Dans cette véritable avalanche de propositions, véritable inventaire à la Prévert de toutes les marottes, parfois contradictoires, de la gauche, on trouve évidemment un peu de tout, de l’incontournable « lutte contre le racisme et l’antisémitisme » à l’indispensable « refus de l’attribution du titre de chanoine de Latran au président de la République » en passant par la cruciale « interdiction de la présence aux cérémonies religieuses de ministres, préfets et maires dans l’exercice de leurs fonctions » ou la non moins fondamentale « transformation des gardes champêtres en gardes environnementaux ».
Si toutes les idées évoquées ne sont pas dénuées d’intérêt – sur une telle masse, ce serait désespérant ! –, notamment en matière d’écologie et de protectionnisme économique, il ressort néanmoins de ce « socle » gigantesque à la fois un sentiment de grande dispersion, d’absence de hiérarchisation des problématiques et surtout de fort tiraillement entre des options idéologiques passablement opposées, en premier lieu sur l’Europe ou le nucléaire.
En gros, s’ils s’accordent sur les détails sociaux ou sociétaux, les néo-alliés restent divisés sur nombre d’options pourtant fondamentales. Ainsi si LFI est favorable à la sortie de l’OTAN, le parti socialiste y est opposé, quant à l’Union européenne « aucune vision ne s’est imposée aux autres ». On verra donc plus tard…
Lors de la conférence de presse de présentation de cet interminable pensum, Jean-Luc Mélenchon a donc fort bien fait de préciser qu’il ne s’agissait « pas d’aboutir à une fusion idéologique ». C’est le moins que l’on puisse dire tant les divergences semblent nombreuses. Le communiste Ian Brossat a d’ailleurs rappelé que « si demain nous avons des groupes parlementaires à l’Assemblée nationale, ils défendront leurs convictions » notamment sur la filière nucléaire que le parti continue à défendre contrairement aux autres membres de la coalition.
Ce rappel semble clairement signifier que l’union n’a qu’une vocation électoraliste, chacun retrouvant son autonomie de décision et son propre programme au lendemain du scrutin.
Bien évidemment, il est hélas presque inutile de le préciser, en matière d’immigration et de sécurité, c’est toujours la même vision angélique et laxiste qui prévaut, celle qui a mené notre pays au bord du chaos et avec laquelle il serait urgent de rompre radicalement si le sort des Français autochtones intéressait encore ne serait-ce qu’un peu ces beaux messieurs (et dames bien sûr, et autres également, pas de discrimination de genre…).
En bref, beaucoup d’articles pour pas grand-chose et rien de très nouveau sous le soleil des utopies gauchistes.
Par Xavier Eman le 20 mai 2022
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