jeudi 25 août 2022

Le Conseil d'Etat se penche sur le cas d'un imam menacé d'expulsion



La plus haute juridiction administrative se penche sur le sort de l’imam Hassan Iquioussen. Le juge des référés du Conseil d’Etat examine vendredi une requête de Gérald Darmanin, qui entend faire annuler une ordonnance du tribunal administratif de Paris suspendant sa demande d’expulsion du prédicateur. Le Conseil d’Etat se réunira à 11 heures. Sa décision est attendue dans les 48 heures.

Le ministre de l’Intérieur avait annoncé le 28 juillet l’expulsion d’un prédicateur du Nord, Hassan Iquioussen, réputé proche des Frères musulmans, pour des appels à la haine et à la violence contre la communauté juive notamment. Dans un arrêté ministériel que l’AFP a pu consulter, le ministère de l’Intérieur justifiait cette expulsion par le fait que l’imam, né en France il y a 58 ans mais de nationalité marocaine, diffusait « auprès d’un large public depuis le début des années 2000 (…) un discours prosélyte émaillé de propos incitant à la haine et à la discrimination et porteur d’une vision de l’islam contraires aux valeurs de la République ».

L’imam est fiché S depuis dix-huit mois

Le ministère reprochait notamment à l’imam « un discours à teneur antisémite particulièrement virulent » et de prôner la « soumission » des femmes « au profit des hommes ». L’arrêté d’expulsion dénonçait également l’encouragement « au séparatisme » et le « mépris de certaines valeurs républicaines telles que la laïcité et le fonctionnement démocratique de la société française ».

Gérald Darmanin a également indiqué début août que M. Iquioussen était fiché S (pour sûreté de l’Etat) par la DGSI « depuis dix-huit mois ». « C’est à la justice de décider de l’éloignement » de M. Iquioussen avait réagi son avocate Me Lucie Simon après l’annonce de l’arrêté d’expulsion. « Le droit au recours effectif est garanti par la Constitution, l’expulsion de M. Iquioussen ne saurait avoir lieu avant qu’un juge impartial ne se prononce sur sa légalité », avait insisté l’avocate en estimant que son client « ne représente aucune menace grave pour l’ordre public » .

M.F.  avec  AFP le 25 août 2022

Lire la suite sur 20 Minutes

Louis Aliot : « À part dire « il faut se serrer la ceinture », Emmanuel Macron ne propose aucune solution ! »



La course pour la présidence du Rassemblement National est lancée. Deux des principales figures du parti vont s’affronter :  d’un côté, Louis Aliot de l’autre. À deux mois de l'échéance, Louis Aliot, maire de Perpignan et candidat à la présidence du RN, s'est confié à Geoffroy Antoine et Clémence de Longraye, de Boulevard Voltaire, à la terrasse d’un café parisien.

Geoffroy Antoine : Au sortir du Conseil des ministres qui se tenait ce mercredi 24 août, Emmanuel Macron a annoncé aux Français que « le temps de l’abondance » était terminé. Si vous aviez été le président du Rassemblement national, que lui auriez-vous répondu ?

Louis Aliot : La majorité du peuple français vit avec peu. Le constat est ce qu’il est : la France est en extrême difficulté. Le problème, c’est que c’est lui qui en est responsable ! J’ai trouvé cela très irrespectueux envers le peuple français. À part dire « il faut se serrer la ceinture », Emmanuel Macron ne propose aucune solution. Moi, j’aurais dit aux Français qu’avant de faire des efforts, il faudrait lancer des mesures, notamment sur l’immigration qui a un coût social et économique énorme. Je pense aussi qu’il faut baisser les charges des commerçants, des artisans et des entreprises. Et puis avoir une politique de grands travaux. Dans un certain nombre de territoires, nous manquons de grands équipements. Quand vous habitez dans le fin fond de l’Ariège, vous n’avez pas les mêmes services que celui qui habite dans une grande ville !

Clémence de Longraye : Samedi, vous lancerez votre campagne pour la présidence du RN. Quelle sera votre stratégie pour convaincre les cadres et les adhérents du parti ?

L. A. : Je vais médiatiser cette candidature et faire le tour des régions. D’ici le mois de novembre, j’aurai fait une quinzaine de déplacements. Je fais une campagne avec mon projet en défendant mes idées. Je ne fais pas campagne contre Jordan Bardella. Ensuite, les gens décideront ! Cela fait trente ans que je suis au RN, vingt ans que j’accompagne Marine dans le virage que l’on a pris après 2002. J’ai occupé de nombreux postes au sein du parti, j’ai effectué plusieurs mandats et j’ai fait mes preuves par les urnes !

G. A. : Quelles sont vos armes face à Jordan Bardella, qui jouit d’une grande notoriété après ses nombreuses interventions médiatiques durant la campagne présidentielle ?

L. A. : Jordan a été très présent, mais moi aussi, je l’ai été. J’ai participé à de nombreuses émissions pendant la campagne tout en étant maire d’une ville de 100.000 habitants ! J’ai apporté tôt mon soutien à Marine Le Pen. Cela a joué un rôle dans l’affaire Zemmour alors que d’autres le rejoignaient à ce moment-là. J’ai fait de très nombreux déplacements régionaux. J’ai fait mon job de cadre du parti.

C. L. : Dans l’hypothèse de votre élection, à quoi ressemblera le RN de Louis Aliot ? Quelles seront les différences avec celui de Marine Le Pen ?

L. A. : Ce ne sera pas le même parti, c’est sûr. Ce sera plus collégial et mon boulot sera de rapprocher toutes les sensibilités du parti. Si je suis président, Jordan sera vice-président et, derrière, il y aura un équilibre entre ses soutiens et les miens. Après, je pense que Marine reste le leader naturel. Avec nos 89 députés, c’est elle qui portera la parole du parti.

C.L. : La ligne politique et idéologique restera-t-elle la même que celle de Marine le Pen ?

L. A. : La ligne du parti restera toujours la même : la  du peuple par la solidarité et la fraternité. La défense de l’identité est aussi primordiale et le restera. J’ai toujours considéré qu’il y a un fond national français et européen. Mais également que la France a été un empire et que, de cet empire, un certain nombre d’enfants sont venus chez nous et sont français comme les autres. Mais la règle doit s’appliquer à tout le monde, peu importe la couleur de peau ou la religion.

G. A. : Certains observateurs parlent de dissensions au sein du Rassemblement National, notamment entre « l’équipe du Nord » et le reste du parti. Si vous êtes élu, agirez-vous en conséquence ?

L. A. : Un parti politique, c’est un organisme vivant. Il y a quelque fois des inimitiés, mais elles ne sont pas vouées à durer éternellement. La mission d’un président, c’est de rassembler, mon boulot sera de rapprocher. J’essaye de parler à tout le monde. Ceux qui pensent qu’ils dirigeront le Rassemblement National dans la division et l’animosité d’une partie des cadres contre l'autre mettront en péril le mouvement tout entier. Je serai celui qui apaisera car je sais ce que coûte une scission, je connais les conséquences des guerres d’ego et de jalousie. Le meilleur moyen d’éviter cela, c’est que tout le monde trouve sa place dans le parti, et notamment dans la direction du mouvement.

C. L. : Quels sont les grands enjeux à venir pour le Rassemblement National ?

L. A. : Le parti est encore trop absent des territoires. On fait des voix mais on n’a pas les cadres. Donc, il va falloir aller détecter les cadres et favoriser leur implantation. Ensuite, on doit aller investir l’urbain. Pour remettre le pied dans les villes, cela passera peut-être par des alliances avec la droite, c’est un débat que nous devons avoir. Ce seront des coalitions sur des projets, pas sur des alliances d’appareil. Il faut parler à tout le monde, sinon, dans les grandes villes, on va disparaître et ce ne sera pas bon. Et puis, il y a les  européennes. Les nationaux vont certainement arriver bien placés en Italie, peut-être aussi en Suède, donc tout va bouger. Il faut un leader français pour la délégation RN au sein de l’Union européenne. Jordan, qui était tête de liste en 2019, sera certainement de nouveau tête de liste. Nous devons former les cadres du RN et appuyer notre ancrage local. Avant 2027, il va falloir asseoir notre crédibilité et rassurer.

G. A. : Depuis le début de l’été, Gerald Darmanin s’est aventuré sur des terrains que l’on aurait pu croire réservés au RN : islamisme, immigration, rodéos urbains. Craignez-vous le virage à droite du ministre de l’Intérieur ?

L. A. : Darmanin n’est pas fou ! Moi, ça fait deux ans que je lui écris tous les trois mois pour lui dire : « Monsieur le ministre, regardez ce qui se passe ! » Mais il n’ira pas sur notre terrain, ou alors il n’ira que par le micro et la parole. Quant aux propos qu’il a tenus cet été, une partie de sa majorité n’est pas d’accord avec ça. On va se retrouver comme avec le précédent débat sur l’immigration qu’on avait eu quand j’étais député. Les intentions étaient louables, mais dès qu’il s’est agi de passer au débat parlementaire, tout a été ruiné et rien n’a été décidé.

Entretien réalisé par Geoffroy Antoine le 25 août 2022

Boulevard Voltaire

samedi 23 juillet 2022

En Vavances !

 






Face à l’échec du principe de laïcité : l’impératif d’identité

 

Par Bruno Mégret, polytechnicien, haut fonctionnaire, essayiste, fondateur du MNR ♦ Le discours officiel tenu sur l’immigration, l’islam et l’intégration repose essentiellement sur le principe de laïcité. Une antienne laissant à croire que l’antagonisme séparant l’immigration extra-­européenne du peuple français se réduirait à cette notion et que tous les problèmes liés au fameux « vivre ensemble » seraient résolus si les immigrés se ralliaient à cet étendard.

Rien n’est plus faux. Car, s’il n’est pas question ici de contester le concept de laïcité qui instaure la séparation des églises et de l’État, concept qui appartient à notre patrimoine philosophique depuis des lustres, force est cependant de constater qu’il se révèle totalement inopérant pour clarifier les enjeux liés aux questions migratoires. Le discours sur la laïcité présente en effet trois failles majeures.

Immigration : le principe de laïcité est néfaste et inopérant

La référence à la laïcité conduit d’abord les acteurs du Système à placer toutes les religions sur un pied d’égalité. Une pratique qui assure à l’islam, présent sur notre sol depuis quelques décennies seulement, une promotion extraordinaire le hissant au même niveau que le christianisme, lequel a façonné notre civilisation pendant près de quinze siècles. De ce point de vue, le discours officiel sur la laïcité apparaît donc néfaste puisqu’il conduit à pénaliser notre identité tout en favorisant celle des nouveaux venus.

Ensuite, la laïcité s’avère être un instrument doctrinal difficile d’emploi quand on en vient à vouloir l’appliquer aux réalités concrètes. Le burkini est-­il ou non conforme au principe de laïcité ? Le débat ne cesse d’être rouvert. S’agissant du voile à l’école, les textes qui l’interdisent ne le nomment même pas explicitement, utilisant à la place la formule « signes religieux ostentatoires ». En vérité, le principe de laïcité est inopérant et laisse donc d’innombrables polémiques s’instaurer à propos de chaque nouvelle manifestation publique de l’identité musulmane. Une confusion qui est d’ailleurs largement exploitée par les activistes islamiques et qui, de surcroît, discrédite largement le discours officiel.

Enfin, la laïcité n’est pas une thématique qui pousse à l’adhésion, au rassemblement et à la cohésion autour de notre nation. Expliquer aux jeunes musulmans que la France se résume aux valeurs de la République et principalement à la laïcité est une aberration qui ne peut susciter que l’indifférence, le rejet, voire le mépris. Notion abstraite et incompréhensible pour beaucoup, la laïcité ne peut pas servir de creuset pour transformer les immigrés en Français à part entière.

Le discours officiel fondé sur la laïcité ne peut donc conduire qu’à l’échec. Un échec qui d’ailleurs est aujourd’hui patent. Aussi faudrait-­il adopter un discours radicalement différent fondé, lui, sur le concept d’identité. Celui-­ci permettrait d’asseoir quelques principes clairs que chacun pourrait comprendre et reconnaître comme légitimes, à défaut de les admettre.

Le droit à l’identité : un principe clair et opératoire

Il s’agirait d’abord de revendiquer un droit à l’identité. Chaque peuple a le droit de préserver son identité, un principe sous-­jacent d’ailleurs au processus de décolonisation du siècle dernier. Mais aujourd’hui c’est la France qui connaît de graves menaces pour la survie même de sa civilisation et qui doit donc brandir son droit à l’identité. Ce qui veut dire que sa politique et son discours en matière d’immigration doivent être subordonnés à l’impératif d’identité.

Ensuite, il faut définir officiellement les principales composantes de l’identité française et reconnaître le christianisme, qu’on soit chrétien ou non, pratiquant ou non, comme une composante essentielle de notre identité nationale.

Sans remettre en cause le principe de séparation des églises et de l’État et en se situant en dehors de toute considération religieuse, il convient donc de prendre en compte cette réalité qui doit assurer au christianisme dans notre vie nationale une place qu’on ne saurait donner à l’islam.

L’islam incompatible avec notre identité civilisationnelle

Le principe d’identité doit par ailleurs nous conduire à affirmer clairement que l’islam, qui a lui aussi, indépendamment de toute croyance religieuse, une dimension civilisationnelle, n’est pas compatible avec notre identité nationale car il est porteur d’une autre civilisation.

Cette référence au principe d’identité permettrait ainsi de définir clairement la place que doit occuper l’islam dans la société et de trancher une fois pour toutes les questions pratiques qui s’y rattachent. À cet égard il faut donc considérer que l’islam, ses attributs et ses pratiques, n’a pas sa place dans l’espace public français. Il en résulte que les musulmans, qui ont naturellement le droit de pratiquer librement leur religion, doivent le faire exclusivement dans le cadre de leur vie privée et ne sauraient exiger que nos règles publiques s’adaptent à leurs croyances. En conséquence, toutes les manifestations publiques de l’identité musulmane doivent être proscrites, qu’il s’agisse des vêtements portés à l’extérieur de chez soi, des menus spéciaux dans les cantines, des horaires réservés dans les piscines ou de tout autre affirmation de l’identité musulmane.

L’islam confiné dans la sphère privée

Remplacer, dans le discours officiel sur l’immigration, le principe abstrait, désincarné et théorique de laïcité par celui d’identité, charnel, enraciné et global, permettrait donc de disposer d’un critère général et clair pour définir sans ambiguïté, et une fois pour toutes, quelle doit être la place de l’islam dans notre pays : celle d’une religion qui, pour ne pas obérer le droit du peuple français à son identité, doit rester confinée dans la sphère privée.

Ce principe permettrait par ailleurs d’offrir aux étrangers qui prétendent demeurer en France un modèle clair et attractif auquel ils pourraient se référer et adhérer. Loin de la chimère philosophique de la laïcité, il leur serait présenté la perspective concrète de s’assimiler à une grande nation qui a traversé les siècles et dont l’identité est un trésor civilisationnel unique au monde. Un trésor dont peuvent être fiers tous ceux qui décident d’en faire leur héritage.

Polémia

Une fable d’aujourd’hui : La Fontaine, le RN et le méprisant député Nupes



Cette Assemblée nationale nouvelle redonne décidément un intérêt tout neuf aux débats écrasés par cinq ans de macronisme au pas, après cinq ans de hollandisme Doliprane. Pour parvenir à diaboliser le RN, la horde des députés Nupes est prête à tout. Et même à enrôler le pauvre Jean de La Fontaine qui a du se retourner dans sa tombe pour fuir pareille compagnie dans la nuit de ce 22 juillet.

On évoque les mesures d’urgence en faveur du pouvoir d’achat lorsque la parole est donnée au député Nupes des Hauts-de-Seine, qui avec force gestes démonstratifs, explique qu’il souhaite réagir « aux propos de nos collègues du RN ». Pour « encore une fois, explique-t-il, évoquer leur incohérence totale. Bien-sûr, on connait la stratégie de l’extrême-droite qui agit comme la chauve-souris de la fable. Dans le parti des oiseaux, elle montre ses ailes, dans le parti des fachos, elle montre son poil et elle est un rat ».

On pourrait ne voir dans cette lamentable attaque qu’un épisode tapageur de plus provoqué par la Nupes, en marge du débat, comme il y en eut beaucoup dans ces lieux. Et finalement, quoi de plus naturel et de plus sain que le débat à l’Assemblée, même vif. N’est-ce pas le signe d’une démocratie vivante et sûre d’elle-même ?

Mais il y a là plus qu’une provocation, plus qu’une dispute sur le fond : une entreprise profondément anti-démocratique, une volonté de tuer, d’exclure, de disqualifier, de marquer au fer rouge, coûte que coûte, une partie de la représentation nationale. Ceci, en mêlant la calomnie injurieuse à une manipulation massive de la culture française, cette culture que tout homme honnête réserve à l’harmonie entre les Français, au champ de ce qui nous rassemble dans une même matrice que tous respectent. Ce La Fontaine qui, en effet, nous plait beaucoup, la Nupes le trafique, le tord, le fausse et jette les débris de ce massacre à la figure d’une partie de la représentation nationale.

La Fontaine a souffert de la politique. Il fait dans cette fable, La Chauve souris et les deux belettes, l’éloge de ceux qui basculent volontiers d’un camp à l’autre pour avoir la paix. Sa conclusion est claire : « Le Sage dit, selon les gens : « Vive le roi ! Vive la Ligue ! ». Sa fable montre avec le génie qui lui est propre que la chauve-souris fit bien de se présenter dans un cas souris, dans l’autre oiseau pour… sauver sa peau. De cette symbolique charmante, le député LFI tire une machine à haïr et à mépriser, parfaitement étrangère à La Fontaine. Et faussaire. La Fontaine ne parle pas de « rat ».

Aurélien Saintoul sait ce qu’il fait. Passé par le lycée Louis Le Grand, établissement public d’élite parisien s’il en est, agrégé de lettres classiques, l’homme qui jette La Fontaine à la figure des députés RN n’a aucune excuse. Mais pour la Nupes, la fin justifie les moyens. Trahir une fable, traiter de "rats" des élus de la nation, mépriser, surtout, mépriser et haïr sans relâche, voilà le programme.

Car le député continue. Il s’adresse à des brutes, à ces gens du peuple inculte et crasseux qu’il vomit : « Vous ne connaissez pas La Fontaine, peut-être ? Je pensais que La Fontaine était le génie de la langue française et que au moins vous le respecteriez ». Un député Nupes ne serait pas au niveau sans l’incroyable culot qui le précède et l’accompagne à toute heure.

« Vous n’êtes pas très dignes de votre fonction », poursuit le jeune député sermonneur à l'adresse des députés RN. Et enfin ce clou : « Je ne vous ai pas insultés, je vous ai caractérisés ». Au Grand Prix de la mauvaise foi, voilà un sérieux candidat !

Claquement de pupitres sur les bancs RN, le chahut se prolongeant malgré l’indignation de la Nupes Mathilde Panot sur son banc, la présidente de séance à l’Assemblée nationale, Hélène Laporte (RN), impose cinq minutes d’interruption de séance.

Il n’a ainsi fallu qu’un peu de plus de 2 minutes 30 pour « caractériser » la Nupes et son petit jeu sur les rangs de l’Assemblée. Elle n'en sort pas grandie, une fois de plus.

La Fontaine a bien raconté ce genre de personnage, dans le Rat et L’Huitre, Livre VIII, fable 9. Un rat fort ambitieux et content de lui part à la conquête du monde, oublie les règles apprises, s’approche par gourmandise d’une huitre qui… se referme sur lui. Et La Fontaine de conclure : « Cette fable contient plus d'un enseignement (…) Et puis nous y pouvons apprendre, Que tel est pris qui croyait prendre ».

Par Marc Baudriller le 22 juillet 2022

Boulevard Voltaire


Génération Z rassemble plus de 200 jeunes devant le ministère de la Justice

 




Facebook de Génération Z

vendredi 22 juillet 2022

Conservateurs, unis pour servir



Nous y sommes ! Un cycle électoral s’achève et personne ne semble véritablement gagnant à l’issue des résultats : ni Emmanuel Macron qui n’a pas de majorité absolue avec Ensemble!, ni Jean-Luc Mélenchon à la tête de la fragile coalition NUPES, dont personne ne peut estimer la durée de vie, ni Marine Le Pen, malgré l’entrée d’un fort contingent de députés, qui s’est entêtée à refuser toute idée d’alliance à droite pour favoriser son seul parti politique et transformer une possible vague patriote en une onde sans conséquence. Pourtant, un fait reste certain : le progressisme aura place nette pour étaler ses mesures. Quelle opposition conservatrice de poids pourra véritablement contrer cette idéologie au cœur de l’hémicycle ? S’il y a  un vainqueur aux derniers scrutins, c’est bien le progressisme, et il avancera sur tous les secteurs de la société.

Hélas, l’actualité nous prouve l’amère réalité de ce constat, à commencer par la proposition d’Aurore Bergé de sanctuariser le recours à l’avortement dans la Constitution (L’Express, le 29/06/). Loin des priorités économiques et sécuritaires que réclament les Français au quotidien, cette proposition oublie que ce n’est pas le rôle de la Constitution d’abriter des combats sociétaux, à plus forte raison lorsqu’ils ne sont pas menacés en France. Cette surréaction législative d’Aurore Bergé témoigne d’une conscience aigüe de sa propre vassalisation aux Etats-Unis. Par ailleurs, Richard Ferrand nous prévenait déjà le 11 avril dernier : la nouvelle « grande réforme de société » pour ce quinquennat sera le fameux « droit à mourir dans la dignité ». Autrement dit, l’euthanasie et le suicide assisté seront les prochaines mesures phares d’un gouvernement qui n’a rien d’autre à proposer que du sociétal, impuissant qu’il est à relever les défis structurels du pays. Il faut lui opposer une résistance à même de rappeler inlassablement les repères aptes à guider le choix politique : la personne humaine n’est pas un objet qu’on bricole, une marchandise qu’on achète, un produit qu’on jette.

Ces premières mesures ne sont, malheureusement, que la partie émergée de l’iceberg. Le projet de société qu’Emmanuel Macron veut porter pour son dernier mandat, nous en avons eu un avant-goût lors de son quinquennat précédent : il s’agira vraisemblablement d’un monde où le contrôle de masse et la surveillance générale seront institutionnalisés ; un monde où les libertés fondamentales seront constamment remises en cause sous le camouflage de l,’« intérêt général » ; un monde au sein duquel les contrôles deviendront la norme et les espaces de libertés, un luxe de plus en plus inaccessible… Déjà la liberté d’éducation est mise à mal, en particulier en ce qui concerne l’école à la maison (Le Bien Public, le 30/06/202), la liberté d’opinion est bafouée par des lois de fichage (La Croix, le 05/01/2021), et le passe sanitaire est à nouveau évoqué.

Le chemin pour défendre ou reconquérir ces libertés sera long, mais nous serons là pour le mener.

L’écologie qui devient une préoccupation générale et qui est appelée à tenir une place prépondérante sera encore davantage utilisée dans les années à venir pour imposer plus de contraintes aux Français. Déjà, certains défenseurs autoproclamés de la planète s’en emparent pour proposer des mesures punitives des normes toujours plus absurdes. Ceux qui paieront la plus lourde facture pour satisfaire les tenants de l’écologie sous influence seront encore les plus humbles, les Français délaissés des territoires périphériques, et bien sûr les classes moyennes… L’écologie locale et les mesures de bon sens comme l’écologie de conservation pour l’agriculture, ou le développement de la filière  pour le secteur énergétique seront encore mis de côté, car ils ne sont pas conformes à la vision idéologique et dogmatique des Verts, enfermés dans leurs schémas cognitifs progressistes. Par ailleurs, ces doctrinaires d’une écologie pour urbains des métropoles oublient qu’il ne peut y avoir d’écologie intégrale et cohérente que si celle-ci protège aussi l’espèce humaine.

La question fondamentale soulevée par les délires progressistes est bien celle du rôle du politique : est-il de redéfinir, au gré des sondages, ce qu’est l’être humain ? Ou est-il de garantir, au milieu des progrès scientifiques époustouflants, le respect inconditionnel de la personne humaine, quel que soit son état ? Est-il de favoriser une humanité augmentée qui, sous prétexte de repousser toujours plus loin les frontières de la maladie, du handicap et de la mort, tente de définir une nouvelle humanité pour qu’il ne reste de l’homme que ce qui est fort, beau et intelligent ? La grandeur d’une société est plutôt de garantir à celui dont le corps ou l’esprit, malgré les soins reçus, reste affaibli et défaillant, le droit à des structures adaptées, une facilité d’accès à l’école, au travail, aux loisirs. En un mot, le droit de vivre. Nous devrons le leur rappeler à temps et à contretemps.

Devant les menaces qui s’accumulent, les conservateurs authentiques doivent se réveiller : c’est précisément dans ce but que nous avons rédigé ce plaidoyer. Nous avons des propositions uniques et pérennes à apporter à la société moderne. Parce qu’être conservateur ne consiste pas à garder des cendres, mais à transmettre le feu, nous souhaitons rappeler ce qui a fait la force et l’humanité de notre civilisation pendant des siècles. Contre la machine de  qui progresse, nous souhaitons assurer la protection de chaque vie de sa conception à sa mort naturelle. Contre la société de contrôle qui se profile, nous rappelons la nécessité d’un cadre de libertés inaltérable grâce auquel chacun peut s’accomplir pleinement. Contre cette écologie globalisante qui punit l’être humain et cette société de consommation qui l’enchaîne, nous prônons un art de vivre respectueux des individus, des familles et des peuples. Ainsi, nous devons prendre toute notre place dans le combat qui s’amorce pour défendre l’être humain et sa nature propre, le territoire sur lequel nous vivons et nous épanouissons, les traditions et l’ordre social transmis grâce à des milliers d’années de longue patience. Conscients de notre héritage, et pour assurer la continuité historique de la nation, c’est un conservatisme de combat auquel nous contribuons.

Enracinés et attachés au cadre national, civilisationnel et anthropologique dans lequel prend place l’action politique, nous sommes unis pour conserver ce qui doit l’être et reconstruire ce qui aura été détruit.

Par Jean-Frédéric Poisson, Président de VIA| la voie du peupleLaurence Trochu, Présidente du Mouvement Conservateur et Bruno North, Président du Centre National des Indépendants et Paysans le 22 juillet 2022

Boulevard Voltaire

Ukraine, climat : vers une économie de guerre ? - Têtes à Clash n°106 - TV Libertés le 22 juillet 2022

 

jeudi 21 juillet 2022

L'homme qui aimait se déguiser


Après avoir mis la combinaison de "Top Gun" alors qu'il s'est offert un petit vol la semaine dernière avec un Alphajet de la Patrouille de France, aujourd'hui le Président de la République -  qui était hier avec les courageux pompiers de Gironde - s'est déplacé au pays basque où il a enfilé la panoplie du chanteur de chorale avec le béret qui va avec. 

Comme il est allé ensuite suivre les vingt derniers kilomètres de l'étape du Tour de France qui allait de Lourdes à Hautacam dans le département des Hautes-Pyrénées il est bien étonnant qu'on ne l'ait pas vu en cuissard enfourcher un vélo. 

L'an prochain ?

Steph FG

La déconjugalisation de l'Allocation adulte handicapé est votée : victoire du RN au Parlement !