jeudi 23 juin 2022

Eric Zemmour : Je continue le combat !

Michel Onfray : "La Ve République devrait forcer Macron à démissionner", Europe 1 le 23 juin 2022

 

Parler pour ne rien dire

 

Il y avait de quoi s’interroger en attendant l’allocution présidentielle. Qu’allait bien pouvoir dire un président à qui les électeurs viennent de mettre un énorme camouflet au point qu’à peine réélu, le pays lui montre toute sa défiance en restreignant sa capacité à gouverner ? Qu’avait donc de si urgent à nous dire le président, alors qu’un sondage venait de révéler ce dont toute la classe politique se doutait: les Français ne veulent pas d’une union sacrée, ils veulent que loi par loi le président ait à chercher une majorité et soit obligé de faire des compromis car ils n’ont confiance ni dans son projet ni dans sa personne.

Une allocution plus courte que ce à quoi il nous avait habitués

De crises en crises, Emmanuel Macron a usé et abusé des grandes figures de la manipulation politique. De la fausse contrition de l’arrogant qui redécouvre la valeur de l’humilité, aux excuses sirupeuses du privilégié qui aimerait faire oublier son mépris de classe, ce jeune président provocateur nous a habitués à faire profil bas pour aussitôt retomber dans la morgue. Hier soir, c’est la comédie de l’autocrate qui redécouvre les valeurs du dialogue qui nous a été jouée. Le problème c’est que le coup de l’épreuve qui grandit les hommes et force au changement collectif a déjà été fait avec les gilets jaunes et le covid. A la fin, une fois que le vent du boulet a séché ses mèches, notre jeune président retombe toujours dans les mêmes ornières et retrouve ce mépris du peuple qui signe le technocrate. Il faut reconnaître néanmoins que l’exercice médiatique n’est pas facile, quand on ne contrôle plus rien et quand on veut quand même apparaître au-dessus de la mêlée.

Sur ce point l’exercice n’a pas été convaincant. Il fallait oser commencer cette allocution en mettant en avant l’élection présidentielle comme la marque d’un renouvellement de confiance, alors que les législatives ont montré que c’était en grande partie un choix par défaut. On est au tout début de cette prise de parole et déjà l’agacement pointe.

Une crise de légitimité?

Il faut reconnaître que les conditions de la prise de parole étaient difficiles, et que le champ des postures était limité: Emmanuel Macron n’a pas grand chose à dire, si ce n’est reconnaître qu’il ne peut plus contrôler le parlement et faire voter ses lois sans l’apport d’une aide extérieure. Alors, comme toute personne dépassée par les circonstances, il cherche à en imposer et à se rassurer. Et ce faisant il montre encore plus combien le roi est nu. La mise en avant de sa réélection et l’insistance sur sa légitimité dit justement que cette légitimité est contestable. L’élection est parfaitement légale, il n’y a pas de doute là-dessus, mais la légitimité est la mesure de ce lien de confiance qui unit le représentant aux électeurs, de sa capacité à les mettre en mouvement et à leur faire partager ses objectifs. La légitimité, c’est le cœur de la représentation. Ce n’est pas juridique mais purement politique. Elle se dit rarement car elle va de soi ou pas. Insister sur son existence, c’est souvent avouer qu’elle est faible. Après une telle claque, quand on n’a toujours aucune ligne politique claire à dessiner, il ne reste qu’une solution: transformer le désaveu en future accusation d’irresponsabilité à l’égard de son opposition.

C’est sans doute ainsi qu’il faut comprendre certaines phrases particulièrement absconses qui ont émaillé ce discours: « II faudra clarifier dans les prochains jours la part de responsabilité et de coopération que les différentes formations à l’Assemblée nationale sont prêtes à prendre » ou encore « Pour avancer utilement, il revient maintenant aux groupes politiques de dire en toute transparence jusqu’où ils sont prêts à aller ». Les tournures sont révélatrices de la manipulation qu’elles contiennent et d’une forme d’irresponsabilité inquiétante. Ce n’est pas à l’opposition de dire ce qu’elle veut mais au président. Parce qu’il a perdu, Macron n’est plus un arbitre, il n’en a pas les moyens, il doit chercher le compromis et c’est sa responsabilité que de le trouver. Or aussi courte qu’ait été l’intervention du président, elle est restée très floue. Incapable de donner un quelconque sens ou une quelconque densité aux interrogations des Français qu’il dit percevoir sur le pouvoir d’achat, la sécurité, l’énergie, l’éducation ou l’écologie, il enchaîne les mots mais rien de tout cela ne dessine un avenir, une direction ou un horizon. L’homme essaie de ressortir la martingale du « dépassement politique ». 

Le retour du « ni droite du gauche » ? A moins que ce ne soit le « et droite et gauche » ? On ne sait pas, on ne sait plus et visiblement lui non plus ! Ce qui est sûr, c’est que cette référence à la « grande histoire » macronienne de la conquête du pouvoir n’entre plus en résonance avec rien et ne réveille aucune mystique politique. C’est un flop symbolique.

À trop vouloir faire croire, contre toute évidence, que la gestion d’une situation qui exprime la défiance de Français à l’égard du pouvoir qu’il incarne, incombe aux oppositions, Emmanuel Macron apparaît comme un homme qui croit qu’une bonne communication peut lui permettre d’échapper au réel. C’est ce qui a fini par transformer son premier mandat en une forme de fuite en avant, c’est ce qui risque de faire du second un chemin de croix.

Par Céline Pina le 23 juin 2022

Causeur

Le Rassemblement National désormais tenu pour le principal parti d’opposition au gouvernement !



Sacrés sondages… Traditionnellement, on les porte en étendard lorsque favorables, on leur dénie toute légitimité dès lors qu’ils ne le sont pas ou plus ; d’autres allant même jusqu’à évoquer ces fameux « votes cachés » que dissimuleraient plus ou moins sciemment les instituts de sondage. Pourtant, force est d’avouer, avec le recul, que les sondeurs ne se trompent pas tant que ça, même si n’ayant pas anticipé la percée foudroyante du Rassemblement  National à l’Assemblée.

Un sondage, commandé, ce 22 juin par BFMTV à Elabe, nous en dit un peu plus sur cette situation parlementaire inédite. Il semblerait ainsi que le groupe parlementaire mené par Marine Le Pen soit considéré par une presque majorité de Français comme le premier opposant à Emmanuel Macron, avec 43%, devant la Nupes (31%) et les LR (4%). Les mêmes Français sont même majoritaires à estimer que « le parti qui sort le plus nettement renforcé du scrutin » est le RN (54%), très loin devant la Nupes (18%), Ensemble (7%) et les LR (2%).

D’ailleurs, 65% de sondés estiment que le fait majeur à retenir de cette élection demeure « le succès » du Rassemblement National, tandis qu’ils sont 64% à juger qu’il s’agit « d’un échec » pour Emmanuel Macron et 32% « d’une déception » pour la Nupes. Plus intéressants encore sont ces sept Français sur dix qui se disent « satisfaits » de cette absence de majorité au Parlement. Mieux, 94% des électeurs du RN et de la  partagent cet avis, ainsi que 72% de ces fameux abstentionnistes. Très logiquement, 59% de ceux qui ont apporté leurs suffrages aux listes macronistes sont d’un avis contraire. Toujours aussi logiquement, 44% des Français préfèreraient donc un gouvernement qui privilégierait des négociations « au cas par cas avec un ou des partis d’opposition en fonction des projets de loi », contre seulement 19% qui appelleraient de leurs vœux un « gouvernement d’union nationale ».

Dans le détail, seraient favorables à cette première option 58% des RN, 48% des LR/UDI, 49% de la  et 38% d’Ensemble. Notons encore que 41% des abstentionnistes y seraient également favorables.

Emmanuel Macron optera-t-il pour cette solution ? Pour l’instant, il n’a guère le choix. En revanche, deux autres faits majeurs s’imposent, à décrypter ce sondage, hormis le succès des listes lepénistes, c’est la  du front républicain et la possible résurrection d’une Assemblée nationale, jusqu’il y a peu cantonné au rôle de simple chambre d’enregistrement ; d’où découle une autre mort : celle de la présidence jupitérienne.

Par Nicolas Gauthier le 23 juin 2022

Boulevard Voltaire


Conférence de presse de Jordan Bardella, Président du RN le 23 juin 2022

 

La Macronie mise à nu



Le mirage entretenu par la macronie s’est effacé. Le régime de l’illusion permanente et de la manipulation systématique vacille, titube et menace de tomber. Le prestidigitateur a perdu a main. C’est Bruno Le Maire, grand spécialiste du vide, qui avait défini Macron comme un homme sans projet, sans conviction. Pour une fois, il ne se trompait pas. Depuis cinq ans, Macron a anesthésié le peuple français avec la complicité de la majorité des grands médias. Ni les élections intermédiaires, ni la gestion des crises n’ont été des succès. 

Mais le concert des commentateurs flagorneurs et des sondages autoréalisateurs avait permis au bavard impénitent et narcissique de bénéficier de l’image positive du “maître des horloges”, maîtrisant le temps et les situations. La dernière manipulation de l’opinion aura été fatale : elle s’est retournée en prophétie autodestructrice. Celui qui paraissait avoir réussi l’exploit d’être réélu sans cohabitation et devait dans la foulée être soutenu par une majorité absolue selon l’habitude acquise depuis l’adoption du quinquennat prenait son vol à l’international et planait au-dessus des banalités politiciennes du quotidien. Les affres du covid avaient habitué les Français à la soumission, les débordements des Gilets jaunes avaient réuni le parti de l’ordre derrière le président, la guerre en Ukraine achevait le cercle de la peur dans lequel se blottissait le camp présidentiel. 

Celui-ci répondrait à l’appel lancé pour résister à une nouvelle menace, celle des extrêmes : l’extrême-droite universellement rejetée, battue à l’élection présidentielle grâce à cette répulsion entretenue et instrumentalisée par la macronie ; l’extrême-gauche que l’on agitait comme un drapeau rouge lors des élections législatives pour terroriser les retraités aisés. Le RN allait être marginalisé comme d’habitude dans ce type de scrutin. Mélenchon, qui prend un malin plaisir à se caricaturer, allait cette fois incarner le danger, et en même temps assurer la mobilisation des électeurs de droite pour sauver la macronie… Le scénario s’est brisé sur le pays réel.

Après une victoire facilitée par le coup d’Etat médiatico-judiciaire contre Fillon et une majorité énorme issue d’un vote terni par l’abstention record d’une France sidérée, Macron a pendant cinq ans joué les autocrates, affiché un mépris inouï à l’encontre de “son” peuple, et considéré l’Assemblée Nationale comme une chambre d’enregistrement servile. On chercherait en vain une réussite objective dans un seul secteur de la politique menée : l’endettement et la dépense publique à tout-va masquent très superficiellement l’état économique calamiteux du pays, l’insécurité et la violence croissent en raison d’une réponse pénale totalement dépassée, la nation est menacée de mort par la submersion migratoire et l’effondrement de la transmission culturelle. 

Une majorité de Français était consciente de cet échec, mais on a entretenu sa crainte d’essayer la seule réponse pour sortir de cette impasse : une politique de droite, nationale, libérale en économie et conservatrice sur le plan des valeurs. Zemmour fut donc écarté, puis Marine Le Pen parvint à mobiliser une grande partie des mécontents, mais sans devenir suffisamment crédible pour susciter un élan positif. Le front républicain avec une certaine mollesse rassembla donc au nom de la défense de la République les électeurs des centres urbains favorisés, les retraités inquiets, et la gauche militante mobilisée contre “l’extrême-droite”, que Marine Le Pen avec sagesse, mais non sans démagogie, ni banalisation, n’incarne plus.

La répétition du scénario de 2017 semblait couronner l’habileté tactique de Macron, qui ne faisait campagne qu’avec dédain, de loin, comme ennuyé, dans cette attitude outrageante qu’il avait manifestée à l’encontre de Marine Le Pen lors du dernier débat. La droite dite républicaine était terrassée, condamnée au ralliement, après son humiliation dans l’élection présidentielle et face à la gauche rougie de Mélenchon. La réalité d’un positionnement au centre-gauche de la macronie pouvait s’afficher tranquillement avec une femme de gauche “premier ministre”, un rejet massif du RN, et un discours discriminant allant jusqu’à préférer un communiste “républicain” à un patriote qui ne le serait pas selon elle. Patatras ! Le voile trompeur s’est déchiré : l’abstention a souligné le malaise des Français, la majorité présidentielle fondée sur l’opposition amollie face à l’extrême-droite n’est plus qu’une apparence, un décor qui se lézarde. Plus que jamais, l’archipel français s’est révélé jusqu’à imposer sa géographie sur les bancs de l’Assemblée nationale. 

La macronie des métropoles et des régions prospères, les fiefs de féodaux républicains ancrés dans les territoires, la poussée nationale et sécuritaire de la France périphérique des victimes de la mondialisation, la montée subversive des banlieues et des minorités séparatistes et destructrices composent ce nouveau paysage. Contre les doctes prévisions des instituts spécialisés, la macronie a perdu la majorité et elle ne l’a pas cédée au profit du conglomérat d’extrême-gauche, mais l’a perdue face au décuplement inattendu du nombre des députés nationaux, sans doute plus nombreux encore si davantage avaient pu grâce à une alliance avec Reconquête être présents au second tour.

La France en voie de déclassement, de remplacement, de basculement, vouée au déclin et à la décadence, se retrouve donc avec un président reconduit sans bilan ni projet et qui n’a plus de majorité pour faire semblant de conduire une nation dont la disparition est vaguement inscrite dans la vision qu’il a du long terme. Ce trou d’air politique inattendu l’a pris au dépourvu. Il annule et reporte le conseil des ministres. L’horizon est bouché : dans la brume, on devine les falaises de la dissolution ou de la démission, plus près du rivage les écueils des motions de censure et du blocage de l’Assemblée. Pour affronter les vagues du mécontentement face à la baisse du pouvoir d’achat mais aussi à la montée de l’insécurité sur tous les plans, sur qui compter ? La Nupes n’est qu’une entente électorale entre des partis opposés sur des questions capitales comme l’énergie.  Peut-être pourra-t-il récupérer quelques socialistes…

Les autres seront des opposants d’autant plus motivés par la concurrence. Peut-être se tournera-t-il vers les Républicains mais le plein de traîtres a déjà était fait jusqu’à Sarkozy… Il est rare qu’un homme qu’on a voulu assassiner embrasse son assassin. La première force d’opposition sera donc le Rassemblement National. C’est lui qui doit relever le défi le plus important : devenir assez crédible pour enfin redonner de l’espoir aux Français et leur offrir un chemin d’espérance et de confiance, devenir un véritable rassemblement  !

Par Christian Vanneste le 22 juin 2022

Le blog de Christian Vanneste

mercredi 22 juin 2022

Allocution d’Emmanuel Macron : un Président qui veut faire passer son projet à tout prix



Communiqué de presse de Marine Le Pen, Présidente du groupe des députés du Rassemblement National du 22 juin 2022.

En obligeant le président de la République à tenir compte de la représentation parlementaire, les électeurs ont signifié leur volonté d’en finir avec une méthode, brutale, autocentrée et peu empathique.

Malgré le désaveu de dimanche dernier, le Président feint toujours de croire que le peuple français aurait plébiscité son « projet présidentiel », un projet flou et inquiétant que pas même ses députés ne peuvent décrire.

Faut-il rappeler à ce président-« ministre de tout » que les électeurs ont fait évoluer le système politique vers une « parlementarisation » qui l’oblige désormais à considérer enfin l’existence de l’opposition.

En choisissant soit le contrat de coalition soit la recherche de majorités par projet, le Président tente de sauver ce qui reste de la fonction présidentielle.

Les 89 députés du Rassemblement National, élus de conviction, n’entreront jamais dans une coalition macroniste pour mettre en oeuvre des orientations qu’ils entendent combattre.

Inscrivant leur action dans le cadre d’une opposition responsable, ils réaffirment, toutefois, leur intention d’examiner les textes à la lumière de l’intérêt des Français et de la France.

Rassemblement National

La nouvelle Conquête

 

Les derniers mois ont été passionnants. Pour la première fois depuis longtemps, la question nationale a occupé le devant de la scène.

Les Québécois ont dû redécouvrir qu’à terme, leur existence comme peuple est compromise. 

L’anglicisation de Montréal, puis celle de Laval, et demain, celle des 450 leur réserve un destin d’étrangers en leur propre pays. La conscience collective vient de heurter brutalement la réalité.

Dans ce nouveau paysage, sont apparus les nouveaux adversaires du Québec français. 

Français

Ils le traitent avec la même condescendance qu’il y a quelques décennies, mais ils ont changé de langage. C’est désormais au nom du progressisme qu’ils nous expliquent que nous sommes de trop dans notre pays. L’historique madame condescendante de chez Eaton prend désormais les traits d’un militant américanisé faisant la promotion de la théorie du «racisme systémique»

On l’a vu aux Francofolies, récemment: des employés sont désormais obligés de parler anglais dans les réunions. 

Quel cruel révélateur! Dans un festival voué à la célébration de la langue française, il faut se soumettre, de nouveau, à la langue de l’empire et de ses représentants locaux.

Mais je l’ai noté, un nouvel argumentaire antinationaliste s’impose. Il explique que c’est au nom de l’ouverture à l’autre, de la diversité et de l’inclusion qu’il faut nous soumettre. 

Autrement dit, exiger de vivre et travailler en français au Québec, en 2022, consisterait à aller contre l’ouverture à la diversité.

Mais les Québécois commencent enfin à comprendre ce qui se cache derrière ce vocabulaire mielleux. 

Quand on parle aux Québécois francophones ce langage, c’est une manière de leur dire que leur identité prend trop de place. C’est une manière de dire que la majorité historique francophone est composée de ploucs, de bouseux, de xénophobes, de racistes.

Petite observation: cette opposition hargneuse à l’identité québécoise est souvent portée par des militants prétendent aimer le Québec. Mais il ne faut pas se laisser bluffer. Cette ruse rhétorique leur sert surtout de caution pour ensuite vomir sur tout ce qui fait que le Québec est le Québec.

Ce sont les nouveaux Rhodésiens

On pensera ainsi à une militante bien connue de l’extrémisme anglophone, qui se fait passer pour une journaliste, et qui se demandait récemment, en faisant la victime, s’il était possible d’aimer et de chanter le Québec dans une autre langue que le français. 

Cette question tordue cherche à faire passer l’affirmation du français pour une persécution des communautés issues de l’immigration. Mieux: on fait semblant que l’anglais est menacé au Québec et on présente la loi 101 comme une loi tyrannique. 

Tordu

Ces militants vont jusqu’à instrumentaliser odieusement la situation des autochtones pour expliquer que les Québécois ne sont pas vraiment chez eux.

C’est désormais au nom d’un Québec «bilingue», donc anglais, «inclusif», donc multiculturaliste, qu’on cherche à effacer l’identité québécoise. 

Comme s’il s’agissait de s’en emparer symboliquement pour mieux en chasser la majorité historique francophone. Comme s’il s’agissait de s’en emparer de l’intérieur. 

Ceux qui ont le sens de l’histoire y verront une nouvelle Conquête. 

Par Mathieu Bock-Côté le 22 juin 2022

Le Journal de Montréal


Camouflet pour Emmanuel Macron



Ensemble bien plus isolé que prévu ! Emmanuel Macron ne disposera que d’une majorité relative à l’Assemblée nationale, compromettant sérieusement ses projets, notamment la réforme des retraites. Il faudra courtiser Les Républicains, déjà divisés sur la question.

« Jamais l’Assemblée nationale n’a connu une telle configuration sous la Ve République. Cette situation constitue un risque pour notre pays au vu des défis que nous avons à affronter, tant sur le plan national qu’à l’échelle internationale. »

Les propos tenus dimanche soir par le Premier ministre Elisabeth Borne ne trompent pas, ces élections législatives ont un goût de défaite pour la majorité présidentielle. Seuls 247 candidats se présentant sous l’étiquette Ensemble ont été élus, loin des 289 nécessaires pour obtenir une majorité absolue à l’Assemblée nationale. Avec une majorité relative, les députés d’En Marche, du MoDem, d’Horizons et des autres micropartis ralliés à Emmanuel Macron voient leurs plans contrariés un mois seulement après l’élection de leur champion. La réforme des retraites paraît désormais très incertaine, tout comme un retour du passe sanitaire, du moins par la voie parlementaire.

Certaines figures emblématiques du quinquennat précédant ont perdu leur place de député, tout comme certains ministres fraîchement nommés. C’est le cas de Christophe Castaner, l’éborgneur de Gilets jaunes, de Richard Ferrand, l’homme aux conflits d’intérêts, mais aussi de Brigitte Bourguignon, ministre de la Santé qui disait il y a quelques mois que « les libertés des non-vaccinés s’arrêtent là où commencent celles des vaccinés ».

Aux yeux de l’opposition, le verdict est sans appel : « La déroute du parti présidentiel est totale », assène Jean-Luc Mélenchon. Marine Le Pen, de son côté, se réjouit d’avoir fait d’Emmanuel Macron « un président minoritaire ».

Dans la soirée, nombreux étaient ceux à purement et simplement réclamer la démission d’Emmanuel Macron, à l’image de Florian Philippot : « Macron doit présenter sa démission, il faut tout remettre à plat ! Les oppositions doivent saisir ce moment historique pour dépasser les vieux clivages et construire une alternative ! » Comme l’a martelé la presse dès lundi matin, le pays paraît désormais ingouvernable, car, même en s’appuyant sur Les Républicains et les députés estampillés « divers droite », il sera ardu pour le pouvoir de faire passer ses projets.

Un mois après la déroute de Valérie Pécresse, Les Républicains ont pris une nouvelle claque, n’obtenant que 64 députés, 25 de moins que le Rassemblement national. Cela sera-t-il la fin de LR ? Il semble en tout cas que cela entraînera de nouvelles divisions au sein du parti, certains étant déjà tentés par une alliance avec la majorité présidentielle sous l’influence d’un certain Nicolas Sarkozy. Christian Jacob, toujours président du parti, affirme que LR restera au sein de l’opposition. Difficile à croire au regard des transfuges de ces dernières années et des alliances faites ici et là.

Emmanuel Macron devrait bien être pieds et poings liés et ne pourra dissoudre l’Assemblée nationale que dans un an, une éternité dans les circonstances actuelles. Les plus cyniques imaginent toutefois que le président de la République pourrait s’en sortir avec une pirouette en mettant les crises à venir sur le dos de l’opposition NUPES-RN et des Français ayant « mal voté ».

Par Louis Marceau le 20 juin 2O22

Présent via Novopress

Burkini interdit : le Conseil d’Etat corrige son angélisme



Le réveil du peuple excédé, qui affole le pouvoir sclérosé, atteindrait-il le gouvernement des juges ? Le Conseil d’Etat, qui a souvent soutenu la « société ouverte » et son multiculturalisme, a pris mardi une heureuse décision de fermeté contre le burkini, cette provocation de l’islam politique. Même si le mot de laïcité n’a pas été prononcé, le juge des référés a estimé, en recours contre la décision du conseil municipal de Grenoble d’autoriser cette tenue de bain islamique dans les piscines municipales : « La dérogation très ciblée apportée, pour satisfaire une revendication religieuse, aux règles du droit commun de port de tenues de bain prés du corps édictées pour des motifs d’hygiène et de sécurité, est de nature à affecter le bon fonctionnement du service public ». Le juge estime aussi que la modification du règlement intérieur « porte atteinte à l’égalité de traitement des usagers, de sorte que la neutralité du service public est compromise ».  Cette décision a le mérite de nommer le burkini comme un signe religieux violant la neutralité du service public. Reste que le Conseil d’Etat se trouve confronté a des effets qu’il a rendu possibles en n’évaluant pas les risques d’une immigration extra-européenne massive. 

C’est la haute juridiction qui, en 1978 au nom des Droits de l’Homme,  a imposé à Valéry Giscard d’Estaing le maintien du regroupement familial, à la source de la communautarisation de la société et du séparatisme. C’est ce pouvoir des juges qui, au nom du principe de Fraternité, a absous en 2018 l’aide apportée aux migrants illégaux au nom de « la liberté d’aider autrui dans un but humanitaire ». Cet angélisme a porté les valises du totalitariste islamisme, en guerre larvée contre la société française.

Il ne suffira pas au Conseil d’Etat d’interdire le burkini dans les piscines publiques pour réparer ses dégâts, causés par la religion des Droits de l’Homme instrumentalisée par le djihadisme : ce dernier se réclame de principes qu’il méprise, pour prétendre à sa victimisation islamophobe. C’est parce que les journalistes de Charlie Hebdo avaient été désignés islamophobes qu’ils ont  été assassinés dans leurs locaux par les sicaires d’Allah. C’est parce qu’il avait été désigné islamophobe que le professeur d’histoire-géographie Samuel Paty a été décapité le 10 octobre 2020 à la sortie de son lycée à Conflans-Sainte-Honorine par un jeune Tchétchène. Une partie de la famille de l’enseignant a d’ailleurs porté plainte contre X, en estimant que les ministères de l’Education et de l’Intérieur avaient failli à leur protection. Toutefois, le manque de discernement des juges, mais aussi des politiques, pourrait être pareillement mis en accusation. 

Dans le procès qui s’achève des massacres parisiens du 13 novembre 2015, un des avocats généraux, Nicolas Braconnay, a légitimement désigné comme coupable « l’islamo-djihadisme ». Mais qui a fait entrer ces bombes humaines, noyées dans l’immigration bénie par le Conseil d’Etat et les fabriquants de morale? Contre eux, un procès reste à instruire pour mise en danger d’une nation et non assistance à peuple en danger.

Par Ivan Rioufol le 22 juin 2022

Le Blog d'Ivan Rioufol

Les députés patriotes du RN au Palais Bourbon