scène de Mahaut di Sciullo, emprunté à l’expression américaine drama queen pour désigner quelqu’un qui en fait des tonnes et prend tout au tragique d’une manière exubérante).

Cibles habituelles et ton subversif

Dès lors, qu’y avait-il de plus respectable que d’inviter cette humoriste tellement postmoderne sur une estrade de Mediapart, le 16 mars dernier ? Pas pour du stand-up, cette fois : pour réfléchir aux dangers de la montée de l’extrême droite. C’est ça, qui est bien, avec les humoristes de gauche : ils ont un côté rigolo, pour dégommer les cibles habituelles en se donnant un genre subversif, et un côté sérieux, pour s’ériger en procureurs. Pile, la dérision ; face, le catéchisme : l’un répond à l’autre, dans un mouvement perpétuel qu’un Guy Bedos hier, un Yann Barthès aujourd’hui, ont très bien compris. Et alors, donc, elle en pense quoi, Mahaut, de la montée de l’extrême droite ? Écoutons ce verbatim, tiré de la captation vidéo de l’événement, en ligne sur le site de Mediapart depuis le 28 mars : « Comment faire pour lutter contre l’extrême droite ? Est-ce que, nous aussi, on a des factions armées, on se prépare à leur répondre ? Est-ce qu'on doit être radicaux jusqu'à ce point-là ? Est-ce qu'on doit faire la Révolution ? Encore une fois, je ne pose que des questions, mais je pense qu'elles se posent vraiment […] Dans trois ans, s'il y a l'accession au pouvoir de Marine Le Pen, c’est sûr qu’on ne pourra plus juste continuer à mettre des affiches "Patriarcaca". Il faudra qu'on leur réponde autrement. […] Moi, je ne sais pas me battre, je ne suis pas courageuse à ce point-là, mais si des gens le sont, je ne peux que les encourager. » OK. Alors reprenons, parce qu’il y a pas mal d’éléments intéressants.

« Nous aussi, on a des factions armées ? » : on est directement dans le fantasme des hordes de SS. « Radicaux jusqu’à ce point-là » : on l’est déjà beaucoup, mais là, on franchit un cap… On ajoute l’encouragement à se battre, le sous-entendu d’une réponse par les armes, avec le champ sémantique de la « Révolution »… Bref, on a compris : si le peuple vote mal, si les gens donnent un avis de fachos, la seule solution, pour défendre la liberté, c’est l’insurrection armée. Ces gens n’en sont pas à une contradiction près.

Légalement répréhensible

Pour l’instant, malgré une plainte déposée par le RN et malgré - c’est à souligner - une condamnation par Aurore Bergé, on attend encore la dépêche de l’AFP qui résumera ces propos et osera peut-être dire, dans un improbable souvenir de l’objectivité journalistique, que ces propos sont a minima polémiques, et même légalement répréhensibles. 

Imaginez que Zemmour ou Le Pen suggèrent de prendre le maquis et de sortir les kalachnikov de la paille en cas de victoire de La France insoumise. On hurlerait, à raison. Décidément, la gauche n’en finit pas de mourir, et elle a l’agonie bruyante. Mais gardons espoir…

Par Arnaud Florac le 1er avril 2024

Boulevard Voltaire

mercredi 27 mars 2024

"Macron a un projet de remplacement de la population française d'origine !" - Isabelle Lamarque

Nicolas Dupont-Aignan interrogé sur Boulevard Voltaire le 26 mars 2024

 



Ce mardi matin, le président de Debout la France a annoncé ne pas se présenter aux européennes. Il nous explique pourquoi.

Gabriel Decroix. Vous avez annoncé, ce matin, sur CNews, renoncer à présenter une liste pour les européennes après avoir laissé entendre qu’elle était en préparation. Pourquoi ce choix ?

Nicolas Dupont-Aignan. Tout simplement parce que la gravité de la situation française sur le plan économique et financier, comme sur le plan diplomatique et militaire, m’oblige à rester à l’Assemblée nationale. Cela aurait été hypocrite de mener une campagne européenne alors que je ne souhaite qu’une chose : rester à l’Assemblée, où est l’enjeu des échéances futures, que ce soit les législatives anticipées, s'il y a enfin une motion de censure votée à l’automne, ou les élections présidentielles. On ne peut courir deux lièvres à la fois.

La situation française m’impose de rester à Paris. De surcroît, j’ai été le seul à voter contre, à droite, sur l’accord militaire avec l’Ukraine, et j’ai été l'un des seuls à voter contre certaines mesures liberticides. Après mûre réflexion, j’ai jugé que ma place était à Paris.

G. D. Vous expliquez, ce matin, que les échéances suivant les européennes sont beaucoup plus importantes. Vous aviez pourtant montré dans de nombreuses publications et déclarations que vous vous inquiétiez de la politique européenne en dénonçant ses multiples dérives. Et vous avez donné rendez-vous au 9 juin. C’est donc l’actualité militaire, des affaires étrangères qui vous ont fait changer d’avis ?

N. D.-A. Première raison, je ne souhaite pas siéger dans ce Parlement qui est un alibi d’une organisation autoritaire. Deuxièmement, je crois fondamentalement que même si c’est important de renforcer la voix des souverainistes là-bas, et que je ne sous-estime pas l’importance de ce qu’il se passera au Parlement européen, mon combat pour l’indépendance de la France se fera en France, à travers la présidentielle. Il me fallait choisir. En attendant, j’ose espérer des élections législatives anticipées pour arrêter le naufrage du pays, au plus vite. Nous ne pouvons supporter ainsi trois ans de plus. Pour ma part, je pense être plus utile à Paris qu’à Bruxelles, ce qui n’enlève rien au rôle que pourront jouer les députés français européens. C’est un combat important, mais pour moi, l’indépendance de la France vis-à-vis de cette organisation dangereuse viendra par le combat français.

J’en conviens qu’il aurait été possible, parmi mes scénarios, d’envoyer une liste de Debout la France sans que je sois tête de liste. Mais nous avons été confrontés à une autre difficulté matérielle. En étant tête de liste, je pouvais obtenir le financement, autrement, nous avions beaucoup plus de mal à financer la liste. Il aurait fallu emprunter, mais je ne souhaitais pas avoir de dette. J’estime que l’on doit gérer son parti comme son ménage et comme la France devrait être gérée, c’est-à-dire sans dette. Je ne souhaitais pas courir de risques financiers dans le cas où un autre candidat se présentait à ma place. Troisième raison, il y a l’embarras du choix avec cinq listes, sans parler de Jean Lassalle. Est-ce qu’il y a besoin de six listes ?

G. D. Nous pouvons facilement imaginer votre stratégie de report de voix. Est-ce qu’en cas de victoire des souverainistes au Parlement, puisque c’est envisagé pour la première fois, vous croyez en leur capacité à faire infléchir le cours des choses dans la politique européenne, dans ses directives et ses règlements ?

N. D.-A. Je pense que plus il y aura de souverainistes à Strasbourg, mieux ce sera, et je pense que la Commission de Bruxelles constitue le ver dans le fruit qu'est l'Union européenne. Maintenant, je ne pense pas que le Grand Soir viendra de Strasbourg. Ce n’est pas parce que je n’irai pas que je vais cracher dans la soupe. Tous ceux qui mèneront le combat à Strasbourg seront les bienvenus. Il y a l’embarras du choix avec des plus ou moins souverainistes, des plus ou moins hypocrites, des plus ou moins sincères, et l’électeur fera son choix. Il faut, de toute façon, que Mme Hayer et M. Glucksmann aient le moins de voix possible, car ce sont des assassins de la France.

Ce n’est pas parce que je ne participe pas et que je n’ai pas de liste que je ne serai pas bon joueur ou que je me lave les mains du scrutin… Si on me le demande, j’apporterai ma contribution dans cette campagne, sur le plan intellectuel.

Par Gabriel Decroix le 26 mars 2024

Boulevard Voltaire