dimanche 2 juillet 2023

Pourrons-nous éviter la guerre civile ?



La mort du jeune Nahel lors d’un contrôle de police a embrasé les banlieues, comme le vent ranime les braises qui couvent sous la cendre. L’enquête dira les circonstances de ce drame qui met en scène un policier aux bons états de service et un tout jeune homme qui avait déjà fait l’objet de mesures éducatives pour refus d’obtempérer. Un drame symbolique des « quartiers » et de leurs dérives. Des jeunes gens, parfois très jeunes, en déshérence qui tombent dans une spirale délictueuse, des familles dépassées, une police qui agit dans des conditions dans lesquelles la perte de sang-froid est un risque permanent. Ce qui ne justifie pas le tir mortel mais qui montre les difficultés d’une police à qui il est demandé de pallier les conséquences de l’incurie politique.

L’exploitation orchestrée par LFI démontre, si besoin était, l’irresponsabilité de ce parti qui, après l’échec historique du marxisme-léninisme, essaie de rejouer la mauvaise pièce de la révolution en instrumentalisant les populations immigrées ou d’origine immigrée, de préférence islamistes, selon la veille ritournelle, revue à la sauce woke, du conflit entre « dominants » et « dominés ».

Ces émeutes sont d’autant plus inquiétantes qu’elles n’ont rien à voir avec un mouvement politiquement construit, mais manifestent la haine de beaucoup dans une population, en partie « française de papiers », à l’égard de la France et de ses institutions. La dégradation du mémorial aux déportés situé à Nanterre et le drapeau français piétiné en sont un éclatant symbole.

Face à ces violences, il est permis de souligner qu’après l’égorgement du père Hamel dans son église, la décapitation de Samuel Paty devant son école, l’égorgement de trois fidèles à Notre-Dame de Nice, l’écrasement au camion de 86 personnes sur la promenades des Anglais, le massacre de 131 personnes au Bataclan ou sur des terrasses de café par des musulmans se réclamant de l’islam, il n’y a eu aucune émeute, aucune expédition punitive contre des mosquées ou des quartiers islamisés. L’on chercherait aussi, en vain, des traces de sollicitude pour les victimes de la part de sportifs ou d’acteurs milliardaires parfois expatriés.

Ces émeutes et la situation désastreuse de beaucoup de nos banlieues ne sont pas dues à la fatalité mais à l’aveuglement idéologique et à l’irresponsabilité politique de la gauche comme de la droite avachie au sujet d’une immigration incontrôlée. À propos des « territoires perdus de la République », nos politiciens se sont contentés de constater le désastre, depuis Hollande qui, impuissant, se demandait : « Comment peut-on éviter la partition ? » à Gérard Collomb qui disait, le 3 octobre 2018 : « Aujourd’hui, nous vivons côte à côte, je crains que demain, on vive face à face. » Ou encore à énoncer de consternantes banalités comme Chirac, le 14 novembre 2005 : « Je veux dire aux enfants des quartiers difficiles, quelles que soient leurs origines, qu’ils sont tous les filles et les fils de la République. » Outre que ce n’est pas de la République qu’il s’agit mais de la France, nous n’attendons pas des responsables politiques qu’ils constatent le désastre ou qu’ils débitent des poncifs politiquement corrects. Leur rôle est de prévenir l’effondrement et d’agir pour assurer la cohésion de la nation et la tranquillité des citoyens.

Le laisser-faire, laisser passer en matière d’immigration de populations provenant de civilisations différentes, voire antagonistes, de la nôtre, le maintien de conditions d’octroi de la nationalité inadaptées, les règles trop larges du regroupement familial, le pourrissement mafieux et le sentiment d’impunité pénale, l’effondrement de « l’école de la République » par laquelle sont passés les émeutiers, l’absence voulue de politique d’intégration et d’assimilation au nom de la diversité culturelle, l’idéologie woke qui instille l’idée que les minorités sont victimes de discriminations « systémiques » de la part des institutions, le flux continu de 250.000 à 300.000 immigrés légaux, sans compter celui des illégaux, par an, sont à l’origine du chaos actuel et interdisent toute politique efficace.

Des gouvernements de gauche, il ne fallait rien attendre puisque les immigrés sont supposés leur fournir un électorat de substitution. Quant à la droite technocratique, tétanisée par l’idéologie politiquement correcte, à court de réflexion et de courage, il serait vain d’en espérer quelque réaction. Sans changement profond des principes de l’action politique, sans libération de la pensée, sans fermeté, la France ira inéluctablement vers une guerre civile qui sera aussi une guerre de civilisation. Réveillons-nous enfin !

Par Stéphane Buffetaut le 2 juilet 2023

Boulevard Voltaire


jeudi 29 juin 2023

Quand LFI se brûle à son propre feu !



Les policiers expérimentés sont formels. Les émeutes liées au drame de Nanterre et au décès du jeune Nahel tué par un policier après un refus d’obtempérer ressemblent en tout point aux échauffourées qui ont mis le feu à la France en 2005. L’origine présente d’ailleurs de grandes similitudes. Des jeunes poursuivis ou appréhendés par la Police, avec une issue fatale.

À la différence de 2005 néanmoins, les émeutes ayant éclaté en Île-de-France et ailleurs ont été abondamment filmées et diffusées sur les réseaux sociaux.  On y voit notamment le député LFI Carlos Mertens Bilongo pris à parti par des émeutiers et frappé. Son crime d’après les participants ? Vouloir récupérer à des fins politiques le courroux des dizaines de racailles brûlant et pillant çà-et-là. Un espèce de boomerang de réalité qui revient à la figure du député du Val de Marne. La France Insoumise n’a d’ailleurs pas souhaité commenter cette séquence qui a fait le tour des réseaux sociaux. Suffisamment pour que le député RN Grégoire de Fournas tweete un message de soutien ironique à son collègue de gauche. « J’adresse mon total soutien à Carlos Bilongo pris à parti par les émeutiers. Ensemble, remettons la France en ordre ! »a tweeté le député de Gironde dont la permanence et la voiture ont été dégradé dans la nuit par des émeutiers à Pauillac.

Dans une autre vidéo, datant elle aussi de la soirée de mercredi à jeudi, on aperçoit le maire Génération.s de Trappes, Ali Rabeh, pris à partie par ses propres administrés et mitraillé par des tirs de mortiers d’artifice.

Les pyromanes au service « grands brûlés »

Un déchaînement de violence qui vise donc aussi l’extrême gauche alors même que celle-ci s’évertue à souffler sur les braises. Ainsi, Jean-Luc Mélenchon enchaîne-t-il les tweets à charge contre la Police. Ainsi, le député de Roubaix et Wattrelos David Guiraud a-t-il refusé de lancer un appel au calme sur le plateau de BFM TV, pendant qu'une partie de sa circonscription brûlait. Et le maire de Trappes Ali Rabeh n’avait-il pas affirmé à Jordan Bardella sur le plateau de C8 en février 2022 que « son monde était en train de s’éteindre » ? « Ce monde-là, cette France-là, elle advient de gré ou de force, que vous l’aimiez ou que vous la rejetiez » avait presque menacé le maire de Trappes : « et elle s’imposera parce qu’elle s’impose déjà; et votre vieux monde, votre monde raciste est en train de s’éteindre, vous avez raison, vous le voyez et vous paniquez ». Ce matin, le premier magistrat de la ville des Yvelines était beaucoup moins arrogant : « Tous les appels à la raison ont été inutiles, déplore Ali Rabeh cité par Le Parisien. Je n’ai jamais vu une telle détermination à en découdre, chez des très jeunes. » On ne sait pas si la situation se calmera à Trappes, mais il est intéressant de voir Monsieur Rabeh goûter en avant-première la France qui a remplacé comme il le souhaitait notre « monde en train de s’éteindre ».

De manière presque guignolesque, le député du Nord Ugo Bernalicis s’est quant à lui plaint de la réaction du maire de Mons-en-Baroeul, Rudy Elegeest, à qui le député Bernalicis avait envoyé un message de soutien après les émeutes. Le maire lui a répondu « Arrêtez de faire votre guignol ». Une saillie que le député Insoumis dénonce juste après avoir retweeté les sorties hasardeuses de Jean-Luc Mélenchon sur « les chiens de garde appelant au calme ». C’est au fond tout le problème de la Nupes. Appelant à l’affrontement dans le confort feutré des plateaux télés et s’agenouillant une fois sur le terrain. Si ce n’est pas de l’incitation, cela s’apparente presque, au moins, à de la complicité passive.

Par Marc Eynaud le 29 juin 2023

Boulevard Voltaire

Emeutes en banlieues : quand la France s'embrase - Alexandre Langlois et Jean-Pierre Colombies sur Radio Courtoisie le 29 juin 2023

"Les petites leçons d'écologie de Marionnette Cotillard Cotillon !" - Nicolas Vidal (Putsh Média) sur Radio Courtoisie le 29 juin 2023

 

mardi 27 juin 2023

Le ministre de la Culture s’inquiète pour les « valeurs républicaines » du JDD !



L’arrivée de Geoffroy Lejeune à la tête du JDD représente-t-elle une menace pour les « valeurs républicaines » ? C'est en tout cas ce que croit le ministre de la Culture.

Ce dimanche 25 juin, Rima Abdul-Malak a le réveil indigné : « En droit, le JDD peut devenir ce qu'il veut, tant qu’il respecte la loi. Mais pour nos valeurs républicaines, comment ne pas s’alarmer ? » Et elle ajoute : « Mon rituel du dimanche, c’était de me réveiller avec le JDD. Aujourd’hui, il ne paraît pas. Je comprends les inquiétudes de sa rédaction. » Ce tweet surréaliste n’a pas manqué de faire réagir.  À droite, on dénonce unanimement une dérive autoritaire face à la liberté éditoriale.

« Les valeurs républicaines sont très bien incarnées »

« Vous êtes ministre de la Culture, pas de la propagande ou de la vérité !, attaque le député du RN au Parlement européen Thierry Mariani, sur TwitterTweet totalement déplacé, poursuit-il. Les valeurs républicaines sont très bien incarnées par Geoffroy Lejeune ou Charlotte d'Ornellas. » Apparemment, le ministre ne se sent pas plus que cela le gardien de la pluralité des opinions en France : « A-t-on le droit de penser différemment que les médias du service public totalement politisé ? », poursuit Mariani.

Jordan Bardella rebondit sur les habitudes du ministre : « Le "rituel" du dimanche et de tous les jours de la semaine d'une ministre de la Culture devrait être de défendre la liberté, rappelle le président du Rassemblement national. Y compris celle qu'a un titre de presse de définir sa ligne éditoriale sans subir de pression du pouvoir. » Une condition essentielle de l'exercice de la démocratie, étroitement liée à l'exercice même de la démocratie, comme le montrait abondamment Alexis de Tocqueville (De la démocratie en Amérique).

La réaction du ministre de la Culture ne passe pas non plus, côté LR. L'eurodéputée Nadine Morano interroge : « Considérez-vous Vincent Bolloré comme un ennemi de la République ? Êtes-vous le porte-parole de la Macronie en service commandé, ce dimanche ? En fait, vos propositions sont indignes d'une ministre… », tranche-t-elle. Car les « valeurs » réveillées par le ministre ont un contour plus que vague. Toujours chez les LR, l’ancien député LR et maire de Lavaur (Tarn) Bernard Carayon décèle le risque de dérive : « Que sont vos valeurs républicaines avec ce jugement, avec vos menaces contre CNews ? Le renouveau du pluralisme vous gêne-t-il ? »

Quant à l’avocat Gilles-William Goldnadel, il renvoie le ministre à une affaire d’antisémitisme qui n'a pas attiré à ce point son attention : « Ainsi, vous n’hésitez pas à intervenir impunément concernant la presse privée, mais quand France24, radio publique, emploie des journalistes arabophones nazis, vous la bouclez ? » L’avocat fait référence à cette journaliste arabophone travaillant au Liban pour France24 qui avait fait passer des messages antisémites sur les réseaux sociaux. Il conclut avec humeur : « Pardon, mais vous me débectez. »

Parmi les réactions les plus relayées, il faut citer celle de Juliette Briens, journaliste à L’Incorrect. Elle affirme très justement : « Ce qui est préoccupant, c'est votre tweet. Vous êtes ministre de la Culture et devriez défendre la pluralité et la liberté de la presse. Toute la presse ne peut pas être macroniste. » Utile rappel en ces temps où les règles de la démocratie qu'on croyait immuables sont malmenées par le pouvoir. Les mots du ministre inquiètent un large éventail de la société et des responsables politiques français. Mais l'ancien hiérarque du Monde Edwy Plenel, aujourd'hui à la tête du très rémunérateur Mediapart, a d'autres inquiétudes.

La banalisation des idées d’extrême droite ?

En bon stalinien, il dénonce lui aussi la Macronie, mais pour lui reprocher de... ne pas aller assez loin, de ne pas agir face à l'abominable « extrême droite », de ne pas lutter contre le diable Bolloré. « En ne respectant pas l'indépendance des rédactions, il [Vincent Bolloré] s'attaque à un droit fondamental, la liberté de l'information, explique le sentencieux Edwy, qui tape aussi, à l'occasion, sous la ceinture. De plus, le JDD touche des aides publiques de l'État », ajoute-t-il. Mais cette « liberté d’information » ne va que dans un sens. Pourquoi ne pas avoir réagi lors de la nomination de Nicolas Demorand, ancien codirecteur du journal Libération, à la tête de la matinale de France Inter ? Les rédactions peuvent être indépendantes, à condition d'être de gauche. Rappelons tout de même à Edwy Plenel que le JDD ne lui appartient pas, il est la propriété du groupe Bolloré.

Par Félix Pérollaz le 26 juin 2023

Boulevard Voltaire

« Les médias et la gauche mentent aux Français ! » - Samuel Lafont (Reconquête !) sur TV Libertés le 24 juin 2023

 

samedi 24 juin 2023

Rébellion de la milice Wagner : Poutine promet une punition « implacable »



Lors d'une allocution télévisée prononcée le 24 juin au matin, peu après le début de la rébellion du groupe paramilitaire Wagner commandé par Evguéni Prigojine, Vladimir Poutine a dénoncé une « trahison » contre le peuple russe et a promis une réponse « implacable » contre les auteurs de la mutinerie.

Dans un premier temps, le chef du groupe paramilitaire Wagner avait annoncé ce même 24 juin, au quartier-général de l'armée russe à Rostov, ville proche de la frontière ukrainienne, avoir pris le contrôle de sites militaires, dont un aérodrome. « Nous sommes au QG, il est 07H30 du matin » (04H30 GMT), a dit Evguéni Prigojine dans une vidéo diffusée sur Telegram, « les sites militaires de Rostov sont sous contrôle, y compris l'aérodrome », a affirmé celui qui se dit être « prêt à mourir » avec ses 25.000 hommes pour « libérer le peuple russe ».

« C’est un coup de poignard dans le dos de notre peuple, de notre pays »

Le président russe Vladimir Poutine a aussitôt répondu lors d'une allocution solennelle télévisée au peuple russe. « C’est la trahison de notre peuple, de nos combattants qui se battent sur le front. C’est un coup de poignard dans le dos de notre peuple, de notre pays ».

Vladimir Poutine promet une réponse « implacable » face à cette mutinerie et des mesures « fermes » contre la « menace mortelle » représentée par la rébellion armée du groupe paramilitaire Wagner. « Des mesures décisives seront prises pour stabiliser la situation à Rostov. Elle reste difficile », a reconnu Vladimir Poutine.

Le 24 juin 2023

Boulevard Voltaire