lundi 3 juillet 2023

Les « élites », premières responsables du chaos



La France déglinguée fait honte. Il y a une semaine, les commentateurs de plateaux glosaient avec condescendance sur l’instabilité de la société russe et sur la guerre intérieure déclenchée par Prigojine. Depuis, la fragilité de la République française s’étale aux yeux du monde. 

La vulnérabilité de la nation ouverte oblige à envisager une possible guerre civile. La situation force, surtout, à écouter enfin ceux qui alertent depuis des décennies sur l’état du pays. Pour avoir voulu manifester, le 13 mai, contre le « délitement » de la nation, d’anciens généraux et de vieux soldats avaient été sommés de se taire par le gouvernement. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait voulu voir ans cette initiative l’effet d’un mouvement d’extrême droite. C’est d’ailleurs au prétexte de ne « pas faire le jeu de Marine Le Pen » qu’une chape de plomb a rendu « nauséabond » le fait de nommer des réalités dérangeantes. 

Comme l’écrit ce lundi Georges Bensoussan dans Le Figaro, un antiracisme dévoyé « a jeté un voile sur des pans entiers d’une réalité sociale qu’on s’interdit de penser (…) Le chantage à l’extrême droite a rendu impossible la peinture vraie de la réalité française ». Le maire (PR) de l’Haÿ-Les-Roses (Val-de-Marne), Vincent Jeanbrun, dont la famille a été la cible dimanche d’une tentative d’assassinat par des émeutiers qui ont cherché à incendier son domicile, avait appelé en 2022 à « faire barrage aux extrêmes » en appelant à voter pour Emmanuel Macron. 

Or c’est le modèle de société diversitaire, défendue par le chef de l’Etat et les belles âmes, qui s’effondre à cause des prévisibles cohabitations conflictuelles.

Le chaos a ses responsables. Ils ne se résument pas aux incendiaires ni aux réseaux sociaux. Ils sont parmi les « élites » dirigeantes. Depuis quarante ans, elles ont conduit le pays dans l’utopie infernale d’un multiculturalisme qui ne fonctionne nulle part. Il y a une semaine, Macron était à Marseille pour y valoriser durant trois jours cette « France de demain » qui a explosé sous ses pas, en dépit des fables sur le vivre ensemble. Dans la cité phocéenne, près de 300 commerces ont été pillés ces dernières nuits ; des policiers ont essuyé des coups de feu. 

La Seine-Saint-Denis, érigée pareillement en vitrine de la France pour les prochains Jeux Olympiques, est en insurrection permanente. Partout s’observe un même affrontement entre deux peuples, deux civilisations, l’une occidentale et l’autre orientale. Après des décennies d’immigration de peuplement, la France va devoir vivre à l’israélienne, sous la menace d’intifadas et de djihads déclenchés au moindre prétexte, au nom d’une légitime défense autorisée par le Coran. Dans les mises à sac commises par des jeunes barbares issus de la communauté musulmane, la mémoire de Nahel n’a aucune place. Les Français vont-ils accepter de voir leur pays saccagé et de régler encore la note?  

A eux de se faire entendre. Pourquoi pas une grande manifestation pacifique, rassemblant tous les amoureux de la France ?

Par Ivan Rioufol le 3 juillet 2023

Le Blog d'Ivan Rioufol

Émeutes après la mort de Nahel : en route vers le chaos ? - Laurent Obertone et Driss Ghali sur Radio Courtoisie le 3 juillet 2023

dimanche 2 juillet 2023

Pourrons-nous éviter la guerre civile ?



La mort du jeune Nahel lors d’un contrôle de police a embrasé les banlieues, comme le vent ranime les braises qui couvent sous la cendre. L’enquête dira les circonstances de ce drame qui met en scène un policier aux bons états de service et un tout jeune homme qui avait déjà fait l’objet de mesures éducatives pour refus d’obtempérer. Un drame symbolique des « quartiers » et de leurs dérives. Des jeunes gens, parfois très jeunes, en déshérence qui tombent dans une spirale délictueuse, des familles dépassées, une police qui agit dans des conditions dans lesquelles la perte de sang-froid est un risque permanent. Ce qui ne justifie pas le tir mortel mais qui montre les difficultés d’une police à qui il est demandé de pallier les conséquences de l’incurie politique.

L’exploitation orchestrée par LFI démontre, si besoin était, l’irresponsabilité de ce parti qui, après l’échec historique du marxisme-léninisme, essaie de rejouer la mauvaise pièce de la révolution en instrumentalisant les populations immigrées ou d’origine immigrée, de préférence islamistes, selon la veille ritournelle, revue à la sauce woke, du conflit entre « dominants » et « dominés ».

Ces émeutes sont d’autant plus inquiétantes qu’elles n’ont rien à voir avec un mouvement politiquement construit, mais manifestent la haine de beaucoup dans une population, en partie « française de papiers », à l’égard de la France et de ses institutions. La dégradation du mémorial aux déportés situé à Nanterre et le drapeau français piétiné en sont un éclatant symbole.

Face à ces violences, il est permis de souligner qu’après l’égorgement du père Hamel dans son église, la décapitation de Samuel Paty devant son école, l’égorgement de trois fidèles à Notre-Dame de Nice, l’écrasement au camion de 86 personnes sur la promenades des Anglais, le massacre de 131 personnes au Bataclan ou sur des terrasses de café par des musulmans se réclamant de l’islam, il n’y a eu aucune émeute, aucune expédition punitive contre des mosquées ou des quartiers islamisés. L’on chercherait aussi, en vain, des traces de sollicitude pour les victimes de la part de sportifs ou d’acteurs milliardaires parfois expatriés.

Ces émeutes et la situation désastreuse de beaucoup de nos banlieues ne sont pas dues à la fatalité mais à l’aveuglement idéologique et à l’irresponsabilité politique de la gauche comme de la droite avachie au sujet d’une immigration incontrôlée. À propos des « territoires perdus de la République », nos politiciens se sont contentés de constater le désastre, depuis Hollande qui, impuissant, se demandait : « Comment peut-on éviter la partition ? » à Gérard Collomb qui disait, le 3 octobre 2018 : « Aujourd’hui, nous vivons côte à côte, je crains que demain, on vive face à face. » Ou encore à énoncer de consternantes banalités comme Chirac, le 14 novembre 2005 : « Je veux dire aux enfants des quartiers difficiles, quelles que soient leurs origines, qu’ils sont tous les filles et les fils de la République. » Outre que ce n’est pas de la République qu’il s’agit mais de la France, nous n’attendons pas des responsables politiques qu’ils constatent le désastre ou qu’ils débitent des poncifs politiquement corrects. Leur rôle est de prévenir l’effondrement et d’agir pour assurer la cohésion de la nation et la tranquillité des citoyens.

Le laisser-faire, laisser passer en matière d’immigration de populations provenant de civilisations différentes, voire antagonistes, de la nôtre, le maintien de conditions d’octroi de la nationalité inadaptées, les règles trop larges du regroupement familial, le pourrissement mafieux et le sentiment d’impunité pénale, l’effondrement de « l’école de la République » par laquelle sont passés les émeutiers, l’absence voulue de politique d’intégration et d’assimilation au nom de la diversité culturelle, l’idéologie woke qui instille l’idée que les minorités sont victimes de discriminations « systémiques » de la part des institutions, le flux continu de 250.000 à 300.000 immigrés légaux, sans compter celui des illégaux, par an, sont à l’origine du chaos actuel et interdisent toute politique efficace.

Des gouvernements de gauche, il ne fallait rien attendre puisque les immigrés sont supposés leur fournir un électorat de substitution. Quant à la droite technocratique, tétanisée par l’idéologie politiquement correcte, à court de réflexion et de courage, il serait vain d’en espérer quelque réaction. Sans changement profond des principes de l’action politique, sans libération de la pensée, sans fermeté, la France ira inéluctablement vers une guerre civile qui sera aussi une guerre de civilisation. Réveillons-nous enfin !

Par Stéphane Buffetaut le 2 juilet 2023

Boulevard Voltaire


jeudi 29 juin 2023

Quand LFI se brûle à son propre feu !



Les policiers expérimentés sont formels. Les émeutes liées au drame de Nanterre et au décès du jeune Nahel tué par un policier après un refus d’obtempérer ressemblent en tout point aux échauffourées qui ont mis le feu à la France en 2005. L’origine présente d’ailleurs de grandes similitudes. Des jeunes poursuivis ou appréhendés par la Police, avec une issue fatale.

À la différence de 2005 néanmoins, les émeutes ayant éclaté en Île-de-France et ailleurs ont été abondamment filmées et diffusées sur les réseaux sociaux.  On y voit notamment le député LFI Carlos Mertens Bilongo pris à parti par des émeutiers et frappé. Son crime d’après les participants ? Vouloir récupérer à des fins politiques le courroux des dizaines de racailles brûlant et pillant çà-et-là. Un espèce de boomerang de réalité qui revient à la figure du député du Val de Marne. La France Insoumise n’a d’ailleurs pas souhaité commenter cette séquence qui a fait le tour des réseaux sociaux. Suffisamment pour que le député RN Grégoire de Fournas tweete un message de soutien ironique à son collègue de gauche. « J’adresse mon total soutien à Carlos Bilongo pris à parti par les émeutiers. Ensemble, remettons la France en ordre ! »a tweeté le député de Gironde dont la permanence et la voiture ont été dégradé dans la nuit par des émeutiers à Pauillac.

Dans une autre vidéo, datant elle aussi de la soirée de mercredi à jeudi, on aperçoit le maire Génération.s de Trappes, Ali Rabeh, pris à partie par ses propres administrés et mitraillé par des tirs de mortiers d’artifice.

Les pyromanes au service « grands brûlés »

Un déchaînement de violence qui vise donc aussi l’extrême gauche alors même que celle-ci s’évertue à souffler sur les braises. Ainsi, Jean-Luc Mélenchon enchaîne-t-il les tweets à charge contre la Police. Ainsi, le député de Roubaix et Wattrelos David Guiraud a-t-il refusé de lancer un appel au calme sur le plateau de BFM TV, pendant qu'une partie de sa circonscription brûlait. Et le maire de Trappes Ali Rabeh n’avait-il pas affirmé à Jordan Bardella sur le plateau de C8 en février 2022 que « son monde était en train de s’éteindre » ? « Ce monde-là, cette France-là, elle advient de gré ou de force, que vous l’aimiez ou que vous la rejetiez » avait presque menacé le maire de Trappes : « et elle s’imposera parce qu’elle s’impose déjà; et votre vieux monde, votre monde raciste est en train de s’éteindre, vous avez raison, vous le voyez et vous paniquez ». Ce matin, le premier magistrat de la ville des Yvelines était beaucoup moins arrogant : « Tous les appels à la raison ont été inutiles, déplore Ali Rabeh cité par Le Parisien. Je n’ai jamais vu une telle détermination à en découdre, chez des très jeunes. » On ne sait pas si la situation se calmera à Trappes, mais il est intéressant de voir Monsieur Rabeh goûter en avant-première la France qui a remplacé comme il le souhaitait notre « monde en train de s’éteindre ».

De manière presque guignolesque, le député du Nord Ugo Bernalicis s’est quant à lui plaint de la réaction du maire de Mons-en-Baroeul, Rudy Elegeest, à qui le député Bernalicis avait envoyé un message de soutien après les émeutes. Le maire lui a répondu « Arrêtez de faire votre guignol ». Une saillie que le député Insoumis dénonce juste après avoir retweeté les sorties hasardeuses de Jean-Luc Mélenchon sur « les chiens de garde appelant au calme ». C’est au fond tout le problème de la Nupes. Appelant à l’affrontement dans le confort feutré des plateaux télés et s’agenouillant une fois sur le terrain. Si ce n’est pas de l’incitation, cela s’apparente presque, au moins, à de la complicité passive.

Par Marc Eynaud le 29 juin 2023

Boulevard Voltaire

Emeutes en banlieues : quand la France s'embrase - Alexandre Langlois et Jean-Pierre Colombies sur Radio Courtoisie le 29 juin 2023

"Les petites leçons d'écologie de Marionnette Cotillard Cotillon !" - Nicolas Vidal (Putsh Média) sur Radio Courtoisie le 29 juin 2023

 

mardi 27 juin 2023

Le ministre de la Culture s’inquiète pour les « valeurs républicaines » du JDD !



L’arrivée de Geoffroy Lejeune à la tête du JDD représente-t-elle une menace pour les « valeurs républicaines » ? C'est en tout cas ce que croit le ministre de la Culture.

Ce dimanche 25 juin, Rima Abdul-Malak a le réveil indigné : « En droit, le JDD peut devenir ce qu'il veut, tant qu’il respecte la loi. Mais pour nos valeurs républicaines, comment ne pas s’alarmer ? » Et elle ajoute : « Mon rituel du dimanche, c’était de me réveiller avec le JDD. Aujourd’hui, il ne paraît pas. Je comprends les inquiétudes de sa rédaction. » Ce tweet surréaliste n’a pas manqué de faire réagir.  À droite, on dénonce unanimement une dérive autoritaire face à la liberté éditoriale.

« Les valeurs républicaines sont très bien incarnées »

« Vous êtes ministre de la Culture, pas de la propagande ou de la vérité !, attaque le député du RN au Parlement européen Thierry Mariani, sur TwitterTweet totalement déplacé, poursuit-il. Les valeurs républicaines sont très bien incarnées par Geoffroy Lejeune ou Charlotte d'Ornellas. » Apparemment, le ministre ne se sent pas plus que cela le gardien de la pluralité des opinions en France : « A-t-on le droit de penser différemment que les médias du service public totalement politisé ? », poursuit Mariani.

Jordan Bardella rebondit sur les habitudes du ministre : « Le "rituel" du dimanche et de tous les jours de la semaine d'une ministre de la Culture devrait être de défendre la liberté, rappelle le président du Rassemblement national. Y compris celle qu'a un titre de presse de définir sa ligne éditoriale sans subir de pression du pouvoir. » Une condition essentielle de l'exercice de la démocratie, étroitement liée à l'exercice même de la démocratie, comme le montrait abondamment Alexis de Tocqueville (De la démocratie en Amérique).

La réaction du ministre de la Culture ne passe pas non plus, côté LR. L'eurodéputée Nadine Morano interroge : « Considérez-vous Vincent Bolloré comme un ennemi de la République ? Êtes-vous le porte-parole de la Macronie en service commandé, ce dimanche ? En fait, vos propositions sont indignes d'une ministre… », tranche-t-elle. Car les « valeurs » réveillées par le ministre ont un contour plus que vague. Toujours chez les LR, l’ancien député LR et maire de Lavaur (Tarn) Bernard Carayon décèle le risque de dérive : « Que sont vos valeurs républicaines avec ce jugement, avec vos menaces contre CNews ? Le renouveau du pluralisme vous gêne-t-il ? »

Quant à l’avocat Gilles-William Goldnadel, il renvoie le ministre à une affaire d’antisémitisme qui n'a pas attiré à ce point son attention : « Ainsi, vous n’hésitez pas à intervenir impunément concernant la presse privée, mais quand France24, radio publique, emploie des journalistes arabophones nazis, vous la bouclez ? » L’avocat fait référence à cette journaliste arabophone travaillant au Liban pour France24 qui avait fait passer des messages antisémites sur les réseaux sociaux. Il conclut avec humeur : « Pardon, mais vous me débectez. »

Parmi les réactions les plus relayées, il faut citer celle de Juliette Briens, journaliste à L’Incorrect. Elle affirme très justement : « Ce qui est préoccupant, c'est votre tweet. Vous êtes ministre de la Culture et devriez défendre la pluralité et la liberté de la presse. Toute la presse ne peut pas être macroniste. » Utile rappel en ces temps où les règles de la démocratie qu'on croyait immuables sont malmenées par le pouvoir. Les mots du ministre inquiètent un large éventail de la société et des responsables politiques français. Mais l'ancien hiérarque du Monde Edwy Plenel, aujourd'hui à la tête du très rémunérateur Mediapart, a d'autres inquiétudes.

La banalisation des idées d’extrême droite ?

En bon stalinien, il dénonce lui aussi la Macronie, mais pour lui reprocher de... ne pas aller assez loin, de ne pas agir face à l'abominable « extrême droite », de ne pas lutter contre le diable Bolloré. « En ne respectant pas l'indépendance des rédactions, il [Vincent Bolloré] s'attaque à un droit fondamental, la liberté de l'information, explique le sentencieux Edwy, qui tape aussi, à l'occasion, sous la ceinture. De plus, le JDD touche des aides publiques de l'État », ajoute-t-il. Mais cette « liberté d’information » ne va que dans un sens. Pourquoi ne pas avoir réagi lors de la nomination de Nicolas Demorand, ancien codirecteur du journal Libération, à la tête de la matinale de France Inter ? Les rédactions peuvent être indépendantes, à condition d'être de gauche. Rappelons tout de même à Edwy Plenel que le JDD ne lui appartient pas, il est la propriété du groupe Bolloré.

Par Félix Pérollaz le 26 juin 2023

Boulevard Voltaire