lundi 5 février 2024

Le grand effacement, ou comment la France peut disparaître



L’effacement : à son tour, Emmanuel Macron a évoqué ce risque suicidaire lors de sa conférence de presse du 16 janvier. Mais Il s’est arrêté en chemin, excluant la France d’une possible disparition. Le président ne craint que pour l’Europe, bousculée par le chamboulement planétaire qui déboulonne l’hégémonie occidentale et invite l’UE à en rabattre. Pourtant, c’est plus dramatiquement la nation épuisée qui se vide de son peuple, comme un corps perd son sang. La révolte paysanne est celle de ce monde qui ne veut pas mourir. Or l’hémorragie, causée par une baisse des naissances des autochtones et une population musulmane prolifique, satisfait les immigrationnistes au pouvoir, pour qui un homme en vaut un autre. En 2022, un tiers des bébés avait au moins un parent né hors de l’Union européenne. Entre 2000 et 2022, les naissances issues de deux parents nés à l’étranger ont augmenté de 72%. Si la femme française ne fait plus qu’1,68 enfant, l’immigrée algérienne, avec 3,69 enfants, est plus féconde que l’Algérienne (3 enfants), selon Nicolas Pouvreau-Monti, cofondateur de l’Observatoire de l’immigration et de la démographie (Le Figaro, 15 janvier). A ce rythme, trois ou quatre générations devraient suffire pour qu’il ne reste plus que des traces éparses de la France française réduite à être visitée, par des Franciens venus d’ailleurs, dans ses « réserves » exotiques.

Le grand effacement fait partie des mots interdits que Macron s’exerce désormais à prononcer, comme il rependrait un refrain paillard. La transgression est son frisson. Son premier ministre, Gabriel Attal, promet pareillement de « garder notre identité française ». Mais tous deux évitent d’évoquer la substitution, sous leurs yeux clos, d’un peuple par un autre, d’une civilisation par une autre. Or ce qui s’observe est non seulement une libanisation de la nation jadis homogène, mais un remplacement ethnique et culturel. Il n’est d’ailleurs permis que de s’en réjouir, au risque d’être accusé de racisme et de xénophobie. A la crise de la natalité (baisse de près de 7% en 2023) s’ajoutent la pression migratoire (depuis 1999, augmentation de 153% des titres de séjour et de 227% des demandes d’asile, soit près de 500.000 arrivées par an), une émigration des plus jeunes (54% des 18-25 ans seraient prêts à quitter la France), un exode de ceux qui fuient l’antisémitisme coranique, et un islam laissé en paix dans ses colonisations qui s’étendent. Ce n’est pas en lançant un « plan de lutte contre l’infertilité » et un « congé de naissance » ouvert aux parents que le chef de l’Etat peut espérer faire obstacle à cette disparition de l’esprit français, chassé par la technique et ses robots. Le choix de Macron de résister au RN par une « lutte contre l’immigration clandestine » avalise l’immigration légale, avec le soutien du Conseil constitutionnel. Tout reste en place pour achever la dilution du pays.

L’urgence est de stopper la liquidation de la France, promue par l’idéologie mondialiste qui continue d’imprégner le sommet de l’Etat. Le temps presse. Mais il est encore possible, à condition d’un sursaut politique, d’endiguer la conquête démographique du pays et de résister à son asphyxie.

Par Ivan Rioufol le 2 février 2024

Le Blog d'Ivan Rioufol

Régis Le Sommier (Omerta) sur Les Incorrectibles le 4 février 2024

Sébastien Béraud balance tout sur UPRTV, François Asselineau (UPR) le 4 février 2024

Le gauchiste à cravate part en guerre contre les «fachos», Grégory Roose le 4 février 2024

 

Et pendant ce temps, Séraphin Lampion et la reine des neiges…


Alors que les agriculteurs pataugeaient dans la boue et que Gabriel Attal plongeait tout habillé dans le bain de la contestation, le couple Macron partait voir les ours blancs. À peine le temps de poser les valises aux senteurs de l’Inde, comme le rappelait ici Raphaëlle Claisse, le Président s’envolait « en toute déconnexion » et en avion vers la Scandinavie. Urgence diplomatique oblige… Attendus par le roi Charles XVI Gustave et la reine Silvia, Emmanuel et Brigitte s’en allaient en très grande pompe recevoir les honneurs suprêmes : pour lui, le grade de chevalier dans l’ordre des Séraphins, pour elle la grand-croix de l’ordre de l’Étoile polaire.

Après avoir goûté au royal festin – caviar de Kalix Royale, dos de morue, jarret braisé et boudin de renne –, Emmanuel Macron s’est rendu à l’université de Lund, à Stockholm, pour y discourir sur « les enjeux de résilience des sociétés démocratiques européennes ». De cette causerie, la presse a choisi de retenir le geste magnanime du chef de l’État français : il a demandé à ce que le bouquet final soit offert à son épouse : « Give it to my wife », qu’il a dit. « Une belle attention de la part d’Emmanuel Macron », écrit Gala, le journal des people.

Ce geste émouvant accompli, notre vénéré Président a rejoint les étudiants sur l’estrade pour y entonner Les Champs-Élysées, célèbre tube de Joe Dassin. C’est tout le côté résilient d’Emmanuel Macron : une crise de gilets jaunes ? Mcfly et Carlito. Le blues paysan ? Joe Dassin. Le remède est souverain.

Notons, toutefois, que le Français est moins résilient que son royal Président. Il emprunterait plus volontiers à Michel Delpech qu’à Joe Dassin : « On dirait que ça t'gêne de marcher dans la boue,/On dirait que ça t’gêne de dîner avec nous. » Emmanuel Macron préfère, semble-t-il, les dîners de gala dans les palais princiers, ça se comprend. D’humeur révolutionnaire, le député LFI Damien Maudet a pointé « l’art de s’enfuir chez d’autres monarchies quand son peuple se soulève, ce réflexe fin de règne ». Quand les fourches sont de sortie, la guillotine n’est plus loin…

Il est vrai que la photo-souvenir est saisissante : n’était la couleur de l’écharpe – bleu layette chez notre monarque républicain, rouge vif chez le roi de Suède (le cordon de grand-croix de la Légion d'honneur) –, leurs tenues d’apparat sont en tout point identiques. Bleu layette, donc, comme la robe de Brigitte, et ce n’est pas anodin : c’est la couleur des séraphins et de l’étoile polaire. Et là, je vous l’avoue et je m’en repens : immédiatement s’est imposée à moi l’image de Séraphin Lampion et de la reine des neiges.

Vous le connaissez, Séraphin Lampion. De L’Affaire Tournesol aux Bijoux de la Castafiore en passant par Tintin et les Picaros, c’est un incontournable. Sans gêne, volubile, intarissable baratineur, n’écoutant pas les autres, c’est le champion toutes catégories de l’autosatisfaction. Incrusté à Moulinsart, il veut caser à tout prix – « quoi qu’il en coûte » – ses assurances Mondass. C’est le roi de la promesse, celui qui peut tout arranger, beau parleur mais velléitaire et craignant l’orage. Quant à Brigitte Macron, créature filiforme auréolée de son évanescente blondeur, « libérée, délivrée », saura-t-elle nous sortir de l’hiver éternel du royaume d’Arendelle ?

On ne peut que donner raison au député Maudet : ça sent la fin de règne. Plantant là son jeune Premier ministre, Macron se balade en attendant la fin de son mandat. Il profite, tire des plans sur la comète. Il sera président de l’Europe, parce qu’il le vaut bien…

Par Marie Delarue le 4 février 2024

Boulevard Voltaire


mercredi 31 janvier 2024

"La mort des agriculteurs, c'est la mort de la France !" - Nicolas Vidal (Putsch Média) sur Radio Courtoisie le 30 janvier 2024

En réponse à la détresse agricole : un traité de libre-échange avec le Chili !



La colère des agriculteurs gronde aux portes de Paris depuis lundi. Le Premier ministre du gouvernement Gabriel Attal, s’est adressé aux paysans dans une tentative d’apaisement : « Ce n’est pas normal que vous soyez empêchés d’utiliser certains produits, et que des pays voisins eux les utilisent, et que ça arrive ensuite chez vous. » En dénonçant cette concurrence déloyale directe, il semblerait de prime abord qu’il ait entendu les revendications des travailleurs de la terre. Ces derniers demandent la simplification des normes environnementales, une meilleure rémunération et la mise en place de leviers pour compenser la taxation du gazole non routier.

Des ressources énergétiques aux productions agricoles, il n’y a qu’un pas

Pourtant, à Bruxelles, les députés européens ont voté, à 66 voix contre 12 ,et 4 abstentions, pour un accord entre l’Union Européenne et le Chili. Ce traité prévoit la réduction de 99,9 % des droits de douane entre l’Union Européenne et le Chili. Dans le cadre d’une volonté de transition écologique vers une énergie plus propre, l’importation du lithium, minéral essentiel à la fabrication de batteries électriques justifiait cet accord facilitant l’échange de ces ressources. Pourtant, les exportations du Chili vers l’Hexagone représentent 9.000 tonnes de porc par an, 4.000 tonnes de viande ovine, 2.000 tonnes de bœuf. 196 produits agricoles supplémentaires seront progressivement libéralisés.

L’eurodéputé Thierry Mariani a voté contre cet accord. Il affirme que ce texte touche en grande partie les productions agricoles. « Tous nos produits seront sous pression » conclut-il sur Cnews.

Développement des accords de libre-échange

Ce développement des accords de libre-échange entre dans la stratégie de la Ferme à la fourchette, stratégie impliquant, entre autres, la réduction de 10 % des surfaces cultivables et donc une baisse de la production nationale. Cet accord avec le Chili suit de près l’accord de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande en novembre dernier. Un accord de partenariat économique avec le Kenya, mettant en place des importations de fruits, de légumes et de fleurs est également en cours. Et ce n’est pas fini, d’autres projets d’accords avec le Mercosur, l’Indonésie l’Inde et la Thaïlande notamment sont posés sur la table.

Ce 29 janvier, six ans après avoir affirmé que l’Europe « est gagnante sur le Mercosur », Emmanuel Macron a demandé un report du traité de libre-échange entre le Mercosur et l’Union Européenne. (Ce qui n'a pas empêché la Commission européenne d'annoncer ce mardi qu'elle poursuivait les négociations en cours sur le Mercosur, en dépit des demandes d'Emmanuel Macron, ndlr). Le président a tenté de dénoncer une concurrence déloyale vis-à-vis de l’agriculture européenne, le Mercosur ne respectant pas les accords de Paris en imposant des normes contraignantes aux agriculteurs.

Les traités de libre échange menace l’agriculture française

Face aux dangers que représentent ces multiples traités, cent organisations – parmi lesquelles une vingtaine d’organisations françaises - ont appelé les députés européens à voter contre l’accord Chili-UE. Le risque est double : accroître la dépendance de l’économie du Chili à ses exportations, et porter un coup de poignard violent aux agriculteurs européens.

Au Parlement Européen, les eurodéputés RN se sont opposés à ces traités mortifères pour l’agriculture française. Contacté par nos soins, Thierry Mariani nous explique : « Le point de départ c’est la politique de la ferme à la fourchette qui implique une baisse de production en Europe et donc une hausse des importations. Il y a une logique dans ces accords : on se trouve face à une Europe de plus en plus influencée par les Allemands. Leur but est de vendre le plus possible de produits industriels européens et en échange d’acheter davantage de produits agricoles aux pays partenaires. »

Il résume : « C’est sciemment le sacrifice de l’agriculture européenne, au premier rang de laquelle l’agriculture française, au profit de l’industrie européenne au premier de laquelle l’agriculture allemande. Les agriculteurs se rendant compte qu’ils sont les grands sacrifiés de l’Europe. »

Il ajoute que cette crise se rajoute aux conséquences de la suppression des barrières douanières pour les produits ukrainiens. Et de résumer cette politique : « Vous agriculteurs européens, lentement mais sûrement, disparaissez ! »

Par Raphaëlle Claisse le 30 janvier 2024

Boulevard Voltaire