samedi 21 mai 2022

Gilbert Collard " Ma semaine" le 19 mai 2022

 

Le gouvernement Borne ? Un non-évènement, juste quelques crachats de plus de Macron



Je vais vous faire une confidence… je me fous complètement de ce gouvernement car il y a beau temps que je n’attends rien d’autre que des horreurs venant de Macron.

Alors si je n’avais pas malgré tout le souci de RR et celui de vous informer et de vous permettre d’échanger dans les commentaires, je n’aurais pas mis  » gouvernement » sur google au milieu de l’après-midi alors que j’étais en train de me régaler en programmant le prochain article cinéma de Jules Ferry pour dimanche, un régal et bien plus…

Oui il a fallu que je me force pour abandonner le roman noir des années 50 pour les vilains yeux de l’équipe à ripper de brouillard de Borne-Macron…

Je ne m’étendrai pas. Chronique d’une mort annoncée. Les copains et les coquins. Les mondialistes les plus fous, les plus immigrationnistes, les plus islamophiles, les plus européistes…

A l’Elysée rien ne change, à part qu’on a beau croire avoir touché le fond, cela n’arrive jamais. On descend chaque jour de plus en plus bas.

Redoublent, les plus affreux, les plus monstrueux, les plus inhumains, évidemment : Darmanin, Lemaire, Dupont-Moretti Et la gourdasse européiste écolo-dingo Montchalin à l’écologie… Evidemment ! A la santé ? Une LREM tarée qu’on connaissait déjà, Brigitte Bourguignon, ministre délégué à la santé sous Castex. Il faut dire qu’elle avait donné des gages : présidente de la commission d’enquête parlemeantaire sur la crise sanitaire, elle avait veillé à ce que son maître Macron ne soit pas embêté. Toute peine méritant salaire, la voici récompensée. Un maroquin, c’est juste le su-sucre aux caniches qui ont fait le beau. Rien de bien nouveau. Que du vieux, du réchauffé, du périmé, du pourri, du moisi.

D’ailleurs je vous laisse savourer le jeu des chaises musicales entre ministres, secrétaires d’Etat, porte-parole…  Pas un(e) qui fasse bander !

https://www.lemonde.fr/politique/live/2022/05/20/elections-legislatives-2022-en-direct-le-nouveau-gouvernement-annonce-a-16-h-15-depuis-l-elysee_6126907_823448.html

Voyons, au hasard, 2 des petits nouveaux (le reste, c’est de la roupie de sansonnet), la fine fleur c’est Pap N’Diaye, Macron nous en dégotté un de compétition, c’est à peu près comme si  Houria Bouteldja était notre ministre de l’Education nationale…

Un Ministre de l’Education nationale FRANCAISE qui s’appelle Pap (Zemmour, ne nous quitte pas !)  Ndiaye, historien (aïe, on les connaît les historiens contemporains qui ont le vent en poupe), s’intéressant au social. Re-Aïe. Il  a été prof à Sciences po. Re-Aïe. Cerise sur le gâteau, il est directeur du Musée de l’immigration et il a participé à des réunions interdites aux Blancs et où on pratique l’écriture inclusive !!!! Il était au Conseil scientifique du CRAN !!! 

Pour lire toutes les casseroles et horreurs qu’il traîne, voir sur F de Souche

Ça a le mérite d’être clair. La bataille fait rage entre Macron-Mélenchon  à qui donnera les plus de gages aux immigrés et wokistes. Pourvu qu’ils s’entre-tuent, moi je suis contente.

Bon, les copains, on se le construit ce maquis, réel et virtuel ? On se la construit cette société alternative ? Aldous Huxley (Meilleur des Mondes) et Ray Bradbury  (Fahrenheit 451) avaient déjà montré  que toute société totalitaire génère des sociétés secrètes, des solidarités, des mondes parallèles.  En tout cas il s’agit de travailler sinon à notre protection, à notre survie au moins à celle de nos descendants qu’on ne peut laisser européaniser, marquer comme du bétail, vaxxiner, transformer en petits Chinois obéissants.
Par Christine Tasin le 20 mai 2022

Eric Zemmour tacle le nouveau gouvernement de Macron, Eric Zemmour dur Cnews le 20 mai 2022

 

Gouvernement : la fine équipe ?



On ne peut pas dire qu’Emmanuel Macron se sera précipité pour que soit formé le nouveau gouvernement. Sa réélection remonte à pratiquement quatre semaines et son second mandat a commencé officiellement samedi dernier. L’art de faire durer le plaisir et de gagner du temps avant les élections législatives, cette formalité administrative barbante à laquelle il faut encore se soumettre avant de reprendre les affaires sérieuses. En déplacement aux Mureaux, ce jeudi 19 mai, le nouveau Premier ministre, Élisabeth Borne, se payait même le luxe de se moquer du monde en déclarant, aux journalistes qui l’interpellaient : « On veut la meilleure équipe, ne vous impatientez pas… On y travaille [en se rendant « sur le terrain » ?] et vous verrez ! On ne va pas se mettre la pression. » C’est vrai, ça, la France a tout son temps. Mais on se demande ce qu’a fait tout ce beau monde, depuis le 24 avril ?

Mais c’est fait. Enfin. Le secrétaire général de la présidence, Alexis Kohler (photo), celui qui gouverne en vrai la France en binôme avec Emmanuel Macron, est apparu sur le perron de l’Élysée, selon la tradition, pour annoncer la liste des ministres. La cérémonie est moins palpitante qu’autrefois à cause des  qui font tourner depuis plusieurs jours les noms et les têtes, tout du moins pour ceux qui s’intéressent encore à la politique dans ce pays. Évidemment, ce gouvernement Borne 1 – car il y aura probablement un Borne 2 après les législatives – répond à tous les labels de qualité exigés de nos jours : parité quasi parfaite, contrôle des patrimoines et des déclarations fiscales, écoresponsabilité, Europe à tous les étages et jeunesse, parce que la jeunesse, c’est important. Soulignons que la liste des éconduits ou des non-retenus est tout aussi intéressante que celle des nominés.

Ainsi, Jean-Yves Le Drian quitte le gouvernement après dix ans sans interruption à la tête de deux ministères régaliens : la Défense sous Hollande, les Affaires étrangères sous Macron. Présenté comme un poids lourd de la politique, on retiendra que c’est sous son ministère que le Quai d’Orsay est devenu le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères : un symbole ! Que l’influence de la France n’a cessé de reculer en Afrique : une réalité ! Pour lui succéder, Catherine Colonna, cette inconnue du grand public, ministre délégué aux Affaires européennes dans le gouvernement Villepin de 2005 à 2007, coche pas mal de cases du cahier des charges : une femme au Quai d’Orsay (la deuxième de l’Histoire après Michèle Alliot-Marie), une des rares femmes à avoir été élevées à la dignité d’ambassadrice de France et, actuellement, ambassadrice de France au Royaume-Uni. Une désignation qui vise probablement à essayer de raccrocher la barque anglaise au paquebot européen. L’Europe dans le viseur.

Autre éconduit, Jean-Michel Blanquer. Le mouton à cinq pattes du début du premier quinquennat Macron, présenté comme une sorte de Jules Ferry du nouveau monde, est donc remercié. Est-ce sa défense d’une laïcité de stricte observance et son combat contre le wokisme qui lui auront coûté son licenciement ? En tout cas, la nomination de Pap Ndiaye pour lui succéder est un message clair et net : ce normalien et agrégé est actuellement directeur du musée de l’Histoire de l’immigration. En 2005, lorsque fut créé le Conseil représentatif des associations noires (CRAN), il intégra son conseil scientifique. Ceux qui attendaient que l’on enseigne « Nos ancêtres les Gaulois » pour « faire nation » seront servis.

Outre la nomination de Colonna et Ndiaye et la promotion de personnalités comme Amélie de Montchalin, nommée à la Transition écologique et à la Cohésion des territoires, ou Sébastien Lecornu, aux Armées, pas d’autres grandes surprises. Si, peut-être, le nouveau ministre de la Culture Rima Abdul-Malak qui, elle aussi, coche toutes les cases, voire plus. On retiendra surtout qu’Emmanuel Macron a puisé dans sa garde rapprochée pour trouver un ministre de la Culture, puisqu’elle était jusqu’à présent conseillère Culture à l’Élysée. Roselyne Bachelot va donc pouvoir poursuivre sa retraite, depuis longtemps bien méritée, sous d’autres cieux. Peut-être un retour aux « Grosses Têtes » de Ruquier ?

Sinon, pour le reste, pas grand-chose de nouveau. Le Maire et Darmanin restent à leur poste en piliers du dispositif macronien, respectivement numéros deux et trois dans l'ordre protocolaire du gouvernement. Un premier clin d’œil, tout de même, avec le transfert de Véran aux Relations avec le Parlement. Les députés se souviendront peut-être du jour où il avait littéralement « pété les plombs » en demandant aux députés qui le chahutaient de sortir de l’Hémicycle… Autre clin d’œil encore – d’aucuns diront bras d’honneur : malgré sa mise en examen,  reste à la Chancellerie. Comme dans toute tragédie - ou comédie -, il faut un traître : il a pour nom Damien Abad, ministre des Solidarités, qui, à la veille de sa nomination, se désolidarisait des prises de position des LR, son parti d'origine qui n'en finit pas d'agoniser. Enfin, un tout dernier clin d’œil : on note l'absence remarquée de Christophe Castaner dans cette fine équipe.

Par Georges Michel le 20 mai 2022

Nomination de Pap Ndiaye au gouvernement : Eric Zemmour réagit



"Emmanuel Macron avait dit qu’il fallait déconstruire l’Histoire de France. Pap Ndiaye va s’en charger."

Eric Zemmour, Président de Reconquête ! le 20 mai 2022


jeudi 19 mai 2022

Avant de donner un avenir à nos enfants, donner des enfants à notre avenir



Le 5 mai dernier, un texte en projet de la Cour suprême des Etats-Unis (désormais majoritairement conservatrice) visant à renverser l’arrêt Roe vs Wade a été diffusé par Politico [1]. Cet arrêt, voté en 1973, établit une protection fédérale constitutionnelle au « droit à l’avortement », et fait depuis jurisprudence. Cette interprétation de la Constitution américaine est la seule base juridique fédérale sur l’avortement : le Congrès n’a jamais réussi à voter de loi régulant ou bannissant l’accès à l’avortement. Si le projet est mené à bout, on reviendra alors à la situation de 1973 où chaque Etat légiférait indépendamment sur ce sujet. Environ la moitié des Etats américains pourrait alors restreindre considérablement l’accès à l’avortement.

Sans s’immiscer dans une situation qui ne concerne pas notre pays, nous pouvons simplement remarquer que le débat autour de l’avortement est toujours présent de l’autre côté de l’Atlantique. Alors qu’en France, celui-ci ne porte que sur l’extension de l’avortement, et non pas sur l’acte en soi : dès que l’on questionne la valeur de cet acte, des hordes d’ayatollahs pour qui la liberté d’expression n’est plus qu’un vain mot s’attaquent violemment à celui qui a osé émettre une interrogation.

Au-delà de la question centrale du respect de la vie depuis sa conception jusqu’à sa mort naturelle, l’avortement est un sujet de société qui a des conséquences importantes sur la vie du pays. Ainsi en France l’indice de fécondité est passé en-dessous du seuil de remplacement depuis 1975. Il y a eu en 2020 un avortement pour un peu plus de trois naissances. Cette faible natalité complique la question déjà assez complexe du financement des retraites, à laquelle aucun des gouvernements qui se sont succédés n’a trouvé de solution. La démographie est aussi un élément incontournable pour avoir un poids international et garder notre rang de puissance économique.

Certains, pour qui la seule fin de la société est la prospérité économique, voient dans l’immigration de masse la solution à cette faible natalité. Mais en plus de traiter l’être humain comme une simple variable, l’immigration de masse est destructrice pour les pays d’accueil comme pour les pays d’origine. Devant l’échec de l’intégration et de l’assimilation, cette « solution » ne peut plus être sérieusement considérée : être Français ne consiste pas à payer ses impôts, c’est avant tout être légataire d’un héritage qui s’impose à nous et que nous nous devons de respecter et transmettre. D’autant plus que l’immigration est utilisée par des ennemis de la France pour mener à bien la troisième vague d’expansion musulmane après celle des VIIe et VIIIe siècles et celle de l’Empire ottoman. Si la déclaration de Boumediene « le ventre de nos femmes nous donnera la victoire » n’est pas attestée, elle résume bien celle d’Erdogan à la diaspora turque le 17 mars 2017 : « J’en appelle à mes frères et sœurs en Europe. Ne faites pas trois, mais cinq enfants, car vous êtes l’avenir de l’Europe » [2].

Favoriser la natalité des Français est donc vital. Cela passe bien sûr par des avantages financiers importants pour les familles et liés au nombre d’enfants, mais aussi par une revalorisation du mariage, fondement de la famille. De plus, il faut faire de la baisse des plus de 200 000 avortements annuels un objectif de santé publique. L’avis des Français sur cette question semble assez tranché. Selon un sondage Ifop de 2020 [3], 73% pensent que « la société devrait davantage aider les femmes à éviter le recours à l’Interruption Volontaire de Grossesse », et 84% sont favorables à « réintroduire dans le livret officiel d’informations remis aux femmes enceintes qui consultent en vue d’une IVG le détail des aides aux femmes enceintes et aux jeunes mères », comme cela était fait jusqu’en 2001.

Mais ces mesures de support à la natalité, si elles sont nécessaires, ne seront pas suffisantes. Le modèle capitaliste, consumériste et individualiste qui règne aujourd’hui, conduit à voir l’enfant comme un objet de désir d’abord vu sous un angle budgétaire : simple produit parmi d’autres, au coût relativement élevé. Il faut absolument reconsidérer l’enfant comme le fruit naturel de l’amour humain et comme un acteur indispensable de la chaîne de transmission entre les générations passées et les générations futures.

La réduction du nombre d’avortements comporte ainsi un double enjeu : enjeu démographique  pour pouvoir continuer à exister, mais aussi enjeu de civilisation, car c’est à la façon dont les plus faibles et les plus fragiles sont traités qu’on reconnaît le degré d’humanité d’un peuple. Même les révolutionnaires sanguinaires de la Terreur qui guillotinaient à tout va, lorsqu’ils avaient un doute sur une possible grossesse, annulaient la condamnation de la mère pour ne pas tuer la vie naissante. 

C’est dire à quel point nous sommes tombés.

[1] « Supreme Court has voted to overturn abortion rights, draft opinion shows», Politico, le 05/08/2022

[2] «Three children not enough, have five: Erdoğan to Turks in EU», Hürriyet, le 17/03/2017

[3] « Les Français et l’IVG », sondage Ifop du 07/10/2020

Par Jean-Frédéric Poisson, Président de Via le 19 mai 2022

Macronie : la permanence socialiste – Borne, Valls, Castaner, Guérini, Ferrand…



On a beaucoup écrit et glosé sur la fin du Parti socialiste et l’effondrement de ce parc à éléphants devenu cimetière. Destruction ? Ou transformation ? Car la nomination d’Elisabeth Borne à Matignon a tout pour nous rappeler que les socialistes ont la vie dure et la carrière pas compromise. Borne incarne l’aile gauche de la Macronie, cela c’est admis. Surtout, elle est l’ancienne directrice de cabinet de Ségolène Royal. Une ancienne cadre du PS nommée par l’ancien conseiller de François Hollande lui-même ancien secrétaire du Parti socialiste ? Le cadavre a l’air bien vivant et c’est le moins que l’on puisse dire.
Pour autant, il y a urgence dans le parti de la rose. Ecartelés entre la Macronie et La France Insoumise, le PS doit choisir. C’est du moins ce qu’on serait tenté de croire. En réalité, LREM c’est le PS débarrassé de son aile gauche. C’est la consécration de la sociale-démocratie de Hollande, Valls et consorts. Ce dernier a même réussi à se faire investir par le parti de la majorité, prolongeant ses espoirs de redevenir ministre un jour. Bémol : le député sortant des Français de l’Etranger en Espagne et au Portugal ne veut pas lui laisser la place et a maintenu sa candidature. Christophe Castaner, Stanislas Guérini, Barbara Pompili, Richard Ferrand… Macron c’est Hollande en plus vendeur !
La mésaventure de Valls, c’est un petit peu l’incarnation de ce qui se déroule au PS : si un véritable pont existe entre les exfiltrés du PS et le parti de la majorité, ils sont parfois victimes d’une part des ambitions contrariées de leurs pairs mais aussi des besoins du moment d’un Président s’étant aboli du clivage gauche-droite mais obligé de composer avec ses intérêts du moment ou d’une réforme que l’opinion marque encore à gauche ou à droite.
L’autre annonce de cette nomination, c’est l’entourage. Puisqu’en arrivant à Matignon, Elisabeth Borne s’est déjà vue administrer un directeur de cabinet : Aurélien Rousseau, conseiller d’Etat et ancien directeur de l’ARS d’Ile-de-France. Vous commencez à voir le problème ? Il est marié avec Marguerite Cazeneuve, ex du cabinet McKinsey qui a conseillé le gouvernement dans la mise en place de l’absurde politique sanitaire. Elle est depuis directrice de la CNAM. D’autres précisions ? Son père, Jean-René Cazeneuve, est député LREM du Gers. Encore ? Son petit frère, Pierre Cazeneuve, est conseiller d’Etat, conseiller d’Emmanuel Macron et candidat LREM aux élections législatives. Avouons qu’avec un entourage familial pareil, Elisabeth Borne est bien encadrée ! Rien ne change en Macronie donc, le PS a la vie dure et les vieilles habitudes perdurent. Il faut croire que les Gilets jaunes n’ont pas eu l’effet escompté et que tout ce qui était reproché à la Macronie prend corps.
Au fond, derrière la réussite du clan Cazeneuve, il y a un bel exemple de méritocratie française, mais aussi la confirmation d’une certaine consanguinité du pouvoir. Dont acte.
Par Etienne Defay le 18 mai 2022

Le vice-président de Reconquête Nicolas Bay mis en examen pour diffamation par le rappeur Médine



« Proche de la mouvance islamiste » : le rappeur Médine attaque Nicolas Bay en justice. 
Mercredi 18 mai, Nicolas Bay, vice-président du parti d’Éric Zemmour Reconquête! a indiqué avoir été mis en examen après une plainte pour diffamation du rappeur havrais Médine. Dans un de ses documents de campagne, à l’occasion de sa candidature aux élections régionales de mars 2021, en Normandie, l’ancien cadre du Rassemblement National avait reproché à la région de subventionner un documentaire consacré à la vie du rappeur « proche de la mouvance islamiste des Frères musulmans » selon lui. Médine avait porté plainte dès juin 2021.
Nicolas Bay a réagit sur son compte Twitter :

"C'est à croire que nos médias ne se soucient pas du sort des militaires ukrainiens" - Jacques Baud sur Sud Radio le 19 mai 2022

 

Aurélien Rousseau, directeur de cabinet d’Élisabeth Borne : déjà des soupçons de conflits d’intérêts ?



Tel qu’écrit hier en ces colonnes par Gabrielle Cluzel, « a star is born » ! Et pour paraphraser Patrick Hernandez, le distingué politologue bien connu de nos lecteurs, on ajoutera que « Born to be alive » ! Bref, la nomination d’Élisabeth Borne à Matignon est l’événement de la semaine. Mais celle d’Aurélien Rousseau, son tout nouveau directeur de cabinet, pourrait bien le devenir aussi, à en croire ce tweet du journaliste Alexis Poulin : « Aurélien Rousseau, énarque, conseiller d’État, passé par le cabinet Valls & Cazeneuve avant d’être nommé directeur de l’ARS Île-de-France en 2018. Marié à Marguerite Cazeneuve, ex-McKinsey, chargée de la réforme des retraites. »

Rien que du beau linge, donc. Il est vrai que le pedigree de la  Cazeneuve a de quoi susciter quelques interrogations chez les journalistes, ceux de Libération, par exemple : « La  Cazeneuve peut s’enorgueillir d’une grande influence auprès des plus hautes instances de l’État. » Résumons. Jean-René Cazeneuve est député LREM du Gers. Béatrice, son épouse, est la directrice française du groupe pharmaceutique américain Eli Lilly. Ils ont deux enfants, Pierre et Marguerite. Le premier est adjoint du chef de cabinet d’Emmanuel Macron. La seconde, directrice déléguée de la CNAM, la Caisse nationale d’assurance maladie, est l’ancienne conseillère du  sortant Jean Castex. Tandis qu’Aurélien Rousseau, ancien militant communiste recyclé à l’ENA, époux de Marguerite Cazeneuve, donc, et propulsé à Matignon aux hautes fonctions qu’on sait, n’est pas tout à fait le premier perdreau venu.

Une telle proximité avait déjà attiré l’attention le 4 mars 2021 du quotidien jadis fondé par Serge July, évoquant de possibles conflits d’intérêts : « À la faveur d’une importante commande par le gouvernement de bamlanivimab, un anticorps monoclonal contre le Covid qui demande encore à faire ses preuves scientifiques, de fins observateurs ont noté une potentielle situation de conflits d’intérêts impliquant notamment Béatrice Cazeneuve, responsable des nouveaux produits chez Lilly. » Autre problème relevé par Libération, les fonctions de pouvoir exercées par Pierre et Marguerite, plus haut évoqués, et qui pourraient bien remettre en cause « l’impartialité de la CNAM et son indépendance par rapport aux intérêts économiques ».

À l’époque, Matignon avait déjà tenté d’allumer un contre-feu : « Nous réfutons tout conflit d’intérêts dans la mesure où Marguerite Cazeneuve a proactivement déclaré les activités de sa mère et un déport de tous les sujets ayant trait aux traitements pharmaceutiques a été acté. » Il convient évidemment d’en prendre acte. Même si l’on pourra toujours s’interroger sur la propension de cette famille, manifestement fort impliquée dans le domaine médical, à multiplier les soins visant à la bonne santé  de ses proches.*

Par Nicolas Gauthier le 18 mai 2022


Cet État ventripotent qui ne cesse d’enfler…



Alors ? Rien de neuf. Après trois semaines de faux suspens, un haut fonctionnaire, ancien préfet, a succédé lundi à un haut fonctionnaire, ancien préfet, au poste de premier ministre. 

L’innovation tient à la promotion de son sexe : une technocrate, Élisabeth Borne, remplace un technocrate, Jean Castex. Cette continuité du modèle modère la promesse du chef de l’État d’offrir un « mandat nouveau ». Élisabeth Borne, qui a dirigé trois ministères sous la macronie, aura pour missions de gérer la question du pouvoir d’achat, la réforme des retraites, la « planification écologique » en vue d’une neutralité carbone en 2050. Et tant pis si ce dernier objectif est le plus absurde : François Gervais rappelle (1), chiffres du Giec à l’appui, que la coûteuse décarbonation de la France contribuera à réduire la température sur terre « d’un demi-millième de degré ». Borne imposera la décision d’en haut.

La France dirigiste de Macron s’est éloignée de la « start-up nation » promise lors du premier mandat. L’envahissement de l’État dans tous les rouages de la société est une régression que va poursuivre le président. Il s’est déjà persuadé d’avoir admirablement géré la crise sanitaire, au prix d’un interventionnisme public dispendieux dont chaque Français devra répondre fiscalement. Il envisagerait cette fois un gel des loyers, voire un blocage des prix. Le choix d’un premier ministre réputé compétent, mais transparent et aux ordres, vient conforter le pouvoir personnel du chef de l’État et la fiction d’un gouvernement qui « détermine et conduit la politique de la nation ». 

Les premiers mots de Borne auront été pour s’adresser « à toutes les petites filles en leur disant : allez au bout de vos rêves ». En réalité, le rêve n’a pas sa place dans l’univers corseté de l’État autoritaire et omnipotent.

Un mot à disparu du vocabulaire de la macronie : libéralisme. Le terme n’est plus guère utilisé, non plus, dans la droite acquise au centralisme et aux plans quinquennaux. 

Par Ivan Rioufol le 19 mai 2022