vendredi 10 février 2023

La résurrection des syndicats est un théâtre de grands boulevards



Cette fois, ce sont les agriculteurs qui débarquent ce mercredi à Paris. Ils entendent protester contre l’inflation des normes phytosanitaires imposées sous la pression des écologistes, notamment aux producteurs de betteraves sucrières qui supportent des importations déloyales. Ce « monde du travail » des champs n’est pas moins respectable que celui des villes qui emplit les médias. L’apparente résurrection de la CGT, de la CFDT ou de Sud dans les manifestations « du peuple » masque l’absence d’une partie des classes populaires. Celles-ci se tiennent à l’écart de ces antiques processions conservatrices. Cette France d’en bas, rappelle le géographe Christophe Guillhuy (1), « ne demande pas la charité, mais un travail correctement rémunéré et encadré par le droit qui lui offre une sécurité ». Le rejet du travail supplémentaire, clef de voute des mouvements qui mobilisent prioritairement la fonction publique et les salariés des grandes entreprises privées, n’est pas une obsession partagée par tous. 

Le « droit à la paresse », revendiqué par Sandrine Rousseau (EELV) en même temps que l’assistanat, est un idéal citadin qui n’est pas celui de la France rurale et travailleuse. Celle-ci est largement plus préoccupée par son effacement politique, l’inflation qui vient, voire la guerre qui se précise. Les agriculteurs mécontents révèlent une partie de cet autre monde oublié. Ils font partie de cette France modeste qui porte un idéal qui dépasse les seules revendications matérialistes ou consuméristes.

A Paris, les défilés de mardi ont rassemblé 57.000 manifestants, dans un rituel syndical immuable depuis des décennies. Reste que ce théâtre de grands boulevards s’essouffle. La CGT menace d’ailleurs de « monter d’un cran » et de radicaliser les oppositions. Les députés de la Nupes ont déjà pris de l’avance en semant à l’Assemblée un désordre qui contraste avec la bonne tenue de la rue.  En réalité, la capitale n’est plus le lieu où se lançaient jadis les grands mouvements de protestation, voire les révolutions. Déjà il y a quatre ans, les Parisiens s’étaient gardés de rejoindre les Gilets jaunes débarqués des provinces pour tenter de réveiller le monde d’en haut. 10.000 «  foulards rouges », bourgeois de Paris affolés par la plèbe, avaient même défilé aux cris  pavloviens de : « Le fascisme ne passera pas ! » (voir mon blog du 28 janvier 2019)

En fait, les plus modestes ont été chassés des grandes métropoles, et de la capitale tout particulièrement, devenue financièrement inabordable. Comme le remarquait Pierre Vermeren dans Le Figaro du 1 er février, « cette situation a contribué à la disparition du peuple de Paris au tournant du XXI e siècle, un des plus grands phénomènes sociologiques de notre temps. Avec lui, la gouaille, l’humour et l’impertinence ont quitté les rues de la capitale ». 

L’OPA des syndicats sur le peuple ne doit pas faire illusion.

Par Ivan  Rioufol le 10 février 2023

Le Blog d'Ivan Rioufol

USA-Chine, la nouvelle guerre des mondes - Le Plus d’Éléments - TV Libertés le 10 février 2023

Le grand cirque de la Nupes à nu, Gilbert Collard (Reconquête!) le 10 février 2023

jeudi 9 février 2023

On a été piégés par un char ukrainien et exfiltrés par un commando russe, Donbass, Omerta le 9 février 2023

 

Et maintenant la Légion d’honneur pour Zelensky



On est bien d’accord, Zelensky est un héros. Une sorte de Churchill moderne, le cigare en moins. Un Churchill qui n’aurait pas trouvé de tailleur pour se faire confectionner un costume. Et les héros, on les décore. C’est chose faite : Emmanuel Macron a élevé le président ukrainien, de passage à Paris, à la dignité de grand-croix dans l’ordre de la Légion d’honneur. On peut pas faire mieux. Au-dessus, c’est le Panthéon et, pour postuler, faut être mort et français… jusqu’à maintenant. Car, au rythme où vont les choses, ça peut encore bouger.

Qu’Emmanuel Macron élève un chef d’État à notre plus haute distinction n’a rien de nouveau. Il en a toujours été ainsi. La Légion d’honneur n’est pas une médaille, c’est un ordre, assimilable à un ordre de chevalerie. Le président de la République française en est le grand maître et la tradition veut que les chefs d’État s’échangent les plus hautes décorations de leur pays, au titre de « la réciprocité diplomatique ». Le tsar Nicolas II, Churchill, la reine Élisabeth mais aussi Mussolini, Ceaușescu étaient grands-croix de la Légion d’honneur. Poutine l’est toujours : c’est Jacques Chirac qui l’avait décoré en 2006 au palais de l’Élysée. Zelensky et Poutine sont donc aujourd’hui à égalité ! En retour, Sarkozy avait été fait chevalier de la Toison d’or par le roi d’Espagne et Emmanuel Macron est d’ores et déjà détenteur d’une très belle collection qui va de l’Aigle aztèque du Mexique au Lion du Sénégal en passant par l’Éléphant du Danemark. Donc, rien de nouveau au rayon décorations.

En revanche, sur la forme, on peut tout de même être un peu surpris. Vous allez dire que nous sommes vieux jeu, mais Zelensky n’était pas obligé de recevoir les insignes de cette dignité dans sa tenue de tous les jours. Certes, Emmanuel Macron les lui a remis tout simplement sur un plateau et non pas de façon protocolaire. Certes, Zelensky fait la guerre, mais par respect pour cette haute, ancienne et prestigieuse institution ainsi que pour ceux qui en ont été et qui en sont aujourd’hui membres, il n’était pas interdit d’enfiler un costume-cravate. C’est des choses qui se font encore. Mais, non, viens comme tu es, mon cher Volodymyr. Cela dit, le roi Charles II l’a reçu tout pareil, mercredi.

Sur la forme, on peut être surpris mais aussi outré. Outré, non pas par Zelensky qui, au fond, est dans son rôle, mais par Emmanuel Macron, grand-maître des ordres nationaux, qui a décoré le président ukrainien en s’adressant à lui en anglais alors qu’en principe, une formule bien particulière doit être prononcée (en français, bien évidemment) pour que l’entrée dans l’ordre soit valide. Napoléon, fondateur de l’Ordre, peut se retourner dans son tombeau des Invalides !

Sur le fond, maintenant. Diplomatiquement, était-il bien opportun de décorer Zelensky aujourd'hui ? C’est la question que l’on peut objectivement se poser. Tout compte, notamment les symboles, dans cette guerre de sang mais aussi d'images. En décorant le président ukrainien, Emmanuel Macron prend le risque d’exacerber un peu plus la rancœur de la Russie envers la France. On ne le répétera jamais assez : dans ce conflit, en droit international, la Russie est l’agresseur, l’ est l’agressé. Mais il n’y a que deux façons d’obtenir la paix : soit qu'un des deux protagonistes écrase totalement, définitivement, son adversaire, soit que les ennemis acceptent de se mettre autour d’une table pour négocier. La France avait, dans cette seconde hypothèse, un rôle traditionnel à y jouer. Elle n’en prend visiblement pas le chemin. Cela dit, une Légion d’honneur après des canons CAESAr et, peut-être demain, des , ce n’est pas grand-chose. On va dire un geste commercial.

Par Georges Michel le 9 février 2023

Boulevard Voltaire

mercredi 8 février 2023

Brexit, pourquoi tant de haine ? François Asselineau (UPR) le 8 février 2023

Le discours de Marine Le Pen sur la réforme des retraites le 6 février 2023

L'armée romaine, première armée moderne - Le Nouveau Passé-Présent - TV Libertés le 7 février 2023

 

La Russie met en garde contre une "escalade imprévisible" en Ukraine et exhorte les États-Unis et leurs alliés à ne pas envoyer d'armes lourdes à Kiev



La Russie a mis en garde contre une "escalade imprévisible" en Ukraine et exhorte les États-Unis et leurs alliés à ne pas envoyer d'armes lourdes supplémentaires à Kiev.

Le ministre russe de la défense russe, Sergey Shoigu, a affirmé que les États-Unis et leurs alliés tentent activement de prolonger le plus longtemps possible le conflit entre Moscou et Kiev en livrant des armes lourdes à l'Ukraine, tout en incitant ouvertement Kiev à s'emparer de territoires russes. M. Shoigu a averti que "de telles actions ont pour effet d'entraîner les pays de l'OTAN dans le conflit et pourraient conduire à une escalade imprévisible."

Des déclarations qui interviennent alors que le mois dernier, les États-Unis, l'Allemagne et un certain nombre d'autres pays de l'OTAN ont annoncé qu'ils fourniraient aux forces ukrainiennes des chars de combat modernes tels que le Léopard 2 et le M1 Abrams. Washington a également déclaré qu'elle fournirait à Kiev des bombes à petit diamètre lancées depuis le sol (GLSDB) d'une portée pouvant atteindre 150 km, ce qui permettrait aux forces ukrainiennes de frapper des cibles situées au cœur du territoire russe.

Commentant ces livraisons, M. Shoigu a déclaré mardi que les forces russes continuaient à "broyer" les armes et les équipements fournis à Kiev, notant que le matériel était détruit à la fois sur les itinéraires de livraison et dans les positions de combat.

Le 8 février 2023

RT

TV Libertés