mercredi 26 octobre 2022

François Asselineau (UPR) sur Livre Noir le 26 octobre 2022

Énergie, Défense, vision : le couple franco-allemand est une illusion , Marion Maréchal (Reconquête !) le 26 octobre 2022 sur France Inter

 

Emmanuel Macron s’adresse aux Français : la France ne se porte pas au mieux, mais lui va très bien !



Pour la seconde fois – la dernière remonte au 12 octobre –, Emmanuel Macron s’adresse aux Français, sur France 2. L’occasion pour lui de confirmer que tout ne va pas au mieux dans notre pays, mais que dans les autres nations européennes, ce serait plutôt pire. Si l’on résume, les Français ne connaissent pas leur bonheur.

Heureusement, l’État est là. Qui dépense donc à tout va ; ce qui provoque l’inflation qu’on sait. Une fois encore, nos voisins européens sont encore plus mal lotis, paraît-il. Un discours vite noyé par une pluie de pourcentages et de statistiques auxquels le téléspectateur de base ne doit pas entraver grand-chose. D’ailleurs, même l’auteur de ces lignes est à la peine…

Bref, pour résumer, ce Président qu’on tenait pour libéral se révèle ce soir encore plus dirigiste que jamais. Il est vrai que l’heure est grave. Mais pourquoi une telle usine à gaz ? Surtout quand on apprend que pour se maintenir à flot, l’État français devra au moins emprunter, l’année prochaine, plusieurs centaines de milliards d’euros sur les marchés financiers alors que les taux d’emprunt ne sont plus négatifs depuis longtemps. Mais « tout en maîtrisant la dépense publique » et en « remboursant notre dette », affirme Emmanuel Macron. La quadrature du cercle, en quelque sorte : à cœur vaillant, rien d’impossible.

Après avoir visionné un reportage consacré à un couple de Français vivant avec un enfant et gagnant 4.000 euros mensuels (exemple pas véritablement emblématique, car ni trop riche ni trop pauvre), le Président se lance à nouveau dans une autre sarabande de chiffres tout en y mêlant dividendes d’actionnaires et gros bénéfices des industries pétrolières. À croire qu’il est en train de passer son diplôme d’expert-comptable. Que déduire de son discours ? Rien, concluront ceux qui ne se sont pas encore endormis.

Ce, d’autant plus que monsieur Trogneux affiche une grise mine, loin de la « dimension christique du pouvoir » qu’il évoquait durant la  de 2017. À en croire Franz-Olivier Giesbert, dans son dernier éditorial du Point, évoquant « la dépression du Président », Emmanuel Macron serait même « dans le déni »« comme le jongleur qui a perdu ses boules et continue à faire le geste de les lancer en l’air ». Pas faux. Où est passée la rage de naguère ? Il est vrai que depuis, l’homme aura découvert que la France multimillénaire était un peu plus qu’une « start-up nation » et que l’Histoire, par nature, était tragique. Pourtant, les antidépresseurs doivent faire des miracles, Emmanuel redevenant peu à peu Macron lorsque parvenant enfin à s’enivrer de ses propres paroles.

La réforme des retraites ? Hormis le fait qu’il recycle volontiers le plus que vulgaire slogan de Nicolas Sarkozy, « travailler plus gagner plus », nous apprenons qu’il faudra travailler plus longtemps pour éviter de gagner moins plus tard. Et qu’en « concertation avec les partenaires sociaux », il faudra prendre en compte la pénibilité de certains métiers et éviter que les salariés se trouvent virés dès la cinquantaine passée, histoire d’être plus longtemps au chômage avant de faire valoir leurs droits à la retraite. Voilà qui n’a pas tout à fait la saveur de l’inédit.

Sans surprise, les groupes parlementaires ayant proposé une  contre son  sont renvoyés au rang des irresponsables. Ne manque plus qu’à stigmatiser ces fameux « extrêmes qui se rejoignent » ; mais nous n’en sommes pas loin. Surtout qu’une autre urgence s’invite dans ce vrai-faux débat, celle donnée pour être « climatique ». Mais qui se révèle tôt être « sino-sceptique », sachant que la majeure partie des voitures électriques et des batteries leur permettant de rouler nous viennent aujourd’hui de Chine. D’où une timide esquisse de « protectionnisme européen » à base de ce lithium dont nos sous-sols regorgeraient. Fort bien, mais seule question : d’où viendra l’électricité ? De cette industrie  que ses prédécesseurs ont sciemment massacrée pendant des décennies, on imagine, sans que réponse soit véritablement donnée à cette question.

Puis, le gros morceau, l’immigration… « 5,6 % de reconduites à la frontière appliquées, c’est peu », lui glisse son intervieweuse. Mais Emmanuel Macron voit haut : il veut « 100 % ». Mais à condition de poursuivre l’aide au développement des pays concernés. On disait déjà la même chose du temps de Valéry Giscard d’Estaing. Mais pas question, pour autant, de faire « le lien entre  et délinquance », prévient le premier des Français, même si c’est un peu vrai à Paris et dans les grandes villes, mais moins ailleurs bien au contraire, toutes choses étant égales par ailleurs.

En revanche, ce dernier admet que la société française « devient de plus en plus violente ». Au contraire de cette émission hypnotique et placée sous le signe de l’autosuggestion, soit dit en passant.

Par Nicolas Gauthier le 26 octobre 2022

Boulevard Voltaire

Pourquoi Macron est devenu lassant



Plus Emmanuel Macron parle, moins il agit. Ce mercredi soir encore, le chef de l’Etat prendra la parole sur France 2. Il faut s’attendre à un nouveau flot lassant de mots creux, esquissant un cap indiscernable. Depuis son premier quinquennat, le président se croit obligé d’être de son temps, en épousant sans recul les idéologies du moment, écologistes ou féministes. Encore aujourd’hui, il persiste ainsi à faire de la lutte contre « l’urgence climatique » et de « l’égalité homme-femme » les piliers de sa politique, au détriment de visions plus réalistes et opérantes. La soumission de la femme musulmane en France reste l’angle mort de la macronie. Celle-ci continue par ailleurs à flatter les Verts dans leur fanatisme. Non content de s’être rendu coupable d’avoir saboté le parc nucléaire avec la fermeture de la centrale de Fessenheim et son engagement initial  à réduire la production d’origine nucléaire à 50% en 2035, le président veut faire de la France une « nation verte » où la production des véhicules à essence sera stoppée en 2035, sans considération pour les plus pauvres qui n’ont pas les moyens de changer de véhicules. La mise en place des zones de faibles émissions (ZFE), qui interdisent l’accès des villes aux voitures jugées polluantes, est de ces décisions irréfléchies qui peuvent irriter encore davantage les classes moyennes attachées à leur « bagnole », cet outil de travail.

En réalité, c’est un Macron affaibli et indécis qui va tenter ce soir, une fois encore, de faire bonne figure dans l’autosatisfaction. S’il lui prenait de regarder derrière lui, il verrait des troupes parsemées. Même l’Allemagne a renoncé à poursuivre la mascarade du « couple franco-allemand », afin de poursuivre ses propres intérêts. L’habile coup politique de Marine Le Pen, qui a associé lundi les voix du RN à celles de LFI pour voter une motion de censure commune, a rappelé au président impétueux sa vulnérabilité parlementaire. 

Il ne doit désormais sa stabilité qu’au bon vouloir des Républicains, au risque pour eux de disparaître dans le ventre mou de l’immobilisme bavard et prétentieux. Même le soutien apporté par Nicolas Sarkozy au chef de l‘Etat, dimanche dans le JDD, est à relativiser au regard d’une réflexion de l‘ancien chef de l’Etat passée inaperçue : « Ce qui a été fait à la filière nucléaire française disqualifie à mes yeux toute personne qui a été associée à ces choix profondément contraire à l’intérêt de la France ». A moins de réécrire l’histoire récente, et en dépit de son heureux revirement, Macron est bien de ceux qui ont avalisé le saccage de cette filière pour des motivations électoralistes. Macron fait comprendre, en fait, ce qui manque à la France : un leader à l’écoute, inspiré et courageux, insensible à l’air du moment et à son conformisme. 

Faut-il vraiment regarder encore Macron ce soir ?

Par Ivan Rioufol le 26 octobre 2022

Le Blog d'Ivan Rioufol


Passé-Présent : Bigeard, un géant de l'armée française, Philippe Conrad reçoit Grégoire Finidori sur TV Libertés le 26 octobre 2022

"Le tout-électrique est une révolution dont personne ne veut !" - Guy de la Fortelle sur Radio Courtoisie le 26 octobre 2022

 

mardi 25 octobre 2022

La France récupère les femmes de djihadistes mais garde ses délinquants algériens



Jeudi dernier, la France a fait revenir 40 enfants et 15 femmes de djihadistes des camps du nord-est de la Syrie. C’est le second rapatriement de grande ampleur opéré par la France depuis celui du 5 juillet dernier où 35 enfants et 16 femmes avaient été ramenés en France, dont la femme du terroriste Samy Amimour impliqué dans les attentats de Paris et de Saint-Denis. L’enquête a d’ailleurs montré qu’elle partageait totalement la ligne idéologique de son mari.

Avec ce nouveau rapatriement en France, le Quai d’Orsay semble avoir définitivement tourné le dos à la doctrine du « cas par cas » qui prévalait jusqu’en juillet dernier. Rappelons également que la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a condamné, en septembre dernier, la France pour sa lenteur dans les procédures de rapatriement des femmes et enfants de Daech : « Estimant que la France a violé l’article 3.2 du protocole 4 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui stipule que "nul ne peut être privé d’entrer sur le territoire de l’État dont il est le ressortissant", la Cour demande donc à la France de "réexaminer au plus vite" les demandes de rapatriement. "Il incombe au gouvernement français de reprendre l’examen des demandes des requérants dans les plus brefs délais en l’entourant des garanties appropriées contre l’arbitraire" » (20 minutes).

Sachant qu’il reste encore une centaine de femmes et près de 250 enfants dans les camps syriens, Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, a affirmé sur LCI qu’il y aurait encore « quelques mouvements de rapatriements collectifs » qui se feraient progressivement.

Dès le 20 octobre, trois de ces quinze femmes ont été mises en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et placées en détention provisoire, car elles faisaient déjà l’objet d’un mandat d’arrêt. Deux d’entre elles sont aussi mises en examen pour soustraction par un parent à ses obligations légales compromettant la santé, la sécurité, la moralité ou l'éducation de son enfant. Les autres femmes avaient été placées en garde à vue dans les locaux de la DGSI car elles faisaient l’objet d’un mandat de recherche, selon l’AFP citant le parquet national antiterroriste. Lundi 24 octobre, dix d’entre elles ont été mises en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et écrouées. L'une d’elle faisait même l’objet d’une mise en examen pour crime contre l’humanité et génocide. On notera que, parmi ces femmes, figure aussi l'épouse d’un des terroristes du 13 novembre. Les enfants ont été confiés aux services sociaux. De bonnes Françaises, des mères exemplaires… La France est donc si bonne mère qu’elle récupère en son sein ceux-là mêmes qui veulent l’anéantir en tant que France, justement.

Par une bien mauvaise coïncidence, la même semaine, le débat des OQTF presque jamais exécutées et des délinquants étrangers si peu rapatriés de l’autre côté de la Méditerranée battait son plein. Sur BV, Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France à Alger, expliquait que, avec l’Algérie, « seul le rapport de force compte ».

Il ajoute dans FigaroVox que l'Algérie ne souhaitait en aucun cas rapatrier sur son sol ses ressortissants délinquants, ajoutant cela à la longue liste des humiliations subies par la France de la part des gouvernements algériens depuis 1968. Les raisons, explique-t-il, sont multiples : le trop-plein démographique d’un pays où 70 % de la population a moins de trente ans, la volonté de tenir la dragée haute à l’ancienne puissance coloniale – un des ressorts essentiels de la politique algérienne depuis plus de cinquante ans… Les OQTF en direction de l’Algérie ne sont donc pas exécutées par malignité du côté algérien (absence de laissez-passer consulaire) mais aussi, mais surtout, par manque de volonté politique forte du gouvernement français qui disposerait de plusieurs moyens de pressions : la renégociation des accords de 1968 - une urgence qui nécessiterait une grande dose de courage politique - mais aussi le blocage des visas accordés en grand nombre aux pays du Maghreb. Autant dire que cela relève pour l’instant de l’utopie, malgré les rodomontades gouvernementales.

Dans le dossier des femmes et des enfants de djihadistes rapatriés comme dans celui de nos rapports avec l’Algérie, la France montre sa faiblesse, sa passivité. Elle se contente de suivre et de subir les événements. Toujours plus loin dans l’humiliation.

Par Marie d'Armagnac le 25 octobre 2022

Boulevard Voltaire

OQTF : stop aux mensonges du gouvernement !


Communiqué de Frédéric Boccaletti, député RN du Var du 24  octobre 2022

Le 19 octobre 2022 dès 6h à La Seyne-sur-Mer, s’est déroulée une opération d’expulsion de logements squattés, dans la cité Berthe. Et cela à grand renfort de communication !

150 policiers étaient mobilisés pour cette intervention qui a permis l'évacuation de 21 logements occupés illégalement.

26 occupants auraient quitté les lieux selon la Préfecture et les familles seraient relogées à l’hôtel.

Voici ce qui est caché dans la communication du gouvernement et que nous confirme une note confidentielle : sur ces 26 individus, originaires du Kosovo et du Nigéria, 2 ont été placés en garde à vue pour maintien irrégulier sur le territoire français et 12 se sont vu délivrer une Obligation de Quitter le Territoire Français...mais laissés libres.

Encore une fois, 12 étrangers en situation irrégulière se retrouvent dans la nature avec leur OQTF dans la poche, alors qu’ils n’ont rien à faire sur notre sol !

Un nouvel exemple de mensonges sur l’action menée par Gérald Darmanin concernant la gestion catastrophique et incontrôlée de l’immigration illégale…

Nous demandons l'expulsion immédiate de ces clandestins délinquants, et à Monsieur Darmanin, de cesser les effets d'annonce mensongers et de se mettre enfin au travail !

RN

Alerte rouge sur la route migratoire des Balkans



Communiqué de Dominique Bilde, député RN au Parlement européen du 24 octobre 2022

205 % : c’est l’augmentation des passages illégaux sur la route migratoire des Balkans en un an.

De quoi justifier une réunion européenne, jeudi 20 octobre 2022.

Peut-on espérer des résultats concrets ?

Force est de constater que la crise semble s’enliser, sur fond de prolifération des réseaux de passeurs.

Et le temps presse. Les récentes recommandations de la Commission sur ces États (qui, pour l’essentiel, bénéficient déjà d’un généreux régime d’exemption de visas) ne laissent que peu de place au doute quant à l’élargissement futur de l’Union à cette région.

L’afflux de migrants s’ajoute, du reste, au danger lié à l’islam radical, favorisé par le retour des djihadistes.

L’ouverture du procès de l’attentat de Vienne de 2020, dont l’auteur était issu de la minorité albanaise de Macédoine du Nord, rappelle que le risque terroriste est loin d’être une vue de l’esprit.

Bref, entre islamisme et immigration galopante, la potion de l’élargissement pourrait être amère. À moins de porter aux responsabilités des élus qui, comme moi, se sont toujours élevés contre cette folie.

RN

Martial Bild, DG @Chaîne officielle TVL : "Affaire Lola : Darmanin aurait dû présenter sa démission", Les Incorrectibles le 23 octobre 2022