jeudi 20 avril 2023

Quelle mouche a piqué Macron au retour de Chine ? François Asselineau (UPR) le 20 avril 2023

 

«Cent jours d’apaisement»: c’est mal parti



« Les changements étaient nécessaires », a assuré Emmanuel Macron lundi soir à la télévision pour clore sa réforme des retraites. Le soir même il déambulait dans les rues de Paris après avoir dîné à La Rotonde avec son épouse, à sa table habituelle au fond de la salle.

Un dernier chant avant l’effondrement

Il ira même jusqu’à pousser la chansonnette avec un groupe de jeunes Pyrénéens – qualifiés depuis d’ « extrême droite » par la maréchaussée médiatique à cause de leur enracinement culturel – croisés rue de Rennes. La désinvolture est ce qui caractérise le macronisme, réduit au comportement erratique (le « en même temps ») d’un homme seul et déconnecté. Car il ne suffit pas de flâner le soir, sous la protection de gardes du corps, pour faire oublier le bunker qu’est le palais de l’Élysée abritant son reclus. « Ne rien lâcher, c’est ma devise », a fanfaronné le vainqueur des syndicats et des protestataires tout en annonçant « cent jours d’apaisement, d’unité et d’action au service de la France » : une jactance commune aux esprits embrumés, débitant des « rames de lieux communs farcis de destin, de nécessité, de droit des choses » (Chateaubriand, parlant de Fouché). Derrière la réforme des retraites, c’est l’effondrement du pays qui s’accélère sous la férule d’un président indifférent aux enjeux civilisationnels et méprisant le peuple.

Le volontarisme de Macron n’est qu’un leurre

Le volontarisme présidentiel est un leurre. Il relève de la théâtrocratie, cette autre caractéristique du macronisme en déroute. À quoi bon repousser l’âge de départ à la retraite à 64 ans tandis que rien n’a jamais été fait pour désendetter et moderniser l’État ? Vertigineux sont les désastres qui partout s’accumulent. Ils ne mobilisent pas pour autant le chef de l’État, incapable de poser un diagnostic sur les maux dont souffre la nation. Face au défi posé par l’immigration légale, Macron a seulement promis lundi de mieux « contrôler l’immigration illégale », ce qui est la moindre des choses. Bruno Le Maire a enfin découvert, à cette occasion, la nécessité de lutter contre les fraudes sociales entretenues notamment par les flux du Maghreb, ce qui lui a valu d’ailleurs d’être accusé sottement de « mobiliser des préjugés racistes » par Olivier Faure (PS). Quant à l’école sinistrée, Pap NDiaye va s’employer à lui appuyer un peu plus la tête sous l’eau. Non content de vouloir imposer à l’école privée sous contrat, coupable de fonctionner encore, des quotas de mixité sociale au lieu de corriger les abandons de l’école publique, le ministre de l’Éducation entend rendre les armes dans le combat pour la laïcité. Le Conseil des sages de la laïcité, créé en 2018 par Jean-Michel Blanquer pour résister aux offensives islamistes, vient en effet de voir sa mission s’élargir aux luttes contre le racisme, l’antisémitisme, la discrimination : des arguments permettant au séparatisme coranique de se présenter en victime d’une « laïcité de combat ». Macron ?  Le naufrageur de la France.

Par Ivan Rioufol le 20 avril 2023

Causeur

Vive les livres et m..... aux antifas ! - Les colères de Collard - Gilbert Collard sur TV Libertés le 20 avril 2023

"Nous sommes en train de glisser vers un totalitarisme bizarre !", Claude Janvier sur Radio Courtoisie le 19 avril 2023

Zoom - Marc Chapuis - Ukraine : une union sacrée pour la paix , TV Libertés le 20 avril 2023

samedi 15 avril 2023

"Macron ne se soucie pas de la France et des Français !", Michel Onfray sur Radio Courtoisie le 12 avril 2023

 

Le pouvoir de l’insulte !



Avec Hollande, les Français avaient cru toucher le fond. 

Non ! Poussés par des médias serviles, intéressés et superficiels, ils ont creusé et élu l’un de ses lieutenants, qui avait pour seul talent la trahison envers son mentor. Aujourd’hui, ils peuvent mesurer que la trahison n’est pas un accident de naissance mais le fil conducteur du personnage, car c’est la démocratie, c’est-à-dire le peuple qui est trahi d’une manière insultante par l’occupant de l’Elysée. 

On reconnaît souvent les dictateurs à leur goût pour les actions nocturnes : effectivement, Macron a promulgué la loi honnie par une large majorité des Français durant la nuit qui a suivi sa validation partielle par le conseil constitutionnel. L’obsession de tourner la page l’a conduit à un passage en force qui continue une série d’instrumentalisations des textes pour les vider de leur esprit. La pauvre Mme Borne a osé tweeté  : “Ce soir, il n’y a ni vainqueur, ni vaincu” et a salué “la fin du processus démocratique”. Le mot “fin” est le bon, car effectivement ce qu’elle appelle le “processus démocratique”, c’est la fin de la démocratie au profit d’un prétendu “Etat de droit”, cette expression chère aux oligarques de notre pays car elle recouvre les procédures juridiques qui permettent de contourner et de nier la volonté populaire qui est l’essence de la démocratie. Dans une démocratie, c’est le peuple qui est la source légitime du droit. C’est l’esprit même du droit, et lorsqu’on utilise le droit pour nier la volonté du peuple, on commet une évidente forfaiture. Il y a donc bien aujourd’hui un vainqueur, Macron, mais c’est un vainqueur à la Pyrrhus qui fera payer cher à la France la brutalité inutile d’un pouvoir dont on cherche en vain l’efficacité. Quant au vaincu, c’est le peuple, écarté d’un bout à l’autre d’un processus dont il est pourtant le seul maître légitime car il détient la souveraineté.

” La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum”. Notre constitution est claire. Les deux voies de l’exercice de la souveraineté, représentative et directe, ont pourtant été éludées dans la procédure choisie par l’exécutif et validée par l’autorité de connivence du conseil dit constitutionnel. Pour l’instant, cette dernière a rejeté, par le biais d’une argutie, le recours au référendum d’initiative partagée. On mesure, au travers de cette décision inique, le fossé qui sépare notre pays d’une véritable démocratie comme la Suisse, où la démocratie directe s’exerce pleinement. Quant au pouvoir  législatif de la représentation nationale, il a été forcé du début à la fin, en utilisant une loi rectificative du budget de la sécurité sociale, donc vouée au court terme, pour faire passer des mesures à long terme. Le but de cette préméditation  était de permettre l’usage du 49/3, c’est-à-dire l’approbation de la loi sans vote positif, difficile dans le cadre d’une loi “normale” où son usage est limité. Il n’y a eu ni débat à l’Assemblée Nationale où l’on n’a pas été au-delà de l’article 2, ni au Sénat où il a été tronqué. Les modifications sénatoriales sont d’ailleurs en partie retoquées par le conseil constitutionnel. Ce dernier a donc entériné un texte de l’exécutif !

Deux questions se posent : d’abord, quel crédit accorder au conseil constitutionnel qui, finalement, a joué le rôle essentiel ? La loi pouvait être annulée en raison du véhicule législatif utilisé, la loi rectificative. Le recours au 49/3 a pour but d’empêcher une majorité de se saborder à propos d’un différend interne sur un texte, non de permettre à un exécutif dont la légitimité démocratique est entamée puisqu’il n’a pas de majorité parlementaire de faire comme si de rien n’était. Le conseil constitutionnel en écartant ces deux motifs et en validant la loi, plus encore en rejetant le référendum, a montré que, loin d’être un contre-pouvoir destiné, comme c’est le cas dans la plupart des démocraties, à équilibrer l’exercice du pouvoir par les exigences du droit, il est au contraire un auxiliaire de l’exécutif, destiné seulement à parfumer ses excès d’une suave odeur de juridisme. La désignation de ses membres, anciens premiers ministres, anciens ministres, et hauts fonctionnaires du sérail, choisis par les détenteurs du pouvoir suffit à pointer leur orientation politique, et plus encore leur appartenance à l’oligarchie française qui a voulu cette loi que le peuple très majoritairement refuse. La légitimité du conseil constitutionnel ne serait-elle pas qu’ une plaisanterie bonne pour les gogos ? La question se pose. Une réforme s’impose pour revenir à l’esprit de la Ve République, une république dont le fondateur ne manquait jamais d’en appeler au peuple.

Ensuite, les Français vont-ils accepter longtemps le mépris avec lequel on les dirige ? Un paradoxe est devenu le principe du pouvoir auquel ils sont soumis : moins celui-ci est légitime, plus il est brutal. Elu, non pour lui-même, mais contre une candidate présentée de manière abusive comme un danger par les autres partis et par les médias, Macron a d’abord bénéficié en 2017 d’une sorte de coup d’Etat médiatico-judiciaire concocté par ses amis du secrétariat général de l’Elysée, puis n’a pas fait campagne en 2022, entre torpeur covidienne et guerre en Ukraine. Mal élu et sans majorité parlementaire, il a prétendu s’amender d’une morgue dont il a sans cesse fait preuve durant son premier mandat face aux Français, “Gaulois réfractaires”, et même “riens”. Il a annoncé qu’il changerait, qu’il tiendrait compte du message des législatives perdues par son camp. C’est tout le contraire qui s’est produit : le passage en force et au galop, tandis qu’il allait étaler ses insuffisances à l’international, en Afrique, en Chine, aux Pays-bas. Compte-t-il cyniquement sur la fatigue des Français devant les violences que sa politique suscite et entraîne, et sur le parti de l’ordre pour reconstituer sa base, de plus en plus érodée et fragile  ? 

Il avait déjà usé de cette stratégie pour résister à l’assaut des “Gilets jaunes”. La répétition du même phénomène fait de lui un récidiviste, le véritable auteur du désordre. Le parti de l’ordre qui l’avait aussi soutenu dans la politique menée durant l’épidémie sait maintenant que de nombreuses fautes ont été commises par le pouvoir durant cette période, notamment des mesures attentatoires aux libertés voire répressives, ignorées dans les autres pays sans que la mortalité y fût plus forte. Cette rigueur n’avait pour but que de masquer l’impréparation initiale. La frénésie de dépenses qui a clôturé cette séquence et préparé les élections avec une démagogie éhontée pèse maintenant sur l’économie française et le pouvoir d’achat des Français. Le parti de l’ordre ne peut plus venir au secours de celui qui est la principale cause du désordre.

Les Français subissent un pouvoir aussi insupportable qu’inefficace, dangereux en un mot, puisqu’incapable de traiter les vrais problèmes, ceux de l’immigration excessive, de l’effondrement de notre identité, de la montée de la délinquance, du déclin de notre économie, il en invente de nouveaux qui divisent notre pays. Un président se respecte, un dictateur incompétent se renverse : un référendum qui le désavouerait suivi d’une exigence de sa démission paraît aujourd’hui une mesure de salut public !

Par Christian Vanneste le 15 avril 2023

Le blog de Christian Vanneste


Macron, un jeu dangereux – Rémi Tell dans Le Samedi Politique sur TV Libertés le 15 avril 2023

 

Sauvons notre filère céréalière française !



Communiqué de Dominique Bilde, Député RN au Parlement européen du 14 avril 2023

À compter du 25 avril, la France ne pourra plus exporter ses céréales.

C’est le malheureux résultat d’une décision émanant de l’Agence nationale pour la sécurité alimentaire française (Anses) au sujet de la fumigation des cales de bateaux céréaliers. L’interdiction de la phosphine est au cœur de cette tragédie.

Ce composé chimique permet d’éviter la prolifération des insectes. Son utilisation est pourtant réclamée par les pays destinataires afin de protéger leur écosystème des intrusions d’espèces invasives qui pourraient se trouver dans les cargaisons atteignant leurs ports.

Notre pays se tire une balle dans le pied tout seul, car ni l’Union européenne, ni aucune autre organisation internationale ne lui a sommé de prendre une telle décision.

Pourquoi l’interdire, alors ? C’est le flou artistique. L’Anses a d’abord justifié sa décision en invoquant une demande d’interdiction réclamée par les producteurs de phosphine eux-mêmes.

Au-delà du manque de crédibilité totale qui consisterait à laisser croire que ceux qui la vendent veulent sortir leur propre produit du marché, les principaux intéressés ont en réalité totalement démenti l’information depuis.

Tout le monde se rejette la faute mais en définitive, c’est l’Anses seule qui détient les clés.

La raison est simple : le gouvernement se retrouve totalement impuissant devant cette décision, car en 2015, Stéphane Le Foll, ancien ministre de l’Agriculture avait décidé de transférer la compétence d'évaluation des mises sur le marché de pesticides à l’agence, et à elle seule !

Il faut de toute urgence revenir sur ce choix catastrophique qui empêche le pouvoir politique d’agir directement dans l’intérêt de ses filières. 

C’est ce que nous réclamons.

Nous voulons à tout prix éviter la situation absurde, évoquée par la presse, qui consisterait à transférer les céréales françaises vers la Belgique afin d’y faire partir les cargaisons du port d’Anvers en pratiquant sur place la fumigation qui y est autorisée.

Pour éviter de nous ridiculiser, une fois de plus, cette reprise en main doit se faire rapidement, dans l’intérêt de notre filière céréalière française ainsi que dans l’intérêt des pays acheteurs qui n’ont pas la capacité de répercuter la hausse des prix sur le cours du blé qu’un retrait de la France de ce marché engendrerait.

Tout le monde serait perdant.

Il faut donc agir !

RN

Selon le patron du parti macroniste, on a donc échappé au pire en 2022…



On l’a échappé belle : « Si Marine Le Pen avait été élue, les Français vivraient dans un pays sorti de l’euro, pro-Poutine et qui aurait, entre-temps, administré le vaccin Sputnik à sa population, remis en cause l’IVG et le mariage pour tous. » Rien que ça ! Pendant qu'on y est, pourquoi pas le rétablissement de la gabelle et du supplice de la roue ?

Le député européen Stéphane Séjourné, secrétaire général de Renaissance, vient de livrer cette prophétie rétrospective dans un tweet catastrophiste, résumant ainsi la quintessence de son entretien dans Le Parisien du mercredi 12 avril. Bien entendu, l’on est tenu de prendre ces affirmations lapidaires - que d’aucuns pourraient qualifier de mensongères au regard du programme présidentiel de Marine Le Pen et de ses prises de position sur les questions internationales - pour argent comptant, vu qu’elles émanent du camp de ceux qui savent et savent faire. La diabolisation ne payant plus, on va maintenant sur le terrain de la crédibilité, de la capacité à gouverner. Pour ce macroniste de la première heure, le RN incarne « l’incompétence, l’incurie, les choix désastreux » qu’il convient de « pointer », autrement dit de dénoncer. Par déduction et convention de manœuvre, la Macronie, elle, incarne la compétence, le sérieux, les choix judicieux. La preuve après six ans d’Emmanuel Macron au pouvoir !

La parole de la France sur la scène internationale est inaudible, quand elle n’est pas contre-productive : pour preuve les tournées africaine et chinoise récentes d’Emmanuel Macron. Notre pays connaît un taux d’endettement inédit, sa balance commerciale est catastrophique, les faillites d’entreprises se multiplient et pourraient dépasser le niveau pré-pandémie. L'école, la Justice sont dans l'état que l'on sait. Les Français subissent une crise sociale, politique, démocratique, disent même certains, aggravée par l’attitude d’un Président qui déroule obstinément sa feuille de route. Mais on a échappé au pire en 2022.

Emmanuel Macron et son gouvernement vont de revers en revers. Même l’autorité présidentielle semble remise en cause. Des petites choses, vous me direz, mais c’est un signe. Ainsi, après le petit camouflet sur la loi de programmation militaire, le Parlement vient de rejeter la candidature de Boris Ravignon, maire LR de Charleville-Mézières, à la tête de l’Agence de la transition écologique (ADEME), proposée par le président de la République. Certes, ce rejet est justifié par le fait que Ravignon refuse de quitter sa mairie. Choix mal ficelé, mal préparé du Président ? En tout cas, on retiendra que ce rejet est un nouveau désaveu pour l'hôte de l'Élysée. Mais à part ça, tout va bien. Et nous avons échappé, nous dit Stéphane Séjourné, aux dix plaies d’Égypte en 2022…

Maintenant, on ne peut imaginer qu’un homme aussi intelligent que Stéphane Séjourné se laisse aller à des propos aussi caricaturaux au sujet de Marine Le Pen et du Rassemblement National par simple idéologie. Outre, sans doute, la perte de sang-froid d’une Macronie sur la défensive, on peut y voir une tentative de contre-feu face à un adversaire sur sa droite qui caracole en tête dans les sondages et semble s’affirmer comme une alternative sérieuse face à une gauche dominée par LFI avec ses excès et sa promesse de chaos. 

Le dernier sondage de Cluster17 pour Le Point révèle que 64 % des Français voient désormais Marine Le Pen gagner en 2027. Seul un tiers des Français est favorable à la constitution d’un front républicain NUPES-Renaissance-LR, dans l’hypothèse d’un second tour face à Marine Le Pen. 

Certes, 2027 est encore loin, mais au rythme où vont les choses…

Par Georges Michel le 13 avril 2023

Boulevard Voltaire

Macron déclare la guerre aux moins de 64 ans, François Asselineau (UPR) le 15 avril 2023