dimanche 20 novembre 2022

Quelle Marianne dans trente ans ?



Le samedi 26 octobre 1985, la couverture du Figaro Magazine représente un buste de Marianne dont le visage est dissimulé par un voile islamique. Le titre fait scandale : « Serons-nous encore Français dans 30 ans ? » Louis Pauwels, dans son éditorial, prévient : le dossier est explosif.

Jean Raspail, l’auteur du Camp des Saints, et le démographe Gérard-François Dumont (à l’époque président de l’Institut de démographie politique) ont réalisé une enquête démographique inédite en 1985. Ils tentent, à partir d’elle, de dessiner une carte démographique de la France en 2015. Je n’entrerai pas ici dans le détail chiffré de cette enquête mais signalerai les grandes tendances prospectives établies par les auteurs et l’incroyable résonance de ces dernières avec les réalités actuelles.

En 1985, et depuis déjà au moins deux décennies, l’immigration en France est majoritairement d’origine méditerranéenne et africaine et à 90 % de culture et de religion islamiques. Tandis que le taux de fécondité des Françaises baisse irrémédiablement, celui des E.N.E (étrangères non-européennes) reste très élevé – le taux de natalité globalement plus élevé en France que dans les autres pays européens est essentiellement dû au « renfort » des « naissances étrangères ». Cette « fécondité déferlante » va modifier en profondeur le visage de la France, selon Raspail et Dumont. Si ces derniers continuent de parler « des Français nationaux et des étrangers résidents », ils sont convaincus que ces distinctions seront caduques en 2015 sous l’effet des « dispositions laxistes de la naturalisation automatique par naissance sur notre sol ». Devant ce qu’ils appellent une explosion nataliste des Français d’origine immigrée non européenne et très majoritairement de religion musulmane, les auteurs prévoient pour 2015, entre autres phénomènes visibles d’une profonde transformation de la société française, « un complet changement de visage et de ton de notre système scolaire et de l’éducation nationale », une « ségrégation de fait », le « rejet de notre culture ». Tous ces phénomènes sont survenus et atteignent ces derniers mois des proportions laissant envisager ce que redoutent les auteurs, à savoir un durcissement communautaire augmenté par une immigration incontrôlée, et un affrontement inévitable.

Au fur et à mesure que la population se transformera, écrivent Raspail et Dumont, une nouvelle « force électorale formidable » verra le jour. Les électeurs d’origine étrangère non européenne, manipulés par des « forces extérieures à la France », s’empareront « le plus démocratiquement du monde de villages, de quartiers, de départements ». Les générations issues de l’immigration la plus récente « adoptent d’autres comportements » que ceux des Français  qu’on qualifierait aujourd’hui « de souche » ou des Français d’origine étrangère plus âgés et parfaitement intégrés dans la société française. Cette force politique neuve, jeune, solidaire et manipulée, ne restera pas les bras croisés : « On peut prévoir les premiers troubles graves vers 1995 », écrivent nos deux visionnaires qui ne s’étonneront sûrement pas de voir les premières tentatives d’imposition du voile islamique à l’école en 1989, puis les tergiversations des gouvernements successifs pour faire voter, 15 ans plus tard, une loi aujourd’hui remise en cause dans de nombreux établissements scolaires. En revanche, ce qu’ils ne peuvent pas prévoir, c’est que la « force électorale » qu’ils décrivent en 1985 sera, à partir de 2012, captée et manipulée en premier lieu par des partis de gauche et d’extrême-gauche décidés à remplacer les classes populaires fatiguées de subir les effets délétères d’une immigration massive et votant « mal », par les nouveaux damnés de la terre, à savoir les musulmans.

En plus d’un changement en nombre de la population française, le problème majeur que relèvent Raspail et Dumont est celui de la loi coranique qui s’installe dans de plus en plus de quartiers et qui « plus sûrement qu’une loi d’apartheid, multiplie les barrières entre les communautés ». Il y aura, présagent les auteurs, de plus en plus de mosquées (ils ne se sont pas trompés : 150 en 1976, 900 en 1985, 2500 en 2015), de plus en plus d’écoles coraniques, d’innombrables associations d’obédience musulmane obligeant les autorités à accepter ce qu’on n’appelle pas encore des « accommodements raisonnables », des centaines d’enclaves échappant à la loi commune. La société française deviendra une mosaïque pluriethnique et pluriculturelle, source de rivalités territoriales. La France ne sera plus une nation mais un « espace géographique » traversé par des conflits révélant en réalité une « France multiraciale devenue multiraciste ». Quoi qu’ils aient dit ou promis, nos gouvernants n’ont jamais su ou voulu empêcher les vagues migratoires qui amplifient ce phénomène depuis quarante ans. Les auteurs envisagent tous les arguments gouvernementaux possibles pour justifier une immigration massive : « De vastes régions rurales de notre territoire ont perdu la moitié de leur population. […] On nous reprochera ces riches déserts dépeuplés. On nous dira que les pauvres du sud s’en contenteront très bien. Ce sera ça le dialogue Nord-Sud ! » Incroyable prédiction des récentes préconisations d’Emmanuel Macron en termes de répartition des immigrés (légaux ou illégaux) sur le territoire national.

Il est à noter que ces projections ont été réalisées à partir de chiffres officiels, ceux de l’Insee, ridiculement bas par rapport à la réalité (ce que savent les auteurs et ce que confirme l’Insee), pour ce qui concerne le dénombrement des étrangers d’origine non-européenne. Pensant imaginer le pire, Raspail et Dumont envisagent la possibilité d’une arrivée annuelle de 100 000 immigrés non-européens. Si tel devait être le cas, écrivent-ils, il n’y aurait aucun retour en arrière possible et le changement de population (et donc de culture, de religion, de mœurs, etc.) serait irrémédiable. Les chiffres de l’Insee des dernières années vont au-delà des pires prévisions de Raspail et Dumont : le nombre d’immigrés entrant en France est systématiquement au-dessus de 150 000 par an, avec des pointes à 272 000 en 2019 et 215 000 en 2020. Ces immigrés viennent majoritairement d’Afrique et sont majoritairement musulmans. Ces chiffres ne tiennent pas compte de l’immigration illégale ou clandestine, par nature inchiffrable. De plus, comme le rappelle Michèle Tribalat[1], les chiffres fournis à la presse par l’Insee sont régulièrement sous-évalués. Ils ne sont corrigés et revus à la hausse que des années plus tard, c’est-à-dire lorsqu’ils deviennent inutiles à une réelle information, les médias dominants préférant ignorer ces nouveaux chiffres pouvant entériner l’idée d’un (grand) remplacement de la population française.

L’actuel OID (L’Observatoire de l’immigration et de la démographie, voir l’article de Causeur du 5 novembre 2022), auquel collabore Gérard-François Dumont, rappelle que l’immigration et les personnes nées à l’étranger contribuent de plus en plus aux naissances en France. De plus, nous apprend encore l’OID, les chiffres de l’immigration ont explosé pendant le premier quinquennat d’Emmanuel Macron : 255 675 titres de séjour ont été accordés à des immigrés non-européens en moyenne chaque année entre 2017 et 2021. Les demandes d’asile sont en progression constante (134 000 en 2021). Les permis de séjour atteignent des niveaux inégalés : 3 450 189 en 2021 (+ 35 % par rapport à 2012) et concernent principalement l’Algérie, le Maroc et la Tunisie. Les éloignements (OQTF) et les départs des clandestins ne cessent, eux, de diminuer. D’après le député Renaissance Jean-Charles Grelier, il y a 700 000 personnes sous OQTF en France. Cette immigration légale ou illégale est très majoritairement extra-européenne et musulmane. Si cette évolution concerne quasiment tous les pays européens, elle a pris en France une ampleur particulière qui se traduit par un communautarisme exacerbé, une criminalité et une insécurité grandissantes (il n’y a que sur France Inter et dans Libération qu’on ne voit pas le lien entre délinquance et immigration), une perte de repères culturels nationaux et, conséquemment, la sensation de vivre dans un autre pays que la France dans certains quartiers, certaines villes, ou dans le département de la Seine-Saint-Denis. Tous les services publics (école, médecine, police, aides sociales, etc.) se retrouvent confrontés à des problèmes dus essentiellement à une immigration sans désir d’intégration, culturellement tournée vers les pays d’origine, religieusement soumise à un islam prosélyte cherchant de plus en plus, sous la férule salafiste ou frériste, à imposer sa présence dans l’espace public pour en modifier les contours anciens à travers de nouveaux rapports entre les hommes et les femmes, les musulmans et les kouffars, la culture française et les traditions culturelles et cultuelles importées des pays d’origine.

S.O.S Racisme naît en 1984. Raspail et Dumont dénoncent les discours immigrationnistes reposant sur un humanisme dévoyé et un antiracisme ne servant le plus souvent qu’à amadouer et culpabiliser les populations réticentes – plus tard, Paul Yonnet démontrera les dessous politiques de la célèbre association et l’établissement par celle-ci de l’équation « Être raciste, c’est ne pas être immigrationniste »[2] qui a maintenant son pendant retourné : « Ne pas être immigrationniste, c’est être raciste ». En 1985, Louis Pauwels espère encore que des « volontés politiques » changeront le cours des choses et apporteront un heureux démenti à la « vision apocalyptique » de Jean Raspail. Les derniers chiffres de Frontex sont catastrophiques – une augmentation de 73 % des entrées irrégulières aux frontières de l’UE sur les dix premiers mois de l’année. Aujourd’hui, les « élites » pro-immigration, du président Macron à la majorité de la Commission européenne, des représentants des grandes entreprises aux responsables de la NUPES, des ONG complices aux médias propagandistes, regardent avec les yeux de Chimène, mais pour des raisons très différentes, l’Ocean Viking entrer dans le port de Toulon. Pendant que le Danemark – au grand dam du Monde qui critique sévèrement les sociaux-démocrates danois qui appliqueraient des idées « d’extrême-droite » – affiche fermement un objectif « immigration zéro », le gouvernement français crée un extraordinaire appel d’air. « La France a cédé. L’irrémédiable est accompli. Aucun retour au passé n’est désormais possible ».[3] Cette phrase, écrite en 1973, pèse de tout son poids prophétique sur notre présent.

[1] [1] Michèle Tribalat, Les yeux grands fermés, l’immigration en France. 2010, Denoël.

[2] Paul Yonnet, Voyage au centre du malaise français (L’antiracisme et le roman national), 2022, Éditions de L’Artilleur.

[3] Jean Raspail, Le Camp des Saints, Robert Laffont.

Par Didier Desrimais le 20 novembre 2022

Causeur

samedi 19 novembre 2022

Sommet de la francophonie:la langue française sans défenseurs



L’Organisation internationale de la Francophonie (« OIF ») aura rarement été aussi décriée qu’à l’aube du dix-huitième « Sommet de la Francophonie », à Djerba en Tunisie, les 19 et 20 novembre 2022.

Avec, en musique de fond, une question lancinante : la vénérable institution, enfant chéri de Léopold Sédar Senghor, ne serait-elle plus qu’une onéreuse coquille vide ?

Il faut dire qu’une lecture cursive de l’inventaire à la Prévert de ses sujets de préoccupation laisse songeur.

Démocratie, égalité des genres, action climatique... Autant de domaines d’intervention louables, mais qui semblent ravaler l’OIF au rang d’ONU du pauvre.

En somme, l’un de ces « forums utiles » selon le mot fameux du général de Gaulle, où des pays tels que la Bulgarie ou l’Égypte disposent de leurs ronds de serviette, en dépit de pourcentages de locuteurs francophones frôlant le zéro pointé.

Pendant ce temps, les chantiers pressants de la promotion de la langue française et de l’éducation (missions principales de l’OIF, pourrait-on croire, au regard du nom même de cette institution) sont laissés en jachère.

Et la secrétaire générale, Louise Mushikiwabo, dont la ferveur en la matière était déjà sujette à caution eu égard à sa proximité avec le Président rwandais Paul Kagame, grand contempteur de la France, n’aurait d’ailleurs guère arrangé les choses.

Cité dans un article véhément, un enseignant gabonais éreintait d’ailleurs l’indolence de l’intéressée, seule candidate à sa propre succession à Djerba, dans le domaine éducatif, à l’heure où l’Afrique subsaharienne fait face à une pénurie criante de professeurs.

Et de s’étrangler : « à quoi sert-il de défendre la langue française si dans les organismes internationaux les Français s’expriment en anglais ? Si les Français ne veulent plus du français, qu’ils nous le disent ! » Député européen dans une enceinte où l’usage de notre langue se réduit comme peau de chagrin en dépit du Brexit, j’aurais du mal à dire le contraire.

Il faut dire qu’à l’heure où le français, favorisé par une insolente démographie africaine, se trouve à la croisée des chemins, il mériterait de meilleurs défenseurs qu’une baudruche bureaucratique et un Président français porté sur les anglicismes.

Pour tout dire, la langue française risque de s’épanouir sans le pays qui la vit naître. Et ce sera, pour nous, une nouvelle occasion manquée.

Tribune libre de Dominique Bilde, député RN au Parlement européen du 18 novembre 2022

RN

Guerre de Sécession : un régiment français au côté des Confédérés - Passé-Présent n°252, Philippe Conrad sur TV Libertés

Nicolas Dupont-Aignan (DLF) sur BFM-TV le 18 novembre 2022

Ukraine : la fin du vieil ordre mondial – Caroline Galactéros dans Le Samedi Politique

vendredi 18 novembre 2022

Zelensky le capricieux



Zelensky est-il crédible ? C’est la question que l’on peut se poser avec l’affaire du missile tombé en Pologne et qui a causé la mort de deux personnes. Ce missile à peine écrasé, Zelensky s’empressait de déclarer : « Aujourd’hui, des missiles russes ont frappé la Pologne, le territoire d’un pays allié. Des gens sont morts. C’est une escalade très importante. Nous devons agir. »

Mon vieux camarade, le général Michel Yakovleff, ancien vice-chef d’état-major du commandement interallié pour les opérations de l’OTAN, a beau déclarer à franceinfo ne pas voir « pourquoi il s’est précipité », je ne peux m’empêcher de formuler l’hypothèse que Zelensky, justement, recherche cette escalade. Il ne faut rien exclure. Une escalade qui aurait obligé les pays de l’OTAN à intervenir au profit de leur allié polonais ou, tout du moins, à faire peser la menace d’une intervention. Bref, à la clé, la Troisième Guerre mondiale. Depuis des mois, Zelensky joue la stratégie du gamin qui fait appel au grand frère dans la cour de l’école face aux grands qui l’embêtent… ou qu’il a provoqués, voire les deux à la fois. Mais Yakovleff ajoute : « L’OTAN fera la guerre si nécessaire mais elle ne fera pas la guerre par accident et encore moins par caprice. » On veut le croire. 

L’Histoire nous apprend que, parfois, il ne faut pas grand-chose pour basculer. L’assassinat d’un archiduc autrichien à Sarajevo fut l’étincelle qui mit le feu à l’Europe et au monde, il y a plus d’un siècle. Et l’on ose espérer que les membres de l’Alliance atlantique ne sont pas disposés à passer tous les caprices de Zelensky - car on imagine que Yakovleff, qu’on ne peut soupçonner d’être prorusse, en parlant de « caprice », visait l’ancien comique ukrainien.

Visiblement, les grands frères, dont le doyen américain, ne sont pas disposés à se précipiter. Alors que, dès mercredi matin, pour Biden, une attaque russe était « improbable », que la Pologne elle-même affirmait qu’il s’agissait d’un « accident malheureux », Zelensky s’enferrait : ce tir de missile n’était « rien d’autre qu’un message de la Russie adressé au sommet du G20 ». Il ajoutait : « Je crois que c’était un missile russe, conformément au rapport des militaires. » Étrange collusion entre ce qui relève de la croyance et la réalité en principe factuelle d’un rapport militaire ! Mais Zelensky est en guerre et il fait de la propagande, comme on en a toujours fait lorsqu’on est en guerre. Le tout est de savoir jusqu’où aller dans cette propagande pour rester crédible.

Et jeudi, soudain, étonnamment, Zelensky opère un changement de pied délicat en déclarant « ne pas savoir ce qu’il s’est passé ». Jusque-là, il croyait ; désormais, il ne sait pas. Mais il n’est pas le seul à ne pas savoir : « Le monde ne le sait pas », ajoute-t-il, comme pour se dédouaner. On dirait un peu du Macron dans le texte quand il est pris en défaut. Zelensky ne sait pas ce qu’il s’est passé mais, en même temps (décidément !), précise qu’il est « sûr que c’était un missile russe que nous avons tiré depuis des systèmes de défense aérienne »

Bref, quoi qu’il en soit, c’est la faute des Russes.

Par Georges Michel le 18 novembre 2022

Boulevard Voltaire

Retraite de Kherson : une défaite russe ? - Têtes à Clash n°112 - TV Libertés le 18 novembre 2022

De l'Ocean Viking à la femme de ménage : décryptage d'un naufrage français !, Gilbert Collard (Reconquête!) le 18 novembre 2022

 

Fiasco migratoire


L’Ocean Viking est en train de devenir un symbole dévastateur. 

L’histoire de ce bateau et de ses 234 migrants est l’apologue de toutes les défaillances de notre politique migratoire. Une Europe incapable d’abord de tenir ses frontières, de s’attaquer aux passeurs, de coordonner les missions des pays qui la composent. Des ONG dont le souci humanitaire dissimule une volonté politique : accoster dans des ports européens plutôt que dans ceux du Maghreb. Un dévoiement des notions d’accueil et d’asile que l’on invoque pour habiller notre impuissance. Et puis, une fois que le bateau est à Toulon, la faiblesse d’État visible à l’œil nu quand quatre migrants profitent d’un vice de procédure pour quitter la zone d’attente, quand une vingtaine de mineurs venus d’Érythrée parviennent à quitter la structure qui les accueille et se volatilisent. 

On peut enfin s’interroger sur la reconduite effective de ceux qui seront déboutés du droit d’asile. Au regard du taux d’exécution des obligations de quitter le territoire français (OQTF), on peut penser que la très grande majorité d’entre eux sont encore chez nous pour longtemps. Pourtant, le ministre de l’Intérieur n’avait pas lésiné sur les démonstrations d’autorité : centre militaire, DGSE, Ofpra... Le bilan général de cette histoire ? L’étranger qui force la porte de l’Europe sait qu’il n’en repartira pas...

Dès lors, il devient absurde de parler de frontières ouvertes puisqu’elles sont incapables de se fermer, hypocrite d’évoquer une politique migratoire quand elle se disloque sous nos yeux. La cruelle vérité est que l’autorité de l’État est perpétuellement bafouée dans un de ses principes constitutifs : le pouvoir de décider qui entre ou sort du territoire. 

Les conséquences d’un tel affaiblissement sont vertigineuses : défiance des citoyens, réveil de sentiments xénophobes, recherche désordonnée d’actions radicales. En d’autres termes, effacement de la politique. Les solutions fermes et sereines pourtant existent. On les trouve non pas dans les autocraties mais chez les sociaux-démocrates danois, qui devraient être un exemple pour toute l’Europe.

Par Vincent Trémolet de Villers le 18 novembre 2022

Le Figaro

jeudi 17 novembre 2022

Louis Boyard, faux rebelle, vrai bouffon


Le député insoumis Louis Boyard était jeudi soir l’invité de Cyril Hanouna. L’altercation entre le jeune parlementaire et l’animateur a suscité l’une de ces controverses dont le ventre de la médiasphère ne manque jamais de se repaitre. Si l’incident traduit la dégradation continue d’un débat public affamé de clashs et d’esclandres, il est tout aussi instructif sur ce qu’il dit des pratiques de la radicalité gauchiste, laquelle trouve dans le jeune Boyard l’une des illustrations les plus triviales de son absence d’inhibitions et de sa saturation idéologique.

L’insoumission marketée de LFI a ceci de profondément factice intellectuellement qu’elle joue sur tous les tableaux en se prétendant l’expression d’une morale dont elle s’affranchit par ailleurs

Par Arnaud Benedetti le 14 novembre 2022

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Repositionnement : Espoir pour les chercheurs, pour les malades mais… pas pour l’Etat !



Communiqué de Véronique Rogez, Déléguée DLF à la santé du 16 novembre 2022

Parmi les nombreuses incohérences du gouvernement pendant la crise sanitaire, nous en avons déjà parlé, subsiste pour moi la grande question des traitements.

C’est la 1ère fois dans l’histoire de la médecine qu’on dit à des malades «  restez chez vous avec du Paracétamol », n’allez pas voir votre médecin, attendez de ne plus pouvoir respirer pour faire le 15 !

Après l’Hydroxychloroquine , molécule très ancienne utilisée par des millions d’êtres humains, subitement devenue une molécule toxique alors qu’elle était en vente libre sans ordonnance juste avant le Covid, et interdite de prescription sur la base d’une étude du Lancet qui s’est avérée une fausse étude ; cette molécule entrainerait de graves problèmes cardiaques !

Après l’Ivermectine, molécule également ancienne, pas chère et très bien tolérée et qui, sur le terrain avec les médecins qui l’ont prescrite, donne de très bons résultats ..Ces médecins ont été dénoncés par la Sécurité Sociale et convoqués à l’Ordre,

Après même l’Azithromycine, antibiotique classique donné dans les suppurations bronchiques, reproché aussi dans les prescriptions ,

Ce qui m’a le plus choquée dans ces incohérences, c’est ce qui s’est passé avec l’Institut Pasteur de Lille et très bien raconté dans l’émission d’ARTE du 10 Octobre 2022 : « molécule miracle : chronologie d’un espoir ».

Explications : l’Institut Pasteur de Lille possède une banque de plus de 2000 molécules et les compétences qui vont avec pour les étudier ; il décide collectivement de travailler à trouver la molécule capable d’inhiber la réplication du virus et à tester la moindre activité anti-covid et cela dès 2020.

On parle de repositionnement de molécule : il s’agit de rechercher une action anti-virale à partir de produits déjà commercialisés pour une autre indication thérapeutique, dont la toxicité chez l’humain a déjà été évaluée ; ce qui – en théorie- réduit considérablement les délais de mise à disposition puisque tout est déjà connu. Rapidité et connaissance du produit sont donc 2 avantages fondamentaux en ces temps d’urgence. Après des jours et des nuits de recherche, ils sélectionnent le CLOFOCTOL qui diminue la charge virale du porteur et diminue donc la contagion : un grand espoir naît.

Il s’agit d’un suppositoire antibiotique utilisé depuis les années 70 sous le nom d’OCTOFENE pour soigner les infections respiratoires bénignes et retiré du marché en 2005 car d’utilité limitée. Il s’administrait même à des nourrissons et avait donc une sécurité d’usage depuis des décennies ; totalement inoffensif et de plus un prix dérisoire ! Cette molécule tant espérée montre ensuite son effet sur l’épithélium de poumon humain dès l’été 2020.

«  Nous sommes en guerre » et une nouvelle arme est trouvée. Mais les pouvoirs publics sont absents et refusent de financer la suite des études !

La CAPNET : comité de pilotage national des essais thérapeutiques sur le Covid, créée fin 2020 pour prioriser les études à fort potentiel afin de les accélérer,  s’agace de l’empressement des chercheurs à vouloir passer à l’homme et recule l’attribution du Label de Priorité Nationale de Recherche.

Et c’est une entreprise privée : LVMH croyant en ce projet et avec des attaches dans la région qui accepte de financer les études !

Les résultats sont sans appel et montrent sur les souris une diminution de la charge virale et de l’inflammation pulmonaire : cette molécule est donc un antiviral efficace très prometteur et les chercheurs sont très confiants pour lancer le traitement en 2021 .Mais le label de priorité nationale n’est toujours pas accordé : comment l’utilisation d’un antiviral en France n’est pas une priorité ? On maitrise le risque, on connait le bénéfice potentiel et on ne décide pas de tenter le coup ?? Il faut des procédures très longues comme pour une molécule inconnue, même pour une maladie grave sans traitement, alors qu’il s’agit de repositionnement d’une molécule très connue ; en pleine pandémie, on impose les 3 phases comme pour tout médicament !

Le 7 avril 2021, le Label de priorité nationale est enfin là mais il faut attendre encore 2 mois pour avoir l’accord de l’ANSM ! Ce qui va être fatal au projet.

Les chercheurs ont mis à peine 2 mois pour trouver la molécule d’espoir puis ont baissé les armes dans cette bataille contre l’administration, contre qui ils n’auraient jamais dû se battre …

Nicolas Dupont-Aignan a dénoncé cette situation absurde dans un tweet et une vidéo du 14 juin 2021, cette passivité de l’Etat, cette volonté de blocage, cette incapacité ou ce cynisme à vouloir tout concentrer sur le vaccin alors que, entre le Paracétamol et le «  vaccin », il y avait place pour des traitements qui auraient pu sauver des vies.

Il s’agit d’un scandale d’Etat, avec une incapacité de nos dirigeants à faciliter leurs recherches. Il s’agit même dans ce cas de mépris total pour tout le travail de ces chercheurs, complètement déconsidérés.

Le combat contre le virus s’est transformé en combat contre les chercheurs, contre les médecins prescripteurs qui ont soigné et voulu respecter leur serment d’Hippocrate, contre ces molécules inoffensives, en faveur du  « tout vaccin ».

A Debout la France, nous soutenons ces chercheurs qui n’ont pas compté leurs heures, qui y ont cru, qui sont mis devant le fait accompli que jamais on ne saura si cette molécule pouvait sauver des vies !

C’est pour nous, sûrement, un des évènements qui résume le mieux l’absurdité de la gestion de crise par l’Etat, mais surtout sa responsabilité.

Debout La France