mardi 30 août 2022

Alexis Poulain : "Le Conseil national de la refondation est une affaire vide dénuée de sens, sur Sud Radio le 31 août 2022

Le bilan politique de l'été avec Nicolas Vidal, Ligne Droite (Radio Cortoisie) le 29 août 2022

 

Le Conseil d'État donne son feu vert à l'expulsion de l'imam Iquioussen



Gérald Darmanin s'est félicité de ce qu'il a qualifié de «grande victoire pour la République». Et d'ajouter : «Il sera expulsé du territoire national».

Le Conseil d'État a donné mardi 30 août son feu vert à l'expulsion de l'iman Hassan Iquioussen décidée par Gérald Darmanin, rejetant l'argument selon laquelle cette décision constituerait une «atteinte grave et illégale» à sa vie privée et familiale.

Dans un tweet publié juste avant le communiqué du Conseil d'État, le ministre de l'Intérieur a estimé que cette décision était «une grande victoire pour la République». «Il sera expulsé du territoire national», a ajouté Gérald Darmanin. Le 5 août, le tribunal administratif de Paris avait suspendu en référé l'expulsion vers le Maroc de cet imam réputé proche des Frères musulmans, jugeant qu'elle porterait une «atteinte disproportionnée» à sa «vie privée et familiale», mais le ministère de l'Intérieur avait fait appel de cette décision.

«Pression de l'exécutif sur le judiciaire»

Le juge des référés du Conseil d'État estime que «ses propos antisémites, tenus depuis plusieurs années lors de nombreuses conférences largement diffusées, ainsi que son discours sur l'infériorité de la femme et sa soumission à l'homme constituent des actes de provocation explicite et délibérée à la discrimination ou à la haine justifiant la décision d'expulsion. Il considère par ailleurs que cette décision ne porte pas une atteinte grave et manifestement illégale à la vie privée et familiale de Hassan Iquioussen», explique la plus haute juridiction administrative française dans son communiqué.

L'avocate de l'imam, Lucie Simon, a réagi sur Twitter en estimant que cette décision symbolisait «un État de droit affaibli» et déploré «un contexte alarmant de pression de l'exécutif sur le judiciaire». «Le combat judiciaire continue, le Tribunal administratif de Paris sera amené à se pencher sur le fond du dossier prochainement, et Hassan Iquioussen étudie la possibilité de saisir de nouveau la CEDH», a-t-elle ajouté.

Lire la suite sur  Le Figaro

Sondages après sondages : l’irrésistible ascension du Rassemblement National…



Depuis l’arrivé en force de 89 députés lepénistes à l’Assemblée nationale, il y a comme une ambiance. On imagine que la dernière étude de la très officielle Fondation pour l’innovation politique, publiée fin août, devrait contribuer à la plomber davantage encore. Ainsi, apprend-on, auprès d’un échantillon de plus de trois mille personnes, le tout décortiqué sur près de soixante pages, que nous sommes en train de changer d’ère politique. Résumons.
Du 21 avril 2002, quand Jean-Marie Le Pen crée la surprise du premier tour de l’élection présidentielle, le vote dit « protestataire » – celui qui ne s’est pas reporté sur des partis donnés pour être de gouvernement – représente 29,6 %, soit près d’un tiers de l’électorat. Le 10 avril 2022, il est désormais de 55,6 % ; c’est-à-dire largement majoritaire. Lors du dernier scrutin présidentiel, si les mouvements de droite protestaire tiennent le haut du pavé : 32,3 % des voix si l’on additionne celles de Marine Le Pen, Éric Zemmour et Nicolas Dupont-Aignan, ceux de gauche ne sont pas non plus à négliger : 23,3 % pour Jean-Luc Mélenchon, Philippe Poutou et Nathalie Arthaud.
Au sein de cette nébuleuse, la présidente du Rassemblement National tient évidemment la première place : « Près de la moitié des électeurs (47 %) voient comme "une bonne chose" que, "lors des élections législatives de juin 2022, 89 députés du RN aient été élus, formant le groupe d’opposition le plus important à l’Assemblée nationale". C’est une "mauvaise chose" pour 33 % des répondants et "ni une bonne chose ni une mauvaise chose" pour 19 %. » Soit 66 % de Français favorables ou indifférents à cette nouvelle configuration politique. Là, il ne s’agit plus de « dédiabolisation », mais d’une véritable normalisation.
Plus intéressant encore, à en croire cette étude : « Les idées du RN trouvent un soutien à gauche et à droite. La plupart des proches de Reconquête ! (89 %) sont d’accord avec les idées du RN, ainsi que la moitié (47 %) des proches de LR. Mais les idées du RN trouvent aussi un fort soutien dans l’électorat de gauche : 39 % des proches de LO-NPA, 24  % de ceux de EELV, 22 % de ceux du PCF-LFI, 17 % de ceux du PS. Enfin, 15 % des proches de LREM et un tiers (32 %) des répondants qui ne sont proches d’aucun parti se reconnaissent dans les idées du RN. »
Voilà qui valide donc la ligne politique d’une Marine Le Pen entendant incarner un « bloc populaire » s’opposant à un « bloc élitaire ». Pourtant, son refus d’une hypothétique « union des droites » ne l’empêche visiblement pas d’engranger de plus en plus de suffrages chez ces mêmes électeurs de droite. Et même de sortir, selon l’expression malheureuse d’Éric Zemmour, de son ghetto des « classes populaires », sachant que « le vote RN progresse dans les catégories sociales supérieures : entre le premier tour des législatives 2017 et celui de 2022, le vote des cadres en faveur du RN est passé de 5 % à 13 %, et celui des professions intermédiaires de 11 % à 16 %. »*
Il est un fait qu’en la matière et ce sans l’avoir forcément voulu, le polémiste, en radicalisant sans cesse sa campagne, a permis à sa concurrente de rendre la sienne plus apaisante, entre « Force tranquille » à la François Mitterrand (1981) et « Fracture sociale » de Jacques Chirac (1995), stratégies gagnantes dans les deux cas. En revanche, la stratégie du « bloc populaire » contre le « bloc élitaire » demeure toujours pertinente, 81 % des électeurs macronistes persistant à classer la candidate du RN à « l’extrême droite », alors « qu’un tiers des proches de LO-NPA (35 %) comme des proches du PCF-LFI (34%) ne jugent pas Marine Le Pen “inquiétante”. La plupart des proches de LO-NPA (59 %) et 35 % des proches du PCF-LFI sont même d’accord avec l’idée selon laquelle Marine Le Pen “a un bon projet pour le pays”. »
Et pour la suite ? Cette étude semble montrer que l’ascension du Rassemblement National est tout, hormis résistible : « Seuls 55 % des électeurs de Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle ont voté au premier tour des législatives. L’abstention cache donc une réserve électorale pour le RN. » Comme avait coutume de le dire son père, « l’avenir commence toujours demain… »
Par Nicolas Gauthier le 30 août 2022  



lundi 29 août 2022

Le SECRET de mon amour pour la FRANCE est ici, Thaïs d'Escufon, le 28 août 2022

Jacques Baud - "L'économie russe n'est pas affaiblie, bien au contraire !" sur Sud Radio le 29 août 2022

 

Nicolas Dupont-Aignan (DLF) dans La Matinale de CNEWS du 25/08/2022

 

Le Far West pour de vrai… à Venissieux !



Décidément, en doulce France, pas un jour désormais, sans que délinquance et police, l’une n’allant pas sans l’autre, ne fassent l’actualité ! Pas de répit estival, notamment pour les refus d’obtempérer…

Ainsi, il y a une semaine, à Vénissieux (Rhône), des policiers, ayant repéré une voiture qu’ils jugent suspecte et qu’ils identifient rapidement comme volée, décident d’intercepter ses occupants sur un parking de supermarché… Réaction désormais classique en de telles circonstances, le conducteur accélère brusquement pour percuter un policier « qui s’est trouvé projeté sur le capot avant du véhicule » (dixit le communiqué du parquet de Lyon), obligeant son collègue à faire usage de son arme, à la fois pour se protéger lui-même et pour arrêter le véhicule. Bilan : un mort et un blessé grave, côtés délinquants ; un fonctionnaire blessé aux jambes côté forces de l’ordre.

Le refus d’obtempérer est un délit en nette progression ces dernières années comme l’indique la déclaration de Sonia Fibleuil, porte-parole de la police nationale, sur Europe 1 : « Sur plus de quatre millions d’infractions, de crimes et délits, traités par la police nationale tous les ans, il y a eu 14 250 refus d’obtempérer en 2021 […] Il y en a évidemment davantage si on compte l’intégralité des forces de sécurité intérieure. »

Évidemment, les deux policiers ont été placés en garde à vue pour être entendus par la police des polices, puisque ayant fait usage de leurs armes : la procédure étant la procédure et protégeant tous les citoyens, les délinquants comme les autres !

Gare à leur matricule, sans jeux de mots, s’ils n’avaient pas respecté au millimètre près la sacro-sainte procédure, mais ils ont été lavés de toute faute professionnelle après leur audition ; ils ne seront donc pas jetés en pâture à la vindicte publique…

Les « interpellés », pour leur part, étaient – qui l’eût imaginé ! – « très défavorablement connus des services de police », comme l’a indiqué le Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin : l’un « pour vol et recel » et l’autre « pour vol à main armée, cambriolage et trafic de stupéfiants… »

Des braves gens, si violemment, si brutalement et pour tout dire si honteusement, stoppés dans leurs activités professionnelles, donc !

Rappelons que refuser d’obéir à une sommation de la police est un délit exposant, d’après une Justice en laquelle il est intimé à tous de croire, à une peine de cinq ans d’emprisonnement et à une amende « pouvant aller » jusqu’à 75 000 euros : tout un chacun appréciera le conditionnel au nombre réel des condamnations prononcées à cette hauteur… voire aux peines réellement appliquées !

Par Philippe Randa le 23 août 2022

Eurolibertés

Macron en Algérie et au Touquet : les mauvaises aventures de notre cher Président !, André Bercoff sur Sud Radio le 29 août 2022

 

Le prix de la liberté ? de quoi parle-t-on ?



Entre deux sorties en “motomarine” autour de Brégençon, M. Macron a profité de la commémoration du débarquement en Provence pour débarquer à son tour sur un sol où il est étranger, celui de l’Histoire. Dans une imitation laborieuse de Churchill et sur un ton artificiellement théâtral, mais avec une pointe légère de Pétain pour rappeler aux Français de ne pas céder à la facilité, ce passager clandestin dans l’histoire de France a osé demander aux Français d'”accepter de payer le prix de la liberté et de nos valeurs ». 

On n’insistera pas sur l’absence de légitimité d’un tel discours. Cet énarque et éphémère banquier, dénué de toute expérience en géopolitique, ne fait évidemment pas le poids ni par rapport au premier ministre britannique qui fut le premier résistant lucide face à Hitler, ni même face à Poutine qui dirige la Russie depuis plus de vingt ans. La nullité de son action alors qu’il était l’un des garants des accords de Minsk, le désastre consommé de sa politique africaine, ses embardées historiques toujours truffées de repentance nationale le disqualifient pour donner des leçons qui ne sont que des exercices de théâtrocratie comme dirait Maffesoli. Qu’il se contente de “communiquer” sans le moindre résultat tangible en téléphonant au président russe ne sert qu’à sa promotion personnelle comme l’a prouvé l’indiscrétion commise à cet égard en dévoilant un passage soigneusement sélectionné de ces échanges.

Dans sa rhétorique surjouée, notre acteur national a usé de deux mots essentiels : “liberté” et “valeurs”. Laissons le second, lieu commun politicien démonétisé par un emploi d’autant plus abondant qu’il n’est jamais défini avec précision. On se contentera du premier, une valeur inscrite dans notre devise nationale, mais dont il faut vérifier l’emploi. La liberté politique est d’abord celle des citoyens français en tant qu’individus, qui se décline au pluriel comme la capacité de penser, de s’exprimer, de se réunir, de fonder une famille, d’agir, d’entreprendre, de posséder, d’aller et de venir dans le respect de la loi et sans nuire à la liberté des autres. Montesquieu notait que la première liberté chez un citoyen est la sûreté, c’est-à-dire la protection par rapport à l’arbitraire du pouvoir ou à la violence d’autrui. Ajoutons qu’on voit mal comment cette liberté des individus pourrait subsister sans que l’Etat chargé de la garantir soit lui-même libre, donc indépendant et souverain. Il est manifeste que la Russie n’a ni l’ambition ni les moyens de s’en prendre à la liberté des Français. Elle peut seulement leur rendre la vie plus difficile si le gouvernement français continue à lui faire la guerre par procuration en Ukraine. Toute ressemblance avec les années  30 est trompeuse. Poutine n’a nullement l’intention d’imposer l’impérialisme russe aux Européens. Il veut seulement que son pays retrouve dans le concert des nations la place que sa taille, sa population, les richesses naturelles dont il dispose, son niveau culturel, scientifique, industriel, économique lui permettent de revendiquer et qu’il a occupée entre le XVIIIe siècle et la fin du XXe siècle. La stratégie américaine s’y oppose par tous les moyens depuis la chute de l’URSS. Cette dernière menaçait le monde libre de la soumission à une idéologie totalitaire soutenue par un impérialisme d’Etat. Jusque dans les années 1980, il y avait à l’ouest de l’Europe des nations dont les citoyens avaient conquis une liberté sans précédent malgré dans plusieurs pays le poids d’un parti communiste puissant affilié à Moscou, et de l’autre côté du rideau de fer, des peuples écrasés par une tyrannie s’appuyant sur le parti, la police politique, le goulag, un endoctrinement et une répression d’autant plus inacceptables que les buts du système s’éloignaient de jour en jour. 

Les dissidents, Soljenitsyne en particulier, avaient ouvert les yeux des Occidentaux, bien timorés face à cet enfer, et qui avaient, par exemple, laissé martyriser la révolte hongroise de 1956 sans sourciller. Il n’y a rien de commun entre la situation actuelle et cette époque : les Russes sont toujours patriotes, mais ne sont plus communistes. Ils ont accepté l’éclatement de l’Urss tant que l’Occident ne s’empressait pas de retourner les anciens alliés, puis les anciennes provinces de la Russie contre elle jusqu’à menacer de faire de l’une des plus vieilles “Russies”, l’Ukraine, un voisin hostile, puissamment armé, et menaçant de près ses centres vitaux. Une partie importante des Ukrainiens de l’Est du pays sont russophones et votaient pour le parti prorusse jusqu’au coup d’Etat organisé en 2014 par la CIA. Leur liberté est aussi menacée que celle des Ukrainiens de l’Ouest antirusses. Seule une solution fédérale que Kiev n’a pas acceptée et que Macron n’a pas défendue, présentait une solution. La liberté n’est donc pas la valeur d’un camp plutôt que celui de l’autre. Le vote de la Crimée en faveur de la Russie a été clair.

Par ailleurs, la liberté des Français n’est pas en cause dans cette affaire, sauf qu’à force de suivre aveuglément la stratégie américaine relayée par l’UE et l’Otan, la France perd son indépendance, et le peuple français la capacité de s’opposer à la politique des oligarchies nationales et supranationales qui s’imposent à lui. La France arme l’Ukraine, l’Union Européenne, la Commission de Bruxelles en l’occurrence, dénuée de toute légitimité dans ce domaine entend fournir des armes et offrir des formations militaires à l’Ukraine. Sous la férule de Washington, plusieurs vagues de sanctions ont été décidées pour ruiner la Russie et l’obliger à plier le genou. Celles-ci se retournent contre l’Europe privée du complément indispensable de son immense voisin dont les ressources naturelles sont gigantesques. L’idée de ne plus importer par gazoduc le gaz naturel russe et de le remplacer par du gaz de schiste américain, liquéfié et transporté par mer, est la plus loufoque qui soit. Elle dément tout souci économique ou écologique qui étaient censés être les priorités européennes, et cela pour la “liberté” d’un peuple soumis à l’une des oligarchies les plus corrompues de la planète que la famille Biden connaît de près.

Cette absurdité habillée de mots pompeux par notre grand bavard national est d’autant plus choquante qu’aujourd’hui, c’est dans nos sociétés occidentales, “démocratiques” que la liberté est menacée de l’intérieur, non par l’idéologie venue de Russie, mais souvent par celle venue des Etats-Unis et qui prend la forme d’une haine de soi suicidaire. La première liberté qu’un peuple doit défendre c’est celle de son existence. L’Ukraine n’a jamais vraiment existé avant 1991. 

La France est millénaire. Or, lorsque les décisions prises par la France sont celles voulues par les Etats-Unis et leurs relais dénués de légitimité démocratique, c’est la liberté collective des Français qui recule. Lorsque le changement de population en France introduit des normes culturelles étrangères qui deviennent dominantes dans une partie grandissante du pays, lorsque l’insécurité et la violence s’accroissent, c’est encore la liberté des Français qui s’efface. Lorsque des thèmes, des concepts, des normes sont privilégiés dans l’information et la formation en lien avec le wokisme venu de l’autre côté de l’Atlantique, avec pour but et pour effet de détruire les valeurs de notre civilisation en les retournant, lorsque leur contestation légitime est interdite voire criminalisée, c’est la liberté de penser et de s’exprimer qui est niée. La boucle est alors bouclée : l’idéologie destructrice n’est plus à l’est mais à l’ouest. Comme celle qui régnait sous Staline avec Lyssenko qui contestait la génétique au nom du marxisme, l’idéologie conquérante en Occident privilégie les fausses sciences, la sociologie des “genres” au détriment de la réalité biologique des sexes. Avec un entrain délirant, elle en vient à affirmer cette contradiction flagrante qui signe sa nullité intellectuelle : on est libre de choisir son “sexe”, mais on n’est pas libre de choisir son “genre”. Comme si le caprice était déterminant et la nature arbitraire !

Franchement est-ce cette liberté, cet infect brouet d’idées confuses qui précipitent notre décadence que nous devons défendre, et en plus chez les autres ?

Par Christian Vanneste le 26 août 2022

Le blog de Christian Vanneste

Mieux Vaut en Rire #85 : Julien BAYOU contre les PISCINES privées !, Boulevard Voltaire le 26 août 2022