mardi 4 avril 2023

Macron, l’homme qui s’aimait trop



La démocratie française est un simulacre. La mascarade, qui signe l’agonie du vieux monde, est partout mise en scène. « C’est une belle journée pour la démocratie », a commenté dimanche soir la maire de Paris, Anne Hidalgo (1,75 % des suffrages à la présidentielle) pour se féliciter de son référendum local sur l’avenir des trottinettes en libre service dans la capitale. Moins de 8% des inscrits ont répondu à « l’innovation démocratique », en rejetant à 90% ce mode de transport urbain. 

Ce lundi, c’est Emmanuel Macron qui commentera les conclusions de la « convention citoyenne » sur l’euthanasie, après avoir fait plancher 184 citoyens tirés au sort sur ce sujet complexe qui échappe au parlement. A 75%, les membres de cette assemblée informelle se sont prononcés pour une législation sur la fin de vie et l’euthanasie active. En attendant, les Français peuvent être sûrs d’une chose : ils ne seront jamais consultés par le pouvoir sur la réforme de retraites qui enflamme le pays. 

Ils ne seront jamais consultés sur aucun des grands défis civilisationnels qui taraudent la société. Et le chef de l’Etat, conscient de sa fragile légitimité, se gardera de dissoudre l’Assemblée nationale pour en appeler au jugement du peuple. Cette démocratie d’apparence vire à la farce. Elle consulte par référendum sur des enfantillages et recourt à des gadgets (grands débats, conventions citoyennes, participations diverses) pour feindre une inexistante proximité.

Parmi les sujets enterrés figure l’immigration de peuplement. Le gouvernement, échaudé par la résistance sur les retraites,  a renoncé à présenter son projet de loi sur la régularisation de clandestins répondant à des emplois « en tension ». Il lui préférera une démarche parcellaire, qui annonce un effacement. Macron va tenter de détourner les regards en s’affairant sur des réformes sociétales consensuelles (euthanasie) ou apolitiques (gestion de l’eau, accès à la santé). Mais cette manière désinvolte d’amuser la galerie a peu de chance de gruger les dupés. 

Samedi, dans l’émission d’Alain Finkielkraut sur France Culture (Répliques), l’ancien patron des services secrets et ambassadeur, Pierre Brochand, a replacé l’immigration au niveau qui devrait être le sien. La jugeant « sans précédent historique », il estime urgent, afin d’éviter « un désastre », de tout faire pour décourager de venir s’installer en France. Il propose, en conséquence, « un virage à 180 degrés », visant à réduire par dix les flux migratoires (2022 : 320.000 titres de séjour ; 156.000 demandes d’asiles ; 400.000 clandestins  bénéficiaires de l’Aide médicale d’Etat). 

En préalable, Brochand invite à « ignorer le chantage au racisme et au fascisme, qui est une escroquerie ». Si rien n’est fait, il redoute « une implosion de la confiance sociale », voire des « affrontements » en cas d’immigration musulmane de plus en plus imposante. Mais chut ! Macron parlera de la pluie et du beau temps.

Par Ivan Rioufol le 2 avril 2023

Le Blog d'Ivan Rioufol

Histoire des commandos marine et des nageurs de combat - Le Nouveau Passé-Présent - TV Libertés le 4 avril 2023

"Manu 1er n'a plus de passeport pour se balader en France !", Nicolas Vidal (Putsch Média) sur Radio Courtoisie le 4 avril 2023

 

lundi 3 avril 2023

L'amitié multi-séculaire franco-syrienne pourra-t-elle renaître ? François Asselineau (UPR) et Adnan Azzam le 3 avril 2023

Inflation : "Bruno Le Maire a l'art de faire passer une déculottée pour une victoire !", Guy de la Fortelle sur Radio Courtoisie le 3 avril 2023

 

Au RN, qui irait à Matignon ? Marine Le Pen tient à se préserver



Il est bien loin et bien éculé, le slogan « Mélenchon à Matignon ». La NUPES se déchire autour de la législative partielle de l’Ariège qui a vu la sortante Insoumise sortie par une dissidente PS, elle-même soutenue par les rebelles du Parti socialiste comme Carole Delga ou Nicolas Mayer. Pendant ce temps, le Rassemblement National fait face au problème inverse. Marine Le Pen l’a répété ce week-end. Elle ne suivra pas les pas d’Édouard Balladur, Édith Cresson ou encore Lionel Jospin. La patronne du groupe RN a été à nouveau catégorique dans une interview donnée au quotidien Ouest-France : en cas de victoire aux élections législatives, elle n’ira pas à Matignon.

« Les conditions présidentielles ministérielles ne sont pas de même nature. Marine Le Pen a une vision stratégique et politique, ce n’est pas une exécutante », explique, au téléphone, son conseiller spécial Philippe Olivier. Ne pas se carboniser à Matignon pour ne pas perdre de vue l’Élysée. L’accession à Matignon du Rassemblement National ne peut arriver qu’avec une éventuelle dissolution (toujours pas à l’ordre du jour) et une victoire écrasante du parti aux élections législatives anticipées. « Si nous gagnons sans majorité absolue, ce sera ingouvernable », nous confie un député RN qui cite en exemple le cauchemar vécu par le groupe Renaissance, trop souvent à la merci d’alliés de circonstance capricieux. « Ils n’auront même pas cette marge de manœuvre, qui voudrait s’allier avec le diable », soufflait, aux Quatre-Colonnes, un élu de la majorité, il y a quelques jours.

La route de l’Élysée ne passe pas par Matignon ?

François Fillon, Dominique de Villepin, Lionel Jospin, Édouard Balladur… L’histoire de la Ve République a démontré que Matignon était plus souvent le tombeau d’une carrière qu’une ultime étape avant l’Élysée. « L’erreur serait de voir l’accession à la fonction présidentielle comme une carrière dont l’étape serait Matignon », analyse Philippe Olivier. « Matignon n’est pas une sous-chefferie avant d’être chef », insiste-t-il. Olivier sait que les procès en amateurisme du RN, s’ils ont pris du plomb dans l’aile, ne sont pas si éloignés. Mais cela n’empêche pas le Rassemblement national de considérer cette hypothèse avec sérieux. Ainsi, le président du RN Jordan Bardella avait tenu, pendant sa conférence de presse de rentrée, à signaler l’existence d’un « Plan Matignon » visant à donner au RN la majorité en cas de dissolution. Mais est-ce un scénario enviable pour le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella ?

Le piège de la responsabilité sans le pouvoir

« Si nous gagnons les élections législatives, nous mettrons en place un gouvernement d’union nationale », assure l’entourage de Marine Le Pen. « Tout dépend des conditions, murmure un député RN. Si on gagne avec une majorité relative, il faudra mettre à Matignon quelqu’un qui accepterait de se cramer... » En d’autres termes, il reviendrait au Premier ministre RN d’essayer de gouverner en alternance avec Emmanuel Macron face à un parti présidentiel hostile et une NUPES qui verrait l’accession au pouvoir du RN comme un produit dopant inespéré, une occasion de rejouer les heures sombres et le bruit des bottes. En d’autres termes, subir les inconvénients sans les avantages. Marine Le Pen avait prévenu : le Rassemblement national « ne jouera pas les pompiers » d’un exécutif et d’une NUPES branchés sur le mode pyromane.

Alors, qui ?

Jordan Bardella, Sébastien Chenu, Louis Aliot, Thierry Mariani, Laure Lavalette, Laurent Jacobelli… Les députés RN contactés ne manquent pas de noms à évoquer. Tout dépend du cas de figure et des conditions mais, au sein du Rassemblement National, on est persuadé d’avoir la ressource humaine nécessaire pour ne pas envoyer Marine Le Pen en première ligne. « Si on a une majorité absolue, le candidat sera assez facile à trouver », juge un élu du groupe. Entre l’Élysée et Matignon, il y a donc la même distance qu’entre le Capitole et la roche Tarpéienne. Au fond, Matignon, c’est un peu le récif : il annonce l’arrivée au port mais est aussi synonyme de naufrage. Et cela, les gars de la Marine le savent.

Par Marc Eynaud le 3 avril 2023

Boulevard Voltaire

jeudi 30 mars 2023

Ils veulent casser du flic pour imposer leur ordre ! - Les colères de Collard - TV Libertés le 30 mars 2023

Régis Le Sommier sur Sud Radio le 30 mars 2023

Quand la haine hanti française embrase l'Afrique



Communiqué de Dominique Bilde, Député RN au Parlement européen du 28 mars 2023
Ils tombent tous comme des dominos : un par un, les pays du Sahel semblent gagnés par une étrange fièvre antifrançaise, avec, en toile de fond, des réseaux sociaux colportant les théories du complot les plus farfelues.
Dernier en date : le Niger, où la France a redéployé sa présence militaire dans la foulée de la fin de l’opération Barkhane. Encore nous précisait-on en juin qu’elle prendrait ses quartiers de préférence en dehors de la capitale, afin de garder « désamorcée » la « bombe » du sentiment antifrançais.[1] Rassurant !
Des précautions manifestement superflues, puisque le 18 février 2023, quatre centrales syndicales nigériennes exigeaient le démantèlement des bases militaires étrangères.[2] Récemment, on apprenait d’ailleurs que le pays aurait essuyé une « vague de désinformation », charriant dans son sillage son lot d’« infox » virales, avec la France comme cible de choix.
Passons sur les rivalités entre grandes puissances étrangères, dans une Afrique objet de toutes les convoitises. Le plus déconcertant est l’absence d’une riposte bien rodée, dans des pays où Paris n’a, après tout, lésiné ni sur l’aide au développement ni sur l’engagement humain - 58 de nos soldats sont tombés au Sahel contre le terrorisme islamiste.
Jusqu’à quand accepterons-nous de voir la France ainsi ravalée au rang de paria et réduite à déployer ses soldats en catimini au sein de populations hostiles ?
Sur ce point, la récente tournée africaine d’Emmanuel Macron, placée sous le signe de la repentance, n’augure rien de bon. Pas davantage que la réserve de certains diplomates, « qui pensent que ce n'est pas leur métier de faire le marketing de l'action de la France » ou celle d’une presse, incarnée notamment par RFI, qui estimerait « être dans son rôle en posant un regard perpétuellement critique », selon l’analyse très juste du reporter Patrick Robert.[3]
En clair : il est difficile de lutter contre le sentiment antifrançais quand on est pétri d’une obsessionnelle haine de soi. Cela va sans dire - mais c’est sans doute mieux en le disant !
[1] Niger : entre la France et le Mali, le pari risqué de Mohamed Bazoum, Jeune Afrique, 13 juin 2022.
[2] La France partie pour rester au Sahel, Le Monde Diplomatique, Mars 2023.
[3] Patrick Robert : «Par-delà le cas du Mali, pourquoi le sentiment anti-français augmente en Afrique», Le Figaro, 22 août 2022.

Sainte Soline : pour en finir avec l’insupportable procès des gendarmes



Le Monde, Mediapart et la Ligue des droits de l’homme, trois organismes au-dessus de tout soupçon comme il se doit, ont leur version des évènements ultra-violents qui se sont déroulés aux abords de la bassine de Sainte Soline ce samedi 25 mars. Pour eux, c’est simple : les gendarmes ont empêché les secours d’approcher des blessés. Le Monde va jusqu’à titrer sans le moindre doute Sainte Soline : des élus de LFI appellent à la démission Gérald Darmanin après des révélations prouvant une entrave à l’intervention des secours.

Tout est dans le mot « prouvant »… La Nupes se déchaîne ainsi une fois de plus contre Darmanin et « les violences policières », vieux mantra rassembleur à gauche de la gauche.

Dans ce concert de propagande, il n’est pas inutile de s’en référer aux faits. D’abord, les victimes. Elles ont un profil particulier, pas tout à fait celui du bisounours. Ce sont les parents du manifestant grièvement blessé qui en parlent le mieux. Dans un communiqué signé Les Parents de Serge et daté du 29 mars 2023, ils expliquent : « Oui, Serge est fiché S, comme des milliers de militants dans la France d’aujourd’hui. Oui, Serge a eu des problèmes judiciaires, comme la plupart des gens qui se battent contre l’ordre établi. Oui Serge a participé à de nombreux rassemblements anticapitalistes – comme des millions de jeunes dans le monde qui pensent qu’une bonne révolution ne serait pas de trop ». Un Monsieur Tout le monde en somme, gentil tout plein. « Ces actes sont au contraire tout à son honneur », concluent les parents. Ils ont porté plainte pour tentative de meurtre, entrave volontaire à l’arrivée des secours, violation du secret professionnel dans le cadre d’une enquête de police et détournement d’informations. Tant qu’on y est…

Il y a ce profil. Il y a les images de Sainte Soline, il y a les dégâts humains et matériels. Et si cela ne suffisait pas, le rapport de la préfète des Deux Sèvres rive le clou. Cette manifestation, les trois organisateurs (Les Soulèvements de la terre, Bassines non merci et la Confédération paysanne) ont délibérément refusé de la déclarer en dépit des demandes de l’administration. Elle a donc été interdite. Les organisateurs sont si gentils et inoffensifs que la préfecture et la gendarmerie ont pris soin d’interdire « le port et le transport d’armes et de munitions » et « la vente, le transport et l’utilisation d’artifices et carburants au détail, acides, produits inflammables, chimiques ou explosifs ». Sympa. On apprend accessoirement dans ce rapport officiel que la Ligue des droits de l’homme, la Confédération paysanne et l’Union départementale CGT79 et Solidaires79 ont contesté par référé liberté auprès du juge administratif le 22 mars l’arrêté sur « le port et le transport d’armes par destination »… Pourquoi ?

Pas moins de 3200 gendarmes sont mobilisés à Sainte Soline. La bassine n’est qu’un prétexte. « Au vu des attaques déterminées et violentes visant les gendarmes et leurs véhicules, il apparaissait clairement que leur objectif n’était pas d’entourer le chantier de la réserve mais d’attaquer les forces de l’ordre, en causant le plus de dommages humains et matériels », écrit la préfète.

Le tout de manière parfaitement irresponsable. Car c’est à l’organisateur d’assurer la sécurité sur place et d’indiquer son dispositif à l’état. Or les brochures des organisateurs ne recommandent pas d’appeler le Samu ou les pompiers mais de crier « médic » et de « se rendre à un hôpital éloigné de l’action en cas de nécessité d’hospitalisation » !

La préfecture a malgré tout mis en place des secours à grande échelle : 5 équipages SAMU, 37 véhicules dits SDIS et un hélicoptère. Mais il était très difficile et risqué pour les secours d’approcher les zones de combat en garantissant « la sécurité des intervenants, SAMU ou pompiers » en raison de la rapidité de déplacement des groupes. Enfin les escortes de gendarmes prévues pour accompagner les secours sont directement prises à partie par les manifestants « au moins une fois », dit le rapport.

C’est donc très clair : les gendarmes ont refusé de faire prendre des risques aux soignants. C’est exactement ce que dit le Samu au téléphone à la Ligue des droits de l’homme dans un document présenté par Le Monde et Mediapart comme apportant une preuve de non-assistance à personne en danger. « On n’a pas l’autorisation d’envoyer des secours sur place parce que c’est considéré comme étant dangereux », explique l’interlocuteur du Samu enregistré. Le blessé sera tout de même pris en charge dans des conditions très difficiles par un médecin de la gendarmerie avant son évacuation. Le chef du pôle urgence de l'Hôpital de Niort a donné tous les détails et explications au Parisien« Les services médicaux des organisateurs n’étaient pas au niveau : ils ont été débordés par le nombre des blessés », confirme à BV un proche du dossier au sein des forces de l’ordre.

Alors, qui est responsable ? Les forces de l'ordre ou l’extrême gauche ultra-violente et irresponsable ?

Par Marc Baudriller le 30 mars 2023

Boulevard Voltaire