mardi 14 mars 2023

Télévision : un public de plus en plus âgé face au prêchi-prêcha politiquement correct



Elles imposent leur doxa, ces émissions au langage résolument moderne et à la nonchalance cool. Elle prêche le politiquement correct à temps et à contretemps, la  publique, mais ses belles années sont derrière elle. Le Parisien publie la moyenne d’âge des téléspectateurs par émission.

Ainsi, l’âge moyen d’un téléspectateur de « Quotidien » est de 47 ans. On pourrait trouver cet âge élevé mais, en réalité, l’émission hébergée sur TMC fait partie des plus jeunes du PAF. TPMP, l’émission phare de C8 animée par Cyril Hanouna, affiche une moyenne d'âge de 50 ans. Une cure de jouvence, là encore, en comparaison avec les autres chaînes et émissions : c’est bien le service public qui bat les records de moyenne d’âge de ses téléspectateurs. Avec une moyenne d’âge de 69 ans, l'émission « Questions pour un champion » de Samuel Étienne bat tous les records, suivie par « C à vous » (67 ans), le JT de 20 heures de France 2 (63 ans) et « N’oubliez pas les paroles » (60 ans). Des données qui donnent à comprendre pourquoi l’exécutif a acté la fin de la redevance télé : l'avenir de la  publique semble compromis.

Un changement d’habitude

Le vieillissement des téléspectateurs est depuis des années un véritable défi pour les chaînes de . C’est pourquoi des groupes comme TF1 ont, dès les années 2020-2021, multiplié les canaux de diffusion et les offres. Fruit d’une génération de l’immédiateté et de la prestation à la demande, le nouveau public semble ne plus vouloir laisser un programme télé dicter ce qu’il va regarder ou non. L'Office des médias et communications britannique (Ofcom) avait publié, en août 2022, son rapport annuel sur les médias utilisés par la population anglaise. Et, note la BBC, les résultats mettent en évidence une « fracture générationnelle concernant les habitudes de consommation des écrans ». Avec ce chiffre significatif : les jeunes regardent désormais sept fois moins la  que les seniors. L’explosion des plates-formes de vidéos à la demande comme Netflix ou Amazon Prime a accéléré la migration du jeune public. En 2019, les 15/34 ans ont passé 17 minutes de moins par jour devant la  que l'année précédente. Pour autant, ils étaient encore 44 millions de Français devant la télévision linéaire. Il n’y aura pas de mort brutale mais plutôt une lente érosion.

Jeunistes et ringards ?

Avec la  à l'ancienne, la société du ricanement prend un coup de vieux. Des émissions qui ont régné sans partage sur le paysage politique français, toujours plus progressiste et toujours moins pluraliste, accusent aussi le poids des années et marquent un essoufflement. Combien sont-ils, ces animateurs plus que quinquagénaires type Yann Barthès, à tenter de se faire les porte-voix des générations lycée ? Sont-ils les symptômes de cette génération d’adulescents vieillissants dont le départ à la retraite assurera un meilleur équilibre des différentes opinions et sensibilités ? Ils témoignent de la fin d’un règne sans partage du politiquement correct.

Par Marc Eynaud le 13 mars 2023

Boulevard Voltaire

samedi 11 mars 2023

Un Président ne devrait pas faire ça



Petit à petit, la France se fait expulser du continent africain. Dans de nombreux pays, le ressentiment à notre égard s’accroît et l’on ne sent pas le gouvernement français capable d’inverser cette lourde tendance.

Chacun peut facilement voir l’importance des enjeux que représente le continent africain pour les années à venir, et s’inquiéter de voir la Russie, la Chine et, dans une moindre mesure, les États-Unis y prendre de solides positions à notre détriment – alors que nous sommes de moins en moins capables d’y faire face.

Les causes sont nombreuses et le constat quasi unanime. L’accroissement spectaculaire – prévisible, en tout cas – de sa population, une stabilité politique et économique qui tarde à s’affirmer dans beaucoup d’endroits, la présence de l’ conquérant qui gangrène l’Afrique noire, le cancer de la corruption, le pillage plus ou moins ouvert des ressources, les migrations qui privent de nombreux pays africains de leurs forces les plus vives : tout cela prive l’immense majorité des peuples africains des moyens indispensables à leur développement et à leur prospérité.

Se pose alors la question de savoir à qui en revient la responsabilité. Une forme de facilité gauchère et très française continue d’entretenir cette idée simple selon laquelle le colonialisme est responsable de tous les maux, même encore aujourd’hui soixante ans après que les dernières colonies françaises sont devenues indépendantes. C’est cette idée qu’ a essayé de combattre lors de la désormais fameuse conférence de presse commune avec le président de la République démocratique du Congo en l’invitant à ne pas chercher sans cesse des responsables à l’extérieur de ses propres frontières. En passant, on aurait aimé un discours équivalent à l’égard de l’Algérie, mais il est vrai que Brazzaville est plus loin de Paris qu’Alger.

Pour une fois, le problème posé par la déclaration d’ n’est pas le fond. Que la France ait des torts, y compris depuis que les pays africains sont indépendants, c’est un fait. Si nous étions un pays adulte, nous serions capables de regarder en face ces responsabilités sans pour autant, jusqu’à la fin des temps, nous couvrir la tête de cendres et n’avoir que honte de l’histoire de notre présence sur ce continent. C’est la forme du discours d’, à ce moment de cette visite officielle, qui est inacceptable. Aucun chef d’État ne peut tolérer de recevoir la leçon publique sur la façon dont il conduit les affaires de son propre pays. Emmanuel Macron s’est fait rabrouer, comme un adolescent mal élevé qui met les pieds sur la table où il est invité à dîner. Quelques jours auparavant, le roi du Maroc lui-même avait tenu à préciser que, contrairement à ce qu’affirmait le Président français, les relations entre le Maroc et la France n’étaient ni bonnes ni amicales ! On cherchera en vain des précédents dans l’histoire des relations entre nos deux pays.

Après l’épisode de Kinshasa, si humiliant pour notre peuple, plutôt que de se faire discret et de revenir tranquillement en France, le président de la République a été filmé en fête et en sueur, une bière à la main dans une boîte de nuit à la mode, comme un vulgaire ministre de l’Intérieur de son gouvernement, un soir de manifestations de gilets jaunes !

De tels épisodes montrent que ce qui se joue en ce moment sur le continent africain n’est pas seulement la fin de la «  » mais le début de la fin de la présence de la France en Afrique, et de son influence. Inutile, dans ces conditions, d’expliquer que la vivacité du ressentiment anti-France est due à la déloyauté et à la brutalité des Russes, aux mauvaises manières d’on ne sait qui. Un jour viendra, sans doute, où les chefs d’État africains qui ont expulsé la France pour accueillir à bras ouverts d’autres grandes puissances le regretteront. Ce ne serait, de toute façon, pas réjouissant. Mais il reste notre incapacité à entendre les aspirations profondes des peuples africains, à aider les forces vives des peuples plutôt que soutenir des dirigeants profiteurs, à inventer de réelles politiques de codéveloppement plutôt que de soutenir, volens nolens, des pratiques ploutocratiques.

Tout cela signe notre faillite, faute que la France ait un chef d’État qui la dirige, parce qu’il a visiblement la tête ailleurs. Il en est de notre relation avec l’Afrique comme de la puissance maritime française, de l’outre-mer, de notre souveraineté, de notre Défense et de tant d’autres choses qui détruisent la réputation de notre pays dans le monde : un fiasco supplémentaire. Non, décidément, un Président ne devrait pas faire tout ça.

Par Jean-Frédéric Poisson ( Via) le 11 mars 2023

Boulevard Voltaire

Nord Stream - L'incroyable amateurisme de la CIA, François Asselineau (UPR) le 11 mars 2023

Énergie : Qui sabote la France ? –Loïk Le Floch-Prigent le 11 mars 2023 sur TV Libertés

jeudi 9 mars 2023

Réunion publique de François Asselineau (UPR) du 24/02/2023 à Pirajoux dans l'Ain - 1e partie

 

Sabotage du gazoduc Nord Stream : et maintenant un « groupe pro-Ukraine ». L’avis des experts ?



L’affaire du sabotage des gazoducs Nord Stream I et II refait surface. Et cela passe par l’Allemagne. Le site de la chaîne ARD, le Südwestrundfunk et Die Zeit viennent de dévoiler qu’un « yacht loué par une entreprise qui se situe en Pologne mais appartiendrait apparemment à deux Ukrainiens » serait au centre des investigations des enquêteurs allemands. Le New York Times, de son côté, toujours bien informé, évoque un « groupe pro-ukrainien ». Pourquoi l’Allemagne enquête-t-elle, tout comme la Suède et le Danemark ? Tout simplement parce les gazoducs passent dans les zones économiques exclusives de ces trois pays. Après la piste américaine et norvégienne du journaliste d'investigation américain Seymour Hersh, nouveau rebondissement, donc. Mais faisons un petit tour en arrière.

Si, dès le lendemain de la découverte des fuites sur les gazoducs, les 26 et 27 septembre 2022, la thèse du sabotage fut vite accréditée dans un large consensus, les « experts » ayant parlé, il faut bien avouer que le traitement médiatique de cette affaire, qui pourrait d’ailleurs inspirer un magnifique James Bond, a relevé de la navigation à la godille. Dans ce grand film à la Walt Disney qui se joue en parallèle de la guerre atroce qui se déroule sur le terrain, il eût été tellement simple que le coupable soit d’emblée désigné. Et que, bien évidemment, le coupable soit russe, cela va sans dire. « Tandis que les regards se tournent vers Moscou… », écrivait La Croix, le 28 septembre. Les regards de qui au fait ?

Mais rien ne coulait vraiment de source. D’ailleurs, les Russes ouvraient une enquête pour acte de terrorisme international. Ce qui ne veut rien dire, soit dit en passant. « Les Russes sont-ils assez bêtes pour saboter un gazoduc qui, de toute façon, était à l’arrêt pour cause de blocus économique ? », disaient les uns. « Justement, suprême intelligence et perversité des Russes ! », avançaient les tenants du billard à trois bandes et du coffre à double fond. Passons sur les gros sabots des autorités ukrainiennes qui dénoncèrent ipso facto – réflexe de Pavlov, peut-être ? – « une attaque terroriste russe planifiée ». À la guerre, tous les coups sont permis.

Sur les plateaux télé, les experts défilaient comme à la parade. Ainsi, le 28 septembre, au lendemain et surlendemain de ces sabotages, le général français Michel Yakovlev, ancien vice chef d'état-major du Grand Quartier général des puissances alliées en Europe (OTAN), déclarait sur LCI : « Le consensus des experts – et je ne fais pas partie des experts dans ce domaine – c’est une action d’État à partir de sous-marin. Puisqu’on n’a rien vu en surface… Cela suppose des moyens que peu d’États ont, que peu d’États ont en Baltique… Oui, c’est un attentat, c’est un État ». Toujours pour le général Yakovlev, « l'hypothèse la plus logique » était que c’était « les Russes qui l’ont fait à titre de démonstration ». Mais tout n’est pas toujours tout logique !

Un autre expert, Denis Florin, « spécialiste de l’énergie » auprès du cabinet Lavoisier, interviewé par L’Express, faisait, lui aussi, appel à la logique pour essayer de répondre à cette maudite question : mais qui donc est derrière ce sabotage ? Démonstration implacable. Les Américains ?  « Mais ils ont déjà gagné de leur point de vue car les gazoducs Nord Stream sont neutralisés, donc je ne vois pas pourquoi ils les auraient détruits ». Les Ukrainiens ? Non, ils n’ont pas les moyens. Ils n’ont jamais les moyens. Donc ? « La troisième théorie met en avant la responsabilité de la Russie ». L’intérêt pour la Russie ? « Cela ne peut se comprendre qu'en prenant en compte la dimension de menaces et la stratégie de tensions », expliquait alors l’expert. Logique.

Donc, en septembre dernier, pour résumer : les sabotages avaient été commis depuis un sous-marin, forcément par un État, pas forcément par la Russie (dommage !) mais il n’était pas impossible non plus qu’elle ait été derrière cette affaire. D’ailleurs, de toute façon, c’est quand même un peu la faute des Russes. Je n’invente rien, je reprends grosso modo les propos de la secrétaire générale adjointe de l’ONU, la diplomate américaine Rosemary DiCarlo, le 21 février dernier : « Bien que l’on ne sache pas encore exactement ce qui s’est passé sous les eaux de la mer Baltique en septembre 2022, une chose est constante : quelle que soit la cause de l’incident, ses retombées comptent parmi les nombreux risques que l’invasion de l’Ukraine a déclenchés ». Logique aussi.

Maintenant, une hypothèse, qui n’engage que moi qui ne suis expert en rien du tout : le sabotage aurait pu être commandité par les Russes qui auraient manipulé un groupe pro-ukrainien qui aurait affrété un yacht camouflé en sous-marin (ou le contraire). Une implication des services secrets du Vatican n’est pas à exclure, le pape ayant appelé à maintes reprises à ce que les armes se taisent. Logique.

Par Georges Michel le 9 mars 2023

Boulevard Voltaire

mercredi 8 mars 2023

En voile et en string : le nouveau visage des conversions à l’islam, François Bousquet sur Radio Courtoisie le 8 mars 2023

 

Gare au bras d’honneur des Français excédés !



La Macronie est un perpétuel bras d’honneur lancé aux Français. La grossièreté du Garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, qui a adressé mardi à l’Assemblée nationale un double bras d’honneur au président du groupe LR, Olivier Marleix, est l’effet mimétique d’une vulgarité incarnée par le chef de l’Etat. Les obligés ont toujours imité le maître. Le ministre de la Justice, balourd pleurnichard, n’échappe par à la règle. De fait, Emmanuel Macron collectionne les bras d’honneur. Qu’on se souvienne de sa déclaration du 5 janvier 2022 : « Les non vaccinés, j’ai très envie de les emmerder ». Aujourd’hui, le fiasco du vaccin anti-Covid souligne d’autant l’arrogance injustifiée. « Qu’ils viennent me chercher ! », lança-t-il en juillet 2018, dans un ton de petite frappe, à ceux qui voulaient l’impliquer dans l’affaire Benalla. En mai 2018, il posait à l’Elysée en compagnie des Kiddy Smile, artistes technos habillés de shorts et de maillots en résille et se revendiquant « fils d’immigrés, noirs et pédés ». 

Parmi leur répertoire : « Suce ma bite et lèche mes boules ». En septembre de la même année, Macron se faisait photographier à Saint-Martin (Antilles) au côté d’un jeune braqueur sorti de prison, torse nu, pantalon baissé à l’aine, caleçon apparent, en train de faire un doigt d’honneur. Je pourrais multiplier les exemples révélant l’attrait pour la basse provocation du chef de l’Etat. Ce mercredi, sur RTL, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a qualifié Dupond-Moretti, qui s’est excusé de son geste, d’ « homme d’honneur ». L’obscénité de ces parvenus de la politique est sans limite.

L’effondrement dans la médiocrité de la Macronie illustre la faiblesse de caractère de ses principaux représentants. Incapable de s’adresser aux Français ordinaires, cette caste croit se rapprocher des gens en « parlant peuple » et en reprenant les gestes agressifs de la rue. Or les Français ne sont pas dupes de ces bassesses. La colère qui envahit la société est due, pour beaucoup, au rejet de ce monde politique sans manière. Il s’est construit, sottement, sur la haine du peuple d’en bas. Dupond-Moretti, qui s’est comporté hier comme un loubard, est le premier à vitupérer contre les « populistes » qui osent le critiquer. 

Mais il est pourtant légitime de s’interroger sur cet autre caprice princier ayant consisté à renouveler la confiance de Macron en ce Garde des Sceaux mis en examen, en dépit de l’engagement présidentiel de 2017 d’exiger la démission de tout ministre inculpé par la justice. Trop de désinvolture, insufflée par le chef de l’Etat, ne peut que pousser à des réactions en retour. Le bras d’honneur de Dupond-Moretti, excusé par le pouvoir, pourrait être l’occasion pour les Français se faire connaître à leur tour leur ras-le-bol. Jusqu’à présent, les Oubliés ont su se tenir, spectateurs atterrés, loin des soubresauts d’un régime en crise. 

Mais gare au bras d’honneur à venir des Français excédés !

Par Ivan Rioufol le 8 mars 2023

Le Blog d'Ivan Rioufol